Titre : Lettre à un enfant jamais né
Auteur : Oriana Fallaci
Maison d’édition : Flammarion
Sortie : 1976
# de pages : 138
Genre : Vécu/docu
La sincérité de ce petit livre est bouleversante. C’est un cri d’orgueil d’une femme rebelle, un cri de rage mais aussi d’amour devant la maternité.
Un tout petit livre absolument vibrant de la première à la dernière ligne où passent toutes les nuances de joie, de tendresse, de désespoir, de fureur, de tristesse, d’angoisse et d’espoir. Un livre pour toutes les femmes, pour ou contre l’avortement, livres ou en voie de libération, un livre qui justifie tous les choix, y compris celui de la « femme au foyer ».
C’est aussi un livre qui aidera les hommes à comprendre.
Mon avis: 20/20. les premières pages m'ont directement mis le coeur au bord des larmes
Ce que j’en pense?
Dès la lecture du titre, j’ai eu la certitude que je ne pouvais pas passer à côté de ce livre… Depuis toujours, les livres sur l’avortement, ou sur les combats des mères qu’elles soient effectives ou pas, cela m’a toujours interpelée, troublée, attirée irrémédiablement…
Je n’ai donc pas hésité une seule seconde quand j’ai vu ce livre à disposition à la croix rouge.
Ce livre, il prend aux tripes dès la première phrase… les premières pages m’ont directement mis les larmes aux yeux, le coeur au bord des larmes, et rien n’a pu empêcher cela…
Tout au long du livre, l’auteur a une vision très négative de la vie… Elle explique à l’enfant qu’elle porte toutes les souffrances, toutes les injustices auxquelles il devra faire face…
Pourtant, à un moment du livre, l’auteur donne une vision de la vie que j’ai particulièrement appréciée… La vie, c’est le contraire du néant… Et à bien y réfléchir, cette vision de la vie est celle qui pour moi est la plus importante… et elle rend même la souffrance presque agréable, car souffrir, c’est malgré tout exister, c’est être là, c’est vivre, c’est ETRE…
Un gros bémol que je mets au livre, même si c’est la vision de l’auteur, mais qui personnellement m’a choquée, c’est que tout du long du livre, elle parle à cet enfant qui est en elle en l’appelant « enfant »… (exemple, page 12: « Courage, enfant ».) J’ai trouvé cette manière de parler à l’enfant qu’elle porte tellement froide…
Il y a une phrase coup de coeur que j’aimerais partager avec vous:
« Seuls ceux qui ont beaucoup pleurer peuvent apprécier les beautés de la vie et rire bien.» (page 44)
Si j’en avais la possibilité, je vous noterais ici le livre tout entier, tant toute partie du livre est terriblement merveilleuse, …
C’est un cri du coeur, tantôt cri de souffrance, tantôt cri d’espoir… Les pensées les plus profondes de cette femme enceinte qui hésite à mettre son enfant au monde dans un environnement qui lui paraît tellement hostile, qui tantôt aime son enfant de toute son âme, et tantôt le déteste du plus profond d’elle même… Cela résume bien le livre… L’auteur se livre à coeur ouvert toujours avec les mots qui touchent, appuient où cela fait mal, où cela touche au plus profond de l’âme de femme de la lectrice, qu’elle soit mère ou pas…
Un livre exceptionnel, écrit d’une plume simple mais vraie, avec des mots choisis avec soin pour émouvoir tout qui prend la peine de les lire…
Un livre certes pas très long (137 pages) mais qui laissera sans aucun doute une immense trace dans le coeur de ceux qui le liront…
« Cette nuit, j’ai su que tu étais là: une goutte de vie échappée du néant. »
«Ma maman, vois-tu, ne me voulait pas. J’ai été commencée par erreur, dans un moment de distraction. Et pour que je ne naisse pas, elle mettait chaque soir une potion dans de l’eau. Puis elle la buvait en pleurant. Elle la but jusqu’au soir où je remuai dans son vendre et lui donnai un coup de pied pour lui dire de ne pas me supprimer. » (page 8)
«Un homme ne peut pas être enceint, et d’ailleurs: est ce un avantage ou bien une limite? Jusqu’à hier, cela me semblait un avantage, un privilège, même. Aujourd’hui, cela me paraît une limite, un appauvrissement. Il y a quelque chose de glorieux à renfermer une vie dans son corps, à se savoir deux au lieu d’un. » (page 14)
« Se battre, c’est bien plus beau que gagner, voyager est bien plus amusant qu’arriver: lorsque tu arrives, ou que tu gagnes, tu ressens un grand vide ». (Page 15)
Arrivée à la dernière page, j’ai posé le livre et j’ai pleuré…
Chronique initialement publiée le 19/09/2010
ce livre a l’air magnifique, mais c’est un sujet trop sensible pour moi, pour que je puisse le lire. Des bisous
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ça n’a pas été un sujet des plus faciles pour moi non plus, mais je ne regrette pas du tout cette lecture malgré tout
bisous
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Ce livre a l’air prenant et très beau, je note! 🙂
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