[✎] Dame Langouste

A seize ans, Amélie est brutalement happée par une maladie viable mais incurable : le diabète insulinodépendant.
Celle de son père, cinéaste et écrivain de renom, surnomme affectueusement « Dame Langouste » ne se supporte pas, et déteste ce qu’elle considère comme une maladie honteuse. Pour continuer à vivre, elle se ment, joue avec le feu, oppose sa douce folie à la réalité cuisante et lance un vrai pied de nez à son diabète.
Au-delà du parcours sensible d’une jeune femme qui apprend à grandir, ce récit dessine aussi le combat contre une maladie d’autant plus insidieuse qu’elle est invisible.

J’ai toujours eu une attirance toute particulière pour les livres tirés d’histoires réelles, ceux qui racontent le quotidien peu banal de personnes que l’on pourrait croiser tous les jours…
Celui-ci est particulier de par son thème: le diabète insulinodépendant… Pourquoi ce thème plus qu’un autre? Car une de mes amies en souffre, ainsi que ma mère. Et que dès le départ, je me suis dit que ce livre pourrait me permettre de mieux les comprendre, et comprendre le fonctionnement de cette maladie tellement difficile à vivre au quotidien…
Ce que j’ai apprécié dans ce livre, c’est que dès le départ, l’auteur nous « présente » la famille… Certes cela nous met un tant soit peu en retrait de l’histoire, on ne voit pas trop où on va, mais l’avantage, c’est que l’on connaît alors « tellement bien » la famille qu’on a l’impression d’en faire nous aussi partie, … C’est très agréable à la lecture, car on rentre ainsi dans l’intimité du personnage central, ce qui donne encore plus le sentiment de la connaître, et d’être ainsi d’autant plus touché et réceptif à son histoire…
« Pas de chance, je suis une rebelle, je déteste mon état de malade, je le refuse, je l’enterre. Je suis comme tout le monde » (page 40). Ce refus de la maladie est terrible,… et pourtant, il est si fréquent, et d’autant plus quand cela nous tombe dessus à 16 ans… A cet âge, être différent, c’est tellement inconcevable…
Plus loin dans le livre (page 59), l’adolescente qu’est alors l’auteure a une seule volonté: s’amuser pour oublier, et se détruire… J’ai eu beaucoup de mal à cet endroit du livre, car malgré la maladie, comment peut-on espérer à ce point se détruire? Une maladie telle que le diabète peut-il à ce point désespérer?
J’ai là aussi fait le parallèle avec une amie d’enfance qui a du cholestérol de naissance…j’ai revécu, au travers de ce livre, ses propres restrictions, ses périodes de ras le bol contre la maladie, et les « pourquoi moi »… c’est terrible…
Je retiendrai de ce livre, finalement, une phrase coup de coeur, tellement vraie: « Moi, je veux tout, tout de suite, on peut mourir demain, je veux vivre avec intensité, lui plane, passe à côté de la vie ». (page 69). Trop de personnes se concentrent sur les problèmes, et de ce fait passent à côté de la vie car ils ne prennent pas la peine d’en profiter…

Le seul bémol? Une trop grande place est accordée, en milieu de livre, au père… Certes, il y a sa place, mais comme tous les autres membres de la famille… Or, il est beaucoup trop mis en avant, et cela en devient parfois lourd et hors sujet…

Pour résumer,  je dirais que ce livre m’a énormément plu, il sait toujours là où il faut, il raconte la réalité d’une maladie d’un premier abord invisible, mais qui handicape tellement la vie des personnes qui en souffrent…

Très bon livre que je conseille…

Ce livre a été lu en partenariat avec Livraddict et les éditions JC Lattès que je remercie grandement pour cette collaboration…

« Mamie cuisinait. Elle m’a transmis ce gène. J’adore préparer des plats pour les gens que j’aime. Y penser, créer des recettes inspirées de livres, de magazines, faire les courses et cuisiner. C’est comme un acte d’amour. » page 15
« Les inconvénients, la soif, la fatigue intense que je ressentais alors, l’envie de faire pipi tout le temps, le muguet qui me remplissait la bouche. Silence. Refus, conscient ou non, d’un danger potentiel. Mais je sentais bien qu’il se passait quelque chose, sûrement grave, et que je fonçais droit dans le mur. » page 30

[✎] Le douzième évangile

Mélissa, obsédée sexuelle notoire et reporter vedette du plus grand Zine des États-Unis d’Europe se voit confier par sa rédactrice en chef une mission super-dangereuse : remonter le temps avant Evène (Avant les Événements) et découvrir « Ce que les femmes préfèrent ». Elle y parviendra avec l’aide de Dieu (que la traque théologique des Américains a fait chuter dans le contingent) qu’elle tentera de séduire et de Des Ombres, un compositeur aussi énigmatique que romantique qui, sans le savoir, est à l’origine de l’Univers. Le joueur masqué (Dieu ou l’auteur) joue avec Mélissa comme avec une balle de flipper. Elle est envoyée dans le New York des années 60 et déjoue les avances d’un certain Salman Rushdie, participe à la plus grande rave lesbienne de Californie où elle baise un requin, se trouve à Wall Street chez l’infâme Fuld aux débuts de la crise, est enlevée par la terrible nazie Hannelore et sera torturée dans une île grecque par les Bitenberg, maîtres du monde. Elle passe également en Allemagne, à Stuttgart, là où un apprenti sorcier joue avec les pouvoirs de la musique. Au final, on descendra le Ruban O’ (le Temps) de quelque quinze milliards d’années pour assister à la formation de la soupe primitive et des lois qui vont la régir pour nous donner naissance. Une occasion unique pour Mélissa de modifier le futur… et de revenir régler ses comptes.

 Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce livre est des plus particuliers…
L’histoire est écrite dans un langage simple, plus que très familier, ça il faut bien le reconnaître… et de ce fait, la lecture en est fluide et très agréable, du moins, c’est comme ça que je l’ai ressentie…
Je me suis réellement plongée dans cette histoire, quand je lisais ces pages, l’une après l’autre, le monde autour de moi n’existait plus et j’étais plongée, corps et âme, dans l’histoire et voyageais au gré des voyages de Mélissa…

Il y a cependant deux aspect négatifs au livre: le premier, c’est le nombre beaucoup trop important des notes de bas de page… car à force de les lire, cela casse énormément le rythme de la lecture… Donc, à force, je ne les lisais plus… Je sais, c’est honteux, mais cela m’a permis de mieux rentrer dans l’histoire et de mieux l’apprécier sans ces interruptions…
Une chose très décevante malgré tout, ce sont les trop nombreuses fautes d’orthographe ou d’impression/de frappe, qui personnellement, m’ont relativement dérangée…

Cependant, je garde de cette lecture un excellent souvenir, car l’histoire, le style de l’auteur et le vocabulaire familier voire grossier du personnage narrateur font oublier ces petits désagréments.

C’est un livre que je conseillerai donc vivement aux femmes 🙂 Il permet d’avoir un regard tout autre sur certaines choses, et ce qui est certain, c’est qu’il fait sourire de par son style hors du commun…

« Pour moi, les choses étaient simples, sans principe de désir le monde cesserait d’exister. […] Le principe de désir universel, je savais très bien où il était. Dans ma culotte. 
Même si je n’en porte pas. » p141

    Ce livre m’a réellement donné envie de lire les autres livres de cet auteur… Il me tarde d’en trouver un autre 🙂

 Ce livre a été lu en partenariat avec Blog-o-book et les éditions La Margelle que je remercie grandement pour cette collaboration…

DF,


[✎] La théorie des six

Selon la « théorie des six », énoncée en 1929 par le Hongrois Frigyes Karinthy, tout individu sur terre peut être relié à n’importe quel autre par une chaîne de connaissances ne comptant pas plus de cinq intermédiaires. Ainsi, chacun de nous est à six poignées de main de n’importe quel habitant du fin fond de la Mongolie-Extérieure.
Cet auteur ne s’attendait certainement pas à ce que sa théorie devienne un jour le mode opératoire d’un tueur en série. Julien Dussart lance pourtant ce défi à la police : il annonce qu’il a décidé de tuer « quelqu’un » et que la seule façon de l’arrêter consiste à comprendre sa logique. Qui sera la sixième cible ? La réponse à cette énigme permettrait au commissaire divisionnaire Sophie Pont de sauver les cinq premières victimes. Enfin… quatre. Le premier cadavre est retrouvé, le jeu peut commencer…

Ahh ce livre…
Il me faisait de l’oeil depuis un petit temps, du coup, quand je l’ai vu en partenariat sur Livraddict, je n’ai pas hésité une seconde à postuler en croisant très fort les doigts pour le remporté :) et hop, la chance a fait le reste.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on rentre totalement dans l’univers glauque et dérangé de ce tueur en série… J’aime l’aspect très psychologique du livre. On rentre de plein pied dans la psychologie à la fois dérangée et très organisée de cet homme, on apprend petit à petit son enfance, ses raisonnements et le pourquoi de ses gestes…
Les détails sont parfois tellement présents qu’on a réellement l’impression de connaître le tueur, et on apprend tellement à le connaître qu’on pourrait presque se prendre pour lui, ressentir les choses comme lui les ressent…

Cependant , le livre m’a relativement déçue point de vue du suspens… Car alors que la théorie énoncée était très prometteuse, très intéressante, … l’histoire quand à elle met beaucoup de temps à se mettre en place réellement, et l’effet « suspens » tient plus du policier à la Agatha Christie que du Thriller à proprement parler… j’ai trouvé ça un peu dommage, car le déroulement est cependant très agréable, dans un style d’écriture très plaisant à la lecture, très envoutant, faisant que les pages se tournent les unes après les autres…

C’est l’aspect trop prévisible présent dans ce livre qui gâche un peu tout, selon moi…

Donc pour résumer, dans sa globalité, c’est un bon livre, dommage que le suspens ne soit pas un peu plus présent…

 « Je déteste prendre le métro le dimanche soir à la station Convention. Je crois qu’il n’y a rien de plus triste au monde. Il faut attendre des heures sur un quai totalement silencieux en observant de loin les rares voyageurs qui vous regardent en coin. « 

« Moi j’aime bien laisser le couteau enfoncé quelques secondes, le temps de voir le sang commencer à gicler sur mes doigts, puis, selon mon humeur du moment, je retire la lame d’un geste brusque , ou bien très doucement , mais toujours de façon rectiligne afin que la plaie, une fois nettoyée, soit bien nette et régulière. Une coupure de quelques centimètres à peine, que le légiste étudiera ensuite avec soin. »

Ce livre a été lu en partenariat avec Livraddict et les éditions Le livre de poche que je remercie grandement pour cette collaboration…

Erato, Fée-tish, Lise, Lecturevvv, Soundandfury,

Ce livre a été lu en lecture commune avec la plupart des autres lecteurs cités ci dessus… Au terme de la lecture, chacun a pu poser une question sur le livre… Voici ma réponse à certaines d’entre elles:

* Soundandfury: Vous avez craqué? Vous avez tenté de jouer à la théorie des six? Racontez!?
 Oh non, je n’oserais pas… Je trouve cela effrayant de se dire qu’on pourrait être « si proche » de certaines personnes… Que finalement, on pourrait, de cette manière, être lié à certains criminels et/ou monstres…

* Fée-tish: Qu’est-ce qui vous a le plus dérangé/perturbé dans cette lecture ?
Dérangé, je dirait l’aspect beaucoup trop prévisible qui gâche un peu le plaisir…

* Lisalor : Quand avez vous commencé à comprendre l’intrigue ?
Très rapidement, voire trop rapidement… et puis, au moment où on en vient à exposer la manière dont il s' »y prend géographiquement pour choisir sa victime, là, pas de doute possible, ou presque, quant à l’issue du livre…

[✎] L’enfant qui ne pleurait pas

 Sheila, six ans, a enlevé un bébé, et a fait preuve d’extrême violence envers lui. Il est dans un état critique et la coupable a été arrêtée.C’est elle que Torey voit apparaître dans sa classe d’enfants inadaptés. La police ne peut plus rien et l’hôpital psychiatrique l’a rejetée.
Alors commence une lente approche entre la jeune pédagogue et l’enfant sauvage qui dit toujours non et ne pleure jamais. Des gestes, des mots, des jeux… et Sheila se révèle sensible, intelligente.
Chaque soir, hélas! elle retrouve son taudis, son père irresponsable et violent.
Saura-t-elle jamais pleurer… et rire?

Que ce livre est poignant!!Dès les premières lignes, ce livre prend aux tripes, bouleverse l’âme et ne peut laisser indifférent… (Vu la dureté des premières lignes, je préfère ne pas les noter ici…)
Dès le début, on a envie d’en connaître la fin, on se dit, mais comment est-il possible qu’une petite fille de six ans arrive d’une part à faire preuve d’autant de violence? Qu’est ce qui l’a poussé à en arriver là? Mais immanquablement, on ne peut s’empêcher d’avoir de la sympathie pour elle, de la prendre en affection et de se dire « Mais comment va-t-elle s’en sortir? « 
Du début à la fin, on a la gorge serrée et les larmes aux yeux de nombreuses fois.
Ce qui m’a interpelée, c’est la manière dont cette petite fille, au demeurant surdouée, constate dès les premiers instants qu’on l’a mise « dans une classe pour les enfants fous »… Quelle enfant aussi instable et avec un tel passé peut avoir une telle maturité et une telle capacité de jugement?

Dans ce livre, aucune souffrance n’est masquée, elles nous sont toutes livrées à coeur ouvert, directement, sans masque, sans fioriture… c’est ce qui le rend si poignant… de même que la formidable persévérence dont font preuve tant Torey (l’institutrice) que la petite Sheila…

Voici donc un livre qui, malgré son côté dur et déchirant, mérite d’être lu…

– Je pleure jamais. Comme ça, personne peut me faire de mal.

– Que veux- tu dire ?
– Si je pleure pas, ils savent pas que j’ai de la peine. Alors ils peuvent pas me faire du mal….

Pour ceux qui ont également été touché par « l’enfant qui ne pleurait pas », lisez « The Tiger’s Child » (je ne connais pas le titre en français), qui est en fait la suite de ce livre. »The Tiger’s Child » est semble-t-il  tout aussi émouvant, permet d’avoir une autre vision de l’histoire de la petite Sheila, et nous permet sinon de comprendre au moins de savoir pourquoi, du haut de ses six ans, elle avait ainsi maltraité cet enfant de trois ans…

[✎] Les éclaireurs

  4ème de couverture : « C’est l’histoire de Sliv, agent spécial du CFR (Consortium de Falsification du Réel), qui veut comprendre pour quoi et pour qui il travaille. C’est l’histoire d’une organisation secrète internationale, qui tente d’influer sur l’histoire des hommes, et dont l’existence est brutalement remise en cause un certain 11 septembre 2001. C’est l’histoire de Youssef, tiraillé entre sa foi et son amitié ; de Maga, jeune femme moderne que son mariage précipite dans une famille d’intégristes ; de Lena, dont la rivalité professionnelle avec Sliv cache peut-être des sentiments d’une autre nature. C’est l’histoire d’une grande nation, l’Amérique, qui trahit ses valeurs quand le monde a le plus besoin d’elle. C’est, d’une certaine façon, l’histoire du siècle qui vient. »

Une fois de plus, je me suis lancée dans un partenariat avec un livre dans un genre qui n’entre pas dans mes habitudes de lecture, histoire de pouvoir élargir mes horizons littéraires.
Bien que « Les éclaireurs » soit le seconde volet (juste après « les falsificateurs »), il y a un point positif à reconnaître à ce livre: au début de l’ouvrage, il y a un résumé du « premier volet », ce qui permet de pouvoir comprendre et apprécier le livre même sans en avoir lu la première partie de l’histoire… Ce qui est ma foi fort appréciable, car au moins, on ne se sent pas complètement perdus en commençant… (même si par moments, certaines références manquent en cours de lecture si l’on n’a pas lu le premier volet…)

Dès le départ, j’ai adoré ce concept de mystérieuse entreprise de «falsification du réel»… cela rendait le livre très prometteur à mes yeux.

Ce que j’ai apprécié, c’est que le scénario, de par son écriture, tient vraiment en haleine…
Une plume des plus agréables, une construction d’intrigue rythmée et un agencement des plus ingénieux pour tenir le lecteur en alerte tout au long du livre… C’est ce qui m’a fait continuer le livre même si à un moment je saturais un peu…

Les personnages sont, selon moi, intéressants, il est plaisant de découvrir leur aspect psychologique… J’aime quand on a la possibilité de connaître « l’être » des personnages, et pas seulement leurs « péripéties ».

La falsification des archives des journaux, la destruction d’un cimetière, tout cela dans le but sombre de camoufler la vérité et rendre toute contestation impossible… Preuves en tous genres détournées, désinformation, … rien ne manque au scénario… Rien que de pouvoir imaginer que cela puisse se passer « dans la réalité », cela donne malgré tout des frissons… Moi qui ai une imagination des plus débordantes et adore rêvasser dans mon bain, il n’y a pas à dire, ce livre est une parfaite source d’inspiration 🙂

Un autre point positif, c’est que l’humour ne manque pas tout au long du livre malgré tout, par petites touches succinctes mais qui ont leur effet escompté… C’est agréable.

Par contre, ce qui est un peu plus « lourd » à la lecture, c’est le fait que l’auteur se répète énormément, qu’il fait de fréquents « rappels » pour ne pas que l’on perde le cours de l’histoire, mais  c’est vite lassant… 
J’ai aussi été un peu moins convaincue par les implications idéologiques et religieuses  du 11 septembre et certaines des hypothèses mises en place…

Bref, je ne regrette pas cette lecture, mais il est certain que cela ne m’a pas, par contre, donné envie de découvrir le premier volet… Ou du moins, pas dans les mois qui suivent… Je crois que ce livre m’a donné une bonne dose de littérature géopolitique, peut être même un peu trop en une fois… Dans le sens où généralement, j’aime qu’un livre me transporte dans un univers bien distinct de la réalité, et que celui-ci m’a immanquablement replongé à pieds joints dans les problèmes du monde actuels, même si cela ne mettait qu’une grande toile de fond …

« Comme chaque fois que je poussais la lourde porte vitrée du cabinet Baldur, Furuset et Thorberg, je méditai brièvement sur le tour qu’avait failli prendre ma vie dix ans plus tôt, ce jour où j’avais répondu à une annonce pour un poste de chef de projet en études environnementales. »

Voici une vidéo où l’auteur parle de son livre…

Ce livre a été lu en partenariat avec Livraddict et les éditions FOLIO que je remercie grandement pour cette collaboration…

[✎] Le proscrit

Dans cette petite ville du Surrey, au sud de Londres, pendant les années cinquante, tout le monde va à l’église, joue au tennis et fête Noël dans l’insouciance et l’alcool ; les jobs s’obtiennent au cours de conversations de quelques minutes au coin du feu, et les jardiniers sont aux petits soins pour les massifs de fleurs des riches demeures victoriennes. Mais cette façade hypocrite et fragile se fissure à partir du jour où le petit Lewis Aldridge, âgé d’une dizaine d’années, assiste, impuissant et terrifié, à la noyade de sa maman adorée, libre d’esprit et anticonformiste. Privé du réconfort d’un père à peine revenu de la guerre, homme froid, autoritaire et accablé par le veuvage, Lewis se rétracte dans la douleur et sombre peu à peu dans le doute, la solitude, l’automutilation, puis la délinquance… En 1957, quand il sort de prison où il vient de passer deux ans pour avoir incendié l’église de Waterford, il n’a que dix-neuf ans… Son retour chez son père, remarié et peu pressé de revoir son fils, fera non seulement exploser sa famille, mais une communauté tout entière…

Ce roman me laisse assez perplexe… Il y a des choses que j’y ai adorées, et d’autres qui font que ce livre m’a vraiment déplu…

Dès le départ, j’ai pris le jeune héros en sympathie, et ce malgré le prologue qui nous raconte sa sortie de prison à 19 ans. Le héros, c’est Lewis…On fait la connaissance de ce jeune garçon quand il est âgé de 7 ans, et que son père est revient de la guerre. Le jeune garçon semble relativement oppressé, écrasé par ce père stricte et autoritaire, tant avec lui qu’avec sa mère. Il est surtout très à cheval sur ses principes et bien décidé à reprendre en main la vie de la maison.

Le côté « soin des apparences » de la société d’antan est bien présente, voire oppressante… Le qu’en dit-a-t-on, les faux-semblants, … sont des notions que l’on retrouve bien dans l’ouvrage…peut-être même un peu trop… mais c’est sans doute ce qui fait que tout au long de la lecture, on plonge dans une atmosphère lourde, pesante, dérangeante… pouvant même à mes yeux par moment être qualifiée de totalement sordide…

Et pourtant, on se prend au jeu de la lecture, on ne peut s’empêcher de vivre en même temps que ce jeune tout ce qui lui arrive…
Tout le poids du drame qui frappe le jeune garçon dans l’année de ses dix ans, et les souvenirs fantomatiques de son enfance vont faire de lui une âme tourmentée et exilée… et qui vont guider toute sa vie finalement…
On vit à son rythme, on comprend et vit sa douleur… L’empathie est inévitable, je pense…

Un point très positif du livre: des descriptions extrêmement bien réalisées, l’Angleterre d’antan est bien décrite et représentée… la période d’après-guerre et sa mentalité, ses lieux, ses habitudes et ses conséquences… On s’y croirait…

Personnellement, j’ai eu beaucoup de mal à aller jusqu’au bout de la lecture, J’ai dû me forcer pour ne pas abandonner le livre sur la pile des livres délaissés… trouvant justement l’atmosphère trop pesante… Pourtant, l’aspect très réaliste du roman était plaisante… Bref, je reste sur cette lecture des plus mitigées…

A ne pas lire dans une période de coup de blues, car ce n’est pas ce livre qui vous remontera le moral ou vous permettra de vous détendre, en tous cas :)
Pour un premier roman, l’auteur frappe fort…

« Personne ne l’attendait au dehors. Il fit la queue derrière trois autres détenus et les regarda récupérer leurs effets, signer les documents requis, puis sortir -tous de la même manière- comme s’ils étaient incapables de prendre la moindre initiative alors qu’ils avaient rêvé depuis si longtemps de ce moment et comme s’ils n’incarnaient plus qu’un seul et même individu. »

12/20

 John Madden, le réalisateur de « Shakespeare in love » a racheté les droits de ce livre… Affaire à suivre… L’auteur, Sadie Jones, étant au départ scénariste, je ne doute pas que l’adaptation sera des plus agréables… Peut-être plus agréable à voir qu’à lire, qui sait …

 Je remercie BOB et les éditions 10/18 pour ce partenariat… 

[✎] Georges Simenon

Sylvie est douée pour tout. Marie n’est qu’une fille qui louche, qui la méprise et qui l’envie. Les deux amies d’enfance séparées par le destin se retrouvent vingt ans après.

Au départ, j’ai choisi ce livre un peu au hasard…

Quand je prends un livre en partenariat, j’aime prendre un livre dont je ne connais rien, dont je n’ai jamais lu l’auteur, … car c’est ainsi l’occasion pour moi de découvrir de nouveaux horizons littéraires… Ainsi, je n’ai d’influence d’aucune sorte en abordant l’ouvrage…
Donc, quand je l’ai vu en proposition de partenariat, je n’ai pas hésité…

Pour l’histoire, il faut avouer que j’ai trouvé  les débuts un peu fades…On se demande un peu où l’auteur veut en venir…
La première partie du livre se passe en 1922… Deux jeunes filles amies depuis l’enfance, Marie qui louche, et Sylvie qui elle est convoitée par tous les regards… Un jeune homme un peu niais qui se donne la mort indirectement pour les beaux yeux de la belle… S’en est presque banal…

J’ai préféré de loin la seconde partie du livre où il y avait malgré tout un peu plus de suspens
Sylvie, dont les ambitions dans la vie était de se trouver un gentil mari pour l’entretenir, a-t-elle trouvé son idéal de vie? Un décès latent va-t-il l’aider dans l’accomplissement de ses « rêves »? Une nouvelle vie va-t-elle s’ouvrir à elle? Et Marie dans tout ça, quel sera son rôle? Sa place?

Mais chuuuut, je ne vais quand même pas tout vous raconter…

Il y a cependant quelque chose qui m’a ému dans ce livre, dans la première partie du livre: la gentillesse presque naïve de Marie pour son « amie », et ce, malgré le fait que cette dernière ne lui soit pas vraiment agréable…
« Marie usait de petites ruses, apportait par exemple des gâteaux en douce en prétendant que c’étaient des restes du restaurant que Mme Laboine lui avait donnés. Une autre fois, furtivement, elle avait glissé un peu de monnaie dans le sac de son amie, et, cette fois là, elle constata que Sylvie en était presque arrivée à son dernier centime » (page 110)
Et on retrouve cette même volonté d’aider son amie des années après, même si au fil du livre, on se rend bien compte que Marie a perdu de sa naïveté d’antan…

J’ai vraiment pris ce personnage de Marie en affection… elle a quelque chose d’attirant, comme si tout ce la nature lui a donné de beauté était restée coincée à l’intérieur, ne lui laissant à l’extérieur qu’un physique ingrat…

Le livre se lit vraiment facilement, la lecture est fluide, d’un trait… Le style d’écriture est simple, et agréable à la lecture. On peut sans peine se représenter les scènes… c’est ce que j’aime dans un livre. Au vu de l’aspect relativement « plat » du livre, c’est la manière dont il est écrit qui encourage le lecteur (pour ma part en tous cas) à continuer la lecture page après page…

Ce livre m’aura malgré tout donné l’envie de découvrir d’autres oeuvres de cet auteur, pour des moments « lectures détentes » bien agréables.

 – Tu dors? 
Sylvie ne répondit pas, n’eut pas un frémissement. Elle respira seulement un peu fort, pour donner le change, mais il n’y avait pas beaucoup d’espoir que la marie s’y laissât prendre.
– Je sais que tu ne dors pas. 
La voix de Marie était calme, monotone, vaguement plaintive, comme la voix de certaines femmes qui ont eu des malheurs. 
– tu le fais exprès de ne pas dormir, continuait-elle dans l’obscurité de la chambre.

« Toujours Marie avait parlé de cette voix-là, toujours elle s’était obstinée à dire, posément, tout ce que les gens n’aiment pas entendre. Est-ce parce qu’elle était laide et qu’elle louchait? Des gamines, en classe, s’écartaient d’elle, prétendant qu’elle avait le mauvais oeil.« (page 12)

13/20

 
Merci Livraddict et Le livre de poche pour ce partenariat…

[✎] Déshonorée

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)

Quatrième de couverture: 
Elle n’avait rien fait, son frère non plus. Le tribunal de son village de l’est du Pakistan l’a pourtant condamné à être violée en réparation d’une prétende faute de son frère. A 28 ans, Mukhtaran Bibi est violée par quatre hommes, humiliée. Pour se venger de son déshonneur, elle parle & se défend. Son appel est entendu par les médias, les hommes politiques & les ONG & lui permet de construire une école : un myen de lutter contre ces pratiques inacceptables. Celle que les enfants de son école appelle Mukhtar Mai (grande sœur respectée) devient un symbole national & international de la lutte contre les violences faites aux femmes.

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Ce livre est l’un des plus bouleversants témoignages qu’il m’ait été donné de lire sur la condition de la femme… à l’heure actuelle…
La quatrième de couverture avait automatiquement attiré mon attention, car le respect de toute vie humaine est quelque chose de tellement important à mes yeux… que cette histoire m’a irrésistiblement attirée, … comme pour me convaincre que ce devait être une erreur, que dans le monde d’aujourd’hui, de telles choses ne pouvaient plus exister, pas à ce point…
Et pourtant…
La présentation du livre, à elle seule, a déjà réussi à m’émouvoir aux larmes… Etre condamnée et violée pour une prétendue faute commise par son frère…Comment est-ce possible d’encore faire preuve d’aussi peu d’humanité à l’heure actuelle?
Surtout quand on sait qu’au départ, la faute prétendue, c’est qu’un gamin de 12 ans ait parlé à une femme d’une vingtaine d’années. Cela aurait déshonoré la jeune fille… parce que là bas, une femme n’a pas le droit de parler à un homme…
Ce qui m’a choqué, c’est pourquoi sa propre famille la choisit elle, pour écoper de la peine qui sera si ignoble… La raison en est simple, c’est une femme respectable, et cela la rendra plus « crédible »… C’est un comble, quand même… être déshonorée parce qu’on est une femme respectable

Selon la loi islamique, son frère risque la mort pour un « crime » qu’il n’a pas commis… Au lieu de sa, sa famille préfère laisser cette femme se faire humilier par un viol collectif, la salissant et lui enlevant toute dignité, sans l’ombre d’une preuve, sans qu’il n’y ait réellement eu faute qui plus est!

Dans son récit, elle raconte aussi comment dans son pays, un enfant sera battu par sa mère pour avoir joué avec sa cousine de son âge.. Ou comment, du haut de ses 6 ans, elle jouait aux poupées de chiffon avec sa soeur, en imitant les mariages arrangés par la famille…
Mais les âges ne sont qu’approximatifs, car là bas, pas d’acte de naissance, pas d’état civil… juste la parole des parents pour toute preuve…

Ce livre, à mes yeux est un livre à lire absolument…Il nous montre la terrible réalité de ce que l’on ne soupçonne pas nécessairement dans nos pays… Personnellement, je suis très ouverte sur le monde et pourtant, même si je sais que dans certains pays les droits de la femme sont encore bafoués je n’imaginais sincèrement pas la part importante que la famille proche pouvait avoir là dedans, … Que ces règles de justice, de famille, sont pourtant d’un autre temps… comment est-ce encore possible à notre époque?
Ce livre montre la dure réalité de la vie pour ces femmes, ces enfants, ces hommes aussi… où tous les moyens sont bons pour les personnes d’une caste supérieure pour humilier les autres, … en dehors de toute justice officielle, qui est malheureusement trop chère et inaccessible pour la plupart..

Les médias, qui ont souvent tendance à montrer le mauvais côtés des choses sans vraiment y prendre attention auront ici eu au moins l’avantage de l’aider à s’en sortir, à surmonter, et à pouvoir se battre pour la cause des femmes, pour que de telles atrocités n’arrivent plus…

Un témoignage poignant, bouleversant, dur à lire mais pourtant avec un tel message d’espoir et de courage pour ces femmes…

 
(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Le début ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
« La décision familiale est prise dans la nuit du 22 juin 2002. 

C’est moi, Mukhtaran Bibi, du village de Meerwala, de la caste des paysans Gujjar, qui dois affronter le clan de la caste supérieure des Mastoi, fermiers puissants et guerriers. Il faut que je leur demande pardon au nom de ma famille. »

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Au hasard ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Page 10: « Le choix de mon père était le seul possible. J’ai vingt-huit ans, je ne sais ni lire ni écrire puisqu’il n’y a pas d’écoles pour les filles au village, mais j’ai appris le Coran par coeur, et depuis mon divorce je l’enseigne bénévolement aux enfants de mon village. C’est là ma respectabilité. Ma force. « 

Page 14: « Pour eux, une femme n’est qu’un objet de possession, d’honneur ou de vengeance. Ils l’épousent ou la violent selon leur conception de l’orgueil tribal. Ils savent qu’une femme humiliée de la sorte n’a d’autre recours que le suicide. ils n’ont même pas besoin de se servir de leurs armes. Le viol la tue. Le viol est l’arme ultime. Il sert à humilier définitivement l’autre clan.« 

Note personnelle: 18/20

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ … ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)

Que dire de plus… Un livre poignant, déconcertant.. On n’imagine pas que cela puisse encore arriver à notre époque… 
A lire absolument…

[✎] Jessie Prichard Hunter

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
C’était un Américain comme les autres qui rêvait de choses toutes simples : une clôture à claire-voie, une cuisine intégrée et une voiture qui fasse l’admiration des voisins.

C’était un père de famille tranquille, qui, la nuit venue, prenait sa camionnette et roulait le long des rues sombres et désertes de Manhattan à la recherche d’une jolie blonde à violer. Il lui tranchait délicatement la gorge et puis rentrait chez lui embrasser sa femme et ses enfants et regarder la télé en sirotant une bonne bière.

Qui aurait pu le soupçonner ? Qui aurait pu deviner son terrible secret ? Qui sinon, peut-être, celle qui l’avait épousé. Pour le meilleur d’abord. Puis très vite pour le pire.

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Je ne savais pas à quoi m’attendre en prenant ce livre, au hasard un peu, juste parce que le titre m’a fascinée…

Je dois bien avouer que je ne regrette pas mon choix…

J’ai adoré le lire, car chaque page portait en elle le suspens suffisant pour donner envie de passer à la suivante…

L’histoire est certes un peu banale au demeurant: une famille parfaite en apparence, dans une ville des Etats Unis où des meurtres sont perpétrés par un tueur en série qui sévit au point de terroriser les femmes de la ville…. Banale histoire… Jusqu’au moment où la femme de la « famille parfaite » commence à faire le lien entre ces meurtres et son mari… L’engrenage est lancé…

Il faut bien avouer qu’à force, ce genre de livre peut facilement mener à une certaine paranoïa, se dire que, finalement, on ne connaît jamais vraiment les gens qui nous entourent…

L’histoire est bien amenée, juste ce qu’il faut de détails pour laisser l’imagination du lecteur faire le reste pour l’amener où le doute s’installe, où les questionnements s’enchaînent, …

Ce que j’ai aimé, c’est que ce livre met également l’accent sur les signes précurseurs du « danger » chez l’enfant, à savoir est ce qu’il est possible, de par certaines actions faites pendant l’enfance, de déceler certaines déviances à venir?
Page 181: « Il avait tué un chaton quand il avait neuf ans. Celui-ci s’était soumis, les yeux clos aux doigts qui le caressaient derrière les oreilles, le long de la ligne si délicate du cou. Il ronronna. Son cou frémit très légèrement sous la main: tout de nerfs et d’os. Quand il appuya avec ses doigts, le corps se tendit brusquement et les griffes s’enfoncèrent dans sa cuisse, une bouffée de chaleur lui monta jusqu’au cerveau. Il se frotta le pouce contre son index qui se rejoignaient à la base du cou tandis que, de l’autre main, il maintenait les pattes du chat pour l’empêcher de griffer. Il ne se souvenait plus de ce à quoi il pensait. »Est ce que ce genre de comportement chez l’enfant va irrémédiablement entraîner une recrudescence de la violence à l’âge adulte? Comment l’empêcher? Comment le repérer?

Bref, tout cela pour illustrer le fait que ce livre, sous une histoire qui peut sembler des plus « traditionnelle », permet de se poser pas mal de questions en tous genres, ce que j’aime dans la lecture…

Suspens, rebondissements, intrusion dans l’imaginaire morbide d’un tueur en série… voilà ce qui résume bien les mots-clés pour définir ce livre..

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Le début ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
« Pas un souffle de vent. Chantez un Fa en … La mineur disons, et on entendra un Ré. Chantez un Ré, et il restera suspendu dans les airs, sans écho, le temps qu’il faut pour enfoncer la lame du couteau. »

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Au hasard ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Page 10: « Tour en riant silencieusement, il essuya le manche de son couteau contre la jambe de son pantalon, prenant soin de ne pas se couper. Il ne supportait pas la vue de son propre sang ».
Un peu contradictoire quand même pour un tueur en série, non??

Page 34-35: « C’est dingue ce que les hommes peuvent dire des femmes en leur présence et s’en tirer comme ça, dit Gail. Je me souviens d’un type qui a osé me sortir qu’il ne ferait jamais confiance à une femme, car il ne voyait pas comment on pouvait faire confiance à une chose qui saignait une fois par mois pendant cinq jours sans mourir. »
J’ai adoré cette réplique, ne me demandez pas pourquoi 🙂 mais elle m’a marquée 🙂

Note personnelle: 17/20

[✎] Angela, 15 Ans

Editeur : J’ai lu
1999
188 pages

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ 4ème de couverture ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
A quinze ans, la vie n’est pas simple. Moi, Angela, j’en sais quelque chose. A la maison, mes parents m’énervent. D’abord, ils refusent d’admettre que je ne suis plus une gamine. Et puis ils se mêlent de tout… Au lycée, Rayanne et Richie me répètent que je me fais des idées, que je ne suis ni moche ni nulle. Facile à dire, pour Rayanne : elle est super cool… Enfin, pas tant que ça : c’est vrai qu’elle a un sérieux problème avec l’alcool. Quant à Richie, il a du mal à savoir qui il est vraiment, lui aussi. Alors, si mes deux seuls amis n’arrivent pas à gérer leur vie, sur qui je peux compter, moi ? Sûrement pas sur Brian : c’est pas parce que je jouais avec lui quand j’étais petite que, je lui dois des comptes ! Ni sur Sharon, mon ex-meilleure copine : depuis qu’elle se prend pour une sainte, on n’a plus rien à se dire… Et Jordan ! Il me plaît drôlement, celui-là, il a un sourire craquant, mais il ne me regarde même pas… J’en ai marre ! La vraie vie, ça commence quand ?

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Ce livre est tout simplement génial…
Il replonge en plein dans nos années d’adolescence, où la dure loi de la vie commence à faire son oeuvre… Les tumultes des premières sorties, des premiers émois, de l’apprentissage des relations amoureuses, mais aussi de l’alcool, le tout sur fond de crises existentielles et familiales…

Ce que j’aime, c’est le cynisme typique des adolescents que l’on retrouve à chaque page… cette vision morbide et négative du monde qui les entoure, où la moindre contrainte se transforme sans effort en drame national 🙂

Et pourtant, tout au long du roman, on va voir l’évolution de l’héroïne, … Elle va apprendre, de par ses péripéties de lycéenne, des leçons de vie sur l’amitié, sur l’amour, sur la trahison, mais aussi sur le pardon…
Peu à peu, elle finira par comprendre que sa vie lui appartient, que c’est à elle de décider ce qu’elle a envie d’en faire, ce qu’elle juge important, et ne pas croire naïvement ce que les amis lui disent…
Et surtout, le plus important, elle retiendra que le plus important, c’est de se sentir bien avec soi-même, de s’estimer à sa juste valeur, et ce peu importe ce que les rumeurs lancées à son encontre pourront raconter à qui veut bien les écouter et les croire…

Ce livre est une véritable machine à remonter le temps… On y retrouve des émotions que je n’avais plus ressentie depuis mes 16 ans…

Le livre est écrit de manière simple, claire, il se laisse lire facilement… On se prend, de par le jeu d’écriture, de sympathie pour les personnages centraux, on vit leur histoire au travers les mots de l’auteure…

Note personnelle: 16/20

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ … ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Cette chronique est courte, mais le livre l’est aussi, et l’essentiel de ce que j’en pense se suffit amplement à lui même…

Je m’étais souvenue de la série, quand j’ai vu le titre du film en farfouillant les stocks de la croix rouge, et je me suis laissée tenter… Je ne le regrette absolument pas…