Revival de Stephen King

couv72853058-1Titre : Revival
Auteur : Stephen King
Maison d’édition : Albin Michel
Sortie : 2015
# de pages : 439
Genre : thriller

La foudre est-elle plus puissante que Dieu ?
Il a suffi de quelques jours au charismatique Révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l’homme et l’enfant ont une passion commune : l’électricité.
Trente ans plus tard, Jamie, guitariste de rock rongé par l’alcool et la drogue, est devenu une épave. Jusqu’à ce qu’il croise à nouveau le chemin de Jacobs et découvre que le mot « Revival » a plus d’un sens… Et qu’il y a bien des façons de renaitre !
Addiction, fanatisme, religion, expérimentations scientifiques… un roman électrique sur ce qui se cache de l’autre côté du miroir.

Mon avis : 15/20. Il fait réfléchir sur la vie, la mort, la religion,« prédicateur ».

Ce que j’en pense?

Ahhh quel plaisir de vous retrouver aujourd’hui pour vous parler de cet opus de Stephen King.. Je dois vous avouer quelque chose : je précommande rarement les livres, mais là, celui-là, je n’ai pas pu faire autrement…
Bon, pourtant, je savais que je n’allais pas le ire dès réception, puisqu’il y avait d’autres livres en prévision avant, mais… au moins, j’étais sûre qu’il serait bien au chaud dans ma PAL J

Ce livre est assez étonnant, et selon moi, plus proche des débuts de Stephen King… je le vois un peu comme un retour aux sources.

On y fait la connaissance de Jamie, le narrateur, qui nous raconte son enfance. Il nous narre ses aventures alors qu’il n’est qu’un gamin de 6 ans.

L’art de la description et de la narration imagée me plait toujours autant… c’est une des choses que je préfère dans la plume de Stephen King… et ce livre n’en manque pas…

Par un aspect au moins, nos vies ressemblent à des films. Les personnages principaux sont les membres de notre famille et nos amis. Les rôles secondaires sont tenus par nos voisins, nos collègues, des profs et des connaissances. Il y a aussi les petits rôles sans grande importance : la caissière du supermarché avec son joli sourire, le sympathique barman du troquet du coin, les types avec qui vous faites de la gym trois fois par semaine. Et bien sûr, des milliers de figurants – ces gens qui passent dans la vie de tout un chacun comme de l’eau à travers une passoire, croisés une fois et jamais revus. L’ado qui feuillette les bédés chez Barnes & Nobles et que vous devez frôler (en murmurant un « Excusez-moi ») pour pouvoir accéder aux magazines. La femme dans la file d’à côté qui profite du feu rouge pour se remaquiller. […]
Mais qui est le scénariste de nos vies ? Le Destin ou le Hasard ? Je veux croire que c’est ce dernier. Je veux y croire de tout mon cœur et de toute mon âme.

Le style narratif est proche du langage parlé, avec une absence voulu de négation dans le style de celui de l’enfant qui vit l’histoire… ça rend le texte encore plus vivant, et on y accroche d’autant plus, je trouve.  Surtout quand il nous raconte sa rencontre avec un « personnage », au propre comme au figuré, des plus énigmatiques et inquiétants…

« Vous êtes qui ? demandai-je. – Charles Jacobs. » Ce nom me disait vaguement quelque chose. Il me tendit la main. Je la serrai aussitôt, parce que même à six ans, je connaissais les bonnes manières. Nous les connaissions tous. Papa et maman y veillaient. « Pourquoi vous avez un col avec un trou au milieu ? – Parce que je suis un pasteur. À partir de maintenant, quand tu iras à l’église le dimanche, c’est moi que tu verras. Et si tu assistes aux réunions de l’UJM du jeudi soir, tu me verras aussi. – M. Latoure était notre pasteur, dis-je. Mais il est mort.

Jamie va peu à peu se rapprocher de lui d’une part pour son côté intriguant, mais aussi parce qu’il va lui apporter de l’attention ; Jamie étant d’une famille nombreuse, il ne manque pas d’amour, mais fatalement, il ne peut pas être au centre d’intérêt de tout le monde dans sa famille. L’attention que le pasteur va lui apporter va donc lui plaire…

Je ne sais pas pourquoi, mais ce personnage de Jacobs m’a fait penser à  Leland Gaunt, du livre Bazaar qui est l’un de mes préférés de l’auteur. C’est un personnage tout aussi intriguant et « flippant ». On sent le personnage bien perturbé (tout allait bien pour lui, c’était la bonté incarnée, jusqu’à ce que sa femme et son jeune fils disparaissent dans un terrible accident de voiture… Il va alors remettre tout en cause, jusqu’à sa foi en Dieu), et même s’il est le méchant de l’histoire, j’ai eu un peu pitié de lui malgré tout… Il est obnubilé, obsédé par l’électricité, il ne pense presque qu’à ça…. Et je dois avouer que c’est la première fois que je lisais un roman autour d’un tel thème.

Si je dois reprocher quelque chose à ce livre ? Il est, il faut le reconnaître, assez lent… Alors, pas au point de s’ennuyer, car malgré tout, on a tellement envie de connaître la suite qu’on s’accroche, mais malgré tout, je trouve qu’il tire un peu en longueur, que le King prend bien son temps pour faire les choses… j’avoue que je préfère quand il y a du « BAM » à tour de bras… mais bon…  surtout que j’attendais avec impatience un récit fantastique, mais le fantastique ne pointe le bout de son nez que tardivement à mon goût dans le bouquin… c’est le côté psychologique qui est, une fois de plus, mis en avant dès le départ.

Et malgré tout, même si on a l’impression que l’auteur devient vient, se perd en détails inutiles, que nenni (d’où me vient cette expression ?), tout se met finalement en place, et on voit que chaque petit détail était bien pensé et avait son importance…

Un petit plus qui m’a plu, et que j’aime chez l’auteur, c’est le chassé-croisé qu’il aime mettre entre ses différents romans.. Ici, c’est une référence à Joyland  (dont vous trouverez ma chronique ici) qui est présente,… les deux livres ont d’ailleurs tous deux une ambiance pesante et une certaine ressemblance au niveau de leur structure (Pour Joyland aussi, il faut patienter pour voir le fantastique arriver).

Au final, une lecture que j’ai appréciée… je ne sais pas encore si elle valait l’attente que j’en avais, car ce n’est pas le meilleur que j’aie pu lire de lui, mais j’ai malgré tout aimé retrouver la plume de celui qui a bercé mes soirées d’adolescente et pas que…

Il fait réfléchir sur la vie, la mort, la religion, avec un petit côté « prédicateur » et leurs travers…

J’espère que dans son prochain roman, l’horreur « pure » sera un peu plus au rendez-vous malgré tout…

D’autres livres de l’auteur à découvrir sur le blog…

     

Bonne journée

3 commentaires sur « Revival de Stephen King »

    1. en fait, ce qui est de bien avec lui (j’ai l’impression que ma phrase ne ressemble à rien) c’est que tu peux aussi bien trouver de l’horreur, que du psychologique, que du fantastique ou de la fantasy (avec la tour sombre) et donc, filtrer le genre de livres vers lequel te diriger…
      bisous

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