Ce livre me tentait énormément depuis sa sortie… Je suis une fan d’histoires « de fantômes », le paranormal m’a toujours intéressée que ce soit dans les livres ou dans les films… Et celui-ci a eu une irrésistible attraction sur moi…
J’avais privilégiés, ces derniers temps, certains livres Fantastique et Young Adult, mais là, j’avais vraiment l’envie de me plonger dans un univers plus sombre, plus noir…
Et je dois bien l’avouer: les thrillers, mes « premières amours » livresques, me manquaient énormément…
Donc j’ai décidé de me lancer dans la lecture de La dame en noir, dont le résumé m’avait terriblement attirée…

Titre VF : La dame en noir
Titre VO : The women in black
Auteur: Hill, Susan
Genre : Thriller, paranormal
Maison d’édition: L’archipel
Date de publication : 2012
Pages : 217 pages
Prix : 19,25 €
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Angleterre, début du XXe siècle. Par un mois de novembre froid et brumeux, Arthur Kipps, jeune avoué londonien, est dépêché dans le nord du pays pour assister aux funérailles d’Alice Drablow, 87 ans, puis trier ses papiers en vue d’organiser sa succession.
À Crythin Gifford, village où Kipps pose ses valises, les habitants lui battent froid dès qu’il prononce le nom de feue Mme Drablow, unique occupante du Manoir des Marais, demeure isolée, battue par les vents et située sur une presqu’île uniquement accessible à marée basse.
Lors de l’inhumation, dans une église quasi déserte, Arthur remarque la présence, un peu en retrait, d’une femme tout de noir vêtue, le visage émacié, comme rongée par une terrible maladie. Il l’aperçoit ensu ite dans le cimetière, mais elle s’éclipse avant qu’il ait le temps de lui parler…
Cette femme en noir, Arthur la verra de nouveau aux abords du manoir, une fois qu’il s’y sera installé pour commencer son travail. Mais se produisent alors nombre de phénomènes mystérieux qui ébranleront le jeune homme et feront vaciller sa raison…


Une tuerie ! Un moment de bonheur, un énorme coup de cœur… On est même bien au-delà du coup de cœur !

J’ai adoré l’ambiance glauque, intrigante, sombre, qui se dégage tout du long… Peu de personnages, mais il n’en fallait pas plus, … Un style vraiment agréable, soutenu, imprégnant bien le lecteur de l’ambiance d’époque…

Rien que la couverture m’avait déjà charmée… Sombre, presque terrifiante, elle illustre bien le livre et l’atmosphère morbide et pesante qui sera présente tout au long du récit… Rien qu’à la voir, avant d’avoir lu la quatrième de couverture, j’avais déjà envie de me plonger dans le livre…
Et puis, lentement, je me suis calée dans le canapé, j’ai diminué l’intensité lumineuse, et j’ai tourné la première page du livre… et c’est là que tout à commencé…
Dès la première ligne, j’ai été conquise par le style de l’auteure. Un vocabulaire et des tournures de phrases qui viennent d’un autre temps, d’une autre époque, et qui m’ont complètement subjuguée, et transportée.
De plus, l’histoire nous est livrée à la première personne, tel un journal intime qui nous serait livré après l’avoir retrouvé au fin fond d’une maison abandonnée… j’ai vraiment adoré. Je me suis sentie comme habitée par l’histoire, comme si je l’avais moi-même vécue…
Cela rend l’histoire encore plus captivante, encore plus palpitante… On la vit corps et âme…
On est irrémédiablement plongé dans cet univers à la fois si familier, si personnel, et pourtant si sombre et angoissant… Pour vous dire à quel point la plume m’a emportée, à un moment du livre où le narrateur dit entendre un cheval dans le fin fond de la brume, j ai tendu l’oreille un instant car j’ai cru entendre, moi aussi, en plein milieu de la nuit, passer ce même cheval non loin de chez moi…
L’histoire est très crédible… est-ce par les détails qui nous sont donnés ou pour la manière d’aborder les choses, mais j’ai trouvé ce récit criant de réalisme et d’ailleurs, le fait que cela nous soit livré tel un témoignage renforce ce sentiment.
Le suspense, l’étrange et l’atmosphère lourde ne cessent de grimper crescendo au fil des pages. On sent qu’il va arriver des choses terribles et de terribles révélations, on en voit venir certaines, d’autres pas…
Les descriptions sont spectaculaires… Elles accentuent davantage l’atmosphère du livre…
Personnellement, elles m’ont subjuguée… elles sont à la fois si précises et si naturelles pourtant, qu’on a l’impression qu’en regardant par la fenêtre, on verra s’étendre devant nos yeux ce paysage qui vient de nous être livré sur papier…
» La Moinerie se dresse au sommet d’un coteau qui s’élève en pente douce sur une centaine de mètres depuis la vallée où coule la Nee, une petite rivière dont le cours sinueux traverse du nord au sud cette région fertile et abritée. En contrebas de la maison s’étendent des prés parsemés de bois de feuillus. Derrière nous en revanche, et sur plusieurs kilomètres, se déploie un paysage bien différent, dominé par les broussailles et la bruyère – un coin de nature sauvage en plein cœur d’un pays de cultures. «
Qu’en est-il des personnages? Ils ont ceci de particuliers qu’ils sont à la fois communs et uniques, dans le sens qu’ils sont « comme tout le monde », on pourrait presque se dire qu’on va les croiser au coin de la rue, mais on apprend tellement sur eux tout au long de la lecture, par de petits détails, que cela donne à chacun leur particularités et cette présence unique.
Le narrateur, c’est Arthur Kipps,… on voit donc les autres comme lui les voit, avec sa subjectivité, ses a priori, ses sentiments. Cela renforce l’impression de tous les connaître, d’avoir partagé la péripétie avec eux…
Arthur est, au début du roman,très arrogant, très sûr de lui… D’ailleurs, il le reconnaît lui-même…
» Force m’est d’admettre qu’à l’époque j’étais encore tout gonflé de ce sentiment de supériorité propre aux Londoniens, de cette conviction à moitié avouée que les gens de la campagne, surtout dans les contrées reculées de notre île, étaient plus superstitieux, plus crédules, plus lents d’esprit, rustres et primitifs que nous autres cosmopolites. «
Mais tout au long de son expérience « surnaturelle », on le sent murir, … Ses barrières tombent peu à peu… On voit ses convictions s’effondrer, ses sentiments changer, ses certitudes s’amoindrir. Il remet en question tant ce qu’il voit que ce qu’il est. J’ai vraiment apprécié ce personnage, et je crois que si j’avais la possibilité de rencontrer un personnage de roman lu ces derniers temps, ce serait celui-là… Son aventure l’a marqué à vie, mais a changé son caractère en bien…
Au vu du nombre restreint de pages, j’avais un peu peur de tomber sur un livre brouillon faiblement travaillé, inabouti mais il n’en est rien… Je ne voyais pas comment, en si peu de pages, il était possible de développer et les lieux, et les personnages, et l’intrigue, tout en m’embarquant totalement dans l’univers du livre… et pourtant, Susan Hill l’a fait, pour mon plus grand bonheur… et mes plus grandes frayeurs… Alors oui, il y a peu de pages mais elles se suffisent à elles-mêmes…

Personnellement, je ressors de cette lecture plus que positivement surprise… c’est le gros coup de cœur… mon plus beau depuis le début de cette année…
Tant l’univers mis en place que les personnages, en passant par l’histoire et l’intrigue, je ne trouve rien à redire ! Tout m’a plu, tout m’a convaincue.
J’ai lu ce livre majoritairement la nuit, et je peux vous dire qu’au moindre bruit, je sursautais tant j’étais plongée dans cet univers inquiétant …
A découvrir de toute urgence si vous aimez les histoires de fantômes, d’étrange, de paranormal et de frayeur…

