[Avis de lecture] Marie Alsina – Poupées hantées et autres objets maléfiques

Les objets les plus communs : jouets, vêtements, bijoux, meubles, tableaux, instruments de musiques, sans oublier les miroirs, se retrouvent parfois hantés. Une force non définie, souvent assimilée à l’énergie de leur ancien propriétaire ou à un esprit malin, les utilise alors à des fins nuisibles… Ils peuvent rester « silencieux » et inactifs pendant des semaines, des mois ou des années. Et un jour, pour des raisons difficiles à comprendre, une énergie mystérieuse vient les réveiller. Des phénomènes étranges commencent alors à se produire. À travers une sélection d’histoires terrifiantes mais véridiques, vous allez découvrir comment d’innocentes poupées, de vieux ours en peluche, de banals lits d’occasion ou des chaussures usées ont transformé la vie de leurs propriétaires en cauchemar, les obligeant – après mille tourments – à se séparer de l’objet auquel ils étaient pourtant attachés. Cependant, prenez garde ! Si vous entrouvrez la porte du monde fascinant des objets hantés, plus jamais vous ne regarderez vos poupées et vos objets familiers de la même manière…

Haaaa le paranormal, ça reste malgré tout, je vous l’avoue, quelque chose que j’apprécie beaucoup, tant en visionnage de vidéos (films, vidéos youtube, …) qu’en lecture. Je ne saurais vous dire pourquoi cet attrait, il est là, tout simplement, même si pour certains, c’est quelque chose de bizarre.

J’ai commencé cette lecture “pleine d’espoir”, pour passer un bon moment lecture, le thème des poupées hantées, ça me parle depuis longtemps (je crois que ça a commencé avec le film Chucky, et renforcé avec la saga Annabelle, on  ne va pas se mentir. Pourtant, il y a énormément de films ou livres qui parlent de ce sujet, mais ce sont pour moi les deux plus “marquants” (même si Chucky, c’est une forme de possession assez différente de ce qui est abordé ici, mais soit…)

J’ai été au final assez mitigée par cette lecture… j’ai du mal à mettre exactement les mots sur ma déception, mais je n’ai pas “eu ce que j’attendais”…

Déjà, je trouve le ton du début assez froid, et assez sceptique… j’ai eu cette impression que dès le départ, la personne qui nous relatait les faits et donc, a écrit le livre, ne croyait pas du tout au paranormal et que son seul but était de débunker chaque histoire… C’est vraiment le ressenti que j’ai eu, et ça m’a dérangée. Je ne m’attendais pas du tout à ça.

Point de vue du contenu en général, et donc, des différentes histoires abordées, je les ai trouvées assez diverses et variées, et donc ça c’était assez intéressant.
Si je ne suis pas fan de l’Histoire au sens large, l’histoire personnelle des objets m’intéresse énormément. Connaître le passé d’un objet, je trouve ça fascinant, et ça lui confère une valeur particulière qui n’a rien à voir avec son prix…

Bien évidemment, le chapitre qui m’intéressait le plus était celui sur la poupée Ann Raggedy, devenue célèbre par les films Annabelle, que j’adore…

La médium voulait tenter de rentrer en contact avec l’esprit de la poupée et visiblement elle y parvint car quelque chose lui répondit, qui prétendait s’appeler Annabelle Higging, une petite fille de sept ans dont le corps avait été découvert sur la propriété. Annabelle leur expliqua qu’elle jouait dans les champs bien avant que l’immeuble ne soit construit et qu’elle était heureuse. Puis ses amis avaient grandi, ils avaient fait leur vie, et elle s’était retrouvée seule. Elle était restée ainsi pendant quelque temps, puis elle avait trouvé Angie et Donna, et pensant qu’elles pourraient la comprendre, elle avait commencé à faire bouger la poupée de chiffon pour attirer leur attention. Annabelle, qui disait avoir besoin d’affection, leur demanda si elle pouvait se glisser dans la poupée pour rester auprès d’elles, et émues aux larmes, les deux filles lui accordèrent la permission sans hésiter. En l’invitant dans leur appartement, elles venaient de commettre la plus terrible des erreurs, mais elles l’ignoraient encore.

J’ai aimé apprendre quelques petits détails sur cette histoire (que je n’ai pas vérifié, je  vous l’avoue, j’ai actuellement lu ce livre en ne vérifiant rien, même si je me suis fais une liste de sujet à approfondir 🙂 )
On y retrouve aussi les histoires d’autres poupées, un peu moins connues du commun des mortels mais qui n’en sont pas moins intrigantes pour autant.

Idem avec le chapitre consacré aux tableaux et peintures hantés.
Je n’en connaissais pas la moitié, je l’avoue, et j’ai adoré les découvrir. Certaines malédictions liées sont tellement irréelles et pourtant si flippantes ! Je peux vous dire que je ne laisserais pas ces peintures entrer chez moi 🙂

Ce que j’ai apprécié, c’est que quand un film est inspiré d’un fait réel présenté dans le livre, il est cité, et quand comme moi on est cinéphile, c’est appréciable.

La mésaventure des deux colocataires inspira le film The Mirror à Edward Boase. Il raconte les mésaventures de trois amis qui achètent un miroir hanté sur eBay dans l’espoir de remporter un million de dollars, une récompense promise à ceux qui présenteront une vidéo prouvant l’existence de phénomènes paranormaux.

L’autrice nous présente donc des poupées, des tableaux, mais aussi des choses moins communes, dont on parle moins, comme une chaise, un coffre maudit, …

Les esprits des défunts s’attacheraient parfois aux vêtements, aux chaussures, aux bijoux ou, d’une manière plus générale, à toute chose qu’ils ont aimée de leur vivant et qu’ils auraient voulu emporter avec eux dans la tombe.

Dans l’ensemble, le livre est intéressant, j’ai vraiment adoré découvrir les histoires de ces objets, mais je pense que je n’aurais pas dû le lire “en une fois”… car vu comme c’est écrit, je dois vous avouer qu’à force c’était long et lourd à lire malgré tout, très condensé.

Par contre, il faut reconnaître que j’ai beaucoup apprécié la 8ème partie. Elle est dédiée aux témoignages, et vu qu’ils ne sont pas écrits directement par l’autrice elle-même, ils apportent une nouvelle fraîcheur et légèreté par rapport au reste.

« Je possède une vieille planche Ouija des années 1930. Je la tiens de ma grand-tante Aglaé, qui vivait dans une ferme, avec ses parents, son frère et sa sœur. Son histoire n’est pas banale. Un jour, un feu s’est déclaré dans la grange où ma grand-tante avait laissé son Ouija. De nombreux animaux ont péri brûlés vifs, et la grange a été si sévèrement endommagée qu’ils ont été obligés de la raser pour en reconstruire une nouvelle. Toutes les affaires stockées dans le bâtiment ont été détruites dans l’incendie, à l’exception de la planche Ouija, qui a été retrouvée, mystérieusement intacte. Pourtant, rien ne restait, ou presque, de la balustrade où elle était posée.

En bref, un livre intéressant sur le fond, où la forme est parfois lourde de par l’écriture de l’autrice.
Si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre en parallèle à un autre livre, et le découvrir petit à petit et pas en une fois. 

Creepypasta : Une anthologie

Enfin une anthologie des meilleures creepypasta entièrement traduite en français. Creepypasta : jeu de mots sur copy-pasta (copié-collé) et creepy (effrayant, menaçant). Court texte qui se diffuse par copies successives et a pour but de faire naître un sentiment de malaise. La creepypasta est la version moderne de l’histoire d’horreur au coin du feu. Aujourd’hui l’un des principaux lieux d’échange est /x/, la part de 4chan consacrée à l’étrange et au surnaturel ; les contributions y sont (souvent) anonymes et les écrits y peuvent (censément) s’envoler, les nouveaux remplaçant les anciens sans (trop) laisser de trace. On s’y retrouve alors pour rééchanger des creepypasta entre soi, lorsque le moment s’y prête, sous forme de texte ou de simples captures d’écran. Les conversations ne sont pas en temps réel mais la présence d’autrui est toujours perceptible, par opposition à une archive où on irait seul lire les mêmes histoires. C’est ainsi que s’échangent les contes : tout commence avec un groupe qui se rassemble, dans un lieu et un temps donnés, un peu en dehors de tout. En même temps, le réseau impose ses nouveautés. L’écriture est jeune, souvent plus efficace que recherchée. On y découvre ce que craint l’Internet : zombies, équipement électronique qui se retourne contre son utilisateur, peur de ce qu’il peut se passer dans les « tréfonds » du Web, nouvelles menaces en plus des anciennes. Les médias se croisent et se nourrissent les uns des autres ; quand il n’est pas lui-même le sujet, le jeu vidéo peut influencer l’écriture (structure en « niveaux » ou effets caractéristiques). L’anarchie dans les échanges permet aussi l’émergence d’une violence souvent brutale, parfois limite. D’autant plus que l’anonymat ne permet aucune certitude. Que le texte soit une fiction, la simulation d’une pensée malade, ou une sincère retranscription… c’est du pareil au même. Cette anthologie a pour but de donner un instantané du paysage sans cesse changeant des creepypasta, trop peu connue en français malgré l’intérêt de l’émergence du partage et du collaboratif dans les formes littéraires. On y a rassemblé pêle-mêle, ou presque, les nouvelles qui nous paraissaient exceptionnelles et les plus représentatives ; on trouvera en fin d’ouvrage les liens vers les textes originaux. Le lecteur gagnera à s’installer dans la pénombre. Il n’aura aucune raison de ne pas se retourner ou de s’empêcher de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. C’est tout à fait sans danger. Il n’y a jamais rien derrière soi de toute façon.

Ahhh ce livre… ça faisait un  bon bout de temps que je voulais le découvrir ce livre, car j’adore les légendes urbaines, j’adore les petites histoires d’horreur, … donc je me suis dit que cette lecture devrait me plaire…
Et là, c’est le drame… car ça a été une grande déception pour moi…

Je trouve que le style d’écriture est “jeune”. en général, plus souvent efficace que recherchée. Alors l’avantage, c’est que ça se lit très facilement, et très vite.
Comme ce sont des “rumeurs” trouvées la plupart sur des forums, les réseaux sociaux, … on ne connaît pas leur origine. C’est ce qui fait aussi la plupart du temps la part belle du mystère… car au final, tu en as toujours qui se “l’approprient” en disant “c’est arrivé à une de mes amies”… ou “à l’ami d’un ami”… (ça vous dit quelque chose? 🙂 )

Très clairement, dans certaines histoires, les choses sont de manière évidente invraisemblables voire complètement impossibles. On peut des lors se poser la question de ce qui fait l’attrait pour ces histoires là, et en particulier, pourquoi elles continuent de tourner, de faire parler d’elles…

Un peu comme les fake news, finalement, ou les fausses lancées d’alertes. Un peu en mode “si tu ne copies pas ça sur ton mur, facebook va avoir accès à toutes tes données ou il va t’arriver malheur”… clairement, tout le monde sait que c’est 100%, mais une bonne part le partage quand même car “on ne sait jamais”, qu’il y ait un soupçon de vérité, .. et c’est comme ça que ça tourne encore des années plus tard.  Lire la suite de « Creepypasta : Une anthologie »