Maîtres Du Jeu (Karine Giebel)

Titre : Maîtres du jeu
Auteur : Karine Giebel
Maison d’édition : Pocket
Sortie : 2013
# de pages : 125 pages
Genre : Thriller

Il y a des crimes parfaits.
Il y a des meurtres gratuits.
Folie sanguinaire ou machination diabolique, la peur est la même. Elle est là, partout : elle s insinue, elle vous étouffe… Pour lui, c est un nectar. Pour vous, une attente insoutenable. D où viendra le coup fatal ? De l ami ? De l amant ? De cet inconnu à l air inoffensif ? D outre-tombe, peut-être… 

Ce recueil comprend les nouvelles Post-mortem et J aime votre peur.

Un livre qui m'a bien donné envie d'en découvrir plus de l'auteur!

coup-de-coeur

J’ai commencé la lecture de ce livre dans le cadre de l’auteur du mois, challenge organisé par Merry sur facebook (et au passage, elle a fait un nouveau design à son blog, faut que vous alliez voir ça!)

Bref, vu mon peu d’entrain à la lecture ces derniers temps, j’ai choisi un tout petit livre pour pouvoir participer malgré tout… et donc ce livre se compose de deux nouvelles…

Alors les deux sont sympas et agréables, mais comme j’ai préféré la première à la seconde, je vous parlerai surtout de Post Mortem…

Pour vous situer un peu l’histoire, une comédienne se retrouve à la lecture du testament d’un homme qu’elle dit ne pas connaître, ou n’avoir rencontré qu’une fois. L’homme, visiblement, lui vouait un culte, au grand malheur de sa famille… Lors de l’ouverture du testament, la répartition est de fait quelque peu particulière et inégale…

« Elle paraît de plus en plus embarrassée. Le frère a eu les petites cuillers en argent et elle, la maison de campagne ? Elle ose un regard vers le frère en question qui la dévisage maintenant avec une fureur évidente. »

Tout du long, l’ambiance est assez lourde, et j’aime ça… ça tourne vite en suspense grandissant… et vu qu’on est dans une nouvelle, c’est tant mieux pour éviter un flop total.

Comme on est dans un texte court, on ne s’encombre pas de la psychologie des personnages, mais on en sait malgré tout assez.

Morgane est une femme fragile, que l’on sent brisée malgré sa célébrité, et son mari apparaît comme un pervers narcissique détestable.

Une phrase retenue du livre :

« On doit toujours payer le mal qu ‘on inflige… Toujours. »

J’ai adoré le style, c’est fluide, et on se représente les scènes, et les lieux, même décrits en peu de mots, et c’est quelque chose que j’adore.

La fin est juste démente, je n’ai rien vu venir… on pense qu’on a tout compris, puis finalement, on se prend une claque phénoménale…. je ne pensais pas qu’une nouvelle pourrait autant me décrocher la mâchoire d’étonnement. J’ai été bluffée.

J’espère découvrir d’autres livres de l’auteur, car cette mise en bouche m’a bien donné envie d’en avoir plus 🙂

Lu dans le cadre des RDV et challenges suivants: 

 

113 minutes (James Patterson)

Titre : 113 minutes
Auteur : James Patterson
Maison d’édition : Le livre de poche
Sortie : 8 mai 2017
# de pages : 37
Genre : Thriller

 « Je sais qui a tué mon fils. »
Molly Rourke a perdu son fils, Alex, qui n’avait que quinze ans… Elle sait qui est responsable de sa mort. Maintenant, la loi, c’est elle. Et rien ne pourra l’arrêter. Ne sous-estimez jamais l’amour d’une mère.

Grosse déception... Je suis passée complètement à côté

« L’instinct d’une mère quand il s’agit de protéger son enfant n’a pas d’égal. En cet instant, la puissance du mien m’anime tout entière. Me submerge. Me fait trembler. Mon fils, mon petit garçon adoré est blessé. Dieu me garde du pire. J’ignore précisément ce qui s’est passé. Je ne sais même pas où il est exactement. Je sais juste que je dois le sauver. »

Ça donne le ton dès le départ… Une mère de famille est appelée par un ami de son fils : il est à l’école, a pris une trop forte dose de drogue, et ne s’en sortira pas.
Elle sait qui est responsable de la mort de son fils, et veut le venger.

C’est une narration à la première personne au début, ce qui, pour moi, est très important dans une nouvelle, histoire de bien accrocher le lecteur dès le départ. Le début l’a fait avec moi, quand on suit la détresse de cette mère qui perd son enfant, qui le voit mourir sous ses yeux…
La suite beaucoup moins…

Je dois vous avouer que je m’attendais à trouver un thriller psychologique un peu dans la lignée de Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils, de Jacques Expert, mais il n’en est rien. Si j’ai ressenti de la compassion pour le père de famille dans le roman de Jacques Expert, ici il n’en fut rien… Car pour moi, même la colère ne peut justifier le comportement de cette famille. J’ai trouvé ça irréel, vraiment pas crédible… On est dans l’exagération à l’américaine, et c’était trop pour moi… Je n’ai pas apprécié du tout.

Sinon, l’écriture en elle-même était assez agréable à lire. Assez fluide, sans fioritures, mais sans excès de style.
Dommage que je n’aie pas plus que ça adhéré aux personnages et à l’histoire en général. Finalement, heureusement que c’était une courte nouvelle, car je pense que dans le cas contraire, j’aurais abandonné ma lecture en cours de route.

Une chose que j’ai « aimé », si je puis dire, mais qui ne changera pas mon avis sur le livre, c’est la référence à l’affaire de la secte de Waco, qui est une histoire que j’ai « aimé suivre » depuis mon adolescence et a amorcer mon attrait pour les sectes, leur fonctionnement et leurs dérives. Donc j’ai aimé y trouver un petit clin d’oeil, même s’il n’était pas des plus joyeux.

« — C’est juste que… Vous avez entendu parler des gars de l’ATF1 qui se sont occupés du raid de Waco ? Ils n’ignoraient pas que la mission serait difficile. Voilà pourquoi ils ont inscrit leur groupe sanguin sur leur bras. — Je suis au courant, admet Mason en fronçant les sourcils. Mais cette triste affaire remonte à plus de vingt ans. D’ailleurs vous vous rappelez comment ça s’est fini, pour eux, non ? Et puis, termine-t-il en soutenant le regard du gamin, aucun de nous n’aura besoin d’une transfusion, parce que aucun de nous ne se fera descendre, pigé ? »

Vous l’aurez compris, c’était un flop total pour moi…

Malgré tout, je pense que je laisserai sa chance à l’auteur en lisant un autre de ses livres, car j’ai encore La maison au bord du lac dans ma PAL… Affaire à suivre 🙂

Afin que le projet le plus diabolique jamais conçu par la science demeure secret, le Dr Kane doit faire disparaître six enfants qui ont été le jouet de ses expériences de laboratoire. Pour échapper à leur sort, ceux-ci se sont retranchés dans une maison au bord d’un lac, où ils se croient en sécurité. Mais c’est compter sans l’obstination du démiurge qui a programmé leur mort ! 

Lu dans le cadre des RDV et challenges suivants: 

[Avis de lecture] Mon amie Adèle , de Sarah Pinborough

Titre : Mon amie Adèle
Auteur : Sarah Pinborough
Maison d’édition : Préludes
Sortie : 27 septembre 2017
# de pages : 448 pages
Genre : thriller

LOUISE
Mère célibataire, elle est coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar… sans savoir qu’il est son nouveau patron.
DAVID
Psychiatre renommé et dévoué à sa femme, il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante.
ADÈLE
L’épouse de David semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise… Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au coeur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles.
David est-il l’homme qu’il prétend être ?
Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ?
Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ?

Un thriller psychologique au suspense grandissant jusqu'au bout... J'ai beaucoup aimé.

Je n’avais pas été particulièrement fan de la saga des Contes des royaumes, du même auteur.. Mais je pars du principe de ne jamais rester sur un échec et j’ai donc voulu donner une nouvelle chance à l’auteur de me convaincre…
C’est ainsi que je me suis lancée dans la lecture de Mon amie Adèle dès que j’ai eu le mail de Netgalley.

L’histoire commence pas mal…. La « première scène » m’a plutôt plus…

« Me pincer et me dire JE SUIS RÉVEILLÉ une fois par heure. Regarder mes mains. Compter mes doigts. Regarder l’horloge (ou la montre), ne plus la regarder, la regarder de nouveau. Rester calme et concentré. Penser à une porte. »

On a l’impression de rentrer dans le vif du sujet, et le côté psychologique est directement mis en avant… et ça m’a accroché.

Ce qui m’avait fortement dérangée dans Contes des royaumes, c’est l’écriture de l’auteur à laquelle je n’avais pas du tout accroché. Je la trouvais vulgaire, désagréable. J’avais l’impression qu’elle essayait de donner un genre au livre dont je me serais bien passée… si bien que j’ai abandonné la lecture au bout d’une centaine de pages.
Ici, on est dans beaucoup plus de simplicité, de fluidité… L’écriture n’a cependant rien d’extraordinaire, je dirais qu’elle est presque simpliste, banale. Mais du coup, ça se lit beaucoup plus facilement… Et c’est ce qui a fait que j’ai lu ce livre quasi d’une traite, embarquée par l’histoire sans être gênée par l’écriture.

On retrouve deux périodes, et trois visions : avant et centré principalement sur Louise juste après la mort de ses parents, et après , où on alterne entre la vision d’Adèle, celle de Louise, et ça c’est quelque chose que j’apprécie car on a les deux versions de l’histoire…

Au départ, on prend quand même un peu Adèle en pitié… Un passé triste, la mort de ses parents, sa condition de femme mariée lui pèse, son mari David ne semble pas très attentionné, et j’ai eu de la peine pour elle. Tout a été fait pour ça.

« Il se tourne enfin face à moi et je lis un mépris silencieux dans ses yeux. Je ravale une soudaine envie de pleurer. Ce vide est pire que sa colère. Tout ce que j’ai eu tant de mal à construire est en train de s’effondrer. Je me moque qu’il soit encore soûl. Je veux juste qu’il m’aime comme avant. Il ne remarque même pas tout ce que j’ai fait depuis qu’il s’est rué dehors. Les efforts que ça a exigés. À quel point j’ai travaillé. À quel point j’ai essayé. — Je vais me coucher, dit-il. »

Sa rencontre avec Louise, c’est un coup de foudre amical apparent… à sens unique au départ… Adèle ne jure plus que par sa nouvelle – et seule – amie…. Qui n’est pourtant autre que la maîtresse de son mari…

« Qu’en penserait David ? Elle tente de chasser cette question. Elle connaît la réponse. David ne serait pas content. Pourquoi faut-il que sa première pensée à propos du moindre truc soit toujours : « Qu’en penserait David ? » Ce n’est pas normal. Elle devrait être un peu plus comme Rob. Impertinente. Indépendante. Pourtant, le simple fait de penser ça est comme une trahison. David l’aime et elle l’aime. David lui a sauvé la vie. »

Cette rencontre sera le point de départ d’une descente aux enfers que j’ai adoré suivre… Pour qui ? Pourquoi ? Comment ? A vous de le découvrir dans le livre, je ne vais pas tout vous dire, non plus…

David, c’est un homme qu’on a du mal à appréhender, dans l’histoire… entre l’envie de le détester pour ses infidélités et la manière dont il se comporte avec Adèle et Louise, et l’envie de consoler et prendre soin de lui tant on a l’impression qu’il a le poids du monde sur ses épaules… J’aime les personnages masculins qui me donnent cette double impression…
Et on sent qu’il y a quelque chose de terrible qui le lie à Adèle, mais on ne saura quoi qu’à la fin…

L’histoire est en partie prévisible… Il y a des choses qu’on devine de suite, d’autres qu’on comprend au fur et à mesure et la fin qui, disons le, m’a mis une bonne claque que je ne l’ai pas venue venir du tout…

Il y a cependant une chose qui m’a un peu dérangée… Je n’ai pas fait attention si ce roman est supposé être un livre pour ados ou pas, mais dans ce livre, il est un peu trop mis en avant, de par le comportement des différents personnages, que se saouler jusqu’à plus soif est la solution miracle à tous les problèmes… « oh, je me sens seule » – je bois. « Oh, mon ex mari a mis sa nouvelle femme enceinte » – je bois. « Oh, j’ai trompé ma femme, je me sens trop mal d’avoir fait ça » – je bois. « Oh, et si on buvait un coup, juste comme ça »… Ouch, j’ai trouvé ça un peu too much quand même…

Mais bon, au final, j’ai bien aimé cette lecture. On n’est pas au coup de coeur, mais c’est une lecture bien agréable que je vous recommanderais pour la rentrée (le livre sort le 27 septembre).

Il a réussi à me réconcilier avec l’écriture de Sarah Pinborough, c’est un très bon thriller psychologique, instaurant une ambiance assez dérangeante au milieu d’un triangle amoureux peu commun, une belle intrigue, un final explosif…

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

 

Ne dis rien à papa ( François-Xavier Dillard )

Titre : Ne dis rien à papa
Auteur : François-Xavier Dillard
Maison d’édition : Belfond
Sortie : 15 Juin 2017
# de pages : 350 pages
Genre : Thriller

L’instinct maternel est l’arme la plus puissante au monde. Surtout quand on la retourne contre ses propres enfants.
Quatre jours et quatre nuits se sont écoulés avant que la police ne retrouve la victime dans cette ferme isolée. Quatre jours et quatre nuits de cauchemars, de douleurs et de souffrances, peuplés de cris et de visons imaginaires en face de ce jardin dans lequel elle a été enterrée vivante.

Sur un autre continent, loin de cet enfer, Fanny vit avec son mari et leurs jumeaux Victor et Arno. Leur existence bien réglée serait parfaite si elle ne percevait pas, au travers des affrontements qui éclatent sans cesse entre ses enfants, chez l’un, une propension à la mélancolie et, chez l’autre un véritable penchant pour le mal. Chaque jour elle se dit qu’elle ne pourra plus supporter une nouvelle crise de violence, ces cris qui la replongent au coeur d’images qu’elle voudrait tant oublier… À n’importe quel prix…

Et lorsqu’un nouveau voisin s’installe dans la grande maison, elle souhaite offrir le portrait d’une famille parfaite. Mais chaque famille a son secret et le sien est le plus terrible qui puisse exister.

Une histoire bien menée, le thème des relations entre jumeaux m'a plu.

Ce que j’en pense?

J’avais adoré le précédent livre de l’auteur, Fais-le pour maman, même si ce n’était pas un coup de coeur… Et autant vous le dire tout de suite pour ne pas vous faire patienter trop longtemps, celui-ci fut encore meilleur !!

Déjà, le thème du livre… On y parle certes famille, mais surtout secrets, souffrances, et enfants… tout de suite ça me plaît… Quand on vient me parler d’instinct maternel peu conventionnel qui devient un danger pour les enfants, … je ne peux qu’avoir envie de lire.

Je dois vous dire que l’on rentre dans le roman de manière assez fracassante… Une personne, enterrée vivante, qui sort de sa tombe à la force des mains pour gratter le sol… Mais je vous rassure, on n’est pas dans un énième épisode de Walking Dead… Les descriptions et les événements sont malgré tout décrits de manière assez choc.

« Maintenant, ça repart, et à toute vitesse, il y a d’autres enfants, plus jeunes, une fille, elle a l’air si timide, et puis un homme, plus âgé, il embrasse une femme très jolie, blonde. Il y a à présent une immense table, un déjeuner, une fête peut-être. Oui, il y a un gâteau, des bougies. Un enfant qui souffle, encouragé par les autres, et soudain le visage du bambin qui explose… »

Tout au long du roman, on va découvrir plusieurs histoires de front : celle de cette personne retrouvée enterrée vivante en Australie, celle de Fanny, mère de famille dévouée aux jumeaux assez différents et particulier, celle de Glenn, un jeune pianiste mais célèbre qui vient s’installer à côté de chez eux, Celle d’une jeune fille, étudiante,qui se fait violer, et celle d’un policier qui enquête sur une série de meurtres.

Je dois vous avouer qu’au départ, je me suis dit « mon dieu, mais dans quoi je m’embarque, comment je vais m’y retrouver dans toutes ces histoires parallèles… moi qui ai un mal fou à m’y retrouver quand il y a plus de deux histoires de front… »… D’ailleurs, au quart du livre, je me demandais encore où l’auteur voulait nous emmener, pourquoi avoir mis en place autant de scénarios différents dans une même histoire, et surtout dans quel but…

Pourtant, tout au long du roman, les choses vont s’imbriquer, on va comprendre quel est le dénominateur commun entre toutes ces histoires si différentes soient-elles…

Point de vue du rythme, on y va bon train… les chapitres sont super court, et ça donne un tape-tuner de folie et une montée de la pression que j’ai adorée. Chaque chapitre apporte sa petite pièce à l’édifice, et c’est juste parfait… tout ce que j’aime. Chaque chose à sa place, chaque événement prend tout son sens….

Si vous me suivez depuis un petit temps sur le blog, vous savez que les histoires de jumeaux, c’est quelque chose qui me fascine, et Arno et Victor n’ont pas fait exception à la règle… Ils sont si différents l’un de l’autre, j’ai adoré découvrir leur relation, leurs rapports l’un à l’autre, etc… et de voir l’influence qu’ils peuvent avoir l’un sur l’autre…

Point de vue des meurtres évoqués, je dois avouer qu’ils sont assez sanglants, assez particuliers… Pourtant, ils ne nous sont pas jetés sanguinolents au visage, l’auteur nous en dit juste assez que pour que l’on puisse imaginer le reste… et faire travailler mon imagination sur un meurtre, j’aime ça 🙂

« – Eh bien, voilà, la plupart de ses os ont été cassés, ses doigts, les clavicules, l’humérus, le fémur, le péroné… Messieurs, vous avez devant vous un homme brisé, au sens propre du terme ! Les épaules du professeur Flachat sont alors secouées par de petits spasmes provoqués par le fou rire intérieur que sa blague vient de déclencher. Tout son corps s’agite de manière frénétique. Rémi Dubois soupire. Peut-être que le meurtrier a voulu leur faire passer un message, ou peut-être pas… »

Allez, une petite référence littéraire que j’ai appréciée…

« Elle avait plaisanté sur le livre de Douglas Kennedy, Piège nuptial, l’histoire de ce type qui se retrouve marié de force et intégré dans une famille d’Australiens dégénérés qui passent leur temps à faire du pâté de kangourous, à se bourrer la gueule et à se battre. »

Ce livre est dans ma PAL en roman graphique et en roman, ça me donne presque envie de l’en sortir plus vite que prévu… ça vous le fait aussi, d’avoir envie de lire un livre évoqué dans le roman que vous êtes en train de lire ?

Vous l’aurez compris, ce livre est pour moi une belle réussite… Je l’ai préféré au précédent, et guetterai la prochaine sortie de l’auteur..

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

Autre livre de l’auteur, lu et chroniqué sur le blog:

Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa mère et sa sœur adolescente, Valérie. Leur mère arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, malgré ses deux emplois qui lui prennent tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c’est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère accusant son petit garçon d’avoir blessé sa soeur. La mère prendra 5 ans de prison. Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie « normale », alors que sa sœur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n’est jamais reparue après sa sortie de prison. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu’à de mystérieux décès d’enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé…

Tu tueras l’ange de Sandrone Dazieri

Titre : Tu tueras l’ange
Auteur : Sandrone Dazieri
Maison d’édition : Robert Laffont (La bête noire)
Sortie : 18/05/2017
# de pages : 608 pages
Genre : Thriller

La mort rôde, aussi belle que fatale. Serez-vous sa prochaine victime ? Lorsque le TGV Milan-Rome arrive à quai, la police fait une macabre découverte : tous les passagers de la classe affaires sont retrouvés morts. Si les premiers indices orientent l’enquête vers un attentat, la commissaire adjointe Colomba Caselli, muscles d’acier et âme fragile, est persuadée du contraire. Pour elle, seul Dante Torre, l’« Homme du silo », est capable d’y voir clair dans ce brouillard de mensonges et de fausses pistes. Très vite, ils découvrent que ce massacre n’est que l’énième épisode d’une longue série de carnages, sur laquelle plane l’ombre d’une mystérieuse figure féminine. Elle ne laisse aucune trace, juste un nom : Giltiné, l’ange lituanien des morts.

J'ai trouvé ce livre juste terrible ! Génial ! Addictif !

J’avais entendu beaucoup de positif sur Tu tueras le père, le premier opus de cette saga… Je ne l’avais pas lu, mais heureusement, à part quelques petites références dans Tu tueras l’ange, le fait de ne pas l’avoir lu n’a pas entaché ma lecture.

C’est un thriller très sombre, et je ne pense pas qu’il conviendra à n’importe qui… je trouve qu’il faut malgré tout avoir le coeur bien accroché… On n’est pas dans du gore, loin de là, mais j’ai trouvé l’émotionnel à un très haut niveau… les âmes (trop) sensibles auront sans doute un peu de mal.

Ce qui est assez terrifiant avec ce livre, c’est qu’il est vraiment sorti à un moment raccord avec l’actualité… De nos jours, les attentats font malheureusement partie de notre quotidien, et c’est ce qui fait que ce livre est tellement là à nous prendre aux tripes.

« L’attentat a déjà été revendiqué. Par Daesh. 5 SUR LA VIDÉO, qui semblait avoir été prise avec un smartphone, apparurent deux hommes de taille moyenne, vêtus d’un jean et d’un T-shirt sombre, portant des capuches noires et des lunettes de soleil. »

De plus, les descriptions sont assez équivoques et explicites… On a juste l’impression d’assister aux scènes, même les plus dures… de les vivres aux côtés de Colomba. Idem pour les descriptions des attaques, des tirs : ils sont tellement bien décrits que j’en avais le coeur qui se serrait, avec le malaise que cela pouvait provoquer.

« Elle éclaira des corps renversés sur les sièges, tombés sur le sol. Putain, qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? Elle entra avec précaution, prenant garde à ne rien piétiner. Le cadavre le plus proche de la porte était celui d’un passager d’une soixantaine d’années, vêtu d’un costume gris ; il avait été projeté par terre, les mains entre les jambes, la tête en arrière. Le sang qui avait jailli de sa gorge lui avait recouvert le visage d’un masque rouge. Colomba avança encore. Derrière le passager en costume gris, un jeune homme, la chemise ouverte et le pantalon slim blanc taché d’excréments, tenait encore à la main son portable qui vibrait. Il était étendu en travers du couloir. Un verre avait roulé devant son visage, et le sang qui coulait de son nez l’avait coloré de rouge. À sa gauche, il y avait un vieil homme, encore assis à sa place, empalé au niveau de la bouche par sa canne, qui avait par la même occasion fracassé son dentier – ce dernier gisait sur son torse au milieu du sang et de traces de vomissures séchées. Elle découvrit également deux hommes d’origine asiatique, dont les habits indiquaient qu’ils appartenaient au personnel de restauration. Le premier avait été projeté sous la table de service recouverte de sachets de sucre éparpillés, l’autre était tombé sur les genoux d’une femme d’une quarantaine d’années, en tailleur et talons aiguilles, qui semblait avoir voulu le bercer dans ses bras avant de mourir. Colomba sentit ses poumons se contracter et elle inspira profondément. Maintenant qu’elle s’y habituait, elle percevait derrière la puanteur un étrange arrière-goût douceâtre qu’elle ne parvenait pas à identifier. Cela lui rappelait les expériences culinaires ratées de sa mère, qui faisait régulièrement cramer des gâteaux dans le four, quand Colomba était petite. Elle s’avança jusqu’au fond du wagon, enveloppée d’un vague sentiment d’irréalité. »

Je dois avouer que ce passage m’a au départ laissée un peu perplexe : comment, avec tout ce qui reste du désastre du wagon, personne n’a rien entendu dans le wagon d’à côté ? Bref.

Point de vue des personnages, j’ai ADORÉ celui de Dante Torre. Je l’ai trouvé très intéressant, très bien approché… J’ai vraiment apprécié son côté « fracturé », toute sa fragilité, ses tocs, ses angoisses,… qui pourtant font sa force. Découvrir son histoire par fragments m’a happée… Il est très attachant même si je suis certaine qu’il tapera sur le système de plus d’un… J’aurais aimé le voir un peu plus présent malgré tout.

La complicité qu’il a avec Colomba est assez déroutante et c’est peut-être là la seule chose qui me fait regretté de ne pas avoir commencé par Tu tueras le père : le fait d’avoir l’impression d’avoir manqué un grand pan de leur histoire commune.

Le suspense, quant à lui, est mené d’une main de maître : il monte crescendo, le rythme s’accélère petit à petit, nous emporte dans un tourbillon dont on n’a pas envie de sortir… L’atmosphère est lourde, pesante, oppressante, … Une tension palpable et omniprésente, car à aucun moment, elle ne se relâche en cours de roman.

Au départ, j’ai eu un peu peur que cela ne parte dans tous les sens, mais au final, pas du tout, tout se met en place très « naturellement ».

Par contre, si je pense qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu le premier tome pour lire ce second, ce second donne très envie de découvrir le troisième, à venir.

***

S’il y a une phrase « choc » que j’ai envie d’épingler de ce roman :

« Il y a des fanatiques dans toutes les religions. Et aussi des fanatiques qui n’ont pas de religion, aussi étrange que cela puisse paraître. »

Il y a également celle ci :

« Ce que j’ai voulu vous démontrer, aujourd’hui, ce n’est pas qu’il ne faut croire en rien ni qu’il faut croire à tout, mais qu’il faut toujours vous poser des questions. Si quelqu’un vous donne une vérité préemballée, ouvrez le paquet et regardez à l’intérieur. Peu importe qui vous la sert sur un plateau : un politicien, un journaliste, un policier ou quelqu’un comme moi. Vérifiez les faits. Cherchez vos propres réponses. »

Je trouve que ce « conseil » correspond bien à ma philosophie de vie : s’informer, de différentes sources, pour faire son propre avis…

C’est une chose que j’ai aimée dans ce roman… au delà de l’histoire en elle-même, il y avait d’autres choses à en tirer… Je ne vais pas utiliser le terme de leçons de vie, mais plutôt des petites bien à propos disséminées ça et là et qui vont bien au delà du livre qu’on lit, qu’on referme et qu’on oublie.

Toutes les références aux attentats divers qui ont également touché la France, comme celui de Nice, ça m’a serré le coeur… Au départ, je me suis même dit que c’était un peu osé de se servir de cela pour asseoir son histoire alors que beaucoup sont encore sous le choc. Mais je trouve aussi que c’est une manière de rendre hommage aux victimes, car quiconque lire ce livre se souviendra aussi de ces tristes événements, et aura une pensée pour eux, du moins je l’espère.

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

Le dernier péché de Rebecka Alden

Titre : Le dernier péché
Auteur : Rebecka Alden , Trad. du suédois par Lucas Messmer
Maison d’édition Éditions Denoël
Sortie : 01/06/2017
# de pages : 368 pages
Genre : Thriller (psychologique)

Vous pensiez qu’il n’existait que sept péchés capitaux? Voici le huitième, et il est redoutable… Brillante auteure et conférencière, Nora sait convaincre son public que le bonheur et la réussite sont à la portée de chacun, pour peu que l’on s’en donne la peine. Ce bonheur, elle a décidé de le construire après son accident, survenu dix ans plus tôt lorsqu’elle est tombée du septième étage et a miraculeusement survécu. Elle vit à présent avec son mari, Frank, qui est aussi son agent, et leurs deux enfants, dans un quartier résidentiel cossu. Une fois par an, Nora organise pour tout le voisinage une somptueuse fête où elle joue à merveille son rôle d’hôtesse. Mais ce tableau idyllique est un jour bousculé par l’arrivée de Klara, qui s’installe dans la maison d’en face. Alors que Nora s’attaque à son prochain best-seller – un roman sur les sept péchés capitaux –, Klara se montre une voisine de plus en plus présente. Charmante et gaie, elle séduit tout le monde. Seule Nora ressent un profond malaise. Petit à petit, des fragments de son passé lui reviennent et un soupçon se met à la hanter : et si cette chute, dix ans plus tôt, n’avait pas été accidentelle?
 
❤ Une fabuleuse découverte!

Ce que j’en pense?

Vous le savez, les thrillers qui parlent de passé qui revient à la surface, c’est vraiment ma tasse de thé.. C’est quelque chose que j’aime énormément… De fait, on ne sait jamais à quoi s’attendre dans ce genre de lecture, et c’est ce que j’aime, me faire surprendre.

Du coup, je peux vous dire que le résumé de celui-ci a immédiatement attiré mon attention.

Ce thriller psychologique a été un vrai coup de coeur pour moi…

Point de vue de l’écriture, elle est hyper intuitive, tout coule de source, on ne se voit pas avancer dans le roman… La division en chapitre est bien mise en place, ce qui rend la lecture très fluide, que du bonheur… (pour nous, pas pour le personnage central, vous vous en doutez…)

De plus, le suspense est rondement mené : personnellement, chaque fin de chapitre me donnait envie d’en savoir plus… que dis-je, chaque page me donnait envie d’en lire une de plus, puis une autre, etc… Ça m’a d’ailleurs surprise, car ces derniers temps, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans les différents romans que j’ai pu lire, je m’ennuyais facilement, je lisais quelques pages et le reposais… Ici, ce fut tout le contraire.

Et il fait reconnaître que l’auteur a pris un malin plaisir à nous mener de fausse piste en fausse piste, et ça, j’adore… Pourtant, tous les indices nécessaires sont disséminés au fil du roman, mais malgré tout, on se fait avoir… En tous cas, ce fut le cas pour moi. Un sans faute.

Dans son thème et la façon dont il est abordé, c’est un roman assez moderne et dans l’air du temps : on fait attention à son apparence, et surtout on est accro aux réseaux sociaux et médias, « comme si notre vie en dépendait ». (Je dis ça, mais je suis la première à les consulter le matin au réveil 🙂 ). Normal me direz-vous, puisque Nora, étant auteure, est un « personnage public » avec tout ce que cela a comme implication de nos jours.

J’ai adoré le personnage de Nora, et là aussi, chose qui ne m’était plus arrivée depuis longtemps dans un thriller, je me suis complètement identifiée à elle… Ce qui m’y a bien aidé, c’est que la psychologie des personnages est très bien travaillée, je trouve (ce qui, il faut le dire, est un énoooorme avantage dans les thrillers psychologiques, sinon, ils sont vite fades).

Ce qui fait que ce genre de romans psychologiques me plaît autant, c’est que, comme dans Derrière la haine, de Barbara Abel (dont vous trouverez ma chronique ici), ce sont des romans « effrayants » par le fait qu’ils se passent dans une proximité avec nos vies, ça pourrait se passer dans la maison d’à côté sans que l’on ne se doute de rien ! Ce sont des gens « comme nous », qui vivent une vie normale, jusqu’au drame. Pas de sang, pas de meurtre, pas de course effrénée après la mort, … Juste une vie banale qui explose sans crier gare.

En bref, j’ai vraiment adoré ce roman… Seul défaut : j’étais triste de voir que j’arrivais à la fin, je serais bien restée quelques dizaines de pages de plus en compagnie de la plume de l’auteur et des personnages.

J’ai d’ailleurs bien envie de tenir à l’oeil les prochaines sorties littéraires de l’auteur pour me les procurer à leur sortie…

Une très belle découverte que je vous conseille.

Lu en partenariat avec la maison d’édition

Epiée – Michael Robotham

Titre : Epiée
Auteur : Michael Robotham
Maison d’édition : JC Lattès
Sortie : 10 mai 2017
# de pages : 420 pages
Genre : Policier

Marnie Logan a souvent la sensation d’être épiée. Comme une sensation diffuse : un souffle sur sa nuque, une ombre au coin de l’œil, et voilà que son existence se fige.
Son mari Daniel a disparu depuis plus d’un an. Toujours déprimée et désespérée, elle décide de demander l’aide du psychologue Joe O’Loughlin.Alors que Joe s’interroge sur la répugnance de Marnie à évoquer son passé, celle-ci découvre un livre rempli de photos et de témoignages d’anciens amis, collègues et professeurs, que Daniel lui préparait pour son anniversaire. Ce cadeau était censé célébrer sa vie, mais il raconte une toute autre histoire…

Mon avis: Une déception... Il manque cruellement d'action et de suspense.

Ce que j’en pense?

Pour être honnête avec vous, je suis passée complètement à coté de ce roman… Pourtant, le résumé avait réussi à attiser ma curiosité, mais mon enthousiasme est retombé comme un soufflé.

Au final, je n’ai fait que survoler l’histoire, à aucun moment elle n’a vraiment réussi à me happer.

Le style m’a paru froid, impersonnel, et je ne me suis pas sentie impliqué pour un sou…

Les choses sont hyper longues à se mettre en place. Il faut attendre quasi le quart du livre, et encore, je suis gentille, pour que les choses commencent à bouger un peu… Et au vu de ce qu’on m’avait dit de l’auteur, je m’attendais franchement à du plus percutant.

Ce que j’ai aimé, par contre, ce sont les petits chapitres mis en place d’un autre point de vue, un peu à la manière d’un journal de bord tenu par « on ne sait qui »…

« Je suis la figure la plus importante de la vie de Marnie, pourtant elle ne le sait pas encore. Je suis la personne coupée par le bord de la photographie, l’ombre au coin de ses yeux qui s’évanouit chaque fois qu’elle tourne la tête. Je suis le fantôme qui danse derrière ses paupières fermées et les ténèbres qui vacillent quand elle cligne des yeux. Je suis son champion anonyme, son héros sans blason, le chef d’orchestre de sa symphonie. Je suis celui qui l’épie. »

J’ai trouvé ce point de vue assez intéressant, ça apportait un petit souffle au roman.

Point de vue des personnages… je n’ai ressenti aucune empathie pour Marnie, alors que généralement, je me serais identifiée sans soucis, mais là, rien… Au mieux, elle me laissait indifférente, au pire, elle m’exaspérait complètement…

Pourtant, la pauvre, elle n’a pas eu une vie facile : depuis que son conjoint a disparu voici un an, elle enchaîne les galères financières : elle n’a pas accès à ses comptes, comme il n’est pas déclaré mort, elle n’a pas droit à l’assurance-vie, les personnes à qui Daniel doit de l’argent se retournent sur elle… Au point qu’elle doit mettre sa fierté de côté pour subvenir comme elle peut aux besoins de sa famille.

Au fil du roman, on apprendra d’autres pans de sa personnalité au travers des témoignages des gens qui l’ont connue par le passé. Mine de rien, elle a pas mal de choses à cacher malgré tout. Et ce sont ces petites choses que l’on apprend sur elle qui m’ont donné envie de poursuivre la lecture. Elle est loin d’avoir laissé un bon souvenir derrière elle, et elle ne comprend pas trop pourquoi d’ailleurs.

Ce que j’ai trouvé étonnant, c’est que l’enquête de base, ça aurait quand même dû être la disparition de son mari, puisqu’on ne sait rien de ce qu’il est advenu de lui… (certains ont bien une petite idée…) et pourtant, j’ai trouvé que c’était un peu trop relégué au second plan…

C’était mon premier roman de l’auteur, mais du coup, je ne sais pas si j’en tenterai un autre, du moins pas dans l’immédiat.

Bref, vous l’aurez compris, je me suis ennuyée, j’ai trouvé qu’il ne se passait pas grand chose, et même point de vue psychologique, c’était loin de ce à quoi je m’attendais.

Le personnage de Marnie est travaillé en profondeur, mais j’aurais aimé qu’il en soit de même pour son mari… j’aurais aimé que le livre s’axe un peu plus autour de sa disparition. Il me manquait un petit quelque chose…

Le rythme très lent n’a pas aidé dans l’appréciation de ce roman.. c’est dommage.

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

Les Mystères d’Avebury de Robert Goddard

Titre : Les Mystères d’Avebury
Auteur : Robert Goddard
Maison d’édition : Sonatine
Sortie : 11 Mai 2017
# de pages : 480 pages
Genre : Thriller

Lu en partenariat numérique via Netgalley

Été 1981. Alors qu’il attend à la terrasse d’un café, David Umber est témoin d’un fait divers qui va bouleverser son existence. Trois jeunes enfants qui se promenaient avec leur baby-sitter sont victimes d’une terrible agression. Un homme kidnappe Tasmin, deux ans, et s’enfuit à bord de son van. Alors qu’elle essaye de s’interposer, la petite Miranda, sept ans, est percutée par le véhicule. Tout se passe en quelques secondes. David, comme les deux autres témoins de la scène, n’a pas le temps de réagir. À peine peuvent-ils donner une vague description de l’agresseur.
Printemps 2004. Prague. Après une histoire d’amour avortée avec la baby-sitter des enfants, David a tout quitté pour refaire sa vie. Il est contacté par l’inspecteur-chef Sharp, chargé à l’époque de l’enquête. Sharp lui demande de l’accompagner en Angleterre pour essayer de faire enfin toute la lumière sur la disparition de Tasmin. Littéralement hantés par cette affaire, les deux hommes reprennent un à un tous les faits. Bientôt de nouvelles questions se posent sur la configuration des lieux, sur la présence des témoins, sur la personnalité des victimes. Le drame cache en réalité encore bien des secrets.
Ne voit-on jamais que ce que l’on a envie de voir ? Dans les histoires d’amour comme de meurtre, la réalité est souvent bien différente de ce que l’on aimerait qu’elle soit. Le maître du thriller britannique tisse ici une intrigue passionnante où les rebondissements se succèdent sans répit jusqu’à la résolution finale.

Mon avis: Un roman beaucoup trop lent à mon goût...

Ce que j’en pense?

Le résumé de ce livre m’a immédiatement attirée.. une histoire de disparition d’enfant à la mode Cold case… c’était assez tentant… Mais le livre n’a pas vraiment répondu à mes attentes, c’est dommage.

Déjà, j’ai trouvé le style un peu lourd, peu spontané, … ça rend l’histoire un peu « pénible » dans le sens que ça la rend, à mes yeux, beaucoup moins fluide.
Il m’a fallut quelques dizaines de pages pour m’y habituer…

J’aimais assez l’idée du cold case repris des années plus tard, étant fan de la série télé… mais j’ai trouvé que la manière d’amener les choses était un peu brutale… un peu trop rapide à mon goût… mais soit.

Revenir sur les lieux du passé, revoir les personnes liées au drame, … ça a eu un côté assez oppressant, car tous les souvenirs remontent à la surface… C’est vraiment ce qui m’a donné envie d’aller plus loin dans ma lecture.

L’auteur a eu le don pour brouiller les pistes, ça, il faut le reconnaître…

Point de vue des personnages… La psychologie des personnages est relativement bien travaillée, pour la plupart… Pour certains, j’aurais aimé que ce soit un peu plus mis en avant. Mais on va dire que c’était quand même assez bien mis en place.

Tous les personnages ont leur importance dans le récit, chacun a bien sa place. Ils sont bien intégrés dans l’histoire.

Par contre, je n’ai pas réussi à m’attacher à l’un d’entre eux.. à part Sally « par procuration », sur ce qu’on a appris sur elle en cours d’histoire.
David Umber, témoin de l’enlèvement et accessoirement ancien conjoint de Sally, est assez intéressant également dans le sens où il met en avant le côté historique de l’histoire.

Le gros point négatif du livre, selon moi, c’est la lenteur des événements… On est plus dans du policier que du thriller, et du coup, ça se traîne un peu, je trouve. Il y a bien un rebondissement par-ci par-là, mais rien de vraiment addictif et transcendant pour moi…

C’est ce qui fait que cette lecture a été une déception pour moi, car j’aime quand l’auteur ne nous laisse aucun répit…
Ici, c’est plutôt une lente mise en place continue, un enchaînement modéré au fil de l’investigation…
Donc du coup, c’est ce qui a fait que je me suis un peu ennuyée.

Je dirais que si vous cherchez un roman avec un peu d’intrigue mais assez calme, avec un petit côté « historique », recherches… ce roman est fait pour vous…

Lu dans le cadre des RDV et challenges suivants: 

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

Little girl gone – Alexandra Burt

Titre : Little girl gone
Auteur : Alexandra Burt
Trad. de l’anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui

Maison d’édition : Denoël
Sortie : 13/04/2017
# de pages : 432
Genre : Thriller

Quand elle se réveille ce matin-là, Estelle, comme tous les jours, se rend dans la chambre de sa petite fille de sept mois pour lui donner son biberon. Effarée, elle découvre un berceau vide, une chambre vide : plus aucun vêtement, plus de jouets. Comme si son bébé n’avait jamais existé. Estelle, sous l’emprise d’une dépression post-partum très sévère, met plusieurs jours à signaler la disparition. Très vite, la jeune mère devient le suspect numéro un aux yeux de la police, des médias et de son mari…
Abandonnée de tous, elle s’accroche à un espoir fou : celui de retrouver son enfant.

Mon avis: Un sans faute, j'ai adoré!

 

Ce que j’en pense?coup-de-coeur

​Comment vous dire que pour moi, ce livre a été à la hauteur de mes attentes…
J’ai adoré cette histoire.

Bon, vous me direz, le livre part avec un sérieux avantage vu le thème du livre… Estelle, jeune maman, a un accident de voiture. Elle est mise dans un coma artificelle, et quand elle se réveille, elle ne se souvient ni de l’accident, ni de ce qui s’est passé juste avant… Les médecins soupçonnent même une tentative de suicide vu ses blessures. Puis, elle se souvient : sa fille a disparu…. sauf que pour tout le monde, elle est coupable…

Voilà, le décor est planté 🙂

On fait des aller retour entre après l’enlèvement et les débuts de l’histoire d’amour et l’accouchement, les débuts de maternité… j’aime beaucoup ce schéma narratif qui m’a vraiment tenue en haleine…

Des le départ elle a été une mère très anxieuse et pas très à l’aise avec sa fille…
Elle était sous traitement pour dépression, et avait un comportement des plus singuliers… allant même jusqu’à s’imaginer que le démon habitait sa fille et que c’est pour ça que sa fille ne l’aimait pas et pleurait beaucoup en sa compagnie.Vous voyez un peu le personnage…
Malgré tout ça, j’avoue avoir eu une grande pitié pour elle… car tout au long du roman, même si on est dans la confusion totale sur sa culpabilité, elle m’a touchée, … j’ai vraiment vécu cette histoire au travers de ses yeux, ceux d’une femme perdue, en pleins doutes…

On touche aussi au milieu de la psychiatrie, des asiles, et ça, j’aime beaucoup… On se retrouve face à un médecin spécialiste de la mémoire, pour faire remonter à la surface ses souvenirs perdus.

On va donc suivre, petit à petit, sa quête de vérité, son cheminement pour retrouver la mémoire, … et savoir ce qu’il est advenu de la petite Mia, que l’on n’a toujours pas retrouvé.
J’ai ressenti beaucoup de tristesse pour Estelle, car pire que la disparition de sa fille, se dire qu’elle est très certainement à l’origine, qu’est ce que ça m’a pincé le cœur. Les émotions sont admirablement bien transmises par l’auteur, on les ressent, elles sont palpables…

Tout au long du récit, l’auteur nous mène exactement où il veut…. le puzzle des jours et des mois qui ont précédé la disparition se met petit à petit en place, et bien évidemment, on s’échafaude le scénario parfait.
Ce livre est vraiment très addictif et si je ne bossais pas le lendemain je pense que je n’aurais pas été me coucher pour connaître la suite directement…

J’ai adoré voir les techniques mises en place pour recouvrer la mémoire, je suppose que l’auteur a dû faire des recherches pour étayer son sujet, et j’ai aimé suivre cette évolution… au moins le psychologique est hyper présent et c’est juste ce que j’ai adoré.

Donc vous l’aurez compris, pour moi, ce livre rassemble tout ce qui, pour moi, fait un bon livre : un personnage principal attachant, une intrigue prenante, un suspense grandissant, … le combo gagnant 🙂

Par contre, pour être honnête, je ne trouve pas que le résumé de la quatrième de couverture soit adapté au roman,… il aurait pu être bien plus aguicheur…

Livre lu en partenariat avec la maison d'édition. Retrouvez la fiche du livre ici.

After Anna – Alex Lake

Titre : Après Anna
Auteur : Alex LAKE
Maison d’édition : Pygmalion
Sortie : 8 février 2017
# de pages : 397
Genre : Thriller

Une petite fille de cinq ans disparaît à la sortie de son école. La police n’a aucun indice. Pas la moindre piste sérieuse. La presse s’empare du fait divers et ne recule devant rien. Ses parents, Julia et Brian, vivent l’épreuve la plus effroyable qui soit. Pourtant, une semaine après l’enlèvement, Anna leur est rendue, indemne. Sans aucun souvenir de la semaine qui vient de s’écouler. Mais pour Julia, le pire reste à venir.

Mon avis: Il est vraiment déroutant. Le côté thriller psychologique est rondement mené.

 

Le résumé de ce livre m’a immédiatement séduite… Les disparitions d’enfants, qu’est-ce que j’aime ça…
Du coup, j’ai eu très envie de le découvrir…

Une petite fille qui disparaît à la sortie de l’école, vous vous dites que c’est une histoire banale.. et certes, cet événement a déjà été vu et venu dans la littérature, mais là, il y a un bien plus que ça…

Sur la forme, déjà, une bonne idée : c’est un roman « à deux voix », d’un côté on suit les recherches avec Julia, et de l’autre, on voit en début de chapitre la version du ravisseur, comme une petite voix qui lui parle à l’oreille. J’ai adoré ce principe ! J’ai trouvé que cela venait enrichir l’histoire de petits détails percutants.

« Tu l’as repérée à la sortie de l’école, seule, cherchant des yeux un parent qui n’arrivait pas. Quel genre de personne faut-il être pour laisser une enfant de cinq ans dans cette situation ? Consternant, vraiment. Mais cela a bien fait tes affaires. Pas les siennes, et encore moins celles de ses pauvres parents, que le chagrin et la culpabilité vont bientôt frapper de plein fouet. Les tiennes. Personne n’a rien vu. Aucun doute là-dessus. »

Dès le départ, le résumé nous dit qu’Anna sera retrouvée au bout de 7 jours.. donc l’issue de l’enlèvement, on le connaît déjà, mais comme le dit la 4ème de couv, c’est après que le pire reste à venir.
Pendant la première moitié du livre, on va suivre les recherches avec la famille. Les recherches, la dégradation du couple de Julia, la culpabilité, la place des médias… Et on ne peut qu’avoir le coeur serré pour cette maman qui culpabilise de ne pas avoir été là à temps et qui espère tellement revoir sa fille.

« Et si elle avait disparu pour de bon ? Morte ? Vendue comme esclave ? Enfermée dans le sous-sol d’un fou ? Et si je ne la revoyais plus jamais ? »

Sa fille était son petit miracle, et elle y tenait plus qu’à tout le reste…

« Une fausse couche et une grossesse extra-utérine avaient laissé Julia incapable de porter d’autres enfants. Elle était sèche, comme l’avait si bien dit Edna une fois. Sèche. Un mot épouvantable que Julia détestait, mais tout à fait le genre d’Edna. Elle avait prétendu alors que c’était ce que les gens disaient à son époque, qu’elle n’avait pas eu l’intention de blesser sa belle-fille, mais Julia n’en croyait pas un mot. »

Pendant la seconde partie du livre, on verra l’après, là où « les choses sérieuses » commencent… car effectivement, tout n’est pas parfait dans le meilleur des mondes quand Anna revient dans sa famille.

Les personnages sont super attachants, j’ai vraiment eu beaucoup d’empathie pour Julia, cette mère totalement désemparée par la disparition de sa fille, et à juste titre.
De plus les réseaux sociaux sont aussi mis en avant dans ce livre, et comme c’est souvent le cas, tout le monde y va un peu de son petit commentaire, et ils ne sont pas tendres avec elle :

les gens comme ça devraient être stérilisés. #Julia Crowne #mereincompetente
Je ne peux pas avoir d’enfants. C’est un crime de laisser les gens comme elle en avoir #JuliaCrowne #mereincompetente
Cette salope résume tout ce qui ne va pas en Grande-Bretagne #JuliaCrowne #mereincompetente

L’histoire est bien ficelée, il y a des rebondissements juste quand il faut, comme il faut… Ils sont savamment dosés pour nous tenir en haleine et nous donner envie d’aller tourner quelques pages de plus, encore et encore 🙂

Quelques éléments étaient un peu prévisibles, mais l’histoire est tellement addictive qu’on s’en fiche. Car même si on se fait des hypothèse, il reste une grande part de flou malgré tout. Et la fin est juste waouw… on referme le livre avec les yeux écarquillés d’étonnement…

J’ai trouvé ce roman génial, ce n’est pas un coup de coeur parce que j’ai trouvé que passer la moitié du livre pour arriver à un événement qu’on connaît dès le départ, je trouve ça un peu dommage…

Mais je vous le conseille… il est vraiment déroutant. Le côté thriller psychologique est rondement mené et c’est un livre à ne pas rater.

La Maison de poupée – M.J. Arlidge

Titre : La Maison de poupée
Auteur : M.J. Arlidge
Maison d’édition : Les Escales
Sortie : mars 2017
# de pages : 284 pages
Genre : Thriller

Une jeune femme se réveille, désorientée. Elle n’est pas dans son lit mais dans une cave. Prisonnière d’un simulacre de chambre. La panique monte. Comment a-t-elle atterri là ?Pourquoi ?
Non loin de là, des promeneurs font une découverte macabre : le corps décomposé d’une femme. Sa disparition n’a jamais été signalée : sa famille recevait régulièrement de ses nouvelles via les réseaux sociaux et n’avait donc aucune raison de s’inquiéter. Quel assassin peut être assez pervers pour jouer ainsi avec les proches de ses victimes ?
La détective Helen Grace se lance sur la piste de ce meurtrier redoutable. Un prédateur vicieux et intelligent qui ne recule devant rien. Mais elle doit faire vite. Quelque part, une femme lutte pour sa survie…

Mon avis: Un flop. Trop de personnages, trop de flous.

 

Ce que j’en pense?

Le thème Lire en thème de ce mois d’avril était de lire un livre d’un auteur dont on a beaucoup entendu parler en bien, mais dont on n’avait encore rien lu, et pour ma part, j’ai choisi MJ Arlidge.
J’en ai beaucoup entendu les louanges par son livre Am Stram Gram.
De ce fait, quand j’ai eu l’occasion de découvrir La maison de poupée en service presse, je n’ai pas hésité, c’était l’occasion…

Malheureusement, ce fut un flop total…

Dans ma vidéo de présentation Lire en thème du mois du mois d’avril, je vous parlais justement du livre de Steve Mosby, Ceux qu’on aime, où le tueur en série s’en prend à des jeunes femmes, les séquestre, et envoie des mails à leur entourage pour que personne ne se doute de leur disparition…
Et ici, dans la maison de poupée, on se retrouve face à quoi ? Un tueur en série qui séquestre des jeunes femmes et envoie des mails et des tweets pour ne pas qu’on remarque leur disparition…
Voilà voilà, quoi…

« Après avoir convenu d’un rendez-vous avec sa mère pour officialiser la réconciliation familiale tant espérée, Ruby avait disparu sans prévenir. Dans un e-mail concis, elle avait donné son préavis à son propriétaire, puis elle avait annoncé à sa famille et ses amis qu’elle partait par un tweet laconique. Ceci de la part d’une jeune femme résolument sociable, une fille de la génération Twitter qui étalait sa vie au grand jour, partageant sur les réseaux sociaux ses moindres pensées, reproches ou inspirations. Plus suspect encore : depuis sa disparition, son téléphone était éteint. Que son portable soit HS si longtemps ne pouvait signifier que deux choses : ou elle ne souhaitait pas être retrouvée, ou le téléphone n’était plus en sa possession. »

Je ne l’ai pas trouvé entraînant du tout, le récit m’a semblé hyper plat, hyper mou, il n’y avait pas assez d’action, c’est dommage…

Je n’ai même pas réussi à m’attacher à Ruby, le personnage central, la jeune fille enlevée… Pourtant, dans ce genre de livre, il aurait été normal de ressentir un minimum d’empathie pour elle, mais là, rien… Ni empathie, ni sympathie… Aucune alchimie.

J’ai trouvé également que l’on passait beaucoup trop de temps sur l’histoire des enquêteurs par rapport à celle des victimes…
Alors certaines personnes trouveront ça très bien, mais personnellement, ça m’a ennuyée.
J’ai vraiment eu l’impression que l’histoire principale était reléguée au second plan, et j’ai trouvé ça tellement dommage.

Moi qui adore les livres où il y a plusieurs points de vue, j’ai trouvé qu’ici, ça partait vraiment dans tous les sens… au point qu’on a du mal à s’y retrouver, à rester concentrés sur l’essentiel.
Je confondais les personnages – beaucoup trop nombreux à mon goût – je perdais le fil de l’histoire… tout ce qui est vraiment rébarbatif pour moi…

Bref, une idée qui pour moi n’a rien de novateur, qui en plus est mal exploitée…
des personnages trop nombreux, trop présents pour certains par rapport à l’histoire… gros flop.

Lu dans le cadre des RDV et challenges suivants: 

La cave – Natasha Preston

Titre : La cave
Auteur : Natasha Preston
Maison d’édition : Hachette
Sortie : 19 avril 2017
# de pages : 397 pages
Genre : Thriller

Trèfle, un homme à la folie maniaque et meurtrière, séquestre Rose, Iris et Violette, trois filles, dans sa cave. Un jour, Summer croise la route de cet homme et ne rentre pas chez elle : il l’enferme dans sa cave et la rebaptise Lilas. Mais contrairement aux autres, Lilas ne compte pas accepter son sort jusqu’à faner.

Mon avis: Un huis clos qui tient en haleine, de bons personnages... parfait.

 

Ce que j’en pense?

Le résumé de ce livre m’a directement attirée… Les séquestrations, enlèvements, etc… C’est quelque chose que j’aime beaucoup…
Certains vous diront que c’est répétitif, du déjà vu, … mais justement, j’aime voir comment l’auteur va me surprendre…

Quand je vous ai présenté ce livre dans ma vidéo sur les sorties d’avril, je vous avais dit que j’espérais vraiment avoir une narration a deux voix… eh bien laissez-moi vous dire que c’était encore mieux que ça, c’était une narration à 3 voix : celle du ravisseur Trèfle, celle de summer/Lilas, et celle de son petit ami Lewis… et c’était juste génial, j’ai adoré…
Pour les thrillers dont une bonne partie de l’action se passe en huis-clos, comme c’est le cas ici dans la cave, j’adore avoir le point de vue intérieur et extérieur, ça donne une intensité vraiment pas mal au roman.

Je n’en attendais donc pas moins du roman, et la vision de Trèfle est assez intéressante… Car on voit son cheminement pendant l’enlèvement et la séquestration, mais on en apprend beaucoup aussi sur ses blessures profondes, sur ses craintes, sur ce qui l’a amené à faire ce qu’il fait… Le côté psychologique, pour un roman jeunesse, est assez bien travaillé, et du coup, ça rendrait presque le ravisseur sympathique à nos yeux… J’ai bien dit presque.

On entre assez rapidement dans le vif du sujet, et ça, j’ai aimé… je n’aime pas les longues présentations en début de roman, où on s’ennuie très vite….

Pourtant, malgré tout, les descriptions sont assez bien faites que pour que l’on puisse se repérer et se représenter les lieux…

« C ’était trop propre, trop bien rangé. J’ai remarqué qu’une forte odeur de citron me piquait les narines. Quatre vases étaient disposés bien en vue sur une desserte à côté d’une table de salle à manger : le premier contenait des roses, le deuxième des violettes et le troisième des iris. Le quatrième était vide. »

Point de vue du suspense, je l’ai trouvé assez bien mené pour du jeunesse, il y a des rebondissements juste quand il faut, et c’est ce qui est entraînant… L’histoire se passe quand même sur plusieurs mois, donc il y a bien le temps de s’en passer, des choses…
L’ambiance est pesante et stressante du début à la fin…
La fin est peut-être expédiée un peu trop vite à mon goût, par contre, mais ça ne m’a pas gâché le plaisir pour autant.
Je dois d’ailleurs vous avouer que la fin m’a fait verser ma petite larme…

Le petit plus ?

« Quand je suis arrivée à la porte, Kerri m’a attrapée par le bras. J’ai sursauté et mon cœur a repris son rythme normal quand mon cerveau a enregistré le visage de ma copine et pas celui du mec de Scream ou de Freddy Kruger. Ma réaction l’a fait rire. Ses yeux pétillaient de bonne humeur. »

J’adore quand il y a des références références à des films que j’adore… car oui, même pas honte, j’adore les Scream et les Griffes de la nuit, que je regarde assez régulièrement 🙂

En bref, une bonne ambiance, une triple narration qui a son utilité et fait de ce thriller un très bon roman, des personnages attachants, … surprenant de trouver autant de bonnes choses réunies dans un thriller jeunesse.

 

La menace (S. K. Tremayne) (2017)

Titre : La menace
Auteur : S. K. Tremayne
Maison d’édition : Presses de la cité
Sortie : 02/03/2017
# de pages : 380 pages
Genre : thriller

Quand Rachel épouse David Kerthen, un bel et brillant avocat, sa vie prend enfin un sens. Loin de Londres et de ses années de célibat elle y gagne le grand amour, la richesse, un sublime manoir en Cornouailles et un beau-fils affectueux, Jamie. Une existence parfaite en apparence.
Mais la jeune femme déchante rapidement. Les lieux, hantés par l’ombre de Nina la première épouse de David, ressemblent à une sinistre prison. L’atmosphère devient étouffante le jour où Jamie commence à faire des prédictions dérangeantes. A-t-il sombré dans la folie? Et si la mort de Nina n’était pas un accident? Qu’est-il arrivé à Nina ? Que lui cache son mari? Tandis que la suspicion commence à ronger le couple, Jamie prédit à Rachel qu’elle mourra à Noël…

Mon avis: 12/20. Trop de descriptions à mon goût... c'est dommage.

Continuer à lire … « La menace (S. K. Tremayne) (2017) »

La Fille d’avant – JP Delaney 

couv51768126Titre : La Fille d’avant
Auteur : JP Delaney
Maison d’édition : Mazarine
Sortie : 8 Mars 2017
# de pages : 462
Genre : Thriller

C’est sans doute la chance de sa vie : Jane va pouvoir emménager dans une maison ultra-moderne dessinée par un architecte énigmatique… avant de découvrir que la locataire précédente, Emma, a connu une fin aussi mystérieuse que prématurée. À mesure que les retournements de situation prennent le lecteur au dépourvu, le passé d’Emma et le présent de Jane se trouvent inextricablement liés dans ce récit hitchcockien, saisissant et envoûtant, qui nous emmène dans les recoins les plus obscurs de l’obsession.

Mon avis: 20/20. Un thriller à l'ambiance écrasante et pesante. Un coup de coeur.

Continuer à lire … « La Fille d’avant – JP Delaney « 

Cet été-là (Lee Martin)

couv5942168Titre : Cet été-là
Auteur : Lee Martin
Maison d’édition : Sonatine
Sortie : 9 février 2017
# de pages : 320
Genre : Thriller

Tout ce qu’on a su de cette soirée-là, c’est que Katie Mackey, 9 ans, était partie à la bibliothèque pour rendre des livres et qu’elle n’était pas rentrée chez elle. Puis peu à peu cette disparition a bouleversé la vie bien tranquille de cette petite ville de l’Indiana, elle a fait la une des journaux nationaux, la police a mené l’enquête, recueilli des dizaines de témoignages, mais personne n’a jamais su ce qui était arrivé à Kathy. Que s’est-il réellement passé cet été là ? Trente ans après, quelques-uns des protagonistes se souviennent. Le frère de Katie, son professeur, la veuve d’un homme soupçonné du kidnapping, quelques voisins, tous prennent la parole, évoquent leurs souvenirs. Des secrets émergent, les langues se délient. Qui a dit la vérité, qui a menti, et aujourd’hui encore, qui manipule qui ? Avec ce magnifique roman polyphonique, littéralement habité par le désir et la perte, Lee Martin nous entraîne dans la résolution d’un crime à travers une exploration profonde et déchirante de la nature humaine.

Mon avis: 16/20. Un thriller prenant à l'ambiance malsaine.

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