Titre: Le fils de Picasso
Auteur: Marie SELLIER
Genre: Jeunesse
Maison d’édition: Nathan
Année d’édition: 2012
Nombre de pages: 155 pages
Prix: 4,66 €
1955, Etats-Unis. Après la disparition de sa mère dans un accident d’avion, Pablo, 14 ans, se retrouve seul avec sa grand-mère. Celle-ci découvre dans les affaires de sa fille une lettre qui la convainc que Picasso est le père de Pablo. Elle décide alors d’emmener Pablo en France, ou le peintre s’est installé. Par l’intermédiaire d’amis communs, Pablo va pouvoir approcher le maître et découvrir qui est son véritable père.
Je suis un garçon mélancolique.
Je l’ai toujours été. Même avant l’accident. C’est Téa qui le disait. Ça la faisait rire. Elle répétait : « Mais enfin, Pablo, ne sois pas si mélancolique ! ».
Elle avait une façon bien à elle de le prononcer, ce mot, en détachant syllabe avec gourmandise, comme si elle épluchait un lychee, un mangoustan ou n’importe quel autre fruit exotique, Téa Elle les aimait autant que les mots, qu’elle choisissait pour leur sonorité. Pur leur couleur aussi. Elle avait toute une théorie là-dessus. Par exemple, « mélancolique » était jaune – d’un jaune anis tirant sr le vert -, tandis que « précipitamment » était rouge sombre et « inutile » bleu très pâle. Ou peut-être vert jade… je ne sais plus.
Au début, je dois avouer que le livre ne me tentait pas du tout… ni le titre, ni la couverture, ni la quatrième de couverture ne me tentaient.
Mais je n’aime pas rester sur une impression… j’ai donc entamé la lecture de ce livre en mettant de côté mes a priori.
Point de vue du style…
Très agréable à lire… Une narration à la première personne qui nous embarque dès les premières lignes, nous permettant d’accrocher aux émotions du narrateur, parfois même un peu trop.
Une plume agréable qui glisse sous le regard du lecteur malgré un vocabulaire et un style relativement riches pour ce genre de livres (à savoir, jeunesse). On est loin des livres niais et je dois avouer que c’est une manière très agréable d’apprendre en s’amusant.
Les lieux et les personnages sont décrits de manière tellement criante de vérité qu’on s’y croirait… tout est tellement bien exposé, ça en devient fascinant.
L’histoire en elle-même est très touchante… Outre le fait de retracer la biographie de Picasso par petites touches, elle retrace le passé le présent du narrateur dans une douceur, une simplicité et une émotion exceptionnelles…
Même si elle n’a rien de rebondissant et de spectaculaire, elle accroche le lecteur pour ne plus le lâcher.
On en apprend donc plus sur Picasso, sur Pablo, sur sa Mère, sur la France de l’après guerre…
Pablo est très touchant… son histoire est triste en soi (la perte de sa mère, l’absence d’un père, ..) et sa recherche d’identité est troublante.
Je me dois de tirer un grand chapeau à l’auteure, car elle a réussi à me faire apprécier un côté historique et biographique qui, en d’autres circonstances, me rebute au plus haut point. Le livre nous permet aussi d’avoir un autre regard sur le travail du peintre et ses œuvres, ce qui est sans nul doute super enrichissant pour les enfants et pourra, sans nul doute, aiguiser leur curiosité.
On sent toute la recherche et l’attention portée à l’histoire, où fiction et réalité se mélangent pour un vrai régal littéraire où parfois, on ne sait plus ce qui est vrai ou pas.
Un régal… Une petite pépite vraiment surprenante.
J’ai vu que l’auteur avait abordé d’autres personnalités telles que De Vinci ou Van Gogh, j’espère réussir à convaincre mes bibliothécaires de se les procurer, car ce sont pour moi des indispensables à avoir en rayon jeunesse…
Hihi encore un livre dont je vais prendre note pour Flo d’ici quelques temps 🙂
Bisous
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J’ai prévu de le lire très prochainement. J’espère qu’il me plaira autant qu’à toi !
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