Tim Köhrey, orphelin, passe une enfance trop tranquille a sein d’une famille d’accueil anesthésiée, dans la banlieue de Hanovre. Pour lui, la vraie vie va enfin commencer à l’été 1980, à l’aube de son adolescence, quand sa famille déménage. Tim se retrouve plongé dans un Berlin-Ouest en pleine effervescence, battant au rythme de l’amitié, de la musique, du grand amour. Mais il va finir par tout perdre, en une fraction de seconde. Ce n’est qu’au millénaire suivant que Tim, DJ désabusé à la recherche du bouton rewind, cesse de se laisser porter par la vie et décide de partir à sa rencontre… quitte à prendre parfois quelques contresens. Un roman pop, doux-amer et sans temps mort sur les occasions manquées, les rêves mis de côté et le besoin de changer de vie.
Mais une chose est certaine, c’est qu’une fois qu’on l’a ouvert, … on ne regrette pas la découverte.
Dès le départ, ce livre m’a ému…
Il commence sur un petit garçon qui apprend que ses parents ont eu un accident de voiture et sont décédés, et faisant partie de la génération « télé », il reste persuadé que d’ici quelques jours, ils vont réapparaître comme si de rien n’était…
Pourtant, il sera placé en famille d’accueil… et c’est là qu’il comprendra la terrible vérité…
C’est là aussi qu’il comprendra que jamais il ne sera partie intégrante de cette famille: on l’appelle par son nom de famille pour bien le différencier, jamais on ne parle de lui en terme de « fils » ou de « frère »… on le reprend même s’il ose utiliser un de ces termes..
On ne peut s’empêcher de souffrir moralement pour ce jeune garçon qui du haut de son jeune âge, n’est déjà pas gâté par la vie, et dès le départ, on ne peut que comprendre et deviner la suite de sa vie…
Ce qui m’a choqué: La nonchalance des parents de la famille d’accueil que ce soit vis à vis de Tim mais aussi de leurs propres enfants, comme dans ce passage où la mère se rend compte de la disparition de son fils de 14 ans après plusieurs jours, quand elle se rend compte que dans son panier de linge sale, il n’y avait plus de vêtements de son fils… Car avant cela, même si elle ne le voyait pas beaucoup à la maison, « il n’y avait pas à douter qu’il allait bien, car si il y avait du linge à lui à la lessive, c’est qu’il repassait de temps en temps à la maison »… Comment peut-on être aussi peu attentive à ses propres enfants?
Ce livre est écrit à la première personne, et j’aime ça… cela permet de bien s’identifier au personnage central, de mieux rentrer dans son univers, de s’imprégner des émotions qui sont siennes.
Le style de l’auteur est agréable à la lecture, à la fois simple et poignant… il sait utiliser les mots justes pour faire passer les sentiments, les ressentiments.
J’aime aussi beaucoup la constance dans ce livre: le personnage central va faire partie intégrante du milieu de la musique,et chaque fin de chapitre, pour marquer l’évolution des années, est gratifié de la sélection musicale du moment où cette partie de l’histoire se passe… cela donne une merveilleuse continuité au roman, un fil conducteur à l’histoire. C’est très agréable à la lecture.
On a « plaisir » de suivre tout l’engrenage qui va façonner sa vie…
Par contre, je dois reconnaître que j’ai pris beaucoup plus de plaisir à lire la première partie du livre (celle qui raconte sa jeunesse et son adolescence) que la seconde (qui raconte, quant-à elle, sa vie de jeune adulte « décadent »).
Je remercie BOB et les éditions Asphalte pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir cet auteur.
Une découverte que je ne regrette nullement…
J'adore ta chronique on y ressent l'émotion qu'il y a dans le livre.Ta chronique m'a vraiment donné envie de le lire l'histoire a l'air géniale.
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J'aime aussi ta chronique, encore un qui faudra rechercher le moment venu.. :p Bizz
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Je vais le recevoir pour un partenariat avec Babelio et ta chronique m'enchante encore plus !
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ça y est, un livre de plus à ma wish-list !Merci pour cette chronique 🙂
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Ta chronique fait bien ressentir ton émotion face au livre, une émotion que j'ai partagée !Le petit Tim, on ne peut que s'attacher à lui ! Et le fil rouge musical est vraiment un plus par rapport à d'autres livres.par contre, comme toi, la famille d'accueil m'a semblée très étrange. Le sort du fils en question (Henri je crois) m'a franchement fait froid dans le dos… Je pense essayer de trouver les autres romans de l'auteur !
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