Titre: Placebo
Auteur: Lucille néflier
Genre: fantastique
Maison d’édition: Amalthée
Année d’édition: 2011
Nombre de pages: 327 pages
Prix: 21,50 €
Il arrive toujours un moment dans la vie où le sablier du temps semble vous jouer des tours… Où il semble figé, comme si votre grain de sable était collé au verre et regardait les autres se presser, se bousculer…
Ningyô, recueillie mourante par Alexandre, est persuadée que son temps s’est arrêté, qu’elle n’est rien d’autre qu’une poupée. Laure voit en Alban plus qu’un fou et se bat pour lui octroyer un semblant de liberté. Maël est fasciné par sa voisine qui l’aide à gérer sa transformation en vampire. Antoine, touché par Aurianne, prisonnière de son passé, tente de l’en sortir. Isaline, perdue dans l’écriture de ses romans, y invite Alinéor. Karine recherche un ange…
Suivez quelques grains de sable en décalage pour savoir si le temps est le remède de l’âme ou s’il suffit d’un grain pour tout chambouler…
Alexandre déambulait dans les rues désertes. Sa blouse de chimie, qu’il portait encore, jetait sur le sol une ombre géométrique. Tache sombre sur les pavés encore glissants de la récente pluie, elle se dédoublait de temps à autres à la lueur d’un lampadaire. Que faisait-il là, alors que la lune avait évincé le soleil? Il n’en savait rien lui-même. A peine sorti de son université il s’était mis à marcher droit devant lui. Il savait qu’aucune lumière n’était allumée chez lui, ses parents ne rentreraient que très tard… comme tous les jours.
La nuit s’était abattue sur le monde telle un rapace, la lueur blafarde des lumières humaines ne pouvait la faire reculer. Au contraire, cela lui procurait mille yeux n’en rendant l’oiseau que plus effrayant. La nuit se plaisait à refléter ses ombres sur les goutes d’eau encore prisonnières de la surface de ses plumes, lui donnant l’apparence d’une créature tout droit sortie d’une marée noire.
Parce que Ayma m’en avait vanté les mérites, et qu’à force d’en entendre parler, j’ai été ravie de pouvoir le découvrir…
Le livre m’a un peu laissée perplexe au début… en effet, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, je ne sais pas expliquer pourquoi…
Pourtant, le style m’a beaucoup plu… Ce qui est étonnant avec celui-ci, c’est toute la douceur et la sensibilité qui s’en dégage…
Les nuances émotionnelles sont merveilleusement écrites, et nous sont transmises de manière fluide, cohérente et passionnée… C’est d’ailleurs ce qui m’a fait finalement accrocher au récit.
« Si on peut se noyer dans un goutte d’eau, on peut aussi se noyer dans une larme »
Le découpage des chapitres donne une bonne dynamique au roman dans le sens où cela alterne les histoires pour mieux les imbriquer les unes aux autres…
Du coup, on a l’impression que c’est un peu décousu, que on ne va pas où on va, …
Puis peu à peu, alors que l’on se demande où tout cela va nous mener, tout se met en place pour que chaque pièce fasse partie intégrante du puzzle, même si malgré tout, j’ai trouvé certaines parties de l’histoire un peu inconcevables, mais pour une fois, cela ne m’a pas dérangé outre mesure. .
Malgré tout, malheureusement, j’ai trouvé l’histoire un peu trop lourde, un peu trop chargée… J’ai eu du mal à avancer dans le livre. Mon état d’esprit actuel n’y est sans doute pas étranger, mais c’est dommage, car j’ai lu tellement de bien sur ce livre que j’ai l’impression de ne pas avoir su l’apprécier à sa juste valeur.
Les personnages sont très différents les uns des autres, mais aussi très complexes. Ils sont travaillés, recherchés, ont leur psychologie propre, et leur quotient émotionnel également. C’est vraiment leur gros point fort, je trouve. L’un est sensible à l’extrême, l’autre transpire le désespoir et la renonciation, un autre a une empathie hors du commun, … et c’est cette diversité dans les personnages qui rend l’histoire intéressante…
Par contre, impossible pour moi de m’attacher à eux, voire à l’un d’entre eux. Sans doute parce qu’il y a beaucoup trop de personnages principaux à mon goût… c’est ce qui à mes yeux a donné un peu de lourdeur au récit. Paradoxalement, ils étaient pourtant tous nécessaires…
C’est sans doute dommage, mais j’ai vraiment du mal avec les livres où les personnages principaux sont trop nombreux, je préfère les histoires plus intimistes, avec moins de monde mis en avant d’un coup…
Quant à la fin… elle me laisse assez perplexe, je ne vais pas vous en dire plus, pour ne pas en dire trop, mais elle me laisse dans l’expectative.
Sans nul doute, je retenterai la lecture de ce livre plus tard, car je n’aime pas rester sur une impression aussi mitigée…
J’espère vraiment avoir l’occasion de (re)découvrir la plume de Lucille Néflier dans une autre histoire, dans un autre contexte, moins complexe, peut-être…
Ce livre a été lu en partenariat avec le forum Dark Ambiance, Lucille Néflier et la maison d’édition Amatlhée
Je l’ai lu aussi, pour moi c’était un gros coup de coeur !! Mais je comprends ta perplexité. JE me suis moi-même retrouvée confrontée à une lecture commune, où la moitié était fan absolue et l’autre a destesté… Je me dis qu’on ne peut pas être sensible à toutes les formes d’écriture.
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Ce n’est pas l’écriture, c’est juste par rapport aux personnages, en fait… c’est pour ça que je suis un peu « triste » de ne pas avoir été entièrement convaincue…
BIsous
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C’est vrai que la psychologie abordée peut déstabiliser et le nombre de personnages aussi. Moi j’y ai vu des rencontres, des recoupements et de très belles histoires. Comme tu le dis Lucille a un style et une construction du récit qui sont magnifiquement travaillés et elle a de belles choses devant elle !
Bizoo
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Je l’ai lu également et comme toi j’ai un bilan mitigé 🙂
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En même temps, on ne peut pas tous avoir les mêmes avis sur un livre 🙂 C’est ça la richesse de la blogo, les avis différents 🙂
Si tu as du mal avec les histoires où les personnages principaux sont trop nombreux, je peux comprendre que tu as eu du mal ici 🙂
Puis comme tu dis, dès fois l’était d’esprit fait beaucoup 🙂
Bisous bisous ❤
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clair qu’en ce moment… je suis pour les choses plutôt simple, hors ce roman étant assez complexe… 😦
bisous
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