À Castle Rock, Scott Carey est affecté par un mal étrange. Il perd rapidement du poids tout en conservant extérieurement la même masse corporelle. Avec l’aide du docteur Bob Ellis, il tente de comprendre cet inquiétant phénomène. Parallèlement à cela, Carey a un litige avec ses voisines concernant le chien de celles-ci. Si l’une de ces voisines, Missy, est très amicale, l’autre, Deirdre, est glaciale. Toutes deux essaient de lancer un restaurant mais le fait qu’elles soient ouvertement mariées provoque l’hostilité d’une bonne partie des habitants de la ville. Apprenant leur problème et confronté au sien, Carey décide de les aider à vaincre les préjugés de la population locale.
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sortie le 03/04/2019
Editions Le livre de poche
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J’ai acquis ce livre dès sa sortie… J’étais ravie d’avoir, pour une fois, un Stephen King récent disponible au format poche… (car je dois vous avouer que les quelques livres de l’auteur qu’il me manque, ce sont principalement les derniers qui, je trouvent, coûtent quand même un bras… Du coup, j’attends de les trouver en occasion. Bref).
Je dois vous avouer qu’au tout début du livre, j’ai eu une petite crainte: un homme bon vivant, bien en chair, qui commence à perdre du poids de manière exponentielle et sans raison apparente… ça ne vous rappelle rien? Pour ma part, j’ai eu un peu peur de me retrouver dans une nouvelle trop similaire de son roman La peau sur les os… Mais heureusement, il n’en est rien.
Cette histoire fantastique est assez particulière…
D’un côté on retrouve un côté presque un peu poétique que l’on n’ a pas l’habitude de retrouver chez l’auteur et qui est pourtant très plaisant…
De l’autre, on retrouve le côté très enclin qu’à l’auteur de faire, au travers de ses romans, passer une certaine incrimination de la société, de ses travers, de ses clichés.
« Bon, c’est du républicain de base. Du républicain conservateur. Le comté a voté pour Trump à soixante-quinze pour cent en 2016, et ses habitants prennent notre abruti de gouverneur pour le messie. Si ces filles étaient restées discrètes, tout se serait bien passé, mais elles ne l’ont pas fait. Maintenant, certains croient qu’elles essaient de prouver quelque chose. »
Scott Carey est donc cet homme affublé de ce mal bien étrange: depuis quelques jours, peu importe ce qu’il mange, il perd du poids. Mais pas n’importe comment: cela se fait de manière très rapide d’une part, et le plus surprenant c’est que peu importe ce qu’il porte, comme vêtements ou « accessoires », il a le même poids… et son apparence extérieure ne se modifie pas.
A côté de ce problème, il doit également faire face à des problèmes de voisinage, avec un conflit qui l’oppose à deux femmes ayant ouvert un restaurant et avec qui, clairement, il ne s’entend pas pour diverses raisons.
Je ne peux pas trop vous en dire, car comme c’est une nouvelle, on a vite dépassé le stade du spoil sans le vouloir, et ce serait dommage.
Au travers de ce roman, je trouve qu’il essaie de faire passer pas mal de messages de tolérance, notamment vis-à-vis de l’homosexualité :
« Ellis digéra le changement de sujet durant quelques instants avant de répondre : « Le restau de tes voisines lesbiennes ? Non, pas encore. » Scott fronça le sourcil. « Tu sais quoi ? Elles ne se résument pas forcément à leur orientation sexuelle. C’est juste pour dire. »
Il coupe court à la peur de l’inconnu, de la nouveauté, aux personnes très conservatrices et peu propices à ce que de nouvelles personnes un tant soit peu différentes d’elles viennent s’établir à côté de chez eux…
Au final, je trouve cette courte histoire vraiment pas mal et tellement différente de ce que l’on connaît chez l’auteur… Le fantastique est présent, mais en toute petite touche finalement, et ne prend pas le pas sur le reste de l’histoire… elle lui sert d’appui, mais ne vient pas l’engloutir.
La tolérance, l’ouverture aux autres, l’entraide, l’amitié, sont autant de thèmes pourtant abordé dans cette histoire, et je dois vous avouer que pour ma part, l’émotion était terriblement présente à la fin.. Ce qui est rare dans mes lectures de cet auteur… j’ai plus l’habitude d’aller allumer toutes les lumières que de sortir les mouchoirs !
Le personnage de Scott est terriblement attachant… ça renforce l’attrait pour l’histoire et l’envie d’aller plus loin dans le roman/la nouvelle.
Et j’ai eu plaisir de voir que l’histoire se passait à Castle Rock, ville fétiche de l’auteur.
Le petit plus? Une petite référence bien plaisante:
« Les lycéens se rendirent déguisés au bal annuel d’Halloween dans le gymnase, pour lequel un groupe de rock garage local, Big Top, se rebaptisa Pennywise et les clowns. »
Je vous conseille donc largement cette lecture, que vous soyez novices ou confirmés dans les lectures de Stephen King. Une petite pépite délicate qui fut un coup de cœur pour moi…
J’attends aussi de les trouver d’occasion, en principe, les romans de cet auteur 🙂
Une histoire qui a l’air intéressante, en tout cas !
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