[✎] Will Wolfkin, tome 1 : L’héritage des Fels

Titre VF : Will Wolfkin, tome 1 : L’héritage des Fels

Auteur: KNIGHT, Steven

Genre : Jeunesse, Fantasy

Maison d’édition: Nathan
Date de publication : Janvier 2012

Pages : 384 pages
Prix : 15,50 €

Depuis la mort de son roi, le royaume des Fels, monde magique caché sous les glaces du Grand Nord, menace de sombrer dans le chaos. Le sinistre Helva Gullkin veut s’emparer du pouvoir.

Toby et Emma, deux adolescents mi-Fels, mi-humains, sont les descendants du défunt roi. Ils vont devoir se battre pour leur survie, et pour celle d’un peuple tout entier.

Comment pourront-ils sauver les Fels des griffes du terrible despote Gullkin ?

      Je dois dire que ce livre m’a beaucoup surprise… Au départ, quand je l’ai reçu, j’étais un peu sceptique, pour ne pas dire défaitiste… En effet, la « fantasy » et moi, ça ne pas spécialement bon ménage, les quelques tentatives que j’ai déjà pu faire pour aborder ce genre littéraire ont été pour la plupart soldées par une déception…

 Et contre toute attente, j’ai vraiment apprécié ce livre… comme quoi il ne faut jamais dire jamais et surtout, ne pas se décourager face à certains échecs littéraires…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’univers où nous entraîne l’auteur est des plus captivants et passionnants. Ce qui m’a surtout plu, c’est que l’on n’est pas  plongé de manière brutale et soudaine dans un monde qui nous est inconnu et que l’on doit appréhender… cet univers nous est livré petit à petit, comme distillé dans un sablier, pour nous permettre d’apprendre petit à petit à le connaître en nous laissant le temps de profiter de l’histoire, en parallèle, malgré tout. Ce qui est très agréable et positif à mes yeux… Les longues descriptions, interminables, omniprésentes, et prenant le pas sur l’histoire, ça me saoule vite, et me fait perdre le court de l’intrigue (quand intrigue il y a).

Bref, ici, tout est dans la mesure, dans les petits détails qui prennent peu à peu place dans le récit et dans le décor qui se plante petit à petit au fil des pages.

 L’écriture, bien que destinée à un public relativement jeune, ne tombe pas dans le « trop simple », avec un niveau de vocabulaire un peu plus développé que pour ce genre de public, sans pour autant tomber dans l’inaccessible pour les plus jeunes… un bon compromis qui est agréable et m’a plu.

 Vous l’aurez compris, je suis conquise par le style de l’auteur, qui arrive à faire ressortir le meilleur de son livre… des descriptions soignées, travaillées, et agréablement disséminées tout au long du roman,… une manière imparable d’attraper le lecteur pour l’emmener dans un univers particulier, … de l’action elle aussi savamment  répartie pour tenir le lecteur en haleine de la première à la dernière page… Avec un tel cocktail, comment ne pas accrocher?

Point de vue des personnages aussi, d’ailleurs, on les découvre par petites touches successives, et c’est ce qui rend ce roman si captivant.

 On y part donc à la rencontre de Fels, liés aux humains, étant « compatibles » donc avec notre monde. Ce détail peut paraître anodin, mais personnellement, ça m’aide à être plus à l’aise dans l’histoire, car j’ai une imagination débordante, et donc, je les imagine aisément et suis mieux plongée dans l’histoire que s’il n’y avait aucun lien avec le « réel ».

Impressionnant, non? commenta Egil avec une pointe de fierté. A côté, le monde des humains fait vraiment pain rassis. Et l’odeur… on dirait qu’il est resté enfermé longtemps dans un sac. Notre monde sent… le cuir de chaussure chaud. Et les folles aventures… Tu ne penses pas?

Oui, bon, il n’est pas tout à fait le même, mais quand même 😉 Mais vous voyez ce que je veux dire, non?

Toby… C’est un personnage qui m’a personnellement beaucoup touchée et émue… au départ orphelin handicapé (paralysé de la tête aux pieds), prisonnier de son corps qui n’a rien à voir avec son esprit vif et débordant d’énergie, il va voir son chat se transformer en Fel, et lui proposer une sorte de « nouveau départ »,… et c’est ainsi qu’il partira à la découverte de Langjoskull, le royaume des Fels, … .Bien que plein de courage, d’intelligence et d’audace, on ressent en lui tous les blessures du passé dont il n’arrive pas à se défaire totalement. Le tout, accentué par son esprit un peu trop immature parfois, le rend très attachant…  Il est mon coup de cœur de ce livre.

Emma, quand à elle, est vraiment étonnante… Un caractère bien trempé, une détermination à toutes épreuves, j’ai aimé voir son évolution pour voir son apparente carapace s’entrouvrir peu à peu…

Ces deux personnages sont au demeurant très différents l’un de l’autre, tout les sépare, et pourtant, petit à petit, ils vont « s’apprivoiser » et apprendre à avancer ensemble.

Pour ce qui est des autres personnages, Helva Gullkin n’est pas aussi terrifiant et imposant que ce que j’aurais aimé trouvé pour le « vilain méchant » de l’histoire… C’est une de mes petites déceptions du roman… j’aurais aimé un « vrai monstre », qui me ferait le détester, le craindre, …

Egil, indescriptible, phénoménal, très attachant, marrant et qui m’a charmée depuis le début 🙂

Un autre petit bémol par rapport aux personnages? J’ai trouvé que parfois, ils avaient « trop facile » pour surmonter une épreuve ou passer un certain cap… Un peu plus de difficultés, d’épreuves plus compliquées, auraient été pas mal…

Par contre, j’ai adoré la fin, totalement ambigüe, qui laisse le lecteur un peu dans l’expectative et qui ne donne qu’une hâte, celle de découvrir la suite.

Que dire de plus? Sur le fond (mais de très loin), ça m’ a fait penser, un peu, à « le labyrinthe de Pan », film qui m’avait fortement émue et que j’avais adoré.

Merci Samia, des Editions Nathan, pour m’avoir permis de découvrir ce livre… Sans ça, je serais passée à côté d’une lecture très sympathique 🙂

 

Auteur : Hylyirio

Littéraire de coeur passionnée de thrillers psychologiques, true crime, paranormal, horreur, témoignages... Thèmes de prédilection : la santé mentale/psychiatrie, le harcèlement scolaire, la violence conjugale, … mais aussi les disparitions – surtout d’enfants – , les tueurs en série et les tueries de masse. https://lire-sous-la-lune.com/

19 réflexions sur « [✎] Will Wolfkin, tome 1 : L’héritage des Fels »

    1. Je lis assez vite, et même devant la télé aussi et tout 🙂
      puis comme le soir, souvent, les programmes télés me tentent pas, je lis, et la nuit avant de dormir, ou quand je me réveille, etc…
      si je vais faire des courses et qu’il y a une file d’attente à la caisse, zou, je sors mon livre 🙂

      Bisous tout plein

      J’aime

  1. Comme moi tu lis dès que tu as une seconde mais je rejoins Tortue, tu lis beaucoup plus vite que moi 😮 enfin ça dépend des bouquins mais en général oui :p

    Fin quoi qu’il en soit, j’ai rajouté le livre 😀

    Merci et bisous tendres ma Cathy *-*

    J’aime

    1. Il y en a où j’avance pas, par contre…
      dans ces cas là, souvent, je les laisse de côté un jour ou deux avant de continuer…
      sinon, je lis entre 50 et 70 pages par heure selon le genre de livres (plus lente pour les thrillers ou épouvante), parfois 100 si c’est de grands formats écrits large…

      Je te fais plein de bisous 🙂 :*:*

      J’aime

      1. Ah oui quand même 😮 alors que moi je dépasse difficilement les 50 pages à l’heure. Y’a que Serum que je lis vitesse grand V xD

        Zoubiz !

        J’aime

  2. Hihih 🙂 J’ai preque le même avis que toi !! J’ai aussi beaucoup aimé mais je regrette qu’il n’y ait pas eu un véritable méchant 😦 Et puis, je suis déçue, parce qu’apparement, il n’y a pas de tome 2 prévu …

    J’aime

      1. ah oki, je ne savais pas que l’info venait directement de chez eux, en fait… 😦
        arf, oui, triste du coup, car ça a un gout d’inabouti, une fin pareille je trouve..
        sniiif

        J’aime

    1. je suis comme toi, souvent réceptive à la couverture, mais là, effectivement, il ne faut pas s’y fier…
      C’est un peu comme le livre que je suis en train de lire: la couverture est juste jaune cocu avec le titre, mais l’intérieur, c’est de la bombe 🙂

      bisou et très bonne journée 🙂

      J’aime

      1. non???
        J’ai trouvé ça pour l’origine de l’expression:

        Le jaune était associé à la tromperie que l’on rencontre dans l’adultère menant à la rupture des liens du mariage. Le «jaune cocu» n’est pas une expression inventée, elle a un rapport avec la symbolique de cette époque. Elle est encore employée dans le langage populaire où les bafoués en amour sont les porteurs inconscients de cette couleur.

        « jaune cocu » vient d’une expression plus ancienne (attestée au XVIIème par Furetières) « être peint en jaune » pour signifier « être trompé par sa femme ».
        Le jaune (et non la couleur or) est devenu au Moyen Age, en occident, le symbole de l’ignominie sociale, le signe de l’exclusion et de la trahison . Il est considéré comme « mauvais ». On avance plusieurs raisons : la cherté des pigments jaunes qui ne permit plus d’avoir des teintures jaunes résistantes, le traffic de l’or dans lequel on confina les usuriers juifs (d’où l’étoile jaune de David que l’antisémitisme « inventa » de faire porter aux juifs) ; l’association avec la couleur de la bile, héritée de la théorie des 4 humeurs antique qui lui associa le type « cholérique »…

        De couleur des « trompeurs », selon la vincte populaire, le jaune est devenu celle des maris trompés (il est amusant de constater que ce « retournement » de sens existe aussi dans l’expresion « porter les cornes »)

        Cette symbolique du « jaune détestable » continue : on nomme « jaunes » les non-grévistes ou les casseurs de grèves et le rire grinçant se fait jaune.

        J’aime

Répondre à manie Annuler la réponse.