[✎] Le Baiser de l’ange, tome 1 : L’Accident

Le Baiser de l’ange, tome 1 : L’Accident
Elizabeth Chandler
Hachette / Black Moon
  232 pages
  14 Euros
Ivy adore les anges. Elle croit plus que tout à leur existence et collectionne les petites statuettes qui les représentent. Tristan, le garçon le plus adulé du lycée est fou amoureux d’elle, et elle partage ses sentiments. Mais lorsque le destin les frappe violemment, Ivy perd la foi. Et sans cette foi, elle ne peut voir que son ange gardien veille sur elle et tente de l’avertir que le danger rôde…


Un début lent, mais une fin vraiment insoutenable… où le suspense est à son comble.

J’ai eu envie de lire ce livre parce que le résumé m’a intriguée… En effet, le thème des anges est un thème sur lequel j’ai rarement lu, et je me suis dit pourquoi pas… Personnellement, j’ai tendance à plus facilement croire aux esprits errants qu’aux anges, mais justement, en apprendre plus sur les anges est quelque chose qui m’a motivée à lire ce livre.

Et puis, il faut dire que ces derniers temps, j’ai tendance à me tourner de plus en plus vers des livres de la collection Black Moon, et que j’ai rarement été déçue… que du contraire, j’y compte de nombreux coups de cœur.

Le style d’Elizabeth Chandler est relativement simple, rendant la lecture fluide et sans interruption… tout s’enchaîne à merveille, et c’est très plaisant.

L’auteure a la plume malgré tout très délicate pour permettre de faire passer merveilleusement bien les émotions… je me suis sentie emportée par le livre, allant de la colère, à la tristesse, y allant même de la petite larme.

Point de vue de l’histoire, je commencerai par dire ce qui m’a dérangé: le fait que l’on commence par lire le récit de l’accident d’Ivy et Tristan, pour retourner ensuite dans le passé pour découvrir toute leur histoire, de leur rencontre à la naissance de leur amour, etc… Je ne sais pas pourquoi, tant dans les films que dans les livres, la « mode » est à ce genre de pratique, d’aller mettre en prologue un élément qui va se répéter eux 2/3 du livre… Personnellement, je trouve que cela gâche un peu de l’intrigue.

A côté de ça, il faut reconnaître que l’histoire met un temps assez long à se mettre en place… Mais une fois qu’elle démarre, elle file à toute allure, ce que j’ai beaucoup apprécié, je n’arrivais plus à lâcher le livre…

Par contre, le summum de l’intrigue c’est quand même… la fin du roman… il n’y a pas à dire, l’auteure a le chic pour nous tenir en haleine et nous inciter à lire le second tome au plus vite…

Dans l’absolu, ils n’ont rien de spécifiquement différent de ceux que l’ont peut rencontrer dans la littérature Young adult. Une fille « mimi comme tout » qui s’ignore, qui s’amourache d’un beau gosse de service… mais malgré tout, ils sont terriblement touchants…

Ivy, jeune fille très naïve, qui n’a aucune confiance en elle… Elle croit depuis des années aux anges, et sa collection de figurines lui sert de canal pour communiquer avec eux… à chaque statuette, elle attribue un nom, et leur parle. Je dois dire que même si j’ai beaucoup aimé ce personnage, elle m’a aussi profondément exaspérée par son côté « je porte des œillères » vis-à vis de Tristan… alors que tout indique qu’il craque pour elle, elle met un temps dingue à s’en rendre compte et à franchir le pas…

Tristan, jeune sportif adulé de toutes les filles, qui finalement n’a d’yeux que pour Ivy… Il est le petit ami idéal… tendre, doux, attentionné, amoureux fou et passionné… Par contre, j’ai regretté qu’on  n’en apprenne pas plus sur lui… Mais cela viendra peut-être par des flash back dans le second tome.

Grégory, le demi-frère aux allures de bad boy… Il prend très mal l’entrée de Ivy et sa famile dans sa vie, et ne se cache pas pour le lui faire comprendre… Je dois avouer que j’ai adoré voir son évolution tout au long du livre… Je pense que c’est, à mes yeux, le personnage qui a le plus évolué, le plus changé (en bien)…

Philip, petit frère d’Ivy, qui est un véritable rayon de soleil dans cette histoire… Il apporte une véritable fraîcheur au récit, au milieu de tout le reste.

Allez, mention spéciale pour Ella, malgré tout… J (ceux qui ont lu le livre savent qui est Ella)

J’ai aimé lire un livre fantastique où le côté fantastique est tout en douceur, plus proche de la réalité, … ça change de tous les livres de vampires, démons et loups-garous que l’on peut voir foisonner en ce moment dans le paysage littéraire.

la fin! Une merveille…

des personnages un peu survolés

Généralement, je n’aime pas trop les histoires trop romantiques ou à l’eau de rose… mais celle-ci m’a beaucoup émue et m’a réellement charmée…

Mary-Claire Helldorfer a publié de nombreux livres pour enfants et adolescents sous divers pseudonymes, dont Elizabeth Chandler. Elle vit à Baltimore et aime les chats et le baseball.

Outre la saga « Le baiser de l’ange », elle a également à son actif deux autres cycles: « le retour de l’ange » (deux tomes en VF pour l’instant) et « Les secrets de Wisteria » (deux tomes en VF également)

  

La page Facebook de l’auteure
la page consacrée à l’auteur sur le site de l’éditeur pour découvrir ses autres livres

Fangtasia, Fée Bourbonnaise, Jess, Petit Lips, Tiboux, Thalia,

[✎] Pouvoirs Obscurs, tome 1 : L’Invocation

Pouvoirs Obscurs, tome 1: L’invocation
Kelley Armstrong
Castelmore
  384 pages
  12,90 Euros
Si Chloé était dans un film, personne ne douterait d’elle quand elle avoue voir des fantômes. Dans la vraie vie, son père et sa tante l’envoient à Lyle House, un institut psychiatrique spécialisé pour ados. Les médecins y prétendent qu’elle souffre de schizophrénie.
Mais les pensionnaires ont l’air de cacher eux aussi quelques secrets… Et Chloé ne serait pas étonnée de trouver des squelettes cachés dans les placards. Quand un de ses camarades lui dit qu’elle est peut-être nécromancienne, elle décide de découvrir la vérité sur son pouvoir et sur l’étrange endroit où elle est enfermée.


Il n’y a pas à dire, ce livre est un vrai coup de cœur…j’ai tout aimé…depuis les personnages, au thème du livre, la manière dont c’est amené, …

Parce que cela fait longtemps que j’avais envie de le découvrir… que j’ai toujours aimé ce qui tourne autour des esprits et de la nécromancie…

J’ai découvert la plume de Kelley Armstrong avec ce livre, et je dois dire que la découverte est plus que plaisante…  et que je ne regrette pas du tout d’avoir démarré cette saga.

Je me dis que si « femmes de l’autremonde » est du même moule, je vais adorer également…

Les mots glissent sous sa plume pour nous livrer un récit dans un style simple, mais pourtant pas niais ou trop gamin… juste ce qu’il faut…

Sans être pompeux, j’ai trouvé le style relativement intelligent, correct et facile à lire.

Elle parvient, avec une facilité déconcertante, à nous tenir en haleine tout au long du récit, sans temps mort, tenant le suspense à son maximum…

Pour ce faire, elle use à merveille du découpage en chapitre, où chaque fin de chapitre est tellement palpitante qu’on ne peut s’empêcher de vouloir continuer la lecture pour savoir ce qui va se passer…

Les histoires de fantômes et de nécromancie ont toujours su attirer la fanatique de magie et de contact avec morts que je suis (et ce ne sont pas les séries telles que Ghost Whisperer, Medium ou autres du genre qui me contrediront).

J’ai aimé le fait que pour une fois, les « pouvoirs » de Chloé ne soient pas établis comme tels, mais mis en doute… voir que les « symptômes » qu’elle a pu développer ressemblent à s’y méprendre à ceux de la schizophrénie (ce qui lui vaut son internement en centre spécialisé) ajoute un certain réalisme au récit.

Ce que j’ai aimé, c’est qu’on plonge directement dans le récit, dans l’ambiance surnaturelle et les fantômes…

Lyle House, le centre pour jeunes « à problèmes », est vraiment terrifiant au fur et à mesure que l’on avance dans le récit… Sous les apparences d’un établissement bien sous tous rapports, on découvre que ce lieu, comme beaucoup d’autres, des choses à cacher, … Il ne faut en effet pas se fier aux apparences… (pour ceux qui ont lu le livre, moi qui suis déjà phobique des sous-sols, ce n’est pas celui-ci qui va me réconcilier avec eux… brrrrrr j’en ai encore des frissons)

La fin est terriblement frustrante, car elle se termine sur un moment de stress intense, et il faut reconnaître que l’on n’a qu’une envie, connaître la suite à tout prix, je me suis dit « Non, ça ne peut pas se terminer comme ça, c’est cruel d’en rester là sans savoir la suite ».

Il y a malgré tout une chose que je suis forcée d’admettre… les personnages, bien que plaisants, ne sont pas trop travaillés… On n’en apprend pas trop sur eux, ils sont un peu lisses, mais à mon avis, on va  en apprendre un peu plus sur eux au fil des tomes de cette saga.

Chloé, personnage central du livre… Jeune adolescente de 15 ans, elle découvre qu’elle peut voir les fantômes. mais se pose encore la question évidente, à savoir si c’est réel, ou si elle est complètement givrée… Son arrivée à Lyle House ne se fait pas sans peine, elle perd tous ses repères, et a du mal, au départ, à trouver sa place. Je l’ai trouvée très attachante, et je me suis facilement mise à sa place… Par contre, il faut reconnaître que parfois, elle est un peu lente à la détente, et que son habitude à se poser mille et une questions avant de faire quoi que ce soit (qui vient de dire que j’étais pareille, hein, qui vient de dire ça? Oups)

Simon, personnage le plus banal de la bande, ou presque… et pourtant, il a une importance certaine dans le roman. Il m’a touchée un peu moins que les autres, je ne sais pas pourquoi… heureusement, au fil du livre, il prend un peu plus de place et devient alors plus intéressant.

Derek… physiquement, il a plus de la bête qu’autre chose, et il rebute tout le monde, y compris les éducateurs… d’apparence froide avec tout le monde, il est le type asocial par excellence… sa force et sa violence tient tout le monde à distance raisonnable de lui… j’ai beaucoup aimé ce personnage par son côté mystérieux… Dès le départ, je me suis accrochée à lui autant qu’à Chloé, sans doute parce que j’ai toujours eu tendance à préférer le garçon en retrait, qui se coupe du monde et a tendance à repousser les autres… Le côté « vilain petit canard » m’attire toujours… et Derek ne déroge pas à cette règle.

Liz… Personnage qui bien qu’un peu moins présent dans le livre, a une importance capitale et apporte un souffle de fraicheur à l’histoire… Elle est un peu le rayon de soleil de Lyle House.

Tori, peste par excellence, est elle LE personnage que l’on adore détester… La reine des mauvais coups, des remarques cinglantes, et des animosités en tous genres… Jalouse de Chloé par son « rapprochement » avec Simon, elle fera tout ce qu’elle peut pour lui nuire, …

Je dois avouer que j’ai eu un petit souci pendant la lecture de ce roman… qui m’a un peu déçue… mais qui n’a rien à voir avec le livre lui-même… Pendant une « pause », j’ai lu le Bit-lit Mag que j’ai remporté chez Marion, et là, Paf! Je me suis fait spoilée en beauté sur un élément du livre que je n’avais pas vu venir du tout et qui allait arriver une cinquantaine de pages plus loin que là où j’étais arrivée (Pour ceux qui ont lu le livre, cela concerne Derek et son « trouble »)

des personnages variés, des évènements flippants, une histoire entraînante.

des personnages qui ne nous sont présentés qu’en surface… affaire à suivre dans les tomes suivants

Bon, ai-je besoin de vous dire qu’il me tarde de lire la suite?

Kelley Armstrong est une écrivaine de fantasy et scénariste canadienne née en 1968. Elle a publié onze romans à ce jour dans l’univers Autremonde destinés aux adultes, ainsi que trois autres dans la série Pouvoirs obscurs, destinée aux jeunes adultes. Cinq de ces livres ont été traduits en français aux éditions Bragelonne puis réédités chez Milady.

La suite de « Pouvoirs Obscurs » et la saga « femmes de l’autre-monde »

  

Le site de l’auteur, ses livres chez Milady, la page Facebook de l’auteur

Attention, mini-spoiler dans la vidéo… mais la musique est superbe…

[✎] Un blog trop mortel

Un blog trop mortel
Madeleine Roux
  Fleuve Noir (Territoires)
  420 pages
  16,90 Euros
  Je m’appelle Allison Hewitt. Ceci est mon blog et peut-être le tout dernier témoignage. Les Infectés nous ont encerclés, ils sont de plus en plus nombreux. Quelques survivants m’accompagnent. Nous voulons rejoindre Liberty Village, un havre de paix pour les derniers hommes. S’il existe vraiment.Si vous lisez ce blog, où que vous soyez, répondez…
Aidez-nous !


Un excellent premier contact avec les Zombies … J’en veux encore !!

Il s’agissait donc ici du premier livre avec des zombies que j’avais entre les mains… Nouvelle expérience, et pas des moindres…

J’ai trouvé ce livre hallucinant

J’ai directement adhéré à ce principe de blog, avec des commentaires, et tout… Je retrouve le principe d’écriture auquel je m’attendais, dans un autre registre, dans « les secrets d’une blogueuse amoureuse » et qui m’avait manqué… donc ici, oh joie, oh bonheur, j’ai adoré, adhéré, génial quoi…

Parce que je n’avais encore jamais testé de livre sur les zombies, et que j’ai trouvé le titre amusant…

  L’écriture, outre la mise en forme, est agréable, simple et réaliste. Je n’ai eu aucun mal à me représenter les lieux, les personnes, les situations… ce qui pour moi est essentiel dans ce genre de lecture, sinon, je n’entre pas dans l’histoire. Et ici, c’est un sans faute pour moi.

De plus, malgré le côté « macabre » du thème, je trouve que l’auteur arrive sans peine, par petites touches succinctes, à mettre une certaine fraîcheur dans le récit, à lui donner une dimension moins sombre par moment, comme pour relâcher un peu la pression avant de la relancer de plus belle.

J’ai vraiment vibré au rythme des péripéties d’Allison et ses acolytes, et lisant ce livre de nuit, je peux vous dire que le moindre bruit à la porte d’entrée de la maison (qui se trouve dans le living) me faisait sursauter… puis rire de ma bêtise d’avoir flippé … J’ai vraiment été embarquée dans le récit comme je ne l’avais plus été depuis longtemps. D’une entrée à l’autre « sur le blog », on reste en haleine, on frissonne, on s’interroge, on frémit d’impatience…

  J’ai accroché de suite au personnage d’Allison… elle sait se montrer forte quand il le faut, tout en ayant un côté sensible qui lui laisse un côté humain essentiel. Son humour, parfois décalé, m’a bien fait rire… et tout du long, je n’ai cessé de me demander comment elle allait s’en sortir… et surtout je me suis demandé comment elle trouvait une telle force et « rage » (j’avoue, pour ceux qui l’ont lu, que l’épisode dans le cimetière avec Zack/Jack m’a fortement surprise, sur le moment… mais chuuuut)

A côté d’Allison, beaucoup d’autres personnages, tous plus différents les uns des autres, avec leurs caractéristiques tantôt attendrissantes, tantôt exaspérantes…

Si je devais malgré tout avoir un regret? Le fait de ne pas savoir plus en profondeur ce qu’il advient réellement de certaines des  personnes qui suivaient le blog d’Allison…

De même, on en apprend très peu sur comment cette invasion est survenue, au départ (ou alors, j’ai loupé le coche?? J’ai tardé à faire ma chronique, je n’ai plus les idées très claires…) mais au vu du déroulement du livre, le pourquoi du comment, on s’en fiche un peu, ce n’est que du détail 🙂

Le personnage d’Allison vraiment bien construit, une intrigue qui prend bien, une ambiance glauque.

les commentaires qui n’apportent finalement rien au récit.

Je ne sais pas si une suite est prévue, mais je l’espère vivement…

Et maintenant, je n’ai qu’une envie: rencontrer d’autres zombies 🙂 et de tenter le coup pour « guide de survie en territoire zombie »

Ce livre, lu pour le RAT qui avait été organisé par Tiboux, (ouiiii je sais, ça fait longtemps… je vous avait dit que cette chronique était restée dans le clavier un peu plus longtemps que prévu…)

  Madeleine Roux, formée aux ateliers d’écriture, a lancé un blog consacré à Allison Hewitt, sous forme d’un appel au secours : helptheyarecoming.wordpress.com. Le succès du blog a été tel que les éditeurs américains lui ont demandé d’en faire un livre.
Madeleine Roux vit aujourd’hui dans le Wisconsin où elle se prépare pour l’inévitable apocalypse zombie !

Le portail officiel de l’auteur,

[✎] Mortels petits secrets

Mortels petits secrets
 Laurie Faria Stolarz
Albin Michel
  284 pages
  13,50 Euros
  Camelia échappe de peu à un accident de voiture : elle est sauvée par Ben, un mystérieux garçon qui disparaît avant qu’elle ait pu le remercier. Depuis, Camelia ne cesse de penser à lui, et à l’étrange sensation ressentie quand il l’a touchée. Pourtant, lorsqu’elle le revoit au lycée, Ben l’évite. La rumeur dit qu’il aurait tué son ex-petite amie. De son côté, Camélia reçoit des lettres de menaces. Pourquoi ne peut-elle résister à son attirance pour Ben ? Peut-elle vraiment lui faire confiance ?


Des personnages attachants, une intrigue bien ficelée, une écriture fluide et agréable… que demander de plus? Ah, si, le tome 2 😀

Aucune idée, enfin, surtout, pourquoi celui là plutôt qu’un autre… Comme j’hésitais entre plusieurs, j’ai pioché dedans sans me prendre la tête…

Et finalement, je suis contente que mon « non choix » se soit arrêté sur ce titre!

  Il faut savoir que la couverture de ce livre est aussi attirante que le contenu… Toute en sobriété, elle est pourtant très forte, très attirante et intrigante… Je la trouve tout simplement sublime.

L’auteur a une plume très agréable à lire, très fraîche… Tout en simplicité mais à l’efficacité merveilleuse.

Elle parvient sans peine à nous emmener, dès le départ, dans son univers, à captiver le lecteur pour des heures de lectures haletantes.

L’alternance de point de vue de manière ponctuelle est tout simplement géniale et cela sert bien le roman… car cela plonge le lecteur, le temps d’un court chapitre dans la peau du psychopathe, et cela renforce encore l’impression de « terreur » et l’ambiance pesante et intrigante.

Elle parvient à rendre à merveille les ressentis des personnages, à nous les communiquer et nous les faire ressentir également, y compris ceux « de l’agresseur », de celui qui reste dans l’ombre à l’exception des fragments de son journal intime ou de ses pensées.

Cette histoire m’a surprise du début à la fin… tout du long du récit, on se dit « l’issue est courue d’avance », et puis, paf, non, coup de théâtre! J’aime ce genre d’histoire.

L’intrigue est simple… Un jeune homme que tout le monde soupçonne d’avoir tué sa petite amie, même s’il a été acquitté, … des évènements étranges de jeunes filles harcelées… des ragots à qui veut les entendre… le tout dosé avec soin et de manière très efficace.

  Bon, il faut reconnaître que les personnes ne sortent pas beaucoup de la masse parmi les personnages les plus courants en littérature young adult, mais malgré tout, je n’ai eu aucun mal à m’attacher à eux, et les apprécier comme il se doit.

Camélia… personnage qui m’a relativement fait penser à Bella dans Twilight, surtout par sa capacité quasi surnaturelle de se mettre dans des situations pas possible sachant qu’elle se met en danger. Cette jeune fille, malgré tout, je l’ai vraiment appréciée… j’ai vraiment ressenti tout ce qu’elle pouvait ressentir, et ce que ce soit les craintes, les doutes, la tristesse, … Ce n’est pas mon personnage préféré, mais elle arrive fièrement en seconde position.

Ben… là, c’est un personnage coup de cœur… il est tout ce que j’apprécie: mignon (oui, ça je m’en fiche un peu), mais surtout sombre, inquiétant, mais aussi attentionné même s’il est maladroit… J’aime son côté très mystérieux, qui a le don de me faire craquer… Vu son passé et les rumeurs qui courent sur lui, il reste en retrait de la foule, des autres élèves, il essaie de se la jouer discrète… essaie! Un petit regret? On n’en apprend pas suffisamment sur lui, je trouve, mais c’est peut-être le cas de le second tome…

Kimmie, meilleure amie de Camélia… Si je devais la décrire en quelques mots: pleine de bonnes intentions mais complètement à coté de la plaque… Assez futile et superficielle, ses intérêts principaux sont la mode (enfin, sa mode), et les garçons (de préférence bâtis comme une armoire à glace, mignons, sportifs…) Elle a cependant, ponctuellement, des accès de sérieux et tente de raisonner son amie…

Si vous n’avez pas encore lu ce livre, n’hésitez pas, il est génial… il fait partie de ces livres que je n’ai pas pu lâcher de la première à la dernière page… je n’avais qu’une hâte, savoir ce qui allait se passer, retrouver Ben, Camélia et les autres, pour frissonner et découvrir la vérité…

J’ai hâte de pouvoir découvrir le second opus de cette saga…

une écriture à vous faire frissonner

des personnages assez classiques

Laurie Faria Stolarz a grandi à Salem, dans le Massachusetts. Elle a étudié à Merrimack College et a obtenu une maîtrise en création littéraire de l’Emerson College de Boston. Elle est l’auteur de plusieurs romans pour adolescents .

La suite de « Mortels petits secrets », « Mortels petits mensonges », ainsi que la saga « Bleu cauchemar »
  

Le site internet de l’auteur (en anglais)

CITRIQ

[✎] Petite soeur, mon amour

Petite soeur, mon amour
Joyce Carol OATES
Points
  734 pages
  8,50 Euros
S’emparant d’un fait-divers, un mystère jamais résolu, qui bouleversa l’Amérique – l’assassinat le soir de Noël 1996 de la petite JonBenet Ramsey, six ans et demi, célèbre mini-Miss vedette de concours de beauté -, Joyce Carol Oates reconstruit l’affaire qu’elle n’hésite pas, elle, à dénouer. Une histoire effarante racontée dix ans après par le frère de la victime. La petite fille s’appelle maintenant Bliss, c’est une championne de patinage sur glace, l’enfant adoré de ses parents, la coqueluche d’un pays, la soeur aimée et jalousée par son frère, son aîné de trois ans, Skyler. Skyler qui, depuis le meurtre, a vécu dans un univers de drogues, de psys et d’établissements médicalisés. Agé aujourd’hui de dix-neuf ans, il fait de son récit une sorte de thérapie. Ses souvenirs sont à la fois vivaces et disloqués. Peu à peu émerge le nom du coupable : est-ce le père – homme d’affaires ambitieux, la mère – arriviste forcenée, un étranger cinglé ou bien… le narrateur lui-même ? Tous les ingrédients préférés de Joyce Carol Oates sont là : la vanité féminine, la stupidité masculine, la famille dysfonctionnelle, l’angoisse du parvenu, le christianisme de charlatan, les dérives de la psychanalyse, le vampirisme des médias, l’incompétence de la police. Pour produire en fin de compte un chef-d’oeuvre hallucinant, un dépeçage au scalpel de l’âme humaine et de l’horreur ordinaire..

Des personnages attachants, une histoire troublante, touchante…

J’ai eu la chance, par l’opération « Un poche, Un(se) mordu(e), une chronique, organisée par LIBFLY et les éditions Points/Points2, j’ai eu la chance de recevoir un second livre (pour rappel, vous trouverez le premier ici).

J’ai aimé la pureté qui se dégage de cette couverture… Elle représente l’innocence, l’enfance… Elle a d’ailleurs influencé mon choix pour ce livre…

Pour une fois, après la lecture du livre, j’ai eu envie de me renseigner un peu sur l’auteur étant afin de voir ce qu’elle avait écrit d’autre.

J’ai été très étonnée quand j’ai lu sur internet qu’elle avait 72 ans! Malgré tout, je trouve qu’elle a une plume très originale, très vive, très entraînante… c’est un plaisir à lire.

Le fait de donner la parole à Skyler, cela rend l’histoire d’autant plus touchante qu’elle est racontée par quelqu’un qui touche le drame du bout des doigts tout en étant plongé en plein dedans.

Par contre, ce qui est un peu plus ennuyeux, ce sont les trop nombreuses notes de bas de pages, … Elles ont tendance à couper le rythme du livre, et parfois, elles n’apportent rien de plus à l’histoire. Je dois avouer qu’au bout d’un moment, j’étais tentée de ne plus toutes les lire…

A part cela, l’écriture est familière, le style accrocheur… l’écriture « malhabile » telle qu’elle est présente, un peu à la manière d’un carnet intime qui serait écrit pour un psychanalyste, rend le lecteur encore plus accro.

  Cette histoire est tirée, ou plutôt inspirée, d’un fait divers datant de 1996, alors qu’une enfant de six ans avait été retrouvée morte , après avoir été battue, au domicile de ses parents… cette histoire, à l’époque avait défrayé la chronique, car bien que la famille avait été suspectée, l’affaire n’avait jamais été élucidée…

Ici, pas de Mini-miss comme dans le fait réel, mais une petite fille patineuse sur glace.

L’histoire, amenée de manière subtile mais forte, fait apparaître tant les médias et leur influence négative, les difficultés des familles et leurs dysfonctionnements qui sont alors mis en avant ou cachés, … tant de points sensibles qui ne manquent pas de mettre un coup de poing dans la fourmilière là où ça fait mal, là où le bât blesse,…

Il n’y a pas de temps morts, car on est entraîné dans cette histoire touchante, et on peine à en sortir… l’histoire est menée de main de maître, d’une manière admirable.

  Skyler, dix-neuf ans, drogué, à côté de ses pompes, issu d’une famille qui vit dans le chaos le plus total… (et malheureusement, cette famille n’est pas la seule dans le cas). C’est lui qui va nous narrer l’histoire… Je l’ai trouvé très attachant, et déroutant. Tous ses troubles obsessionnels, dépression, etc…, qui lui ont fait passer la moitié de sa vie dans des institutions psychiatriques, le rendent relativement émouvant…  Il nous raconte son histoire, à la fois dans le tumulte, l’incompréhension, et la douleur, depuis avant la naissance de Bliss, afin de faire la vérité sur ce qui est arrivé à sa petite sœur… meurtre dont il a été suspecté ou considéré comme coupable malgré les aveux faits par un pédophile qui habitait le voisinage. On ne peut qu’imaginer son état d’esprit, ou celui de quiconque serait ainsi accusé et se retrouverait au cœur d’une famille en plein drame.

Le roman nous montre aussi Bliss, la petite fille assassinée… Malgré son jeune âge et l’innocence qui est sienne, elle se rend bien compte que les choses ne tournent pas rond dans sa famille, elle est attentive à tout ce qui ne va pas.

On ressent toute la faiblesse que ces deux enfants ont pu ressentir face à leurs parents, qui s’en servent un peu comme otages pour arriver à leurs fins… ces parents que je qualifierais d’indignes qui se servent de leurs enfants pour assouvir leurs propres rêves de gloire.

Si je tombe, est-ce que tu m’aimeras encore ?

Et on plonge à merveille dans les pensées des personnages, on vit l’histoire à travers eux, ont ressent une empathie très forte pour les enfants, renforcée par la plume admirable de l’auteur…

Pas la peine de vous dire qu’en ce qui concerne les parents, je les ai détestés… comment apprécier des personnes qui ont, finalement, plus d’amour-propre que d’amour pour leurs enfants? Car pour moi, c’est de cela dont il est question quand les parents préfèrent imposer leurs choix au bien-être et à la volonté de leurs enfants.

  J’ai adoré voir la manière dont les médias sont impliqués dans cette histoire, ou plutôt, la mise en avant de leur aspect négatif, de la manière dont ils déforment les choses et détruisent tout sur leur passage.

Un très bon thriller, un roman admirable que je relirai certainement!! Une plume admirable, des personnages attachant, une histoire entraînante et touchante… tout est là pour un moment lecture agréable, qui au-delà du roman, pousse à réfléchir.

un style accrocheur, des personnages attachant, une histoire émouvante.

  je n’en ai trouvé aucun.

Joyce Carol Oates a été élevée dans un milieu rural. Elle était très proche de sa grand-mère paternelle. Elle a commencé à écrire dès l’âge de quatorze ans.

Elle enseigne la littérature à l’Université de Princeton où elle vivait avec son époux Raymond Smith, décédé en février 2008. Il dirigeait une revue littéraire, l’Ontario Review.

Depuis 1964, elle publie des romans, des essais, des nouvelles, du théâtre et de la poésie. Au total plus de 70 titres. Elle a aussi écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly.

La fiche Wikipedia de l’auteur, où vous trouverez la liste de toutes ses oeuvres.

CITRIQ

[✎] Intuitions, tome 1

Editions Michel Lafon
Publié en 2010 ~ Langue : Française ~ 331 pages

   Depuis son plus jeune âge, Jem voit des nombres flotter au-dessus des personnes qu’elle croise. C’est le jour où sa mère décède qu’elle en comprend la signification : il s’agit de la date de leur mort. Ce don maudit la pousse à se couper du monde. Jusqu’au jour où elle rencontre Spider…

Alors qu’ils partent ensemble à la grande roue de Londres, un phénomène étrange se produit : pourquoi tous les passants ont-ils le même nombre au-dessus de la tête ? Pris de panique, Jem et son ami prennent la fuite.

Ils seront les seuls survivants de l’attentat qui va suivre, mais aussi les seuls suspects traqués par la police une fois leur identité révélée par les caméras de surveillance.

Mais comment Jem peut-elle expliquer au commun des mortels les raisons de sa fugue, et surtout, comment ignorer la terrible vérité qu’elle peut lire en Spider ?

QUE FAIRE D’UN DON QUAND IL EST MAUDIT ?

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Ce premier tome est bien à la hauteur du second 🙂

Je ne fais jamais rien comme tout le monde… ça vous étonne? Je vous rassure, on s’y habitue très bien 😉

J’ai eu la chance de découvrir cette saga par un SP mais… j’ai commencé par le second tome (vous trouverez ma chronique ICI) … mais depuis, je n’avais qu’une seule hâte, c’était de découvrir le premier tome.

Et je dois dire que tout comme sa suite, ce livre est un coup de cœur… J’ai adoré et adhéré de la première à la dernière page.

   J’ai retrouvé la plume de Rachel Ward avec grand plaisir… Elle est arrivée, une fois de plus, à m’embarquer dans son univers dès les premières phrases… Impossible d’en décrocher, impossible de ne pas vouloir connaître la suite au plus vite…

La délicatesse de son écriture permet de nous transmettre à merveille les émotions des différents personnages.

De plus, le fait que toute la narration se fasse à la première personne, sous les mots de Jem, aide à d’autant mieux s’intégrer au récit, à avoir l’impression d’en faire partie intégrante et encore plus s’impliquer dans l’histoire.

Le langage est parfois très familier, mais cela reflète bien les pensées et paroles d’adolescents en difficultés. Une autre manière d’écrire aurait probablement semblé trop pompeuse et en décalage total avec l’atmosphère et les circonstances du livre…  là, c’était juste parfait.

    Bien qu’ayant « découvert » le don particulier de Jem dans le second tome déjà, je ne me suis pourtant pas ennuyée, et je n’ai nullement eu une impression de déjà vu…

Une histoire prenante, du début à la fin, allant de rebondissement en rebondissement pour tenir le lecteur en haleine…

Finalement, le grand thème de ce livre, c’est un sujet qui reste malgré tout tabou pour pas mal de mondes… C’est la mort… fatalité ou pas? Selon ce livre, en tous cas, tout serait déjà écrit d’avance, d’où le don terrible de Jem. (je dois avouer que dans l’absolu, l’idée que la date de notre mort serait inscrite dans l’histoire dès notre naissance, cela me fait froid dans le dos…)

  Les personnages sont, je trouve, choisis avec un soin tout particulier: chaque personnage a une importance particulière, qui au départ peut nous sembler relative, mais qui tôt ou tard se révèle capitale…

De même, des personnages qu’au départ tout oppose qui finissent par s’apprécier, cela peut sembler bateau, mais amené de la manière dont c’est fait dans « intuitions », c’est terriblement agréable et accrocheur.

Jem, l’héroïne… je dois avouer que par moment, elle m’a malgré tout exaspérée… j’avais envie de la secouer et de lui dire de se bouger les fesses plus vite que ça…

En dehors de ça, je me suis souvent demandée comment je réagirais si j’avais un tel don… et surtout, j’ai apprécié sa grande maturité de ne pas vouloir divulguer aux gens leur numéro, que ce ne serait pas juste…

Spider… Je dois avouer que c’est lui mon personnage coup de cœur de ce roman… D’apparence froide et cassante, le genre « ne m’approchez pas sinon je mords », il se révèle, au fur et à mesure, tendre, attentionné, et ça, j’ai adoré… Un « homme » comme je les aime… Il sait à la fois se montrer fort, violent, indépendant et antipathique, puis l’instant d’après, d’une douceur extrême, d’une sensibilité hors paire et d’une détermination à toute épreuve.

J’ai aimé voir son évolution, la manière dont il a su réagir aux différentes situations, et surtout l’évolution de ses sentiments tout azimut…

La grand-mère de Spider m’a elle-aussi beaucoup plu. Je l’ai trouvé forte, prévenante mais confiante. Un instinct maternel hors paire, une douceur et une beauté d’âme extraordinaire… Il n’est pas compliqué de la prendre en sympathie…

Contrairement à Karen, que finalement, j’ai trouvé plus fuyante. J’ai eu beaucoup de mal à cerner le personnage de Karen dans son attitude vis-à-vis de Jem… trop froide, trop distante, trop  indifférente, presque. Je n’ai pas trouvé cela normal de la part d’une mère d’accueil.

      La « morale » de l’histoire, finalement… sans savoir si oui ou non, on est maître de notre destin et si l’on peut changer ce qui serait écrit dès notre naissance, sans savoir si demain ne sera pas le dernier jour de  notre vie, il est important d’en profiter un maximum, tous les jours, y compris en disant autant que possible aux gens que l’on aime qu’on les aime, de profiter à fond de chaque instant à leurs côtés, … Savoir la date de notre mort, ça ne sert à rien, le plus important, c’est de n’avoir aucun regret le dernier jour de notre vie, pour ne pas nous dire « si j’avais su, j’aurais fait ceci, je n’aurais pas attendu »…

  Contrairement à ce que l’on pourrait croire en lisant la quatrième de couverture, ce livre n’est en rien un livre axé à outrance sur le surnaturel, … Il est avant tout une aventure humaine, profondément touchante, attendrissante, et qui prend aux tripes dès le départ.

Si je devais émettre une réserve: la fin va un peu trop vite à mon goût. Certes, la fin est faite pour introduire le second tome, mais cela aurait pu être fait un peu mieux que quelques pages rapidement écrites pour mettre le lecteur en haleine. Il eut été agréable d’approfondir un tant soit peu cette partie malgré tout, je pense. Mais cela n’entache en rien mon ressenti positif sur la globalité du livre.

CITRIQ

Cette lecture entre dans le cadre du challenge « jeunesse/YA ».

[✎] Le Dernier jardin, tome 1 : Éphémère

Editions Castelmore

Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 350 pages

Que faire de sa vie quand on connaît la date exacte de sa mort ?
Les scientifiques ont créé des enfants génétiquement parfaits, immunisés contre toutes les maladies. L’humanité a cru voir son avenir assuré…jusqu’au jour où le verdict accablant est tombé. Ces jeunes gens ont une espérance de vie incroyablement courte : 25 ans pour les hommes, 20 ans pour les femmes, sans exception. Dans ce monde désolé, des jeunes filles sont kidnappées et contraintes à des mariages polygames pour la survie de l’espèce.
Rhine, âgée de seize ans, a été enlevée de force à son frère. Elle se réveille enfermée dans une prison dorée, un manoir où des serviteurs veillent à ses moindres désirs. Malgré l’amour sincère de son mari et la confiance qui s’instaure petit à petit avec ses sœurs épouses, Rhine n’a qu’une idée en tête : s’enfuir de cet endroit.

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite!!! Des personnages géniaux, une ambiance particulièrement troublante, une intrigue qui semble sans issue au début mais offre de bons rétablissements…

Ahhh il y a bien longtemps que j’avais envie de découvrir ce livre, sans jamais trouver le moment opportun…

Il faut dire que les nombreuses personnes à l’avoir déjà lu ne tarissent pas d’éloges à son sujet. Mais donc, à lire trop de positif dessus, j’avais peur d’être déçue, mais je me suis finalement décidée…

Et je ne me suis pas trompée en sortant finalement de ma PAL d’ebooks… ce livre, c’est… waouw, un vrai coup de cœur.

Le dernier jardin… instinctivement, j’ai eu en tête le jardin d’Eden à l’aube de la vie… et le dernier jardin qui serait la dernière « demeure » de ces jeunes filles à l’avenir si court… belle analogie, je trouve…

La couverture, que dire, elle est superbe, même si je préfère celle de la version anglaise, que je trouve plus contrastée, plus clinquante, plus attirante et choquante… elles se ressemblent beaucoup, mais les contrastes plus prononcés renforcent le côté à part de ce « monde »…  le côté lumineux et le côté plus sombre apparaissaient mieux sur la couv’ de la version anglaise.

Pour parler du style de l’auteur… génial, prenant, envoûtant… un style très délicat, des mots choisis de manière posée et avec une grande justesse, aussi.. L’écriture est agréable, permettant une lecture aisée, fluide, … Au travers de sa plume, les sentiments mis en avant nous sont immanquablement transmis, on est connecté à ceux des différents personnages.

J’ai aimé le fait qu’on découvre en même temps que Rhine son environnement, et voir tout se mettre en place petit à petit. C’est tellement plus agréable que quand on est mis devant un fait accompli ou un décor déjà en place… cela permet de rentrer directement dans l’histoire, car on veut découvrir, on veut comprendre…

L’huis-clos du livre est assez surprenant, et assez flippant à vrai dire… j’ai vraiment eu l’impression d’être moi-même enfermée dans ce manoir et d’être perdue dans ses méandres… et je dois avouer qu’il est, dans l’absolu, dommage qu’un lieu qui semble si « beau » dans sa structure soit le théâtre de tant d’horreur. On s’imprègne de cette atmosphère qui s’en dégage  de manière inévitable.

Point de vue personnages, Rhine est incontestablement très attachante, … dès le départ, je l’ai prise en sympathie et m’y suis accrochée. Elle a un caractère très prononcé, et c’est sa force, c’est clair et net. Malgré son âge, elle nous montre une certaine maturité qui est assez intéressante à voir. C’est ce qui fait le charme et l’intérêt de son personnage. Elle m’a beaucoup touchée. J’ai aimé l’évolution de sa relation avec Rose, son attrait pour son refuge qu’est la bibliothèque, sa mentalité…

La petite Deirde, attachée à Rhine, fait elle aussi preuve d’une maturité étonnante pour son âge… on voit que cet univers si particulier où elle évolue ne la surprend même plus.

Jenna, c’est un peu son contraire: très douce, très calme, très posée. Elle n’arrive pas à se résoudre facilement à faire semblant…

Cécilia, quant à elle, c’est tout le contraire… finalement, elle est ravie d’être là, et veut tenir le rôle de femme telle qu’il est amené dans une perfection sans borne… elle  trouve même que cela ne se passe pas assez vite à son goût… La naïveté de ses 13 ans ressort à merveille dans son comportement et ses dires.

Gabriel, il m’a plu… il n’hésite pas à prendre des risques pour Rhine, à se lier à elle, s’ouvrir à elle…  Au début, je le voyais plus âgé qu’il ne l’est en réalité. J’ai été très étonnée… C’est un personnage très sympathique.

Linden par contre m’a laissée non pas indifférente, mais dans l’incompréhension la plus totale. Surtout au début.  Il m’a laissé complètement perplexe, j’ai eu du mal à le cerner. Maintenant, je trouve qu’on ne va pas assez en profondeur dans l’histoire passée de ce personnage. Peut –être le second tome sera-t-il plus fourni en ce sens, et me fera l’apprécier d’avantage… Il reste à mes yeux le personnage le plus troublant…

Quant à son père, je l’ai trouvé à la limite du détestable. Son comportement m’a déplu fortement. Certes, il a sans doute certaines obscures raisons d’agir de la sorte, mais bon… euh, non, quoi… je n’ai vraiment pas aimé ce personnage… rien n’y a fait…

En tous cas, pour un premier tome, c’est génial, … l’auteur a manié ça de main de maître, mettant en place une intrigue originale et qui tient la route, des personnages attachants, passionnants… Une action très « mentale », portée sur la réflexion, le psychologique…

Les dérives de la science telles qu’elles sont abordées dans ce roman sont vraiment intéressantes et effrayantes.

Je pensais tomber dans livre très « jeunesse », très niais, et finalement pas du tout, … je suis sous le charme.

J’ai hâte de pouvoir découvrir la suite. C’est un vrai coup de cœur. Je serais incapable de trouver un point négatif à ce roman, j’ai tout aimé, tout apprécié, tout dévoré des yeux et du cœur. Ce livre est à couper le souffle.

Une de mes premières dystopies, mais certainement pas la dernière.

Ce livre me permet également d’avancer dans mon challenge « jeunesse/young adult« .

Galléane, Jess,

CITRIQ

[✎] Mémoire assassine

Editions Point Deux
Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 507 pages

   L’équilibre apparent de la vie de Steve Farris se brise le jour où il rencontre Rebecca qui enquête sur les tueries familiales inexpliquées. Les souvenirs remontent : il n’avait que 7 ans quand il trouva sa mère, sa sœur et son grand frère sauvagement assassinés. Son père avait, lui, disparu. Qu’est-il devenu? Comment accepter l’inacceptable? Et comment échapper à son propre passé?

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Que dire de ce livre?  Thomas Cook est un de ces auteurs qui relèvent et réinventent le thriller noir avec brio…

   J’ai eu plaisir à découvrir un récit écrit à la première personne… cela donne, à mon sens, encore plus de poids au récit, et nous plonge encore plus dans l’univers de cet homme…

Par un style simple, épuré mais percutant, on est touché comme il faut, là où il faut, quant il le faut.

Les émotions nous sont merveilleusement transmise, que ce soit la tristesse, l’incompréhension, la haine, le déni, la rancoeur, la frustration, la peur… on passe par un panel impressionnant.

  Par des mots en apparence simple, l’histoire est sombre à souhait, on est dans le suspense qui plonge le lecteur dans une ambiance pesante, une atmosphère dérangeante, et bizarrement, malgré tout, j’ai eu beaucoup de mal à m’en détacher.. Le texte accroche le lecteur, et difficile de ne pas se dire « encore quelques pages, je veux savoir la suite ».

Il est terrible, finalement, de suivre le cheminement d’un homme dont toute la vie est basée sur une seule et unique question: « Comment construire une vie normale suite à des évènements tragiques qui nous marquent à vie? ». Comment  faire quand on se rend compte que nos souvenirs ne sont pas le réel reflet de la vérité?

L’histoire est construite de manière formidable, sans gros rebondissements spectaculaires, mais nous offrant de petits indices dissimulés ça et là, pour reconstruire, nous ici, le puzzle d’une vie…

Un thriller psychologique comme je les aime… tout en finesse.

  Steve, le narrateur, est indéniablement intéressant… C’est le puzzle de sa vie qui va se reconstruire sous nos yeux, et il évolue dans un passé qui semble aussi trouble pour lui qu’il ne l’est au départ pour nous.. Voir que sa vie n’est finalement pas celle dont on a la vision depuis des années…  Un poids de culpabilité, de se dire pourquoi eux et pas moi, …  J’ai vraiment ressenti de la tristesse pour lui tout au long du roman, imaginant ce que je ressentirais si j’étais à sa place…

Rebecca, qui écrit un livre sur les hommes qui ont, dans un coup de folie, massacré leur famille… Elle va finalement déclencher beaucoup plus que prévu… obligeant Steve à se remémorer un passé si difficile, et entraînant dans son sillage une multitude d’évènements imprévus et incontrôlables qui mèneront Steve à sa perte. J’ai eu beaucoup de mal à accrocher avec ce personnage. Je l’ai trouvée trop « inquisitrice » et déplacée, même si finalement, c’est son but au travers de son projet de livre.

  En ce qui concerne le format Point2, je dois avouer que la seconde expérience m’a ravit au plus haut point, contrairement à la première qui m’avait laissée un peu indécise… J’avais émis des réserves sur la finesse du papier, et sur le fait que le livre ne tenait pas vraiment ouvert tout seul…

Ici, j’ai vraiment apprécié le format, qui illustre bien le terme de « livre de poche » 🙂 et cette fois, j’ai masterisé dans la prise en main, ce qui n’avait pas été le cas la première fois…

J’apprécie donc de plus en ce petit format… le petit plus qui pourrait y être apporté? Un marque-page intégré, ce serait vraiment très pratique…

Et le prix reste malgré tout, à mon goût, un peu élevé, mais je me dis que c’est le temps d’ancrer le concept sur le marché… Peu à peu, la concurrence va sûrement rectifier le tir.

Je remercie d’une part les éditions Point2, mais également la communauté LIBFLY pour m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l’opération Un Poche, Un(e) Mordu(e), Un(e) critique !

CITRIQ

[✎] Chroniques d’une sorcière d’aujourd’hui, tome 1 : Isabelle

Editions Michel Quintin
Publié en 2010 ~ Langue : Française ~ 224 pages

   « C’est alors que je ressentis à nouveau la vibration qui accompagnait SA présence. Je levai les yeux. Bellotte se balançait devant moi, molle comme une grande poupée de chiffon, un peu transparente. Elle était pendue au grand lustre à pendeloques par une écharpe de soie enroulée plusieurs fois autour de son cou. Ses grands yeux noirs me regardaient fixement. Son visage était paisible, presque étonné. Mon Dieu, elle avait l’air si jeune ! »

Max et Isabelle avaient longuement planifié leur voyage en Bretagne, la terre de leur grand-père Legall. À dix-sept ans, ils pouvaient partir sans les parents. Au début, tout a été fantastique. Mais ça s’est gâté le jour où un monstrueux orage les a obligés à se réfugier au Manoir de Bellotte…

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Je crois que ce livre fait partie de mes plus gros coups de cœur de l’année…

Je ne sais pas pourquoi, mais ce livre a eu un effet tout particulier sur moi… et surtout, il a renforcé mon amour pour une région qui me passionne déjà depuis longtemps, à savoir la Bretagne et la foret de Brocéliande..

Dès les première pages, je me suis sentie presque « habitée » par l’histoire, comme il est rare que je le sois par un livre, et encore moins par un roman…

   J’ai adoré la plume de l’auteur… d’une simplicité déconcertante qui laisse à merveille passer les émotions en tous genres, elle a su m’émouvoir, me transporter, m’habiter et m’emmener loin de chez moi pour me plonger en d’autres lieux et d’autres époques…

J’ai adoré retrouver des expressions typiquement québéquoises, et j’en entendait chanter l’accent dans mon esprit… que du bonheur…

Le récit raconté à la première personne, cela aide bien évidemment à se sentir proche d’Isabelle, mais là, c’était plus que ça… Durant ma lecture, je vivais l’histoire comme si j’étais elle (et pour tout vous dire, j’en ai même rêvé, ce qui fait une drôle d’impression, c’est la première fois que cela m’arrive de « rêver un livre »…)

    L’histoire en elle-même est très prenante… ces histoires venues du passé, empreintes de toute l’émotion qui s’en dégage, de leurs mystères de leurs secrets… il n’y a pas à dire, j’en raffole, donc autant vous dire que je ne suis pas en reste avec ce roman… il en regorge pour mon plus grand plaisir…

J’ai aimé découvrir le passé en même temps qu’Isabelle, et frissonner au fur et à mesure que le puzzle des évènements tragiques du passé viennent reprendre leur dû dans notre époque, sous quelque forme que ce soit…

C’est vraiment le genre d’histoires qui me transporte littéralement dans son monde.

Je n’ai pas relevé d’incohérences, rien qui ne m’aie heurté.. Juste du plaisir plein les yeux.

     Celui d’Isabelle est bien évidemment un coup de cœur… Comment ne pas ressentir de l’empathie démesurée pour ce personnage haut en couleurs, déterminé et émouvant à la fois?  Son sixième sens lui dit de quitter le manoir, mais malgré tout elle continue ses recherches sur l’histoire de Belotte, car c’est devenu plus fort qu’elle. Sa détermination va même la pousser à « s’émanciper », à aller facilement de l’avant et au devant des personnes du village voisin.

Max, le jumeau d’Isabelle, quant à lui, m’a semblé beaucoup plus absent du  récit… Il est présent de manière ponctuelle, je ne sais pas toujours pourquoi il était à tel endroit à tel moment en cours de roman (entendez pas là que cela n’apportait rien de plus au récit la plupart du temps). J’ai trouvé ça un peu dommage, car du coup, le lien particulier qui unit généralement les jumeaux est absent du roman… ça aurait peut-être pu apporter un petit plus, qui sait.

Bellotte, jeune fille venue du passé du manoir… Du haut de sa minorité, elle devait épouser son promis, mais a trouvé la mort à quelques jours du mariage… alors que tout le monde semble s’accorder à appuyer la thèse de l’accident, il semble que la réalité soit toute autre… et c’est vraiment agréable de découvrir sa vie, par petit bout, au gré des recherches d’Isabelle.

Sans parler de mèmère Jeanne qui est, à mes yeux, le personnage le plus attendrissant de l’histoire. La petit dame très âgée du bar tabac…  De par les descriptions qui en ont été faites, je revoyais les traits de mon arrière grand-mère…

Et puis, il y a tous les autres petits personnages… depuis la maîtresse de maison du manoir, et son chat blanc perlé, en passant par le vieux jardinier du manoir, tous ces personnages sont malgré tout attachant, j’ai vraiment eu l’impression de les avoir déjà croisé au détour d’un voyage dans la région. La présence de ces personnages ajouter une impression de véracité au récit, une authenticité particulière… Et chacun de ces personnages apporte sa petite pierre à l’édifice pour résoudre le mystère.

   La couverture… Non mais vous avez vu cette première de couverture? Je suis tombée en amour devant elle dès que je l’ai vue… elle est tout simplement magnifique…d’ailleurs, au départ, plus que le résumé, c’est elle qui m’a donné envie de lire le livre, car je fonctionne beaucoup au visuel, et celle-ci m’a littéralement subjuguée… elle respire l’étrange, mettant en avant un côté sombre, et un lumineux, mettant en place déjà une part de mystère…

Ce roman a vraiment tout pour lui.

   Un coup de cœur, voire plus que cela si c’était possible.. Une véritable « communion » avec ce livre, son histoire, et les lieux où tout se déroule… Je ne suis pas prête d’oublier ce roman et les impressions qu’il a ancrées en moi.

  Sans hésiter, dès que mes finances me le permettront, j’espère pouvoir acquérir le second tome…

Ce livre s’inscrit dans le challenge « Jeunesse/Young adult » organisé par Mélo et ses copines…

[✎] À l’orée des fées

Editions Balivernes
Publié en 2006 ~ Langue : Française ~ 72 pages

Qui sont donc les Fées ?
Mystérieuses et bienveillantes beautés.
Elles sont présentes autour de nous à chaque instant.
Elles veillent sur notre destin et pourtant.
Nous ne les voyons presque jamais.
Ce livre vous révélera certains de leurs secrets.
Peut-être les avez-vous déjà croisées ?
Préparez-vous à les adorer !

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Plutôt deux fois qu’une, ce livre fait ressurgir mon âme d’enfant et me ravit… un diamant brut à découvrir de toute urgence avec vos enfants.. ou juste pour votre plaisir personnel…

Souvent, les enfants croient dur comme fer aux fées… puis en grandissant, ils perdent de cette naïveté infantile pour balayer d’un trait ce monde merveilleux des fées…

Pourtant, je dois reconnaitre que je suis de ces personnes qui croient encore, une fois adultes, aux fées, aux anges, au monde fantastique où ces créatures merveilleuses évoluent…

C’est ainsi que confortablement blottie dans la canapé, entourée d’une couverture toute douce et de mon chat tendrement lové à côté de moi, je suis partie à la rencontre de ces fées…

Dans « A l’orée des fées », on est irrémédiablement embarqué pour un voyage magnifique pour ce pays enchanté… De la première de couverture à la dernière page, on est comme envoûté..

Des dessins d’une douceur, d’une finesse et d’une délicatesse qu’aucun mot ne suffirait à décrire. D’ailleurs, je serais bien incapable de vous présenter celui qui m’a le plus touché, tant tous m’ont émerveillée, j’étais, en compagnie de ce livre, comme une petite fille dans une fête foraine: mes yeux brillaient, je ne savais où les poser tant j’avais envie de tout voir, tout découvrir, et tout garder en mémoire. J’étais prête pour une partie de cache-cache avec elles 🙂

Les textes, quant à eux, sont enchanteurs… les mots chantent de douces mélodies à mon oreille tout du long de ma lecture…

Ils nous transportent dans l’univers particulier de chaque fée, nous offrant un coup d’œil sur sa destinée, sa spécificité, …

Toutes ces fées découvertes étaient plus amusantes, douces, touchantes et merveilleuses les unes que les autres…

J’ai eu, cependant, un énooorme coup de cœur pour Céleste, fée de la nuit… D’une beauté époustouflante entourée de la Lune et ses étoiles.

Si je devais décrire en quelques mots ce petit bijou:  le résultat d’un talent extraordinaire…

Un livre tel que celui là donne envie d’être enfant pour encore quelques temps, pour partir rejoindre ces fées dans leur monde imaginaire …

J’ai toujours été passionnée par les fées et leur monde magique, même du haut de ma vie d’adulte… et ce livre est un coup de cœur énorme que je garderai toujours à portée de main…

Merci aux éditions Balivernes pour cette découverte merveilleuse…

Si vous ne connaissez pas encore cette maison d’édition, n’hésitez pas à vous rendre sur son site, vous en ressortirez conquis à coup sûr…

[✎] La Maison de la nuit, tome 1 : Marquée

Editions Pocket (Jeunesse)
Publié en 2010 ~ Langue : Française ~ 330 pages
  Entrez dans la Maison de la Nuit à vos risques et périls.

Dans un monde qui pourrait être le nôtre vit Zoey Redbird, une adolescente presque comme les autres…
Un soir après les cours, un jeune homme inquiétant s’approche d’elle. Soudain, il la désigne du doigt et lui dit : « Zoey, ta mort sera ta renaissance, ton destin t’attend à la Maison de la Nuit ». a ces mots, une marque mystérieuse apparaît sur son front. Zoey est terrifiée mais – elle le sait – elle doit intégrer le pensionnat où sont formés les futurs vampires, pour y réussir sa Transformation ou… mourir.

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Une vision du vampire originale et entraînante…

J’ai pris ce livre un peu par hasard dans ma PAL… Je ne savais pas quoi lire, donc j’ai donné 3 thèmes à mon chéri, je lui ai demandé de choisir, puis j’ai pioché dans ce que j’avais qui correspondait 🙂 j’ai quelques techniques très particulières de choix de lecture quand l’inspiration ne me vient pas spontanément… Comme c’est souvent le cas après un coup de cœur, par exemple (et là, je finissais la lecture de Ephémère… donc le challenge était placé haut …

Bref, pour un livre dont la lecture a commencé par hasard, la découverte fut de taille… je l’ai adoré, … et le mot est faible… C’est un vrai coup de cœur.

Le style de l’auteur est simple, mais plaisant. Il est fait pour accrocher le lecteur et faire qu’il ne lâche plus l’histoire. Et ça marche!

   Les personnages sont, en soi, assez sympathiques… Par contre, tous ceux qui concernent sa vie d’avant la Marque me sont un peu passés par au dessus de la tête… je les ai trouvé hypocrites et lâches … Entre la soi-disant meilleure amie qui n’hésite pas à tourner le dos à son amie et draguer son petit ami une fois celle-ci marquée, le petit ami qui déjà au départ, avait une fidélité douteuse… la mère démissionnaire qui est totalement soumise au beauf-père… je trouve qu’ils ne servent à rien…

Seule la grand-mère de Zoey est et reste un personnage intéressant voire important… (je n’ai pas encore lu les tomes suivants, mais je ne serais pas étonnée qu’elle y apparaisse encore).

Zoey… ahhh Zoey… elle se voit marquée, et au départ, cela tombe à point comme un cheveux dans la soupe. Elle qui rêve de passer inaperçue et se fondre dans la masse, c’est raté. Malgré tout, elle s’en sort de main de maître et fait peu à peu face à la situation et sa nouvelle condition… Elle sait s’entourer, dans sa « nouvelle vie », d’amis sincères et fidèles, qui l’épaulent, la conseillent, la soutiennent. Lucie, Shaunee, Erin, sans oublier Damien, seul garçon de la bande, sous les traits d’un homosexuel intello, très attachant, qu’on aimerait pouvoir apprendre à mieux connaître. (ehh oui, j’ai toujours craqué sur les intellos… )

Aphrodite… c’est LE personnage par excellence qu’on adore détester… car quoi qu’il arrive, je ne pense pas que je pourrai un jour apprécier ce genre de personnage hautain, égoïste et égocentrique, où la méchanceté gratuite n’a d’égal que le plaisir qu’elle a à humilier les autres et les mener à la baguette.

Erik, quant à lui, est l’un des personnages face auquel je ne sais que penser… même arrivée à la fin du tome, j’ignore s’il est sincère ou hypocrite, … je n’ai pas réussi à le cerne complètement.

Et je dois avouer que je craque complètement sur Nala 🙂

  L’histoire, elle m’a tenue en haleine du début à la fin… j’ai vu défiler les pages s’en m’en rendre compte, et la fin arrivée, j’étais limite triste que le livre soit déjà à son terme…

Au-delà de ça, j’ai aimé cette vision des vampires qui, au-delà d’être de simples créatures de la nuit, sont en communion avec l’esprit de la nature, les 4 éléments… un peu à la manière de la Wicca… C’est vraiment un aspect du livre qui m’a enchantée, car je suis depuis toujours très intéressée par la Wicca et ce qui la concerne, telle que la communion avec la Nature et la Terre.

De même, dans cette saga, on ne devient pas vampire par « contamination », ni par « hérédité », mais par choix de Nyx, … Cela donne une toute autre dimension au phénomène vampire, loin de tout ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. PC Cast à réussi à s’approprié le mythe du vampire de manière originale et intéressante.

  Le petit plus? La touche d’humour qui vient à dénigrer le Dracula de Brahm Stoker, qui nuit gravement à la réputation des vampires de la Maison de la Nuit.

  Si vous n’avez pas encore lu cette saga, je vous la conseille fortement… Elle vaut le détour, et je suis ravie de la voir piochée…

Je ne résiste pas à vous mettre le trailer du film…

Ce livre entre dans le challenge « jeunesse/YA« 

Tiboux,

CITRIQ

[✎] 24 Heures Dans La Vie De Théo

Texte de Virginie Lydie.Illustrations de Yann Hamonic.
48 pages, 13×18 cm, souple.
Editions Balivernes
Sur le trottoir, à côté des Galeries Farfouinettes, elle a posé un petit carton, à côté d’elle, à même le sol. Elle n’aurait jamais fait ça si elle n’était pas malade, mais la poudre blanche coûte cher… Théo devra faire quelque chose pour la sauver.

 

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Ce petit livre jeunesse est vraiment émouvant et sensationnel!

Pour moi, il n’y a pas photo… Ce livre est sans conteste LE livre à faire lire à ses enfants en âge de comprendre les problèmes liés à la drogue…

Il illustre de manière vraiment sensée et touchante la déchéance d’une mère de famille qui, pour assouvir son vice et payer sa « poudre blanche » (qu’elle fait passer pour un médicament auprès de son petit garçon), confronte son fils à la pauvreté, la mendicité, au mensonge, à la malnutrition, à la violence de l’état de manque ou celui de la dépendance, aussi… et l’enferme peu à peu dans une spirale infernale et dangereuse.

Les textes sont simples, mais percutent, avec des phrases choc, qui vont droit à l’essentiel sans pour autant aller dans le « morbide ».

L’écriture est agréable, pleine d’énergie, elle fait à merveille passer le message.Pourtant, le parti était risqué, car aborder le sujet de la drogue avec les plus jeunes n’est pas chose aisée.

Cette histoire, c’est un peu comme le témoignage d’un enfant qui voir sa mère « malade », en souffrira, mais malgré tout, plutôt que de tomber dans le tragique énervant, on reste dans le lucide, le concret, face à une situation des plus difficiles et complexe à comprendre pour un enfant.

Imaginez, un enfant qui se retrouverait face à cette situation:

« Maman, tu ne te rappelles pas ? Cette nuit, tu voyais des monstres et tu as réveillé tous les voisins. La police est venue, il y avait aussi les pompiers, des médecins, et une ambulance est venue te chercher. » page 39

Les illustrations sont très belles, simples, aux couleurs douces. Les dessins donnent une impression de calme, de tendresse, de douceur… On aurait pu croire que les illustrations liées à un tel récit seraient plus « choc », mais il n’en est rien, et c’est tant mieux… Elles ont un aspect réconfortant

Le petit Théo, personnage principal de ce livre pour enfant, est un petit garçon comme tous les autres, mais plongé dans un univers qui ne devrait pas être celui d’un garçon de 10 ans… ce que j’ai aimé, c’est qu’on lui confère à la fois la naïveté de l’enfant (on n’en fait pas un enfant omniscient à la maturité exagérée), mais aussi l’amour et l’inquiétude pour sa mère… Tout est fait pour que ce personnage soit attachant et que les enfants puissent aisément s’y reconnaître…

La morale de l’histoire est expliquée de manière détournée mais simple et accrocheuse, pour marquer malgré tout les esprits des enfants, et leur donner une piste de réflexion et d’action s’ils venaient à être confrontés à une telle situation.

Honnêtement, un vrai coup de coeur pour ce petit livre, mais au grand potentiel! Il est à mettre entre toutes les mains des enfants d’une dizaine d’années. Il est parfait pour ouvrir le dialogue avec son enfant sur les méfaits de la drogue.

 

Un tout grand merci aux éditions Balivernes pour ce Service Presse qui m’a permis de découvrir ce petit livre vraiment génial…

Chaque nouvelle lecture de leur collection me surprend (agréablement).

[✎] Les Royaumes invisibles, tome 1 : La Princesse maudite

Editions Harlequin (Darkiss)

Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 548 pages

Ethan a disparu… A la veille de son seizième anniversaire, Meghan découvre qu’on a enlevé son petit frère. Dans le même temps, elle apprend qu’elle est une fille fée, la princesse maudite d’un royaume invisible dont il lui faut franchir la porte si elle veut retrouver Ethan. Prête à tout, Meghan accepte de passer de l’autre côté du miroir au risque de sa vie. Et, sitôt transportée dans la forêt magique, elle voit se dresser en travers de sa route le prince Ash, le plus dangereux des êtres dangereux qui peuplent les royaumes invisibles...

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Un coup de cœur… eh oui, encore un , mais comment ne pas adorer ce livre!!

Tout bon livre qui se respecte commence par une couverture hors du commun… et là, que dire de celui-ci: rien que cette première de couverture est magique… elle est tout simplement sublime… et comme ceux qui me connaissent et me suivent régulièrement le savent, la couverture d’un livre a une forte importance à mes yeux, et là, j’en ai pris plein la vue…

On découvre, dans ce livre, un monde fantastique, où se côtoient l’amitié, la peur, les trahisons, … sans oublier la magie, bien entendu…

Point de vue personnages et créatures, je dois dire que l’on a été servi, pour mon plus grand bonheur… on part à la rencontre de tellement de créatures fantastiques que l’on se demande parfois d’où elles sortent… mais quel plaisir à lire.

Les personnages sont un peu stéréotypés, mais au-delà de ça, cela  ne m’a pas dérangée…

Je n’ai eu aucun problème pour ressentir leurs émotions, même si je ne me suis pas attachée outre mesure à l’un d’entre eux.

Meghan, quant à elle, est terriblement naïve, il fait le reconnaître… Ce que tout le monde sent venir au quart de tour, elle ne le voit qu’une fois le nez dessus, et encore… mais c’est un peu « ce qui fait son charme ».

En ce qui concerne Ash, son côté sombre et mystérieux ne m’a pas spécialement envoutée comme d’autres personnages du genre ont pu m’attirer… mais je l’ai trouvé malgré tout intéressant. Disons que j’espère qu’il sera un peu plus développé dans les autres tomes de la saga.

Un énorme coup de cœur pour Grimalkin, qui m’a un peu rappelé le chat d’Alice au pays des merveilles, dont je suis une fan inconditionnelle, et donc, je ne pouvais que l’adorer…

La plume de l’auteur est agréable, simple et accessible à tous (ce qui fait de ce livre un roman YA) , et de ce fait, l’auteure nous emporte sans soucis là où elle veut nous emmener, à savoir dans un monde et un univers qui lui est propre.

Le rythme est soutenu, même si le livre se lit de manière fluide et agréable. On ne s’attarde pas sur des détails… (c’est peut être le seul point que je pourrais trouver de négatif au roman: le fait que parfois, j’aurais aimé un peu plus de développement dans certains personnages ou certains passages)

Un côté de l’histoire et de la manière d’aborder les choses qui m’a plu, c’est la façon dont est mise en avant la technologie et l’influence du monde dit « moderne » sur celui du fantastique… c’est une manière assez intelligente de voir les choses, je dirais, et il est rare de trouver un tel aperçu dans d’autres livres du même genre, ce qui rend celui-ci particulier et le fait sortir du lot.

Au départ, je me suis dit que ce livre allait me tenir une bonne semaine, et puis, étrangement, les pages se sont tournées à une vitesse folle, j’étais tellement prise dans l’histoire que je ne me suis pas rendu compte du temps qui passait… (le fait que le livre soit écrit en grands caractères y aide aussi… ça m’a permis, pour une fois, de pouvoir lire aisément sans mes lunettes et me reposer les yeux en même temps que l’esprit… si c’est pas bien, ça…)

La fin, quant à elle, est quasi insoutenable… elle invite vraiment le lecteur à avoir envie de pousser sa lecture plus loin et d’entamer le second tome au plus vite… Elle se lit des étoiles plein la tête, et des images plein les yeux…

Une belle réussite, mais il faut malgré tout garder à l’esprit que l’on est dans du YA. Je suis conquise.

J’ai vraiment envie de connaître la suite de ce livre…

  

(comme vous pouvez le constater, la suite de la saga n’est pas en reste point de vue couvertures merveilleusement belles)

Je dois avouer que par moment, ce livre m’a fait penser au film Labyrinth (avec David Bowie) , que j’ai adoré étant gamine et que j’ai toujours autant de plaisir à revoir…

Sarah est une adolescente passionnée de contes de fée. Un soir, elle se trouve contrainte de garder son jeune demi-frère Toby. Tentant de calmer ses pleurs en lui racontant l’histoire d’un roi des gobelins tombé amoureux d’une jeune fille humaine, elle prononce une phrase fatidique qui emporte le bébé dans un monde imaginaire gouverné par Jareth, androgyne, pervers et trouble roi des Gobelins. Elle devra le suivre dans cet univers fantastique peuplé de gobelins, lutins et fées et, pour empêcher que l’enfant ne devienne lui-même un gobelin, surmonter en moins de 13 heures les épreuves du labyrinthe de Jareth… pour lequel elle ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine fascination.

On y retrouve un peu le même genre de créatures, le même « thème » à savoir celui de sauver le petit frère de l’héroïne…

Merci à Andréa F. et aux éditions Darkis de m’avoir permis de découvrir ce livre en SP. une superbe découverte…

Beaucoup de personnes ont de gros à priori dès que l’on prononce le nom d’Harlequin… car beaucoup pensent que cela se limite à tout ce qui est romans à l’eau de rose. Avec la Collection Darkiss, Harlequin nous prouve qu’il n’y a pas que ça, et propose aux Young Adults des livres très plaisants et enchanteurs. Une collection à découvrir de toute urgence si ce n’est déjà fait  (pour voir toute la collection, suivez le guide…)

De cette collection, j’ai hâte de pouvoir découvrir ce titre:

Ce livre entre dans le challenge Jeunesse/Young Adult, organisé par Mélo, Nodrey et Muti.

[✎] Hantise

Editions Hachette (Black Moon)

Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 402 pages

Quatrième de couverture: Heurtée de plein fouet par un chauffard, la jolie Jane est laissée pour morte dans un rosier. Elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé, mais d’étranges messages laissés sur le miroir de l’hôpital et des menaces téléphoniques instillent en elle le doute : a-t-elle réellement été victime d’un accident, ou quelqu’un a-t-il vraiment tenté de la supprimer ? Qui ? Serait-elle en train de perdre la tête ? Et si le tueur était tout proche ?

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Un gros coup de cœur… tant point de vue de l’histoire que des personnages…

Pour commencer, j’aimerais vous parler de la couverture… je la trouve superbe, je ne sais pas pourquoi… mais je sais qu’avant tout, c’est elle qui m’a guidé vers ce livre… à la fois sombre et inquiétante, et pourtant, la photo de la jeune fille la rend lumineuse… vraiment superbe…

Seul bémol: la faute d’orthographe dans le prénom de l’auteur, je trouve ça terriblement dommage! C’est quand même important, non?

Point de vue de l’histoire, je m’attendais à une histoire vraiment trop YA, mais derrière tout ça, il y a une intrigue très prenante… l’histoire va d’intrigue en intrigue, de rebondissements en rebondissements… c’est très addictif, je trouve. Une fois le livre commencé, je ne me voyais pas arrêter pour lire autre chose… je voulais connaître la suite…

La plume de Michele Jaffe est superbement agréable. Tout se lit rapidement, tant on est pris dans l’histoire. On frémit au rythme des frémissements de Jane, on pleure de ses peines, on ressent sa détresse et on partage ses joies de par son évolution personnelle.

L’atmosphère est pesante de par le suspense, mais ponctuée de moments de joie malgré tout, de petits moments plus simples, plus « hors sujet »… ce qui a pour vocation de détendre l’atmosphère, relâcher légèrement la tension pour la faire repartir de plus belle juste après. J’ai aimé ce genre de chose.

Ce qui est vraiment intéressant dans ce livre, c’est que tout du long du roman, tous les personnages sont suspects, les uns après les autres, les uns avec les autres, … sous ses allures de fille super populaire et adorée de tous, finalement, Jane pourrait avoir plus d’ennemis qu’elle ne le pense, y compris elle-même… cela rend le suspense encore plus captivant.

Le personnage de Jane est vraiment plaisant… j’ai vraiment ressenti de l’empathie pour elle. Pourtant, au départ, rien n’était fait pour que je l’apprécie…: petite fille riche, aux allures « pourrie-gâtée », qui a tout pour elle, un petit ami de rêve que tout le monde lui envie, et qui malgré tout gâche le bonheur de sa mère en étant exécrable avec son futur beau-père.

Mais au fil du livre, j’ai vraiment appris à l’apprécier, peut-être en la voyant évoluer. Mais elle reste malgré tout un personnage très (trop) complexe, qui est une âme tourmentée on ne sait pourquoi (enfin, si, en cours de lecture, on l’apprend, mais je ne vais pas vous spoiler, non plus 😉 )

J’ai trouvé dommage que le personnage d’Annie, la petite sœur de Jane, ne soit pas plus présent malgré tout,… je l’ai trouvée adorable…  un vrai rayon de soleil dans la noirceur du roman et de son environnement… toujours le mot pour rire, pleine d’attentions adorables…

Celui de Pete m’a énormément plu, … le style mauvais garçon, rebelle, mais finalement au cœur tendre, j’adore ça…

David, le petit ami de Jane, m’a plutôt déplu, par contre… son côté possessif, macho et jaloux m’a un peu rebutée.

Ce qu’il faut reconnaître, c’est que outre le fait d’être tous des suspects potentiels, les personnages ont tous un autre point commun: un bagage émotif et émotionnel des plus sombres, et torturés malgré leur popularité relative.

Pour mieux cerner tous ces personnages, et tenir le lecteur en haleine, l’auteur joue à merveille des flash-back… on apprend ainsi à mieux connaître les personnages, à avoir un autre regard sur eux, et se faire un nouveau scénario de « l’accident »…

Ce que j’ai aimé, c’est qu’il s’agit d’un « one shot », à savoir qu’il n’y a pas de suite, on lit le livre, et une fois fini, pas besoin d’attendre le prochain tome pour connaître la fin de l’histoire… Avec toutes les saga Yong Adult qui fleurissent en ce moment, un livre unique fait du bien 🙂

Jess, The ChouilleRadicale,

Ce livre entre dans le cadre du challenge « jeunesse/YA » organisé par Mélo, Nodrey et Muti.

[✎] Un employé modèle

Editions Le Livre de Poche (Thriller)

Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 476 pages

Quatrième de couverture: Christchurch, Nouvelle-Zélande. Joe Middleton contrôle les moindres aspects de son existence. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, il travaille comme homme de ménage au département de police. Ce qui lui permet d’être au fait des enquêtes criminelles de la ville. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un sérial-killer sanguinaire accusé d’avoir tué ces dernières semaines sept femmes dans des conditions atroces. Même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu’une de ces femmes n’a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu’il est le Boucher de Christchurch.
Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête, afin de punir lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Ayant accès à toutes les données de la police, il va d’abord se concentrer sur cette « septième victime » pour tenter de connaître le mobile du tueur. Il lui faudra ensuite savoir comment l’homme qu’il cherche a pu avoir connaissance de son mode opératoire dans les moindres détails, au point de leurrer les forces de l’ordre. Se mettre dans la peau du tueur, en quelque sorte : ça, il connaît!

Coup de coeur! Je suis sous le charme…

Ce livre est juste un cocktail détonnant d’humour, de psychologie, de suspense, d’horreur… à ne pas manquer.

Quand ce partenariat a été proposé sur Livraddict, que je remercie, j’ai été tout de suite emballée…

Déjà, qu’on se le dise, j’adore la couverture.. Certes, elle n’a rien de clinquant, elle est simple, sobre, et c’est finalement ce qui laisse le plus vagabonder l’esprit… elle est bien représentative de ce qui nous attend.Ne jamais si fier aux apparences…

Et puis… le résumé… à la fois inquiétant et très prometteur… ce qui n’a pas manqué d’attiser encore un peu plus ma curiosité…

Point de vue de l’écriture, elle est sobre, elle aussi, et j’ai aimé ça… une intrigue bien ficelée, des rebondissements agréables… et quand on se dit qu’on a atteint le summum… et bien non… ça repart de plus belle, avec encore plus d’intensité, encore plus de stress, encore plus de tout!!

L’auteur a eu la très bonne idée de ponctuer le tout de petites touches d’humour noir qui tombent à pic pour venir détendre un tant soit peu l’atmosphère…

Le petit plus, voire le gros point positif du livre, c’est que pour une fois, on est dans la peau du tueur… Ce n’est pas négligeable, puisqu’il est malgré tout très rare, dans un livre thriller/policier, de voir les choses de ce point de vue, de A à Z…

Et donc, la fan de thriller que je suis n’a pas été en reste en découvrant cette nouvelle manière de faire… ce fut très plaisant.

Pour ce qui est de l’histoire… horrible, immonde, effroyable et pourtant on ne peut pas s’en détacher…

La pression psychologique est présente du début à la fin, sans relâche… et qu’est ce que j’aime ça… elle nous pousse à aller de l’avant dans le livre, inlassablement, une page en entraînant une autre pour nous emmener là où le veut l’auteur… ou le tueur?

Et puis, il y a les personnages

Joe… la perfection faite crime… Au début, à la lecture du résumé, ça m’a  fait un peu penser à Dexter… mais finalement, pas du tout, c’est  vraiment à part… autant il peut avoir une apparence impassible et calme aux yeux de tous, et passer pour un « bon à rien », autant à l’opposé, il est capable de choses des plus épouvantables et faire preuve d’une grande intelligence… et il faut reconnaitre que le fait de faire de ce livre un récit à la première personne en donnant la parole à Joe, c’est puissant!

 » Je ne suis pas un animal. Je ne tuerais pas quelqu’un juste parce qu’il passe par là. Je hais les types comme ça. C’est ce qui me distingue des autres. C’est mon humanité. « 

La relation de ce personnage avec sa mère m’a subjuguée… il y a tant d’ambigüité, allant allègrement de l’amour à la haine, du « je t’aime » à « je te déteste »… les sentiments qui les unissent sont vraiment à la hauteur de la dualité du personnage de Joe… aux antipodes les uns des autres.

D’ailleurs, cette mère est un personnage haut en couleurs que j’ai adoré… tour à tour insupportable, tyrannique, un poil déjantée… on comprend que son fils soit ce qu’il est…

Mélissa, je n’ai pas du tout accroché… je ne saurais expliquer pourquoi, mais elle m’a laissée complètement indifférente. Je l’ai trouvée dérangeante, disons le franchement. Et ce, même si son côté sociopathe est intéressant à voir.

Sally, quant à elle, m’a plu… La manière dont elle se rapproche de Joe, la manière dont lui perçoit la chose, … c’est assez amusant à lire  (malgré l’étrangeté de la situation). Mais il faut reconnaître que malgré tout, elle est d’une apparente naïveté flagrante.

Bref, dans tout ce flot, on y trouve de l’humour grinçant, et surtout, une bonne dose de psychologie des tueurs en série… ce que, je l’avoue, j’adore par-dessus tout… (je ne suis pas une inconditionnelle de la série télé « esprits criminels » pour rien… et ici, c’est le criminel lui-même qui nous « instruit », ne l’oublions pas… cela donne un tout autre regard sur la chose, on vit les choses « de l’intérieur »… on n’interprète pas les gestes d’un tueur, on les vit avec lui…

 » Une signature n’est pas évolutive. Le meurtre tout entier est contenu dans sa signature. C’est une gratification. Je n’en ai pas parce que je ne suis pas comme ces bâtards de pervers qui se mettent à buter des femmes par besoin sexuel. Je le fais pour m’amuser. Et ça fait une grosse différence. »

Cela change vraiment des livres de la même catégorie que l’on a l’habitude de lire, et cela le met loin devant les autres… Surtout si on aime les tueurs en série, les effusions de sang, et la violence gratuite à gogo…

Nul doute que je vais essayer d’approfondir avec cet auteur, et découvrir un autre roman de lui…

Cajou, Lasardine,