

l’Eternéant
Neal Shusterman
MSK (Les Editions du Masque)
304 pages
17,00 €
Après un accident de voiture auquel ils n’ont pas survécu, les âmes de Nick et d’Allie se retrouvent bloquées à mi-chemin entre la vie et la mort, dans un univers qu on appelle l’Éternénant. Il s’agit d’un lieu à la fois magique et dangereux où l’on croise toutes sortes d’âmes et d’objets errants. La reine autoproclamée de l’Éternénant, Mary Tourcélèste, a réuni ses ouailles dans un des rares buildings passés dans les limbes : les Twin Towers.
Or, Nick et Allie n ont aucune envie de rester coincés dans ce monde bizarre ! Ce qu’ils veulent à tout prix, c’est retrouver leur vie d’avant.
Leur quête les mènera dans les territoires inexplorés, sombres et parfois terrifiants de l’Éternéant… Mais plus le temps passe et plus l’espoir de retrouver un jour leur existence passée s’estompe. Et si tous leurs souvenirs s’évaporaient ? Il se pourrait bien alors qu’ils ne parviennent jamais à fuir ce monde étrange et inquiétant…


Un univers passionnant, des personnages attachants, le tout pour un livre hors du commun très agréable à lire, bourré de joie, d’humour, malgré le thème de la mort omniprésent.

J’ai repéré ce livre parce qu’il n’est pas secret que j’aime beaucoup tout ce qui se rapporte à la vie après la mort, aux esprits errants, etc…
Dès lors, quand j’ai vu ce livre proposé en partenariat sur Livraddict, je n’ai pas hésité une seule seconde.. Il me tardait de pouvoir commencer à le lire…
La couverture est assez particulière, je dois dire… elle reflète l’éternéant, la foret où l’on fait la connaissance de Racine 🙂 Elle a ce côté inquiétant, flou, un peu comme l’état d’esprit de ces enfants qui se retrouvent plongés dans l’éternéant…
Le style de l’auteur est vraiment agréable à lire… tout en finesse, la lecture s’en trouve fluidifiée, les phrases s’enchaînent merveilleusement bien, on se sent emporté par les mots…
Ce que j’ai aimé, c’est la multitude de petits détails qui sont présents, sans pour autant étouffer la lecture… On y retrouve plein de références, certains réelles, d’autres pas, on retrouve aussi pas mal de jeux de mots, mots inventés, ce que j’ai adoré. La créativité ne manque pas dans le style de l’auteur, et c’est ce qui, en grande partie, rend ce livre si particulier et agréable.
De même, l’humour est malgré tout bien présent dans le livre, la légèreté, ce qui apporte un peu moins de tragique au livre et permet au lecteur de souffler, de ne pas se laisser oppresser par le thème de la mort.
Le roman se lit de ce fait très facilement, assez rapidement, et emporte son lecteur dans son monde, si particulier soit-il…
L’univers dans lequel on est plongé est vraiment particulier, mais terriblement plaisant… Un espèce de bois, frontière entre la vie et la mort, où seuls les enfants se retrouvent… (un peu comme le pays des enfants perdus) Un endroit original, avec aussi ses propres règles, à respecter si l’on ne veut pas disparaître pour de bon en s’engouffrant vers le centre de la Terre…
Un peu dommage qu’on n’en sache pas un peu plus, à la rigueur.. mais comme c’est le premier tome d’une trilogie, je me dis que plus de détails viendront sans doute par la suite. Dans ce premier tome, tout va parfois un peu trop vite…
Pour ce qui est de l’action, il n’en manque pas, même si beaucoup se passe de manière relativement subtile, j’ai trouvé.
En tous cas, j’ai adoré découvrir cet univers. On pourrait croire que le sujet sensible de la mort des enfants pourrait faire de cet ouvrage un livre triste, sérieux, dramatique, mais il n’en est rien! On se retrouve plongé dans un monde naïf, gai, plein de joie, d’imagination, … mais malgré tout terriblement réaliste. On pourrait sans peine s’imaginer que cet endroit existe réellement.
Tout est fait pour captiver le lecteur.
J’ai aimé découvrir les différents personnages..
Celui qui m’a beaucoup touché est celui de Racine, enfant perdu dans l’éternéant depuis si longtemps qu’il en a oublié son nom… j’ai été si triste pour lui, car on ressent son besoin de compagnie, sa peur de la solitude… Il est très émouvant…
Allie et Nick, les enfants qui se retrouvent dans l’éternéant suite au même accident, sont assez intéressants… beaucoup, je pense, se seraient lamentés sur leur sort, tout du moins dans un premier temps, ils auraient eu peur de l’inconnu, mais pas eux… ils se lancent à âme perdue dans l’inconnu, histoire de trouver la sortie de l’éternéant. Ils ne savent pas ce qu’ils trouveront au bout de la route, mais ça leur est égal, pas question pour eux de rester là.. Ils ont leurs qualités, leurs défauts, et le tout fait un cocktail surprenant.
Mary Tourcéleste, j’ai eu assez de mal à la cerner… elle erre dans l’éternéant depuis pas mal de temps, recueille chez elle les enfants qui se retrouvent coincés dans cet éternant, et se considère comme leur mère. Elle écrit des ouvrages sur les règles de l’éternéant, mais malgré tout, elle me laisse perplexe.
Le McGill, genre de croque-mitaine informe, difforme, hantant les lieux à la recherche d’enfants égarés à croquer… J’ai toujours aimé les monstres, car ils font ressortir le courage chez les enfants… du moins généralement.
Comme vous pouvez le voir, les personnages sont nombreux et variés, tout le monde y trouve son compte…

la variété des personnages, le côté humoristique malgré le thème
le manque de profondeur dans certaines situations


Neal Shusterman a déjà écrit de nombreux romans pour adolescents et ses ouvrages ont été largement primés.
Avec Les fragmentés, il a rencontré un grand succès auprès des 13-18 ans.
Neal Shusterman a grandi à Brooklyn (New-York) où très tôt il s’est mis à écrire. Il commence à travailler en écrivant une colonne humoristique célèbre dans un journal avant de se lancer dans la rédaction de livres et de scénarii.
Dans les années qui suivent, Neal Shusterman devient un écrivain et scénariste connu des Etats-Unis. Ses livres reçoivent beaucoup prix et il est très apprécié par les adolescents.


Son livre « Les fragmentés »
Dans une société traumatisée par la Seconde Guerre civile, la charte de la vie vient d’être signée. Elle stipule que l’on peut « fragmenter » un adolescent âgé de treize à dix-huit ans. La fragmentation consiste à « résilier » un enfant rétroactivement sans y mettre techniquement fin.
Connor, Risa et Lev se retrouvent tous les trois sur la liste fatale. Leur seule échappatoire : fuir, se cacher, survivre alors qu’ils sont traqués par les Frags, la police des fragmentés.
Thriller d’anticipation original et rythmé, ce roman initiatique de Neal Shusterman propose une réflexion intelligente sur l’indépendance et la quête de soi.
Dans une société traumatisée par la Seconde Guerre civile, la charte de la vie vient d’être signée. Elle stipule que l’on peut « fragmenter » un adolescent âgé de treize à dix-huit ans. La fragmentation consiste à « résilier » un enfant rétroactivement sans y mettre techniquement fin.
Connor, Risa et Lev se retrouvent tous les trois sur la liste fatale. Leur seule échappatoire : fuir, se cacher, survivre alors qu’ils sont traqués par les Frags, la police des fragmentés.
Thriller d’anticipation original et rythmé, ce roman initiatique de Neal Shusterman propose une réflexion intelligente sur l’indépendance et la quête de soi.