[✎] La petite fille qui disparut deux fois (Andrea Kane)

Titre: La petite fille qui disparut deux fois
Auteur: Andrea KANE

Genre: Thriller

Maison d’édition: Harlequin (collection MOSAIC)
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 400 pages
Prix: 18,90 €

Il aurait suffi qu’elle tourne la tête… Elle aurait alors aperçu, dans une voiture, sa petite fille qui luttait pour échapper à son ravisseur. Mais Hope n’a rien vu de tout cela car elle ne pensait qu’à une chose : rentrer à la maison où, pensait-elle, l’attendait son petit ange.

La juge aux affaires familiales Hope Willis de White Plains n’a désormais plus qu’une raison de vivre : retrouver sa fille Krissy, cinq ans, qui vient d’être enlevée. Aussi, luttant contre le désespoir et refusant d’envisager le pire, elle décide de faire appel à la profileur Casey Woods et à son équipe peu conventionnelle de détectives, les Forensic Instincts – des enquêteurs privés réputés pour leur ténacité et leurs succès dans des affaires particulièrement délicates.
Très vite, alors que des secrets du passé refont surface, Hope comprend que le temps est compté et que le sort de Krissy se joue sans doute à très peu de choses. A un détail jusqu’alors passé inaperçu, au passé trouble de sa propre famille… Quoiqu’il en soit elle va la retrouver, dût-elle pour cela tout perdre et affronter l’inconcevable.

Comté de Westchester, Etat de New York
Il y a trente-deux ans, en été

Lorsque, du haut de ses six ans, Felicity Akerman monta se coucher, ce soir-là, elle n’imaginait pas que la vie qu’elle avait connue jusqu’alors était sur le point de changer radicalement, et pour toujours.

Tirant sur elle son couvre-lit en coton, elle plongea la tête dans son gros oreiller. C’était la canicule, et sa maman lui avait soigneusement attaché ses longs cheveux blonds pour lui dégager les épaules. Elle portait sa chemise de nuit favorite. Celle à manches courtes, avec les ballons de foot orange devant. Un jour comme celui-là, elle devait forcément la mettre. C’était obligé. Comme ces jours où elle rapportait de l’école un dix sur dix en dictée. Ou chaque fois qu’elle recevait un prix ou une grosse récompense.

Cette fois, l’événement à fêter était le match de l’après-midi. Le docteur avait d’abord hésité à la laisser jouer. Son père et sa mère aussi, d’ailleurs. Mais elle s’était montrée plus têtue que jamais, et avait fini par les convaincre de lui donner l’autorisation qu’elle attendait avec tant d’impatience. Personne ne pouvait comprendre combien il avait été dur de passer tout l’été derrière la ligne de touche après s’être cassé le bras. Mais elle allait mieux, désormais. Plus de plâtre. Même plus mal. Aucune raison d’attendre un jour de plus.

Elle l’avait d’ailleurs prouvé avec éclat sur le terrain. Au stage de foot de Pine Lake, elle avait célébré son grand retour sur le gazon en marquant trois des quatre buts qui avaient fait gagner son équipe.

Un large sourire aux lèvres, elle se tourna sur le côté, celui qui ne faisait pas mal, tout en protégeant encore par réflexe son bras resté plâtré pendant sept longues et horribles semaines. Mais toutes ces précautions n’étaient plus nécessaires, se souvint-elle tout à coup, en souriant de plus belle. Elle plia son coude en remuant les doigts. Libre. Elle était enfin libre. Et surtout, elle redevenait capitaine de son équipe.

La brise chaude de cette nuit d’été faisait onduler les rideaux. Sa maman avait laissé la fenêtre à demi ouverte avant de quitter la chambre. L’air du soir sentait bon les fleurs des champs. Il tournoyait dans la pièce et la berçait comme une caresse.

Rien que le titre et la couverture m’ont attirée… J’aime beaucoup les thrillers qui mettent en scènes des enfants au départ…

Ce livre est un vrai coup de coeur… j’ai vraiment adoré cette lecture, qui   a vraiment répondu à mes attentes, ou mes espoirs, plutôt, mais en mieux 🙂

Dès les premières pages, lors du prologue, les scènes décrites m’ont happée, et m’ont accrochée directement. elles m’ont plongée dans l’ambiance, et sans attendre, ont attiré mon attention.

Point de vue l’histoire, je l’ai trouvé vraiment bien ficelée… même si à la moitié du livre, je me doutais déjà de l’issue du récit, pour une fois, cela ne m’a pas dérangée outre mesure, car j’aimais tellement la plume de l’auteur que la lecture demeurait un vrai plaisir. Et puis, le tout n’est pas de savoir qui a fait le coup, mais pourquoi, comment les autres protagonistes en arriveraient à la conclusion, … Et le fait que l’on assiste à une véritable course contre la montre accentue le suspense malgré tout.

Il y a malgré tout pas mal de rebondissements, qui mènent l’histoire sur pas mal de pistes, faisant ressurgir des secrets parfois bien enfouis, pourtant… (et vous me connaissez, les secrets de famille, j’aime ça…)

Il y a également un peu de romance, mais pas à l’excès, donc ce n’est pas nian-nian… cela reste survolé et cela n’entache pas le déroulement de l’histoire en elle-même… ça donne juste un peu de temps au lecteur de reprendre son souffle…

Les personnages sont vraiment agréables. Ils sont assez bien construits, et même si certains sont un peu plus survolés, pour la plupart, on en sait assez pour que l’on puisse s’y attacher et les prendre en sympathie. Cela permet de ne pas mettre trop de distance entre eux et le lecteur. De cette manière, cela instaure une grande empathie et on ressent vraiment bien les sentiments et émotions des uns et des autres.

J’ai aimé le personnage de Casey, assez omniprésente, et au caractère assez particulier. Elle a un côté Je-sais-tout qui peut énerver, mais qui m’a plu. Elle n’est pas pour les compromis, et n’est pas du genre à se laisser faire. J’aurais aimé en apprendre d’avantage sur elle, même si ce que l’on sait est suffisant pour l’histoire.

Un thriller dramatique passionnant, des personnages variés et savamment agencés,  une plume agréable et prenante… une belle réussite.

Merci aux éditions Harlequin pour ce moment lecture des plus agréables 🙂

     

[✎] Inventaire après rupture (Daniel Handler)

Titre: Inventaire après rupture
Auteur: Daniel Handler

Genre: Jeunesse

Maison d’édition: Nathan
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 362 pages
Prix: 18,50 €

« Je t’explique pourquoi nous avons rompu, Ed ; toute la vérité sur ce qui s’est passé. La vérité, c’est que je t’aimais trop. »

« Dans un instant, tu entendras un ‘paf’ « . Ainsi commence la lettre de Min. Le « paf », c’est le bruit du carton qu’elle laisse devant la porte d’Ed. Dans ce carton plusieurs objets, et la lettre de Min.

Une lettre qui raconte pourquoi elle l’a quitté. Une lettre qui commente chacun de ces objets, et évoque tous les petits et grands moments de leur histoire d’amour.
Comment Min, cinéphile passionnée, et Ed, capitaine de l’équipe de basket, se sont séduits, à une soirée, contre toute attente.
Comment ils se sont lancés dans le projet improbable d’organiser une fête pour une ancienne star de cinéma. Comment ils se sont aimés.

Et comment un jour, la vérité a éclaté, menant Mina à son implacable décision…

Cher Ed,

Dans un instant, tu vas entendre un bang. A ta porte de devant, celle où personne ne passe. Et ça la fera trembler, parce que c’est du lourd, ce que je vais y déposer. Un petit clingeding en plus du bang, et Joan va lever les yeux de sa casserole. Elle jettera un coup d’œil à ce qu’elle touille, bien embêtée, parce que si elle va ouvrir ça risque de passer par-dessus. Je vois d’ici son reflet se renfrogner sur sa sauce où le truc qu’elle cuisine. Mais elle ira voir. Elle ira et verra. Pas toi qui ira, Ed, pas de danger. Toi, tu es dans ta chambre, je parie, tout seul et en sueur. Tu devrais prendre ta douche, mais tu es là sur ton lit, le cœur brisé, je l’espère bien et donc c’est ta sœur qui va aller ouvrir alors qu’il est pour toi, le bang. Tu ne l’entendras même pas, si ça se trouve, tu ne sauras même pas ce qui vient d’être balancé à ta porte. Tu ne comprendras même pas pourquoi c’est arrivé.

   Le titre m’a fait sourire, le résumé aurait (j’ai bien dit aurait) pu me rappeler des souvenirs… je me suis dit pourquoi pas, ça à l’air sympa…

C’est donc pleine de motivation que j’ai commencé la lecture de ce livre, histoire de passer un bon moment lecture détente (et j’en avais bien besoin).

Que dire du livre en tant qu’objet? Le côté rose girly, très exagéré, ne m’a pas séduite du tout. Je n’aurais certainement pas choisi ce livre d’après cette couverture, en tous cas.

Le style de l’auteur… est-il nécessaire de vous préciser qu’il est relativement simple, voire un  peu trop simpliste, même.

Le rythme est bon (merci les courts chapitres et les illustrations) mais malheureusement, cela ne fait pas tout.

Une chose que j’ai adoré dans le livre cependant… (c’est bien de dire ce qui ne m’a pas plu, mais je tiens à souligné ce qui m’a vraiment plu)… les émotions qui passent à merveille… par exemple, dès le début du livre (voir les premières lignes), on sent toute la rancœur, voire la colère, qui habite Min… mais aussi tristesse, amour, douleur, déception, tendresse… c’est communiqué de manière très parlante… j’ai aimé cela. Tout cela nous est décrit et livré avec une touchante authenticité.

L’histoire est assez banale en soi… une rencontre, une histoire d’amour, des méandres amoureux, et finalement une rupture. Rien de bien transcendantal, quoi…

Je ne sais pas si l’on peut  vraiment parler d’intrigue, puisqu’on sait comment l’histoire se termine. On va juste retrouver leur histoire au travers de ces différents objets. Ça donne un côté amusant qui égaie un peu le livre. Donc ce principe, j’ai aimé… L’idée de la boite à souvenirs était une très bonne idée.

Certes, il y a de l’humour malgré tout, mais à la fin, le livre devient malgré tout un peu long… ça tire en longueur, et justement, comme il n’y a pas vraiment d’intrigue, c’est malgré tout très plat et à force, je me suis ennuyée…

Les nombreuses illustrations apportent un peu de punch à l’histoire, de la couleur, mais je trouve qu’il y en a beaucoup trop … mais cela n’engage que moi, bien entendu…

Les personnages… Il y a Min, et Ed. Ils sont super clichés, ce qui m’a bien dérangé… genre ces couples que tout oppose, qui sont tellement différents qu’on se demande ce qui a bien pu les pousser  à être ensemble. (vous l’aurez compris, je déteste les clichés)

En dehors de ça, pas grand-chose à dire… c’est vraiment un livre que je qualifierais de livre pour ado juste après une rupture pour lui redonner le sourire… ou pour quelqu’un qui a vraiment envie d’un livre qui ne demande pas de réflexion et de suivre une histoire compliquée…

 

Au final je reste très mitigée sur ce roman… est-ce trop « fleur bleue » ou trop jeunesse pour moi, je ne sais pas…

Le début du livre, voire la moitié, m’a plus et m’a enchantée, mais ensuite, j’ai trouvé que cela tirait en longueur et que cela devenait barbant.

Clairette’, x-livres-passion-x, Belledenuit, Gr3nouille2010, Crunches, Radicale, thib

      

[✎] Les Anges De Verre (Erica Spindler)

Titre: Les Anges De Verre
Auteur: Erica Spindler

Genre: Thriller

Maison d’édition: Harlequin Mosaïc
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 443 pages
Prix: 18,90 €

A la Nouvelle-Orléans, les vitraux restaurés par Mira Gallier, veuve depuis l’ouragan Katrina qui a emporté son mari, ont été couverts d’étranges inscriptions apocalyptiques. Une série de meurtres est perpétrée dans son entourage, la faisant douter de ses facultés mentales. Elle devient l’un des principaux suspects, à l’instar de Connor Scott, le meilleur ami de son mari défunt, et son seul soutien…

Mardi 9 août 2011, 1 h 48

La Nouvelle-Orléans, Louisiane

Il était seul depuis si longtemps… Présent parmi les vivants sans en être.

Jusqu’à maintenant. Car Marie, enfin, lui était revenue. Ils avaient été unis, par le passé, puis séparés. A la fois par la volonté de son père et sous la pression d’un monde meurtri et perverti. Mais ces épreuves appartenaient au passé. Marie était de nouveau à sa portée et, cette fois, il ferait le nécessaire pour la garder.

Le processus était à présent en cours.

Il gravit l’escalier qui menait à la chambre de sa grand-mère, allégeant son pas pour ne pas troubler son sommeil. L’éclat de la lune filtrait à travers les rideaux tirés, dessinant sur les marches des échardes d’argent, aiguës comme des lames de couteau. Ces marches, il aurait pu les négocier les yeux fermés. Combien de centaines, de milliers de fois n’avait‑il pas monté un plateau avec de la nourriture ou une boisson — pour sa mère d’abord, foudroyée si jeune, et maintenant pour sa grand-mère alitée ? Il contempla la forme endormie sur le lit. Elle était couchée tranquillement, la tête relevée par ses oreillers, le dessus-de-lit soigneusement tiré sur ses maigres épaules. Il plissa les narines, assailli par l’odeur fétide de la vieillesse et de la maladie. Elle était devenue si frêle, ces derniers mois, qu’il ne lui restait plus  guère que la peau et les os. Et sa faiblesse était telle qu’elle avait peine à soulever la tête.

Qu’elle aurait peine, aussi, à se défendre contre lui.

 Ce qui a attiré mon attention sur ce livre, c’est l’aspect psychologique d’une part, et l’aspect un peu mystérieux lié au religieux. Je me suis dit que cela devait renforcer le suspense. Pourtant, je n’aime pas trop les livres trop axé sur le religieux en général, mais ici, le dosage avait l’air intéressant et attirant.

Le style est limpide, facile à lire, et très agréable, surtout. La plume est très naturelle, et cela aide à  bien avancer dans le récit sans se prendre une migraine de plein fouet.

L’histoire est assez incroyable et il s’agit là d’un véritable turn-over… Une fois commencé, ne pensez même pas à reposer le livre le temps d’en entamer un autre ou faire autre chose, car la soif d’en savoir plus sera la plus forte. On veut connaître la suite de l’histoire à tout prix…

Ce que j’ai aimé, ce sont les nombreux rebondissements, car c’est ce qui donne un rythme certes, mais surtout cela fait que l’on ne voit rien venir, que l’on ne peut donc pas deviner l’identité du tueur avant le dénouement final de l’histoire… ce que personnellement, j’adore, même si parfois, c’est énervant de voir que toutes les théories que l’on a pu échafauder,  s’effondrer en un clin d’œil. Le suspense est bien présent jusqu’à la fin. Toutes les pièces du puzzle se mettent en place, et s’imbriquent les unes aux autres de manière très naturelle.

Et finalement, le côté religieux n’était pas trop omniprésent, et donc cela ne gâche pas du tout l’histoire.

En ce qui concerne les personnagesMira Gallier est une femme forte et courageuse… veuve, son job consiste à restaurer des vitraux détruits par l’ouragan Katrina. Elle prend ça comme une véritable mission, et c’est également son métier qui lui permet de tenir le coup et aller de l’avant. Mais quand elle se retrouve au cœur d’une série de meurtres commis par une sorte de fanatique religieux, son monde bascule, elle perd un peu pied.

Son histoire passée et présente est très touchante, très prenante, et j’ai ressenti une certaine empathie pour elle.

Par contre, j’ai été peu touchée par les autres personnages. Je ne sais pas si cela vient de moi, ou si c’est réellement le cas, mais j’ai eu parfois l’impression que certains personnages sont abordés comme si on les connaissait déjà, comme s’ils nous avaient déjà été présentés « ailleurs »… (les Malone, par exemple)… Qui sait, ils ont peut-être déjà fait une apparition dans un précédent roman de l’auteur, je ne sais pas. C’est un peu dommage, car du coup, cela met une petite distance entre le livre et moi, … donc j’ai apprécié la lecture, mais ce n’est pas une lecture qui me laissera un souvenir impérissable.

Ce que j’ai fortement apprécié, c’est que tout du long, la crédibilité reste de mise… les références à l’ouragan Katrina, à des lieux existants et dont on a pu entendre parler, … renforce cet aspect crédible, réel et concret…

Finalement, ce livre est tel un ouragan qui nous arrive droit dessus… on sait que quelque chose de terrible va arriver, on sait que l’on ne peut l’éviter,  que cela se rapproche, que l’on va se trouver en plein dedans, mais malgré tout on ne voit rien venir et on est pris par surprise pour être emporté dans le tourbillon des pages…

Merci aux éditions Harlequin/mosaïc pour la découverte….

 

[✎] Médiator, tome 2 : La Neuvième Clef / Le Neuvième Arcane (Meg Cabot)

Titre: Médiator, tome 2 : La Neuvième Clef / Le Neuvième Arcane
Auteur:Meg Cabot

Genre: Jeunesse/YA, Fantastique

Maison d’édition: Le livre de poche
Année d’édition:

Nombre de pages: 256 pages
Prix: 5,60 €

Pas de répit pour Susannah ! Un fantôme demande de l’aide. Sa nouvelle mission : transmettre un message à un certain Red. La jeune fille mène son enquête et pénètre dans l’univers de Red Beaumont, riche homme d’affaires confiné dans son sinistre man. Accessoirement, ce type est le père d’un des garçons les plus craquants du lycée ! Comme si les choses n’étaient pas déjà assez compliquées, Susannah se rend bientôt compte qu’elle s’est peut-être trompée de cible…

Personne ne m’avait parlé du sumac vénéneux.

Ah ça ! Pour me parler des palmiers, on m’en avait parlé. Ouais, on m’avait bien saoulée avec les palmiers. Mais personne ne m’avait dit le moindre mot au sujet de ces fichues plantes empoisonnées.

— Tu comprends, Susannah…

Le père Dom s’adressait à moi. J’essayais de faire attention à ce qu’il me disait, mais laissez-moi vous dire quelque chose : le sumac vénéneux, ça gratte.

— En tant que mediators – ce que nous sommes, toi et moi, Susannah –, nous avons des responsabilités. Nous nous devons d’apporter assistance et réconfort aux âmes infortunées qui errent douloureusement entre le monde des vivants et celui des morts.

C’est vrai, les palmiers, c’est sympa, et tout. C’était classe de descendre de l’avion et de voir ces palmiers tout autour, surtout depuis que je sais que les nuits peuvent être sacrément froides en Californie du Nord.

Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de sumac vénéneux ? Comment ça se fait que personne ne m’ait prévenue ?

— En tant que mediators, Susannah, il est de notre devoir d’aider les âmes égarées à retrouver le chemin qui les mènera à leur destination finale. Nous sommes leur guide. Leur liaison spirituelle entre ici-bas et l’au-delà.

Le père Dominic jouait avec un paquet de cigarettes intact posé sur son bureau et me fixait de ses immenses yeux bleus de bébé.

— Alors, lorsqu’une liaison spirituelle projette l’une de ces âmes contre un casier… Eh bien, je suis sûr que tu es en mesure de comprendre que ce genre de comportement ne contribue pas à inspirer à nos frères et sœurs tourmentés ce sentiment de confiance que nous essayons justement d’insuffler.

J’ai détourné le regard de l’éruption cutanée qui recouvrait mes mains. Éruption. Ce n’était même pas le bon mot. On aurait dit une mycose. Pire qu’une mycose, même. Une sorte d’excroissance. Une excroissance maléfique et insidieuse qui finirait par gagner chaque millimètre de ma peau autrefois douce et lisse pour la recouvrir de plaques rouges et squameuses. Ah ! et suintantes, en prime.

Alors que je m’étais régalée à la lecture du premier tome, je n’avais qu’une hâte: découvrir le second. J’ai donc été ravie de pouvoir l’intégrer dans mon programme de lectures…

Du point de vue du style, on  a une narration à le première personne vraiment géniale. Ça permet de bien rentrer dans l’histoire, de se sentir impliqués, de partager avec grand plaisir l’aventure avec Susannah. Surtout que cette dernière s’adresse parfois au lecteur, ce que je trouve vraiment génial.

Le style est simple, agréable à lire… Il se lit facilement et rapidement, … le tout va de soi, c’est un livre pour ado, et dont le but est bien de se détendre… et cela remplit cette mission à merveille.

 

L’histoire est ici encore une histoire de fantômes.. Pour rappel, Suze, ado au départ mal dans sa peau et devant faire avec le remariage de sa mère, est médiator (vous savez, comme Mélinda Gordon dans Ghost Whisperer, mais en plus déjanté). Elle est donc capable de voir les fantômes, et de leur parler.

Il y a ici une intrigue gentillette, pas super évoluée (on est dans un roman ado, voire pré ado, simple mais efficace), qui tient le lecteur malgré tout, car on a envie de découvrir comment l’histoire se finit même si à la moitié du livre, on a déjà sa petite idée.

 

Les personnages sont très hauts en couleurs… et certains (propres à cette histoire) m’ont beaucoup surprise… disons que je ne m’attendais pas à trouver ici ce genre de personnages…

Ahhh le personnage de Suze.. tout un programme…Elle a un caractère bien trempé, fort, avec une bonne dose de franchise et d’humour… J’adore vraiment ce personnage car il est frais, et donne vraiment vie au roman. Elle reste fidèle à elle-même… Elle a aussi une bonne dose de naïveté, mais c’est ce qui fait son charme.

Jesse… personnage que j’adore également, qui se dévoile bien dans ce tome, encore plus que dans le précédent, et j’ai adoré ça. On le découvre à la fois tendre, jaloux et râleur… j’ai adoré ça. Je le trouve de plus en plus attendrissant.

Il faut savoir que même si les livres ont chacun leur propre histoire, il vaut mieux les lire dans l’ordre car il y a dans  ce second tome des références au premier tome, par exemple, que ce soit point  de vue d’évènements ou de caractéristiques des personnages.

Bref, si vous ne connaissez pas cette saga, je vous la conseille vraiment. C’est une pure merveille bourrée d’humour et de fantômes…

Ma première lecture dans le cadre de mon challenge A la découverte de vos incontournables.

      

[✎] Moi l’indien, tome 1 : Les enfants de l’an 2100 (Alexis S.Z.)

Titre: Moi l’indien, tome 1 : Les enfants de l’an 2100
Auteur: Alexis S.Z.

Genre:Sci-Fi

Maison d’édition: Amazon
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: ebook
Prix: 1,19 €

Se déroulant en l’an 2100, Moi L’Indien conte les (més)aventures de Benjamin et Emilie, deux enfants d’une douzaine d’années ignorant tout l’un de l’autre, perdus dans le monde des grands. Benjamin le parisien profite de la nuit pour faire les quatre cents coups. Emilie la provinciale s’ennuie ferme face à une mère qui la délaisse. Lorsque la colère grondant en eux se libérera, chacun fuguera de son côté. Leurs routes se croiseront… L’Ange Farceur qui semble les suivre et se jouer d’eux n’y est peut-être pas pour rien. Emilie et Benjamin tout les oppose, à tel point qu’ils ne pourront plus se séparer. De rencontres en courses-poursuites, d’espoirs en abîmes, les deux enfants poursuivront une ambition folle, un rêve qu’il n’est pas permis d’avoir.

Chapitre 0 – Benjamin pisteur de poudre

Un mètre quarante !

La taille minimum pour les attractions à looping. Ce soir, plus que mon nom, c’est ma taille qui me définit. Des « Benjamin » pourrait y’en avoir d’autres parmi les convives mais je suis le seul « mètre quarante ». Pas si petit que ça, en tout cas suffisamment pour un tas de choses. Passer entre les gens, se faire une place dans un wagon bondé, frapper en dessous de la ceinture et surtout, surtout : rester anonyme. Celui qui sait rester anonyme vit peinard, mon âge et ma taille jouent en ma faveur. Un mètre quarante pour ainsi dire, c’est l’âge d’or. Celui auquel on vous pardonne, celui auquel on vous ignore. Je porte en moi la candeur de mon enfance et la fraîcheur de mes erreurs.

Qu’est-ce que je raconte ? Y’a pas à dire quand je bosse il s’en passe dans ma caboche. Ce soir, c’est une froide soirée de fin de printemps. Bien au chaud dans un loft bourgeois parisien, mon mètre quarante m’est encore plus utile qu’à l’accoutumée. D’invité en invité, il se fraye un chemin et récupère tout ce qui tombe. C’est mon job : me faufiler entre les jambes de snobinards pleins aux as. Ils ont trente, vingt, dix-huit ans pour les plus jeunes, ils jouent les beaux et font les fiers pour mieux cacher leur laideur. A eux le plaisir, à moi le travail : c’est le deal. A cette heure, plus personne n’est dans son état normal. Disséminés dans les trois cents vingt mètres carrés de cet appart’ de luxe (putain, trois cents vingt !) une grosse poignée de riches et fils de riches s’amusent. Plus mollement que follement. Ou croient s’amuser.

Sur les tables basses présentes dans chaque pièce se trouve le paradis du junkie. Tout ce qu’il est possible de fumer, ingérer, sniffer ou injecter y est réuni, le plafond accueillant d’incessantes vagues de fumée blanche en est témoin. De la bonne, de la pas coupée, de la saloperie de première. Tu éternues sur la dose que tu fous en l’air un salaire d’ouvrier. Le masque en carton anti-émanation que je porte suffit tout juste à ne pas me faire tourner de l’œil. Si l’argent lâché en échange de ces substances n’a pas d’odeur, tout le reste empeste, à commencer par eux. J’avance moitié debout, moitié accroupi, tel Cro-Magnon hésitant entre la voie du singe et celle de l’homme. Autour de moi les mains tremblent et laissent échapper des milliers d’euros de came sur la moquette. Ça froisse Trajil. Trajil, c’est l’organisateur. Dealer émérite, businessman hors pair, il peut vous avoir n’importe quoi en un clin d’œil tant qu’on sait y mettre le prix. Et des billets à craquer, ici y’en a pas qu’une liasse. Faire ce que je fais c’est un vrai métier, faut être rapide, avoir de bons réflexes et ramasser avant que la dose ne soit foutue : je suis un très bon élément.

Parce que j’ai été contactée par l’auteur pour découvrir et chroniquer son livre…

Je ne lis pas souvent ce genre de livres, car je ne suis pas une grande fan de science-fiction, mais comme je n’aime pas rester sur un a priori et ne pas donner sa chance à un livre, surtout pour un auteur auto-publié, j’ai entamé la lecture d’un bon oeil.

Très honnêtement,  je n’ai pas été transportée par ce livre… Je l’ai trouvé « sympa », mais il est vraiment trop loin de mon univers littéraire… A vrai dire, j’ai eu tendance à m’ennuyer un peu…

Dans ce premier tome, c’est surtout de la mise en place qui se fait…  On part à la rencontre de Emilie et Benjamin, les deux personnages principaux, mais cela se fait très lentement, je trouve. j’aurais aimé que cela se fasse de manière un peu plus énergique… (ceux qui me connaissent le savent, je déteste les premiers tomes trop descriptifs et qui tirent un peu en longueur dès le début)

L’univers mis en place est vraiment très particulier… les moeurs ont évolué de manière vraiment glauque, où les enfants sont vraiment délaissés par des parents douteux et démissionnaires, où la drogue et le sexe sont omniprésents… Autant vous dire que j’ai trouvé cette ambiance vraiment dérangeante… Elle m’a mise mal à l’aise. On s’y sent oppressé et pris au piège.

Le tout met du temps à se mettre en place… ce qui explique que quand, comme moi, on aime quand l’action démarre au quart de tour, on s’ennuie un peu…

Même si l’intrigue est sympathique, elle est assez banale au demeurant… ce qui fait que je n’y ai pas trouvé de quoi suffisamment m’accrocher pour me faire oublier les désagréments que j’ai pu trouver au style ou aux longueurs.

Les personnages… Concernant Emilie et Benjamin, il faut reconnaître que je les ai trouvé peu crédibles... Je les ai trouvé beaucoup, mais alors, vraiment trop matures pour leur âge, avec une vision du monde vraiment trop affirmée par rapport au monde qui les entoure.

Par contre, il faut reconnaître qu’ils sont malgré tout bien travaillés, et que cela joue donc en la faveur du livre.

Je ne vous ai pas encore parlé du style à proprement parler… Le langage est courant, parfois franchement grossier, et je n’ai pas aimé ça… j’ai horreur des styles trop familier, et encore plus des livres où la grossièreté est trop présente (j’ai déjà abandonné des lectures pour cette raison)..

Pour le coup, je ne suis pas certaine de lire la suite… même si je me dis que l’action y sera sans doute plus présente, mais les côtés que je trouve négatifs sont trop présents à mon goût.

Aux fans de Sci-fi « soft », à ceux qui aiment le style brut, le franc-parlé…

 

[✎] Hercule, attention travaux (Emmanuel Trédez)

Titre: Hercule, attention travaux
Auteur: Emmanuel Trédez

Genre: Jeunesse

Maison d’édition: Nathan
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 154 pages
Prix: 4,95 €

  Ce n’est pas tous les jours facile d’être un héros… de la cour d’école !

Hercule a un prénom qui rime avec « ridicule », et il le sait bien ! Alors, pour se faire des amis dans sa nouvelle école, il est prêt à tout. Même à réaliser les douze travaux que le héros dont il porte le nom a menés avant lui ! Mais où trouver une ydre, un dragon, un chien à trois têtes , Pas facile d’être un héros !

Jeudi 15 septembre.

Je m’appelle Hercule et je suis nouveau à l’école Théo-Jasmin. C’est dur d’être nouveau.  Dans ma classe, personne  ne m’adresse la parole, sinon pour se moquer de moi, de mes pantalons trop courts, et surtout de mon prénom.

–          Ridicule, Hercule !

A chaque récré, j’entends le même refrain. Ici, c’est la  loi des rimes: Hercule est ridicule, de même que Blaise est à l’aise et Max relax. Qu’est ce que je déteste mon prénom. Ah ! Si seulement je pouvais m’appeler Raoul, comme mon cousin, ce serait cool ! Mais mes parents en ont décidé autrement.

Je dois avouer que la quatrième de couverture de ce livre m’a beaucoup plu. J’ai trouvé ça très amusant, et ce la a aiguisé ma curiosité quant aux épreuves que les enfants allaient pouvoir inventer 🙂

 

Point de vue style… l’écriture est très simple (je sais, on est dans un livre jeunesse), bien adaptée aux jeunes lecteurs.

La mise en page est d’ailleurs bien adaptée aussi, puisque c’est écrit en assez grand pour que l’enfant puisse aisément lire tout seul.

De même, le livre est magnifiquement illustré de petits dessins très sympathiques qui accompagnent l’histoire tout au long du récit.

 

L’histoire est géniale ! Cela m’a replongé dans mon enfance, au temps où les autres peuvent se montrer cruels, où l’on découvre les bandes de copains, les petits défis, les premiers amours d’enfants, …

 

Hercule, c’est un petit garçon comme les autres, qui essaie juste de se faire accepter dans sa nouvelle école, par ses petits camarades de classe qui ont l’humour grinçant et les jeux de mots faciles. Son prénom ne l’aide pas à s’intégrer, mais heureusement, un livre va l’y aider… (Pourtant, si on lui avait dit qu’il aimerait un livre, il vous aurait rigolé au nez)…

« En fin d’après midi, j’ai terminé la lecture des Douze Travaux d’Hercule. J’ai adoré ! Mais pas question de m’en vanter auprès de mes parents: je les connais,  ils seraient capables de me faire lire aussitôt un autre livre. « 

Tout est fait pour que chaque enfant puisse s’identifier à un personnage, même si pour cela, on entre parfois un peu trop dans les clichés… (Les enfants n’y seront sans doute pas sensibles, mais moi oui…)

Bien sûr, l’humour est omniprésent… et je suis certaine que les petits lecteurs se régaleront…

 

L’intérêt de ce livre est également que cela revisite et explique la mythologie et plus particulièrement les 12 travaux d’Hercule aux enfants de manière ludique… ce qui permet de  joindre l’utile et agréable, et de les intéresser de manière simple et amusante à quelque chose qui parfois, peut les rebuter…

Je me suis régalée avec ce livre. Il est bourré d’humour, très agréable à lire après une journée fatigante.

Merci Samia pour la découverte 🙂

petit-lips, Naminé

  

[✎] La convergence des alizés (Sébastien LAPAQUE)

Titre: La convergence des alizés
Auteur: Sébastien LAPAQUE

Genre: Contemporain

Maison d’édition: Actes Sud
Année d’édition: 2012
Nombre de pages: 352 pages
Prix:  22,00 €

Je t’aime, je t’aime, je t’aime… en disparaissant du jour au lendemain, Helena ne laisse pas d’autre indice à Zé que ces mots griffonnés à la hâte, qui le balayent comme une tornade. Alors, il quitte Bélem, le coeur de l’Amazonie, et débarque à Rio, ne croyant qu’aux bonnes ondes et aux sentiments magiques pour le mettre sur la piste de son âme soeur, versant lumineux de sa propre mélancolie.

A la recherche d’Héléna, Zé trouve et embrasse le Brésil. un pays comme une étreinte. et comme une initiation à tous les possibles chuchotés par l’Histoire et promis par le Sud du monde.

J’ai rarement eu une lecture aussi pénible 😦

J’ai découvert ce livre dans le cadre de l’opération « On vous lit tout » organisé par Libfly et Le furet du Nord, que je remercie pour l’organisation de cet évènement.

Je ne connaissais pas du tout, et j’ai trouvé la démarche intéressante.

J’ai trouvé le principe de cet évènement vraiment sympathique… ne pas savoir le livre que l’on va recevoir, le découvrir sans avoir eu d’influence d’aucune sorte que ce soit… le bonheur en soi…

Sauf quand on tombe sur un livre auquel on n’accroche pas du tout,… et ce fut malheureusement mon cas.

La lecture du résumé, pourtant, m’a beaucoup plu… Il invite à la fois au voyage (l’Amazonie, le Brésil, ça fait rêver), à la douceur des sentiments, et présagerait quelque peu une aventure de vie assez particulière.

Et puis, il y a l’ouverture du livre, la lecture de la première page, de la suite, de celle d’après… et déjà, une grosse déception: le style de l’auteur ne m’accroche pas du tout… pire, il m’exaspère, m’énerve, de rebute presque…

Beaucoup de phrases très courtes, très sèches, qui confèrent à ce livre un aspect terriblement antipathique et froid… je n’ai pas aimé ça.

Même les descriptions sont livrées de cette manière, et personnellement, ça a installé une terrible distance entre le livre et moi…

« La moquette était épaisse. La peinture avait un ton doux. La climatisation était réglée avec soin. Ici, on était bien. Pas un trouble, aucun bruit. Uniquement le signal de l’ascenseur. Cling! »

Pour ce qui est des dialogues, je leur ai trouvé un manque de naturel et de spontanéité que je n’ai pas réussi à expliquer, et qui rend le tout vraiment désagréable à la lecture.

Du coup, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire, car je n’ai pas réussi à m’y sentir investie un tant soit peu.

Est-ce que cela explique le fait que je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire, que je l’ai trouvée décousue, brouillon et sans grand intérêt? Sans doute.

Pour les personnages, je ne trouve même pas quoi en dire, car ils ne m’ont pas marquée du tout, je n’ai pas pu m’y identifier.

Bref, vous l’aurez compris, un gros flop en ce qui me concerne pour ce livre.

La lecture n’aura pas été facile, je l’ai trouvée pénible et j’ai eu du mal à aller jusqu’au bout… j’ai tenu bon, mais il m’a fallut faire violence pour ne pas lancer le livre au fin fond de ma bibliothèque avant d’être arrivé à son terme.

C’est vraiment très rare que la lecture d’un livre  me rebute à ce point.

Dommage !

Lu dans le cadre de l’opération « On vous lit tout »

[✎] Le fils de Picasso (Marie Sellier)

Titre: Le fils de Picasso
Auteur: Marie SELLIER

Genre: Jeunesse

Maison d’édition: Nathan
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 155 pages
Prix: 4,66 €

1955, Etats-Unis. Après la disparition de sa mère dans un accident d’avion, Pablo, 14 ans, se retrouve seul avec sa grand-mère. Celle-ci découvre dans les affaires de sa fille une lettre qui la convainc que Picasso est le père de Pablo. Elle décide alors d’emmener Pablo en France, ou le peintre s’est installé. Par l’intermédiaire d’amis communs, Pablo va pouvoir approcher le maître et découvrir qui est son véritable père.

Je suis un garçon mélancolique.

Je l’ai toujours été. Même avant l’accident. C’est Téa qui le disait. Ça la faisait rire. Elle répétait : « Mais enfin, Pablo, ne sois pas si mélancolique ! ».

Elle avait une façon bien à elle de le prononcer, ce mot, en détachant syllabe avec gourmandise, comme si elle épluchait un lychee, un mangoustan ou n’importe quel autre fruit exotique, Téa Elle les aimait autant que les mots, qu’elle choisissait pour leur sonorité. Pur leur couleur aussi. Elle avait toute une théorie là-dessus. Par exemple, « mélancolique » était jaune – d’un jaune anis tirant sr le vert -, tandis que « précipitamment » était rouge sombre et « inutile » bleu très pâle. Ou peut-être vert jade… je ne sais plus.

Au début, je dois avouer que le livre ne me tentait pas du tout… ni le titre, ni la couverture, ni la quatrième de couverture ne me tentaient.

Mais je n’aime pas rester sur une impression… j’ai donc entamé la lecture de ce livre en mettant de côté mes a priori.

 

Point de vue du style…

Très agréable à lire… Une narration à la première personne qui nous embarque dès les premières lignes, nous permettant d’accrocher aux émotions du narrateur, parfois même un peu trop.

Une plume agréable qui glisse sous le regard du lecteur malgré un vocabulaire et un style relativement riches pour ce genre de livres (à savoir, jeunesse). On est loin des livres niais et je dois avouer que c’est une manière très agréable d’apprendre en s’amusant.

 Les lieux et les personnages sont décrits de manière tellement criante de vérité qu’on s’y croirait… tout est tellement bien exposé, ça en devient fascinant.

 

L’histoire en elle-même est très touchante… Outre le fait de retracer la biographie de Picasso par petites touches, elle retrace le passé le présent du narrateur dans une douceur, une simplicité et une émotion exceptionnelles…

Même si elle n’a rien de rebondissant et de spectaculaire, elle accroche le lecteur pour ne plus le lâcher.

 

On en apprend donc plus sur Picasso, sur Pablo, sur sa Mère, sur la France de l’après guerre…

Pablo est très touchant… son histoire est triste en soi (la perte de sa mère, l’absence d’un père, ..) et sa recherche d’identité est troublante.

 

Je me dois de tirer un grand chapeau  à l’auteure, car elle a réussi à me faire apprécier un côté historique et biographique qui, en d’autres circonstances, me rebute au plus haut point. Le livre nous permet aussi d’avoir un autre regard sur le travail du peintre et ses œuvres, ce qui est sans nul doute super enrichissant pour les enfants et pourra, sans nul doute, aiguiser leur curiosité.

On sent toute la recherche et l’attention portée à l’histoire, où fiction et réalité se mélangent pour un vrai régal littéraire où parfois, on ne sait plus ce qui est vrai ou pas.

Un régal… Une petite pépite vraiment surprenante.

J’ai vu que l’auteur avait abordé d’autres personnalités telles que De Vinci ou Van Gogh, j’espère réussir à convaincre mes bibliothécaires de se les procurer, car ce sont pour moi des indispensables à avoir en rayon jeunesse…

 

[✎] La vérité vraie sur les dinosaures (Alan Snow)

Titre: La vérité vraie sur les dinosaures

Auteur: Alan Snow

Genre: Jeunesse

Maison d’édition: Nathan
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 28 pages
Prix: 13,90 €

Vous êtes-vous déjà demandé ce que mangeaient les dinosaures  au petit-déjeuner ? Ou si vous auriez pu en battre un à la course ? La réponse à toutes ces questions dans ce bestiaire délirant !

Rien que la couverture a tout pour attirer l’œil des plus petits… C’est d’ailleurs quelque chose qui est dommage… vu que le livre s’adresse aux 6 ans…

Ce livre se veut à la fois simple et éducatif… Il aborde plein de sujets depuis la théorie de l’évolution à l’étymologie (origine des mots) mais expliquer cela aux enfants n’est pas chose facile…

Point de vue des explications… Je ne suis pas convaincue du tout… Je ne pense pas que les enfants en retiendront voire y comprendront grand-chose…

Oui, il y a bien des petites infos par ci par là, mais est-ce que cela vraiment assimilé par les enfants? Je ne crois pas… mais cela leur donnera sans doute l’occasion de pouvoir poser plein de questions aux parents et donner des pistes à explorer avec l’enfant.

Malgré tout, à cela s’ajoute une touche d’humour, notamment par les petites blagues se glissant dans les informations pour rendre le livre ludique.

Les illustrations  sont assez sympa, même si je les trouve un peu trop niaises pour des enfants de 6 ans.

Je pense vraiment que ce livre est bancal… entre les dessins trop peu avancés et des explications vraiment en vrac et mal conçues pour cette tranche d’âges, impossible de le laisser entre les mains d’un enfant de 6 ans seul car il n’y comprendra rien et n’en retiendra rien… c’est vraiment dommage. Dans l’état les explications s’adressent plutôt aux 8 ou 9 ans.

En attendant, l’accompagnement des parents est pour moi indispensable pour tout réexpliquer aux enfants par d’autres mots et donner des compléments d’informations.

Un coup dans l’eau, car à cet âge là, les enfants ont besoin malgré tout d’un peu d’indépendance dans leurs lectures… (même si ils posent des questions après coup)

  En conclusion? De l’humour, de la dérision, mais des illustrations trop simples et des explications brouillon et trop compliquées pour ces enfants.

Aux enfants de 8 ou 9 ans, … avant cela, ils ne retiendront pas grand chose…

[✎] La tribu

Titre: La tribu
Auteur: Stéphanie Lepage

Genre: Horreur Thriller

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 92
Prix: 11,50 €

Dans cette maisonnée inquiétante, les invités ont tout intérêt à se méfier… Non-sens et perversité sont aussi au rendez-vous ! À moins que les invités eux-mêmes aient pire à se reprocher ? Un roman noir, cruel et grinçant, parsemé de chausse-trapes, où même le lecteur est pris au piège…

  La main s’approche, blafarde et tremblante. Un instant, elle caresse les cheveux sales et emmêlés avant de les empoigner avec une hargne surprenante. L’enfant pousse un glapissement et tente de se libérer. Avec frénésie, il secoue la tête en tous sens, mais la poigne est implacable. Quelques mèches grasses sont arrachées du cuir chevelu. L’enfant ne ressent aucune douleur. Il est passé au-delà.

Les bracelets en fer rouillés qui enserrent ses poignets et ses chevilles, mordent dans la chair à vif et infestée de vermine.

Brusquement, l’enfant cesse de se débattre. Seule la main crispée, tenant fermement les cheveux crasseux, permet à la tête de rester redressée. Les chaînes qui le maintiennent captif ont cessé de s’entrechoquer vainement.

L’enfant est avachi sur le sol humide, au milieu de ses déjections. L’une des croutes sanguinolentes qui écorchent ses lèvres s’est fendillée et pleure de nouveau.

   Parce que la couverture m’a attirée… que la quatrième de couverture a fait le reste 🙂

Le style de Stéphanie Lepage est surprenant…

Il est clash, un peu à la manière de Gudule, et vous savez combien j’aime le style de cette auteure. Donc j’ai été complètement conquise par l’écriture de Stéphanie Lepage… La lecture commençait fort !

La première partie était cependant un peu « brouillon », enchaînant de courts passages aux points de vue différents, qui s’enchevêtraient. Je me suis demandé, à un moment, où elle voulait en venir…

Et en fait, cela mettait juste les choses en place, permettant de « présenter » tour à tour les différents protagonistes qui allaient évoluer sous nos yeux…

 

Entre la seconde et troisième partie, un interlude à la première personne, est vraiment très sympathique… il revient sur un évènement « hors du temps » de la narration, sorte de flash back qui vient remettre une couche d’horreur à tout ça, si tant est qu’il en eut été besoin. J’ai beaucoup apprécié…

C’est donc très bien joué de la part de l’auteure.

 Un petit plus, voir un énorme, que j’ai beaucoup apprécié dans le style de l’auteur: par petite touches, par moment, elle s’adresse au lecteur, et franchement j’ai adoré…

 

L’histoire… comment vous dire…

On se retrouve dans un  univers à mi-chemin entre la famille Adams et un épisode des contes de la crypte… On est plongés dans un lieu sombre, inquiétant, où le danger est partout pour qui ose s’y aventurer, et surtout là où on  ne l’attend pas…

On se retrouve dans une ambiance digne de celle des films « détour mortel »… pour ceux qui connaissent.

 Et la fin… mais quelle fin ! Elle ne m’a pas laissée en reste… Je ne vous en dit pas plus, mais waouw, quelle surprise… (en tous cas, je n’ai rien vu venir).

 

Pour les personnages

Mais ils sont effrayants! Terrifiants! Hallucinants!

On retrouve donc Ludo, ado révolté et Anne, sa sœur… ce sont, si j puis dire, les seuls personnages plus ou moins normaux de l’histoire… (et là, croyez moi, ce n’est pas peu dire..)

A côté de ça, les habitants de la « maison », où l’on retrouve une mère défigurée et autoritaire, un grand-père rabougri et vulgaire, des enfants tous sortis tout droit de visions cauchemardesques…

Par contre, on n’apprend rien vraiment sur eux… ou du moins, ils sont juste survolés… Tout est basé sur le huis clos, sur la situation présente… et bizarrement, alors que tous les personnages présents sont des éléments fondamentaux du récit, ils sont placés là comme des éléments de décor… c’est un peu dommage.

Psychologiquement parlant, c’est un peu dommage qu’ils ne soient plus exploités en profondeur, car le peu que l’on sait d’eux est vraiment très engageant, et en savoir un peu plus aurait sans soute rajouté à l’horreur du récit…

 

Je me rends compte que je fais beaucoup de comparaisons avec le monde cinématographique pour ce livre, mais je trouve que l’ambiance qui s’en dégage en est digne…

  Un avis très en demi teinte, mais à tendance positive… Une histoire géniale, un style percutant, choc, …

Dommage pour le manque d’approfondissement des personnages…

Aux fans d’épouvante, de thrillers psychologiques axés horreur, aux personnes qui ont envie de se torturer l’esprit à la rencontre de personnages hors du commun…

[✎] Je te promets

Titre: Je te promets
Auteur: Nathalie De Santis

Genre: contemporaine

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 143
Prix: 14,50 €

« Avec mes mots d’enfant et l’espoir plein les yeux je lui promis d’un jour voler entre les nuages, de réussir ma vie et d’être heureuse. » Carinta, Florence, une vielle dame, une enfant, un rêve, une promesse?: ce livre est une balade sur les chemins de la passion. Vingt-cinq ans pour devenir une femme accomplie, pour tenir la promesse faite par une petite fille?: vingt-cinq ans de vie bercée par la volonté et l’amour. Nathalie De Santis est née en 1985 à Bruxelles et a passé son enfance entre les rêves de voyages lointains et l’écriture. Aujourd’hui pilote de Boeing 757, elle signe son premier roman.

Là où tout à commencé.

 –          Ca sert à quoi, tous ces boutons, maman?

–          Viens ma petite chérie,, notre siège est juste là, tu peux te mettre à côté de la fenêtre.

Les hôtesses nous prièrent de nous assoir et commencèrent leur discours habituel, en faisant de grands gestes. Bien peu de gens y prêtaient attention, ils étaient trop occupés à prendre soin de leurs petites affaires, à envoyer un message avec leur dernier joujou de technologie qui combinait harmonieusement téléphone, appareil photo et ordinateur mais qui ne servait pour l’heure qu’à envoyer des messages futiles pour passer le temps.

Tout simplement parce qu’il met en avant une histoire « banale », l’histoire d’une vie, d’une promesse faite.

A la lecture de la quatrième de couverture, ce livre nous propose de partir à la rencontre d’une personne qui va provoquer son destin contre vents et marées… j’aime ce genre de livres.

Après la lecture bien glauque de « La tribu », j’avais bien besoin d’une lecture plus calme, plus douce, plus posée. Ce livre y répondait à merveille.

De plus, l’auteure est une compatriote belge, ce qui me donnait encore plus envie de le lire, car je trouve ça sympa de découvrir des auteurs « proches » de soi 🙂 ça donne une autre dimension au livre quand on le lit … (je me comprends, même si j’ai un peu de mal à faire passer ce que je veux dire, aujourd’hui)

 

La couverture, même si elle m’a très peu touchée d’un premier abord, est finalement vraiment bien adaptée au roman… elle correspond tout à fait à ce que l’on va trouver dans le livre… les deux personnages « centraux », l’envie d’évasion, le rêve à atteindre…

Mais c’est certain que par contre, sans avoir lu le livre, elle donne une toute autre image… Beaucoup pourraient être trompés par la couverture, et passer à côté de ce livre à cause de cela…

 

Une écriture à la première personne qui nous permet, dès les premières pages, de se faire attraper le cœur par le livre et tenir d’un bout à l’autre de la lecture par les sentiments.

Le style est net, doux, frais, et c’est un vrai plaisir à lire… il nous enrobe dans un moment de tendresse livresque, installé dans une bulle hors du temps…

Pourtant, je dois avouer que j’ai mis un temps dingue à le lire… et je ne parviens pas à me l’expliquer, car l’écriture est plaisante, l’histoire intéressante, les personnages, bien que singuliers, ne sont pas détestables…

Les choses nous sont racontées assez vite, parfois quelques précisions supplémentaires auraient été appréciables, mais cela n’empêche en rien la compréhension de l’histoire, et le fait de pouvoir l’apprécier…

 

On découvre la narratrice, Florence,  alors qu’elle n’est qu’une enfant… en compagnie de sa mère, elle prend l’avion pour la première fois…

Son enfance rendue difficile par une mère alcoolique, un père bien impuissant ou démissionnaire devant la maladie de sa femme, …

Et puis vient Carinta, petit bout de femme rayon de soleil dans la vie de la jeune enfant, la vieille dame s’est prise d’affection pour la petite et devient peu à peu à mi chemin entre une mère de substitution et une grand-mère d’adoption. Leur relation fusionnelle est réellement palpable.

Elles vont vivre une amitié tellement improbable, tellement hors du commun… pour l’une comme pour l’autre, cela sera un beau cadeau de la vie…

 

C’est d’ailleurs cette amitié qui donnera naissance à l’histoire… Oh, une histoire qui n’a rien d’extraordinaire, juste l’histoire d’une vie, celle d’une jeune femme qui fera tout pour atteindre ses rêves, pour réaliser SON rêve, contre tout et tout le monde  car il faut reconnaître qu’à part Carinta, personne n’y croit vraiment, personne n’a foi en sa réussite, et peu de personnes l’y encourage… mais elle tient bon, et va tout donner pour ça…

 

Un petit bémol? Certaines incohérences qui m’ont fait me poser des questions « temporelles »… comme par exemple, dans l’introduction.. On nous parle du passé, à bien des années d’ici, il y a plus de 25 ans, et à l’époque, les téléphones portables n’étaient certainement pas aussi perfectionnés que ce qui nous est décrit… C’est de l’ordre du détail, je vous l’accorde, mais cela m’a perturbée.

Un livre sympathique, sur l’histoire d’une vie ordinaire mais pas comme les autres, sur la recherche d’un rêve… C’est un livre à déguster dans ces moments où parfois, le courage nous abandonne un peu, pour se donner un coup de peps en se disant que si on s’en donne les moyens, on peut arriver à tout…

  A ceux qui aiment les témoignages (car bien que ce soit un roman, on pourrait croire qu’il s’agit d’un témoignage), les livres où tout finit bien, où l’on découvre un bout de ciel des autres…

Par conter, je le déconseille à ceux qui aiment les livres bourrés d’action… vous vous ennuieriez…

Hop, un livre lu dans le cadre du challenge « bouge ta PAL »…

   

[✎] C’est mon premier jour d’école, tous les jours (RL Stine)

Titre: C’est mon premier jour d’école… tous les jours
Auteur: RL Stine

Genre: Jeunesse, épouvante

Maison d’édition: Michel Lafon
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 206 pages
Prix: 7,95 €

Le jour de la rentrée, Artie tombe du lit et se cogne la tête. Dur. Il dit à sa mère qu’il a des vertiges et elle lui répond : « Tu es juste inquiet car c’est ton premier jour d’école. »
Au petit déjeuner, son jeune frère Eddie lui renverse du sirop sur la tête. Trop tard pour se laver. Artie part à l’école avec les cheveux poisseux. Sur le chemin, il trébuche dans une fl aque d’eau et trempe son pantalon – on dirait qu’il s’est fait pipi dessus. Ce n’est pas seulement le premier jour, c’est aussi le pire jour d’école qui soit.
Le lendemain, Artie tombe du lit et se cogne la tête. Dur. Il dit à sa mère qu’il a des vertiges et elle lui répond : « Tu es juste inquiet car c’est ton premier jour d’école. »
Horreur ! Aujourd’hui est identique à hier. Comment Artie pourra-t-il se sortir de ce cycle infernal avant que ne recommence son premier jour d’école… pour toujours ?

Je m’appelle Artie Howard. Ecoutez bien: je vais vous raconter le pire jour de ma vie.

Qu’y a-t-il de pire qu’aujourd’hui?

Voyons… Imaginez que vous ayez un rendez-vous chez le dentiste. Le dentiste doit percer un énorme trou dans une de vos dents. Et il perce, il perce sans s’arrêter…  Comme ça pendant des heures.

Imaginez ce que vous ressentez. Le dentiste ne prend pas un seul instant pour souffler. Il continue de percer, de percer, de faire un trou toujours plus profond, jusqu’à atteindre votre cervelle.

Vous l’avez senti? Vous vous l’êtes imaginé?

Eh bien ma journée a été pire que ça. Bien pire.

Parce que je suis une fan des Chair de poule, que j’adore RL Stine,  qui m’a toujours fait passer d’excellents moments lectures depuis mon enfance, et que quand Camille a proposé ce livre, je n’ai pas pu résister….

Le style… RL Stine est fidèle à sa plume. L’écriture est simple et épurée, comme il sait si bien le faire. Il a le don pour accrocher le jeune lecteur (et les moins jeunes) en s’adressant à eux et les impliquant dans l’histoire de manière très naturelle.

Le vocabulaire est simple, on est dans un livre détente, et pas à vocation d’apprentissage, donc pourquoi se prendre la tête? Le style mis en place est vraiment bien adapté aux 8-12 ans, agréable à lire, et très fluide… (j’ai d’ailleurs dévoré ce livre sans m’en rendre compte).

L’écriture est tellement imagée que l’on ne peut s’empêcher de s’imaginer les scènes comme si elles se déroulaient sous nos yeux… L’imagination est très sollicitée, et c’est génial.

 

L’histoire… que dire..

Elle est assez simple, mais très entraînante dès la première page, où la journée de ce pauvre garçon commence très mal… Elle nous embarque dans la journée de malheurs, où l’un remplace l’autre, … On n’a pas forcément envie de s’identifier à lui dans le sens où l’on ne voudrait, pour rien au monde, vivre ce qu’il vit. Mais on le comprend et on a pitié de lui…  On ressent une forte empathie pour lui..

 

On est ici dans un livre jeunesse, et comme souvent, l’accent est mis plus sur l’action sur les personnages… ils sont survolés, mais ce n’est même pas dérangeant pour la lecture… l’histoire se suffit à elle-même…

Le jeune héros nous apparaît comme sympathique, vraiment malchanceux, enchaînant les galères plus improbables les unes que les autres…

Il n’a rien d’extraordinaire… il n’est pas différents des autres, il a juste une mauvaise journée, comme cela nous arrive à tous d’en avoir eu… mais pas de bol pour lui, en plus,c’est le jour de la rentrée dans sa nouvelle école.

J’ai malgré tout eu une petite déception avec le livre… Trop, c’est trop… Pourquoi avoir accumulé tant de catastrophe dans la première partie du livre? (à savoir, la première première journée d’Archie?) Cela tire le livre en longueur, et a ralenti un peu ma lecture quand même… C’est dommage. Cela a cassé un peu toute la dynamique dont RL Stine a généralement le secret dans ses autres ouvrages que j’ai pu lire…

 

Par contre, j’ai adoré la fin, que j’ai trouvé à la fois surprenante et amusante.

J’ai aimé me plonger dans ce livre, une pause lecture détente le temps d’un retour en enfance très cauchemardesque.

   Au final, un très bon moment lecture malgré les longueurs dans la première partie qui m’ont ennuyée. Mais ça se rattrape par la suite, heureusement 🙂

Ce livre n’est pas un coup de cœur, mais un livre jeunesse vraiment génial 🙂

Ce livre me fait avancer d’un dans le challenge « bouge ta pal », et entre également dans le cadre du challenge « Lire en thème » des  malédictions.

    

Merci à Camille pour la découverte de ce roman

        

[✎] Placebo

Titre: Placebo
Auteur: Lucille néflier

Genre: fantastique

Maison d’édition: Amalthée
Année d’édition: 2011

Nombre de pages: 327 pages
Prix: 21,50  €

   Il arrive toujours un moment dans la vie où le sablier du temps semble vous jouer des tours… Où il semble figé, comme si votre grain de sable était collé au verre et regardait les autres se presser, se bousculer…
Ningyô, recueillie mourante par Alexandre, est persuadée que son temps s’est arrêté, qu’elle n’est rien d’autre qu’une poupée. Laure voit en Alban plus qu’un fou et se bat pour lui octroyer un semblant de liberté. Maël est fasciné par sa voisine qui l’aide à gérer sa transformation en vampire. Antoine, touché par Aurianne, prisonnière de son passé, tente de l’en sortir. Isaline, perdue dans l’écriture de ses romans, y invite Alinéor. Karine recherche un ange…
Suivez quelques grains de sable en décalage pour savoir si le temps est le remède de l’âme ou s’il suffit d’un grain pour tout chambouler…

    Alexandre déambulait dans les rues désertes. Sa blouse de chimie, qu’il portait encore, jetait sur le sol une ombre géométrique. Tache sombre sur les pavés encore glissants de la récente pluie, elle se dédoublait de temps à autres à la lueur d’un lampadaire. Que faisait-il là, alors que la lune avait évincé le soleil? Il n’en savait rien lui-même. A peine sorti de son université il s’était mis à marcher droit devant lui. Il savait qu’aucune lumière n’était allumée chez lui, ses parents ne rentreraient que très tard… comme tous les jours.

La nuit s’était abattue sur le monde telle un rapace, la lueur blafarde des lumières humaines ne pouvait la faire reculer. Au contraire, cela lui procurait mille yeux n’en rendant l’oiseau que plus effrayant. La nuit se plaisait à refléter ses ombres sur les goutes d’eau encore prisonnières de la surface de ses plumes, lui donnant l’apparence d’une créature tout droit sortie d’une marée noire.

  Parce que Ayma m’en avait vanté les mérites, et qu’à force d’en entendre parler, j’ai été ravie de pouvoir le découvrir…

Le livre m’a un peu laissée perplexe au début… en effet, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, je ne sais pas expliquer pourquoi…

 

Pourtant, le style m’a beaucoup plu… Ce qui est étonnant avec celui-ci, c’est toute la douceur et la sensibilité qui s’en dégage…

Les nuances émotionnelles sont merveilleusement écrites, et nous sont transmises de manière fluide, cohérente et passionnée… C’est d’ailleurs ce qui m’a fait finalement accrocher au récit.

 « Si on peut se noyer dans un goutte d’eau, on peut aussi se noyer dans une larme »

 Le découpage des chapitres donne une bonne dynamique au roman dans le sens où cela alterne les histoires pour mieux les imbriquer les unes aux autres…

Du coup, on a l’impression que c’est un peu décousu, que on ne va pas où on va, …

Puis peu à peu, alors que l’on se demande où tout cela va nous mener, tout se met en place pour que chaque pièce fasse partie intégrante du puzzle, même si malgré tout, j’ai trouvé certaines parties de l’histoire un peu inconcevables, mais pour une fois, cela ne m’a pas dérangé outre mesure.  .

 

Malgré tout, malheureusement, j’ai trouvé l’histoire un peu trop lourde, un peu trop chargée… J’ai eu du mal à avancer dans le livre. Mon état d’esprit actuel n’y est sans doute pas étranger, mais c’est dommage, car j’ai lu tellement de bien sur ce livre que j’ai l’impression de ne pas avoir su l’apprécier à sa juste valeur.

Les personnages sont très différents les uns des autres, mais aussi très complexes. Ils sont travaillés, recherchés, ont leur psychologie propre, et leur quotient émotionnel également. C’est vraiment leur gros point fort, je trouve. L’un est sensible à l’extrême, l’autre transpire le désespoir et la renonciation, un autre a une empathie hors du commun, … et c’est cette diversité dans les personnages qui rend l’histoire intéressante…

 Par contre, impossible pour moi de m’attacher à eux, voire à l’un d’entre eux. Sans doute parce qu’il y a beaucoup trop de personnages principaux à mon goût… c’est ce qui à mes yeux a donné un peu de lourdeur au récit. Paradoxalement, ils étaient pourtant tous nécessaires…

C’est sans doute dommage, mais j’ai vraiment du mal avec les livres où les personnages principaux sont trop nombreux, je préfère les histoires plus intimistes, avec moins de monde mis en avant d’un coup…

Quant à la fin… elle me laisse assez perplexe, je ne vais pas vous en dire plus, pour ne pas en dire trop, mais elle me laisse dans l’expectative.

   Sans nul doute, je retenterai la lecture de ce livre plus tard, car je n’aime pas rester sur une impression aussi mitigée…

 J’espère vraiment avoir l’occasion de (re)découvrir la plume de Lucille Néflier dans une autre histoire, dans un autre contexte, moins complexe, peut-être…

Ce livre a été lu en partenariat avec le forum Dark Ambiance, Lucille Néflier et la maison d’édition Amatlhée

samlor, isa1977

 

[✎] L’écho des silences

Titre: L’écho des silences
Auteur: Heather Gudenkauf

Genre: Drame, psychologique

Maison d’édition: Harlequin (Mosaïc)
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 328 pages
Prix: 16,85 €

Allison Glenn a tout fait pour cacher ce qui s’est passé cette nuit-là… mais elle a échoué. Après cinq années passées en prison pour avoir commis l’irréparable, Allison est libérée sur parole à l’âge de vingt et un ans. Plus que tout au monde, elle espère renouer avec Brynn, sa petite soeur, et avec ses proches. Pourtant, elle le sait, à Linden Falls personne ne l’attend. Car, depuis sa condamnation, elle a été rejetée par tous ceux qui la prenaient jusque-là pour une jeune fille parfaite : ses parents l’ont reniée, ses anciennes amies l’ont abandonnée et, pire que tout, Brynn – la timide et silencieuse Brynn – n’a pas supporté de devoir porter le fardeau du crime dont Allison a été accusée.
Aussi, le coeur déchiré, Allison redoute-t-elle maintenant que ceux qu’elle aime tant ne parviennent jamais à lui pardonner et la rejettent. Enfin libre, elle se sent plus prisonnière que jamais. Prisonnière de la peur mais aussi des secrets et des silences liés à la nuit du drame qu’elle n’a jamais dévoilés et qui ont aujourd’hui plus que jamais le pouvoir de détruire des vies.

    Devin Keneally vient d’arriver, vêtue de son sempiternel tailleur jupe gris d’avocate, ses hauts talons claquant contre le sol carrelé. Prenant une longue inspiration, je saisis le petit sac contenant mes maigres effets et me lève pour la suivre.

Devin est venue me chercher pour m’emmener à Linden Falls, dans le foyer de réinsertion où je dois résider durant les six prochains mois. C’est là que l’on va tester mon aptitude à me débrouiller seule, à conserver un travail, à éviter les problèmes. Après cinq ans, je suis enfin libre de quitter Cravenville. Je jette un coup d’œil par-dessus l’épaule de Devin, avec le vague espoir d’apercevoir mes parents, même si je sais qu’ils ne viendront pas.

— Bonjour, Allison, lance Devin d’une voix chaleureuse. Tu es prête ?

— Oui, je suis prête, lui dis-je d’un ton faussement assuré.

Que puis-je répondre ? Je pars vivre dans une maison inconnue que je partagerai avec des inconnues. Je n’ai pas d’argent, pas de travail, pas d’amis, et ma famille m’a reniée, mais je suis prête. Je n’ai pas le choix.

Devin saisit ma main et la presse gentiment en me regardant droit dans les yeux.

— Ça va aller. Tu le sais ?

J’avale ma salive et j’acquiesce en silence. Pour la première fois depuis ce jour où on m’a condamnée à dix ans de réclusion criminelle à Cravenville, je sens des larmes me brûler les paupières.

— Je ne dis pas que ça va être facile, poursuit Devin en passant son bras autour de mes épaules.

Je la domine de toute ma hauteur. Elle est petite, avec une voix douce, mais elle a une volonté de fer, et c’est entre autres choses ce que j’aime chez elle. Elle m’avait promis de faire le maximum pour m’aider, et elle a tenu parole. Elle a tout de suite établi clairement que sa cliente, c’était moi, même si mes parents payaient la note. Du reste, elle est la seule personne qui ose remettre mes parents à leur place. Au cours de notre deuxième entrevue avec elle — la première avait eu lieu quand j’étais encore à l’hôpital —, nous nous sommes assis tous les quatre autour d’une table, dans un petit parloir de la prison du comté. Ma mère a tenté, comme toujours, de prendre le dessus. Elle n’acceptait pas mon arrestation, elle était persuadée qu’il s’agissait d’une grave erreur judiciaire, elle voulait que j’aille jusqu’au procès, que je plaide non coupable, que je réfute les charges qui pesaient contre moi. Elle voulait laver le nom de notre famille.

    Quand j’ai lu la quatrième de couverture, l’histoire m’a tout de suite attirée. Dès que l’on parle déjà de crimes commis par des ados, qui apparemment ne serait pas la seule impliquée, de secrets de famille, etc… mes sens se mettent en éveil…

Avant de commencer, je dois vous dire que ce roman est assez difficile à classifier… Comme pour les précédents livres de la collection Mosaïc que j’ai pu lire, je m’attendais à un thriller, mais je ne pense pas que ce livre y entre vraiment… Il est plus axé comme « drame psychologique », je dirais. Pourtant, le suspense est présent du début à la fin. Quoi qu’il en soit, c’est une lecture que j’ai adorée.

 J’ai été surprise de la vitesse à laquelle j’ai pu lire ce livre… Généralement, j’avance un peu moins rapidement dans les livres où l’histoire est pleine d’émotions, car je me laisse facilement envahir par les sentiments, ayant une facilité déconcertante et parfois énervante à me représenter les choses et à ressentir une empathie des plus fortes. Et là, ce roman se prête vraiment bien à ce genre d’exercice !

 

Le style de l’auteur est vraiment particulier mais agréable. Le rythme du livre est déterminé par de nombreux chapitres très courts, de cinq pages maximum,  où l’on découvre tour à tour 4 personnages en alternance: Allison, Brynn, Charm et Claire. Ce qui est le plus étonnant, c’est qu’alors que ceux de Claire et  Charm sont écrits à la troisième personne, permettant une vision plus générale des choses, ceux d’Allison et Brynn sont écrits à la première personne, nous donnant alors une vision beaucoup plus intimiste des choses, une vision beaucoup plus personnelle des évènements.

Je dois avouer que cette alternance de style de narration, bien que surprenant dans un premier temps, se révèle au final bien agréable., car cela donne un je ne sais quoi au roman qui le rend plus vivant et pas du tout tirant en longueur. Cela donne un souffle nouveau à chaque alternance de narration.

 

L’histoire en elle-même est vraiment intéressante. Bien construite, elle happe le lecteur dès le départ, et ne le lâche pas une seconde. Les rebondissements vont bon train, et c’est vraiment prenant.

L’auteur à l’art de nous faire croire dur comme fer à certains éléments, pour ensuite venir tout bousculer en amenant de nouveaux faits qui détruisent toutes les théories que l’on a pu construire.

Par contre, certains évènements sont parfois franchement exagérés et invraisemblables    , qui, même si ce n’est pas foncièrement dérangeant, est un peu déstabilisant.

 

En ce qui concerne les personnages… Ils sont bien imaginés, mais malheureusement, sont un peu trop survolés… surtout Allison.

Allison, je dois reconnaître que j’aime ce personnage. A sa sortie d’enfermement, elle est perdue, doit tout réapprendre… C’est une nouvelle vie qui s’offre à elle, et l’appréhender n’est pas des plus faciles…

 « Mes quelques affaires tiennent dans un seul tiroir de la commode, et encore, il reste de la place. Par certains côtés, Gertrude House me rappelle les camps de vacances d’été de mes onze ans. Je suis dans une chambre avec des lits superposés et, d’après ce que m’a expliqué Olene, nous respectons des horaires stricts que j’ai vus affichés dans la pièce qui sert de lieu de réunion. Entre l’heure où nous nous levons — 5 h 30 — et celle de l’extinction des lumières — 22 h 30 —, notre journée est une succession de tâches ménagères et de groupes de parole portant sur des thèmes qui vont de la gestion des finances à celle de la colère, en passant par les façons de réussir un entretien d’embauche. »

On la sent fragile, vulnérable, mais qui ne le serait pas?

Il est vraiment dommage qu’elle ne soit pas plus « développée », qu’on n’en sache pas plus sur elle, alors qu’elle est quand même le personnage déterminant de l’histoire.

 Par contre, je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai eu parfois l’impression que les noms de certains personnages étaient mélangés, ce qui rendait parfois la lecture un peu confuse…

   Malgré les personnages survolés et les quelques incohérences, j’ai passé un très bon moment de lecture et je suis contente d’avoir lu ce livre. L’histoire est vraiment « sympathique », et je ne serais pas étonnée que d’ici quelques temps, elle soit adaptée en téléfilm.

Aux fans de thrillers  qui seraient à la recherche d’un livre du genre mais plus « léger », aux personnes qui aiment les secrets de familles, les drames familiaux, ces livres où le passé revient en pleine figure quand on ne s’y attend pas. Car finalement, même si pour moi le dramatique est plus présent, il y a quand même un fameux suspense.

Je sais  que j’ai tendance à me répéter en disant cela, mais cette collection Mosaïc est vraiment géniale. Elle bouscule toutes les idées reçues sur les romans Harlequin, que beaucoup identifient comme n’étant que des romans à l’eau de rose. Détrompez-vous cette époque est révolue, et les thrillers de cette collection le prouvent bien…

Si vous n’avez pas encore sauté le pas, n’hésitez pas.

     

[✎] La promesse éternelle

Titre: La promesse éternelle
Auteur: Lisséha Luneblanche

Genre: fantasy

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 144 pages
Prix: 12,17 €

   Nina, jeune héritière de la famille Heart, découvre le jour de son mariage que tout ce en quoi elle croyait jusqu’alors est faussé. Son grand-père qui l’a élevée lui a caché ses origines. Décidée à aller à l’encontre de la prophétie qui depuis toujours régit sa vie, elle se laisse guidée jusqu’au mystérieux château de Sunmoon où un univers magique l’attend. Entourée de bien des dangers et des nombreux secrets que recèle l’édifice, Nina découvrira les mystères de sa naissance. Intégrée aux Loups noirs, la jeune femme prendra toute la mesure de l’amour et de l’amitié mais également du pouvoir de la magie: quand cette dernière fait partie de votre vie, tout n’est qu’illusion.

   La neige tombe à gros flocons. Les élèves de l’école maternelle du village de Freedom, situé dans le nord de l’Irlande, jouent dans leur salle de classe sous le regard bienveillant de Miss Sophia, leur institutrice. Un petite fille aux cheveux noirs, retenus en deux couettes basses par deux rubans verts, est à l’écart des autres enfants de son âge. Cette petite fille tient entre ses bras un ours en peluche blanc avec un ruban noir autour du cou. Sur celui-ci est brodé en lettres d’or : SOURIRE. Sans doute est-ce le nom que la fillette a donné à son ours. L’enfant, dont une main est posée sur la baie vitrée donnant sur la cour de récré, semble fixer quelque chose qu’elle est la seule à voir. Ses yeux vert émeraude ne semblent pas vouloir se détacher de ce qu’elle voit.

    Pour reprendre un rythme de lecture normal, j’avais envie d’un petit livre, pas trop épais, pas prise de tête, qui m’emmènerait dans son univers…
J’avais reçu celui-ci de l’éditeur, et je me suis dit pourquoi pas…
Je dois avouer que le nom de l’auteur et la couverture m’ont bien plu… 🙂 il ne m’en fallait pas plus…

Alors, en deux heures ce livre était lu…

La quatrième de couverture nous promet un monde plein de magie, de mystère, de secrets bien enfouis, et je dois avouer que j’adore ça… C’est donc pleine d’espoir que j’ai entamé la lecture de ce livre…

 

Une chose que je reproche un peu au style de l’auteur, c’est que les descriptions sont faites de manière plutôt mécanique, ce qui enlève tout naturel et toute fluidité lors de la lecture.

Mais en dehors de ça, les courts chapitres rythment bien la lecture.

 

L’histoire est bien amenée, et bien menée… Il y a une petite intrigue qui incite le lecteur à continuer son avancée dans le livre… C’est parfois un peu prévisible, mais il ne faut pas oublier  qu’on est dans de la fantasy, pas dans un thriller haletant, non plus 😉

Certains questions restent un peu en suspend, mais il ne faut pas perdre de vue qu’on n’est qu’au livre 1, et que donc, suite il y aura pour, je l’espère, y répondre.

L’univers mis en place est assez plaisant. Peuplé par nombreuses créatures assez particulières et fantastiques qu’elle rencontrera, allant du dragon, aux licornes, en passant par les fantômes… A la rigueur, il y a presque trop de créatures pour un roman si court, c’est à la limite du trop chargé , plus aurait été trop. (Je trouve que dans les petits romans ou nouvelles, l’affluence de personnages n’est pas une bonne chose… mais c’est un avis personnel.)

 

Point de vue des personnages…

Chacun des personnages présents dans le livre n’y est pas par hasard… ils y sont toujours pour une bonne raison, même si on ne le voit pas tout de suite.

Nina est un personnage vraiment attachant. Dès le départ, on la sent un peu considéré comme un vilain petit canard, et c’est plus fort que moi, je m’attache très vite à ce genre de personnages un peu « laissés pour compte ». Par contre, elle n’est pas très mature pour son âge… mais c’est sans doute voulu.

Elle a eu une enfance qui n’a pas été des plus faciles et des plus heureuses, puisque le livre commence sur la mort tragique de ses parents dans un accident de voiture… Ce sera pour elle le début d’une vie pleine de non-dits, de secrets et de manipulation… On découvrira sa vie petit à petit, et cette approche est bien faite.

J’aurais juste apprécié que sa découverte de la magie soit un peu plus détaillée plutôt que d’être juste « exposée », mais ce sera peut-être le cas dans le livre 2 😉

    Un livre assez sympa, une bonne surprise pour moi… Je ne regrette pas du tout la découverte de ce roman 🙂

Aux personnes qui cherchent une lecture pas prise de tête du tout, juste de quoi s’évader durant deux ou trois heures…

Sinon, dans l’absolu, je conseillerais ce livre plutôt aux lecteurs d’une quinzaine d’années. Ce n’est pas vraiment du Young adult, pas vraiment du tout du jeunesse, c’est entre les deux.

Merci aux éditions Persée pour cette découverte…

Titisse, Gr3nouille2010, Cln