
Et si le hasard décidait de tuer ses camarades les uns après les autres comme Félix l’avait écrit ?
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sortie le 1 octobre 2020
Editions Slalom
Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley
Note personnelle : ★ ★ ★ ☆ ☆
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Quand je vous ai présenté les sorties d’octobre 2020 dans mon article, ce livre en faisait partie… La couverture, le titre, le résumé, m’ont immédiatement fait penser aux livres de RL Stine, ou encore Arthur Ténor.
Et j’ai donc eu envie de le découvrir. C’est pourquoi, quand j’ai vu qu’il était disponible sur NetGalley en Partenariat avec les éditions Slalom, je n’ai pas pu résister…
Résultat ? Je sors mitigée de ma lecture…
Commençons par le commencement….
Dans le résumé, on nous parle de Félix, élève pas comme les autres, et surtout, victime de harcèlement de la part de ses camarades… Je pensais m’attacher à lui, mais pas plus que ça au final… Oui, il est atypique, mais je n’ai pas réussi à le cerner comme je l’aurais aimé.
L’adolescent a des idées fixes et des comportements excessifs irrépressibles. Comme exiger que ses vêtements soient passés trois fois de suite en machine. Ou ne pouvoir entrer dans une salle de classe si tout le monde n’est pas assis, le prof y compris. Ce qui a le don d’agacer certains de ses camarades qui l’ont surnommé Toc-Toc. C’est d’ailleurs pour cette raison que Félix, sous un prétexte fictif, a convaincu sa mère de ne pas le laisser partir avec eux. On lui avait promis le pire.
J’ai cependant bien aimé son évolution, son ouverture relative aux autres… et le fait qu’à certains moments, certains de ses camarades changent de regard sur lui et de comportement vis-à-vis de lui…
On est dans un livre jeunesse, donc c’est clair que le psychologique est complètement absent, je trouve, du livre. On a une avalanche de faits, d’événements, qui s’enchaînent, et puis c’est un peu tout… ça me laisse un goût de trop peu…
L’écriture, par contre, il faut le reconnaître, est assez addictive…. les pages s’enchaînent, il n’y a pas de difficultés de lecture, et le style est suffisamment simple et accessible pour que tout soit fluide pour le lecteur et que tout se déroule sans accroc. Ca peut être une bonne chose pour donner le goût à la lecture aux ados… donc un bon point.
L’histoire est assez sympathique… un jeune harcelé qui se met à imaginer une vengeance sur ses harceleur… c’est crédible, c’est un peu dans l’ordre des choses… le reste, que cela se réalise, tout harcelé y a pensé un jour ou l’autre je pense, .. donc l’idée de base était intéressante.
Aussi, après le dîner, pour évacuer cette frustration qui lui colle à la peau depuis qu’il a dû renoncer à visiter sa ville fétiche, il a décidé de dresser la liste de tous les élèves de sa classe qui passent leur temps à l’humilier. Sept tordus. Trois filles, quatre garçons, auxquels il a ajouté le prof d’histoire, même si ce dernier ne participe pas au voyage. Après un long moment à scruter ces noms maudits, il a soudain eu l’idée d’écrire un texte où il leur ferait vivre un trajet dramatique, au bout duquel aucun d’eux n’arriverait vivant à Londres !
Pourquoi ce livre me laisse un goût amer ?
Parce qu’une fois le livre refermé, je n’ai pas la réponse à mes questionnements… On manque d’explications, on ne sait pas le fin mot de l’histoire au final.. et c’est tellement décevant.
Je suis quelqu’un qui aime aller au fond des choses, qui apprécie que les choses soient faites à fond, et là… il me manque quelques éléments pour être satisfaite de ma lecture.
En bref, je dirais que cette lecture aurait pu être une bonne découverte si le livre avait été un peu plus travaillé point de vue des personnages, et de la fin de l’histoire, qu’on en sache un peu plus et ne soient pas abandonnés à nos suppositions et questionnements.
Allez, une petite phrase à retenir, qui sera utile en toutes circonstances:
À un moment, faut se sortir les doigts du cul ! C’est tout.
Il est assez tentant malgré le manque de profondeur quant à la psychologie des personnages, mais j’avoue que les questions qui restent en suspens me bloquent un peu…
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