[✎] Possession (Nora Roberts)

possession

lu en part avec la MEC’était toujours le même cauchemar, les mêmes visions terrifiantes qui défilaient devant ses yeux écarquillés de petite fille : hommes encapuchonnés de noir, femmes nues, couteaux effilés, viol, rituels sanglants.
Elle entendait crépiter le brasier, les invocations à Satan, le martèlement sourd des danses macabres, sentait l’odeur âcre du sang… assistait au terrible sacrifice… Alors que, encensée par la critique et courtisée par le tout-New York, Clare Kimball s’apprête à exposer ses sculptures à un public fasciné par son œuvre qui a la force noire d’un exorcisme, elle est réveillée une nuit par cet atroce cauchemar dont les images obsédantes lui posent depuis l’enfance des questions restées sans réponse, comme un signal venu des profondeurs de son inconscient.
Confrontée à la violence de son angoisse, Clare comprend que le moment est venu pour elle de retourner à Emmitsboro, la ville où elle a grandi, pour y affronter ses démons. À peine est-elle de retour que des événements inquiétants se produisent, qui créent peu à peu un sentiment de psychose dans la petite communauté : une tombe d’enfant profanée, une adolescente disparue, un homme assassiné dans d’effroyables conditions…
Un puzzle meurtrier que Clare va s’attacher à reconstituer, et qui va la conduire au cœur de l’effroyable labyrinthe de la folie humaine…

ce que j'en ense

4 captivéeLa lecture de livre a été assez longue pour moi… enfin, pour être plus exacte, j’ai eu l’impression que cela tirait un peu un longueur (surtout au début) même si l’histoire en elle-même m’a beaucoup plu.

Ce qui m’a donné cette impression, c’est que toute la première partie du livre (que l’on pourrait diviser en trois phases) est fait de descriptions, et tout y passe : on passe en revue les personnages, les lieux, l’histoire de la bourgade, … Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a bien pris le temps de mettre en place son histoire.. ;

D’un côté, c’est une partie qui m’a un peu plus ennuyée, mais d’un autre côté, comme tout ce qui est décrit avait une importance certaine dans le déroulement de l’histoire, c’était utile. J’aurais peut-être juste préféré des passages plus alternés entre l’histoire proprement dite et les descriptions.

Heureusement, dans le second tiers du livre, les choses s’accélèrent un peu, et là, l’histoire devient plus que passionnante. C’est à partir de ce moment là que je n’ai plus réussi à lâcher le livre, à vrai dire… et la pression monte crescendo, puisque dans le dernier tiers du livre, là où tout se dévoile et se démêle, la tension est juste insoutenable.

Le thème des sectes, des rituels, de Satan, … est bien exploité, même si on reste un peu dans les sentiers battus du genre. Cependant, c’est amené de manière agréable, avec certes un peu de romance (mais pas trop), un brin d’humour également, et du suspense à chaque page. J’ai vraiment passé un bon moment.

J’ai adoré l’ambiance qui plane sur le livre… sombre, inquiétante, … surtout à partir de la seconde partie du livre où on découvre les événements tragiques et peu ordinaires au fur et à mesure.

Nora Roberts, quand elle titille sa plume aux thrillers, a vraiment le don de m’emporter dans son univers. Elle a une plume très réaliste, très crédible, et arrive à dépeindre certains événements jusqu’à vous émouvoir aux larmes ou vous faire trembler de peur. Elle mène vraiment le lecteur par le bout du nez.

Et ce que j’aime dans ses livres, c’est que j’ai beau être persuadée d’avoir découvert le fin mot de l’histoire, il n’en est jamais rien, je suis toujours à côté de la place et la « surprise » reste complète quand viennent les dernières pages… et ça, j’adore.

En conclusion, je dirais que même si les débuts ont été laborieux, au final, j’ai beaucoup apprécié cette lecture car le thème a su m’emporter.

Certes, ce n’est pas un roman coup de cœur, ce n’est pas un roman qui me laissera un souvenir énorme, mais il faut partie des belles découvertes.

lectures communes challenges

Pour les challenges des mille et une pages, et 1 mois 1000 pages, ce livre me fait avancer de 640 pages… oui oui, c’est un beau pavé…

    1 mois-1000 pages_ crouton

Pour le challenge des 170 idées, le thème 111 est parfait: une ou des flammes…

  

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Le livre sur le site de l’éditeur  où vous pourrez lire un extrait également…

[✎] Angie, 13 ans, disparue (de Liz Coley)

angie 13 ans fiche

En camp de vacances, Angie, 13 ans, disparaît… Elle revient chez elle, persuadée de s’être seulement égarée quelques heures. En réalité, trois ans se sont écoulés. Trois ans sans le moindre souvenir, si ce n’est de profondes cicatrices aux chevilles et aux poignets, et une étrange bague à l’annulaire. Tout laisse à penser qu’Angie a vécu l’enfer… Mais que s’est-il réellement passé ? Et pourquoi a-t-elle tout oublié ?

ce que j'en ense

J’ai acheté ce livre chez Belgique Loisirs parce que tant le titre, la couverture que le résumé ont réussi à me séduire… Ce n’est plus un secret, j’adore les histoires d’enlèvements, de disparitions, de secrets enfouis, de mystère… ce livre entrait donc parfaitement dans tout ce que j’aime…

Je n’ai d’ailleurs pas pu résister longtemps et l’ai très vite ouvert…

Généralement, je suis toujours « méfiante » avec les livres vis-à-vis desquels j’ai des attentes assez fortes, car souvent, la déception est d’autant plus forte, mais pour celui-ci, il n’en est rien… il a été au-delà de mes attentes, et c’est un énooorme coup de cœur.

L’écriture est vraiment très agréable à lire, et elle m’a accrochée dès les premières pages, dès les premières lignes. Il est vraiment très addictif, et quand on l’ouvre, on n’a qu’une envie, continuer à tourner les pages et connaître la suite pour savoir ce qu’il en sera.

Le personnage d’Angie est  vraiment très attachant… on la prend très vite en sympathie, on ressent son mal-être, sa détresse, … On la voit passer du déni (pour elle, elle a toujours 13 ans, et n’a été absente qu’un court laps de temps le temps d’un camp scout), à la découverte de son passé, à la colère, à l’acceptation…  Je me suis vraiment sentie connectée à elle et ressentait ses émotions. J’adore quand un livre parvient à m’émouvoir de cette manière.

Un autre personnage qui m’a beaucoup ému, c’est son père… J’ai trouvé sa manière de réagir au départ assez déroutante, puis très touchante… j’aurais aimé faire « un peu plus connaissance » avec lui.

Tout le long du livre, on va suivre avec Angela (Angie pour les intimes) la thérapie qui va l’aider à se souvenir de ce qui s’est passé durant les trois ans qui se sont écoulés sans lui laisser le moindre souvenir, la moindre trace. Il est vraiment très intéressant de vivre avec ce cheminement, et de découvrir en même temps qu’elle ce qui s’est réellement passé.  Certains passages sont assez durs, mais malgré tout impossible de poser le livre…

L’auteur réussit là pour moi un coup de maître, un livre magnifiquement écrit, que je vous conseille sans aucune hésitation. Je ne peux pas vous en parler autant que j’en aurais envie, par peur de vous en dire trop et vous spoiler… Mais une chose est certaine, n’hésitez pas à vous y plonger…

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 1 mois-1000 pages_ crouton Pour ces deux challenges, Challenge des 1001 pages et 1 mois 1000 pages, ce livre me fait avancer de 384 pages…

Pour le challenge des 170 idées, il correspond au thème 22. une pièce d’un vêtement, avec la robe d’Angie que l’on voit en couverture.

  

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[✎] Paraphilia (Saffina Desforges)

paraphilia

Le corps de Rebecca, dix ans, est retrouvé dans une rivière. L’inspecteur David Pitman, chargé de l’enquête, attribue rapidement d’autres victimes à son meurtrier, qui agit toujours selon le même mode opératoire : des fillettes enlevées près de chez elles sont retrouvées mortes dans les jours qui suivent, près ou dans un cours d’eau, agressées sexuellement puis étranglées. Aucun indice exploitable n’est retrouvé, seule une carte de visite est laissée dans le corps de la victime, et porte le nom du meurtrier : Oncle Tom. Alors que la chasse à l’homme commence, la mère de Rebecca décide elle aussi de mener l’enquête afin de comprendre ce qu’est la paraphilia, troubles psychosexuels dont fait partie la pédophilie. Elle va bientôt se retrouver au coeur d’une machination qui dépasse l’entendement…

ce que j'en ense

Il y avait très longtemps que j’avais envie de découvrir ce livre… Je ne sais pas pourquoi, mais dès sa sortie, je me suis focalisée dessus…

Du coup, dès que j’en ai eu l’occasion, je n’ai pas hésiter à le prendre et à le dévorer.

Le style est simple, mais qui encourage le lecteur dans sa lecture. La plume de l’auteur est très addictive, on est directement embarqué dans l’histoire, et après, difficile de refermer le livre.

J’ai tout aimé dans ce livre… La cohérence, la simplicité, et pourtant, une grande complexité dans l’histoire. Il y a là un très grand réalisme qui implique le lecteur, renforce les liens avec l’histoire et les personnages.

L’histoire engage une très grande compassion et empathie pour les familles des victimes.

Le thème des meurtres d’enfants est un sujet sensible qui m’interpelle toujours autant. Et je dois dire que ce livre l’aborde d’une main de maître. En effet, même si certains passages sont durs à lire car la pédophilie est un sujet hautement sensible, jamais l’auteur ne tombe dans l’exagération, dans le glauque. Il reste respectable, respectueux et réaliste malgré tout.

Le fait que ce soit inspiré de faits réels fait qu’on ne peut qu’accrocher à l’histoire, penser aux familles, essayer de se mettre à leur place et prendre position…

L’intrigue m’a complètement embarquée… j’ai aimé le côté « profilage », analyse du suspect, l’enquête… le tout nous plongeait directement dans la « réalité du terrain », et j’ai vraiment aimé cet aspect.

Le gros point positif est l’aspect totalement imprévisible du roman… A aucun moment, je ne me suis douée de qui était le méchant de l’histoire, qui était ce tueur d’enfants, et c’est ce qui fait que ce livre est si prenant.

De plus, l’auteur ne se contente pas de voir le point de vue des familles, cela va bien au-delà… On en apprend plus sur les motivations des pédophiles, même si cela ne permet pas d’excuser ou comprendre leurs actes. Rien n’est laissé au hasard, tout est approfondi, détaillé et étudié avec soin.

Point de vue des personnages, vous l’aurez compris, j’ai surtout ressenti de l’empathie pour les familles et pour les enfants… (Fatalement, je ne pourrais pas en avoir pour le violeur d’enfants, soyons réalistes… )

Ils ont tous leur propre personnalité, leurs propres force et faiblesse, leurs propres démons… ils sont bien travaillés, étudiés, approfondis de manière adéquate, et c’est vraiment fait de manière méticuleuse.

Par contre, ne pensez pas ressortir indemnes de cette lecture.
Elle pousse dans les retranchements de l’âme, fait se poser pas mal de questions, fait réfléchir sur les tréfonds sombres de l’âme humains dans certains cas, dans certaines dérivations…  On sent qu’il a dû y avoir un lourd travail derrière l’écriture de ce livre.

Je pense sincèrement que les personnes hyper sensibles à ce genre d’histoires auront peut-être du mal avec certains passages, mais en dehors de ça, je ne peux que vous conseiller ce livre. Ce récit à quatre mains est pour moi une vraie merveille que je vous recommande.

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[✎] Ne réveillez pas le diable qui dort – John Verdon

Ne réveillez pas le diable qui dort John Verdon
Editions Grasset, 2013
528 pages

« Pendant dix ans, je me suis endormi dans la paix de ma justice et de mon message au monde. Forcez-moi à reprendre les armes et le prix sera terrible. Arrêtez ce que vous êtes en train de faire. Arrêtez tout de suite où il y aura à nouveau du sang, encore plus de sang. Vous êtes prévenus. Ne troublez pas ma paix. »

Dix ans après sa terrible série d’assassinats, le « Bon Berger » se réveille lorsqu’une journaliste entreprend une série documentaire pour tenter de percer le mystère de son « manifeste ». Pour tout le monde, l’affaire était classée…
Pour tout le monde, sauf pour l’ex-enquêteur vedette du New York Police Department, Dave Gurney, qui est persuadé que le FBI et ses profilers se sont trompés.
Menacé de toutes parts, abandonné par ses amis, Gurney sait qu’il doit affronter le plus terrible des prédateurs, un serial killer qui reprend du service…

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ce que j'en ense

Il y avait pas mal de temps que j’avais envie de découvrir cet auteur, notamment avec son titre 658 qui m’attirait beaucoup… mais finalement, je n’avais jamais eu l’occasion de le lire, et quand j’ai vu le titre Ne réveillez pas le diable qui dort proposé en partenariat sur Livraddict, je n’ai pas hésité une seconde…

Il faut dire que le résumé est assez engageant, et la couverture fait le reste (j’ai toujours eu une attirance particulière pour les couvertures sombres, intrigantes).

Au départ, on peut se dire que c’est du banal, du déjà vu… Une histoire de tueur en série, une enquête menée par un vieux flic qui mène sa barque comme il le peut en essayant de se tenir debout malgré son passé tumultueux, ce qui le rend sombre, rabougri, et très pessimiste sur le monde qui l’entoure.

Pourtant, loin des idées préconçues, l’auteur nous amène dans son univers, qui bien qu’amenant des éléments qui peuvent sembler ordinaires, les abordent d’un nouveau point de vue et sous une plume magnifiquement orchestrée qui m’a complètement emballée.

Le style de l’auteur est bien prenant… Il sait manier la plume pour tenir le lecteur en haleine, jouer des mots pour créer l’illusion, et donner du fil à retordre aux méninges du lecteur…

J’ai trouvé les personnages assez bien travaillés, bien qu’ils n’aient rien d’extraordinaires en soi. L’important ici, c’est l’histoire plus que les personnages en eux-mêmes, et cela ne m’a nullement dérangé. Malgré tout, il est agréable de se retrouver face à des protagonistes qui ont une histoire, un passé, un « caractère », une vie tout simplement, et ne sont  pas juste des potiches placées là pour combler les espaces vides. Ils sont « humains », et ça permet de mieux se sentir concerné et impliqué dans l’histoire…

L’histoire, d’ailleurs, est bien menée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le suspense est présent à toutes les pages, et le lecteur s’en prend plein les yeux. On pense se faire une idée sur un personnage, être persuadé de son implication, puis paf, chamboulement, et tout ce que l’on a pu imaginer s’effondre, et le lecteur doit reprendre son cheminement dès le départ… et j’adore ça. Ca change de la lecture passive où on assiste à tout tout en sachant que « tout est couru d’avance », et  du coup, on prend plus de plaisir à la lecture, je trouve (je ne sais pas si l’effet est le même pour  vous)…

Bref, un très bon thriller où les apparences sont trompeuses, où les nerfs sont mis à rude épreuve, où la tension monte crescendo pour des heures passionnantes de lecture.

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[✎] Vengeance Road (Rick Mofina)

vengeance road

Quand le corps d’une prostituée est retrouvé à moitié enterré dans le bois d’Ellicott Creek, non loin de Buffalo, Jack Gannon devine aussitôt que cette affaire pourrait donner à sa carrière de journaliste le sérieux coup de pouce dont elle a besoin : s’il parvient à obtenir des informations exclusives, peut-être pourra-t-il décrocher le poste dont il rêve dans un grand quotidien new-yorkais ? Son intérêt pour le meurtre d’Ellicott Creek grandit encore lorsqu’il apprend qu’une des amies de la victime, une ancienne prostituée, vient de disparaître sans laisser de traces. Dès lors, Jack en est sûr : les deux affaires sont liées. Et le tueur va de nouveau frapper.

ce que j'en ense

 Encore un thriller des éditions Harlequin Mosaïc qui m’a fait passé un moment lecture sympa, mais sans plus…

 Dans un style direct, franc, assez sec et fort, l’auteur mène le lecteur par le  bout du nez pour l’emmener là où il le désire…

Une chose que j’ai appréciée: il ne se confond pas en détails inutiles, il va droit à l’essentiel, sans s’encombrer de choses qui ne servent à rien.
On a juste ce qu’il faut pour servir à l’histoire, mais rien de plus… Par moment, je dois avouer que je me suis dit que quelques détails de plus auraient été bienvenus, mais avec le recul, je pense sincèrement que cela aurait apporté beaucoup de lourdeur au roman.

Par contre, l’auteur utilise beaucoup de répétitions en cours de roman, c’est dommage, il aurait pu y avoir un juste milieu…

Les chapitres courts rythment l’histoire, et séparent bien les différents éléments et les différentes scènes. Tout est fait pour que l’on s’y retrouve.

Ce qui est dommage, c’est que vers le milieu du livre, on a malgré tout l’impression que l’auteur s’essouffle un peu, et fait une pause pour repartir de plus belle par la suite.

L’histoire est bien menée, le mystère reste complet jusqu’à la fin et le « méchant » de l’histoire n’a pas l’air, tout au long du roman, de vouloir s’arrêter… Cela fait monter une pression de dingue, et tient bien le lecteur en haleine, pour le coup. Chaque meurtre rajoutant un poids supplémentaire sur le dos des enquêteurs…

L’histoire, bien que totalement romancée, est bien construite, crédible, et relativement réaliste dans les détails donnés.

Par rapport aux personnages, je suis un peu perplexe, par contre…

D’une part, le style direct de l’auteur fait qu’il ne perd pas de temps en descriptions, en « analyse », en psychologie… c’est un peu dommage, car j’aime apprendre à connaître les personnages, en savoir plus sur leur passé, sur leur caractère, sur leur manière d’être… ici, ce n’est pas vraiment le cas. Cela donne alors une impression de stéréotype, de banalité…

De plus, j’ai parfois l’impression qu’une fois qu’un personnage « a fait ce qu’il a à faire », il tombe directement dans l’oubli, il est laissé de côté. C’est dommage, car j’aime quand on peut voir évoluer les différents protagonistes tout au long du roman.

Aucun personnage n’a, du coup, retenu mon attention, aucun  ne m’a marqué, ni spécialement « plu »… Ils étaient là, tout simplement…

L’aspect psychologique totalement absent du roman m’a vraiment manqué, car avec un titre faisant référence à la vengeance, on aurait pu s’attendre (en tout cas, c’était mon cas) à un livre hautement psychologique, très « analytique » de la vengeance, et pas uniquement basé sur l’action pure et dure…

Ce roman me laisse donc une impression assez mitigée… le fond de l’histoire est sympa, mais je déplore l’aspect trop direct et raccourci de l’écriture de l’auteur. J’ai passé un bon moment lecture, certes, mais il ne me laissera pas un souvenir inoubliable.

Un livre idéal pour un dimanche lecture sans prise de tête…

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Le lien vers la fiche du livre sur le site de la maison d’édition
Pour lire un extrait

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[✎] Creepshow

creepshow

5 contes à crever de rire et de frayeur ! En 1982, l’immense George Romero sortait sur les écrans ce long métrage culte, hommage aux mythiques Contes de la Crypte.

Puisée depuis de nombreuses années, hors de prix et très recherchée, l’adaptation BD se devait d’être rééditée ! C’est aujourd’hui chose faite dans une édition “vintage” qui ravira les nombreux collectionneurs de Wrightson (Frankenstein) mais aussi de Stephen King !

ce que j'en ense

La fan de Stephen King que je suis avait hâte de pouvoir lire ce comics que je cherchais depuis bien longtemps…

Et je ne regrette pas du tout ma lecture…

Je ne vais pas vous faire une revue par petite histoire, mais une chronique globale…

 **

Du point de vue de la forme, on retrouve vraiment bien l’esprit du comics américain, bien loin des BD européennes traditionnelles… le côté « souple » qui rappelle plus un magasine qu’une BD, qui accentue l’aspect éphémère des comics, je trouve. Ça met vraiment bien dans l’ambiance américaine 🙂 et j’adore ça. Du coup, je regrette vraiment de ne l’avoir que loué et de ne pas encore l’avoir trouvé « à l’achat » dans cette forme et à prix raisonnable… (rien n’y fait, la réédition cartonnée ne me plait pas)

Des illustrations qui sont à la fois brutes et directes, sans fioriture, sans détails inutiles…

Le dessin de Bernie Wrightson sont vraiment parfaits, ils collent bien à l’ambiance, au thème, ils sont vraiment à propos.

Ils nous plongent dans l’univers de Stephen King où les démons réels ou intérieurs côtoient le quotidien de manière si naturelle… ou pas 🙂

**

Image5Point de vue des histoires, si vous connaissez le film/la mini série, il n’y aura pas vraiment de surprises point de vue du contenu. En effet, il faut reconnaître que le comics est bien fidèle à l’original, et c’est d’ailleurs un grand plaisir d’avoir pu voir ces histoires sous la plume plutôt que par l’œil de la caméra…

On retrouve des histoires horrifiques à tendance amusante malgré tout, ce que j’adore chez l’auteur: même dans le tragique et l’épouvante, il parvient à nous étonner par des petites touches d’humour qui viennent ravie le lecteur.

Ma préférée est sans conteste la dernière, avec les cafards, « ça grouille de partout » … qui a donné autant de frissons à la phobique que je suis que ce que la version filmée n’avait fait…

J’aime aussi celle des amants maudits, « Un truc pour se marrer…  » que j’ai beaucoup appréciée, celle là, davantage sur le fond que sur la forme…

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[✎] La vérité sur Frankie (Tina Uebel)

la vérité sur frankieComment un homme peut-il entraîner trois jeunes gens à vivre dans la clandestinité pendant près de dix ans ? Inspiré par un fait divers réel, ce roman est une réflexion sur la perte des repères des individus sous influence.

Christoph, Judith et Emma sont étudiants. La vie s’offre à eux… jusqu’à ce que leur route croise celle du charismatique Frankie. Ensemble, ils passent un été de rêve. Un jour, Frankie confie à Christoph qu’il appartient aux services de l’anti-terrorisme. Il a besoin de son aide. Crédule, Christoph accepte une première mission. L’engrenage est en place. C’est bientôt au tour de Judith et d’Emma de se laisser convaincre et de s’imaginer traquées. Disparaître et faire aveuglément confiance à Frankie devient la seule solution. Commencent alors des années de cavale, mais aussi de sévices physiques et psychologiques.

Le véritable Frankie, qui s’est fait passer pour un agent du MI5 (Grande-Bretagne), a été condamné à la prison à perpétuité. La police pense que toutes ses victimes n’ont pas été retrouvées.

ce que j'en ense

J’ai découvert il y a peu la maison d’éditions , et c’est une belle découverte, car leurs romans sont à la vois sombres, choc, et franchement, j’adore ça…

Une chose qui m’a directement interpellée, c’est la couverture de leurs romans, et celle-ci n’y fait pas exception. Très chargée, mais où chaque détail a sa place, où chaque chose à son importance et ramène à l’histoire… elle intrigue, et donne envie d’aller plus loin, d’ouvrir le livre pour en savoir plus…

Le style de l’auteur est vraiment particulier… On alterne entre les visions de trois narrateurs différents: Christoph, Judith et Emma. Leur point de vue personnel nous est livré de manière très fascinante, sous forme d’enregistrements audio qui nous sont livrés et retranscrits, un peu comme si on les écoutait malgré tout…

Le style d’écriture m’a beaucoup plu, c’est selon moi la plus grande force du roman (en dehors de l’histoire de fond, bien entendu). Généralement, je ne suis pas spécialement attirée par les écritures « parlées », mais là, je trouve que cette façon de faire était très plaisante et apportait beaucoup au livre.

Cette alternance de narrateur apporte aussi un regard très critique sur l’histoire… car les différentes interprétations et les différentes visions des choses ne sont pas toujours similaires… Les infos des uns viennent parfois nous en dire plus sur ce que l’on a déjà appris, mais parfois, au contraire, démolir complètement la version précédente. Cela donne une bonne dynamique au roman, car le lecteur est malgré tout « actif » pour essayer de démêler le faux du vrai, voir qui a raison, qui a tord, et comment le tout s’est réellement passé.

Point de vue de l’histoire… tant le fond que la forme sont magistralement orchestrés. En effet, on a l’impression que l’on assiste à l’enregistrement d’une part, et par le témoignage, on n’a aucune peine à s’imaginer les évènements comme s’ils se déroulaient sous nos yeux. Tout y est criant de vérité, est très réaliste, et le principe de l’enregistrement renforce l’impression d’authenticité.

J’ai apprécié que malgré l’alternance narrative, la chronologie du récit soit respectée, ce qui fait que l’on n’est pas perdus dans l’histoire et que tout conserve une certaine logique…

Les personnages, on ne peut que s’y attacher… Tous sont crédibles, et on se sent proches d’eux par le fait qu’on a l’impression de converser avec eux. On apprend à les connaître, à  cerner leur personnalité (même si pas assez à mon goût, mais bon), et on compatit.

On fait aussi la connaissance de Frankie, bien sûr… Ce qui est surprenant, c’est qu’en soi, ce n’est finalement qu’un homme ordinaire, mais qui parvient à leur retourner le cerveau de manière vraiment effrayante… Car Christoph, Judith et Emma n’ont pas l’air spécialement débiles, je veux dire, ils ont l’air sensés, donc comment cet homme a –t-il pu ainsi les manipuler? Comment n’ont-ils pas ouvert les yeux plus tôt? Comment ont-il pu se laisser entraîner dans l’impensable sans réagir?

Ce qui rend le livre sombre et flippant à mes yeux, c’est que les protagonistes, qu’ils soient d’un côté ou de l’autre de la barrière,   sont des gens comme tout le monde, qu’ils pourraient être un de nos voisins, de nos amis, et que l’on ne se rendent compte de rien…

En conclusion, je dirais que ce roman intrigue, choque, interpelle et fait réfléchir. Contre toute attente, c’est un gros coup de cœur, je ne m’attendais pas à ça…

Je vous le conseille vivement, car il donne à réfléchir sur le pouvoir de manipulation et, à l’opposé, la facilité qu’ont certaines personnes à se laisser convaincre et pousser à faire n’importe quoi, à la manière des disciples d’un gourou…

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[✎] Voodoo land (Nick Stone)

Thriller

Edition: Folio (2013)
661 pages

En ce début des années 1980 à la veille de l’élection de Reagan, Miami, ville des touristes et des retraités, est une cité ravagée par la cocaïne et la corruption. L’inspecteur Max Mingus, blanc, cynique et sans scrupules, et son coéquipier, Joe Liston, noir et intègre, enquêtent sur une série de meurtres dans la communauté haïtienne. Tout commence lorsqu’ils doivent aller examiner le cadavre d’un homme dans la cage des singes du zoo de Miami.
La bouche et le nez du mort ont été cousus, il a une carte de tarot dans l’estomac…Mingus et Liston plongent dans la communauté haïtienne, un monde de magie noire, de sacrifices rituels et de sorcellerie vaudou, à la poursuite de l’énigmatique Salomon Boukman.

ce que j'en ense

Le titre a immédiatement attiré mon attention sur le livre. En effet, tout ce qui parle de vaudou, je ne sais pas pourquoi, ça me fascine… Je trouve les rituels tellement fascinants, les croyances qui vont autour de ces mythes tellement intriguants, que j’aime lire des choses qui s’y rapportent… (je vous rassure, je ne vais pas tester le vaudou pour les nuls 😀)

La couverture a aussi accentué l’intérêt que j’ai porté à ce livre, car je trouve l’illustration superbe… Cette photo est juste… waouw… du moins, c’est mon avis, je sais que tout le monde n’y sera pas aussi réceptif que moi .

Du coup, je l’ai reçu le samedi matin et l’après midi, je le commençais déjà et finalement, il était dévoré en quelques jours seulement… (oui, il est quand même assez conséquent, et j’ai eu un week end assez chargé :p)

Au départ, je me suis dit qu’avec le nombre impressionnant de pages, il était couru d’avance qu’il y ait des moments plats, des passages plus « vides »… puis finalement, je trouve que non, il y a une certaine constante dans l’évolution du livre qui fait qu’on ne s’ennuie ou ne se lasse pas, ce qui est un bon point. L’ouvrage repose d’avantage sur l’action que sur le mystère à proprement parler…

Le style de l’auteur est vraiment très entraînant, c’est pour ça que dès que j’avais un bout de temps de libre, je le sortais et lisait .  Malgré un récit dense, la lecture est très fluide, et se fiat emporter dans le tourbillon des pages. Je n’ai pas vu la fin arriver, j’ai été surprise d’avoir déjà tourné la dernière page. (Je pensais passer une semaine dessus, voir deux, mais non :p)

Point de vue des personnages… Max et Joe sont des flics de la vieille école, … J’ai l’impression qu’au début ils ont un peu de mal avec l’enquête car le vaudou, ce n’est malgré tout pas quelque chose d’anodin et d’habituel, et le crime est vraiment brutal et horrible…

J’ai aimé que l’on apprenne à connaître Max, son passé, sa relation avec Sandra, bref, on va en profondeur dans l’analyse de ce personnage, et j’ai vraiment vraiment vraiment apprécié, car ces derniers temps, je tombais souvent sur des personnages bâclés…

Tous les personnages sont heureusement crédibles, ce qui joue en faveur de l’histoire.

Je dois dire que dans l’ensemble j’ai beaucoup apprécié le fond de l’histoire, mais ce qui m’a vraiment dérangée, c’est l’opulence des clichés, des stéréotypes… Il n’y avait rien de surprenant, de « spectaculaire », et si on enlève tous ces clichés, ça tourne un peu court. J’aurais aimé en « apprendre plus ». Zombie, tarot et vaudou sont abordés de manière adéquate, mais malgré tout, il y a un goût de trop peu pour moi…

C’est dommage, car en dehors de ça, l’histoire est bien tournée, bien réfléchie et travaillée…

Un livre que je vous conseille malgré tout, surtout si vous n’avez pas souvent lu d’ouvrages autour du vaudou.

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[✎] Passé à vif (Lisa Jackson)

passé à vif

En compagnie de Jon, son fils de quinze ans, Kate Summers mène une vie paisible à Hopewell, une petite ville de l’Oregon recouverte comme chaque année d’un manteau de neige. Une vie paisible en apparence seulement… car elle reste hantée par la peur : et si, un jour, quelqu’un venait lui réclamer cet enfant qui n’est pas le sien et qui ignore le secret de sa naissance ? D’autant que Jon lui a récemment confié faire des cauchemars qui le terrorisent, dans lesquels un homme qui prétend être son père essaie de le tuer… 
Aussi Kate est-elle envahie par la terreur quand elle s’aperçoit que l’inconnu qui vient d’emménager dans la maison voisine de la sienne essaie par tous les moyens d’entrer en relation avec Jon… Qui est cet homme séduisant et mystérieux qui semble dissimuler de lourds secrets ? Pourtant, ce que Kate ignore encore, c’est qu’elle et son fils sont déjà cernés par le mensonge et la trahison. Et surtout par des gens qui ne reculeront devant rien, pas même le meurtre, pour parvenir à leurs fins…

ce que j'en ense

J’ai eu l’occasion déjà de lire plusieurs livres de Lisa Jackson, et je dois avouer que celui-ci est le moins bon que j’aie lu… Attention, ça ne veut pas dire qu’il est mauvais, loin de là, mais je le met en bas de liste si je devais classer ses œuvres par appréciation personnelle…

Il faut dire que les précédents livres que j’ai lu d’elle ont été des coups de cœur, et que cela m’a peut-être influencée dans le sens où j’étais sans doute plus « exigeante » avec le roman

 Ce qui m’avait attirée dans le roman, c’était d’une part l’auteure, et d’autre part le résumé qui m’a de suite paru très intéressant.

Point de vue de l’histoire, je dois dire que l’ai trouvée assez prévisible… Très vite, on voit où l’auteure veut en venir, et du coup, ça casse un peu le rythme de lecture, je trouve. Tout se met très vite en place, et tout est tellement « logique » que cela rend tout trop évident.

Malgré tout, on veut avancer dans l’histoire, et on y prend goût… mais il manque le petit peps apporté par un suspense omniprésent… c’est dommage.

Le plus intriguant était surtout de savoir à quel moment les évènements que l’on s’attend à voir arriver allaient arriver… et ça que l’auteure joue un peu avec nos nerfs, en faisant traîner les choses… c’est ce qui fait que j’ai aimé aller jusqu’au bout de la lecture et y ai prit plaisir.

Le dernier tiers du livre est cependant celui qui m’a le plus plu, celui qui m’a semblé être le plus intéressant et le plus « construit ».

En dehors de ça, si vous me suivez régulièrement, vous le savez, les drames familiaux, les secrets enfouis, j’adore ça… 🙂 C’est pourquoi j’ai malgré tout trouvé mon compte dans cette lecture.

Les personnages sont assez plaisants, même s’ils sont assez « banals », … Ils n’ont rien d’extraordinaires, ce sont des gens comme on pourrait en rencontrer au coin de chaque rue, et c’est ce que j’aime dans les livres de Lisa Jackson. Car du coup, ils sont crédibles, on s’y attache, et on croit à leur histoire. Les personnages « côté gentil » sont vraiment agréables et j’ai aimé « aller à leur rencontre » au travers de ce livre, ils éveillent beaucoup de compassion.

J’ai beaucoup aimé Laura et Kate… Elles ont toutes les deux une relation qui m’a émue, et m’a beaucoup plu. Une belle relation entre sœurs.

Les Sullivan, par contre, sont tout le contraires… désagréables, aux antipodes de ce que l’on peut appeler une « gentille petite famille »… on les prend vite en grippe et cette impression ne m’a pas lâchée.

En résumé, je dirais que c’est un bon roman détente, … il n’est pas des plus extraordinaires, même si le fond est sympa… je pense vraiment que l’idée de base était géniale, mais n’a pas été exploitée assez en profondeur et en détail… 

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Le lien vers la fiche du livre sur le site de la maison d’édition
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[✎] Dans le ventre des mères (Marin Ledun)

dans le ventre des mères

Janvier 2008. Une explosion anéantit un village ardéchois. Dans un décor apocalyptique, les sauveteurs exhument un charnier. Les cadavres, véritables cobayes humains, ont subi des mutations génétiques. Une femme apparaît dans les décombres : Laure Dahan, 29 ans. Ses jours sont comptés. Son obsession : sa fille qu’elle n’a jamais connue. Elle doit la mettre à l’abri avant qu’il ne soit trop tard. Pour cela, elle est prête à tout et n’hésite pas à semer la désolation sur son passage. Les meurtres se succèdent, mystérieusement reliés, au fil de l’enquête du commandant Vincent Auger. De Grenoble à Berlin, de Zagreb à la Sicile, une course-poursuite s’engage entre Laure et Vincent. Quel rapport entre elle et les cobayes humains ? Dans un monde où s’effritent les frontières entre le bien et le mal, Vincent Auger devra choisir son camp.

ce que j'en ense

La première chose qui m’a interpellée dans ce livre, c’est sa couverture… Brutale, forte, atypique surtout, … La photo scindée de l’enfant sans visage, armé de surcroît  cela inquiète et intrigue.

Elle m’a attiré l’œil, et m’a incitée à aller voir plus loin…

Ce flou aussi présent renforce l’ambiance  limite glauque, ce qui correspond finalement bien au contenu du livre…

Je dois avouer que ma toute première impression concernant le livre, ça aurait été de ne pas le qualifier de polar mais de science fiction… car ce qu’on lit à l’air sorti tout droit de l’apocalypse et de l’imagination débordante de l’auteur… Mais au fur et à mesure qu’on avance dans le livre, on comprend l’enjeu, on suit l’enquête, et on se dit « finalement, oui, on voit où l’auteur voulait en venir avec son polar« .

 Le style de l’auteur est  vraiment agréable… il est percutant, direct… Les mots sont forts et agressifs parfois, mais bien à propos…

On est face à une narration à la troisième personne… Je dois dire que j’ai trouvé ça un peu dommage.. j’aurais aimé une alternance avec une narration à la première personne qui aurait renforcé le lien avec les personnages.

On entre directement dans le vif du sujet… l’action est présente dès les premières pages, pour donner le ton… Et à partir de ce moment là, on est dans le suspense total, doublé d’un doigt de « folie scientifique » sur fond de manipulations génétiques, d’horreur et de massacres.

L’histoire est très prenante… pour vous dire, généralement, au retour du boulot, sur un trajet d’1h10, je lis 10 minutes et m’assoupis… Là, j’ai commencé le livre sur le quai de la gare de départ, et n’en ai décroché qu’au moment de descendre du train… Pour peu, je ratais mon arrêt tant j’étais dans l’histoire. Elle est vraiment très addictive. Je n’ai pas constaté de longueurs, pas de temps mort, chaque chapitre apportant sa pierre à l’édifice dans l’ascension de l’histoire.

Point de vue des personnages, j’ai regretté de ne pas réussir à plus m’attacher à eux, ou à un en particulier. Je suis restée spectatrice de l’histoire sans m’impliquer avec eux…

Laure, on la découvre déterminée,  forte même si fragilisée par son état… un peu perdue. A la recherche de sa fille qu’elle n’a pas connue, elle est prête à tout risquer. Sa détermination n’a d’égal que dans l’amour qu’elle porte à sa fille malgré tout.

Vincent Auger est un individu complexe. Sa vie professionnelle lui tient à cœur et cette enquête l’écœure au vu de l’horreur devant laquelle il se trouve. En plus de ça, il se trouve dace à des difficultés dans sa vie personnelle, ce qui ne lui facilite pas les choses. Sa compagne est très « omniprésente », étouffante et maladivement dépendante. Ça ne l’aide pas. J’ai malgré mon manque « d’attachement » beaucoup apprécié ce personnage.

En conclusion, je dirais que ce roman est une étrange chose par le contexte, l’ambiance générale… Mais j’ai adoré ça. On est dans un polar hors du commun, dans une enquête addictive et vraiment bien  amenée.

Je remercie les éditions  de m’avoir permis de découvrir ce roman d’un auteur que je ne connaissais pas du tout, mais que j’ai hâte de découvrir dans d’autres ouvrages, pour le coup.

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[✎] Tu seras à moi

tu seras à moi

Pour Ava Bixby, conseillère dans une association de défense des droits des victimes, aider Kalyna Harter à confondre son violeur est une priorité absolue. Mais très vite, Ava découvre dans cette affaire de trop nombreuses zones d’ombres. Au point de douter que Kalyna est bien la victime qu’elle prétend être.
Taraudée par ses soupçons et profondément désorientée par cette histoire qui la ramène aux pires souvenirs de son passé, Ava préfère se dessaisir du dossier, même si toutes les preuves matérielles semblent confirmer le récit de Kalyna. Malgré tout, cette affaire continue de l’obséder, jour et nuit, jusqu’à la pousser à rencontrer Luke Trussell, le capitaine de l’US Air Force que Kalyna a désigné comme son agresseur, et qui risque de se retrouver bientôt derrière les barreaux.
Hélas, loin de lui rendre le sommeil, cette confrontation, aussi saisissante que troublante, se révèle des plus dangereuses pour Ava.

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Je dois dire que je suis de plus en plus agréablement surprise par la plume de Brenda Novak.

Son style est toujours aussi percutant, et toujours aussi addictif. On embarque dans l’histoire, et ensuite, c’est un turn-over fantastique… Pour peu, les doigts n’iraient pas assez vite pour tourner les pages au rythme endiablé de la lecture. En tous cas, c’est l’impression que j’en ai eu…

Le rythme est vraiment très rapide, les rebondissements s’enchaînent quasi sans temps mort, et c’est agréable.

Elle revisite ici l’obsession, cette perversion de l’âme humaine, avec brio. J’ai beaucoup aimé ce thème… Car il est toujours intéressant, selon moi, de voir où la folie humaine peut mener, dans quelle mesure une personne peut aller au bout de son obsession et faire d’une vie un enfer.

Ce que j’aime chez elle, c’est que le personnage « méchant », néfaste de ses romans est toujours réellement dévastateur. Elle ne fait pas dans la demie-mesure.

D’ailleurs, dès le départ, on sait qui il est, et le principal n’est donc pas tant sa découverte, mais de comprendre son mécanisme, son machiavélisme… C’est vraiment axé sur le psychologique, gratter la surface pour accéder au mal profond qui se cache sous la surface des »monstres ». Et ce que j’aime, c’est le fait qu’on se laisse surprendre à ce que ces « monstres » soient en fait des gens comme on en croise tous les jours, des personnes « comme les autres », dont on ne soupçonnerait pas les travers. On découvre les tréfonds de la manipulation.

Le thème général du livre m’a beaucoup plu, à savoir la lutte contre la maltraitance des femmes. Ce thème est rarement abordé de cette manière dans les livres, où généralement, on le tourne plus au drame qu’au thriller. Cela montre aussi l’évolution des mentalités, quand il y a quelques décénies, avouer un viol était considéré comme honteux, on le taisait, alors que maintenant certaines personnes n’hésitent pas à le crier sur tous les toits, à tord et sans raison, juste pour détruire d’autres personnes.

Ava Bixby, quant à elle, est du côté des victimes. Mais elle prend son travail très à cœur et est bien déterminée à ne pas se laisser marcher sur les pieds. On sent que son passé fait sa force, et ça en fait un personnage très intéressant.

De révélations surprenantes en détails chocs, Brenda Novak nous entraine pour une histoire palpitante et intriguante.

Bien que s’inscrivant dans une série (ce livre étant, dans sa version originale, le cinquième opus de la série Last Stand », si je ne me trompe, mais je ne sais pas si tous les titres sont sortis en français), ce livre peut très bien se lire indépendamment des autres.

Le premier livre que j’ai lu d’elle, c’était un vieil harlequin trouvé au fond d’un vide grenier… Et je dois dire que quand je compare les deux, on voit que l’auteur a grandi, qu’elle a murit, elle a enfin trouvé le style qui lui va si bien, pour le plus grand plaisir des lecteurs.

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lu en part avec la ME Vous pouvez retrouver plus d’infos sur les auteurs publiés dans cette collection sur le blog consacré à la collection Mosaïc.

La fiche consacrée à ce livre…

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[✎] Séquestrée (Stevens, Chevy)

Genre : Thriller, Drame
Nombre de pages : 335 pages

Maison d’édition : L’Archipel
Année d’édition : 2011

Ce dimanche-là, Annie, agent immobilier de 32 ans, avait prévu de vendre une maison grâce à une journée portes ouvertes. Mais son dernier client, un homme qui prétend s’appeler David, la fait monter de force dans sa camionnette. Annie vient d’être enlevée. Son ravisseur l’emmène au cœur de la forêt et l’emprisonne dans une cabane. Son calvaire va commencer…

Ahh ce livre.. je l’avais déjà repéré depuis un petit temps, sans jamais trouver le temps pour l’intercaler dans mes lectures, puis finalement, la tentation a été plus forte que la raison… et je l’ai entamé…

Que dire, si ce n’est que moins de 24h plus tard, je l’avais déjà terminé, à mon grand regret… car il faut le dire, j’ai été directement embarquée dans l’histoire, et impossible pour moi de lâcher le livre avant la fin…

Rien que la couverture m’avait emballée, je ne saurais dire pour quoi, mais ces contrastes de couleurs, tout ça, ça me faisait envie et cela su, à l’aide du résumé, aiguiser ma curiosité déjà forte…

Le style narratif est vraiment intéressant… Une narration à la première personne… divisée entre la vue quotidienne d’une part de l’enfermement, de toute la durée de la captivité, et d’autre part son « après », la reprise d’une vie qui se voudrait être normale mais qui ne le sera plus jamais…

Un style à la fois touchant et fracassant…

Et le lecteur dans tout cela ? L’auteur s’adresse à lui comme s’il était le psy, comme si nous étions directement impliqués dans l’histoire, … du coup, on s’accroche, on compatit, on souffre et on réalise la détresse d’Annie…

D’ailleurs, parlons-en d’Annie… Au début du roman, quand elle nous raconte sa manière d’être, on la sent sûre d’elle, déterminée… puis au fil du temps, on la découvre écorchée vive, endurcie, mais tout autant déterminée au final. Elle nous raconte son calvaire sans détour, et cela touche en plein dans le mil. On ressent sa terreur, ses craintes, et la lourdeur des souvenirs…

On peut facilement compatir avec la Annie du « pendant ».. Celle qui à force de ne voir que son tyran, finissait pourtant par ne plus pouvoir s’en passer…

« Tout en le haïssant, je n’en pouvais plus de son absence. C’est dire à quel point j’étais devenue dépendante de lui. »

Ce que j’ai aimé, c’est que sans être lourd de description, on a malgré tout eu, vu le huis clos, une bonne représentation du lieu de séquestration… pour peu, on aurait pu en dessiner les plan avec exactitude… les descriptions étaient disséminées ça et là, au fil des pages, pour nous permettre de découvrir cette cabane en même temps qu’Annie, finalement… Ce qui nous rapprochait encore d’elle, de plus en plus…

Et que dire de la fin… Elle est terrible, étonnante, terrifiante même… Elle a l’effet d’une bombe qui bouleverse tout sur son passage.

J’ai beau chercher, je ne trouve rien de négatif à dire sur ce livre… rien ne m’a déplu… Le thème de l’enlèvement et de la séquestration est ici revu et abordé de manière originale, surprenante, explosive… Une vraie réussite qui prend aux tripes tout au long du roman, et ne laisse pas le lecteur indemne, …

Ce livre est vraiment bouleversant. Une fois refermé, une fois la dernière page tournée, il m’a été impossible d’en commencer un autre dans la foulée… Plus d’une fois, il m’a retourné le cœur et l’âme, et je sais que je le relirai de temps en temps, juste pour le plaisir de retrouver cette histoire pourtant terrible.

 

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[✎] Indéfendable – Pamela Callow

Genre : Thriller
Nombre de pages : 459 pages

Maison d’édition : Harlequin (Mosaic)
Année d’édition : 2012

Kate Lange, jeune avocate, sort tout juste d’une période personnelle très noire dont elle garde de profondes cicatrices. Elle sait ce que c’est que de vivre un cauchemar, aussi accepte-t-elle de défendre Randall Barrett, son patron – mais également un être très cher -, soupçonné du meurtre de sa femme. Elle découvre alors un dossier complexe, car Randall est le suspect idéal. En apparence, tout l’accuse : son ex-femme l’a trompé, il a la réputation d’être un homme impulsif et violent, il s’est disputé avec la victime quelques heures avant sa mort…
Confrontée à une famille hostile, meurtrie par le doute et les conflits, Kate sait qu’elle n’a rien à attendre non plus des légistes d’Halifax. Ceux-ci préfèrent à l’évidence voir Randall en prison, plutôt que de défendre l’indéfendable. Et elle est désormais la seule à pouvoir prouver l’innoncence de Randall. Il y a urgence, car dans l’ombre, un personnage silencieux attend le moment propice pour porter le coup fatal

Je dois dire que c’est le premier livre de cette collection qui me ravit moins que les autres, … C’est peut-être mon état moral du moment qui fait que j’accroche un peu moins aux thrillers, je ne sais pas..

La première grosse déception pour moi, ce fut la couverture… Alors que d’ordinaire, les livres de cette collections m’attirent au premier regard, celui-ci, c’est tout le contraire… Je ne le trouve pas joli du tout, et que voulez-vous, ça me fait partir avec un petit  a priori au départ…..

L’histoire en elle-même… J’ai trouvé le côté judiciaire trop présent… Et alors que dans Défendre Jacob, cela ne m’avait pas du tout dérangé, dans ce livre-ci, j’ai trouvé ça trop oppressant… Je ne sais vraiment pas expliquer pourquoi cela m’a déplu…

Par contre, j’ai vraiment apprécié le côté « histoires de familles » difficiles à démêler .. C’est ce qui m’a vraiment donné envie d’aller plus loin dans la lecture.

Le style du livre, outre l’aspect purement judiciaire, est assez sympa malgré tout,… ça se lit assez vite, et on se laisse embarquer dans l’histoire, on veut savoir la suite, c’est clair…

Il est rythmé de façon très agréable… il n’y a pas de temps mort, mais certains moments un peu plus lents qui permettent de relancer l’histoire d’un « simple » petit rebondissement. L’auteure a le chic pour faire monter le stress et mettre le lecteur en haleine.

Le seul bémol c’est qu’il est assez lent à démarrer, malgré tout,… J’aime quand on entre directement dans le vif du sujet, mais là, ce n’était pas le cas.

Généralement, je suis un peu moins fan de la narration à la troisième personne, mais ici, cela ne ‘a pas dérangé, et ne m’a pas empêché d’adhérer à l’histoire.

Kate Lange, l’héroïne, est un personnage sommes toutes complexe… On la sent fragilisée et touchée, on comprend bien vite que son passé professionnel lui a laissé des traces indélébiles qui lui gachent bien la vie. Mais malgré tout, elle reste très courageuse et s’accroche. J’aime son caractère. Elle a une certaine humanité et une grande bonté qui émanent d’elle… C’est très agréable. Elle a une détermination à toute épreuve, et c’est vraiment ce qui fait sa force.

Ce livre est le second d’une série la mettant en scène, donc il y a des choses qui font référence au premier livre, mais heureusement, ce n’est pas perturbant et cela n’empêche pas de suivre le cours de l’histoire… Au contraire, cela permet à ceux qui n’ont pas lu ce premier opus de bien cerner le personnage principal, de bien la connaître et bien comprendre son fonctionnement personnel…

Un avis en demi-teinte…

Une histoire assez sympa, un peu trop judiciaire pour moi, mais qui embarque malgré tout…
Si vous aimez tout ce qui tourne autour de la justice, je vous le conseille…

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[✎] Ce que cachent les murs (Lisa Jackson)

Genre : Thriller
Nombre de pages : 568 pages

Maison d’édition : Harlequin (Mosaïc)
Année d’édition : 2012

Depuis le meurtre tragique de son père, Julia Farentino s’est juré de veiller sur sa demi-sœur, Shaylee, qui après ce drame a plongé dans une spirale de violence. Et même l’admission de Shaylee à Blue Rock Academy, un pensionnat pour adolescentes difficiles dans l’Oregon, est loin de la rassurer. Car les méthodes d’éducation de Blue Rock sont controversées et des bruits alarmants courent sur la disparition mystérieuse d’une des internes. Une rumeur d’autant plus inquiétante que, très vite, Julia reçoit un appel à l’aide de Shaylee, paniquée et convaincue d’être en danger. Pour en avoir le cœur net, Julia se fait engager comme enseignante dans l’établissement. Or à peine est-elle arrivée qu’elle apprend qu’une élève a été retrouvée morte. Désormais, il n’y a plus de doute : une menace plane sur Blue Rock et personne, derrière les hauts murs de la vénérable institution, ne semble vouloir l’affronter. Personne, excepté Cooper Trent, un professeur en qui Julia trouve un allié précieux et inattendu-tandis que l’enquête de police piétine. Avec lui, elle espère faire la lumière sur les sinistres évènements qui bouleversent le pensionnat. C’est alors qu’une violente tempête de neige se lève, les isolant totalement du reste du monde…

Lire un extrait… clic

Quand j’ai vu la liste des livres disponibles dans les nouveautés Mosaïc du mois de Novembre, celui-ci m’a directement attirée rien que de par sa couverture et le titre… et vous me connaissez, de ce point de vue, il n’en faut pas plus pour me faire craquer 😉

Lisa Jackson est surnommée la Reine du Crime, et je dois dire que ce surnom lui va bien… car elle en manie l’art et la manière de façon époustouflante. Bien que j’en aie déjà entendu parler depuis longtemps, je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir une de ses œuvres, et voilà qui est chose faite. Et ce qui est certain, c’est que les autres suivront certainement, car je suis agréablement surprise par cette lecture.

**

Point de vue du style, je dois dire que la plume de Lisa Jackson fait glisser les mots sous l’œil du lecteur. Une fois le livre ouvert, on est tellement embarqué dans l’histoire, et celle-ci se déroule sous nos yeux de manière si naturelle qu’on ne peut que continuer la lecture sans s’en rendre compte… Vous savez, les célèbres « Je finis le chapitre puis dors » ou « Encore quelques pages, puis je me mets en route« ? Avec ce livre, oubliez-les, car le chapitre se transforme en trois ou quatre chapitres, et les « quelques pages » en une centaine 🙂 pour mon plus grand plaisir, je dois dire…

Elle manie la description de manière très plaisante: suffisamment pour nous permettre de ben nous représenter les lieux comme si l’on y était, sans pour autant ennuyer le lecteur par des phases descriptives trop longues. Le tout est savamment dosé…

**

L’histoire est passionnante, même si parfois, certaines « coïncidences » sont un peu trop téléphonées… mais cependant, cela tient la route, et c’est un plaisir de suivre le cours de l’histoire en se laissant surprendre par les différents rebondissements de l’histoire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Lisa Jackson a le chic pour tenir son lecteur en haleine. La fin est également à couper le souffle, et   termine à merveille la course effrénée qu’est le roman…

Le seul bémol que je pourrais trouver, c’est que certaines des motivations des meurtres n’ont pas, selon moi, été assez exploitées, elles restent un peu trop dans le flou et n’ont pas été suffisamment développées, même si cela n’empêche pas de comprendre le roman et ce qui motive l’histoire.

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J’ai aimé le fait que l’auteur ne se contente pas de poser les personnages dans un décor et les laisser évoluer à leur guise. Ils ont un passé, une psychologique propre, que l’on apprend à connaître petit à petit et qui explique le comportement des personnages et leurs relations interpersonnelles.

Shaylee est certes une « ado à problèmes », mais on peut comprendre pourquoi: retrouver son beau-père mort, assassiné, ça laisse des traces… Sa mère, qui en a marre de devoir assumer sa fille, et suite à une décision judiciaire, l’envoie donc dans un encadrement spécialisé et hyper catho pour essayer de la remettre dans le droit chemin… Elle n’a pas un caractère facile… mais on la voit évoluer et tirer des leçons des différentes situations.

Julia, sa grande sœur, est assez difficile à cerner… Très suspicieuse sur le nouvel environnement de Shay, on la sent très déterminée vis-à-vis de sa demi-sœur, qui pourtant, ne la porte pas dans son cœur… elle est à la fois forte et pourtant très fragile. On la sent constamment sur la tangente. Pourtant, elle n’hésite pas à se mettre en danger pour le bien de Shaylee. Par contre, sa tendance à toujours tout dramatiser et à toujours paniquer pour tout a eu tendance à me taper un peu sur les nerfs… Par moment, j’avais juste envie de la secouer un bon coup pour qu’elle se reprenne 🙂

 **

Du suspense, un décor magnifique, des rebondissements saisissants et un style agréable, décidément, Lisa Jackson a su réunir tout ce qui me plait dans un thriller…

 J’espère pouvoir découvrir d’autres de ses livres prochainement.

Un roman surprenant, à découvrir sans attendre …

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[✎] The Lying Game, tome 1 : Tu es moi (Sara Shepard)

Genre : Thriller, Jeunesse
Nombre de pages : 351 pages

Maison d’édition : Fleuve Noir
Année d’édition : 2012

Deux jumelles que tout sépare.
Une disparition mystérieuse.
Un jeu diabolique et dangereux.
Qui pourra en sortir indemne ?

Je me réveillai dans une baignoire à pieds d’une propreté douteuse, au fond d’une salle de bains carrelée de rose qui ne m’était pas familière. Une pile de Maxim se dressait près des toilettes ; il y avait des projections de dentifrice vert dans le lavabo et des traces blanchâtres sur le miroir.
Par la fenêtre, j’aperçus un ciel nocturne. La lune était pleine. Quel jour de la semaine étions-nous ? Et où me trouvais-je ? Dans la maison d’une des fraternités de l’Université d’Arizona ? Chez quelqu’un ? J’arrivais tout juste à me souvenir que je m’appelais Sutton Mercer, et que je vivais dans les collines de Tucson. Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit où était mon sac à main, et je ne savais plus où j’avais garé ma voiture. À bien y réfléchir… j’avais quoi, comme voiture, déjà ? M’avait-on droguée ?
— Emma ? appela une voix masculine depuis une autre pièce. Tu es là ?
— Occupée ! claironna une voix féminine toute proche.
Une grande fille mince ouvrit la porte de la salle de bains. Ses cheveux bruns emmêlés lui tombaient devant la figure.
— Hé ! protestai-je en me levant d’un bond. Il y a déjà quelqu’un !
J’avais des fourmis dans tout le corps, et je me sentais bizarrement engourdie. Je baissai les yeux pour m’examiner. Il me sembla que je clignotais comme dans une lumière stroboscopique. Flippant, décidai-je. C’est sûr : j’ai été droguée.
La fille ne parut pas m’entendre. Elle tituba, le visage dans l’ombre.
— Houhou ? m’écriai-je en sortant de la baignoire. (Elle ne me jeta pas même un coup d’œil.) Tu es sourde, ou quoi ?
Appuyant sur la pompe d’un flacon de lait hydratant à la lavande, elle entreprit de s’en tartiner les bras.
La porte se rouvrit à la volée, et un ado mal rasé, au nez pointu, fit irruption dans la pièce.

J’ai eu  envie de lire ce livre déjà rien qu’en voyant sa couverture et son résumé mystérieux au possible a fait le reste… (oui, je suis superficielle, influençable par des détails, mais j’assume)…

Puis, j’ai appris qu’il y avait une série télévisée du même nom… Curiosité oblige, je suis allée la voir…. Et là, je suis tombée sous le charme.

Du coup, plus question d’attendre pour lire ce livre…

Et finalement, ce fut encore mieux que dans mon imagination… C’est un BIG COUP DE CŒUR, ce genre de livre qui, arrivé à la fin, une fois la dernière page tournée, le livre refermé, nous laisse un énorme sentiment de frustration de ne pas avoir, là, tout de suite, la suite sous la main…

Alors, pour commencer, pour ceux qui connaissent la série… on retrouve les mêmes personnages, mais l’histoire est « totalement » différente… Un bien ou un mal, je ne sais pas… pour moi, c’est un bien, car de ce fait, rien n’était prévisible, je pouvais échafauder mes suppositions, et les voir s’effondrer à chaque chapitre… (j’adore ça).


Donc, pour les personnages, on y découvre Emma et Sutton, deux sœurs jumelles qui ont été séparées à la naissance et que tout sépare… l’une (Emma) vit sa vie de famille d’accueil en famille d’accueil, à se débattre avec la vie,  tandis que l’autre (Sutton) est adoptée par une famille riche et des beaux quartiers… C’est à quelques jours de leurs 18 ans qu’elles font connaissance par internet et décident de se rencontrer, mais voilà, Sutton ne vient pas au rendez-vous, et Emma se retrouve embarquée à jouer les doublures dans la vie de sa sœur

J’ai un gros coup de cœur pour Emma… elle est vraiment très très attachante et je me suis beaucoup identifiée à elle. Tout au long du livre, ses émotions sont palpables, que ce soit l’inquiétude, la joie, la peur, l’angoisse, la jalousie, l’amour aussi… On vit vraiment l’histoire à travers elle, avec elle. On la sent très ambigüe dans sa manière d’être.. à la fois timide et craintive, et paradoxalement bien à l’aise dans d’autres situations qui en auraient fait flipper plus d’une. Elle a une grande capacité d’adaptation aux situations les plus complexes. A côté de ça, elle est pleine de douceur, de naïveté, le cœur sur la main

J’ai aimé voir que Sutton, malgré sa « situation », se remet en questions, voit ses erreurs, éprouve des regrets… J’ai aimé le regard qu’elle a sur elle-même, sur sa vie… ça lui donne un côté humain et sympathique qu’elle n’a pas nécessairement toujours au fil de l’histoire… (et qui, dans la série, est juste détestable et imbuvable comme fille…). Son plaisir? Faire la malheur des autres, de manière de pire en pire à chaque fois, notamment au travers de son « jeu du mensonge » qui lui vaut tant d’ennemis…

Un autre gros coup de cœur, c’est Ethan. Bon, j’ai été un peu frustrée, malgré tout, de ne pas le voir aussi proche d’Emma que dans la série, mais ce personnage reste un de mes préférés malgré tout. Ahh il n’y a pas à dire, les beaux mâles rebelles, asociaux et mystérieux, le côté « vilain petit canard », ça me fait craquer. C’est vraiment le genre de personnage qui m’attire énormément… J’espère qu’il sera plus présent par la suite.

Les personnages de Maddy, Char, Laurel sont par contre plus difficile à cerner, mais cela fait partie du jeu… sinon, ce serait bien trop facile… A chaque chapitre, on en apprend un peu plus sur elles, et les révélations sont tour à tour surprenantes, croustillantes, ou effrayantes..

 

Le style de l’auteur est assez surprenant… Une narration à la première personne, nous racontant les choses également à la troisième personne… un récit dans le récit. On voit les choses au travers d’Emma, mais racontées par Sutton… c’est un peu perturbant, au début, puis une fois que l’on s’y est fait, c’est finalement un style de narration très enrichissant. J’ai adoré. En dehors de ça, j’ai retrouvé le style frais, entraînant et addictif de la saga « Les menteuses » (d’où est tirée la série télévisée « Pretty Little Liars ») puisque l’auteur est la même… Je me suis retrouvée subjuguée par le livre, et bien décidée à ne pas le lâcher avant la fin.

Les décors sont plantés de manière simple et efficace… et les personnages nous sont présentés de manière réaliste et approfondie. On a l’impression de les connaître, de les comprendre, et de ce fait, on ne peut s’empêcher de s’y attacher. Le fait que l’on découvre sa vie  en même temps que Sutton (qui au début du livre, ne se rappelle de rien) est vraiment génial, et cela apporte beaucoup au roman, je trouve.

L’histoire nous plonge directement dans le vif du sujet, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Et au plus on avance dans le livre, et plus le suspense est insoutenable.

Ce que j’ai aimé? Le fait d’être constamment dans le doute, de me faire mener par le bout du nez par l’auteur pour aller là où elle voulait m’emmener, à savoir, à mille lieues de la solution…

En conclusion, ce livre est pour moi une pure merveille… LE livre à découvrir sans attendre… Il vous met les nerfs à vifs, le cerveau en ébullition et les méninges en surchauffe…le tout crescendo au fil des pages…  tout en étant frais et addictif…

Mais si je peux vous donner un conseil? Lisez le livre AVANT de voir la série télévisée… je pense que c’est mieux pour pouvoir cerner de manière plus approfondie et réelle les personnages.

Ce livre s’inscrit donc dans le cadre d’une Lecture commune avec Isa1977, ma tite choupinette chérie… vous trouverez sa chronique ICI.

Jess, Galléane, Karline, Radicale, Zina,

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Le second tome est sorti également…

Est-il utile de vous dire que j’ai bien hâte de le découvrir?

Je ne vous mets pas le résumé pour ne pas spoiler ceux qui n’ont pas lu le premier tome, mais pour ceux qui voudraient le lire, vous le trouverez ici