[✎] Judy, portée disparue

Editions Milan
Publié en 2007 ~ Langue : Française ~ 189 pages

« Judy, petite fille de cinq ans, a disparu dans la rue par un froid après-midi de novembre, alors qu’elle était sous la responsabilité de sa grande soeur Kim. Huit années ont passées et Kim n’a cessé de porter en elle une grande culpabilité tempérée par le secret espoir de retrouver sa soeur. Or voilà que des coïncidences mystérieuses, la découverte d’un indice, une émission de télévision sur les enfants disparus vont remuer douloureusement les souvenirs et peut-être apporter du nouveau à l’enquête. »

Après avoir lu « L’affaire Jennifer Jones », je n’ai eu qu’une envie: partir à la découverte d’autres œuvres du même auteur…

En me rendant à la bibliothèque, j’ai eu la chance de trouver « Judy, portée disparue », et le résumé de la quatrième de couverture était tout aussi attrayant:

Donc, je n’ai pas hésité, hop, embarqué 🙂

Je n’ai pas pu résister à commencer ce livre à peine rentrée à la maison… et j’ai eu du mal à interrompre ma lecture tant celle-ci était prenante.

J’ai eu plaisir à retrouver la même écriture agréable, fluide, émotive de Anne Cassidy… Bien que le livre soit, au départ, écrit pour les adolescents, on ne tombe pas dans la caricature ou la stupidité… Il est donc tout aussi adapté pour les adultes quelque soit leur âge.

Tout comme dans L’affaire Jennifer Jones, les personnages de « Judy, portée disparue » sont attachants, troublants, … Le personnage de Kim m’a fait passer les sentiments au bord des yeux, et je n’ai pu que vivre cette histoire comme si je me trouvais à ses côtés… Cette auteure a beaucoup de talent, et arrive sans peine à jouer avec les émotions du lecteur…

On en peut s’empêcher de ressentir la douleur et le désarroi de Kim, qui n’arrête pas de s’imaginer voir sa sœur dans la rue… si seulement elle arrêtait d’encore la voir sous les traits d’une gamine de 5 ans (l’âge de disparition, 8 ans plus tôt)… rien n’y fait, elle ne parvient pas à faire son deuil… Alors je vous laisse imaginer l’espoir qui l’habite quand une amie lui parle d’une jeune fille ressemblant au visage vieilli par logiciel de la police… Espoir, déception, inquiétude, angoisse, tristesse, culpabilité, … sont autant de sentiments et d’émotions qui se chevauchent et s’entrecroisent tout au long de l’histoire…

Le réalisme de ce livre est également très troublant. Pour avoir suivi de près deux cas de disparition d’enfants touchant de près ou de loin des personnes de mon entourage, j’ai pu retrouver dans ce roman la même attitude, les mêmes questions, la même envie de pouvoir connaître la vérité sur ce qui s’est passé afin de pouvoir faire son deuil…

« Beaucoup de personnes en deuil éprouvent de la culpabilité pour les dernières heures qu’elles ont passées avec les êtres qu’elles ont perdus. Elles voudraient toujours avoir agi différemment; avoir été plus aimantes, plus attentionnées. Une femme qui se dispute un matin avec son mari. Il sort et se fait renverser par un bus. Bien qu’ils se soient aimés et aient été heureux, elle se sentira toujours coupable de l’avoir quitté sur une dispute. »

Il en est de même de la création de l’association « enfants perdus », qui n’est pas sans rappeler celle de « Child Focus »…encore un parallèle vécu de près qui rend ce livre encore plus réaliste à mes yeux… Ça m’a ramené certains évènements à l’esprit, et cela m’a troublée… Tout ce qui est mis en œuvre pour retrouver un enfant disparu, les questions que les parents et ses proches se posent, pourquoi elle? Pourquoi ça nous arrive à nous? Est-ce qu’elle souffre? Est-ce qu’elle est encore en vie?

Ce que j’aime dans les romans de Anne Cassidy, c’est qu’on pense tout comprendre, tout découvrir, puis coup d’éclat, tout est remis en questions, de nouveaux éléments réapparaissent, et tout notre raisonnement est voué à l’échec, on se doit de recommencer…

La fin bien que pas du tout prévisible en ce qui me concerne, m’a laissé malgré tout un goût amer… sans vous dévoiler le dénouement, je peux juste vous dire que je le voyais totalement différemment.

Je vous conseille donc vivement ce livre, … criant de vérité, il ne manquera pas de vous émouvoir.

8 commentaires sur « [✎] Judy, portée disparue »

  1. c’est a quelle page l’extrait « Beaucoup de personnes en deuil éprouvent de la culpabilité pour les dernières heures qu’elles ont passées avec les êtres qu’elles ont perdus. Elles voudraient toujours avoir agi différemment; avoir été plus aimantes, plus attentionnées. Une femme qui se dispute un matin avec son mari. Il sort et se fait renverser par un bus. Bien qu’ils se soient aimés et aient été heureux, elle se sentira toujours coupable de l’avoir quitté sur une dispute. La perte soudaine et inattendue de quelqu’un ne donne pas aux gens la possibilité de terminer les choses comme ils l’auraient. « 

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