[✎] Prémonition (Graham, Heather)

Genre : Thriller fantastique
Nombre de pages : 425 pages

Maison d’édition : Harlequin Best Sellers
Année d’édition : 2010

Le cri enfle dans la nuit.
Un cri de terreur, presque inhumain. Dans son cauchemar, Toni voit la victime. Elle sent sa peur, voit l’homme brandir son couteau… La petite Toni a neuf ans lorsqu’elle se jure d’annihiler à tout jamais cet effrayant pouvoir qui la plonge chaque fois dans l’horreur d’un crime qu’elle voit se dérouler sous ses yeux. Des années durant, elle tient bon. Mais l’enfer recommence le jour où, avec ses amis, elle décide de louer un vieux château écossais afin d’y faire revivre d’anciennes légendes.
Car, au cœur des Highlands, on ne réveille pas impunément les fantômes. Assaillie par de nouvelles images sanglantes, Toni sent que la mort rôde autour d’elle. Comme pour confirmer ses craintes, une femme est bientôt portée disparue. Une femme qu’elle se met à  » voir  » en rêve… Toni n’a plus le choix. Elle doit accepter ses étranges dons prémonitoires, et prendre tous les risques pour découvrir le meurtrier, y compris celui d’aller jusqu’au bout de la fascination mêlée d’effroi que lui inspire Bruce MacNiall, l’actuel héritier du château.

Le cri jaillit et se répercuta dans la nuit — un cri au timbre glaçant, le cri inimitable d’un enfant véritablement terrifié.
Les parents se ruèrent dans la chambre, prêts à combattre les forces qui avaient provoqué une telle terreur chez leur fille.
Mais ils ne trouvèrent rien. Rien que leur petite de neuf ans debout sur son lit, les poings serrés, le corps raide. Elle hurlait toujours, et ses cris perçants faisaient penser au grincement des ongles sur le tableau noir.
Les parents regardèrent autour d’eux, éperdus.
— Chérie, chérie !
La mère s’approcha et tenta vainement de l’étreindre. Le père fit de même, tout en l’appelant par son nom. Puis il la prit par les épaules et la secoua. Mais l’enfant ne les voyait toujours pas.
Finalement, elle s’effondra. D’un seul coup, elle tomba au milieu du lit, telle une masse.
Les parents échangèrent un regard, et la mère prit l’enfant dans ses bras et la serra contre elle.
— Chérie, pour l’amour du ciel, chérie…
La petite ouvrit de grands yeux bleus comme un ciel d’été, des yeux pleins d’innocence. Son visage encadré d’un halo de cheveux blond pâle s’éclaira d’un sourire endormi, comme si de rien n’était, comme si les cris terrifiants n’avaient jamais franchi la barrière de ses lèvres.
— Tu as fait un cauchemar? demanda sa mère avec anxiété.
L’enfant fronça les sourcils.
— Non, répondit-elle dans un chuchotement.
Son regard bleu s’assombrit, et elle se mit à trembler. La mère secoua la tête.

J’ai commencé cette lecture dans le cadre d’un book club sur un forum, et je dois dire que ce titre me tentait beaucoup par son résumé… je le trouvais vraiment attirant…

Et au final, j’ai eu beaucoup de mal à avancer dans ma lecture… beaucoup trop de choses m’ont dérangée, ou m’ont manqué.

Point de vue du style, il est en soi assez agréable. Des phrases simples, sans fioritures, qui donnent une certaine fluidité au récit. En cela, c’est agréable…

Par contre, il y a tout au long du récit des aller-retours entre le présent et le passé (avec des vues sur la vie de l’ancêtre de Bruce), et cela, je n’ai vraiment pas aimé. J’ai trouvé que cela ne servait à rien, ralentissait beaucoup le récit, et était vraiment inutile et barbant.

Par moment, j’ai trouvé aussi que le côté « romance« , même de manière déguisée , prenait parfois beaucoup trop le pas sur l’histoire, l’action et le suspense, je trouve ça dommage, car je fond de l’histoire avait un réel potentiel, pourtant.

Point de vue des personnages, … Ils sont présentés de manière à ce que l’on en aie un portrait global, mais on ne peut pas vraiment dire qu’ils soient vraiment travaillés avec soin…

Toni, c’est un personnage qui m’a beaucoup plu. En apparence, elle arbore un côté fort, sûr d’elle, parfois agressive (la meilleure défense étant l’attaque), mais cela  cache une très grande fragilité et des blessures du passé assez conséquentes.

J’ai beaucoup aimé le prologue, où on la découvre enfant… j’aurais vraiment aimé que ce passage soit plus conséquent, car c’est à mes yeux le plus agréable du livre…

Laird MacNeill ne m’a pas trop accroché  par contre. Même si c’est un personnage intéressant, et important dans le livre, je n’en retiens finalement pas grand chose…

Les personnages sont assez plats et peu travaillés malheureusement ce qui explique sans doute la difficulté que j’ai éprouvée à m’y attacher réellement et du coup ils n’arrivaient pas non plus à me transporter dans leur histoire.

 

J’ai eu vraiment beaucoup de mal à voir où l’histoire voulait en arriver, où tout cela nous menait et cela m’ennuyait beaucoup… J’aime pouvoir me faire un aperçu mental du livre et là, pas moyen. Cela restait dans le flou, dans le décousu… bref,  plus j’avançais dans le livre, et plus cela mettait de la distance entre les personnages, l’histoire et moi.

On assiste à trois « enquêtes » ou énigmes de front… d’une part, l’escroquerie dont Toni et ses amis ont été victimes, d’autre part, un tueur en série qui sévit dans la région, et enfin le lien entre l’histoire (inventée) de Toni qui se révèle criante de vérité et les visions qui y sont liées… Le tout, c’est un peu trop pour une seule histoire, je trouve..

Ça partait dans tous les sens, on ne voyait pas toujours le lien entre des évènements pourtant visiblement en rapport les uns avec les autres… À d’autres moments j’avais vraiment l’impression que l’on tournait en rond…

Un livre où le potentiel était bon, mais au final décevant… trop de choses inutiles au détriment de ce qui était plaisant…

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[✎] L’automne meurtrier (Andrea Ellison)

Genre : Thriller
Nombre de pages : 440 pages

Maison d’édition : Harlequin (collection Mosaïc)
Année d’édition : 2012

Par une sombre soirée d’octobre, le lieutenant Taylor Jackson est appelée sur plusieurs scènes de crime dans un quartier chic de Nashville. Sur place, elle découvre les corps san s vie de 7 adolescents, marqués de symboles occultes. Une vision d’horreur qui obsède Taylor, partagée entre colère et angoisse à l’idée que le tueur puisse frapper de nouveau. Elle doit agir vite, très vite. Mais aussi avec prudence, car le meurtrier est manifestement aussi incontrôlable qu’imprévisible. Or Taylor a beau se concentrer de toutes ses forces sur le peu d’indices dont elle dispose- les dessins mystiques laissés sur les corps des victimes-, l’enquête piétine. Déterminée, elle plonge alors dans les ténèbres de la macabre affaire. Au risque de voir son équilibre menacé, malgré le soutien que lui apporte John Baldwin, le brillant profileur du FBI avec qui elle est fiancée. Car Taylor le sait : c’est le prix à payer pour comprendre comment un être machiavélique, animé d’une rage débridée, en arrive à commettre de telles atrocités. Et pour trouver le tueur, elle devra d’abord s’en approcher…

Nashville, Tennessee, 31 octobre
15 h 30

Taylor Jackson se tenait au garde-à-vous, les mains dans le dos ; les manches de son uniforme bleu des grands jours lui grattaient les poignets. Elle aurait voulu être partout sauf ici, plantée sur le devant de la scène. Sa réhabilitation aurait pu se résumer à une simple reconnaissance informelle de son retour en grâce. Mais le chef de police n’avait rien voulu entendre. Alors qu’elle avait juste demandé à récupérer son grade, il avait insisté pour la décorer. Et très publiquement, qui plus est. Son délégué syndical était ravi et avait retiré, avec son accord, la plainte qu’elle avait déposée contre les services de police de Nashville après avoir été rétrogradée sans motif. Taylor n’était pas mécontente de sa victoire, bien sûr. Son grade de lieutenant lui tenait à cœur. Et elle se réjouissait que ses épreuves aient pris fin. Mais elle aurait préféré se passer de la pompe et du décorum.

Je dois avouer que la quatrième de couverture a su aiguiser ma curiosité comme jamais…

J’adore halloween, j’aime tout ce qui tourne autour de l’occulte, et je suis fan des thrillers… que demander de plus?

Ah, si, je sais… une histoire de tueur en série… donc tous les éléments étaient rassemblés pour me faire passer un merveilleux moment de lecture….

 

Le style d’écriture de l’auteur est vraiment plaisant… on voit que l’auteur connait son public, sait ce qu’il recherche, et elle met tout en oeuvre pour le charmer comme i les doit au travers d’un thriller à la fois simple dans sa forme, et prenant et lourd dans le fond… c’est un savant mélange qui accroche bien et lui réussit à merveille.  Chaque page voit l’horreur de la situation se renforcer, faisant planer sur l’histoire et la ville un voile de mystère et de doutes et de suspense.

Il faut savoir que ce roman s’inscrit, dans sa version originale, dans la saga du détective Taylor Jackson, dont il est le cinquième opus. De ce fait, il y a parfois des choses la concernant qui sont abordées comme un « clin d’œil », mais qui en fait fait état de quelque chose qui s’est passé dans un autre livre. Mais je vous rassure, cela ne gène en rien la lecture du livre, la compréhension de l’histoire et l’attachement au personnage… car les choses essentielles nous sont expliquées et « ramenées à l’esprit » malgré tout.

Par contre, je n’ai pas trop vu « l’intérêt » des évènements qui tournent autour de Baldwin, à mon avis, la suite va certainement arriver dans un prochain roman de la saga, et c’est une de mes petites déceptions… car j’ai tendance à préférer les « vrais » one shot en matière de thrillers… donc là, j’ai un petit goût d’inachevé

A part ça, les personnages sont intéressants, bien construits, et on s’y attache sans peine… c’est ce qui fait le succès de genre de livres, le fait que l’on puisse ainsi facilement s’attacher aux personnages, les comprendre, et vivre l’histoire à travers eux…

Par contre, ils ne laissent pas un souvenir impérissable…

Le rythme de ce livre est assez lent… mais sans tirer en longueur. Disons que l’on a bien le temps d’assimiler les infos que l’on reçoit, d’échafauder des théories, etc… Cependant, j’ai mis un peu de temps (un quart du livre, à peu près) pour rentrer correctement dans le récit. Mais une fois que ce fut fait, la lecture en est devenue plus intense. Et là, difficile de lâcher le récit, j’en ai presque raté ma gare tant j’étais absorbée par l’histoire…

Le thème est assez sombre, presque graveleux, et cela instaure donc une ambiance assez pesante, que j’ai beaucoup appréciée. Les sciences occultes, sorcellerie, culture gothique, vampirisme, Wicca, et tout ce qui tourne sur ces thèmes est abordé d’une manière à la fois crédible et sceptique, c’est un peu difficile à expliquer, mais quoi qu’il en soit, j’ai vraiment adoré…  c’est vraiment un univers où j’aime laisser vagabonder mon esprit, et donc, j’étais dans mon élément…

Je dois avouer que je n’avais pas envie de le voir se terminer… j’en demandais encore… et il m’a été difficile de commencer un autre livre dans la foulée, j’ai préféré attendre le lendemain..

Un roman fascinant que je vous conseille vivement…

J’ai vraiment envie de découvrir d’autres livres de  cette auteur, qui a su me conquérir avec cet ouvrage.

Ce livre entre dans le cadre du challenge « Un challenge trop mortel« , de chez Malorie… puisque l’on y parle de sorcières et sorcellerie, Wicca, tout ça…

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[✎] Miroir, le reflet tueur (Olivier Roques)

Titre: Miroir, le reflet tueur
Auteur: Olivier Roques

Genre: Thriller/Epouvante

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 109 pages
Prix:12 €

Ce jour-là, en visitant la demeure des Pridonard, l’agent immobilier chargé de la mettre en vente ne soupçonne pas que le miroir dans le grenier va tragiquement faire basculer son destin. Le commissaire Frulome, lui, n’a plus qu’à compter les cadavres qu’un esprit maléfique sème dans la ville et tâcher de mettre fin à cette vengeance destructrice…

Par un beau début d’après-midi ensoleillé du sud-ouest, la superbe voiture noire rutile en lançant des éclats métallisés sur la route ombragée  qui traverse une forêt de pins. A son volant, un homme à la physionomie grave d’environ 30 ans, brun , vêtu d’un costume cravate bleu sombre.

Cet homme, un agent immobilier travaillant pour une grande agence locale, vient inspecter une demeure mise à la vente après la mort de son propriétaire, Monsieur Bernard Pridonard, survenue quelques mois auparavant.

c’est une superbe villa avec étage, dotée d’une terrasse immense et d’un grand jardin, très bien situé dans les landes, où règnent calme et l’harmonie.

Le titre et le résumé présageaient beaucoup de choses au sujet de ce livre: du fantastique, du suspense, et de l’horreur…

Commençons dans le vif du sujet: je ne sais pas si c’était voulu par l’auteur, mais j’ai trouvé que le tout avait été abordé d’une manière très « cliché », et très – voire trop – humoristique… Personnellement, cela m’a beaucoup dérangée, car d’une part, je ne m’attendais pas du tout à ce genre de style au vu de la quatrième de couverture, mais en plus, je trouve que cela n’avait pas du tout sa place dans l’histoire… c’est vraiment dommage, car ça m’a un peu gâché la lecture…

Parmi ces clichés? « Un truc gluant et verdâtre qui sort du miroir« … ça m’a juste fait penser à Ghostbusters, et à cette chose verte et dégoulinante que l’on y retrouvait… ou encore, des meurtres commis à mi-chemin entre Jason Voorhees et Freddy Kruegger… Certes, l’auteur s’est peut-être inspiré de classiques du genres et a de bonnes références, mais c’est malgré tout « trop »…

En dehors de ça, il faut reconnaître que le style de l’auteur est très agréable, très entraînant – même si l’on est loin du turn-over effréné… mais malgré tout, le livre se lit rapidement, deux heures en ce qui me concerne.

Les tournures de phrases ou onomatopées utilisées enlèvent, malheureusement, parfois un peu de poids au tragique de la situation, voire de l’histoire.

Par contre, gros point positif dans le style de l’auteur: j’ai adoré la manière qu’i la de décrire les lieux… il donne suffisamment de détails pour que l’on puisse sans peine se représenter les lieux et les visualiser, et tout cela sans tomber dans le barbant…

Par rapport  à l’histoire en elle-même… je n’ai pas été entièrement convaincue non plus… En effet, je trouve que le fait que l’on sache dès le départ, qui est l’esprit maléfique, cela casse un peu l’ambiance… Le lecteur n’a même pas l’occasion de se faire ses propres idées, ses propres anticipations échafauder ses propres théories, tout lui tombe tout cuit sous les yeux… ça gâche le plaisir, vous ne trouvez pas?

De même, parfois, les personnages sont un peu en adéquation avec la situation, comme le fils du défunt, qui comprend un peu trop  vite à mon goût, et surtout, accepte cet état de choses de manière vraiment trop rapide ! C’est très peu crédible

En ce qui concerne les personnages… Je dois dire que l’on n’a pas vraiment le temps de s’y attacher, de les connaître, de les apprécier ou les détester… On les rencontre, et cinq pages plus loin, ils meurent… (bon, là, c’est moi qui tombe dans l’exagération et les clichés, mais c’est grosso modo une bonne manière de voir les choses)…

Le personnage le plus présent dans l’histoire est encore le défunt…

Mais vous l’aurez compris (et c’est compréhensible au vu du nombre de pages du livre), les personnages ne sont pas du tout développés, on n’apprend pas grand-chose sur eux, ils font partie du décor et on ne doit pas s’en préoccuper plus que ça, visiblement.

Bref beaucoup de choses qui sont hautement déconcertantes et décevantes pour le lecteur… On s’attend clairement à autre chose…

Si je devais faire une comparaison cinématographique (vous savez à quel point j’adore ça) disons que c’est un peu, pour moi, comme se mettre devant la télé pour regarder « The Grudge » et se retrouver devant la version parodiée par « Scary Movie »… Il y a un peu de suspense, il y a des meurtres, il y a du fantastique, mais pas abordés de la manière dont on aurait aimé les trouver.

Beaucoup trop de clichés pour une histoire qui aurait pu être abordée de manière toute différente pour accroître l’aspect fantastique et intriguant…

Un livre sympa à lire si on sait à l’avance qu’il n’y a pas vraiment l’horreur espérée au vu de la quatrième…

J’aimerais beaucoup (re)découvrir cet auteur dans un autre livre, peut-être un autre registre ou un récit plus conséquent.. car sa plume est malgré tout très plaisante.

Je suis sûre que ce livre plairait aux novices de l’épouvante, ceux qui aimeraient se lancer doucement dans le « fantastique/horreur » sans arriver trop vite dans quelque chose d’insoutenable et terrible…

Merci aux éditions Persée pour la découverte…

[✎] La petite fille qui disparut deux fois (Andrea Kane)

Titre: La petite fille qui disparut deux fois
Auteur: Andrea KANE

Genre: Thriller

Maison d’édition: Harlequin (collection MOSAIC)
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 400 pages
Prix: 18,90 €

Il aurait suffi qu’elle tourne la tête… Elle aurait alors aperçu, dans une voiture, sa petite fille qui luttait pour échapper à son ravisseur. Mais Hope n’a rien vu de tout cela car elle ne pensait qu’à une chose : rentrer à la maison où, pensait-elle, l’attendait son petit ange.

La juge aux affaires familiales Hope Willis de White Plains n’a désormais plus qu’une raison de vivre : retrouver sa fille Krissy, cinq ans, qui vient d’être enlevée. Aussi, luttant contre le désespoir et refusant d’envisager le pire, elle décide de faire appel à la profileur Casey Woods et à son équipe peu conventionnelle de détectives, les Forensic Instincts – des enquêteurs privés réputés pour leur ténacité et leurs succès dans des affaires particulièrement délicates.
Très vite, alors que des secrets du passé refont surface, Hope comprend que le temps est compté et que le sort de Krissy se joue sans doute à très peu de choses. A un détail jusqu’alors passé inaperçu, au passé trouble de sa propre famille… Quoiqu’il en soit elle va la retrouver, dût-elle pour cela tout perdre et affronter l’inconcevable.

Comté de Westchester, Etat de New York
Il y a trente-deux ans, en été

Lorsque, du haut de ses six ans, Felicity Akerman monta se coucher, ce soir-là, elle n’imaginait pas que la vie qu’elle avait connue jusqu’alors était sur le point de changer radicalement, et pour toujours.

Tirant sur elle son couvre-lit en coton, elle plongea la tête dans son gros oreiller. C’était la canicule, et sa maman lui avait soigneusement attaché ses longs cheveux blonds pour lui dégager les épaules. Elle portait sa chemise de nuit favorite. Celle à manches courtes, avec les ballons de foot orange devant. Un jour comme celui-là, elle devait forcément la mettre. C’était obligé. Comme ces jours où elle rapportait de l’école un dix sur dix en dictée. Ou chaque fois qu’elle recevait un prix ou une grosse récompense.

Cette fois, l’événement à fêter était le match de l’après-midi. Le docteur avait d’abord hésité à la laisser jouer. Son père et sa mère aussi, d’ailleurs. Mais elle s’était montrée plus têtue que jamais, et avait fini par les convaincre de lui donner l’autorisation qu’elle attendait avec tant d’impatience. Personne ne pouvait comprendre combien il avait été dur de passer tout l’été derrière la ligne de touche après s’être cassé le bras. Mais elle allait mieux, désormais. Plus de plâtre. Même plus mal. Aucune raison d’attendre un jour de plus.

Elle l’avait d’ailleurs prouvé avec éclat sur le terrain. Au stage de foot de Pine Lake, elle avait célébré son grand retour sur le gazon en marquant trois des quatre buts qui avaient fait gagner son équipe.

Un large sourire aux lèvres, elle se tourna sur le côté, celui qui ne faisait pas mal, tout en protégeant encore par réflexe son bras resté plâtré pendant sept longues et horribles semaines. Mais toutes ces précautions n’étaient plus nécessaires, se souvint-elle tout à coup, en souriant de plus belle. Elle plia son coude en remuant les doigts. Libre. Elle était enfin libre. Et surtout, elle redevenait capitaine de son équipe.

La brise chaude de cette nuit d’été faisait onduler les rideaux. Sa maman avait laissé la fenêtre à demi ouverte avant de quitter la chambre. L’air du soir sentait bon les fleurs des champs. Il tournoyait dans la pièce et la berçait comme une caresse.

Rien que le titre et la couverture m’ont attirée… J’aime beaucoup les thrillers qui mettent en scènes des enfants au départ…

Ce livre est un vrai coup de coeur… j’ai vraiment adoré cette lecture, qui   a vraiment répondu à mes attentes, ou mes espoirs, plutôt, mais en mieux 🙂

Dès les premières pages, lors du prologue, les scènes décrites m’ont happée, et m’ont accrochée directement. elles m’ont plongée dans l’ambiance, et sans attendre, ont attiré mon attention.

Point de vue l’histoire, je l’ai trouvé vraiment bien ficelée… même si à la moitié du livre, je me doutais déjà de l’issue du récit, pour une fois, cela ne m’a pas dérangée outre mesure, car j’aimais tellement la plume de l’auteur que la lecture demeurait un vrai plaisir. Et puis, le tout n’est pas de savoir qui a fait le coup, mais pourquoi, comment les autres protagonistes en arriveraient à la conclusion, … Et le fait que l’on assiste à une véritable course contre la montre accentue le suspense malgré tout.

Il y a malgré tout pas mal de rebondissements, qui mènent l’histoire sur pas mal de pistes, faisant ressurgir des secrets parfois bien enfouis, pourtant… (et vous me connaissez, les secrets de famille, j’aime ça…)

Il y a également un peu de romance, mais pas à l’excès, donc ce n’est pas nian-nian… cela reste survolé et cela n’entache pas le déroulement de l’histoire en elle-même… ça donne juste un peu de temps au lecteur de reprendre son souffle…

Les personnages sont vraiment agréables. Ils sont assez bien construits, et même si certains sont un peu plus survolés, pour la plupart, on en sait assez pour que l’on puisse s’y attacher et les prendre en sympathie. Cela permet de ne pas mettre trop de distance entre eux et le lecteur. De cette manière, cela instaure une grande empathie et on ressent vraiment bien les sentiments et émotions des uns et des autres.

J’ai aimé le personnage de Casey, assez omniprésente, et au caractère assez particulier. Elle a un côté Je-sais-tout qui peut énerver, mais qui m’a plu. Elle n’est pas pour les compromis, et n’est pas du genre à se laisser faire. J’aurais aimé en apprendre d’avantage sur elle, même si ce que l’on sait est suffisant pour l’histoire.

Un thriller dramatique passionnant, des personnages variés et savamment agencés,  une plume agréable et prenante… une belle réussite.

Merci aux éditions Harlequin pour ce moment lecture des plus agréables 🙂

     

[✎] Les Anges De Verre (Erica Spindler)

Titre: Les Anges De Verre
Auteur: Erica Spindler

Genre: Thriller

Maison d’édition: Harlequin Mosaïc
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 443 pages
Prix: 18,90 €

A la Nouvelle-Orléans, les vitraux restaurés par Mira Gallier, veuve depuis l’ouragan Katrina qui a emporté son mari, ont été couverts d’étranges inscriptions apocalyptiques. Une série de meurtres est perpétrée dans son entourage, la faisant douter de ses facultés mentales. Elle devient l’un des principaux suspects, à l’instar de Connor Scott, le meilleur ami de son mari défunt, et son seul soutien…

Mardi 9 août 2011, 1 h 48

La Nouvelle-Orléans, Louisiane

Il était seul depuis si longtemps… Présent parmi les vivants sans en être.

Jusqu’à maintenant. Car Marie, enfin, lui était revenue. Ils avaient été unis, par le passé, puis séparés. A la fois par la volonté de son père et sous la pression d’un monde meurtri et perverti. Mais ces épreuves appartenaient au passé. Marie était de nouveau à sa portée et, cette fois, il ferait le nécessaire pour la garder.

Le processus était à présent en cours.

Il gravit l’escalier qui menait à la chambre de sa grand-mère, allégeant son pas pour ne pas troubler son sommeil. L’éclat de la lune filtrait à travers les rideaux tirés, dessinant sur les marches des échardes d’argent, aiguës comme des lames de couteau. Ces marches, il aurait pu les négocier les yeux fermés. Combien de centaines, de milliers de fois n’avait‑il pas monté un plateau avec de la nourriture ou une boisson — pour sa mère d’abord, foudroyée si jeune, et maintenant pour sa grand-mère alitée ? Il contempla la forme endormie sur le lit. Elle était couchée tranquillement, la tête relevée par ses oreillers, le dessus-de-lit soigneusement tiré sur ses maigres épaules. Il plissa les narines, assailli par l’odeur fétide de la vieillesse et de la maladie. Elle était devenue si frêle, ces derniers mois, qu’il ne lui restait plus  guère que la peau et les os. Et sa faiblesse était telle qu’elle avait peine à soulever la tête.

Qu’elle aurait peine, aussi, à se défendre contre lui.

 Ce qui a attiré mon attention sur ce livre, c’est l’aspect psychologique d’une part, et l’aspect un peu mystérieux lié au religieux. Je me suis dit que cela devait renforcer le suspense. Pourtant, je n’aime pas trop les livres trop axé sur le religieux en général, mais ici, le dosage avait l’air intéressant et attirant.

Le style est limpide, facile à lire, et très agréable, surtout. La plume est très naturelle, et cela aide à  bien avancer dans le récit sans se prendre une migraine de plein fouet.

L’histoire est assez incroyable et il s’agit là d’un véritable turn-over… Une fois commencé, ne pensez même pas à reposer le livre le temps d’en entamer un autre ou faire autre chose, car la soif d’en savoir plus sera la plus forte. On veut connaître la suite de l’histoire à tout prix…

Ce que j’ai aimé, ce sont les nombreux rebondissements, car c’est ce qui donne un rythme certes, mais surtout cela fait que l’on ne voit rien venir, que l’on ne peut donc pas deviner l’identité du tueur avant le dénouement final de l’histoire… ce que personnellement, j’adore, même si parfois, c’est énervant de voir que toutes les théories que l’on a pu échafauder,  s’effondrer en un clin d’œil. Le suspense est bien présent jusqu’à la fin. Toutes les pièces du puzzle se mettent en place, et s’imbriquent les unes aux autres de manière très naturelle.

Et finalement, le côté religieux n’était pas trop omniprésent, et donc cela ne gâche pas du tout l’histoire.

En ce qui concerne les personnagesMira Gallier est une femme forte et courageuse… veuve, son job consiste à restaurer des vitraux détruits par l’ouragan Katrina. Elle prend ça comme une véritable mission, et c’est également son métier qui lui permet de tenir le coup et aller de l’avant. Mais quand elle se retrouve au cœur d’une série de meurtres commis par une sorte de fanatique religieux, son monde bascule, elle perd un peu pied.

Son histoire passée et présente est très touchante, très prenante, et j’ai ressenti une certaine empathie pour elle.

Par contre, j’ai été peu touchée par les autres personnages. Je ne sais pas si cela vient de moi, ou si c’est réellement le cas, mais j’ai eu parfois l’impression que certains personnages sont abordés comme si on les connaissait déjà, comme s’ils nous avaient déjà été présentés « ailleurs »… (les Malone, par exemple)… Qui sait, ils ont peut-être déjà fait une apparition dans un précédent roman de l’auteur, je ne sais pas. C’est un peu dommage, car du coup, cela met une petite distance entre le livre et moi, … donc j’ai apprécié la lecture, mais ce n’est pas une lecture qui me laissera un souvenir impérissable.

Ce que j’ai fortement apprécié, c’est que tout du long, la crédibilité reste de mise… les références à l’ouragan Katrina, à des lieux existants et dont on a pu entendre parler, … renforce cet aspect crédible, réel et concret…

Finalement, ce livre est tel un ouragan qui nous arrive droit dessus… on sait que quelque chose de terrible va arriver, on sait que l’on ne peut l’éviter,  que cela se rapproche, que l’on va se trouver en plein dedans, mais malgré tout on ne voit rien venir et on est pris par surprise pour être emporté dans le tourbillon des pages…

Merci aux éditions Harlequin/mosaïc pour la découverte….

 

[✎] La tribu

Titre: La tribu
Auteur: Stéphanie Lepage

Genre: Horreur Thriller

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 92
Prix: 11,50 €

Dans cette maisonnée inquiétante, les invités ont tout intérêt à se méfier… Non-sens et perversité sont aussi au rendez-vous ! À moins que les invités eux-mêmes aient pire à se reprocher ? Un roman noir, cruel et grinçant, parsemé de chausse-trapes, où même le lecteur est pris au piège…

  La main s’approche, blafarde et tremblante. Un instant, elle caresse les cheveux sales et emmêlés avant de les empoigner avec une hargne surprenante. L’enfant pousse un glapissement et tente de se libérer. Avec frénésie, il secoue la tête en tous sens, mais la poigne est implacable. Quelques mèches grasses sont arrachées du cuir chevelu. L’enfant ne ressent aucune douleur. Il est passé au-delà.

Les bracelets en fer rouillés qui enserrent ses poignets et ses chevilles, mordent dans la chair à vif et infestée de vermine.

Brusquement, l’enfant cesse de se débattre. Seule la main crispée, tenant fermement les cheveux crasseux, permet à la tête de rester redressée. Les chaînes qui le maintiennent captif ont cessé de s’entrechoquer vainement.

L’enfant est avachi sur le sol humide, au milieu de ses déjections. L’une des croutes sanguinolentes qui écorchent ses lèvres s’est fendillée et pleure de nouveau.

   Parce que la couverture m’a attirée… que la quatrième de couverture a fait le reste 🙂

Le style de Stéphanie Lepage est surprenant…

Il est clash, un peu à la manière de Gudule, et vous savez combien j’aime le style de cette auteure. Donc j’ai été complètement conquise par l’écriture de Stéphanie Lepage… La lecture commençait fort !

La première partie était cependant un peu « brouillon », enchaînant de courts passages aux points de vue différents, qui s’enchevêtraient. Je me suis demandé, à un moment, où elle voulait en venir…

Et en fait, cela mettait juste les choses en place, permettant de « présenter » tour à tour les différents protagonistes qui allaient évoluer sous nos yeux…

 

Entre la seconde et troisième partie, un interlude à la première personne, est vraiment très sympathique… il revient sur un évènement « hors du temps » de la narration, sorte de flash back qui vient remettre une couche d’horreur à tout ça, si tant est qu’il en eut été besoin. J’ai beaucoup apprécié…

C’est donc très bien joué de la part de l’auteure.

 Un petit plus, voir un énorme, que j’ai beaucoup apprécié dans le style de l’auteur: par petite touches, par moment, elle s’adresse au lecteur, et franchement j’ai adoré…

 

L’histoire… comment vous dire…

On se retrouve dans un  univers à mi-chemin entre la famille Adams et un épisode des contes de la crypte… On est plongés dans un lieu sombre, inquiétant, où le danger est partout pour qui ose s’y aventurer, et surtout là où on  ne l’attend pas…

On se retrouve dans une ambiance digne de celle des films « détour mortel »… pour ceux qui connaissent.

 Et la fin… mais quelle fin ! Elle ne m’a pas laissée en reste… Je ne vous en dit pas plus, mais waouw, quelle surprise… (en tous cas, je n’ai rien vu venir).

 

Pour les personnages

Mais ils sont effrayants! Terrifiants! Hallucinants!

On retrouve donc Ludo, ado révolté et Anne, sa sœur… ce sont, si j puis dire, les seuls personnages plus ou moins normaux de l’histoire… (et là, croyez moi, ce n’est pas peu dire..)

A côté de ça, les habitants de la « maison », où l’on retrouve une mère défigurée et autoritaire, un grand-père rabougri et vulgaire, des enfants tous sortis tout droit de visions cauchemardesques…

Par contre, on n’apprend rien vraiment sur eux… ou du moins, ils sont juste survolés… Tout est basé sur le huis clos, sur la situation présente… et bizarrement, alors que tous les personnages présents sont des éléments fondamentaux du récit, ils sont placés là comme des éléments de décor… c’est un peu dommage.

Psychologiquement parlant, c’est un peu dommage qu’ils ne soient plus exploités en profondeur, car le peu que l’on sait d’eux est vraiment très engageant, et en savoir un peu plus aurait sans soute rajouté à l’horreur du récit…

 

Je me rends compte que je fais beaucoup de comparaisons avec le monde cinématographique pour ce livre, mais je trouve que l’ambiance qui s’en dégage en est digne…

  Un avis très en demi teinte, mais à tendance positive… Une histoire géniale, un style percutant, choc, …

Dommage pour le manque d’approfondissement des personnages…

Aux fans d’épouvante, de thrillers psychologiques axés horreur, aux personnes qui ont envie de se torturer l’esprit à la rencontre de personnages hors du commun…

[✎] C’est mon premier jour d’école, tous les jours (RL Stine)

Titre: C’est mon premier jour d’école… tous les jours
Auteur: RL Stine

Genre: Jeunesse, épouvante

Maison d’édition: Michel Lafon
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 206 pages
Prix: 7,95 €

Le jour de la rentrée, Artie tombe du lit et se cogne la tête. Dur. Il dit à sa mère qu’il a des vertiges et elle lui répond : « Tu es juste inquiet car c’est ton premier jour d’école. »
Au petit déjeuner, son jeune frère Eddie lui renverse du sirop sur la tête. Trop tard pour se laver. Artie part à l’école avec les cheveux poisseux. Sur le chemin, il trébuche dans une fl aque d’eau et trempe son pantalon – on dirait qu’il s’est fait pipi dessus. Ce n’est pas seulement le premier jour, c’est aussi le pire jour d’école qui soit.
Le lendemain, Artie tombe du lit et se cogne la tête. Dur. Il dit à sa mère qu’il a des vertiges et elle lui répond : « Tu es juste inquiet car c’est ton premier jour d’école. »
Horreur ! Aujourd’hui est identique à hier. Comment Artie pourra-t-il se sortir de ce cycle infernal avant que ne recommence son premier jour d’école… pour toujours ?

Je m’appelle Artie Howard. Ecoutez bien: je vais vous raconter le pire jour de ma vie.

Qu’y a-t-il de pire qu’aujourd’hui?

Voyons… Imaginez que vous ayez un rendez-vous chez le dentiste. Le dentiste doit percer un énorme trou dans une de vos dents. Et il perce, il perce sans s’arrêter…  Comme ça pendant des heures.

Imaginez ce que vous ressentez. Le dentiste ne prend pas un seul instant pour souffler. Il continue de percer, de percer, de faire un trou toujours plus profond, jusqu’à atteindre votre cervelle.

Vous l’avez senti? Vous vous l’êtes imaginé?

Eh bien ma journée a été pire que ça. Bien pire.

Parce que je suis une fan des Chair de poule, que j’adore RL Stine,  qui m’a toujours fait passer d’excellents moments lectures depuis mon enfance, et que quand Camille a proposé ce livre, je n’ai pas pu résister….

Le style… RL Stine est fidèle à sa plume. L’écriture est simple et épurée, comme il sait si bien le faire. Il a le don pour accrocher le jeune lecteur (et les moins jeunes) en s’adressant à eux et les impliquant dans l’histoire de manière très naturelle.

Le vocabulaire est simple, on est dans un livre détente, et pas à vocation d’apprentissage, donc pourquoi se prendre la tête? Le style mis en place est vraiment bien adapté aux 8-12 ans, agréable à lire, et très fluide… (j’ai d’ailleurs dévoré ce livre sans m’en rendre compte).

L’écriture est tellement imagée que l’on ne peut s’empêcher de s’imaginer les scènes comme si elles se déroulaient sous nos yeux… L’imagination est très sollicitée, et c’est génial.

 

L’histoire… que dire..

Elle est assez simple, mais très entraînante dès la première page, où la journée de ce pauvre garçon commence très mal… Elle nous embarque dans la journée de malheurs, où l’un remplace l’autre, … On n’a pas forcément envie de s’identifier à lui dans le sens où l’on ne voudrait, pour rien au monde, vivre ce qu’il vit. Mais on le comprend et on a pitié de lui…  On ressent une forte empathie pour lui..

 

On est ici dans un livre jeunesse, et comme souvent, l’accent est mis plus sur l’action sur les personnages… ils sont survolés, mais ce n’est même pas dérangeant pour la lecture… l’histoire se suffit à elle-même…

Le jeune héros nous apparaît comme sympathique, vraiment malchanceux, enchaînant les galères plus improbables les unes que les autres…

Il n’a rien d’extraordinaire… il n’est pas différents des autres, il a juste une mauvaise journée, comme cela nous arrive à tous d’en avoir eu… mais pas de bol pour lui, en plus,c’est le jour de la rentrée dans sa nouvelle école.

J’ai malgré tout eu une petite déception avec le livre… Trop, c’est trop… Pourquoi avoir accumulé tant de catastrophe dans la première partie du livre? (à savoir, la première première journée d’Archie?) Cela tire le livre en longueur, et a ralenti un peu ma lecture quand même… C’est dommage. Cela a cassé un peu toute la dynamique dont RL Stine a généralement le secret dans ses autres ouvrages que j’ai pu lire…

 

Par contre, j’ai adoré la fin, que j’ai trouvé à la fois surprenante et amusante.

J’ai aimé me plonger dans ce livre, une pause lecture détente le temps d’un retour en enfance très cauchemardesque.

   Au final, un très bon moment lecture malgré les longueurs dans la première partie qui m’ont ennuyée. Mais ça se rattrape par la suite, heureusement 🙂

Ce livre n’est pas un coup de cœur, mais un livre jeunesse vraiment génial 🙂

Ce livre me fait avancer d’un dans le challenge « bouge ta pal », et entre également dans le cadre du challenge « Lire en thème » des  malédictions.

    

Merci à Camille pour la découverte de ce roman

        

[✎] L’écho des silences

Titre: L’écho des silences
Auteur: Heather Gudenkauf

Genre: Drame, psychologique

Maison d’édition: Harlequin (Mosaïc)
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 328 pages
Prix: 16,85 €

Allison Glenn a tout fait pour cacher ce qui s’est passé cette nuit-là… mais elle a échoué. Après cinq années passées en prison pour avoir commis l’irréparable, Allison est libérée sur parole à l’âge de vingt et un ans. Plus que tout au monde, elle espère renouer avec Brynn, sa petite soeur, et avec ses proches. Pourtant, elle le sait, à Linden Falls personne ne l’attend. Car, depuis sa condamnation, elle a été rejetée par tous ceux qui la prenaient jusque-là pour une jeune fille parfaite : ses parents l’ont reniée, ses anciennes amies l’ont abandonnée et, pire que tout, Brynn – la timide et silencieuse Brynn – n’a pas supporté de devoir porter le fardeau du crime dont Allison a été accusée.
Aussi, le coeur déchiré, Allison redoute-t-elle maintenant que ceux qu’elle aime tant ne parviennent jamais à lui pardonner et la rejettent. Enfin libre, elle se sent plus prisonnière que jamais. Prisonnière de la peur mais aussi des secrets et des silences liés à la nuit du drame qu’elle n’a jamais dévoilés et qui ont aujourd’hui plus que jamais le pouvoir de détruire des vies.

    Devin Keneally vient d’arriver, vêtue de son sempiternel tailleur jupe gris d’avocate, ses hauts talons claquant contre le sol carrelé. Prenant une longue inspiration, je saisis le petit sac contenant mes maigres effets et me lève pour la suivre.

Devin est venue me chercher pour m’emmener à Linden Falls, dans le foyer de réinsertion où je dois résider durant les six prochains mois. C’est là que l’on va tester mon aptitude à me débrouiller seule, à conserver un travail, à éviter les problèmes. Après cinq ans, je suis enfin libre de quitter Cravenville. Je jette un coup d’œil par-dessus l’épaule de Devin, avec le vague espoir d’apercevoir mes parents, même si je sais qu’ils ne viendront pas.

— Bonjour, Allison, lance Devin d’une voix chaleureuse. Tu es prête ?

— Oui, je suis prête, lui dis-je d’un ton faussement assuré.

Que puis-je répondre ? Je pars vivre dans une maison inconnue que je partagerai avec des inconnues. Je n’ai pas d’argent, pas de travail, pas d’amis, et ma famille m’a reniée, mais je suis prête. Je n’ai pas le choix.

Devin saisit ma main et la presse gentiment en me regardant droit dans les yeux.

— Ça va aller. Tu le sais ?

J’avale ma salive et j’acquiesce en silence. Pour la première fois depuis ce jour où on m’a condamnée à dix ans de réclusion criminelle à Cravenville, je sens des larmes me brûler les paupières.

— Je ne dis pas que ça va être facile, poursuit Devin en passant son bras autour de mes épaules.

Je la domine de toute ma hauteur. Elle est petite, avec une voix douce, mais elle a une volonté de fer, et c’est entre autres choses ce que j’aime chez elle. Elle m’avait promis de faire le maximum pour m’aider, et elle a tenu parole. Elle a tout de suite établi clairement que sa cliente, c’était moi, même si mes parents payaient la note. Du reste, elle est la seule personne qui ose remettre mes parents à leur place. Au cours de notre deuxième entrevue avec elle — la première avait eu lieu quand j’étais encore à l’hôpital —, nous nous sommes assis tous les quatre autour d’une table, dans un petit parloir de la prison du comté. Ma mère a tenté, comme toujours, de prendre le dessus. Elle n’acceptait pas mon arrestation, elle était persuadée qu’il s’agissait d’une grave erreur judiciaire, elle voulait que j’aille jusqu’au procès, que je plaide non coupable, que je réfute les charges qui pesaient contre moi. Elle voulait laver le nom de notre famille.

    Quand j’ai lu la quatrième de couverture, l’histoire m’a tout de suite attirée. Dès que l’on parle déjà de crimes commis par des ados, qui apparemment ne serait pas la seule impliquée, de secrets de famille, etc… mes sens se mettent en éveil…

Avant de commencer, je dois vous dire que ce roman est assez difficile à classifier… Comme pour les précédents livres de la collection Mosaïc que j’ai pu lire, je m’attendais à un thriller, mais je ne pense pas que ce livre y entre vraiment… Il est plus axé comme « drame psychologique », je dirais. Pourtant, le suspense est présent du début à la fin. Quoi qu’il en soit, c’est une lecture que j’ai adorée.

 J’ai été surprise de la vitesse à laquelle j’ai pu lire ce livre… Généralement, j’avance un peu moins rapidement dans les livres où l’histoire est pleine d’émotions, car je me laisse facilement envahir par les sentiments, ayant une facilité déconcertante et parfois énervante à me représenter les choses et à ressentir une empathie des plus fortes. Et là, ce roman se prête vraiment bien à ce genre d’exercice !

 

Le style de l’auteur est vraiment particulier mais agréable. Le rythme du livre est déterminé par de nombreux chapitres très courts, de cinq pages maximum,  où l’on découvre tour à tour 4 personnages en alternance: Allison, Brynn, Charm et Claire. Ce qui est le plus étonnant, c’est qu’alors que ceux de Claire et  Charm sont écrits à la troisième personne, permettant une vision plus générale des choses, ceux d’Allison et Brynn sont écrits à la première personne, nous donnant alors une vision beaucoup plus intimiste des choses, une vision beaucoup plus personnelle des évènements.

Je dois avouer que cette alternance de style de narration, bien que surprenant dans un premier temps, se révèle au final bien agréable., car cela donne un je ne sais quoi au roman qui le rend plus vivant et pas du tout tirant en longueur. Cela donne un souffle nouveau à chaque alternance de narration.

 

L’histoire en elle-même est vraiment intéressante. Bien construite, elle happe le lecteur dès le départ, et ne le lâche pas une seconde. Les rebondissements vont bon train, et c’est vraiment prenant.

L’auteur à l’art de nous faire croire dur comme fer à certains éléments, pour ensuite venir tout bousculer en amenant de nouveaux faits qui détruisent toutes les théories que l’on a pu construire.

Par contre, certains évènements sont parfois franchement exagérés et invraisemblables    , qui, même si ce n’est pas foncièrement dérangeant, est un peu déstabilisant.

 

En ce qui concerne les personnages… Ils sont bien imaginés, mais malheureusement, sont un peu trop survolés… surtout Allison.

Allison, je dois reconnaître que j’aime ce personnage. A sa sortie d’enfermement, elle est perdue, doit tout réapprendre… C’est une nouvelle vie qui s’offre à elle, et l’appréhender n’est pas des plus faciles…

 « Mes quelques affaires tiennent dans un seul tiroir de la commode, et encore, il reste de la place. Par certains côtés, Gertrude House me rappelle les camps de vacances d’été de mes onze ans. Je suis dans une chambre avec des lits superposés et, d’après ce que m’a expliqué Olene, nous respectons des horaires stricts que j’ai vus affichés dans la pièce qui sert de lieu de réunion. Entre l’heure où nous nous levons — 5 h 30 — et celle de l’extinction des lumières — 22 h 30 —, notre journée est une succession de tâches ménagères et de groupes de parole portant sur des thèmes qui vont de la gestion des finances à celle de la colère, en passant par les façons de réussir un entretien d’embauche. »

On la sent fragile, vulnérable, mais qui ne le serait pas?

Il est vraiment dommage qu’elle ne soit pas plus « développée », qu’on n’en sache pas plus sur elle, alors qu’elle est quand même le personnage déterminant de l’histoire.

 Par contre, je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai eu parfois l’impression que les noms de certains personnages étaient mélangés, ce qui rendait parfois la lecture un peu confuse…

   Malgré les personnages survolés et les quelques incohérences, j’ai passé un très bon moment de lecture et je suis contente d’avoir lu ce livre. L’histoire est vraiment « sympathique », et je ne serais pas étonnée que d’ici quelques temps, elle soit adaptée en téléfilm.

Aux fans de thrillers  qui seraient à la recherche d’un livre du genre mais plus « léger », aux personnes qui aiment les secrets de familles, les drames familiaux, ces livres où le passé revient en pleine figure quand on ne s’y attend pas. Car finalement, même si pour moi le dramatique est plus présent, il y a quand même un fameux suspense.

Je sais  que j’ai tendance à me répéter en disant cela, mais cette collection Mosaïc est vraiment géniale. Elle bouscule toutes les idées reçues sur les romans Harlequin, que beaucoup identifient comme n’étant que des romans à l’eau de rose. Détrompez-vous cette époque est révolue, et les thrillers de cette collection le prouvent bien…

Si vous n’avez pas encore sauté le pas, n’hésitez pas.

     

[✎] Kidnappée

Titre: Kidnappée
Auteur: Brenda NOVAK

Genre: Thriller

Maison d’édition: Harlequin (Mosaïc)
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 457 pages
Prix: 18,90 €

Un déchirement absolu, irréductible. C’est ce que ressent Zoé Duncan depuis que Samantha, sa fille adorée, a disparu. Déchirement, révolte aussi. Car elle refuse de croire un instant à une fugue, hypothèse que la police de Sacramento s’obstine pourtant à avancer. Certes, Sam traverse une crise d’adolescence difficile, mais elle ne serait jamais partie comme ça. Cela n’a pas le moindre sens.
Persuadée que quelque chose de grave est arrivé à sa fille, Zoé est prête à tout pour la retrouver. Même si elle doit pour cela perdre son nouveau fiancé, son travail, sa splendide maison de Rocklin. Même s’il lui faut revenir sur son passé douloureux et dévoiler ses secrets les plus intimes à Jonathan Stivers, le détective privé à la réputation hors du commun qu’elle a engagé. Jonathan, le seul homme qui a accepté de se lancer avec elle dans cette bataille éperdue pour sauver Sam – et où chaque minute qui passe joue contre eux.

     Un bruit sourd s’échappa du coffre. Horrifiée, Tiffany fit une brutale embardée sur la droite, évitant de justesse une des maisons situées en bord de route. Que se passait-il ? « Rover », comme son mari et elle l’avaient baptisé, était censé être mort. Que ferait-elle, s’il ne l’était pas ?

Elle crispa les mains sur le volant. Il fallait qu’elle s’arrête pour évaluer la situation. Un mort pouvait-il revenir à la vie ? C’était manifestement le cas. Rover venait de reprendre conscience. Il était en proie à la panique, enfermé dans cet espace sombre et confiné. Peut-être cognait-il pour essayer de casser le feu arrière et attirer ainsi l’attention de la voiture qui les suivait ?

Impossible. Il n’avait que quatorze ans, bon sang ! Où aurait-il pêché l’énergie et la lucidité nécessaires pour exécuter un tel plan ? Sans compter qu’il devait être bien trop effrayé pour les défier… Mais il savait désormais que sa vie ne tenait qu’à un fil. N’était-ce pas suffisant pour tenter le tout pour le tout ?

Elle n’arrivait pas à y croire. Les gamins que son mari ramenait à la maison étaient si timides, si malléables ! Elle s’en étonnait toujours, d’ailleurs. Mais Colin avait l’œil pour les choisir. Il repérait ceux qu’il pouvait enlever.

Elle sursauta tandis qu’un autre coup faisait trembler le coffre de la voiture. Ses mains moites glissèrent sur le volant. Bon sang ! Cela n’aurait pas dû se passer comme ça.

    Haaaaa je suis de plus en plus accro à la collection Mosaïc ! Les livres que j’en ai déjà découverts sont géniaux, et j’ai eu envie de continuer sur ma lancée.

Et la quatrième de couverture m’a vraiment alléchée.

J’avais déjà trois autres livres de cette auteur dans ma bibliothèque, mais je n’avais pas encore franchi le pas de les lire… Eh bien je peux vous dire que je regrette de ne pas avoir découvert cette auteur plus tôt ! Elle est tout simplement géniale !

Son style est vraiment… envoûtant… J’ai commencé la lecture de ce livre en début de soirée, et quand j’ai relevée le nez, il était plus de trois heures du matin ! je n’ai pas vu le temps passer, et je me suis régalée.

 

La particularité de ce livre, c’est qu’il est écrit un peu la manière des épisodes de la série Columbo, pour ceux qui connaissent. Pour les autres, je vous explique 🙂

Le suspense ne réside pas sur la découverte de l’assassin, mais sur les détails de l’enquête et de l’enlèvement… Les coupables nous sont livrés  dès les premières pages. Certains pourraient penser que du coup, le livre va être ennuyeux, mais loin s’en faut, c’est tout le contraire… les rebondissements vont bon train, on apprend beaucoup de choses, et on est à fond dans l’histoire.

On va voir évoluer les choses selon deux angles, celui de l’enlèvement, et celui de l’enquête, ce que j’ai trouvé très intéressant. J’aime vraiment les livres où on ne se confine pas dans un seul point de vue, je préfère ceux, comme celui-ci, où on a une vue d’ensemble sur l’histoire.

 

Les personnages sont  vraiment bien travaillés… Ils ne sont pas juste survolés, on apprend vraiment bien à les connaître, à découvrir tant leur vie que leur psychologie,  et à les apprécier (ou au contraire, les détester).

Zoé, la mère, n’a pas vraiment ce qu’on peut appeler une vie facile. Des parents indignes, une agression sexuelle  lors de son adolescence, une grossesse imprévue et pourtant, Samantha, sa fille, est tout ce qu’elle a de plus cher.  Et c’est d’ailleurs ce qui fait sa force… Elle est prête à tout pour son enfant, aussi quand Samantha disparaît, son monde s’écroule mais elle refuse de se résigner à l’avis général, et décide de se battre.

Jonathan, c’est un détective privé. Il est le seul à croire à l’histoire de Zoé et de partager avec elle le fait que sa fille a bien été kidnappée. Il est cependant très difficile à cerner, je trouve, et même une fois le livre refermé, j’avais encore des zones d’ombre par rapport à ce personnage.

Les kidnappeurs, quant à eux, vont vraiment bien ensemble… bien qu’un peu clichés : un homme macho, sûr de lui, manipulateur, fourbe, intelligent, prêt  à tout, … une femme réservée, soumise, obéissante, et totalement sous sa coupe. A eux deux, ils forment un duo remarquable.

Les personnages secondaires, quant à eux, sont aussi très « présents », à savoir qu’ils ont bien leur place dans l’histoire. Ils sont travaillés avec autant de soin que les personnages principaux et que l’histoire.

     L’auteur frappe fort! Un coup de maître en matière de thriller… Elle parvient à donner un souffle original à une histoire plutôt « banale » au départ. Son écriture est tout simplement fascinante.

    Aux fans de thrillers, à ceux qui aiment quand l’angoisse prend aux tripes et que la lumière est mise d’avantage sur la méthodologie que sur les faits en eux-mêmes.

Je remercie les éditions Harlequin pour m’avoir permis, une fois de plus, de découvrir un titre génial… Décidément, cette collection Mosaïc est bien loin des clichés Harlequin qui en rebutent plus d’un, alors foncez 🙂

Gr3nouille2010

       

[✎] La blonde en béton

Titre: La blonde en béton
Auteur: Michael CONNELLY

Genre: Thriller

Maison d’édition: Points
Année d’édition: 2012

Nombre de pages: 463 pages
Prix: 7,90 €

    L’inspecteur Harry Bosch en est persuadé : Church, l’homme qu’il a abattu quatre ans plus tôt était bien le Dollmaker, le tueur en série de blondes qu’il maquillait après les avoir assassinées. Le procès intenté par la veuve de Church échoue et l’inspecteur est réhabilité. Tout semble être terminé lorsqu’Harry reçoit une lettre qui semble une parfaite imitation des messages du Dollmaker. Et on retrouve une blonde sous la plaque de béton d’un immeuble de Los Angeles. Le tueur aurait-il fait un disciple ou Harry Bosch a-t-il abattu un innocent ? L’inspecteur doit résoudre cette énigme le plus vite possible et pas seulement pour prouver qu’il a raison !

  La maison de Silverlake était plongée dans l’obscurité, ses fenêtres aussi éteintes que les yeux d’un mort. C’était une vieille construction « California Craftsman », avec une véranda vitrée et deux lucarnes encastrées dans la longue descente du toit. Mais aucune lumière ne brillait derrière les vitres, pas même au-dessus de la porte d’entrée. En revanche, la bâtisse projetait autour d’elle une obscurité inquiétante que même la lueur du lampadaire dans la rue ne parvenait pas à percer. Un homme pouvait fort bien se trouver dans la véranda sans qu’il soit possible de le voir, et ça, Bosch le savait.
– Vous êtes sûre que c’est ici ? demanda-t-il.
– C’est pas cette maison, répondit-elle. C’est derrière. Le garage.

  J’avais repéré ce livre dans les partenariats proposés sur LA,  et je m’étais dit que bien qu’ayant super envie de me remettre aux  thrillers (ce que je fais avec plaisir, d’ailleurs), je n’en avais jamais lu de cet auteur qui pourtant, a l’air d’être un incontournable dans le genre…

Le style de l’auteur est très percutant… Il ne mâche pas ses mots, et arrive à merveille à nous faire passer son ressenti, quel qu’il soit.
Les faits et évènements sont également savamment utilisés pour laisser le lecteur dans le doute, dans l’ignorance totale du dénouement jusqu’à la fin…

 

L’histoire et le thème de l’histoire sont très ben exploités. On assiste à une véritable guerre judiciaire, un débat  cinglant sur la justice américaine et les défauts qu’elle peut avoir… Et au milieu de cette ambiance assez orageuse, les doutes se font violence, le passé va resurgir mine de rien, et les rebondissements vont bon train… Moi qui adore tout ce qui touche à l’envers du décor de la justice, je peux vous dire que c’est un vrai régal.

La tension est présente du début à la fin, ce qui fait qu’on est vraiment pris dans une spirale infernale dont on n’arrive pas à sortir avant la dernière page. On est pris au piège du livre, et c’est ce qui fait la richesse du roman.

Au-delà de la vision assez coriace du milieu judiciaire, on peut aussi appréhender les vices et défauts de la grande ville, et ce qui en découle de plein fouet ou par effet domino. On y aborde la violence (gratuite parfois), la pauvreté accrue, les vengeances et le pouvoir de l’argent. Je dois reconnaître que cet aspect est vraiment bien travaillé également…

 

Point de vue personnagesJ’ai trouvé qu’on en apprenait moins sur l’inspecteur Harry Bosh que je n’aurais aimé, mais par contre, comme ce livre s’inscrit dans une série policière, je me dis que cette impression m’est amenée par le fait qu’on a certainement eu l’occasion d’en apprendre plus sur lui dans les autres ouvrages ayant précédé  celui-ci… (euh, je suis claire, là?) Disons que les choses que l’on apprend sur lui sont certainement dans la continuité de ce que l’on aurait appris dans les deux autres tomes qui précèdent, mais sans les avoir lus, on est un peu largués parfois, il faut le reconnaître.

On le sent malgré tout très tourmenté, très esseulé également… à la limite, ça me fait presque de la peine pour lui.

– Je vais te confier un secret , Harry…Sur cette terre , personne n’est ce qu’il prétend etre . Personne . Des qu’on se retrouve seul chez soi , derriere la porte fermée et vérrouillée…Et , quoi qu’on en pense , personne ne connait personne . Dans le meilleur des cas , on peut seulement esperer se connaitre soi-meme . Et parfois , quand on y parvient , quand on découvre sa vraie nature, on est obligé de détourner le regard…

En dehors de ça, les personnages sont bien imaginés, bien travaillés, ils ont un charisme et une identité forte qui leur donnent toute leur importance. Ils ne sont pas là par hasard, et certainement pas pour faire tapisserie.

 

Que ce soit à tous point de vue, la cohérence se tient, l’histoire suit son fil de manière soutenue et agréablement  surprenante pour le lecteur

  Même si ce n’est certainement pas LE thriller de l’année, ce livre est un très bon représentant du genre…

Il m’a vraiment encouragée à tenter d’autres livres de cet auteur !

Aux fans de thrillers qui aiment les intriguent bien ficelées… A celles et ceux qui accordent plus d’importance à  l’histoire qu’aux personnages en eux-mêmes.

Mais par contre,  je vous conseille vraiment d’avoir lu les autres de la série « Bosch » pour ne pas vous retrouver, comme moi, avec un sentiment d’inachevé point de vue des personnages.

Ce livre s’inscrit dans le cadre du Dark Challenge, organisé sur le forum Dark Ambiance. Comme c’est le premier livre que je lis de cet auteur, ça me fait 5 points 🙂

        

[✎] Repas éternel

Titre: Repas éternel
Auteur: GUDULE

Genre: Horreur / Nouvelle

Maison d’édition: Bragelonne
Année d’édition: 2011

Nombre de pages: Ebook
Prix: 2,99 € (Fnac, Amazon)

  Oyez, bonnes gens, le club des petites filles mortes ouvre ses portes. Au menu: sang frais, frissons, peurs bleues et nuits blanches à gogo. Avis aux amateurs ! Car ces gamines, elles en ont, de belles et terribles choses à vous raconter… Des contes modernes, effrayants et bouleversants, où elles se vengent des adultes avec une cruelle innocence. Avec un humour qui arrache le sourire et un style incisif unique en son genre, teinté de poésie et d’émotion. Bienvenue dans l’horreur des contes de fées qui ont mal tourné, au pays des enfances brisées dont les rescapées sont d’autant plus attachantes qu’elles peuvent devenir très, très méchantes…

   La salle d’attente de la gare, dont d’épais rideaux masquent les fenêtres, ressemble au fumoir d’un club britannique : divans et fauteuils de cuir matelassé, guéridons pourvus des journaux du jour, lumières tamisées, et même, en ce froid matin de novembre, un feu de cheminée. Virtuel, bien entendu, mais plus vrai que nature. Et répandant, par souci de confort autant que d’authenticité, une bonne chaleur rassurante.

Cette pièce est réservée aux voyageurs de première classe. Exclusivement. La musique douce et stéréophonique qu’y diffusent deux haut-parleurs emplit l’espace d’une myriade de notes feutrées.

— Nana na nanana na na…

Mme Blum fredonne en même temps que les instruments, histoire de se donner une contenance.

Elle est arrivée en avance, comme toujours. Vieux réflexe de commerçante. Son mari, ses enfants et ses petits-enfants l’ont accompagnée au guichet et, après les traditionnelles embrassades, sont repartis en larmes. Que ces adieux sur les quais de gare sont donc éprouvants ! L’ambiance se prête aux épanchements outranciers et exacerbe les sensibleries. Mme Blum a insisté pour qu’on abrège. Elle a même omis d’embrasser Jonathan, le petit dernier de sa fille aînée…

J’ai eu envie de tenter ce livre car depuis que j’ai goûté à la plume de Gudule, elle est devenue pour moi un incontournable en matière d’horreur…

Et comme j’étais à la recherche d’un petit livre pas trop contraignant, lisible en ebook, donc parfait pour moi lire le soir sous la couette… je n’ai pas été plus loin 🙂

Haaaa j’étais si contente de replonger dans un livre de Gudule, qui m’enchantent à chaque fois… Pourtant, cette fois, ce fut une demi-déception… ça arrive…

Le style de Gudule est toujours dans la veine de ce qui lui est propre: la plume franche,  brutale, le verbe aiguisé, acerbe, avec des mots crus pour choquer le lecteur et le percuter de plein fouet…

S’aidant les uns les autres, se hissant mutuellement, les malheureux finissent bon an mal an par embarquer. Non sans quelques bavures, comme d’habitude, un « homme en rouge » trop zélé ayant, dans sa hâte, éclaté la tête d’un gamin estropié qui tentait de s’enfuir, et une jeune aveugle s’étant, par mégarde, fourvoyée sur la voie au moment où l’on accrochait les wagons. Écrabouillée entre les butoirs, elle est à présent répandue sur les rails, telle une harde vermeille. Sa tête, intacte, a roulé de côté : un joli visage aux yeux blancs que le choc a extrait aux trois-quarts des orbites, où l’ahurissement s’est plaqué comme un masque…

Le vocabulaire est recherché.. Les mots sont choisis avec soin, car même si on est dans l’horreur, ce n’est pas pour autant que la langue française et la beauté de ses mots doivent être mis de côté.

Cependant, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre, car j’ai trouvé les débuts laborieux et très décousus. Je dois avouer que ma déception vient de là… la forme ne rend pas hommage à ce que le fond du livre pourrait apporter… Le fil conducteur de l’histoire m’a semblé très hasardeux, très fragile… j’avoue que ce livre sera donc l’exception à la règle dans mon amour inconditionnel des livres de Gudule…

 

Du point de vue de l’histoire, on est plongé dans un univers assez particulier. Un monde post-apocalyptique où toutes les valeurs sont bouleversées, chamboulées, … Les personnes sans emploi, sans domicile, les personnes âgées, les handicapés, … sont considérés comme des déchets de la société (le mot est faible, mais je ne peux pas trop vous en dire),

Voici celle, difforme et boitillante, du nain jaune, bambin de cauchemar que les facéties de la génétique maintiennent, depuis plus de quarante ans, dans un simulacre d’enfance. Au Moyen Âge, son anomalie lui eût valu la protection d’un prince. Au vingt et unième siècle, c’est un paria. La HCR l’a condamné à mort pour crime de dégénérescence. La clandestinité lui accorde un sursis. Il y a cinq ans qu’il n’a pas vu le jour

Dans ce monde, la nourriture manque cruellement, au point que celle telle que nous la connaissons n’existe plus, elle est totalement épuisée…  (je prends le « risque » de vous le dire, car bien qu’étant le fond de l’histoire en premier plan, ce n’est que la base de l’ambiance, de l’environnement, … donc ne criez pas « au spoil » 😀 ) Dès lors, le gouvernement a dû mettre en place certaines mesures vouées à trouver, malgré tout, une source de nourriture pour continuer à alimenter la population… surtout les plus nantis, cela va de soi…

Eh non, mon gars, pas des gens. Mais quand leur saleté de pollution a pourri toute la terre, l’a bien fallu grailler, n’est-ce pas ! On a commencé par boulotter nos morts, puis on s’est organisés…

Pour les personnages… Ouch, là aussi… J’ai trouvé que pour une nouvelle, donc un court récit par essence, il y a beaucoup trop de personnages différents qui sont mis en avant… Du coup, je n’ai pas réussi à m’attacher à eux, et c’est toujours embêtant à mes yeux dans une lecture, car cela me donne un gout d’inachevé, de manque…

Une histoire de fond intéressante, un univers surprenant, dérangeant, comme je les aime…

Dommage pour l’aspect brouillon et le trop plein de personnages qui ont fait de cette histoire une déception.

  A ceux qui aiment le brut, le violent, le gore. A ceux qui aiment se poser des questions sur la société et ses dérives (même si ici, on atteint l’impensable)…

  Ce livre me permet de gagner 5 points dans le Dark Challenge,

BookHystericLove  (attention, risque de spoilers)

     

[✎] Faith

Titre: Faith
Auteur: Peter JAMES

Genre: Thriller

Maison d’édition: Milady
Année d’édition: 2012
Nombre de pages: 576 pages
Prix: 8,70 €

Pour Ross Ransome, la perfection est plus qu’un idéal : c’est son gagne-pain.
En effet, Ransome est chirurgien esthétique, l’un des plus réputés et l’un des plus riches. Même sa femme est parfaite : après tout, il a passé des heures à l’opérer. Alors quand elle tombe malade et tourne le dos à la médecine traditionnelle, puis à son mari pour demander de l’aide à un thérapeute charismatique, Ransome se sent profondément trahi. Pour lui, si rationnel, c’est une question de logique : s’il ne peut avoir sa femme, alors personne ne l’aura…

Un Peter James comme je les aime: passionnant, captivant, prenant…

Qu’on se le dise, mon amour pour les livres de Peter James est presque aussi grand que celui que je voue aux ouvrages de Stephen King, et ce n’est pas peu dire…

Du coup, dès que j’ai vu qu’un nouveau livre de cet auteur allait paraître aux éditions Milady (I love them), mon impatience était grandissante…

Ahh j’ai retrouvé avec un énorme plaisir la plume de l’auteur… fidèle à lui-même, il manie les mots de manière habile, il mène d’une main de maître l’art du suspense et la gestion de la tension chez son lecteur… Qu’est ce que j’aime ça.

De plus, ce que j’aime chez Peter James, c’est qu’il fait évoluer l’histoire de manière très naturelle, où tout coule de source, où les évènements arrivent au bon moment, de manière simple et opportune.

J’aime aussi le fait que l’on n’entre pas dans des phases descriptives extrêmes et ennuyeuses… Cela permet d’avancer dans le récit facilement, sans trop de contraintes.

L’histoire est bien montée… très cohérente, riche en rebondissements, action et suspense. Certaines choses vont peut-être parfois un peu trop vite, ou sont parfois un peu trop évidentes, mais ce n’est vraiment pas dérangeant du tout (et puis si on est comme moi, on a beau avoir l’évidence devant les yeux, on ne comprend pas tout de suite, et c’est quand je lis noir sur blanc que je me dis « mais ouiii c’est bien sûr, comment j’ai pas eu la puce à l’oreille il y a deux chapitres de ça? » 😀)

Le rythme est assez soutenu, ce qui fait qu’on est vraiment entraînés par l’histoire et son déroulement. Il y a beaucoup de courts chapitres (108 au total), ce qui rythme le récit et lui donne une bonne structure.

Par rapport aux personnages… Là aussi Peter James a ses habitudes…  Il met en scènes des personnages comme tout le monde, presque comme vous et moi, .. et ce livre n’y fait pas exception. Pourquoi je trouve ça intéressant? Car cela permet de mieux s’identifier et s’attacher aux personnages, car on se dit que ça pourrait arriver à notre voisin, notre collègue, ou la boulangère du coin… ça donne un réalisme plus présent au récit.

Par contre, ces personnages, il n’y a pas de demie mesure… soit on les adore, soit on les déteste… il n’y a pas de juste milieu.

Ici, on se retrouve face à un couple d’apparence sans histoires, genre famille idéale aux yeux de tous, composée du père (chirurgien esthétique), de la mère, et d’un petit garçon. Mais au-delà des apparences, les choses sont bien différentes… Le petit garçon ressent toute la tension qui existe entre ses parents, la femme n’est pas heureuse, et le père est à tendance un peu autoritaire… bien des déboires, finalement…

Faith, la mère, bien sous tous rapports, sauf qu’elle a un amant… mais il faut dire qu’au vu de ce que son mari lui fait subir, on la comprendrait presque (j’ai dit presque, ne me faite pas dire ce que je n’ai pas dit.) Puis, de retour d’un voyage en Thaïlande, elle découvre qu’elle a une maladie dont l’issue est catastrophique: 80 % de mortalité, et une échéance à moins d’un an…

Le Dr Oliver Cabot tient une clinique de de médecine alternative à Londres. C’est lui qui détournera Faith de la médecine traditionnelle d’une part, et de son mari d’autre part. Il va lui faire tester un traitement encore au stade expérimental.

Vous vous en doutez, les relations entre les deux hommes sont plus que houleuses.

Le thème de la médecine est souvent abordé par l’auteur, et ici, c’est par son aspect de la maladie, de la mort à court terme, des changements que cela opère chez les personnes qui souffrent et sont condamnées. On côtoie le désespoir, l’espoir, le doute… mélange d’émotions qui pousse parfois à faire tout et n’importe quoi

Vous l’aurez compris, je vous le recommande chaudement…

*Enjoy*

Un énooorme merci à Aurélia, des éditions Milady, de m’avoir permis de découvrir ce livre qui me conforte d’une part dans mon attirance pour les livres de Peter James, et d’autre part dans mon amour pour les éditions Milady et leur collection Terreur 🙂 Tout de suite, ma PAL et ma wishList sont moins heureuses de cet attrait, mais je m’en fiche 🙂

     

[✎] Visions nocturnes

Titre: Visions nocturnes
Auteur: Nathalie SIWEK

Genre: Fantastique / Thriller

Maison d’édition: Persée
Année d’édition: 2012
Nombre de pages: 346 pages
Prix: 21,50 €

Lulubelle subit régulièrement les moqueries de ses camarades de classe. Pour échapper à sa solitude et sa condition de souffre-douleur, elle s’est inventé une amie imaginaire, Faustine. Mais cette dernière s’avère bien réelle, et n’hésite pas à employer la manière forte pour se venger de ceux qui ont le malheur de s’en prendre à sa copine.

Prudence se met à rêver chaque nuit de ces deux étranges fillettes et voit défiler leur vie comme un film. Elle découvre qu’elles ont un lien direct avec la mort de plusieurs gamines dont les meurtres d’une cruauté inouïe n’ont jamais été résolus.

En enquêtant sur cette affaire criminelle qui a débuté dans les années soixante-dix et tout en mettant ses dons de voyance à contribution, la jeune femme va plonger dans l’horreur où fantômes et sorcières vont se croiser dans un bain de sang.

Ce livre est une vraie bombe littéraire… un vrai coup de coeur pour moi…

Rien que la couverture du livre est superbe… (la photo ne lui rend pas honneur, car en réalité, les couleurs sont plus éclatantes que ça, déjà… L’image est vraiment superbe, et je l’ai trouvée très attirante). Quant à la quatrième de couverture, il n’y a pas à dire, tout est fait pour rendre le livre attirant 🙂 Je n’avais qu’une envie, le commencer au plus vite… et je ne regrette pas le voyage…

L’écriture est très fluide, très agréable à lire… les lignes et les mots glissent sous le regard, tant on vit l’histoire.

On entre directement dans l’histoire, et au plus on avance dans le récit, et au plus on est incapable de décrocher du livre. Au plus la tension monte, au plus le rythme devient intense…

J’ai aimé le fait de voir les rêves de Prudence bien décrits, vraiment comme si on les vivait en même temps qu’elle. Le changement de police, ou du moins, la mise en italique, desdits rêves permet de ne pas créer d’amalgame entre le rêvé et le vécu, ce qui est vraiment agréable. On peut clairement distinguer ce qui est réel et ce qui ne l’est pas vraiment.

Point de vue de l’histoire, … Dans le fond, c’est dans la lignée de Ghost Whisperer, ou Médium… tout ce que j’aime quoi… et ce n’est pas sans me rappeler le film 11:11 pour ce qui concerne Lulubelle et Faustine…

(synopsis du film: Sara n’a que 7 ans lorsqu’elle assiste, impuissante, au meurtre de ses parents par deux criminels qui se sont évadés de prison. Dix-huit ans plus tard, Sara est étudiante et étudie les phénomènes paranormaux. Mais la jeune femme est hantée par la vision cauchemardesque des nombres « 11:11 » écrits dans le sang, à côté du corps de ses parents. Sara est également hantée par la vision de sa mère tentant de lui faire comprendre quelque chose. Bientôt, des phénomènes étranges et effrayants surviennent : la tante de Sara et des amis à elle meurent de façon étrange. (Source : Allociné))

Dans ce film, tout au long de sa vie, Sara est « accompagnée » par une amie « imaginaire », rousse, qui la défend et fait payer aux vilains méchants pas gentils le mal fait à sa copine… (je ne vous l’ai pas encore dit, mais ce film fait partie de mes préférés…)

Bref. Revenons-en au livre…

Pour les personnages… vraiment géniaux…

Lulubelle… Ahh Lulubelle… dès les premières pages, on la prend en pitié, et on s’attache à elle plus que de raison. Souffre-douleur à l’école, à la maison aussi, aux proies à un père violent qui ne ménage pas sa mère et rejette la petite fille… un vrai vilain petit canard. Elle n’a pas une vie des plus évidentes, et au début du roman, on comprend pourquoi elle a senti le besoin de se « créer » une amie pour prendre soin d’elle, l’écouter, la réconforter… On est immanquablement triste pour elle… de voir que personne ne l’apprécie à part sa tante Gaby… aucune enfant ne mérite une telle vie.

Faustine, l’amie faussement imaginaire de Lulubelle, est un personnage des plus marquants. Au départ, et pendant presque tout le récit, on se dit qu’on la déteste, qu’elle n’est qu’une peste méchante et machiavélique. Ce n’est que dans le dernier quart du livre qu’on en apprend un peu plus et qu’on commence à comprendre le pourquoi du comment et de la voir un peu d’un autre œil… mais chuuuuut, je ne vous en dis pas trop.

Prudence, c’est la voyante… elle apparaît dès le début comme une personne au lourd passé, surtout du point de vue affectif. On la sent blasée… Son don spirituel lui permettant de communiquer avec les morts lui pèse beaucoup également, elle a du mal à l’accepter et à s’y faire.

Elle me rappelle également beaucoup Mélinda Gordon (Ghost Wisperer) par ses principaux traits de caractère. Malgré tout ce que son passé a pu lui apporter de malheur (dont le décès de son époux), la blesser, la détruire, on sent qu’elle est restée une personne très douce, très compatissante pour tout un chacun. Elle est très touchante de par la compassion, la douceur et l’humanité et la bienveillance qui se dégagent d’elle…

La seule chose que j’ai à lui « reprocher », c’est que je trouve qu’elle accepte un peu trop facilement l’explication du pourquoi de ses cauchemars concernant Lulu et Faustine.

Les autres personnages, tout en étant secondaires, sont recherchés et travaillés. Aucun d’eux n’est laissé au hasard, aucun n’est inutile, et ils sont bien exploités. Et au fur et à mesure des pages, on se rend compte du rôle de chacun, de la place qu’il occupe dans l’histoire, et de leur importance.

Au début, j’ai eu du mal à cerner la relation entre les rêves de Prudence et sa vie réelle… j’avais un peu de mal à voir l’intérêt de nous faire suivre les deux histoires de front comme ça… Puis au fil des pages, tout s’éclaire, toutes les questions trouvent une réponse, toutes les pièces du puzzle s’emboîtent les unes aux autres d’une plume menée de main de maître. C’est au final un choix très judicieux que de nous livrer l’histoire de la sorte.

Le seul point vraiment négatif que je peux trouver au livre, ce sont les fautes d’orthographe ou de grammaire qui ont échappé à la correction.. Il y en a une cinquantaine dans le livre, et je trouve ça un peu dommage, même si cela reste un détail face à la génialissime histoire et à la plume délicate de l’auteur. (et puis, ma fois, c’est rattrapable dans les rééditions…)

Je remercie vraiment les éditions Persée pour ce SP qui m’a permis de découvrir un livre génial d’une auteur de talent…

            CITRIQ

[✎] Elles étaient jeunes et belles

Elles étaient jeunes et belles
Karen ROSE

Genre: Thriller romance

Maison d’édition: Harlequin (Mosaïc)
Année d’édition: 2012
Nombre de pages: 592 pages
Prix: 18,73 €

Jeunes, belles et brunes. Nuit après nuit, des lycéennes disparaissent de leur chambre. L’un après l’autre, leur corps est retrouvé quelques jours plus tard, sans vie…
Révolté par l’horreur de ces meurtres qui terrorisent Raleigh, en Caroline du Nord, l’agent spécial Steven Thatcher n’a plus qu’un but : mettre le tueur en série sous les verrous. Hélas, celui-ci a méticuleusement effacé tous les indices, l’enquête piétine. Jusqu’à ce que la ravissante Jenna, un des professeurs de son fils aîné Brad, ne commence à recevoir d’inquiétantes et sombres menaces. De crainte qu’elle ne soit la prochaine cible du tueur, Steven se jure de la protéger. Car comme toutes les victimes de l’assassin, Jenna est jeune, belle et brune…

  Une très bonne intrigue, une romance agréable et pas trop imposante.. dommage qu’il y ait eu deux points qui m’aient déçue: un lent démarrage et un triangle amoureux … mais une très bonne lecture !

Pour ne rien vous cacher, je crois que c’est LE livre qui me tentait le plus dans toutes les sorties de ce mois de juin !

Par contre, je dois vous avouer autre chose… si le côté thriller et l’enquête m’intriguaient beaucoup, le côté romance me faisait un peu peur, car j’avais peur que justement, le côté romantique l’emporte sur le suspense… eh bien pas du tout, le tout est savamment dosé, et cela apporte un autre regard sur l’histoire.

La plume est assez intéressante. Le livre se lit facilement, mais les choses ne sont pas juste survolées… Mais malgré le nombre de pages imposant, il ne m’a pas fallu un temps interminable pour le lire. Le rythme de l’histoire n’y est pas pour rien non plus.

 Le fil conducteur du livre est des plus captivants…

Par contre, il faut reconnaître que le livre est, selon moi, un peu lent à démarrer… il m’a fallut entre un cinquième et un quart du livre pour vraiment rentrer dans l’histoire, mais une fois dedans, je n’avais qu’une hâte: avoir le fin mot de l’histoire, avancer encore et encore dans l’histoire… D’ailleurs, j’ai quasi passé une nuit blanche dessus… Je ne vous dis pas la tête le lendemain matin !

 Ces jeunes filles qui disparaissent de manière étrange, il n’en faut pas plus pour être sur les traces d’un tueur en série (et vous me connaissez, les tueurs en série et moi, c’est une véritable histoire d’amour)…

Ce que j’ai aimé, c’est que jusqu’à la fin, le suspense reste intacte, ou alors, c’est que j’ai vraiment perdu de mon flair en matière de thriller 🙂

Concernant les personnages… Au départ, j’ai été un peu déroutée… En effet, j’ai été très étonnée de la romance entre Steven Thatcher (imparfait, réaliste, intelligent, intègre, compatissant mais un peu angoissé à l’extrême) et Jenna Marshall (intelligente, talentueuse, belle, indépendante)… Pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a quand même commis pas mal d’erreurs au départ vis-à-vis de la belle… Les débuts ont donc été des plus houleux… mais faire avec le passé et le présent de chacun n’est pas chose facile… (mais je ne vais pas tout vous dire, non plus 😉 )

Ce que j’ai aimé aussi, c’est que pour une fois, les personnages secondaires ne sont pas laissés pour compte… en effet, ils sont intéressants, construits et tout… ce qui est bien agréable et ajoute une autre profondeur à l’histoire.

Par contre, je n’ai pas apprécié le côté triangle amoureux (je ne vous dit pas avec qui, à vous de le découvrir) qui, certes, apporte un nouvel éclairage à l’affaire, mais il m’a malgré tout déplu. Que voulez vous, j’ai une certaine aversion pour les triangles amoureux, on ne se refait pas.

Donc à part le triangle amoureux et la lenteur du début, j’ai adoré ma lecture, et ne regrette vraiment pas cette découverte. Un tout grand merci aux éditions Harlequin !

Si vous aimez les livres à l’action intensive, au suspense grandissant, où les pages se tournent sans compter, avec une petite histoire d’amour incluse, vous ne pourrez qu’aimer ce livre. Je vous le conseille fortement.

Si j’ai bien compris, ce livre s’inscrit dans une saga des aventures de cet inspecteur… Si le premier est de la même plume, j’ai hâte de le découvrir.

J’en profite également pour ajouter ce livre dans le challenge 1 mois, 1000 pages pour ce mois de juin, qui me fait faire un bon en avant…

[✎] Organes à tous les coups

Titre: Organes à tous les coups
Auteur: Denis Almercery

Genre: Thriller

Maison d’édition: Scrinéo
Année d’édition: 2012
Nombre de pages: 300
Prix: 19,00 €

Après avoir déjoué l’opération Goliath, Arno Fugiers revient, plus fort, plus beau et plus intelligent que jamais !

Une fois encore, il se retrouve embarqué, malgré lui dans une aventure dans laquelle il devra déjouer les plans macabres de réseaux criminels internationaux. Pour quelle raison ces mexicains avec lesquels il a eu le malheur de jouer au poker ne le lâchent-ils pas d »une semelle ? Avec une équipe de choc constituée de Gino, le mafieux sicilien plein de ressources, d’Anna, agent secret espagnol « rejeton issu d »une nuit d’amour trop arrosée entre Obélix et une pelleteuse Caterpillar », et la charmante commandant Moreau, agent de la DGSE (Fugiers aurait-il trouvé plus forte tête que lui ?), notre superhéros va-t-il réussir à déjouer tous les pièges que lui tendent les truands ?

  Je dois avouer que je ne suis pas très réceptive à l’humour dans les thrillers…

D’une plume agréable, facile à lire, l’auteur nous emporte dans son univers. Oui mais…

Le style de l’auteur a ceci de surprenant qu’il manie la langue française de manière assez particulière… jeux de mots, métaphores, humour sont présents, savamment dosés, pour apporter au lecture une décontraction inhabituelle dans les thrillers.

A la lecture c’était agréable, mais cela enlève une partie du tragique que j’aime trouver dans les thrillers, c’est un peu dommage. Pour moi, un thriller doit rester inquiétant, sombre, tragique à la rigueur, mais l’humour n’y a que peu sa place si je veux pouvoir m’y investir correctement et apprécier l’histoire à sa juste valeur, et ce ne fut pas le cas ici, malheureusement.

D’ailleurs, l’histoire est un peu simple aussi… On dénoue rapidement le fil de l’intrigue, on sait dès le départ discerner avec certitude qui sont les bons ou les méchants, et tout se déroule donc sans grandes surprises. Les choses se déroulent de manière fluide, un peu trop peut-être, car les rebondissements ont malgré tout parut assez fades.

 Le personnage principal, Arno Fugiers, est assez particulier… Il cumule les addictions en tous genres… l’alcool, la drogue dure, les femmes de petite vertu, etc… Il a son caractère de personne qui n’aime pas se laisser marcher sur les pieds ou diriger. On est loin du héros vertueux, mais on tombe malgré tout dans les clichés.

« David venait de me décevoir. Je n’aimais pas cette façon de lâcher ses hommes quand ils étaient dans le bourbier. J’avais été élevé au biberon de la solidarité, des unités qui avançaient main dans la main, et des frères d’armes pour qui on était prêt à mourir. Les méthodes d’anguille de David et de son ministre me gonflaient sérieusement, je n’avais pas l’habitude qu’on se serve de moi comme ça. Viel pouvait toujours se brosser pour que je l’appelle, c’était fini. Sur la première marche du podium de mes défauts, la rancune trônait depuis toujours. »

Il a un côté malgré tout très rustre auquel je n’ai pas accroché du tout.

 Le gros point positif de ce roman, pour moi, c’est son environnement. En effet, le roman se situe dans l’environnement parisien, et les lieux nous sont bien décrits, ce qui fait qu’on peut sans peine se les représenter, surtout si on a déjà visité la ville… c’est vraiment un aspect que j’ai adoré, car j’aime déjà beaucoup cette ville au départ, et donc ce fut un plaisir de la redécouvrir de la sorte.

Un  autre petit plus… qui devient à la mode aux éditions Scrinéo et que j’apprécie, c’est le petit dossier documentaire, à la fin du roman, qui nous présente les sources, références, et d’autres informations qui sont, je trouve, effrayantes de par leur véracité. Cela donne une authenticité à certains faits, et c’est vraiment surprenant.

Car c’est bien là l’attrait principal du livre: le trafic d’organes… Au départ, on se dit que ce n’est valable que dans certaines parties du monde, que ça ne se passera jamais chez nous, mais les documents de la fin exposent une autre version…

Le fond est très intéressant… la forme me plait beaucoup moins… c’est dommage, car le thème me plaisait bien.

Je pense qu’il plaira aux personnes pour qui l’humour dans le tragique n’est pas dérangeant…

Ce livre a été lu dans le cadre de l’évènement Masse Critique. Je remercie les éditions Scrinéo et Babélio pour cette découverte…