[✎] Alice au pays des Merveilles

Alice au pays des merveilles
Lewis Carroll
Philomèle
  92 pages
  15 Euros
 » Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d’un bond car, en un éclair, elle réalisa qu’elle n’avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s’engouffrer dans un vaste terrier sous la haie.  » Pourquoi Alice s’étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C’est au pays des merveilles que l’a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver. Un pays que Lewis Carroll met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au texte anglais toute sa verdeur mathématique.


L’histoire est géniale, j’ai adoré… maintenant, je ne suis pas certaine que les illustrations soient adaptées aux enfants…
Ma citation préférée d’Alice?

Il n’est de secret pour personne que je suis une inconditionnelle d’Alice au Pays des Merveilles… Je collectionne ce livre dans toutes les éditions possibles et imaginables, ainsi que tout ce que je peux trouver comme goodies sur ce thème, de la carte postale à la tasse en passant par le porte-clé… (bon, dans mon bled, j’ai un peu de mal à trouver de quoi assouvir cette passion, mais ce n’est pas grave :D)
Bref, tout ça pour dire que quand je l’ai vu proposé dans la Masse critique de Babélio, inutile de vous dire que je n’ai pas hésité à découvrir une nouvelle édition 🙂

La couverture de cette édition annonce bien la couleur de ce que l’on va trouver à l’intérieur de celle-ci: des illustrations originales, fortes en couleurs, aux formes particulières.

Le style de Lewis Carroll est une chose que j’aime… il parvient sans peine à m’emmener à chaque fois dans son univers, malgré plusieurs lectures, j’éprouve toujours le même plaisir à retrouver ce petit monde du pays des merveilles et toutes les surprises qu’il nous réserve…
A cette édition, il faut rajouter les annotations qui ont été rajoutée par la traductrice, qui ont pour vocation première, dans la logique, d’aider à comprendre certains éléments, certaines allusions… Je pense sincèrement que pour la plupart, elles étaient complètement inutiles… elles n’apportaient malheureusement pas grand-chose (j’ai dit pour la plupart), soit parce qu’elle rappelait des choses « connues », des faits établis, soit parce qu’elles restaient hors de portée des enfants. (Il ne faut pas oublier que les enfants restent le public cible de ce livre).
Parfois, elles expliquent certaines subtilités que la traduction en français fait perdre (comme certains jeux de mots), mais est-ce nécessaire de les aborder? Je ne sais pas.. personnellement, je ne pense pas.

L’histoire se passe donc dans un pays merveilleux, mais qui a aussi des côtés assez effrayants. C’est cette alternance que j’aime beaucoup… on passe du chaud au froid, de l’enchantement à la frayeur, … du plaisir à la peur, …
Les situations que la petit Alice traverse sont toutes plus rocambolesques les unes que les autres, mais je trouve ça fascinant..
Certes, dans ce livre, le texte est l’original de Lewis Carroll, donc rien de fondamentalement novateur ou original.

Alice… Petite fille naïve, elle est plongée de plein fouet dans un monde merveilleux qui met une fois de plus son imagination à rude épreuve… comme si elle avait besoin de ça, elle qui passe son temps à se faire réprimander parce qu’elle a la tête dans les nuages… Je la trouve fraîche, divertissante… je l’adore 🙂 Arrivée dans un monde si différent du monde réel, elle parvient à s’y complaire avec une décontraction et une facilité étonnante… Elle ne se pose pas (trop) de questions, et fonce à la découverte de cet univers qui lui tend les bras.
J’adore aussi les questions un peu tordues qu’elle se pose 🙂

« ..elle essaya d’imaginer à quoi ressemble la flamme d’une bougie après qu’on l’a soufflée .. « 

Les autres personnages – que ce soit le lapin blanc éternellement stressé, le chapelier toqué, le chat au sourire ravageur qui adore les énigmes (un de mes personnages préférés après Alice) sans oublier la vilaine reine qui n’attend qu’une chose… « qu’on leur tranche la tête« … – sont tous plus loufoques et dérangés les uns que les autres… ils sont bien en adéquation avec le pays des merveilles.

Concernant les illustrations, j’avoue que je suis perplexe… Je les trouve sympathiques, voire très belles, mais sont-elles réellement adaptées à un livre pour enfant?  Je ne pense pas… Je crois qu’ils ne pourront pas les apprécier comme il se doit, elles sont trop abruptes, trop « violentes » tant par les couleurs que les formes atypiques qui les font… j’avoue que je ne comprends pas trop ce choix d’illustrations pour un tel livre…  Rien que l’Alice de la couverture est limite effrayante pour les petits, je trouve.
En dehors de ça, j’aime beaucoup ces illustrations en dehors du cadre livres pour enfants.

une histoire que j’aime toujours autant, avec des personnages hauts en couleurs

des annotations qui n’ont pas vraiment d’utilité… et des illustrations trop « trash » pour des enfants.

Alice est et restera un livre coup de cœur pour moi point de vue des personnages et de l’histoire… Dommage pour les annotations et les images qui viennent un peu ternir cette merveilleuse histoire.

Lewis Carroll (de son vrai nom Charles Lutwidge Dodgson) est un romancier, essayiste, photographe et mathématicien britannique né le 27 janvier 1832 à Daresbury, dans le Cheshire et mort le 14 janvier 1898 à Guildford. Il publia sous son vrai nom des ouvrages d’algèbre et de logique mathématique ainsi que des recueils d’énigmes et jeux verbaux. Il fut toute sa vie attiré par le charme des petites filles et Les Aventures d’Alice au pays des merveilles (1865) fut à l’origine écrit pour amuser Alice Liddell et ses deux sœurs, filles du doyen de Christ Church. La suite des aventures d’Alice, De l’autre côté du miroir parut en 1872, et La Chasse au Snark, long poème parodique, en 1876. Les illustrations de John Tenniel sont depuis indissociables du texte. L’œuvre de Carroll dérange par sa logique absurde, apparemment irréfutable, sous laquelle la cruauté affleure sans cesse. Derrière le conte pour enfants transparaît la vision très féroce d’une société victorienne triomphante dont les codes et les rites sont implacablement débusqués.
Critiques et philosophes trouveront encore longtemps des énigmes à interpréter dans les jeux de langage qui par certains aspects annoncent toutes les ambiguïtés sémantiques de la littérature moderne. (Source: Wikipédia)
Lewis Carroll a été beaucoup critiqué tant sur sa vie privée/ses mœurs que sur la manière dont ses œuvres ont été écrites. Personnellement, je n’en ai que faire… Alice au pays des merveilles reste un livre qui m’enchante, m’émerveille et me ravit toujours autant… Tout comme Michael Jackson fut (et est encore) longtemps critiqué, je ne m’arrête pas à ça pour juger de l’œuvre d’un artiste quel qu’il soit… Dommage que certaines personnes aient besoin de ça pour justifier leur avis.

le blog de la dessinatrice

12 commentaires sur « [✎] Alice au pays des Merveilles »

    1. Merci beaucoup 🙂
      Pour ce qui est qu’il ne convienne pas aux enfants, c’est peut être une appréciation propre, mais rien que les illustrations, je ne pense pas qu’un enfant pourra apprécier…
      bisous

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  1. Une amie me l’a prêté car je ne l’ai jamais lu, j’espère avoir le temps pour cela très bientôt !!! Etant petite, je n’avais pas vraiment aimé l’univers dans le Disney, trop glauque à mon goût, il me faisait peur. Je pense qu’aujourd’hui je suis assez « grande » pour l’apprécier 🙂

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  2. Je connaissais ta passion pour Alice au pays des merveilles et ça transpire dans ton avis. Je voudrais bien m’y intéresser mais ma première lecture ne m’a absolument pas emballée :/ Les goûts…tout est dans la Nature :p

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    1. je viens d’aller voir ton avis, et ne comprends pas trop la première réaction, car en rien tu n’es désobligeante face aux dessins, tu donnes juste ton avis, et reste très correcte!

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  3. Apparemment la personne qui m’a laissé le commentaire, est la créatrice et directrice des éditions Philomèle… J’écris des avis que depuis quelques mois et après lecture de son commentaire, je me suis dit qu’effectivement j’avais été désobligeante. J’ai même failli réécrire mon article en modérant mon avis. Je te remercie donc pour la réponse à son commentaire! Merci beaucoup! Me voila rassurée!

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    1. Tu es restée super correct, beaucoup n’auraient pas eu ton tact non plus, car je trouve que tu en as beaucoup malgré tout… (tu devrais voir, parfois, certains avis négatifs qui sont réellement désobligeants, tu verrais que le tien est « doux » à côté!)
      Bonne soirée…

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    1. non, pour l’instant, je n’ai lu que celle là, mais j’en ai trois autres à la maison, et c’est vrai qu’elles sont fortement différentes, rien qu’à voir la différence en terme de nombre de pages…

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