[✎] Salem

Carrie, son premier roman, fut un énorme succès… Juste après, le jeune Stephen King publie Salem (Salem’s Lot) et s’attaque ainsi au mythe populaire des vampires. Pour l’époque, c’était assez « novateur » (il n’y avait pas encore toutes les sagas que l’on peut à présent rencontrer sur ce thème…)
Il y avait bien longtemps que j’avais ce livre dans ma bibliothèque sans pour autant l’ouvrir… je ne saurais pas dire pourquoi…
Ces derniers temps, les histoires de vampires m’ont un peu « tapé sur le système » car il y en a un peu trop partout à mon goût, mais finalement, je me suis dit pourquoi pas, et puis, il fallait bien que j’avance un peu dans le challenge « Stephen King » organisé par Bouquinovore modéré.
L’histoire est la suivante: « Comment une petite bourgade du Maine peut elle, du jour au lendemain, devenir une ville fantôme ? Jerusalem’s Lot – Salem – n’avait pourtant pas de caractéristiques particulières sinon, sur la colline, la présence de cette grande demeure – Marsten House – inhabitée depuis la mort tragique de ses propriétaires, vingts ans auparavant. Et lorsque Ben Mears y revient, c’est seulement pour y retrouver ses souvenirs d’enfance. Mais très vite, il devrait se rendre à l’évidence : il se passe des choses très étrange à Salem. Un chien est immolé, un enfant disparaît et l’horreur s’infiltre, s’étend, se répand, aussi inéluctable que la nuit qui descend sur Salem …« 
Il y a une chose de très dommage, dans ce livre, c’est qu’une fois qu’on a déjà lu du Ann Rice, par exemple, Stephen King n’apporte rien de nouveau au mythe des vampires… attention, la réussite de ce roman n’en est en rien entachée, car ce qui apporte une certaine force aux romans de Stephen King, y compris celui-ci, c’est le charisme et le réalisme de ses personnages, une plume inimitable, des décors plantés de manière irrésistiblement attirante et criants de réalisme, eux aussi …
Dans Salem, j’ai aimé le côté « Flash-back » de l’homme à l’enfant, car ces retours en arrière sont chargés de je ne sais quel mystère qui permettent au roman d’avoir un effet un tant soit peu hypnotique sur le lecteur… car il n’y a pas à en douter, une fois qu’il a ouvert le livre, le lecteur veut à tout prix en connaître la suite. Il a le chic pour jouer avec le suspens et les nerfs de son lectorat.
 S’il y a un domaine que Stephen King maîtrise de main de maître, ce sont les descriptions toujours plus réalistes, plus détaillées, … elles permettent d’avoir l’impression d’être sur place, de connaître la ville dont on parle, limite, on en viendrait presque à se dire qu’on y a passé toute son enfance pour la connaître aussi bien 🙂 On y retrouve d’ailleurs tous les personnages caricaturés que l’on pourrait trouver dans n’importe quelle ville (si si, regardez un peu autour de vous): le médecin oh combien sympathique et apprécié, la vieille mégère qui passe son temps à sa fenêtre à tout observer et critiquer, l’alcoolique de service,… ça ne vous dit vraiment rien? C’est pourtant ce qui, pour moi, fait la force des personnages du King… on a l’impression de les avoir déjà croisés…
L’histoire est bien ficelée malgré tout, et je dois bien avouer qu’elle a réussi à me faire flipper… J’ai lu ce roman toute seule, dans l’obscurité avec juste une petite lampe de chevet, la fenêtre de la petite chambre (qui me sert de bibliothèque à mes heures perdues) ouverte… et j’ai attrapé la chair de poule au point de devoir aller fermer la fenêtre pour être certaine qu’aucune créature de la nuit ne rentrerait dans la maison 🙂
Un autre point fort du livre, c’est que le livre est truffé de points forts: le début, le moment où les deux gamins dans la forêt, Danny dans son cercueil, voir de quelle manière le mal se répand peu à peu…
J’ai cependant trouvé la fin un peu décevante, j’aurais aimé quelque chose de moins « évident »…
Du suspens, de bons personnages, un bon déroulement d’histoire avec des rebondissements…
En bref, un bon roman, mais sans plus… il ne figurera certainement pas dans mon top 10 de mes œuvres préférées de Stephen King…
En fait, à bien y réfléchir, je crois que c’est surtout le titre qui m’a fortement induite en erreur… parce que quand on me dit « Salem », je m’attends plus à des histoires de sorcières qu’à des histoires de vampires… donc je m’attendais malgré tout à autre chose… c’est peut être ce qui provoque cette mini-déception…
J’ai malgré tout tenté de regarder le film, pour rentrer, en même temps, dans le challenge « regarde ce que tu lis » de Nodrey
Je dois avouer que le film fut une déception encore plus grande que le livre: car je me suis tellement ennuyée pendant le film que je n’en ai pas regardé la fin! Honteux, n’est-ce pas, surtout pour la grande fan du Maître de l’horreur que je suis habituellement…

C’est peut-être mon état d’esprit du moment, je ne sais pas… ou alors je suis vraiment saoulée des histoires de vampires, et je dois vraiment éviter d’en ouvrir un livre ou d’en mettre un DVD 🙂

3 commentaires sur « [✎] Salem »

  1. Je l'ai lu en début d'année et ce fut mon premier Stephen King que j'ai adoré! Tout y est pour nous faire trembler! Et je dois dire que très souvent pendant ma lecture, je regardais ma fenêtre!Ah zut, je ne savais pas qu'il y avait un film dessus, tant pis. En même temps je ne pense pas que je l'aurai regardé, vu la flipette que je suis!

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  2. J'ai vu pas mal de films adaptés des romans de Stephen King & même sans avoir lu les livres pour certains j'ai été déçu par les films, il y en a beaucoup qui sont trop long a voir.. Surtout Le fléau qui dure plusieurs heures.. Des heures à rallonge ! Mais il reste des films pas mal comme La chambre 1408, La ligne verte ou encore Les évadés 🙂

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