[Avis de lecture] L’île des condamnés, de Béatrice Fronton-Patinote

Un faux jeu de télé-réalité organisé par un petit groupe de riches désabusés. Un serial killer lâché sur une île déserte avec les participants de ce jeu, naïfs, qui ne savent pas qu’ils ont été piégés. Un policier à la retraite et une jeune médium. Dans un jeu de cache cache morbide, chacun va essayer de survivre, mais tous n’y parviendront pas.

• • • • •
Editions Plumes de Marmotte
Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley
Note personnelle : ★ ★ ★ ☆ ☆

• • • • •

Ce qui m’a attirée en premier, dans ce livre, c’est sa couverture… Je serais incapable de vous dire pourquoi, mais rien qu’à la voir, j’ai eu envie de découvrir ce roman, sans même en avoir lu le résumé.
Puis j’ai lu le résumé, et il a eu vite fait de me convaincre définitivement…
Je me suis dis une fausse émission de téléréalité, une île perdue au milieu de nulle part, un tueur en série… ça promettait un huis-clos intéressant…

Ce livre est le premier roman (édité du moins) de l’auteure… et je dois vous avouer que j’en sors en demi-teinte…

J’aime les livres qui mettent bien en place les protagonistes, quand la psychologie des personnages est bien mise en avant et exploitée, surtout pour un thriller psychologique, donc quand j’ai vu que l’auteure commençait à bien nous détailler les personnages… j’étais en joie… Mais quand, arrivée à 40% du livre, on était toujours sur la terre ferme à faire la mise en place des lieux et personnages, et que finalement pas grand-chose ne s’est passé… Pour le coup, le flot d’informations sur les habitants et les lieux est vraiment trop important, c’est à la limite du lourd… ça m’a complètement détachée de l’histoire car cela a instauré un rythme vraiment trop lent pour moi.
J’avoue que j’ai eu du mal et que j’ai presque abandonné ma lecture, … Sauf que j’avais terriblement envie de savoir ce qu’il allait se passer sur cette île…

Chaque île avait un rôle différent : l’île Royale accueillait l’administration et l’hôpital, l’île du Diable abritait les espions et les prisonniers politiques. L’île Saint-Joseph, pour sa part, servait à « entasser les fortes têtes ».

Une fois qu’on arrive là-bas.. Ça devient déjà un peu plus intéressant. L’ambiance est assez oppressante et anxiogène, et ça, c’est un côté que j’ai vraiment aimé, je n’en attendais pas moins.

Les choses commencent enfin à bouger, et à raviver mon intérêt pour ma lecture, mais cela n’a malheureusement pas suffit à me faire oublier la longueur de la première partie. Je m’attendais vraiment à entrer rapidement dans le vif du sujet, et ça n’a malheureusement pas été le cas.

Point de vue des personnages, j’ai aimé celui d’Elisa, et la suivre au travers de son point de vue. Cette jeune étudiante médium m’a beaucoup plu…  je l’ai trouvé bien travaillée, j’ai aimé le côté « paranormal » si je puis dire de son don, c’est quelque chose qui m’a attirée.
Elle est, pour moi, le plus grand intérêt de ce livre. Elle détonne par rapport aux autres personnages et apporte un souffle à l’histoire.

J’avais un peu peur, je dois quand même vous l’avouer,  de me retrouver devant une autre tentative de remise au goût du jour du concept des dix petits nègres d’Agatha Christie, un peu comme dans Dix , de Marine Carteron  qui m’avait, il faut le dire, énormément déçue.

Le personnage de « Monsieur », sur son principe d’incognito, n’était d’ailleurs par sans rappeler Monsieur U.N. Owen (rappelant le mot unknown signifiant « inconnu ») d’Agatha Christie, traduit en Français par A.N. Onyme dans certaines traductions, et qui y incarne le personnage énigmatique par excellence. .

Aujourd’hui, le « monsieur » était sa signature. C’était pratique, et surtout anonyme. Il aimait être appelé ainsi, rester celui dont on ne pouvait parvenir à se souvenir, se fondre dans la foule, incognito, et se faire oublier.

Mais heureusement, le même concept que celui de la reine du crime n’était pas appliqué ici…

J’ai aimé les interrogations que ce livre peut susciter sur l’argent, son influence, et le pouvoir qu’elle peut conférer à certains… même si c’est de manière exagérée et imaginaire, bien entendu. Cela amène de bonnes pistes de réflexions. Et ça, c’est quelque chose que j’apprécie dans mes lectures.

Je vais terminer en vous parlant de la plume de l’auteure à proprement parler… Je l’ai trouvée très agréable à lire… Les pages défilent malgré tout, on n’est pas contraints par une écriture trop élaborée ou au contraire trop niaiseuse comme c’est parfois le cas dans les livres destinés aux ados.
Sa plume est franche, assurée, elle sait où elle veut nous mener, et comment elle veut nous y emmener. Les mots semblent glisser avec une fluidité qui fait défiler images et scènes devant nos yeux de lecteur.

En bref, des personnages intéressant, surtout Elisa.
Une mise en place bien trop longue et en découragerait plus d’un.
J’aurais vraiment aimé que la seconde partie, celle où l’action se passe réellement, sur l’île, soit plus longue par rapport à la première.

Auteur : Hylyirio

Littéraire de coeur passionnée de thrillers psychologiques, true crime, paranormal, horreur, témoignages... Thèmes de prédilection : la santé mentale/psychiatrie, le harcèlement scolaire, la violence conjugale, … mais aussi les disparitions – surtout d’enfants – , les tueurs en série et les tueries de masse. https://lire-sous-la-lune.com/

3 réflexions sur « [Avis de lecture] L’île des condamnés, de Béatrice Fronton-Patinote »

  1. « Das Jahr 2013: Die Todesstrafe wurde weltweit abgeschafft. Darum steigt die Kriminalitätsrate ins Immense »
    haha, ici en Allemagne, nous ne noyons pas les délinquances et il n’y a pas de peine de mort. Je ne suis pas sûr, mais je pense que les criminels en Amérique sont plus cruels et plus communs (c’est aussi en relation avec leurs lois sur les armes, mais néanmoins ils ont la peine de mort et pas un taux de criminalité vraiment bas). J’ai eu des nouvelles de ce blog de jeu https://www.xfire.com/ que bientôt le jeu Island of the Condemned arrive, n’est-ce pas?

    J’aime

Laisser un commentaire