[Drame] Natural enemies de Julius Horwitz

Paul Steward, éditeur d’une revue scientifique et ex-journaliste du New York Times, est un mari raté, un père raté, il considère sa vie entière comme un échec. Sa décision est prise, elle est radicale, une seule échappatoire : tuer sa famille et se suicider ensuite.
« Je pense que le suicide solitaire découle de l’incapacité de vivre dans les conditions que la vie nous impose. Les tueries massives sont plus compliquées. Nous ne savons rien d’elles. Toi, par exemple, Paul, tu dis que tu songes parfois à exterminer ta belle petite famille. Pourquoi ? »
Horwitz nous décrit dans ce livre la journée de cet homme : entretiens professionnels, voyages dans les transports en commun, discussions avec des amis… Une 
part livraddictjournée si normale, et pourtant si oppressante. C’est justement cette façon d’écrire, distante, froide, telle la voix-off d’un documentaire qui donne toute sa force au livre. Le lecteur est sous pression du début à la fin.

ce que j'en ense

4 - une excellente lecture

J’ai tout de suite été intriguée par le résumé de ce livre… J’avais vraiment envie de pouvoir découvrir ce qui pousse un père de famille à tuer tous ceux qu’il aime, et surtout, quel est le cheminement qu’il parcourt pendant qu’il planifie son acte.

Tout le livre est froid, glacial, aucune sensation de chaleur ou de douceur ne s’en dégage.

Le livre racontera donc la dernière journée d’un homme qui décide d’en finir avec tout… et je dois dire que d’une manière générale, je trouve que ce livre tire plus du drame que du policier. Oui, il y a une intrigue, mais pas comme on peut la retrouver dans les polar, et c’est ce qui fait que pour moi, le livre était quand même un peu plat si on partait du principe qu’il s’agissait d’un policier. Je m’attendais à plus d’action, plus de « rebondissements », plus de je ne sais quoi mais qui ne s’y trouvait pas. Par contre, en drame, il se pose là et vous en met plein les yeux et plein la tête.

Les personnages n’ont rien d’extraordinaire, ils sont simples, comme vous et moi, comme vos voisins où vos amis. Des gens normaux parmi tant d’autres, au final… c’est par contre ce que j’ai aimé, leur simplicité, leur normalité.

Et pourtant, derrière ce masque de normalité, tellement de souffrance, de détresse, de tristesse…

On découvre petit à petit l’aspect psychologique de Paul, le père de famille, et c’est ce qui rend limite ce livre « effrayant », de voir comment il voit le monde qui l’entoure, et c’est ainsi que petit à petit, on comprend son geste sans pour autant comprendre comment il en est arrivé là.

Par contre, je n’ai pas aimé du tout la manière dont il dépeint sa femme tout au long de l’histoire… il la rabaisse, la rend inexistante et omniprésente à la fois… leur relation est des plus complexe, ça c’est indéniable.

On se retrouve donc devant un livre qui pour moi est plus à ranger dans les drames psychologiques, mais par contre, si vous avez déjà le moral à plat, passez votre chemin, car on est face à l’horreur, la tristesse et la dépression de A à Z.

 

d'autes l'ont lu

     

   pour la lettre H

 

12 commentaires sur « [Drame] Natural enemies de Julius Horwitz »

    1. cela permet surtout de se poser pas mal de questions, et comme tu dis, d’être parfois plus lucide sur le monde qui nous entoure et sur ce qui se passe parfois à côté de nous sans qu’on ne le voit.
      Tiens, c’est normal qu’on me demande chaque fois de demander l’autorisation pour accéder à ton blog?
      bisous

      J’aime

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