Aloysius Pendergast, neuf ans, vit dans le Vieux Carré, le quartier français de La Nouvelle-Orléans. Son frère cadet Diogène vient de perdre une dent de lait. Au lieu de la mettre sous son oreiller, il sacrifie à une tradition locale et va la déposer de nuit sous le porche de la maison du Vieux Dufour, homme inquiétant à qui l’on prête des pouvoirs maléfiques… L’un des deux frères ne sortira pas indemne de cette aventure inédite, à l’origine de la haine qu’ils se voueront adultes.
Ce que j’en pense?
Je n’ai pas lu beaucoup de livres de ce duo d’auteurs, mais la lecture de Labyrinthe fatal m’a juste donné envie d’en savoir plus, d’aller plus loin dans la découverte…
Et je ne regrette pas du tout…
Si vous suivez le blog depuis un petit temps, vous devez savoir que j’ai une attirance particulière pour toutes les réécritures/adaptations du mythe de la petite souris… (avec entre autre Nuits de terreur de Keith RA Decandido dont je vous avais
parlé en mars 2014, et La fée des dents, de Graham Joyce, encore dans ma PAL – qui bien qu’étant mal noté sur LA, éveille ma curiosité)
En effet, moi qui suis déjà fan de légendes urbaines, ce mythe de la petite souris est la base du passage de la petite enfance à l’enfance, c’est une chose importante, et j’aime voir les différentes versions de cette histoire.
Bref, revenons en à nos moutons…
Ce qui m’a le plus surprise dans cette nouvelle, c’est le style de l’auteur, et plus particulièrement en ce qui concerne les descriptions… je les trouve sensationnelles…. Je ne sais pas comment vous les décrire, mais ils ont un don pour, grâce à ça, instaurer une ambiance dont on a plaisir à s’imprégner….
Quant au troisième occupant de la pièce, il tournait en rond sans chercher à masquer son irritation. De petite taille, vêtu d’une queue-de-pie, il offrait un tableau à la fois pittoresque et comique, rehaussé par l’impressionnante collection de talismans et de grigris pendus autour de son cou à l’aide de chaînes en argent, qui tressaillaient en cliquetant à chacun de ses mouvements. Il martelait sa ronde avec une canne massive, véritable casse-tête au pommeau de bois sculpté en forme de crâne grimaçant. De son estomac s’échappaient régulièrement des gargouillements inquiétants qui trahissaient sa faim.
Le style est également assez « précieux », Pendergast s’exprimant d’une manière assez noble, recherchée, et je trouve ça tellement agréable, ça en rajoute une couche dans l’ambiance feutrée et chaleureuse…
La bibliothèque chichement éclairée de la vieille demeure du 891 Riverside Drive, à New York, accueillait trois personnes ce soir-là. Deux d’entre elles avaient pris place sur les fauteuils installés de part et d’autre de la cheminée dans laquelle ronronnait une flambée
Une bibliothèque, un feu de bois, une histoire de jeunesse entre Diogène le jeune frère d’Aloysius Pendergast, et le narrateur (Pendergast lui-même)… on a juste l’impression d’être au coin du feu lors d’une réunion de famille (un peu particulière, je vous l’accorde) où l’on évoque les vieux souvenirs.
La nouvelle est certes courte, mais très agréable et très bien agencée. Pour moi, il ne manque rien, c’est juste parfait… et me donne juste envie de découvrir encore plus dans cet univers… Et puis surtout, cette nouvelle nous permet de mieux connaître Pendergast.
***
Il y a également une seconde nouvelle, qui est un prologue au roman Descente en enfer, que je n’ai pas encore lu… (le 12ème tome de la saga) donc je ne sais pas trop vous dire s’il est indispensable de le lire ou pas, mais pour moi, vous apprécieriez malgré tout cette lecture 🙂
Personnellement, je me suis régalée avec la lecture de ces deux courtes nouvelles, et compte bien continuer sur la lancée de la découverte des romans de ces auteurs….
presque un coup de coeur, s’il n’y avait eu que la première nouvelle…