Titre: Organes à tous les coups
Auteur: Denis Almercery
Genre: Thriller
Maison d’édition: Scrinéo
Année d’édition: 2012
Nombre de pages: 300
Prix: 19,00 €
Après avoir déjoué l’opération Goliath, Arno Fugiers revient, plus fort, plus beau et plus intelligent que jamais !
Une fois encore, il se retrouve embarqué, malgré lui dans une aventure dans laquelle il devra déjouer les plans macabres de réseaux criminels internationaux. Pour quelle raison ces mexicains avec lesquels il a eu le malheur de jouer au poker ne le lâchent-ils pas d »une semelle ? Avec une équipe de choc constituée de Gino, le mafieux sicilien plein de ressources, d’Anna, agent secret espagnol « rejeton issu d »une nuit d’amour trop arrosée entre Obélix et une pelleteuse Caterpillar », et la charmante commandant Moreau, agent de la DGSE (Fugiers aurait-il trouvé plus forte tête que lui ?), notre superhéros va-t-il réussir à déjouer tous les pièges que lui tendent les truands ?
Je dois avouer que je ne suis pas très réceptive à l’humour dans les thrillers…
D’une plume agréable, facile à lire, l’auteur nous emporte dans son univers. Oui mais…
Le style de l’auteur a ceci de surprenant qu’il manie la langue française de manière assez particulière… jeux de mots, métaphores, humour sont présents, savamment dosés, pour apporter au lecture une décontraction inhabituelle dans les thrillers.
A la lecture c’était agréable, mais cela enlève une partie du tragique que j’aime trouver dans les thrillers, c’est un peu dommage. Pour moi, un thriller doit rester inquiétant, sombre, tragique à la rigueur, mais l’humour n’y a que peu sa place si je veux pouvoir m’y investir correctement et apprécier l’histoire à sa juste valeur, et ce ne fut pas le cas ici, malheureusement.
D’ailleurs, l’histoire est un peu simple aussi… On dénoue rapidement le fil de l’intrigue, on sait dès le départ discerner avec certitude qui sont les bons ou les méchants, et tout se déroule donc sans grandes surprises. Les choses se déroulent de manière fluide, un peu trop peut-être, car les rebondissements ont malgré tout parut assez fades.
Le personnage principal, Arno Fugiers, est assez particulier… Il cumule les addictions en tous genres… l’alcool, la drogue dure, les femmes de petite vertu, etc… Il a son caractère de personne qui n’aime pas se laisser marcher sur les pieds ou diriger. On est loin du héros vertueux, mais on tombe malgré tout dans les clichés.
« David venait de me décevoir. Je n’aimais pas cette façon de lâcher ses hommes quand ils étaient dans le bourbier. J’avais été élevé au biberon de la solidarité, des unités qui avançaient main dans la main, et des frères d’armes pour qui on était prêt à mourir. Les méthodes d’anguille de David et de son ministre me gonflaient sérieusement, je n’avais pas l’habitude qu’on se serve de moi comme ça. Viel pouvait toujours se brosser pour que je l’appelle, c’était fini. Sur la première marche du podium de mes défauts, la rancune trônait depuis toujours. »
Il a un côté malgré tout très rustre auquel je n’ai pas accroché du tout.
Le gros point positif de ce roman, pour moi, c’est son environnement. En effet, le roman se situe dans l’environnement parisien, et les lieux nous sont bien décrits, ce qui fait qu’on peut sans peine se les représenter, surtout si on a déjà visité la ville… c’est vraiment un aspect que j’ai adoré, car j’aime déjà beaucoup cette ville au départ, et donc ce fut un plaisir de la redécouvrir de la sorte.
Un autre petit plus… qui devient à la mode aux éditions Scrinéo et que j’apprécie, c’est le petit dossier documentaire, à la fin du roman, qui nous présente les sources, références, et d’autres informations qui sont, je trouve, effrayantes de par leur véracité. Cela donne une authenticité à certains faits, et c’est vraiment surprenant.
Car c’est bien là l’attrait principal du livre: le trafic d’organes… Au départ, on se dit que ce n’est valable que dans certaines parties du monde, que ça ne se passera jamais chez nous, mais les documents de la fin exposent une autre version…
Le fond est très intéressant… la forme me plait beaucoup moins… c’est dommage, car le thème me plaisait bien.
Je pense qu’il plaira aux personnes pour qui l’humour dans le tragique n’est pas dérangeant…
Ce livre a été lu dans le cadre de l’évènement Masse Critique. Je remercie les éditions Scrinéo et Babélio pour cette découverte…
Je crois qu’il a été proposé en part’ sur LA et ça ne me tentait pas, j’ai visiblement bien fait 😀
Bizoo
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🙂 il y en a qui vont aimer, j’en suis certaine, mais c’était pas pour moi en tous cas
bisous
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Je pense que sa a l’air pas mal, je pourrais essayer de le lire 🙂 après je me ferais mon avis personnel 😀
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Merci pour cette critique pleine de sincérité… et utile pour moi.
C’est vrai que mes livres devraient être classés en dehors du Thriller traditionnel pour ne pas « tromper » le public, malheureusement il n’existe pas encore la catégorie correspondante…
Amicalement,
Denis
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Merci pour votre commentaire.
Il est vrai que certains livres sont parfois difficiles à classer, c’est dommage…
le fait de savoir à l’avance « à quoi s’attendre » dès le départ, cela permet d’appréhender le livre d’une toute autre manière…
Après, il reste l’appréciation personnelle, certes, mais comme je l’ai dit, je suis certaine que votre livre plaira beaucoup à ceux qui aiment quand l’humour se mêle au plus sérieux. (je dois être trop « stricte », mais même dans le domaine du film ou de la série télé, le mélange des « genres » me pose problème :D)
Encore merci pour votre réponse en tous cas.
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