Creepypasta : Une anthologie

Enfin une anthologie des meilleures creepypasta entièrement traduite en français. Creepypasta : jeu de mots sur copy-pasta (copié-collé) et creepy (effrayant, menaçant). Court texte qui se diffuse par copies successives et a pour but de faire naître un sentiment de malaise. La creepypasta est la version moderne de l’histoire d’horreur au coin du feu. Aujourd’hui l’un des principaux lieux d’échange est /x/, la part de 4chan consacrée à l’étrange et au surnaturel ; les contributions y sont (souvent) anonymes et les écrits y peuvent (censément) s’envoler, les nouveaux remplaçant les anciens sans (trop) laisser de trace. On s’y retrouve alors pour rééchanger des creepypasta entre soi, lorsque le moment s’y prête, sous forme de texte ou de simples captures d’écran. Les conversations ne sont pas en temps réel mais la présence d’autrui est toujours perceptible, par opposition à une archive où on irait seul lire les mêmes histoires. C’est ainsi que s’échangent les contes : tout commence avec un groupe qui se rassemble, dans un lieu et un temps donnés, un peu en dehors de tout. En même temps, le réseau impose ses nouveautés. L’écriture est jeune, souvent plus efficace que recherchée. On y découvre ce que craint l’Internet : zombies, équipement électronique qui se retourne contre son utilisateur, peur de ce qu’il peut se passer dans les « tréfonds » du Web, nouvelles menaces en plus des anciennes. Les médias se croisent et se nourrissent les uns des autres ; quand il n’est pas lui-même le sujet, le jeu vidéo peut influencer l’écriture (structure en « niveaux » ou effets caractéristiques). L’anarchie dans les échanges permet aussi l’émergence d’une violence souvent brutale, parfois limite. D’autant plus que l’anonymat ne permet aucune certitude. Que le texte soit une fiction, la simulation d’une pensée malade, ou une sincère retranscription… c’est du pareil au même. Cette anthologie a pour but de donner un instantané du paysage sans cesse changeant des creepypasta, trop peu connue en français malgré l’intérêt de l’émergence du partage et du collaboratif dans les formes littéraires. On y a rassemblé pêle-mêle, ou presque, les nouvelles qui nous paraissaient exceptionnelles et les plus représentatives ; on trouvera en fin d’ouvrage les liens vers les textes originaux. Le lecteur gagnera à s’installer dans la pénombre. Il n’aura aucune raison de ne pas se retourner ou de s’empêcher de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. C’est tout à fait sans danger. Il n’y a jamais rien derrière soi de toute façon.

Ahhh ce livre… ça faisait un  bon bout de temps que je voulais le découvrir ce livre, car j’adore les légendes urbaines, j’adore les petites histoires d’horreur, … donc je me suis dit que cette lecture devrait me plaire…
Et là, c’est le drame… car ça a été une grande déception pour moi…

Je trouve que le style d’écriture est “jeune”. en général, plus souvent efficace que recherchée. Alors l’avantage, c’est que ça se lit très facilement, et très vite.
Comme ce sont des “rumeurs” trouvées la plupart sur des forums, les réseaux sociaux, … on ne connaît pas leur origine. C’est ce qui fait aussi la plupart du temps la part belle du mystère… car au final, tu en as toujours qui se “l’approprient” en disant “c’est arrivé à une de mes amies”… ou “à l’ami d’un ami”… (ça vous dit quelque chose? 🙂 )

Très clairement, dans certaines histoires, les choses sont de manière évidente invraisemblables voire complètement impossibles. On peut des lors se poser la question de ce qui fait l’attrait pour ces histoires là, et en particulier, pourquoi elles continuent de tourner, de faire parler d’elles…

Un peu comme les fake news, finalement, ou les fausses lancées d’alertes. Un peu en mode “si tu ne copies pas ça sur ton mur, facebook va avoir accès à toutes tes données ou il va t’arriver malheur”… clairement, tout le monde sait que c’est 100%, mais une bonne part le partage quand même car “on ne sait jamais”, qu’il y ait un soupçon de vérité, .. et c’est comme ça que ça tourne encore des années plus tard.  Lire la suite de « Creepypasta : Une anthologie »

[Haul Loisirs créatifs] Les aquarelles Avacalligraphie

Et bonjour,

Je suis plus que ravie de vous retrouver aujourd’hui pour vous parler de la commande que j’ai reçue il y a quelques jours…
Non seulement parce que c’est l’occasion de vous montrer les merveilles qui s’y trouvaient, mais aussi pour aborder un sujet qui est important à mes yeux : l’artisanat et sa considération.
Commençons par le commencement…

Qui est Avacalligraphie?

J’ai découvert Ava par sa chaîne Twitch…

Je suis dans une phase où l’envie de lire est peu présente, où je joue beaucoup moins, et où je ressens le besoin de revenir aux loisirs créatifs, que ce soient les coloriages antistress, les zentangles, mandalas, ou de découvrir de nouvelles techniques…
C’est comme ça que sur Twitch, j’ai eu envie de quitter ma zone de confort en matière de visionnage, et d’aller découvrir de nouvelles chaînes, dans la catégorie art. 
Généralement, je colorise aux crayons de couleurs ou aux feutres à alcool, mais depuis quelques temps, l’aquarelle me tentait énormément. Et lors de mes pérégrinations sur Twitch, j’ai aperçu une chaîne où le titre parlait d’aquarelle… ça m’a donc attirée… et c’est là que je suis tombée dans l’univers d’Ava comme Alice au pays des merveilles !

Ava, c’est une personne sans chichi, simple, naturelle, qui n’essaie pas de paraître être ce qu’elle n’est pas… Hyper sympathique, avec un caractère bien trempé, et une passion sans nom pour son travail. Et cette passion, elle la transmet à merveille lors de ses lives. 
Calligraphe, illustratrice à la base, elle conçoit et fabrique ses propres aquarelles. Et quand j’ai découvert ses créations… je n’ai pu que craquer ! 

Avant d’aller plus loin et vous présenter ma commande, je vous partage ses réseaux : Instagram, Facebook, TikTok .
Vous trouverez également sa chaîne Twitch et bien entendu, sa boutique Etsy où découvrir ses merveilles.

Passons à ma commande… 

Alors déjà quand on reçoit sa commande… on est comme un enfant le jour de Noël, je peux vous le dire..
De plus, comme je devais prendre les photos et que je bossais, je n’ai pas pu ouvrir tout de suite… la frustration que je me suis imposée haha
(surtout que la chaleur n’aidant pas, j’ai au final attendu 2 jours pour prendre lesdites photos)

La commande arrive dans un emballage soigné, une enveloppe épaisse/renforcée, pour que rien ne soit abîmé, et ça c’est top!
Et à l’intérieur aussi, beaucoup de soin apporté à la commande …

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[Avis de lecture] Gardez l’oeil ouvert, Tome 2, de Victoria Charlton

Un corps retrouvé dans un arbre…
Un avion disparu sans laisser de trace…
Une fillette qui réapparaît dans son lit plusieurs semaines après s’être volatilisée… 
Dans ce deuxième ouvrage, la youtubeuse Victoria Charlton reconstitue pour vous 15 affaires criminelles jamais élucidées. De la France au Québec, du Mexique à l’Australie, ses talents de conteuse vous entraîneront au cœur de mystères toujours émouvants.
Disparitions inexplicables, meurtres en série, enlèvements ou secrets d’État: les histoires qu’elle rapporte demandent toutes que justice soit faite. Avec elle, analysez les indices et confrontez les théories: qui sait, peut-être contribuerez-vous à faire la lumière sur ces ténébreuses affaires?

Si je devais vous résumer mon avis en quelques lignes … Ce livre, comme le premier tome, est excellent… Les sujets sont travaillés, étudiés, pour être abordés tant de manière objective (les faits tels qu’ils se sont déroulés) que subjective (ses ressentis, son avis, ses observations). Plus que simplement nous livrer ces histoires, ce livre les fait « revivre »… pour ne pas qu’on oublie… pour la mémoire des personnes… Même si j’ai préféré le premier tome car il parlait de disparitions non résolues uniquement, celui-ci – qui nous livre également des crimes résolus ou pas – est tout aussi intéressant et enrichissant. Je ne peux que vous le conseiller… C’est un coup de cœur pour moi !

***

« Je suis très heureuse d’embarquer dans cette nouvelle aventure avec vous! Vous remarquerez que ce livre est légèrement différent du premier. Dans celui-ci, j’ai décidé de ne pas me limiter aux cas de disparitions, mais aussi d’aborder des histoires de meurtres qui m’ont profondément marquée. J’ai toujours cru que le pire aspect des disparitions, c’est de ne pas savoir. Ne pas savoir où se trouve la personne, si elle est partie par choix ou si quelqu’un l’a forcée, si elle souffre, si elle est encore en vie… Mais je me suis vite rendu compte que, dans les affaires de meurtres irrésolus, même si la personne disparue est retrouvée, la douleur ne se dissipe pas. Les proches ne peuvent pas faire leur deuil tant que la ou le responsable n’est pas traduit en justice. Je trouve donc qu’il est important de partager aussi ces histoires tragiques, pour ne pas qu’elles soient oubliées. »

Voilà une entrée en matière que j’ai aimée…
Car je pense un peu pareil. Comment peut-on faire le deuil d’une disparition quand on ne sait pas ce qu’il est advenu de la personne que l’on aime ? Et comment peut-on en faire le deuil quand on sait l’issue fatale que la personne a eue, mais sans en savoir l’origine, le pourquoi, les motivations ?
Mais la question que je me pose souvent, au vu de l’actualité, c’est ce que la « justice » est réellement assez forte pour permettre aux familles d’avancer et de faire leur deuil ? Les peines infligées me semblent souvent si dérisoires par rapport à la vie volée… comment peut-on parler de réparation face à la peine et le manque irréparable engendrés ?

Vous vous en doutez, j’ai beaucoup aimé ce livre, tout comme j’avais adoré le premier tome, basé exclusivement sur des disparitions irrésolues.
Ce que j’aime avec la manière dont Victoria nous livre ces histoires, c’est qu’elle nous raconte, certes, principalement l’histoire de la personne concernée par son chapitre, mais pas que… – Elle évoque également d’autres cas similaires, et ça permet de mettre en lumière d’autres histoires et si le lecteur veut en savoir plus, libre à lui de s’informer de son côté, par des recherches internet ou sur la chaîne de Victoria, qui mine de rien, a déjà abordé tellement d’histoires différentes.

Une autre chose que j’aime particulièrement avec Victoria, c’est sa réelle implication dans le domaine des disparitions.
Pour ceux qui ne le savent pas, elle bosse comme bénévole pour un organisme qui traite, si je puis dire, ces cas.
Mais ne plus de ça, dans le cadre de son livre (et certaines de ses vidéos), elle entre également en contact avec la famille de la personne disparue, elle leur accorde de l’attention, une écoute, leur explique la démarche et met en avant ce qui leur semble important.

« Par message privé, je lui ai montré mon soutien en lui mentionnant à quel point la disparition de son fils m’a touchée. Il m’a suivie en retour sur Twitter et m’a confié qu’il est à la recherche de son fils depuis 2013. Vous verrez par vous-même que cet homme est extrêmement courageux. J’ai parlé à Henrik de mon projet de livre et de mon envie de partager son histoire avec mes lecteurs. Très reconnaissant de mon offre, il a tout de suite accepté de m’aider en me fournissant toutes les informations dont j’allais avoir besoin. Les passages en italiques de ce chapitre sont tous extraits de nos courriels. »

Je trouve ça tellement bien, pour ces familles, et suffisamment pour être souligné. Cela prouve, à mes yeux, qu’elle n’essaie pas juste de faire un énième livre qui parle de cas comme peuvent l’avoir fait d’autres personnes – influencées, pour la plupart, par les écrits de Pierre Bellemare et Jacques Pradel, notamment-.
Elle veut réellement faire bouger et avancer les choses, elle veut offrir une visibilité à ces histoires, certes, mais une visibilité utile pour les familles… Elle a un profond respect et une grande empathie pour ces victimes. Car oui ces familles sont des victimes autant que leur proche qu’ils ne voient plus.

Et ça, c’est tellement ce qui fait la différence.

Je ne vais pas vous détailler mon avis sur chaque histoire abordée, ça n’aurait aucun sens, … je vous laisserai les découvrir dans le livre, en espérant qu’il vous tente et vous plaira autant qu’à moi.
Dans celle qui me touche particulièrement, il y a celle de Théo Hayez, qui est une histoire qui m’interpelle et m’intrigue énormément. Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, il s’agit d’un jeune belge parti en Australie et qui y a disparu mystérieusement peu avant de devoir rentrer en Belgique.

« Le lundi 3 juin 2019, Vinciane Delforge consulte son téléphone. Son fils Théo n’a toujours pas répondu à la photo qu’elle lui a envoyée. Depuis le début du voyage de Théo en Australie, sa mère et lui se parlent presque chaque jour, et lorsqu’ils n’arrivent pas à communiquer, Vinciane peut quand même rester informée de ce que son fils fait grâce à ce qu’il publie sur les médias sociaux, surtout sur son compte Instagram créé exprès pour son voyage. »

Si vous voulez en découvrir un peu plus, je vous propose donc  sa vidéo sur le sujet.
Voici également deux sites consacrés aux recherches en vue de retrouver Théo www.looking4theo.com ou www.facebook.com/Looking.for.Theo

Je vous laisserai découvrir les autres histoires par vous-mêmes.

J’aimerais cependant aborder avec vous certaines choses mises en avant par Victoria dans cet ouvrage, et qui pour moi, sont importantes…

La première, c’est le double tranchant des réseaux sociaux.

Vous le savez, l’influence des réseaux sociaux est quelque chose qui me passionne (je n’ai pas repris une formation de Community Manager par hasard).
Il y a déjà le côté harcèlement sur les réseaux, notamment le harcèlement scolaire qui s’y poursuit, qui m’interpelle beaucoup, mais il y a aussi des conséquences tellement aux antipodes l’unes de l’autres je trouve, vis-à-vis des cas de crimes ou disparitions.

D’un côté, le côté positif… le fait de diffuser un avis de recherche, une histoire, sur les réseaux, ça permet de mettre la disparition ou le crime en avant, de chercher des témoignages, des personnes pouvant aider la justice ou les familles à résoudre l’affaire.
On voit d’ailleurs de plus en plus de groupes, sur facebook par exemple, de « pseudo enquêteurs » qui scrutent le moindre élément d’une histoire pour essayer de trouver le fin mot… Alors oui, c’est une bonne chose en ce sens, mais il y a un second effet kiss cool…

Quand une histoire de disparition ou autre est propagée sur les réseaux sociaux, c’est là que les « bien pensant » entre grandes guillemets sortent de leur grotte et y vont de leurs commentaires les plus déplacés les uns que les autres, souvent mesquins et ridicules, mais qui peuvent être tellement blessants et destructeurs pour les familles…
Ces gens sont réellement toxiques, nuisent plus qu’autre chose, et c’est tellement inutile et insensé.
Sans compter ceux qui en profitent pour essayer de faire de l’argent sur le dos de ces familles déjà dans le tourment… je pense ici en particulier aux pseudos médiums qui demandent des sommes folles pour soit disant aider les familles, …

La seconde, c’est le cas des rapts parentaux.

Sur les réseaux (on y revient), les avis de disparition Child Focus (pour la Belgique) sont régulièrement diffusés. Les médias également (dérivés de presse écrite ou audio-visuelle) publient aussi régulièrement des articles qui relatent des cas d’enlèvement d’un enfant par un de ses parents. Et parfois, ce que je lis dans les commentaires est affligeant.

Je vous mets un passage du livre qui résume bien la situation et ce qui malheureusement, est une façon de penser assez répandue…

« En toute transparence, je dois avouer que, personnellement, chaque fois que je reçois une alerte Amber sur mon téléphone et qu’on parle d’un enlèvement parental, j’ai la fâcheuse habitude de penser: Ah, mais l’enfant a été enlevé par son père ou sa mère, il est en sécurité, ou bien: Ce n’est qu’une dispute de garde partagée, ça va se régler. Mais en entendant l’histoire traumatisante d’Henrik Teton et en voyant la détresse qu’il vit chaque jour depuis huit ans, ma vision a complètement changé. »

La réalité des choses, c’est que non, ce n’est pas parce que le « ravisseur » est un des deux parents que c’est moins grave. Non, ce n’est pas parce que l’enfant est avec « son autre parent » qu’il est en sécurité… Ce n’est pas parce que c’est « aussi » le parent de l’enfant que l’enfant ne risque rien et que l’histoire va se régler facilement.
Combien de cas n’a-t-on pas vu de parents qui ne ramenaient pas leur enfant à leur ex après un droit de visite ou de garde partagée, et qui mettaient fin à leurs jours et à ceux de l’enfant, par désespoir ?
Et très honnêtement, pensez-vous que parce que l’enfant est avec un de ses parents, la douleur de l’absence et l’inquiétude sont moindres pour l’autre parent ? Vous êtes-vous déjà demandé comment doivent se sentir ces parents privés brutalement de leur enfant en voyant, sur les réseaux, les gens se défouler en allant rétorquer que « c’est pas grave », que c’est « encore une histoire de garde », que c’est « normal pour le papa de vouloir être avec son enfant », et limite que « c’est de la faute de la mère qui doit être horrible » (je ne caricature même pas ce que j’ai pu lire sous des articles relayant des rapts parentaux).

Je vous avoue que c’est un sujet qui me touche beaucoup… Jamais je comprendrai ces parents qui, pour nuire à l’autre (à leur ex), se servent de la sorte de leur enfant. C’est quelque chose que je trouve lâche… et au final, ça doit être tellement traumatisant pour l’enfant aussi, ne l’oublions pas… Il est supposé pouvoir avoir confiance en ses parents…

J’ai enfin eu envie de vous partager ce « fait » concernant le Japon, qui m’a abasourdie :
(vous le savez, le Japon et sa culture, c’est quelque chose qui m’intéresse énormément)

« Les lois au Japon ne sont pas les mêmes qu’au Canada, en France ou aux États-Unis. Là-bas, en cas de divorce, le droit de garde partagée n’existe pas. Dans 80% des cas, c’est la mère qui obtient le droit de garde et c’est à elle de décider si elle permettra au père de voir ses enfants. Si elle décide qu’elle n’accorde pas le droit de visite au père, la décision est finale. À aucun moment la justice ne peut intervenir, puisque ce type d’affaire n’est pas considérée comme un kidnapping, ni même un crime, mais plutôt un simple malentendu familial. Le plus inquiétant est qu’au Japon, l’enfant n’est pas considéré comme un individu ayant des droits, mais plutôt comme un meuble qu’on se dispute, comme la propriété du foyer. Lorsqu’il y a un enlèvement, l’enquête est très courte et peu efficace. Selon l’avocat Akira Ueno: «La police dispose d’un an pour enquêter. Si au bout de cette période, on estime que les enfants ne sont pas en danger dans leur nouveau foyer, la garde est automatiquement accordée au parent kidnappeur.»

***

Vous l’aurez compris, les livres de Victoria Charlton ne sont pas de « simples livres », ils poussent à l’interrogation, à la réflexion, et comme le titre le mentionne si bien, à garder l’oeil ouvert. 

J’espère sincèrement qu’il y en aura d’autres, car il y a tellement de cas encore irrésolus, de familles dans la souffrance, dans les doutes, dans la peur, dans l’attente…

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Pour aller plus loin…

Une info concernant les « réseaux » de personnes disparues

The Doe Network: ce site, créé en 1999, est celui d’une organisation à but non lucratif qui tente de réunir toutes les disparitions du monde entier dans un même espace. Il est divisé en deux parties: l’une regroupe toutes les personnes disparues classées par pays, provinces ou États, alors que l’autre regroupe toutes les personnes retrouvées sans identité, elles aussi classées par pays, provinces ou États.

NamUs: NamUs est le site américain du National Missing and Unidentified Persons System. On y dresse la liste de toutes les personnes disparues et retrouvées sans identité aux États-Unis. La liste de personnes disparues s’élève à 600000 noms. Chaque année, de nouvelles victimes s’y ajoutent. Toujours aux États-Unis, on compte plus de 4400 corps non identifiés.

Documentaire cité dans le livre :

Netflix a sorti une série de six épisodes, intitulée Historia de un crimen: La Búsqueda, qui porte sur l’histoire de la petite Paulette.

« Par contre, plus les épisodes avançaient, plus j’étais horrifiée, dégoûtée, complètement frustrée par ce que je voyais. La série se veut satirique, le réalisateur a fait le choix de se moquer du manque de professionnalisme des enquêteurs, de Bazbaz, de Castillo et des politiciens mexicains. C’est une comédie romantique plutôt qu’un drame. Et tristement, on semble oublier que, dans tout ce tourbillon médiatique, une fillette de quatre ans a perdu la vie de manière injuste. »

[Avis de lecture] Aokigahara, la forêt des esprits, de Sarah-Lyne Ishikawa

Aokigahara, ou la foret aux suicides et  aux  esprits, possède une  bien triste réputation.  Car en général, toutes les histoires qui rapportent finissent mal.  C’est pourtant là que Joben Sugawara  a décidé de mettre fin à ses jours. Et pourtant… 

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auto-édition
216 pages – 18 février 2018
Note personnelle : ★ ★ ☆ ☆ ☆

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Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de la forêt de Aokigahara, mais pour ceux qui s’intéressent un tant soit peu aux “légendes urbaines” ou au surnaturel, elle a un surnom un peu moins engageant : il s’agit de la forêt des suicides.
Moi qui suis assez fan de la culture japonaise au sens large, cette forêt à la bien triste réputation m’a toujours fascinée, que ce soit tant point de vue “culturel” pur que pour le côté paranormal et mystérieux qui l’entoure.

J’ai déjà regardé pas mal de vidéos à ce sujet, mais j’ai très peu vu d’ouvrages en français sur ce lieu, et je suis tombée un peu par hasard, au gré de mes pérégrinations sur Amazon, sur ce livre.

Aokigahara est une immense forêt de 3 500 hectares qui s’étend à la base du mont Fuji . Elle se trouve au Japon . Elle est aussi connue sous le nom de Jukai , ( mer d’arbres ) . Tristement célèbre pour le nombre important de personnes retrouvées mortes ( suicide par pendaison dans la majorité des cas ) , mais aussi pour un grand nombre d’histoires de forêt hantée par des esprits errants , celle – ci inspire de nombreux auteurs . Aokigahara est devenu l’endroit préféré des Japonais pour mettre fin à leurs jours ( 200 suicides pour l’année record de 2010 ) .

Sur le fond, j’ai beaucoup apprécié ma lecture… même si elle  n’était pas du  tout ce à quoi je m’attendais.
Ce livre est une fiction… (je ne l’avais pas compris au départ, donc j’étais au bord de la déconvenue… ) mais finalement, c’était très intéressant.

L’autrice ne se contente pas de nous placer l’action  de l’histoire dans la forêt, mais elle nous explique aussi certaines notions typiquement japonaises.

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[Avis de lecture] On noie bien les petits chats, de Françoise Guérin

Quand elle reprend conscience à la maternité, Betty ne se souvient pas des circonstances dramatiques de son accouchement. Elle ne comprend pas pourquoi son mari reste injoignable. Elle découvre avec effroi que son bébé a été baptisé Noé et qu’un inconnu rôde autour de lui. Elle se débat, impuissante à le confondre. Mais peut-elle se faire entendre alors qu’on la prétend folle ? Accueillie au sein de l’unité mère-bébé par un psychiatre peu conventionnel, soutenue par une équipe de choc, Betty va renouer, peu à peu, avec sa mémoire confisquée. À commencer par ce prénom, Noé, qui ravive une douleur longtemps endiguée. Lorsque le barrage cède, la vérité a des allures de cadavre…

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Editions Eyrolles
400 pages | Sortie : 20 janvier 2022
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ★

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Qu’on se le dise, ce livre est un coup de coeur ! 

Alors déjà, quand on voit le résumé et qu’on voit qu’il y a de l’amnésie au centre de l’histoire… c’est déjà pour moi un excellent début, puisque c’est une thématique que j’affectionne tout particulièrement.

Dimanche 5 avril
ELLE palpe ton abdomen tendu puis, sans prévenir, fourre ses doigts dans ta vulve, jusqu’à la garde. Tu sursautes, électrisée, et ton vagin, aussitôt, se contracte pour chasser l’intruse. […]

— Je suis désolée… Pour un peu, tu t’excuserais de ce que ton corps se rebelle. Malgré la contracture spasmodique qui s’y oppose, elle s’acharne, bien décidée à examiner ton col. Tu te tortilles, tentes de refermer tes cuisses. — Arrêtez ! Vous me faites mal. Elle grimace. — Cessez donc de vous conduire comme une gamine ! Les larmes coulent sur ton visage. La sage-femme n’y prête pas attention et tente de passer en force. Tu cries. Elle soupire. — Bon, j’ai assez perdu de temps. Croyez-moi, vous n’accoucherez pas aujourd’hui.”

Waouw… j’ai trouvé cette “entrée en matière”, si vous me passez l’expression, assez brutale, choquante et violente… surtout avec les débats de ces derniers temps sur les violences gynécologiques
Je vous avoue que j’ai eu mal pour cette femme, enceinte, qui s’est fait traiter de la sorte à l’hôpital… Lire la suite de « [Avis de lecture] On noie bien les petits chats, de Françoise Guérin »

Tu n’étais pas là , de Mary Torjussen

Tout était soigneusement organisé : vendredi soir Ruby et Harry, collègues et amants,se retrouveraient à l’hôtel après avoir quitté leur conjoint respectif. La première étape de leur nouvelle vie à deux. Mais le soir venu, Ruby attend en vain, Harry ne vient pas et ne répond pas au téléphone. Tout le week-end, la jeune femme se heurte au silence. Et le sort s’acharne : elle apprend qu’ Harry est parti en vacances avec son épouse pour fêter la grossesse de cette dernière. Un vrai cauchemar ? Pire encore… Autour de Ruby, des phénomènes inquiétants se multiplient. Elle se sent épicé, et bientôt menacée.
Aurait elle fait la plus grosse erreur de sa vie ?

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Editions Hauteville (Suspense)
300 pages | Sortie : 2 juin 2022
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆

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Ahhh ce livre, … il m’en aura fait voir…

“Elle eut l’impression de descendre l’escalier au ralenti. La moquette était douce et moelleuse sous ses pieds, et elle sentait la texture lisse de la peinture récente sur la rampe à laquelle elle s’accrochait pour ne pas perdre l’équilibre. Le soleil de la fin d’après-midi brillait à travers les carreaux de la porte, éclairant l’entrée d’un kaléidoscope de couleurs. Jamais elle n’oublierait la fragrance lourde et sucrée des roses dans le vase sur le guéridon.”

J’ai trouvé l’entrée en matière, le prologue, très poétique et très agréable à lire.
Malheureusement, ça n’allait pas durer… le côté poétique, je veux dire… On va entrer directement dans le vif du sujet… avec un cadavre.. tout de suite, c’est moins joyeux.

J’ai adoré la narration à la première personne. Si vous me suivez régulièrement, vous le savez, c’est vraiment un style narratif que j’adore, si ce n’est celui que je préfère. Il me convient parfaitement, car j’arrive tellement mieux à entrer dans l’histoire, à la “vivre” avec l’héroïne (ou le héros).

Ici, je premier point de vue que l’on a, c’est celui de Ruby.

“Je chargeai enfin dans le coffre une boîte à archives contenant tous mes documents : mon extrait de naissance, notre certificat de mariage, les actes notariés de la maison, le contrat d’assurance, les relevés bancaires, mon passeport. J’avais été surprise de voir tout ce que j’avais dû prendre et tout ce que j’avais réussi à laisser. Chaque fois que je déposais un sac dans le coffre, je reverrouillais la voiture, au cas où. J’étais parano, je le savais. Tom n’arriverait pas tout de suite. J’avais encore une bonne heure devant moi.”

L’histoire commence alors qu’elle est sur le point de quitter son mari… Pas d’un commun accord… pas suite à de nombreuses discussions avec lui… Même pas après lui en avoir parlé.
Cela fait deux semaines qu’elle prépare sa fuite. Car c’est bien de cela qu’il est question, une fuite.
Réfléchie… Préparée…. Attendue…

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Ils sont passés à l’acte, de Liv

Un père de famille aimant assassine ses deux filles, un brillant étudiant dévore sa petite amie, une adolescente révoltée fait exécuter ses parents, un groupe de collégiennes met à mort l’une d’entre elles… Résolues ou irrésolues, françaises ou internationales, cet ouvrage fait le récit glaçant de 13 affaires criminelles hors du commun vues de l’intérieur.
Meurtre, cannibalisme, viol, séquestration… Que se passe-t-il dans la tête du tueur et dans celle de la victime au moment du passage à l’acte ?
En mêlant fiction et réalité, l’auteure nous fait vivre une expérience psychologique à couper le souffle et nous conduit aux portes de l’horreur. Grace à son talent de conteuse, elle nous immerge dans la peau des protagonistes et nous conduit, pas à pas, sur la scène du crime.

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Editions Larousse
224 pages | Sortie : 20 octobre 2021
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ★

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Vous savez à quel point je suis intéressée et interpellée par les histoires criminelles. On entend de plus en plus parler de True Crime ces derniers temps. Certains trouvent ça morbide, certains pensent que c’est malsain…

“Dans mon métier, j’ai remarqué une tendance : plus c’est étrange, plus c’est sanglant, plus ça attire les gens. La curiosité morbide est assumée, les crimes deviennent des feuilletons. Ce nouveau mode de consommation des affaires judiciaires nie une réalité : derrière chaque meurtre, il y a avant tout des êtres humains.”

Personnellement, je ne pense pas qu’il faut en faire une généralité. Tout dépend de la manière dont on aborde les choses, de l’état d’esprit dont on fait preuve. 

J’ai cependant pu constater cette tendance, notamment sur les réseaux sociaux notamment. Les gens sont attirés par les histoires criminelles relayées par les pages de médias, on ne va pas se mentir. Mais beaucoup se contentent de juger tout à tort et à travers, sans essayer de comprendre, sans essayer d’analyser, sans chercher les détails… parfois sans même prendre la peine de lire un article en entier ou de confronter les différentes sources.
C’est vraiment réducteur comme façon de faire, et cela mène souvent à un lynchage de masse.

Personnellement, ce n’est pas un “attrait du sanglant”, c’est plutôt le côté psychologique voire psychiatrique qui m’intéresse. Comment ces personnes ont pu en arriver là? Est ce qu ‘il y a eu des signes précurseurs?

Dès le début, Liv nous met en garde. Même si ce livre est basé sur des true crimes réels, basés sur ses recherches, sur des documents probants et vérifiés, sa volonté n’était pas de simplement nous relater les faits “purs et durs” comme beaucoup l’ont fait avant elle.
Non, ce qu’elle voulait, c’est apporter un plus, certes, en y ajoutant une part de fiction, mais pour donner un autre visage à ces criminels, à ces familles parfois, à imaginer leur quotidien, au travers leurs yeux, juste avant qu’ils ne franchissent la ligne qui changera tout.

“Avertissement
Ce livre est inspiré d’affaires criminelles. Il combine un travail journalistique et le langage de la fiction. La narration à la première personne, les scènes de vie privée, les émotions et les sentiments prêtés aux personnages sont imaginés par l’auteure et ne peuvent en aucun cas être attribués aux protagonistes des affaires ni à leurs proches.”

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Nouveau projet patchwork

Et coucou,

Sur Instagram, il y a peu de temps, je vous parlais de la reprise de mon patchwork à la main…

Pour être honnête, c’est mon tout premier patchwork, et il me fait un peu office de brouillon : je m’en sers surtout pour apprendre/améliorer mes points invisibles, et je dois vous avouer que je n’ai pas toujours apporté quand soin au choix des tissus (certains sont parfaits, d’autres trop fins ou trop épais par exemple), et que je coupais le tissus un peu « à l’arrache », car je ne voyais pas trop comment faire quelque chose de correct…

Mais ça, c’était avant, et en parallèle à ce premier patchwork, j’ai décidé d’en commencer un second…
Une « meilleure version » – enfin, je l’espère…

J’ai décidé de le faire avec des hexagones plus petits, et de me faciliter la tâche…
Pour couper mes hexagones, exit les ciseaux, j’ai investi dans une perforatrice prévue à la base pour le scrapbooking… et là, je me dis… « mais pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt »…
Plus de soucis d’imprimante mal calibrée qui m’imprime en trop petit, de soucis de crampes dans les doigts avec les ciseaux, d’hexagones pas découpés à la précision qui n’ont pas exactement la bonne taille…
et surtout, plus besoin d’imprimer, et donc je peux utiliser n’importe quel papier, y compris recycler les papiers usagers du boulot, de courriers publicitaires, d’enveloppes… et ça c’est bien !

J’ai opté pour une perforatrice de 3,8cm (j’ai hésité avec 2,5cm, mais je me suis dit que trop petit, ça allait être galère pour moi les jours de grand engourdissement de mes mains).
Je vous mets la différence entre les grands du premier projet, et ceux-ci.
Au final, ça fait un peu plus de 1cm de différence.. ça peut sembler « pas grand chose », mais multipliez ça plus de 100 hexagones, et ça changera la donne 🙂

A côté de ça, mon second « soucis » avec mon premier projet, c’était le tissus… la novice que je suis a coupé ça n’importe comment, sans faire vraiment attention, et ça fait pas assez propre à mon goût au final…
Sans compter toutes les fois où j’étais persuadée d’avoir coupé assez grand, mais que je galérais pour le pliage du tissus car clairement, mon carré n’était pas carré et était coupé trop juste…
donc j’ai cherché une alternative, et j’ai trouvé le kit patchwork de chez Clover. Il y a plusieurs formes en plastique, et celle que j’utilise, c’est l’hexagone orange, qui a pile la bonne taille pour mon projet.
Je prends mon tissus, je trace mon contour avec l’hexagone orange et un stylo qui s’efface à la chaleur (un coup de fer et hop, plus une trace), et je découpe avec des ciseaux cranteurs (que là aussi, j’aurais dû utiliser dès le départ pour un arrière de travail plus propre…)

Voilà donc le matériel que j’utiliserai pour le second projet (à part les ciseaux cranteurs que je n’ai pas mis, mais je vous mets le lien en fin d’article).
Je vous ai mis le premier projet en comparaison, et ci-contre, la comparaison des hexagones « garnis »…

J’essaierai autant que possible de vous montrer régulièrement l’avancée du projet (même si c’est un projet de longue haleine car j’aimerais ne pas me concentrer que sur ce projet, mais il est idéal par exemple pour la pause midi au boulot – pour recouvrir quelques hexagones papier de tissus, par exemple – ou tranquillement devant une série ou un film pour l’assemblage des hexagones entre eux…)

A bientôt 🙂

Le matériel cité :

 

Top Ten Tuesday 2022/20 : les 10 derniers livres qui ont rejoints votre PAL

Hello tout le monde,
Bienvenue pour ce Top Ten Tuesday…

Le thème du jour:

Je vous mets les résumés des livres juste en dessous…

Bon mardi à tous

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