Des jours sans toi, de Lucas Leverger

IMG_7799Titre : Des jours sans toi
Auteur : Lucas Leverger
Maison d’édition : Auto-édition
Sortie : juin 2016
# de pages : epub
Genre : Contemporaine

Où es-tu ? Que t’est-il arrivé ? Fais-moi un signe, confirme-moi par n’importe quel moyen que tu n’es pas en danger. L’attente est insupportable. C’est une sensation permanente de vide au creux de mes entrailles. Chaque seconde, je manque de basculer vers une folie démentielle, profonde. Par moments, je tremble sans pouvoir me contrôler. Mon corps devient contre ma volonté, l’objet de l’expression des angoisses et des idées noires qui envahissent ma tête et noient mon imagination sous un déluge de visions sordides. Je suis sur une corde raide et seul l’espoir de te retrouver me permet d’y rester en équilibre. Combien de temps vais-je tenir, en ne sachant pas si tu es morte ou vivante??

Après la disparition soudaine de sa fille, Matthew Schaeller va se lancer à sa recherche et découvrir une vérité qui lui sera difficile d’accepter.

Mon avis: 16/20. Les émotions sont palpables. De l'émotionnel pur.

Ce que j’en pense?

J’ai découvert ce livre directement en partenariat avec l’auteur, via un groupe de rencontre entre auteurs et chroniqueurs, et je dois dire que c’est une des premières fois que je fonctionne comme cela. Généralement, je passe par les agences de presse ou les attachées de presse, et là, d’être en lien direct avec l’auteur du livre, ça file un peu la pression, je trouve… C’est vrai, la peur de ne pas aimer, de ne pas savoir faire passer le ressenti comme il se doit, …  (et c’est marrant, par ce que je crois que pour lui aussi, ça met plus de pression).

Ici, je dois avouer que tout m’a tenté : le titre, la couverture, le résumé : les trois éléments m’ont donné envie de lire ce roman.

Point de vue de l’histoire, on se retrouve face à un homme dont la fille a disparu, et qui se confronte à l’indifférence totale de l’entourage et des forces de l’ordre. Dès le départ, on est plongé dans l’esprit tourmenté d’une personne déstabilisée par la disparition d’un proche. L’angoisse, la volonté de savoir, d’être écouté par la police, l’obsession de revoir et entendre la voix de la personne recherchée, … Les émotions sont tellement bien décrites, sont palpables… On est dans l’émotionnel pur, et ça, si vous me suivez régulièrement, vous savez que j’aime.

« Pourquoi ne m’accorde-t-on pas la moindre attention ? Je me redresse avec l’envie de bondir vers le comptoir pour cette fois, déverser ma colère naissante et le stress qui me ronge sur le petit con juvénile dans son uniforme trop grand. Mais je me retiens. Ce n’est pas le moment de finir la nuit dans une cellule de dégrisement. Je suis venu pour obtenir de l’aide et non me faire des ennemis. »

Grâce à une écriture assez familière, simple, qui permet d’une part une grande fluidité de lecture, et surtout, une proximité avec le protagoniste principal… les choses coulent de source, la lecture n’est pas entravée par un style lourd, et ça, j’aime.
La narration à la première personne est ce que je préfère.
Je trouve ça important pour ce genre de livres, car on se sent encore plus immergé dans l’histoire et dans les émotions… et c’est pour moi crucial…

Pour les histoires comme celles-ci, où les «émotions sont omniprésentes, rien ne vaut la simplicité, et ça, Lucas Leverger l’a bien compris, pour mon plus grand bonheur.

Les descriptions sont aussi bien menées, de manière simple, discrète, mais efficaces…

« Le studio de Lara est situé dans une rue étroite. Le soleil entre à peine par les fenêtres et lorsque le temps est maussade et couvert, il y a nécessité de garder l’éclairage allumé toute la journée. Des arômes de bergamote et de verveine flottent dans l’air et la décoration girly fait la part belle aux nuances de rose. Un studio de fille sans conteste. Le repaire d’une jeune femme de vingt ans. Plus une enfant et pas encore une véritable adulte. Un passage entre deux âges. Des responsabilités imposées, ajoutées à une insouciance quotidienne, mais nécessaire à une évolution saine. »

On peut aisément se représenter les lieux, les situations, et ça ajoute aussi à l’appréciation de l’histoire et notre implication dans celle-ci.

Le roman pose également la question de savoir si on connaît vraiment bien ses enfants… est ce qu’on sait tout d’eux ? ou quelle est cette part d’ombre qu’ils nous cachent ?

En bref, un roman à mi chemin entre le drame et le policier, efficace, agréable, et à découvrir.

autoedit

 

6 commentaires sur « Des jours sans toi, de Lucas Leverger »

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