[✎] Emily the Strange, tome 1 : Les Jours perdus

 Emily est frappée d’une vilaine amnésie et ne se rappelle même plus son prénom. Chassée par les policiers de la décharge de Blackrock, elle trouve refuge dans le café El Donjon tenu par Corneille, une fille du zinc on ne peut plus bizarre…

Sous la forme d’un journal intime émaillé de dessins rouges et noirs, elle suit lentement des indices qui pourraient lui révéler son identité, et découvre une mission secrète qu’elle devra accomplir…

Oh la la, par où commencer concernant ce livre??
Rien que la couverture et le titre m’ont directement attirée… Moi qui adore tout ce qui touche à l’étrange, au fantastique, … que demander de mieux?
Quand j’ai reçu le livre, le seul mot qui m’est venu à l’esprit en le voyant « en vrai », c’est « WAOUW »… superbe…

Le style d’écriture est terriblement agréable, facile à lire, et le vocabulaire simple, jeune, et actuel utilisé est très plaisant. Présenté comme un journal intime, avec de nombreuses illustrations très bien faites et amusantes, le livre permet de bien s’imprégner des personnages, de leur histoires, et de vivre les péripéties à leur gré…
Et surtout, une fois le livre ouvert, il m’a été difficile de me dire « je le pose pour faire autre chose »… Il est très prenant…

Une autre chose qui le rend si spécial et si attrayant, c’est qu’il est bourré d’humour, de subtilités, ce qui rend le récit accrocheur, hors du commun… Personnellement, je n’avais jamais eu entre les mains un tel livre, et c’est un pur bonheur que cette découverte.

Tour au long de ce journal intime, on revit avec la jeune héroïne son amnésie, on se prend vraiment au jeu de l’histoire, on se demande « mais que va-t-il se passer »? Franchement, j’ai adoré.

Une chose qui, dans la présentation du texte, m’a particulièrement plu, c’est cette manie qu’à Emily de tout noter sous forme de liste 🙂 cela m’a fait sourire, car je fais tout pareil pour tout 🙂 ce que j’ai à faire, ce que je n’ai pas à oublier, ce que je dois étudier, etc… Il m’arrive même de faire des listes des listes à faire, c’est pour tout dire…
Bref, cet aspect du personnage, et sa similitude avec moi, fait que j’ai eu d’autant plus de facilité et de plaisir à m’y identifier…

Pour résumer, je dirais que je suis entièrement conquise par ce livre, et il me tarde de voir les prochains tomes…
Je le conseille vivement à tout le monde, même s’il s’agit d’un livre jeunesse, même si cela ne rentre pas dans ce que vous avez l’habitude de lire…
Un moment de lecture amusante, prenante, tordante, géniale, quoi…
Je suis fan 🙂 et j’assume 🙂

Ce livre a été lu en partenariat avec Livraddict et les éditions Michel Lafon que je remercie grandement pour cette collaboration…

[✎] L’enfant qui ne pleurait pas

 Sheila, six ans, a enlevé un bébé, et a fait preuve d’extrême violence envers lui. Il est dans un état critique et la coupable a été arrêtée.C’est elle que Torey voit apparaître dans sa classe d’enfants inadaptés. La police ne peut plus rien et l’hôpital psychiatrique l’a rejetée.
Alors commence une lente approche entre la jeune pédagogue et l’enfant sauvage qui dit toujours non et ne pleure jamais. Des gestes, des mots, des jeux… et Sheila se révèle sensible, intelligente.
Chaque soir, hélas! elle retrouve son taudis, son père irresponsable et violent.
Saura-t-elle jamais pleurer… et rire?

Que ce livre est poignant!!Dès les premières lignes, ce livre prend aux tripes, bouleverse l’âme et ne peut laisser indifférent… (Vu la dureté des premières lignes, je préfère ne pas les noter ici…)
Dès le début, on a envie d’en connaître la fin, on se dit, mais comment est-il possible qu’une petite fille de six ans arrive d’une part à faire preuve d’autant de violence? Qu’est ce qui l’a poussé à en arriver là? Mais immanquablement, on ne peut s’empêcher d’avoir de la sympathie pour elle, de la prendre en affection et de se dire « Mais comment va-t-elle s’en sortir? « 
Du début à la fin, on a la gorge serrée et les larmes aux yeux de nombreuses fois.
Ce qui m’a interpelée, c’est la manière dont cette petite fille, au demeurant surdouée, constate dès les premiers instants qu’on l’a mise « dans une classe pour les enfants fous »… Quelle enfant aussi instable et avec un tel passé peut avoir une telle maturité et une telle capacité de jugement?

Dans ce livre, aucune souffrance n’est masquée, elles nous sont toutes livrées à coeur ouvert, directement, sans masque, sans fioriture… c’est ce qui le rend si poignant… de même que la formidable persévérence dont font preuve tant Torey (l’institutrice) que la petite Sheila…

Voici donc un livre qui, malgré son côté dur et déchirant, mérite d’être lu…

– Je pleure jamais. Comme ça, personne peut me faire de mal.

– Que veux- tu dire ?
– Si je pleure pas, ils savent pas que j’ai de la peine. Alors ils peuvent pas me faire du mal….

Pour ceux qui ont également été touché par « l’enfant qui ne pleurait pas », lisez « The Tiger’s Child » (je ne connais pas le titre en français), qui est en fait la suite de ce livre. »The Tiger’s Child » est semble-t-il  tout aussi émouvant, permet d’avoir une autre vision de l’histoire de la petite Sheila, et nous permet sinon de comprendre au moins de savoir pourquoi, du haut de ses six ans, elle avait ainsi maltraité cet enfant de trois ans…

[✎] Déshonorée

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)

Quatrième de couverture: 
Elle n’avait rien fait, son frère non plus. Le tribunal de son village de l’est du Pakistan l’a pourtant condamné à être violée en réparation d’une prétende faute de son frère. A 28 ans, Mukhtaran Bibi est violée par quatre hommes, humiliée. Pour se venger de son déshonneur, elle parle & se défend. Son appel est entendu par les médias, les hommes politiques & les ONG & lui permet de construire une école : un myen de lutter contre ces pratiques inacceptables. Celle que les enfants de son école appelle Mukhtar Mai (grande sœur respectée) devient un symbole national & international de la lutte contre les violences faites aux femmes.

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Ce livre est l’un des plus bouleversants témoignages qu’il m’ait été donné de lire sur la condition de la femme… à l’heure actuelle…
La quatrième de couverture avait automatiquement attiré mon attention, car le respect de toute vie humaine est quelque chose de tellement important à mes yeux… que cette histoire m’a irrésistiblement attirée, … comme pour me convaincre que ce devait être une erreur, que dans le monde d’aujourd’hui, de telles choses ne pouvaient plus exister, pas à ce point…
Et pourtant…
La présentation du livre, à elle seule, a déjà réussi à m’émouvoir aux larmes… Etre condamnée et violée pour une prétendue faute commise par son frère…Comment est-ce possible d’encore faire preuve d’aussi peu d’humanité à l’heure actuelle?
Surtout quand on sait qu’au départ, la faute prétendue, c’est qu’un gamin de 12 ans ait parlé à une femme d’une vingtaine d’années. Cela aurait déshonoré la jeune fille… parce que là bas, une femme n’a pas le droit de parler à un homme…
Ce qui m’a choqué, c’est pourquoi sa propre famille la choisit elle, pour écoper de la peine qui sera si ignoble… La raison en est simple, c’est une femme respectable, et cela la rendra plus « crédible »… C’est un comble, quand même… être déshonorée parce qu’on est une femme respectable

Selon la loi islamique, son frère risque la mort pour un « crime » qu’il n’a pas commis… Au lieu de sa, sa famille préfère laisser cette femme se faire humilier par un viol collectif, la salissant et lui enlevant toute dignité, sans l’ombre d’une preuve, sans qu’il n’y ait réellement eu faute qui plus est!

Dans son récit, elle raconte aussi comment dans son pays, un enfant sera battu par sa mère pour avoir joué avec sa cousine de son âge.. Ou comment, du haut de ses 6 ans, elle jouait aux poupées de chiffon avec sa soeur, en imitant les mariages arrangés par la famille…
Mais les âges ne sont qu’approximatifs, car là bas, pas d’acte de naissance, pas d’état civil… juste la parole des parents pour toute preuve…

Ce livre, à mes yeux est un livre à lire absolument…Il nous montre la terrible réalité de ce que l’on ne soupçonne pas nécessairement dans nos pays… Personnellement, je suis très ouverte sur le monde et pourtant, même si je sais que dans certains pays les droits de la femme sont encore bafoués je n’imaginais sincèrement pas la part importante que la famille proche pouvait avoir là dedans, … Que ces règles de justice, de famille, sont pourtant d’un autre temps… comment est-ce encore possible à notre époque?
Ce livre montre la dure réalité de la vie pour ces femmes, ces enfants, ces hommes aussi… où tous les moyens sont bons pour les personnes d’une caste supérieure pour humilier les autres, … en dehors de toute justice officielle, qui est malheureusement trop chère et inaccessible pour la plupart..

Les médias, qui ont souvent tendance à montrer le mauvais côtés des choses sans vraiment y prendre attention auront ici eu au moins l’avantage de l’aider à s’en sortir, à surmonter, et à pouvoir se battre pour la cause des femmes, pour que de telles atrocités n’arrivent plus…

Un témoignage poignant, bouleversant, dur à lire mais pourtant avec un tel message d’espoir et de courage pour ces femmes…

 
(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Le début ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
« La décision familiale est prise dans la nuit du 22 juin 2002. 

C’est moi, Mukhtaran Bibi, du village de Meerwala, de la caste des paysans Gujjar, qui dois affronter le clan de la caste supérieure des Mastoi, fermiers puissants et guerriers. Il faut que je leur demande pardon au nom de ma famille. »

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Au hasard ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Page 10: « Le choix de mon père était le seul possible. J’ai vingt-huit ans, je ne sais ni lire ni écrire puisqu’il n’y a pas d’écoles pour les filles au village, mais j’ai appris le Coran par coeur, et depuis mon divorce je l’enseigne bénévolement aux enfants de mon village. C’est là ma respectabilité. Ma force. « 

Page 14: « Pour eux, une femme n’est qu’un objet de possession, d’honneur ou de vengeance. Ils l’épousent ou la violent selon leur conception de l’orgueil tribal. Ils savent qu’une femme humiliée de la sorte n’a d’autre recours que le suicide. ils n’ont même pas besoin de se servir de leurs armes. Le viol la tue. Le viol est l’arme ultime. Il sert à humilier définitivement l’autre clan.« 

Note personnelle: 18/20

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ … ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)

Que dire de plus… Un livre poignant, déconcertant.. On n’imagine pas que cela puisse encore arriver à notre époque… 
A lire absolument…

[✎] Jessie Prichard Hunter

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
C’était un Américain comme les autres qui rêvait de choses toutes simples : une clôture à claire-voie, une cuisine intégrée et une voiture qui fasse l’admiration des voisins.

C’était un père de famille tranquille, qui, la nuit venue, prenait sa camionnette et roulait le long des rues sombres et désertes de Manhattan à la recherche d’une jolie blonde à violer. Il lui tranchait délicatement la gorge et puis rentrait chez lui embrasser sa femme et ses enfants et regarder la télé en sirotant une bonne bière.

Qui aurait pu le soupçonner ? Qui aurait pu deviner son terrible secret ? Qui sinon, peut-être, celle qui l’avait épousé. Pour le meilleur d’abord. Puis très vite pour le pire.

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Je ne savais pas à quoi m’attendre en prenant ce livre, au hasard un peu, juste parce que le titre m’a fascinée…

Je dois bien avouer que je ne regrette pas mon choix…

J’ai adoré le lire, car chaque page portait en elle le suspens suffisant pour donner envie de passer à la suivante…

L’histoire est certes un peu banale au demeurant: une famille parfaite en apparence, dans une ville des Etats Unis où des meurtres sont perpétrés par un tueur en série qui sévit au point de terroriser les femmes de la ville…. Banale histoire… Jusqu’au moment où la femme de la « famille parfaite » commence à faire le lien entre ces meurtres et son mari… L’engrenage est lancé…

Il faut bien avouer qu’à force, ce genre de livre peut facilement mener à une certaine paranoïa, se dire que, finalement, on ne connaît jamais vraiment les gens qui nous entourent…

L’histoire est bien amenée, juste ce qu’il faut de détails pour laisser l’imagination du lecteur faire le reste pour l’amener où le doute s’installe, où les questionnements s’enchaînent, …

Ce que j’ai aimé, c’est que ce livre met également l’accent sur les signes précurseurs du « danger » chez l’enfant, à savoir est ce qu’il est possible, de par certaines actions faites pendant l’enfance, de déceler certaines déviances à venir?
Page 181: « Il avait tué un chaton quand il avait neuf ans. Celui-ci s’était soumis, les yeux clos aux doigts qui le caressaient derrière les oreilles, le long de la ligne si délicate du cou. Il ronronna. Son cou frémit très légèrement sous la main: tout de nerfs et d’os. Quand il appuya avec ses doigts, le corps se tendit brusquement et les griffes s’enfoncèrent dans sa cuisse, une bouffée de chaleur lui monta jusqu’au cerveau. Il se frotta le pouce contre son index qui se rejoignaient à la base du cou tandis que, de l’autre main, il maintenait les pattes du chat pour l’empêcher de griffer. Il ne se souvenait plus de ce à quoi il pensait. »Est ce que ce genre de comportement chez l’enfant va irrémédiablement entraîner une recrudescence de la violence à l’âge adulte? Comment l’empêcher? Comment le repérer?

Bref, tout cela pour illustrer le fait que ce livre, sous une histoire qui peut sembler des plus « traditionnelle », permet de se poser pas mal de questions en tous genres, ce que j’aime dans la lecture…

Suspens, rebondissements, intrusion dans l’imaginaire morbide d’un tueur en série… voilà ce qui résume bien les mots-clés pour définir ce livre..

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Le début ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
« Pas un souffle de vent. Chantez un Fa en … La mineur disons, et on entendra un Ré. Chantez un Ré, et il restera suspendu dans les airs, sans écho, le temps qu’il faut pour enfoncer la lame du couteau. »

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Au hasard ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Page 10: « Tour en riant silencieusement, il essuya le manche de son couteau contre la jambe de son pantalon, prenant soin de ne pas se couper. Il ne supportait pas la vue de son propre sang ».
Un peu contradictoire quand même pour un tueur en série, non??

Page 34-35: « C’est dingue ce que les hommes peuvent dire des femmes en leur présence et s’en tirer comme ça, dit Gail. Je me souviens d’un type qui a osé me sortir qu’il ne ferait jamais confiance à une femme, car il ne voyait pas comment on pouvait faire confiance à une chose qui saignait une fois par mois pendant cinq jours sans mourir. »
J’ai adoré cette réplique, ne me demandez pas pourquoi 🙂 mais elle m’a marquée 🙂

Note personnelle: 17/20

[✎] Veronika décide de mourir

287 pages
2007
Editions Le Livre de Poche

 
(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Veronika, jeune et jolie Slovène, semble avoir tout ce qu’elle peut souhaiter dans la vie. Pourtant, elle n’est pas heureuse. Le 21 novembre 1997, elle décide de mourir. Sa tentative de suicide la conduit à l’hôpital psychiatrique de Villete où elle côtoie de véritables fous, mais aussi une population apparemment normale qui semble s’être réfugiée derrière les hauts murs de l’asile par peur de l’inconnu, désir de sécurité ou lassitude d’une existence routinière. Là, Veronika comprend que, à chaque minute de notre existence, nous avons le choix entre vivre et renoncer et que, pour se sentir pleinement vivante, elle devra reconnaître la part de folie qu’elle porte en elle.

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Au départ, j’ai pris ce livre pour une raison un peu particulière: j’ai pris connaissance du film du même nom, et avant de visionner celui-ci, je voulais absolument lire le livre… car bon nombre de fois, quand je vois le film avant de lire le livre d’où il est tiré, je suis déçue de ma lecture. hors, vu le thème de cette histoire, je ne voulais pas en perdre l’attrait…

Dès le premier paragraphe, cela commence fort: « Le 21 novembre 1997, Veronika décida qu’il était enfin venu le moment de se tuer. Elle nettoya soigneusement la chambre qu’elle louait dans un couvent de religieuses, éteignit le chauffage, se brossa les dents et se coucha »… Le ton est donné…

Une chose qui m’a bien étonnée, ce sont les raisons qui ont poussé la jeune fille à commettre un tel geste… car à bien y penser, ces raisons pourraient en pousser plus d’un à faire le même geste… alors comment une situation peut mener une jeune femme à en arriver là? Comment son entourage peut-il ne pas se rendre compte de l’avancement de l’état dépressif?

Ce livre est aussi une formidable source de questionnement sur ce qu’est la folie… un fou, c’est quoi? les définitions apportées iront de « c’est quelqu’un qui vit dans son propre univers » à « la folie, c’est l’incapacité à communiquer ses idées »… (p 90)… avec la conclusion suivante: nous somme tous fous d’une façons ou d’une autre…

Ce qui m’a choqué, ce sont les pratiques orchestrées dans les asiles psychiatriques, et le fait que la dépression puisse être assimilée à la folie…
En cela, je trouve le livre très dur.

Pour nous offrir un tel livre, Paulo Coelho s’inspire avant tout de son vécu, ayant lui-même été interné à plusieurs reprises… Et c’est ainsi qu’il peut décrire sans problème les institutions psychiatriques et les pratiques qui y sont utilisées… nous emmenant tant sur le chemin de la folie que sur celui de la profonde réflexion sur le sens réel de la vie.

C’est sans doute pour cela que ce livre est si touchant, si poignant, et si criant de vérité. On y retrouve bien la « griffe » de l’auteur qui sait manier la plume de telle manière de faire de chaque oeuvre un cheminement philosophique, un véritable voyage au coeur de sa propre existence.

Que dire de ce livre?
Contrairement à ce que le titre pourrait laisser présager, le livre n’est pas un livre dépressif… c’est plutôt une véritable ode à la vie, un merveilleux message que bon nombre de personnes devraient lire…

D’un point de vue strictement personnel, il m’a enseigné à ne pas baisser les bras, garder espoir, et continuer de me battre quoi qu’il arrive. Parce que la vie est l’un des cadeaux les plus précieux…

S’il y avait une phrase à retenir du livre, pour moi ce serait « Rien dans ce monde n’arrive par hasard ». (p13)
 
(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Premières phrases ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
« Le 21 novembre 1997, Veronika décida qu’il était enfin venu le moment de se tuer. Elle nettoya soigneusement la chambre qu’elle louait dans un couvent de religieuses, éteignit le chauffage, se brossa les dents et se coucha »
 
note: 17/20

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Le mot de la fin ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Pour le coup, j’ai bien hâte de voir le film, à présent…

[✎] X-Files : Aux frontières du réel, tome 13 : Ames damnées

de Easton Royce

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Sauve qui peut!
Le ciel est en folie!

 
(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Dans une bouquinerie, je me suis surpris à prendre plusieurs tomes de « aux frontières du réel », nostalgique de la série télévisée du même nom…
Je me suis dit, à tout hasard, pourquoi pas ? …

La première phrase du livre met bien en place l’atmosphère de l’histoire… Elle lui confère un aspect magique.

L’histoire commence par un attroupement de jeunes qui rendent hommage à un des leurs, décédé assassiné dans d’étranges circonstances… Tout le monde, dans la ville, impute ce crime à une étrange secte satanique qui sévirait dans la région.
Un de ces jeune ne rentrera pas chez lui… Il sera retrouvé le lendemain, pendu, dans les bois… Là encore, la secte est accusée bein que personne n’ait pu en prouver l’existence.

C’est là que Skully et Mulder entrent en scène.

Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est que l’on retrouve bien la même atmosphère pesante et angoissante que celle que l’on a pu découvrir dans la série télévisée…
De même, on retrouve également l’humour « mulderesque », qu ime ravit toujours 🙂

Bref, un moment lecture agréable, angoissant, pour faire un break entre deux livres « plus sérieux ».

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Premières phrases ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
« Sous un milliard d’étoiles brillant au firmament comme des épingles plantées dans la toile de la nuit, sous huit planètes au regard implacable, sous une pleine lune au visage blême, se déroulait un rituel solennel. »
 
 

note personnelle: 15/20

[✎] Personnes disparues

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Comment expliquer la disparition de Justin, six mois, et de sa baby-sitter de quinze ans ? Aucune trace, pas de demande de rançon. A Taylorsville, on ne manque pas de coupables tout désignés, objets de haines diverses : cette Ellen, dépressive depuis la mort de son enfant en bas âge ; ou ce prof de lycée déjà inculpé pour harcèlement sexuel envers une mineure…

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
J’ai beaucoup aimé ce livre !
Je trouve l’intrigue bien menée, même si je pense que la fin se traîne un peu…
Patricia Macdonald a un style d’écriture qui fait que tout au long du roman, tout semble couler de source, il n’y a pas de brêche, pas de faille dans la continuité… je n’y ai trouvé aucun temps mort, aucun moment où on se dit « il ne se passe rien ».

Le sujet du livre, un enlèvement d’enfant, ça arrive de plus en plus de nos jours, et ce roman permet d’être un peu « des deux côtés du miroir »… on vit l’angoisse des parents tout au long du livre, et à la fin, on vit les motivations des personnes responsables de l’enlèvement…

le tout dans une ambiance inquiétante, haletante, et menée de main de maître du début à la fin…

La seule chose que j’ai un peu regretté, ce sont les sentiments du prêtre vis à vis de Maddy… J’ai trouvé cette vision décalée et hors sujet… l’histoire s’en serait très bien sortie sans ce mélange de sentiments, et le prêtre y aurait tout autant trouvé sa place sans ceux ci…

Un livre que je conseille néanmoins à tous les amateurs du genre. Un bon moment lecture en perspective..

Note personnelle: 16/20

[✎] La cicatrice

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
1944. Jeff a treize ans. Il porte la cicatrice d’un bec-de-lièvre. Suite à un déménagement, il doit aller dans une autre école. Bien que rejeté par ses camarades à cause de sa cicatrice et malgré l’amour entier de sa famille, Jeff va tout faire pour tenter de s’intégrer. Jusqu’au jour où il commet un acte incompréhensible, menaçant ainsi de faire vaciller la fragile amitié qu’il était parvenu à nouer avec Willy, l’un de ses camarades de classe.

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Les livres parlant des difficultés de l’enfance, des enfants exclus, malheureux, ça m’a toujours attirée… Peut-être pour essayer de comprendre? Je ne sais pas…
La détresse des enfants est parfois si loin de l’insouciance qui devrait régner dans leur vie d’enfant…
C’est ce qui m’a fait pencher pour ce livre…

Ce roman « Jeunesse » est pour moi une pure merveille…

Il commence comme ceci: « J’étais, sans le savoir, un enfant heureux, relativement heureux, il est vrai. »… Cela commence bien vous ne trouvez pas…? Puis on découvre la « cicatrice » du jeune héros: Un bec de lièvre, que ces parents se bornent à appeler « cicatrice »… Déjà là, je me suis posée pas mal de questions… telles que pourquoi ne pas appeler un chat un chat? Pourquoi transformer la vérité? Cela ne la rend pas plus facile à vivre pour un gamin de 13 ans…

La première chose qui m’a ému dans ce livre (eh oui, il y en a eu plusieurs 😉 ), c’est le marchandage que ce petit garçon va faire avec Dieu…  « Si vous aviez la fois gros comme un grain de moutarde, vous pourriez dire à cette montagne « transporte-toi  d’ici à là », et elle si transporterait… rien ne vous serait impossible. » (page 10) … Il s’accroche dur comme fer à l’espoir que sa foi lui efface cette cicatrice…La naïveté de l’enfance mêlée à une si grande souffrance… quel contraste étonnant et émouvant…

Et que dire de ce feu d’artifice dans le coeur que j’ai ressenti pour lui au moment où, pour la première fois, ce petit garçon traité généralement comme une bête de foire découvre les joies de l’amitié vraie et sincère? Et à quel point un simple timbre offert en cadeau provoque en lui la sensation d’être le petit garçon le plus heureux du monde?J’ai vraiment eu l’impression de vivre cette victoire avec lui…

Puis, beaucoup de questions fusent à l’esprit tout au long de se roman, car si court soit-il (128 pages), il pose beaucoup de questionnements: Pourquoi les enfants sont ils aussi cruels entre eux? Est ce que la méchanceté des enfants appelle la méchanceté en retour? Les parents ont-ils raison de mentir à leurs enfants pour éviter de se voir poser des questions auxquelles ils n’auraient pas de réponse, telles que « pourquoi moi? »?

On ne peut s’empêcher de se mettre à la place de cet enfant, de se dire « quand j’étais enfant, moi aussi, je me suis fait brimer par mes camarades de classe… »… Cela fait remonter des souvenirs, des émotions… j’aime décidément beaucoup ce genre de livres qui replonge dans le passé…

Je trouve cependant que pour un livre « jeunesse », il est un peu « dur » pour les enfants en dessous de 13 ou 15 ans…

Si je devais retenir une phrase du livre: « Comme il est difficile de vivre avec un être qu’on déteste, quand cet être, c’est vous-même. » (page 63)

Alors oui, certains diront que ce livre est ENCORE une histoire classique d’un enfant rejeté, mais c’est bien plus que cela… C’est toute l’émotion d’un enfant de 13 ans, racontée à la première personne, avec pudeur, justesse, et sensibilité qui rendent ce récit si poignant. On ne peut rester insensible à ce petit garçon, à sa détresse, à son évolution aussi, si radicale et soudaine…

Ce roman, quand arrive la dernière page, on le referme en ayant la gorge nouée, le coeur serré, et des souvenirs qui remontent à la surface…

Note personnelle: 17/20

Lire leurs avis: Meloe,

[✎] L’Historienne et Drakula

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
1972. Dans une maison cossue d’Amsterdam, une adolescente se saisit, dans la bibliothèque de son père, d’un gros livre relié d’où dépassent des feuillets jaunis. Des lettres. Elle a la curiosité d’en déplier une. Voilà comment la jeune fille entre dans une énigme surgie du passé qui a endeuillé la jeunesse de son père, et à cause de laquelle son grand ami, le fameux professeur d’histoire Bartholomew Rossi, a perdu sa réputation, sa santé mentale, et sans doute sa vie : Vlad III de Valachie, dit Drakula, est-il mort ou… L’immortalité n’existe pas, n’est-ce pas ?

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
J’ai beaucoup aimé ce roman! (2 tomes).

Il se lit de manière fluide, naturelle, et on ressent bien les nombreuses recherches qu’à dû faire l’auteure pour l’écrire…

Pourtant, le début fut laborieux… le suspens était malgré tout peu présent, il met du temps à trouver sa place..
 
Une chose est certaine : si vous n’avez pas la patience et la passion pour les longues descriptions interminables, ce livre n’est pas pour vous… Car pour réussir à aider le lecteur à se plonger dans le livre, dans le sujet, l’auteur ne tarit pas de détails tout au long de ce roman qui  fait quand même la bagatelle de 800 pages (pour les deux volumes)… On ressent bien les recherches qui ont été effectuées tout au long de la longue écriture de ce roman…
 
Ce qui m’a bluffé, c’est qu’on finit par se demander si c’est imaginaire, ou si l’histoire est auto-biographique…
 
Un très bon moment de frisson, de passion, d’histoire et de questionnement… Le mystère y plane, et je pense que ce livre fait plus office de documentaire que de roman à proprement parler…
 
Un très bon moment lecture malgré tout.

Certes, beaucoup de faits avérés et donc réels sont évoqués dans le livre, il y a de nombreuses choses qui apparaissent totalement fictives…

On reste donc bien dans le roman, avec des rebondissements, du fantastique, de la romance insinuée…

Pour condenser mon avis : dense, documenté, instructif, … en un mot, passionnant.

Note personnelle: 17/20

[✎] Un cri dans la nuit

(¯`·._.••·.·´¯`·.·••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••·.·´¯`·.·••._.·´¯)

Quatrième de couvertureJeune divorcée, Jenny se débat dans la vie pour élever ses deux petites filles. Lorsqu’elle fait la connaissance du beau, riche et irrésistible Erich Krueger, Jenny a le coup de foudre. Après une cour hâtive, Erich l’épouse et l’emmène avec ses filles chez lui, au Minnesota, dans une maison de rêve. Mais le bonheur de Jenny ne dure pas longtemps. Bientôt survient une succession d’incidents étranges et terrifiants ; le conte de fées tourne à l’épouvante… Un cri dans la nuit, après La Nuit du renard et La Clinique du docteur H., confirme Mary Higgins Clark comme le maître incontesté du suspense. 

(¯`·._.••·.·´¯`·.·••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••·.·´¯`·.·••._.·´¯)

Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est l’atmosphère qui y règne…
Tout au long du récit, on se demande ce qui est vrai, ce qui est imaginaire,… je me suis moi-même retrouvée emplie de doutes quant aux certitudes que j’avais en lisant les dix pages précédentes…
Dans beaucoup de romans de Mary Higgins Clark, le drame, l’intrigue met du temps à se mettre en place, elle éclate quasi à la fin, mais pas ici… Dès les premières pages, on est plongé dans l’intrigue, dans le drame, dans la succession d’évènements tragiques…
 
Ce que j’ai aimé également, c’est la richesse psychologique des personnages… La manière dont ils évoluent, dont ils parviennent à leurs fins… Ils en sont parfois si machiavéliques…
 
Le seul bémol, la seule chose que je trouve dommageable, c’est la trop grande naïveté de Jenny… Elle semble presque irréelle… Car on ne peut manquer de se dire qu’une personne « normale » aurait eu la puce à l’oreille bien plus tôt,ce serait posé des questions plus tôt, et n’en serait pas arrivée là…
 
Mais Chuuut, je ne vais pas tout vous dire non plus 🙂
 
Mais globalement, il s’agit là d’un des meilleurs livres de Mary Higgins Clark qu’il m’ait été donné de lire… Ma « passion » pour cette auteure ne s’en trouve donc pas entachée…
 

Note personnelle: 16/20