À travers la chronique d’un scandale sexuel dans un collège huppé du Vermont, le portrait sombre et sans illusions d’une jeunesse livrée à l’alcoolisme, à la sexualité précoce et à la violence des images.
D’une actualité brûlante, un roman coup de poing qui nous met face aux contradictions de notre société. Le lycée Avery, prestigieuse pension de Nouvelle-Angleterre, est sous le choc depuis la découverte d’un film. Sur cette vidéo, les ébats sexuels de quatre élèves : trois garçons, ivres, et une fille de quatorze ans. Telle la boîte de Pandore, la cassette, dont le contenu circule bientôt sur internet, va libérer les secrets d’une petite communauté apparemment sans histoire, entre mensonges, adultères, hypocrisies, jalousies, culpabilité…
La machine à broyer médiatique est en marche, n’épargnant personne, ni les adultes, ni les élèves, jusqu’au drame…
Quand j’ai lu le résumé de ce livre, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec la série livresque mais surtout télévisée qu’est Gossip Girl. (Petit clin d’œil à Serena, car je sais qu’elle adore)… et cela a éveillé ma curiosité. J’ai donc été ravie de remporter ce partenariat.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on rentre de plein fouet dans l’histoire dès la première page… j’aime ça…Car cela permet de se prendre un scandale en pleine figure, sans introduction, sans fioriture… On le découvre intensément…
Le style d’écriture est simple, agréable à lire… Il prend l’aspect d’un recueil de témoignages de différents protagonistes et proches de ces derniers, .. les uns étant donc directement concernés, d’autres subissant les conséquences des actes d’autres sans pouvoir y réagir…
Généralement, je n’aime pas trop le fait que l’on se place tour à tour dans le point de vue, le cerveau, des différents personnages… Tantôt le directeur de l’établissement scolaire, tantôt la mère d’un élève, … j’ai toujours trouvé que cela casse le rythme de la lecture, et rend l’identification à un personnage bien moins évidente…
Mais en dehors de ça, j’ai adoré ce livre… Une fois commencé, il est difficile de s’en défaire… Les personnages sont à la fois émouvants, attachants, et la manière qu’a l’auteure d’aborder leur histoire les rend d’autant plus intéressants et touchants.
Je trouve que ce livre illustre bien la déchéance dans laquelle il est, pour certains jeunes, si facile de tomber… Il fait réfléchir, et devrait (c’est beau de rêver) servir de leçon à bon nombre de jeunes qui ne se rendent pas compte des conséquences de leurs actes, avec l’insouciance qui est leur face à l’alcool et autres vices.
Ce roman choque, interpelle…
Je le conseille à tous, car le sujet traité ici est plus que jamais le reflet de la société décadente où nous nous trouvons, où de tels « scandales » sont de plus en plus mis en évidence…
(Les premières lignes du livre)
Mike
la cassette tenait dans la paume. Ce petit morceau de plastique de six centimètres sur huit était d’une indécence et d’un danger tels que Michael avait l’impression de tenir un objet radioactif. Ses effets sur une école entière allaient d’ailleurs se révéler tout aussi néfastes : dévalorisation de la réputation d’excellence d’Avery school, deux mariages brises, avenir de trois étudiants saccage, et – le plus terrible – mort de l’un d’entre eux. Après que kasia lui eut apporte la cassette glissée dans une enveloppe blanche (comme si Mike comptait l’envoyer a quelqu’un !), il rentra a pied chez lui pour la visionner – un processus pénible impliquant de retrouver tout d’abord sa propre camera, de vérifier qu’elle fonctionnait avec des cassettes semblables, puis de comprendre comment brancher tous ces fils pour projeter les images sur l’écran de télé. Parfois, Mike regrettait de ne pas avoir noyé l’objet dans la bouilloire, de ne pas l’avoir enseveli au milieu des ordures dans un sac-poubelle blanc soigneusement ficelle, ou de ne pas l’avoir débobine avec un crayon pour le rendre inutilisable. Il doutait, certes, de pouvoir éviter le scandale potentiel, mais peut-être aurait-il pu l’orchestrer autrement pour en limiter les dégâts.
la cassette tenait dans la paume. Ce petit morceau de plastique de six centimètres sur huit était d’une indécence et d’un danger tels que Michael avait l’impression de tenir un objet radioactif. Ses effets sur une école entière allaient d’ailleurs se révéler tout aussi néfastes : dévalorisation de la réputation d’excellence d’Avery school, deux mariages brises, avenir de trois étudiants saccage, et – le plus terrible – mort de l’un d’entre eux. Après que kasia lui eut apporte la cassette glissée dans une enveloppe blanche (comme si Mike comptait l’envoyer a quelqu’un !), il rentra a pied chez lui pour la visionner – un processus pénible impliquant de retrouver tout d’abord sa propre camera, de vérifier qu’elle fonctionnait avec des cassettes semblables, puis de comprendre comment brancher tous ces fils pour projeter les images sur l’écran de télé. Parfois, Mike regrettait de ne pas avoir noyé l’objet dans la bouilloire, de ne pas l’avoir enseveli au milieu des ordures dans un sac-poubelle blanc soigneusement ficelle, ou de ne pas l’avoir débobine avec un crayon pour le rendre inutilisable. Il doutait, certes, de pouvoir éviter le scandale potentiel, mais peut-être aurait-il pu l’orchestrer autrement pour en limiter les dégâts.
Ce livre a été lu en partenariat avec Livraddict et les éditions Belfond que je remercie grandement pour cette collaboration…
Ce genre de scandale arrive malheureusement souvent et le problème c'est qu'on ne peut jamais être sur d'avoir totalement supprimé une vidéo d'internet. Tu m'as donné envie de le lire 🙂
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Tu me vois ravie si mon avis t'en a donné l'envie!!!Il est vrai qu'internet est un vrai « nid « pour les personnes mal intentionnées, et c'est pour cela qu'il faut toujours rester vigilent sur ce qu'on y met, et rester prudent sur ce qu'on y cherche aussi…Ce qui m'a le plus choqué reste malgré tout l'évolution du monde « scolaire », qui était bien différent quand j'y étais… du moins, c'est ce qu'il me semble…
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Entre ça « est ce ainsi que les femmes meurent », tes lectures sont pas gais en ce moment!!!Le pire dans ses romans c'est de se dire que ça peut vraiment arriver!
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J'ai lu ce livre dans le cadre du même partenariat.Au début je le trouvais plutôt bien, puis passé les deux tiers je commençais à me lasser… Mais la lettre à la fin a été une révélation, c'est LE truc qui m'a définitivement fait aimer ce livre. C'est cette fin qui m'a fait le plus réfléchir!
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J'ai aussi beaucoup aimé ce livre. J'en parle ici: http://essaipat.wordpress.com
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