Sang, lien de parenté, de Nathalie Siwek

Editions Persée
2014 – 396 pages

Genre: Fantastique
Mots clé: Fratricide, voix, folie, mystère, malédiction

Élisabeth, Gloria, Annabelle et Frances sont quatre jeunes filles sans histoire jusqu’au jour où elles décident d’assassiner leur petit frère respectif. Pourquoi ? C’est ce que va tenter de découvrir Écho Grayson, aidée par son amie Dorothy, une vieille dame excentrique au passé trouble. Mais une voix mystérieuse semble vouloir prendre possession d’Écho : elle l’incite à se débarrasser définitivement de son petit frère Lewis, dont elle a la garde… C’est au tour du psychiatre de renom, Luther Wladeck, et du père Blaise, prêtre exorciste, de mener leur enquête pour découvrir quelle malédiction plane sur la jeune fille. Ils vont devoir défier le Malin. En unissant leurs forces, parviendront-ils à délivrer Écho de son emprise néfaste ?

Ce livre entre dans le cadre du challenge:

Ma note

5 sur 5

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avis 3Je dois vous avouer que le titre et la couverture ont fait beaucoup dans mon choix pour cette lecture… De plus, j’avais déjà pu lire Visions nocturnes, du même auteur, et j’avais été enchantée… Que demander de plus dans ces cas là que ce genre de découvertes ?

Et je dois dire que ce fut également une belle surprise.

Dès les premières pages, on entre directement dans l’histoire, on est emporté dans le récit et dans l’univers de l’auteur et c’est ce que j’aime avec sa plume… elle est naturelle et terriblement prenante… un régal.

L’ambiance est glauque, pesante, lourde de secrets et sur fond de « malédiction »… j’adore.

Les personnages sont attachants, surtout celui de Dorothy, cette petite vieille dame aux habitudes assez particulières, qui prend Echo sous son aile et lui offre le gîte et un emploi… je l’ai trouvée très touchante, et j’adore son côté un peu décalé. Elle tient une boutique ésotérique, ce qui m’a évidemment beaucoup plu, rajoutant une petite touche de mystère…

Le personnage d’Echo n’est pas mal non plus… même si j’ai mis un peu plus de temps à la cerner.

Point de vue de l’histoire, que vous dire… elle est attrayante, on entre directement dans le vif du sujet et on a toujours envie d’en savoir plus… C’est cohérent, le fil conducteur est logique et tient bien la route. Je n’ai pas rencontré de choses improbables ou contradictoire, tout se tient.. .

Seul bémol : les premières pages sont bourrées de fautes d’orthographe ou de grammaire… c’est vraiment les 10 premières pages je dirais, le premier chapitre, car après, ça va… Mais honnêtement, j’ai eu beaucoup de mal avec ces pages…

Bref, un livre génial que je vous conseille…

 

[] Une âme égarée (Sandra Abeillon)

une-ame-egaree-sandra-abeillon-9782823102987Une âme égarée
Sandra Abeillon

Editions Persée
56 pages

Le corps sans vie d’une jeune femme de vingt-six ans est découvert à proximité de l’aéroport de Miami en Floride. C’est le deuxième meurtre en l’espace de deux mois. L’équipe de Jack Herman, spécialisée en comportement criminel, est alors appelée pour mettre fin à ce qui semble être l’œuvre d’un tueur en série.

ce que j'en ense

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Je vais être honnête avec vous, je n’ai pas été plus loin que la page 12 de ce roman… Je n’ai pas pu…
Le problème? Les fautes tant d’orthographe et de conjugaison qui pullulent dans ce livre…
Pourtant, on ne peut pas dire, il est tout petit, ne fait qu’une cinquantaine de pages… Franchement, l’effort pour corriger cet ouvrage n’aurait pas été si conséquent à faire…

Je vous donne quelques exemples? Accrochez-vous bien, il y a du lourd…

Il était inquiet même,si son frère voulait le rassurer en lui disant que les femmes m’étaient toujours plus de temps à se préparer que les hommes. P9

Sa coiffure était composée d’un chignon, seule quelques boucles rousses tombaient. P10

(quand Rosalie parle) …non mon amour, je suis désolé mais nous ne pourrons pas faire cette vie ensemble. P11

l’évier débordait de vaisselle sale moisît par le temps. P12

Je ne suis pas allée plus loin…

Je tiens cependant à préciser que ce n’est pas l’auteur que je blâme, mais la maison d’édition qui aurait du vérifier avant d’aller imprimer ça…
Je ne sais pas s’il s’agit d’épreuve non corrigées (mais dans ce cas, d’une part, la notion devrait apparaître, et d’autre part, une première relecture doit quand même avoir lieu avant la première impression, non??) mais c’est vraiment exagéré… qu’il y ait quelques fautes peut arriver, mais pas à ce point…

Je trouve ça même triste pour l’auteur, car du coup, cela enlève beaucoup à son livre!!! C’est oui cela que je n’ai d’ailleurs pas pu continuer la lecture, c’était vraiment hyper pénible pour moi de trouver une faute minimum à chaque page! Car à force, je ne me focalisait plus que là dessus…

C’est la première fois que je suis déçue par une publication des éditions Persée car généralement, il y a beaucoup de soins apportés à leurs ouvrages…

Généralement, qu’il y ait quelques coquilles, ça ne me dérange pas, je passe outre, et puis voilà… mais ici, c’était vraiment trop 😦

Un coup dans l’eau…

[✎] Isthmes (Thomas Priel)

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Genre : Policier
Nombre de pages : 400 pages

Maison d’édition : Persée
Année d’édition : 2011

Isthmes est une fiction qui retrace le parcours criminel de Victor, 33 ans, être tourmenté, en quête perpétuelle de son identité.

Son père a délaissé puis abandonné sa mère quelques années auparavant. Cette dernière, dut, au terme de sa vie, être hospitalisée en raison de troubles bipolaires. Elle décédera finalement des suites d’une tumeur au cerveau non décelée.
C’est ainsi que Victor va commencer à échafauder un plan pour assassiner successivement les quatre personnes qu’il pense être la cause des maux endurés par sa mère et par lui aussi.
L’enquête, menée par le capitaine Marc Blancourt et sa coéquipière, Léa Caminade, du SRPJ de Bordeaux, conduira les deux policiers des berges de la Garonne jusqu’aux rives du Rhin, dans une course-poursuite dans laquelle chaque minute est comptée…

Je dois dire que je ne savais pas trop à quoi m’attendre en ouvrant ce livre… J’ai déjà lu pas mal de livres policiers ce qui fait que je suis souvent plus critiques sur ceux que je lis à présent, car j’ai besoin d’être éblouie… surprise…

Et c’est exactement ce que ce livre a fait…

 

Le style de l’auteur est  vraiment agréable à lire, on avance dans le roman sans s’en rendre compte, les pages se tournent, on est happé par l’histoire… elle tient le lecteur en haleine…

La plume de l’auteur a ceci d’extraordinaire qu’elle est à la fois simple et recherchée. Les mots sont choisis avec soin, dans un vocabulaire adapté, et amené en phrases agréables à la lecture sans être trop simplistes.

 

L’histoire est riche de sens, et même s’il n’y a pas plein de  rebondissements comme on peut en trouver dans certains thrillers, elle nous mène malgré tout par le bout du nez. On en arrive à avoir ce côté alliant curiosité et impatience pour voir comment le personnage va évoluer, comment il va avancer dans son cheminement…

Le personnage principal, c’est Victor. Ce que j’ai aimé, c’est qu’il est vraiment bien pensé, bien travaillé, bien appréhendé… On en apprend plus sur lui à chaque page, on le découvre sous toutes ses facettes, on le connait presque mieux que lui-même…

Et je dois dire que c’est ce qui fait la force de ce roman: la manière dont Victor fonctionne, dont il voit les choses… le côté psychologique est exploité à merveille.

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’au final, on a pitié de lui et on lui trouverait presque des excuses, mais au fil du roman, on en arrive presque à le comprendre, à lui trouver des circonstances atténuantes.

 

De par cette richesse apportée par ce personnage, l’histoire prend un sens tout particulier, … elle va bien au-delà du simple livre policier. D’ailleurs, je trouve que l’histoire en elle-même est presque secondaire… (oui, je sais, cela paraît bizarre, mais je n’arrive pas à l’exprimer autrement).

Je suis désolée longueur réduite de cette chronique, mais j’ai eu la « bonne » idée de traîner à faire ma chronique étant en week end chez mes parents, et entre temps, je n’ai pas noté mes idées et ressentis… donc certaines choses me sont sorties de la tête…

Vous l’aurez compris, je ne regrette nullement la découverte de ce livre. Je ne sais pas si l’auteur à d’autres romans à son actif, mais si c’est le cas, j’espère qu’ils sont de la même trempe…

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[✎] Miroir, le reflet tueur (Olivier Roques)

Titre: Miroir, le reflet tueur
Auteur: Olivier Roques

Genre: Thriller/Epouvante

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 109 pages
Prix:12 €

Ce jour-là, en visitant la demeure des Pridonard, l’agent immobilier chargé de la mettre en vente ne soupçonne pas que le miroir dans le grenier va tragiquement faire basculer son destin. Le commissaire Frulome, lui, n’a plus qu’à compter les cadavres qu’un esprit maléfique sème dans la ville et tâcher de mettre fin à cette vengeance destructrice…

Par un beau début d’après-midi ensoleillé du sud-ouest, la superbe voiture noire rutile en lançant des éclats métallisés sur la route ombragée  qui traverse une forêt de pins. A son volant, un homme à la physionomie grave d’environ 30 ans, brun , vêtu d’un costume cravate bleu sombre.

Cet homme, un agent immobilier travaillant pour une grande agence locale, vient inspecter une demeure mise à la vente après la mort de son propriétaire, Monsieur Bernard Pridonard, survenue quelques mois auparavant.

c’est une superbe villa avec étage, dotée d’une terrasse immense et d’un grand jardin, très bien situé dans les landes, où règnent calme et l’harmonie.

Le titre et le résumé présageaient beaucoup de choses au sujet de ce livre: du fantastique, du suspense, et de l’horreur…

Commençons dans le vif du sujet: je ne sais pas si c’était voulu par l’auteur, mais j’ai trouvé que le tout avait été abordé d’une manière très « cliché », et très – voire trop – humoristique… Personnellement, cela m’a beaucoup dérangée, car d’une part, je ne m’attendais pas du tout à ce genre de style au vu de la quatrième de couverture, mais en plus, je trouve que cela n’avait pas du tout sa place dans l’histoire… c’est vraiment dommage, car ça m’a un peu gâché la lecture…

Parmi ces clichés? « Un truc gluant et verdâtre qui sort du miroir« … ça m’a juste fait penser à Ghostbusters, et à cette chose verte et dégoulinante que l’on y retrouvait… ou encore, des meurtres commis à mi-chemin entre Jason Voorhees et Freddy Kruegger… Certes, l’auteur s’est peut-être inspiré de classiques du genres et a de bonnes références, mais c’est malgré tout « trop »…

En dehors de ça, il faut reconnaître que le style de l’auteur est très agréable, très entraînant – même si l’on est loin du turn-over effréné… mais malgré tout, le livre se lit rapidement, deux heures en ce qui me concerne.

Les tournures de phrases ou onomatopées utilisées enlèvent, malheureusement, parfois un peu de poids au tragique de la situation, voire de l’histoire.

Par contre, gros point positif dans le style de l’auteur: j’ai adoré la manière qu’i la de décrire les lieux… il donne suffisamment de détails pour que l’on puisse sans peine se représenter les lieux et les visualiser, et tout cela sans tomber dans le barbant…

Par rapport  à l’histoire en elle-même… je n’ai pas été entièrement convaincue non plus… En effet, je trouve que le fait que l’on sache dès le départ, qui est l’esprit maléfique, cela casse un peu l’ambiance… Le lecteur n’a même pas l’occasion de se faire ses propres idées, ses propres anticipations échafauder ses propres théories, tout lui tombe tout cuit sous les yeux… ça gâche le plaisir, vous ne trouvez pas?

De même, parfois, les personnages sont un peu en adéquation avec la situation, comme le fils du défunt, qui comprend un peu trop  vite à mon goût, et surtout, accepte cet état de choses de manière vraiment trop rapide ! C’est très peu crédible

En ce qui concerne les personnages… Je dois dire que l’on n’a pas vraiment le temps de s’y attacher, de les connaître, de les apprécier ou les détester… On les rencontre, et cinq pages plus loin, ils meurent… (bon, là, c’est moi qui tombe dans l’exagération et les clichés, mais c’est grosso modo une bonne manière de voir les choses)…

Le personnage le plus présent dans l’histoire est encore le défunt…

Mais vous l’aurez compris (et c’est compréhensible au vu du nombre de pages du livre), les personnages ne sont pas du tout développés, on n’apprend pas grand-chose sur eux, ils font partie du décor et on ne doit pas s’en préoccuper plus que ça, visiblement.

Bref beaucoup de choses qui sont hautement déconcertantes et décevantes pour le lecteur… On s’attend clairement à autre chose…

Si je devais faire une comparaison cinématographique (vous savez à quel point j’adore ça) disons que c’est un peu, pour moi, comme se mettre devant la télé pour regarder « The Grudge » et se retrouver devant la version parodiée par « Scary Movie »… Il y a un peu de suspense, il y a des meurtres, il y a du fantastique, mais pas abordés de la manière dont on aurait aimé les trouver.

Beaucoup trop de clichés pour une histoire qui aurait pu être abordée de manière toute différente pour accroître l’aspect fantastique et intriguant…

Un livre sympa à lire si on sait à l’avance qu’il n’y a pas vraiment l’horreur espérée au vu de la quatrième…

J’aimerais beaucoup (re)découvrir cet auteur dans un autre livre, peut-être un autre registre ou un récit plus conséquent.. car sa plume est malgré tout très plaisante.

Je suis sûre que ce livre plairait aux novices de l’épouvante, ceux qui aimeraient se lancer doucement dans le « fantastique/horreur » sans arriver trop vite dans quelque chose d’insoutenable et terrible…

Merci aux éditions Persée pour la découverte…

[✎] La tribu

Titre: La tribu
Auteur: Stéphanie Lepage

Genre: Horreur Thriller

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 92
Prix: 11,50 €

Dans cette maisonnée inquiétante, les invités ont tout intérêt à se méfier… Non-sens et perversité sont aussi au rendez-vous ! À moins que les invités eux-mêmes aient pire à se reprocher ? Un roman noir, cruel et grinçant, parsemé de chausse-trapes, où même le lecteur est pris au piège…

  La main s’approche, blafarde et tremblante. Un instant, elle caresse les cheveux sales et emmêlés avant de les empoigner avec une hargne surprenante. L’enfant pousse un glapissement et tente de se libérer. Avec frénésie, il secoue la tête en tous sens, mais la poigne est implacable. Quelques mèches grasses sont arrachées du cuir chevelu. L’enfant ne ressent aucune douleur. Il est passé au-delà.

Les bracelets en fer rouillés qui enserrent ses poignets et ses chevilles, mordent dans la chair à vif et infestée de vermine.

Brusquement, l’enfant cesse de se débattre. Seule la main crispée, tenant fermement les cheveux crasseux, permet à la tête de rester redressée. Les chaînes qui le maintiennent captif ont cessé de s’entrechoquer vainement.

L’enfant est avachi sur le sol humide, au milieu de ses déjections. L’une des croutes sanguinolentes qui écorchent ses lèvres s’est fendillée et pleure de nouveau.

   Parce que la couverture m’a attirée… que la quatrième de couverture a fait le reste 🙂

Le style de Stéphanie Lepage est surprenant…

Il est clash, un peu à la manière de Gudule, et vous savez combien j’aime le style de cette auteure. Donc j’ai été complètement conquise par l’écriture de Stéphanie Lepage… La lecture commençait fort !

La première partie était cependant un peu « brouillon », enchaînant de courts passages aux points de vue différents, qui s’enchevêtraient. Je me suis demandé, à un moment, où elle voulait en venir…

Et en fait, cela mettait juste les choses en place, permettant de « présenter » tour à tour les différents protagonistes qui allaient évoluer sous nos yeux…

 

Entre la seconde et troisième partie, un interlude à la première personne, est vraiment très sympathique… il revient sur un évènement « hors du temps » de la narration, sorte de flash back qui vient remettre une couche d’horreur à tout ça, si tant est qu’il en eut été besoin. J’ai beaucoup apprécié…

C’est donc très bien joué de la part de l’auteure.

 Un petit plus, voir un énorme, que j’ai beaucoup apprécié dans le style de l’auteur: par petite touches, par moment, elle s’adresse au lecteur, et franchement j’ai adoré…

 

L’histoire… comment vous dire…

On se retrouve dans un  univers à mi-chemin entre la famille Adams et un épisode des contes de la crypte… On est plongés dans un lieu sombre, inquiétant, où le danger est partout pour qui ose s’y aventurer, et surtout là où on  ne l’attend pas…

On se retrouve dans une ambiance digne de celle des films « détour mortel »… pour ceux qui connaissent.

 Et la fin… mais quelle fin ! Elle ne m’a pas laissée en reste… Je ne vous en dit pas plus, mais waouw, quelle surprise… (en tous cas, je n’ai rien vu venir).

 

Pour les personnages

Mais ils sont effrayants! Terrifiants! Hallucinants!

On retrouve donc Ludo, ado révolté et Anne, sa sœur… ce sont, si j puis dire, les seuls personnages plus ou moins normaux de l’histoire… (et là, croyez moi, ce n’est pas peu dire..)

A côté de ça, les habitants de la « maison », où l’on retrouve une mère défigurée et autoritaire, un grand-père rabougri et vulgaire, des enfants tous sortis tout droit de visions cauchemardesques…

Par contre, on n’apprend rien vraiment sur eux… ou du moins, ils sont juste survolés… Tout est basé sur le huis clos, sur la situation présente… et bizarrement, alors que tous les personnages présents sont des éléments fondamentaux du récit, ils sont placés là comme des éléments de décor… c’est un peu dommage.

Psychologiquement parlant, c’est un peu dommage qu’ils ne soient plus exploités en profondeur, car le peu que l’on sait d’eux est vraiment très engageant, et en savoir un peu plus aurait sans soute rajouté à l’horreur du récit…

 

Je me rends compte que je fais beaucoup de comparaisons avec le monde cinématographique pour ce livre, mais je trouve que l’ambiance qui s’en dégage en est digne…

  Un avis très en demi teinte, mais à tendance positive… Une histoire géniale, un style percutant, choc, …

Dommage pour le manque d’approfondissement des personnages…

Aux fans d’épouvante, de thrillers psychologiques axés horreur, aux personnes qui ont envie de se torturer l’esprit à la rencontre de personnages hors du commun…

[✎] Je te promets

Titre: Je te promets
Auteur: Nathalie De Santis

Genre: contemporaine

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 143
Prix: 14,50 €

« Avec mes mots d’enfant et l’espoir plein les yeux je lui promis d’un jour voler entre les nuages, de réussir ma vie et d’être heureuse. » Carinta, Florence, une vielle dame, une enfant, un rêve, une promesse?: ce livre est une balade sur les chemins de la passion. Vingt-cinq ans pour devenir une femme accomplie, pour tenir la promesse faite par une petite fille?: vingt-cinq ans de vie bercée par la volonté et l’amour. Nathalie De Santis est née en 1985 à Bruxelles et a passé son enfance entre les rêves de voyages lointains et l’écriture. Aujourd’hui pilote de Boeing 757, elle signe son premier roman.

Là où tout à commencé.

 –          Ca sert à quoi, tous ces boutons, maman?

–          Viens ma petite chérie,, notre siège est juste là, tu peux te mettre à côté de la fenêtre.

Les hôtesses nous prièrent de nous assoir et commencèrent leur discours habituel, en faisant de grands gestes. Bien peu de gens y prêtaient attention, ils étaient trop occupés à prendre soin de leurs petites affaires, à envoyer un message avec leur dernier joujou de technologie qui combinait harmonieusement téléphone, appareil photo et ordinateur mais qui ne servait pour l’heure qu’à envoyer des messages futiles pour passer le temps.

Tout simplement parce qu’il met en avant une histoire « banale », l’histoire d’une vie, d’une promesse faite.

A la lecture de la quatrième de couverture, ce livre nous propose de partir à la rencontre d’une personne qui va provoquer son destin contre vents et marées… j’aime ce genre de livres.

Après la lecture bien glauque de « La tribu », j’avais bien besoin d’une lecture plus calme, plus douce, plus posée. Ce livre y répondait à merveille.

De plus, l’auteure est une compatriote belge, ce qui me donnait encore plus envie de le lire, car je trouve ça sympa de découvrir des auteurs « proches » de soi 🙂 ça donne une autre dimension au livre quand on le lit … (je me comprends, même si j’ai un peu de mal à faire passer ce que je veux dire, aujourd’hui)

 

La couverture, même si elle m’a très peu touchée d’un premier abord, est finalement vraiment bien adaptée au roman… elle correspond tout à fait à ce que l’on va trouver dans le livre… les deux personnages « centraux », l’envie d’évasion, le rêve à atteindre…

Mais c’est certain que par contre, sans avoir lu le livre, elle donne une toute autre image… Beaucoup pourraient être trompés par la couverture, et passer à côté de ce livre à cause de cela…

 

Une écriture à la première personne qui nous permet, dès les premières pages, de se faire attraper le cœur par le livre et tenir d’un bout à l’autre de la lecture par les sentiments.

Le style est net, doux, frais, et c’est un vrai plaisir à lire… il nous enrobe dans un moment de tendresse livresque, installé dans une bulle hors du temps…

Pourtant, je dois avouer que j’ai mis un temps dingue à le lire… et je ne parviens pas à me l’expliquer, car l’écriture est plaisante, l’histoire intéressante, les personnages, bien que singuliers, ne sont pas détestables…

Les choses nous sont racontées assez vite, parfois quelques précisions supplémentaires auraient été appréciables, mais cela n’empêche en rien la compréhension de l’histoire, et le fait de pouvoir l’apprécier…

 

On découvre la narratrice, Florence,  alors qu’elle n’est qu’une enfant… en compagnie de sa mère, elle prend l’avion pour la première fois…

Son enfance rendue difficile par une mère alcoolique, un père bien impuissant ou démissionnaire devant la maladie de sa femme, …

Et puis vient Carinta, petit bout de femme rayon de soleil dans la vie de la jeune enfant, la vieille dame s’est prise d’affection pour la petite et devient peu à peu à mi chemin entre une mère de substitution et une grand-mère d’adoption. Leur relation fusionnelle est réellement palpable.

Elles vont vivre une amitié tellement improbable, tellement hors du commun… pour l’une comme pour l’autre, cela sera un beau cadeau de la vie…

 

C’est d’ailleurs cette amitié qui donnera naissance à l’histoire… Oh, une histoire qui n’a rien d’extraordinaire, juste l’histoire d’une vie, celle d’une jeune femme qui fera tout pour atteindre ses rêves, pour réaliser SON rêve, contre tout et tout le monde  car il faut reconnaître qu’à part Carinta, personne n’y croit vraiment, personne n’a foi en sa réussite, et peu de personnes l’y encourage… mais elle tient bon, et va tout donner pour ça…

 

Un petit bémol? Certaines incohérences qui m’ont fait me poser des questions « temporelles »… comme par exemple, dans l’introduction.. On nous parle du passé, à bien des années d’ici, il y a plus de 25 ans, et à l’époque, les téléphones portables n’étaient certainement pas aussi perfectionnés que ce qui nous est décrit… C’est de l’ordre du détail, je vous l’accorde, mais cela m’a perturbée.

Un livre sympathique, sur l’histoire d’une vie ordinaire mais pas comme les autres, sur la recherche d’un rêve… C’est un livre à déguster dans ces moments où parfois, le courage nous abandonne un peu, pour se donner un coup de peps en se disant que si on s’en donne les moyens, on peut arriver à tout…

  A ceux qui aiment les témoignages (car bien que ce soit un roman, on pourrait croire qu’il s’agit d’un témoignage), les livres où tout finit bien, où l’on découvre un bout de ciel des autres…

Par conter, je le déconseille à ceux qui aiment les livres bourrés d’action… vous vous ennuieriez…

Hop, un livre lu dans le cadre du challenge « bouge ta PAL »…

   

[✎] La promesse éternelle

Titre: La promesse éternelle
Auteur: Lisséha Luneblanche

Genre: fantasy

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 144 pages
Prix: 12,17 €

   Nina, jeune héritière de la famille Heart, découvre le jour de son mariage que tout ce en quoi elle croyait jusqu’alors est faussé. Son grand-père qui l’a élevée lui a caché ses origines. Décidée à aller à l’encontre de la prophétie qui depuis toujours régit sa vie, elle se laisse guidée jusqu’au mystérieux château de Sunmoon où un univers magique l’attend. Entourée de bien des dangers et des nombreux secrets que recèle l’édifice, Nina découvrira les mystères de sa naissance. Intégrée aux Loups noirs, la jeune femme prendra toute la mesure de l’amour et de l’amitié mais également du pouvoir de la magie: quand cette dernière fait partie de votre vie, tout n’est qu’illusion.

   La neige tombe à gros flocons. Les élèves de l’école maternelle du village de Freedom, situé dans le nord de l’Irlande, jouent dans leur salle de classe sous le regard bienveillant de Miss Sophia, leur institutrice. Un petite fille aux cheveux noirs, retenus en deux couettes basses par deux rubans verts, est à l’écart des autres enfants de son âge. Cette petite fille tient entre ses bras un ours en peluche blanc avec un ruban noir autour du cou. Sur celui-ci est brodé en lettres d’or : SOURIRE. Sans doute est-ce le nom que la fillette a donné à son ours. L’enfant, dont une main est posée sur la baie vitrée donnant sur la cour de récré, semble fixer quelque chose qu’elle est la seule à voir. Ses yeux vert émeraude ne semblent pas vouloir se détacher de ce qu’elle voit.

    Pour reprendre un rythme de lecture normal, j’avais envie d’un petit livre, pas trop épais, pas prise de tête, qui m’emmènerait dans son univers…
J’avais reçu celui-ci de l’éditeur, et je me suis dit pourquoi pas…
Je dois avouer que le nom de l’auteur et la couverture m’ont bien plu… 🙂 il ne m’en fallait pas plus…

Alors, en deux heures ce livre était lu…

La quatrième de couverture nous promet un monde plein de magie, de mystère, de secrets bien enfouis, et je dois avouer que j’adore ça… C’est donc pleine d’espoir que j’ai entamé la lecture de ce livre…

 

Une chose que je reproche un peu au style de l’auteur, c’est que les descriptions sont faites de manière plutôt mécanique, ce qui enlève tout naturel et toute fluidité lors de la lecture.

Mais en dehors de ça, les courts chapitres rythment bien la lecture.

 

L’histoire est bien amenée, et bien menée… Il y a une petite intrigue qui incite le lecteur à continuer son avancée dans le livre… C’est parfois un peu prévisible, mais il ne faut pas oublier  qu’on est dans de la fantasy, pas dans un thriller haletant, non plus 😉

Certains questions restent un peu en suspend, mais il ne faut pas perdre de vue qu’on n’est qu’au livre 1, et que donc, suite il y aura pour, je l’espère, y répondre.

L’univers mis en place est assez plaisant. Peuplé par nombreuses créatures assez particulières et fantastiques qu’elle rencontrera, allant du dragon, aux licornes, en passant par les fantômes… A la rigueur, il y a presque trop de créatures pour un roman si court, c’est à la limite du trop chargé , plus aurait été trop. (Je trouve que dans les petits romans ou nouvelles, l’affluence de personnages n’est pas une bonne chose… mais c’est un avis personnel.)

 

Point de vue des personnages…

Chacun des personnages présents dans le livre n’y est pas par hasard… ils y sont toujours pour une bonne raison, même si on ne le voit pas tout de suite.

Nina est un personnage vraiment attachant. Dès le départ, on la sent un peu considéré comme un vilain petit canard, et c’est plus fort que moi, je m’attache très vite à ce genre de personnages un peu « laissés pour compte ». Par contre, elle n’est pas très mature pour son âge… mais c’est sans doute voulu.

Elle a eu une enfance qui n’a pas été des plus faciles et des plus heureuses, puisque le livre commence sur la mort tragique de ses parents dans un accident de voiture… Ce sera pour elle le début d’une vie pleine de non-dits, de secrets et de manipulation… On découvrira sa vie petit à petit, et cette approche est bien faite.

J’aurais juste apprécié que sa découverte de la magie soit un peu plus détaillée plutôt que d’être juste « exposée », mais ce sera peut-être le cas dans le livre 2 😉

    Un livre assez sympa, une bonne surprise pour moi… Je ne regrette pas du tout la découverte de ce roman 🙂

Aux personnes qui cherchent une lecture pas prise de tête du tout, juste de quoi s’évader durant deux ou trois heures…

Sinon, dans l’absolu, je conseillerais ce livre plutôt aux lecteurs d’une quinzaine d’années. Ce n’est pas vraiment du Young adult, pas vraiment du tout du jeunesse, c’est entre les deux.

Merci aux éditions Persée pour cette découverte…

Titisse, Gr3nouille2010, Cln

 

[✎] Visions nocturnes

Titre: Visions nocturnes
Auteur: Nathalie SIWEK

Genre: Fantastique / Thriller

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012
Nombre de pages: 346 pages
Prix: 21,50 €

Lulubelle subit régulièrement les moqueries de ses camarades de classe. Pour échapper à sa solitude et sa condition de souffre-douleur, elle s’est inventé une amie imaginaire, Faustine. Mais cette dernière s’avère bien réelle, et n’hésite pas à employer la manière forte pour se venger de ceux qui ont le malheur de s’en prendre à sa copine.

Prudence se met à rêver chaque nuit de ces deux étranges fillettes et voit défiler leur vie comme un film. Elle découvre qu’elles ont un lien direct avec la mort de plusieurs gamines dont les meurtres d’une cruauté inouïe n’ont jamais été résolus.

En enquêtant sur cette affaire criminelle qui a débuté dans les années soixante-dix et tout en mettant ses dons de voyance à contribution, la jeune femme va plonger dans l’horreur où fantômes et sorcières vont se croiser dans un bain de sang.

Ce livre est une vraie bombe littéraire… un vrai coup de coeur pour moi…

Rien que la couverture du livre est superbe… (la photo ne lui rend pas honneur, car en réalité, les couleurs sont plus éclatantes que ça, déjà… L’image est vraiment superbe, et je l’ai trouvée très attirante). Quant à la quatrième de couverture, il n’y a pas à dire, tout est fait pour rendre le livre attirant 🙂 Je n’avais qu’une envie, le commencer au plus vite… et je ne regrette pas le voyage…

L’écriture est très fluide, très agréable à lire… les lignes et les mots glissent sous le regard, tant on vit l’histoire.

On entre directement dans l’histoire, et au plus on avance dans le récit, et au plus on est incapable de décrocher du livre. Au plus la tension monte, au plus le rythme devient intense…

J’ai aimé le fait de voir les rêves de Prudence bien décrits, vraiment comme si on les vivait en même temps qu’elle. Le changement de police, ou du moins, la mise en italique, desdits rêves permet de ne pas créer d’amalgame entre le rêvé et le vécu, ce qui est vraiment agréable. On peut clairement distinguer ce qui est réel et ce qui ne l’est pas vraiment.

Point de vue de l’histoire, … Dans le fond, c’est dans la lignée de Ghost Whisperer, ou Médium… tout ce que j’aime quoi… et ce n’est pas sans me rappeler le film 11:11 pour ce qui concerne Lulubelle et Faustine…

(synopsis du film: Sara n’a que 7 ans lorsqu’elle assiste, impuissante, au meurtre de ses parents par deux criminels qui se sont évadés de prison. Dix-huit ans plus tard, Sara est étudiante et étudie les phénomènes paranormaux. Mais la jeune femme est hantée par la vision cauchemardesque des nombres « 11:11 » écrits dans le sang, à côté du corps de ses parents. Sara est également hantée par la vision de sa mère tentant de lui faire comprendre quelque chose. Bientôt, des phénomènes étranges et effrayants surviennent : la tante de Sara et des amis à elle meurent de façon étrange. (Source : Allociné))

Dans ce film, tout au long de sa vie, Sara est « accompagnée » par une amie « imaginaire », rousse, qui la défend et fait payer aux vilains méchants pas gentils le mal fait à sa copine… (je ne vous l’ai pas encore dit, mais ce film fait partie de mes préférés…)

Bref. Revenons-en au livre…

Pour les personnages… vraiment géniaux…

Lulubelle… Ahh Lulubelle… dès les premières pages, on la prend en pitié, et on s’attache à elle plus que de raison. Souffre-douleur à l’école, à la maison aussi, aux proies à un père violent qui ne ménage pas sa mère et rejette la petite fille… un vrai vilain petit canard. Elle n’a pas une vie des plus évidentes, et au début du roman, on comprend pourquoi elle a senti le besoin de se « créer » une amie pour prendre soin d’elle, l’écouter, la réconforter… On est immanquablement triste pour elle… de voir que personne ne l’apprécie à part sa tante Gaby… aucune enfant ne mérite une telle vie.

Faustine, l’amie faussement imaginaire de Lulubelle, est un personnage des plus marquants. Au départ, et pendant presque tout le récit, on se dit qu’on la déteste, qu’elle n’est qu’une peste méchante et machiavélique. Ce n’est que dans le dernier quart du livre qu’on en apprend un peu plus et qu’on commence à comprendre le pourquoi du comment et de la voir un peu d’un autre œil… mais chuuuuut, je ne vous en dis pas trop.

Prudence, c’est la voyante… elle apparaît dès le début comme une personne au lourd passé, surtout du point de vue affectif. On la sent blasée… Son don spirituel lui permettant de communiquer avec les morts lui pèse beaucoup également, elle a du mal à l’accepter et à s’y faire.

Elle me rappelle également beaucoup Mélinda Gordon (Ghost Wisperer) par ses principaux traits de caractère. Malgré tout ce que son passé a pu lui apporter de malheur (dont le décès de son époux), la blesser, la détruire, on sent qu’elle est restée une personne très douce, très compatissante pour tout un chacun. Elle est très touchante de par la compassion, la douceur et l’humanité et la bienveillance qui se dégagent d’elle…

La seule chose que j’ai à lui « reprocher », c’est que je trouve qu’elle accepte un peu trop facilement l’explication du pourquoi de ses cauchemars concernant Lulu et Faustine.

Les autres personnages, tout en étant secondaires, sont recherchés et travaillés. Aucun d’eux n’est laissé au hasard, aucun n’est inutile, et ils sont bien exploités. Et au fur et à mesure des pages, on se rend compte du rôle de chacun, de la place qu’il occupe dans l’histoire, et de leur importance.

Au début, j’ai eu du mal à cerner la relation entre les rêves de Prudence et sa vie réelle… j’avais un peu de mal à voir l’intérêt de nous faire suivre les deux histoires de front comme ça… Puis au fil des pages, tout s’éclaire, toutes les questions trouvent une réponse, toutes les pièces du puzzle s’emboîtent les unes aux autres d’une plume menée de main de maître. C’est au final un choix très judicieux que de nous livrer l’histoire de la sorte.

Le seul point vraiment négatif que je peux trouver au livre, ce sont les fautes d’orthographe ou de grammaire qui ont échappé à la correction.. Il y en a une cinquantaine dans le livre, et je trouve ça un peu dommage, même si cela reste un détail face à la génialissime histoire et à la plume délicate de l’auteur. (et puis, ma fois, c’est rattrapable dans les rééditions…)

Je remercie vraiment les éditions Persée pour ce SP qui m’a permis de découvrir un livre génial d’une auteur de talent…

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