Titre VF : Le jardin noir
Auteur: Carine Rabier-Poutous
Genre : Contemporaine
Maison d’édition: Salvator
Date de publication :
Pages : 128 pages
Prix : 18,25 €
Lorsqu’un soir, Raphaël, consultant en audit trentenaire, annonce à Véronique qu’il est amoureux, celle-ci comprend, au regard que lui lance son mari, qu’il ne s’agit pas d’une déclaration d’amour mais d’un acte de guerre : dix années de ronronnement conjugal viennent de voler en éclats. Tandis que Raphaël repart pour Singapour, où il retrouvera Yi, la gracieuse Chinoise dont il s’est épris, Véronique, superwoman qui n’a jamais connu l’échec, dispose de quinze jours pour faire l’état des lieux du naufrage…
Je ressors de cette lecture agréablement surprise, j’ai aimé m’y plonger et découvrir l’histoire de ce couple et ce bien au-delà de mes espérances.
Quand on m’a proposé ce livre et que j’en ai vu le communiqué de presse et l’histoire, j’ai un peu hésité avant d’accepter… j’y ai longuement pensé. Il ne fat pas partie de ces livres vers lesquels je me serais tournée spontanément, le côté « crise de couple » n’étant pas trop dans mes habitudes, ce qui me faisait un peu « peur »…
Et puis, le côté « espérance » mis en avant dans la fin du résumé a su avoir raison de tous mes doutes…
Point de vue de la couverture, avant d’avoir ouvert le livre, je l’ai trouvée reposante, apaisante, et en totale opposition au titre… J’ai d’ailleurs trouvé ce contraste intéressant… le jardin zen, en opposition à un jardin noir où tout s’effondre…
Puis, dès les premières pages du livre, on comprend que ce jardin, outre la dissemblance avec le titre, a une signification et une symbolique toute particulière dans l’histoire.
Dès le départ, le personnage de Raphaël nous est présenté comme quelqu’un de détestable… Homme imbu de lui-même, désireux de tout contrôler et de décider de tout dans le couple, y compris de ce que sa compagne doit commander au restaurant le jour où il l’y emmène pour la demander en mariage… Il aime être maître de la situation, et n’envisage même pas que l’on puisse s’opposer à lui !
Véronique, quand à elle, se donne l’apparence d’une femme forte, elle se doit de donner cette vision à tout le monde, et finit par se perdre elle-même dans ce monde qu’elle s’est construit. Cependant, tout au long du roman, on va la voir évoluer, non sans peine et sans passer par la case descente aux enfers, si je puis dire…
Par contre, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages comme il eut été bon de le faire. J’ai trouvé Raphaël détestable au possible, et Véronique trop différente de celle que je suis, avec des réactions vraiment trop différentes des miennes, je n’ai pas réussi à éliminer cette distance entre elle et moi…
Mais je vous rassure, cela ne m’a pas empêché de profiter pleinement de ma lecture et de l’apprécier…
Dès le début de l’histoire, on peut constater que le mariage de Raphaël et Véronique est basé sur du vent, des faux semblants, du paraître. On se doute bien qu’il va vite tomber en désuétude.
En ce qui concerne la plume de l’auteur, elle est très agréable… tant le style que le vocabulaire sont soutenus, ce qui ma foi est très plaisant, surtout après avoir lu pas mal de littérature « jeunesse ». Ce genre de langage appuyé m’a manqué, et ce livre m’a permis de m’en rendre compte.
Par contre, j’ai trouvé un peu dommage le fait que parfois, j’ai eu un peu l’impression de tourner en rond… Je ne sais pas si cela est sciemment voulu, mais j’ai trouvé que d’un chapitre à l’autre, on retrouvait souvent les mêmes éléments, … Je me suis demandée pourquoi cette volonté (ou pas) de mettre l’accent sur une même scène dans deux, parfois trois « chapitres » (ou scènes) de suite…
Toujours point de vue du style, j’ai aimé les effets de styles, métaphores, et autres… cela rend la lecture plus poétique.
Ce livre ne se lit pas à la va-vite. Il faut prendre le temps d’en digérer chaque partie, de la savourer… prendre le temps de faire une petite pause régulièrement, juste quelques minutes, pour bien assimiler les nouveaux éléments, les nouveaux détails, la nouvelle situation…
Il y a une expression dans le début du livre que j’ai particulièrement aimée: Au moment où Raphaël lui annonce qu’il est amoureux d’une autre, Véronique ressent une véritable « éclipse de vie« … j’ai trouvé cette métaphore vraiment magnifique !
Vous l’aurez compris, ce livre n’est pas dans l’action… Si vous avez tendance à préférer les livres où ça déménage, alors passez votre chemin,… Ici, tout est en émotions, en ressentis.
Un grand merci à Thomine des éditions Salvator, pour la découverte !
Un livre vite lu et qui donne envie en te lisant!
Bonne soirée
Bisous
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Mmmm, j’hésite car j’ai un peu peur de m’ennuyer mais si tu a beaucoup apprécié, pourquoi pas?
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il est « lent », donc si tu aimes les livres où il se passe plein de choses, tu risques de le trouver trop lent pour toi, c’est sur..;
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