[Témoignage/Document] Un tueur si proche ( Ann Rule )

Un tueur si proche
Ann Rule

Editions Le Livre de Poche (2004)
546 pages

Pour le meilleur et pour le pire, Ted Bundy a fait partie de ma vie pendant dix-huit ans. Ted le monstre. Le monstre-tueur-violeur. Celui-là même avec qui je passais des nuits à secourir des correspondants en détresse, des candidats au suicide. J’entends encore la patience et la sympathie qui perçaient dans sa voix. Je me rappelle la sollicitude avec laquelle il m’escortait jusqu’à ma voiture au petit matin, au cas où…

Quand une vague de meurtres de jeunes filles ensanglanta le pays, j’eus droit, en tant qu’ancien membre de la police, à la primeur des informations. Et un beau jour, on m’annonça que les soupçons portaient sur mon ami. Seule une preuve absolument irréfutable m’amena à accepter que cet homme était le plus épouvantable des tueurs en série qu’aient connu les États-Unis ….

ce que j'en ense

4Je dois avouer que j’ai découvert Ann Rule de manière un peu particulière. En effet, avant de découvrir ses livres à proprement parlé, j’ai vu l’adaptation d’un de ses romans en téléfilm, et j’ai adoré. Je me suis alors intéressée à ses écrits, et par extension, à l’auteur en elle-même… et le tout m’a plu.

Je suis une grande amatrices de livres témoignages, qui m’interpellent toujours au plus haut point (ou presque).

Dans ce livre, c’est plus qu’une histoire qui nous est narrée… c’est l’histoire d’une vie, de plusieurs vies, une histoire vraie… Celle de Ted Bundy, le trop tristement célèbre tueur en série, … Il a en effet croisé la route de l’auteur bien avant de devenir celui qui l’a rendu connu du public, et elle nous raconte sa version de l’histoire… pas uniquement le tragique, mais aussi l’humain, l’homme, celui que beaucoup ne connaissent et ne soupçonnent pas.

Point de vue de l’écriture, j’aime beaucoup le style d’Ann Rule. Il est à la fois simple et percutant, il fait passer les émotions à merveille pour toucher le lecteur et donner toute sa dimension au livre.

Certains passages sont d’ailleurs assez durs à lire, âmes sensibles s’abstenir, mais au-delà de ça, il y a tellement plus…

Le « personnage central », Ted Bundi, a avoué assassiné près de 40 femmes, mais au-delà de là, on le soupçonne d’avoir à son actif près d’une centaine de meurtres. Alors qu’au départ, rien ne présageait ce titre destin aux yeux de son entourage. C’est un personnage très complexe, et je ne suis pas certaine que quelqu’un puisse un jour réellement le cerner, comprendre à 100% qui il était et sa manière de fonctionner.

Moi qui suit « fascinée » par les tueurs en série (j’aime tout le psychologique qui accompagne leur histoire), j’ai adoré lire « un tueur si proche », qui me fait voir l’envers du décor, en savoir plus sur l’homme autant que sur le meurtrier, mais aussi la vision de l’entourage du tueur. On parle souvent de celui des victimes, mais trop peu de celui de l’homme qui ôte la vie. De plus, ce livre montre bien les différentes facettes de Ted Bundy, et je trouve ça à la fois surprenant, enrichissant, intéressant, mais, mais surtout effrayant.

Je me suis souvent demandée comment les proches de ces personnes pouvaient ne rien voir, ne rien soupçonner… Mais aussi comment ils vivent avec ce « poids » de n’avoir rien vu… Ce livre répond en partie à mes questions.

Ce livre, à mi-chemin entre le journal intime, le reportage et l’enquête psychologique, permet d’avoir une approche particulière des meurtres, mais aussi de mettre en garde contre ce genre d’individus… A voir leurs techniques d’approche, on ouvre un œil différent sur le monde. Je peux vous dire que je ne regarderai plus jamais les hommes au bras dans le plâtre de la même manière, … cela apprend à être un peu plus prudent, même si on se dit toujours que « cela n’arrive qu’aux autres ».

Ce livre est sans aucun doute une des biographies les plus complètes et criante de vérité qui puisse exister, puisque l’auteur ne se contente pas de recherches faites, mais d’un vécu personnel…

Un livre que je vous recommande si vous aimez les séries du genre « Esprits criminels », si vous aimez les témoignages, ou si tout simplement vous avez envie de voir l’envers du décor de la vie d’un des tueurs en série les plus célèbres.

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[Docu/Vécu] Jours sans faim (Delphine de Vigan , Lou Delvig)

jours sans faim

Laure a 19 ans, elle est anorexique… Jours après jours, elle raconte, analyse, décrit… Trois mois d’examen de soi, d’une vie comme dans un aquarium, un livre sincère, sans rancune, sans apitoiement, juste la précision des mots et la vivacité de l’analyse. On découvre un paysage mental, captivé par ce premier roman.

( Publié sous le pseudo Lou Delvig chez Grasset)

ce que j'en ense

Je remercie Riz-deux-Zzz qui m’a offert ce livre…

3 distrayant sans plusJe ne sais pas pourquoi, mais ce genre de livre-témoignage m’attire beaucoup.. peut-être pour essayer de comprendre certaines choses, ou pour trouver des solutions à d’autres, je ne sais pas.

Pourtant, je dois dire que celui-ci m’a quelque peu déçue…

On découvre Laure, anorexique qui accepte enfin de se faire hospitaliser pour son anorexie à un moment où elle se rend compte que c’est ça, ou la mort. On suit son cheminement, ses rencontres… On y voit la relation conflictuelle entre son corps et son esprit, qui sans cessent se disputent la première place.

A côté d’elles d’autres personnages gravitent : médecin, patients divers et variés chacun luttant contre ses propres démons, famille plus nocive qu’autre chose pour Laure, … Il faut reconnaître que les protagonistes sont aussi divers que variés…

Par contre…

Je ne comprends pas le choix de l’auteur de nous raconter cette histoire à la troisième personne. C’est tellement froid, impersonnel…. Je n’ai pas réussi à enlever cette distance qui s’est mise entre les personnages, l’histoire et moi. Je pense sincèrement qu’une narration à la première personne aurait été bien plus bénéfique… mais bon… C’est pour moi le premier gros point négatif… C’est dommage, car en dehors de ça la plume de l’auteur est très agréable et les mots choisis avec soin.

Un autre gros point négatif concerne le début de le l’histoire : Laure se fait hospitaliser suite à l’appel d’un médecin… mais j’ai eu beau relire le début deux fois, je ne vois pas d’où vient ce médecin, pourquoi il l’appelle, comment a-t-il eu son numéro ? je trouve qu’il sort de nulle part, et cela ne semble étonner personne… mais quelle incohérence à mes yeux… je me suis posée la question tout au long du roman.

Mais les incohérences ne s’arrêtent pas là… un hôpital où les portes principales restent ouvertes toute la nuit, où des patients peuvent sortir en douce sans que les infirmières de nuit ne le voient, où alors que l’on est dans un service de troubles alimentaires liés directement au psychique de la personne, il n’y a comme seul suivi qu’un médecin qui passe raconter des histoires improbables à sa patiente??? Du moins, le narrateur omniscient qui nous compte l’histoire n’en parle pas, des autres médecins, et je ne trouve pas ça très réaliste. Dans un tel service, il y a un suivi psychologique plus conséquent, quand même… enfin bref.

Vous l’aurez compris, même si le sujet est sensible et m’intéresse, même si le thème de l’anorexie est abordé une manière peu banale, sans tous les clichés que l’on peu parfois trouver. Mais le fait de la narration à la troisième personne donne une impression de distance, de passivité et à force, d’ennui… il n’y a pas eu la connexion que j’aurais aimé trouver et qui me fait généralement adorer ce genre de livres.

Normalement, ce livre est semi-autobiographique, mais du coup, je ne vois pas trop d’où viennent toutes ces incohérences, et je trouve dommage que certaines choses ne soit pas relatées, soit par choix, soit par « oubli » (genre, le suivi psy plus poussé)

  

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[Pratique] 52 Riches Idées : Comment Survivre Aux Vacances de Vos Enfants (Mohamed Mouras)

52 Riches Idées : Comment Survivre Aux Vacances de Vos Enfants
Mohamed Mouras

Editions SimpleDad (2013)

Vous trouverez le livre ici

Ca y est, les vacances sont là… les activités, les loisirs, les parents amusants et efficaces aussi !

Vos (votre ?) enfant(s) sont sortis physiquement de l’école… la vérité est qu’ils étaient déjà sortis mentalement de leur école depuis un bon mois mais là vous sentez vraiment la différence. Les cris sont plus nombreux, les pleurs peut-être aussi !

Il est établi qu’environ une famille sur deux ne part pas en vacances. Les raisons sont multiples mais celle qui occupe le haut du pavé est bien entendu le manque d’argent. Partir en vacances coûte cher et la facture augmente avec le nombre de membres dans la famille.Ce livre a justement été écrit avec cette considération en tête.

La grande majorité des activités que vous retrouverez ici ne coûtent rien ou presque en terme d’argent.

Elles vous coûteront certainement du temps mais après tout, n’est-ce pas ce que l’on recherche quand on lit un livre d’activités de ce genre.

ce que j'en ense

5 un indispensable Coucou mes chatons,

Avant de vous  parler de ce livre, je voudrais en tout premier lieu remercier l’auteur pour m’avoir donné l’occasion de le découvrir, et m’excuser pour le temps de publication… A vrai dire, cela fait trois semaines pratiquement que cet article aurait dû être publié, mais je ne sais pas pourquoi ma publication automatique foire une fois sur deux, et je n’ai pas fait attention, honte à moi… Heureusement, nous ne sommes qu’à la moitié des vacances, et ce livre est donc encore en plein dans l’actu des familles…

Ce livre est une petite merveille… Je n’ai pas encore d’enfant, mais l’éducation des enfants au sens large est quelque chose qui me tient beaucoup à coeur… Et je dois dire que ce livre est vraiment génial…

« Il est établi qu’environ une famille sur deux ne part pas en vacances. Les raisons sont multiples mais celle qui occupe le haut du pavé est bien entendu le manque d’argent. Partir en vacances coûte cher et la facture augmente avec le nombre de membres dans la famille. »

La première chose qui m’a vraiment emballée: le style de l’auteur… Je trouve que souvent les livres « d’éducation » sont écrit de manière pompeuse, genre « je détiens la vérité suprême », … Ici, il n’en est rien… Le style est simple, sans prise de tête, les conseils sont donnés en toute simplicité mais de manière réfléchie et vécue… On est loin d’un cadre rigide… Pas de  » c’est comme ça qu’il faut faire pour être un parent parfait » mais bien voilà des pistes pour vous aider à passer de bonnes vacances avec vos enfants sans ne pas savoir ou donner de la tête

« C’est le cœur qui compte quand on veut réellement de grands souvenirs. »

J’ai trouvé cette phrase vraiment magnifique… elle illustre bien le plus important… le coeur, le plaisir, les choses pures et vraies… mais là, je m’égare..

Les conseils que vous trouverez dans ce livre sont divers et variés. Il y en a pour tous les goûts, pour tous les âges (même si vos enfants ont plusieurs années d’écart), pour que chacun puisse y trouver son compte et passer de magnifiques vacances en famille, même en restant à la maison…

Le petit plus? « Le conseil de Liyah », blogueuse que j’adore et maman avant tout, qui vient poser sa plume le temps d’un avis sensé et avisé.

Le gros plus? L’humour… comme je vous l’ai dit, on n’est pas dans un cadre rigide, et l’auteur ne se prend pas au sérieux, et sa plume est bourrée d’humour et rend la lecture des plus agréables…

« Il y a quelques temps ma femme et moi avons essayé une exposition design dans un vieux château. Hormis le fait que je pense sérieusement que le château est hanté, nous avons vu des choses formidables et avons passé deux heures fantastiques. »

Vous l’aurez compris, je vous conseille vraiment ce livre pour piocher au gré de vos envies de bons conseils pour des vacances réussies…  Ce livre vous permettra de profiter des vacances tout en pensant à l’épanouissement de vos enfants, et le vôtre.

Un livre positif à tout point de vue…

[✎] Le dictionnaire de Laurent Baffie

le dictionnaire de

Enfin un dictionnaire drôle !
Près de 500 définitions, citations, explications.

Adolescence : Période pendant laquelle on prend son pied avec sa main.
Conscience : Petit caillou dans la chaussure qui nous aide à marcher droit.
Enterrement : Dernière sortie en boîte.
Escargot : Limace qui a accédé à la propriété.
Grammaire : Règles douloureuses.
Homard : Crustacé décapode accusé de meurtre par une illettrée.
Lépreux : Persona non gratta.
Portier : Ouvre-boîte.
Zèle : Pratique idiote qui consiste à travailler plus pour gagner pareil.

ce que j'en ense

1 pas aimé

Comment dire… 

Au départ, je ne suis pas spécialement fan de Laurent Baffie, car d’aussi loin que je me rappelle, je l’ai toujours trouvé hyper vulgaire, et que la vulgarité, je n’aime pas ça du tout… Donc soyons francs, son humour ne m’a jamais fait rire, que du contraire… en général, je le vois à l’écran et je zappe…

Et puis hier, chéri adorant les émissions « Les enfants de la télé« , on le regarde, et là, baaamm, Laurent Baffie à l’écran, présentation de son livre, tout ça… J’écoute d’une oreille, visiblement, tout le monde le trouve très drôle…

Puis je me dis « Il me semble que je l’ai, bon ben pourquoi pas le tenter…« 

Donc hop, je le mets sur l’Ipad, et zou, une fois au lit, je commence à le lire… Je vous avoue que je l’ai lu jusqu’au bout, mais juste parce que je n’arrivais pas à dormir et que je n’avais pas envie de commencer autre chose… Mais quelle horreur… effectivement, je n’ai pas du tout le même style d’humour que cet humoriste, et son livre est tout aussi déplacé, à mes yeux, que le reste de sa carrière…

Alors, soyons clair, il y a malgré tout quelques petites définitions que j’ai trouvées sympas, mais dans la globalité, j’ai trouvé ça juste inintéressant, il y rit de choses qui perso, ne me font pas rire, et je suis contente de ne pas avoir acheté le livre… ça m’aurait fait mal où je pense… Parce que clairement, rire de choses comme le handicap des gens, la pédophilie, etc… rien à faire, je ne peux pas…

Ce que j’ai apprécié, c’est certains petits jeux de mots ou traits d’esprits venant d’autres personnes, qui venaient un peu réhausser le niveau (mais pas de beaucoup)…

Bref, vous l’aurez compris, j’ai détesté, mais ça n’engage que moi et ma vision de l’humour… Si vous aimez l’humoriste, vous aimerez probablement le livre… Même si je trouve que ça ne vaut pas la dépense…

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[✎] Mots d’excuse : Les parents écrivent aux enseignants

Mots d’excuse : Les parents écrivent aux enseignants
Patrice ROMAIN
Editions Pocket
160 pages

Retards, absences, embrouilles entre élèves, difficultés scolaires, contestations de notes… autant d’occasions pour les parents d’écrire au maître de leurs « chères petites têtes blondes ». Patrice Romain a recueilli durant vingt ans ces perles, drôles, émouvantes, pleines de bonne ou de mauvaise foi.

Au-delà du sourire, ces billets sont également le reflet d’une société, de sa culture et des éternels quiproquos entre parents et enseignants.

ce que j'en ense

On ne peut pas vraiment parler d’une chronique, puisque ici, nul question de style, de personnages ou que sais-je… Mais malgré tout, je ne me voyais pas ne pas vous parler de ce livre, car j’ai adoré cette lecture…

J’ai toujours aimé ce genre de livre simple, distrayant, amusant, relaxant, et c’est vraiment le genre de lecture dont j’avais besoin…Il offre quelques heures de plaisir et de détente, et de bons fous-rires…

Ici, on retrouve la plume des parents qui pour différentes raisons, écrivent aux instituteurs de leurs enfants… d’absences à justifier en punitions qu’ils trouvent injustifiées, en passant par des menaces ou des incompréhensions des techniques d’enseignement, tout y passe…

Je vous mets quelques passages, et espère que vous apprécierez ce genre de petite distraction autant que moi..

Monsieur,
Vu son poid, Jordan ne mange pas de bonbon. Pourquoi il faut qui ramasse les papiers dans la cour ? Il est deux fois punis !
Merci d’avoir pitié de lui.

Madame,
Comme vous le savez sans doute, Eléonore, ma femme et moi sommes végétariens et ne faisons de mal à personne.
C’est pourquoi nous avons été choqués par votre idée d’apporter une sardine en classe afin de la disséquer pour montrer ses branchies.
Nous vous demandons instamment de ne pas obliger notre fille à assister à ce genre de scène de boucherie d’un autre temps (les médias s’en chargent malheureusement). Il ne nous semble d’ailleurs pas que cela soit au programme du primaire…

Madame
Iher soir j’ai eut une alctercation avec le père a Bryan. Je l’ai étandu par terre.
Fete attention car je veut pas que mon fils subit a lecole la vengence de bryan car il a les boule que sont père a mangé dur a cause de moi mais ses lui qui a cherché et sa y faut pas.
Merssi davance madame la maitresse.

Monsieur,
Il est arrivée une catastrophe a la maison hier soir : Julie est revenu de l’école avec des poux pleins la tête. Nous lui avons coupé les cheveus pour la soignée. C’est pour sa quelle porte un bonnet. Merci quelle le garde en classe passque comme sa sa évite quelle en ai d’autres et en plus elle a un peu la honte avec ses cheveus coupés.
Merci monsieur, on va sans sortir vous en faite pas.

Voilà, je vous laisse sur ces petits morceaux choisis, et vous souhaite une très bonne journée.

[✎] J’ai douze ans … et je vis enfermé dans la soupente

Titre: J’ai douze ans … et je vis enfermé dans la soupente
Auteur: Inès de Kertanguy

Genre: Témoignage

Maison d’édition: Hugo et cie
Année d’édition: 2011

Nombre de pages: 158 pages
Prix: 14,90 €

Comment est-ce possible ? Enfermer un enfant dans un grenier pendant deux ans, le nourrir par un passe-plat dans la porte cadenassée, le laisser dans sa crasse… Et pas à l’autre bout du monde, ni au XIXe siècle. Ici, en France, aujourd’hui. Simplement parce qu’un beau-père ne le supporte pas !

Je suis le Petit Poucet qui a chaussé les bottes de sept lieues, les bottes de l’ogre. D’un pas je franchis les rivières, les collines, les forêts, d’un saut les villages, les montagnes. Je ne marche pas, je vole et, à ma grande surprise, je m’aperçois que je ne suis pas le Petit Poucet mais un géant, une sorte de Gulliver. De ma hauteur, le monde me paraît minuscule. Quand je veux m’asseoir, je dois faire très attention car, pour moi, les vaches sont plus petites que des souris. Pour m’amuser, j’en soulève une par la queue, je la regarde, je l’écoute meugler et je la repose, mais avec précaution car je suis un bon géant. Entre mes jambes écartées, deux chevaux caracolent. J’en prends un, il piaffe, il rue, ses sabots frappent le creux de ma main, mais je ne sens que de légers picotements, presque des chatouillements.

Quand je suis debout, je peux toucher les nuages avec la main. Si je pointe un doigt et que je le tourne lentement, toujours dans le même sens, le nuage s’y enroule comme une barbe à papa. J’ai goûté tous les nuages : les blancs sont à la vanille, les gris à la réglisse. Je préfère les roses, mais ceux-là je ne les trouve qu’au lever ou au coucher du soleil. Ils ont le goût de la fraise, quelquefois de la cerise, mais seulement quand ils se colorent de rouge les jours de grand vent. Les plus rares sont les nuages d’orage, mauves parfumés à la violette, ils sont mes préférés.

Je suis un géant et un géant heureux. Vus d’en haut, le monde, les gens ne me font plus peur. Je m’amuse à les regarder s’agiter, des vrais pantins ! Je cherche un village et dans ce village une maison ; quand je la trouverai, j’en soulèverai le toit comme un couvercle pour regarder ce qui se passe à l’intérieur et je délivrerai le garçon qui est enfermé dans la soupente, tout en haut de la maison. Je regarde autour de moi, par ici les villages se ressemblent, mais celui-là je le reconnaîtrai entre tous. Je cherche… soudain il me semble apercevoir le clocher, la place et, un peu à l’écart, en bordure d’un champ, la maison.

Je me penche, je retiens ma respiration, j’avance la main, délicatement entre mes deux doigts je pince le toit…

Un volet claque, j’ouvre un œil : d’un seul coup, toute ma misère me tombe dessus. Depuis un an, je fais le même rêve. Et jamais je n’ai été si près de retrouver la liberté.

Parce que j’ai toujours eu une grande attirance pour ce genre de livres qui nous  ramènent un peu à la réalité des choses, à savoir que nous avons beaucoup de chance malgré nos déboires de la vie quotidienne… Parce que j’aime ce genre de livres qui apportent en même temps l’espoir d’un demain meilleur qu’aujourd’hui… Par ce que je trouve important que chacun lise ce genre de livres pour ouvrir les yeux sur le fait que parfois, on est vraiment aveugle sur ce qui peut se passer comme choses terribles juste à côté de nous…

Ce livre m’a laissé très perplexe…

Ce qui m’a vraiment déplu, c’est le style de l’auteur… Car le livre est raconté à la première personne… Généralement, cela permet de se sentir concernés, de bien intégrer l’histoire, de se sentir touché…

Eh bien là, pas du tout !

Je n’ai pas aimé la manière dont les choses sont racontées, j’ai eu du mal à trouver un fil conducteur au départ, j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de zones d’ombres, et ça m’a gâché un peu la lecture…

 

Mais au-delà de ça, le thème du livre et le message qu’il veut faire passer a pris le dessus, ce qui fait que j’ai continué cette lecture envers et contre tout ce que je peux reprocher à la manière dont le récit nous est livré.

Par rapport à l’histoire… vous l’aurez compris, c’est un huis clos assez poignant malgré tout !

C’est terrible! Comment peut-on affliger cela à un enfant? Comment une mère peut laisser son enfant comme ça, pendant un an, dans une soupente à peine vivable? Sans se soucier de lui, sans l’aimer, sans le défendre, …

« En face de la porte se trouve un matelas posé à même le sol et que je roule dans la journée pour avoir un peu de place, contre le mur un lavabo avec son unique robinet d’eau froide, dans l’angle un chiotte (broyeur, s’il vous plaît) qui fait un bruit d’enfer quand je tire la chasse, à côté une table qui me sert de bureau et au-dessus une étagère posée de travers : ma bibliothèque. C’est tout. Ah non ! J’allais oublier, il faut ajouter une chaise trouée qui, par en dessous, perd sa paille et deux boîtes à chaussures où j’entasse tous mes trésors. Voilà mon univers. « 

Mais quelle horreur, pour cet enfant?

L’histoire, oui, est poignante, est terrible, est effrayante aussi, car personne qui sur un an ne s’étonne de la disparition de cet enfant de sa famille, de l’école, etc… Mais comment est-ce possible?

 

Et cet enfant au courage incroyable, qui se raccroche comme il peut à ce qu’il a, même le plus improbable… Il perd un peu le sens des réalités, mais qui pourrait lui en vouloir?

« Eh bien oui, depuis un an je n’ai plus reçu de coups. Au début, cela me faisait un drôle d’effet ! C’était comme si j’étais en manque, un vrai drogué. Tous les jours, je regardais mes bras, mes jambes : mes bleus s’effaçaient petit à petit et je trouvais injuste qu’ils disparaissent. Parce que ces bleus, ils étaient à moi, je les avais gagnés, ils étaient mon trophée, même si je les cachais, j’en étais fier. »

Par rapport aux autres personnages… on apprend à voir les relations de cet enfant avec sa mère, son beau-père (bien que peu présent pendant la plupart du livre, il est un élément important), son demi-frère (que j’ai eu beaucoup de mal à cerner)…

Il y a une phrase de cet enfant que j’ai vraiment aimé… une phrase qui est  vraiment parlante, pleine de sens, pleine de sincérité, de tristesse à la fois… mais qui pourtant, est tellement réelle…

Pour m’occuper, je prends mon dictionnaire. Je cherche le mot « heureux » et je m’aperçois qu’il compte trente-cinq synonymes. Maintenant je cherche le mot triste ; il se définit par chagrin, sombre, découragé, maussade… La liste est longue, très longue, il compte à lui seul quatre-vingt-huit synonymes. J’en conclus que sur la Terre on parle plus de malheur que de bonheur.

Je me rends compte que vous livrer mon avis sur ce livre n’est pas évident… dans un tel livre, il est difficile de juger l’histoire, de juger les personnes et leur construction, puisqu’il ne s’agit pas d’imaginaire, mais de la dure réalité de la vie pour ces enfants…

J’espère juste que les extraits que j’ai pu vous mettre vous donneront envie de découvrir ce livre, qui même s’il n’est pas facile à lire de par l’horreur qu’il décrit, mérite d’être lu…

A tout le monde ! Pour que ce genre de situations n’arrivent plus, que le monde ouvre les yeux sur tous ces enfants de l’ombre qui méritent qu’on pense à eux et vienne les sauver du malheur qu’ils n’ont pas demandé et certainement pas mérité…

petit-lips, Gr3nouille2010, x-livres-passion-x

     

[✎] Ne dis rien à personne

Ne dis rien à personne
Marianne Marsh
  France Loisirs
307 pages
17,50 €

Le père de Marianne est violent, sa mère alcoolique. A l’école, tel un vilain petit canard, ses camarades la rejettent et les professeurs la tolèrent à peine. Une seule personne lui donne cette attention dont elle a tant besoin : un voisin. Un homme qui réalise rapidement que Marianne est une proie facile et sans défense. Celle qu’il appelle sa « petite Lady » devient ainsi son amante, alors qu’elle n’a que 8 ans. Il ne cesse de lui répéter : « Ne dis rien à personne… ». Enfermée dans une spirale de honte et de peur, Marianne garde le secret. Jusqu’à ce jour où, à 13 ans, elle tombe enceinte. Et le pire est encore à venir…


Un livre poignant, que j’ai adoré, même s’il m’a souvent tiré les larmes des yeux…

J’ai toujours aimé les livres « témoignages », parce qu’ils touchent directement au coeur, ils mettent les sentiments sans dessus dessous, et personnellement, j’ai tendance à avoir envie de connaître des histoires vécues… sans doute parce que cela permet une plus grande empathie, une plus grande compréhension relative de l’être humain, mais surtout, parce que cela permet aussi d’une part de pouvoir prendre connaissance de certains signes qui pourraient alarmer dans certaines situations, mais aussi parce que cela donne un tout autre regard sur sa propre vie et fait relativiser pas mal de choses…

elle est simple, mais m’a tout de suite attirée… Je trouve qu’à elle seule elle fait déjà passer tellement d’émotions

Je ne sais pas si l’on peut franchement parler du style de l’auteur dans ce genre de récit… ils sont tout simplement écrits par les mots du coeur, et il est difficile d’en juger. Tout ce que je peux en dire, c’est qu’il fait passer le message et les émotions sans tomber dans le psycho dramatique, en conservant une énorme simplicité, humilité et dignité. c’est ce que j’ai vraiment apprécié, et qui a fait que j’ai pris encore plus de « plaisir » à la lecture de ce livre… non pas que ce que je lisais soit « plaisant » sur le fond, je vous « rassure », mais sur la forme.

Le résumé à lui seul donne le fond de l’histoire. je ne vois pas que dire de plus, si ce n’est qu’effectivement, on se dit qu’une fois qu’elle tombe enceinte, les choses vont s’arranger pour elle, que ça va lui ouvrir une porte vers un avenir un tant soit peu meilleur et faire éclater la vérité… on dit toujours que quand on touche le fond, on ne peut pas aller plus bas… pourtant, alors que Marianne était plus bas que bas, le fond n’était pas encore là… le bout du tunnel tant attendu tarde encore et toujours à venir, les choses vont de mal en pire…

Je ne comprends pas ces parents incapables de tenir leurs responsabilités, qui ne sont pas capable d’écouter leurs enfants, les aimer, les protéger, … Comment peut-on ainsi détruire l’enfance de la chair de sa chair et continuer à vivre comme si de rien n’était?

Marianne, enfant puis jeune fille, n’a jamais eu le loisir de vivre comme les autres enfants… pas de jouet, pas de beaux vêtements, pas de soins prodigués… et malgré tout, elle se bat, contre la vie, contre le désamour de ses parents, contre la terre entière finalement. Malgré son jeune âge, j’admire son courage, sa force et sa détermination. Enfant non désirée, elle ne cesse de se battre pour mériter sa place dans sa famille ou dans la société…

Son père, violent, alcoolique, n’a de respect ni pour sa femme ni pour sa fille. Le genre de père détestable qui donne juste envie de le détester chaque jour davantage.Ivre comme pas possible dès qu’il reçoit sa paie, il attend de sa famille qu’elle lui soit entièrement dévouée et que tout soit centré sur lui quand il est à la maison… que le repas soit fait, qu’on l’écoute, qu’on n’essaie surtout pas de le contredire… et quand la mère essaie, ou la fille, les coups pleuvent, peu importe les conditions…

La mère de Marianne, elle est totalement démissionnaire de son rôle de mère, finalement, tant elle est oppressée par celui d’épouse, et encore… La maison ressemble à un taudis, elle ne s’occupe ni des enfants, ni du ménage, et n’a que faire des états d’âme de sa fille, et encore moins de ce qui peut lui arriver…

Puis il y a le voisinhomme bien sous tous rapports, en apparence, père de famille tranquille et avenant envers ses voisins. Le genre de voisin que tout le monde voudrait avoir, toujours prêt à rendre service, mais finalement, un salopard de la pire espèce qui puisse exister sur terre… Il va entraîner la petite Marianne dans une spirale infernale, la rendant d’abord dépendante à lui, sachant où le bat blesse dans sa propre famille (le manque d’attention et d’amour de ses parents) et s’en servant ensuite contre elle.

je dois avouer que si vous désirez lire ce livre, ce que je vous conseille fortement, prévoyez la boite de mouchoirs à côté de vous, car il tire droit dans le coeur, et ne cessera de vous émouvoir et vous mettre le coeur à l’envers.

un style simple, sans tomber dans l’excès.

Il est difficile de parler d’un tel livre, car je ne peux que donner mon avis et vous parler un peu des protagonistes, mais il serait malvenu de juger l’auteur ou l’histoire. Je reste admirative du courage de cette enfant, et ressent une colère, une haine indescriptible, envers ces individus qui sans vergogne, viennent voler leur innocence à ces enfants. Je ressens aussi une forte incompréhension à l’égard de ces parents incapables d’aimer leurs enfants. Je n’ai sans doute pas à les juger, mais comment rester insensible face à de tels comportements…

[✎] L’inavouable secret de Clara

L’inavouable secret de Clara
Elisabeth Bourgois
Editions Salvator
  230 pages
18,50€

Clara, quinze ans, fille unique, est mal dans sa peau, en conflit permanent avec sa mère qui la néglige et l’humilie. Son père est inexistant à force de s’effacer. Invitée à une soirée entre jeunes, elle est émue d’être l’objet de l’attention d’Alex, un séduisant garçon de sa classe. Abrutie par l’alcool et droguée à son insu, elle se laisse entraîner par Alex dans une chambre et sombre dans l’inconscience. Elle se réveille le lendemain, nauséeuse, mal à l’aise, et se souvient à peine de ce qui s’est passé… Trois mois plus tard, elle découvre avec stupéfaction qu’elle est enceinte ! Alex l’a violée. Elle n’a pas seize ans. Meurtrie, choquée, subissant dans le même temps le divorce de
ses parents et l’éclatement de sa famille, Clara se referme sur elle-même et son terrible secret…

Quelle vie l’attend maintenant ? Gardera-t-elle son bébé ? Comment fera-t-elle face aux pressions de son entourage ? Pardonnera-t-elle à Alex ? Et si, au bout du tunnel obscur, surgissait la lumière d’un autre amour, authentique et durable ?

Clara se révèlera une jeune fille exceptionnellement forte et rebelle, si captivante…


Un véritable coup de coeur… une histoire tellement sensible, racontée de manière magnifique, qui prend aux tripes tout en sachant faire passer un magnifique message d’espoir et de courage…

J’ai été agréablement surprise quand Vincent, des Agents Littéraires, m’a proposé ce livre en partenariat. En effet, la veille, j’avais justement ajouté ce titre à ma Liste à lire, car en me baladant sur le site de l’éditeur, le titre m’avait interpellée, et le résumé m’avait  intriguée et attirée. Il n’est pas nouveau que j’aime beaucoup lire ce genre d’histoire, car elles regorgent de leçons de vie et de courage…

Point de vue du style, il faut savoir que ce livre est, à mes yeux, un peu particulier. En effet, j’ai l’habitude de lire ce genre de livres, mais en tant que témoignage… hors ici, il s’agit d’un roman, une histoire « inventée », même si elle touche à un thème terriblement sensible et malheureusement courant…

Au départ, le fait  que ce soit une histoire romancée m’a un peu inquiétée, car je me suis dit que réussir à faire passer des émotions aussi fortes que celles qu’il faudrait, ce ne serait pas gagné, et bien je dois dire que pourtant, l’auteur y arrive d’une main de maître…

La grande particularité – pour ce thème –  est donc que l’histoire est ici narrée à la troisième personne… on ne vit pas l’histoire de l’intérieur, mais on la regarde se dérouler sous nos yeux…

Et pourtant, qu’est ce que ce livre m’a touchée! J’ai eu les larmes aux yeux du début à la fin… Les ressentis étaient merveilleusement exprimés, et ce fut sans peine que j’ai pu percevoir les joies, les peines, les doutes et la douleur de Clara…

  Je ne vais  pas trop vous en dire sur l’histoire en elle-même, ou plutôt je vais essayer… j’ai tellement aimé ce livre qu’il m’est difficile de trouver les mots juste pour vous donner envie de le découvrir sans vous le raconter de A à Z…

L’histoire de Clara est à la fois belle et tragique… Une jeune fille qui se sent perdue, en mal d’amour, que ce soit point de vue de sa vie sentimentale ou familiale… qui ne se sent nulle part à sa place… jusqu’à ce qu’elle se retrouve enceinte suite à un viol, ce qui la perturbe, l’effraie, la terrorise à un point que l’on ne peut imaginer. Elle n’ose pas en parler à ses parents, mais se confie à sa meilleure amie qui l’accompagne au planning familial… car c’est clair, à 15 ans, il est impensable de garder le bébé, et comme lui dit son amie « Ce n’est rien, un mauvais moment à passer, mais cela va t’éviter de gâcher toute ta vie« …

Clara, le personnage central de cette histoire, est une ado comme les autres: 15 ans, des rêves plein la tête, une idée plus que négative de l’école et en conflit perpétuel avec ses parents, surtout sa mère. Ses passions? Le « chat », les blogs et les jeux en lignes… semblable à tous les jeunes de son âge, finalement…  et pourtant, elle est si différente d’eux

« Couper son ordinateur, c’était quitter le monde virtuel des copains et des faux amis et s’engouffrer dans la solitude nocturne. Elle tombait alors brutalement dans un gouffre de silence qui l’effrayait. Elle retardait donc le plus possible le moment et restait collée à la lumière oscillante de l’écran comme un papillon qui se brûle les ailes mais qui revient sans cesse vers la source du feu dévastateur. » (page 13)

 A côté de cela, il y a Karine, sa mère, obsédée par la nourriture bio et l’apparence qu’elle peut donner de sa jeunesse, et de sa fille… elle ne ménage d’ailleurs pas cette dernière, lui faisant la moindre remarque sur son physique et sa manière de s’alimenter, entre autre… Dans sa bouche, tout n’est que critique, rabaissement, presque des insultes…

Il y a aussi Julia, la meilleure amie de Clara… Qui elle m’a inspiré un sentiment de déception, de dégout presque… j’ai trouvé que pour une meilleure amie, voire une amie tout court, elle rempli vraiment mal son « rôle »…

Cette histoire m’a vraiment prise aux tripes… du début à la fin, les larmes me venaient aux yeux… Pour un livre « romancé », je dois avouer qu’il est merveilleusement bien écrit, terriblement réaliste, et la sensibilité du sujet qu’il touche est évoquée de manière vraiment exceptionnelle…

une sensibilité qui irradie tout du long du roman

Elisabeth Bourgois est née le 10 août 1950 au «Moulin Blanc» à Templeuve, village situé près de Lille dans le Nord de la France. Elle est la troisième d’une famille de 8 enfants (6 filles et 2 garçons), dont le père Jean Gadenne était tanneur.

Soucieuse de la mise en pratique d’une éthique médicale de qualité, elle crée en 1980 l’association « Médecine et Dignité de l’Homme », aujourd’hui sous la Présidence du Dr Laurent de Wailly à Rennes.

En 1995, elle écrit son premier roman sur le thème du SIDA et remporte tout de suite le succès littéraire  (Prix Saint Exupéry Valeur jeunesse) et la reconnaissance des lecteurs dont de nombreux jeunes.

Depuis cette date, elle continue à écrire de nombreux romans sur des sujets de société ou des romans historiques, ainsi que des essais et des biographies de particuliers.

Le site de l’auteur

[✎] Va t’en Papa, Maman, Maxou!

Va t’en Papa, Maman, Maxou!
Laurent Paytavy
Auto-édition (vous pouvez le commander sur le site « Otema Autisme » dont le lien figure en bas de l’article)
  176 pages
  18 Euros
« Ce premier livre est un témoignage décrivant les comportements de mon enfant de sa naissance jusqu’au diagnostic d’autisme lorsqu’il avait quatre ans. Cette dernière étape est vécue bizarrement comme une délivrance. »


Un témoignage émouvant, preuve de courage, d’un combat long et difficile.

Ce livre m’a été proposé par Vincent, du site « Les agents littéraires« . Il a toujours la main pour me proposer des livres de qualité qui me plairont à coup sûr… Il a eu, une fois de plus, une bonne intuition.

Il n’y a pas à dire, Monsieur Peytavy a su trouver les mots juste pour faire passer son histoire, celle de sa famille, celle de Matéo… Les mots du coeur, ceux qui touchent, ceux qui font mal, ceux qui mettent la larme à l’oeil et le coeur au bord des yeux…

Il se livre à nous, il couche sur le papier les doutes qui l’ont parcouru, et il est clair que se livrer ainsi n’a pas dû être chose facile.

L’histoire, c’est celle de Matéo… mais aussi celle de Maxime, et de leurs parents. c’est aussi celle du monde qui l’entoure, car justement, c’est son plus gros problème, ce monde qui l’entoure… Un monde où il doit trouver sa place, un monde qui le dérange, qui ne le comprend pas, qui le brusque et lui fait peur également…

Matéo a depuis toujours un comportement assez froid avec le monde qui l’entoure… Il vit dans son petit monde, et n’aime pas beaucoup qu’on le dérange pendant les activités qu’il pratique, et ce quelles qu’elles soient…

C’est la gorge serrée que nous retrouvons Matéo. Nous avons envie de le serrer très fort, de lui dire que nous l’aimons, que c’est notre petit bébé pour toujours. Il dessine des ronds sur une feuille de papier, ses petites mains nous repoussent et sa petite voix nous dit, « Va t’en, papa, maman, maxou!

Il faut reconnaître que j’admire ses parents… tout au long du récit, son père nous raconte les difficultés rencontrées, que ce soit au sein de la famille ou au sein de la société, toujours à montrer du doigt en stéréotypant l’enfant au rang d’hyperactif, d’enfant difficile, ou tout simplement enfant non discipliné à cause de l’éducation donnée par les parents.

Une des choses que j’ai du mal à comprendre, c’est comment les médecins ne se sont pas aperçus plus tôt que quelque chose n’allait pas, qu’il y avait un problème? Les visites chez le médecin sont pourtant nombreuses les premières années de l’enfant…

Tout au long du livre, on ressent encore la détresse que ce père a pu ressentir, et sa femme aussi… Et je suis admirative du fait qu’ils ont tenu bon, qu’ils n’ont pas baissé les bras, qu’ils n’ont pas « abandonné » leur fils à ses troubles…

Elle a touché aussi Maxime, le fils ainé, qui a un moment pense même que ses parents n’ont pas assez d’amour pour deux enfants… parce qu’il est évident, à la lecture de ce livre, que Matéo a épuisé ses parents…

Il y a une phrase du père qui me touche particulièrement:

Mon regret est de ne pas avoir compris plus tôt mon enfant. En l’écrivant, je me suis demandé comment j’ai fait pour laisser empirer cette situation, comment ne pas avoir accepté plus tôt que Matéo avait de sérieux problèmes ? Est-ce refuser de considérer son enfant comme différent des autres ? Je pense que j’ai essayé de me protéger, j’ai considéré chaque conseil comme une intrusion capable de semer le trouble dans mon équilibre familial. Pendant ces années je me suis renfermé et j’en voulais au monde entier. J’ai vécu l’annonce du possible handicap de mon enfant comme une brutalité…

J’avoue avoir été troublée par cette phrase, car je me suis mise à la place de ce père… comment aurais-je réagit  si j’avais fait face à de tels comportement chez mon enfant? Sans doute est-ce là la hantise de tous les parents ou presque, qu’on leur dise que leur enfant est « particulier », qu’il a des difficultés, ou une maladie… l’acceptation passe toujours par le déni…

Et puis, il y a la « délivrance », le diagnostic, … 4 ans après la naissance de Matéo, il est enfin possible pour cette famille de relâcher un peu de pression, d’arrêter de se sentir coupable de quoi que ce soit, de mettre des mots, un mot, sur ce qui rend leur petite merveille Matéo si particulier,… l’autisme… Alors que beaucoup se seraient effondrés, cette annonce est au contraire une seconde renaissance pour cette famille, le début d’une ère nouvelle… un nouveau bonheur bien mérité, même si la vie ne sera pas plus facile « physiquement » au quotidien, dans un premier temps, elle le sera moralement…

Je pense qu’au delà du témoignage du père, qui pourrait être utile et encourager d’autres familles, ce livre fait aussi son travail vis-à-vis des personnes « extérieures »… En effet, il m’a entre autres fait réaliser à quel point parfois, en voulant bien faire, on peut faire pire…

En effet, il est quasi « normal » pour tout un chacun de donner des conseils, on se dit que cela pourrait aider les parents, par exemple…   je dois avouer qu’à aucun moment, je ne me serais imaginée les dégâts dans le moral et dans l’estime de soi des parents que cela peut engendrer… Et pourtant, ce livre nous le montre bien…

Il y a malgré tout encore une chose qui me dérange fortement… au début du livre, l’auteur parle de la notion de « deuil de l’enfant parfait »… Je n’aime pas cette notion de deuil, car l’enfant est là, il est vivant, certes dans son monde, mais il est là… Je trouve donc cette appellation terriblement déplacée de la part du milieu médical.

un livre débordant d’émotions et d’amour

Je conseillerais ce livre à tous… Aux parents d’enfants dits « difficiles », car ils pourraient avoir des pistes expliquant les troubles de leur enfant… Aux parents d’enfants autistes, car ils s’y retrouveront,  se sentiront moins seuls… Aux personnes qui ont, dans leur entourage, un enfant autiste… car cela pourra leur ouvrir les yeux sur pas mal de choses, depuis la compréhension de l’enfant à celle des parents,… et enfin à tous les autres, parce que ce livre est juste merveilleux et mérite d’être lu de tous. Pour Matéo, pour son frère, pour leurs parents, et pour tous les petits Matéo du monde et leur famille.

Je voulais également remercier Monsieur Petavy… Je sais que vous lirez ceci, donc je me permets de m’adresser directement à vous. Merci pour ce témoignage, merci pour cette leçon de vie… Je dois reconnaître que comme beaucoup de personnes, quand je croisais en rue un enfant « difficile », j’avais tendance à me dire que c’était les parents qui n’avaient pas su lui inculquer la discipline nécessaire, la plupart du temps. Grâce à vous, mon regard va aller au delà, je vais voir les choses sous un nouvel angle et ne plus voir que ce que les apparences veulent bien montrer… pour tous ces parents « catégorisés » à tord et à travers, Merci.

Laurent Peytavy est avant tout un père et un mari…
Il a écrit ce livre pour pouvoir récolter des fonds pour améliorer la vie quotidienne de son fils… aménager leur garage pour créer un espace d’expression libre et prendre quelques heures par semaine une personne capable de favoriser ses acquisitions scolaires. Puis adapter des projets au fur et à mesure de son âge et de sa progression.

La page facebook du livre, le site « otema-autisme« 

Rien ne sert de s’enfermer dans la morosité,car chacun sait qu’au dessus des nuages, le soleil brille d’avantage…

Les Saltimbrank, « Au dessus des nuages ».

Au dessus des nuages

[✎] Des crocodiles dans les égouts et autres légendes urbaines

Editions Librio (Imaginaire)
Publié en 2006 ~ Langue : Française ~ 73 pages
Un doigt dans les frites, des fourmis dans la tête, un chat au micro-ondes, des vieilles dames armées de haches… Plus de cinquante légendes urbaines et leurs petites sœurs électroniques, les hoax – toutes issues de sources aussi certaines que le voisin du boucher ou la tante d’un ami -, sont recensées, triées, analysées, décortiquées et… publiées dans
cette anthologie pour faire blêmir, frissonner, trembler ou amuser les plus curieux. Nous sommes plus de six milliards de narrateurs potentiels sur Terre ! SI vous faites lire ce texte à plus de dix personnes, vous aurez beaucoup de bonheur ; entre cinq et dix personnes, vous aurez un peu de chance ; mais à moins de cinq personnes…

Super! J’aime j’aime j’aime..

Une chouette petite découverte… j’espère en trouver d’autres du genre…

J’ai, depuis longtemps, une passion pour les légendes urbaines… D’ailleurs, je suis fan des films du même nom…Livres, films, récits sur le net, tout y passe avec moi… déjà parce que j’aime les histoires qui font peur, et que pour ce faire les légendes urbaines sont parfaites…

Et puis, il faut le reconnaitre, ce qui est marrant dans les légendes urbaines, c’est que même si l’on sait pertinemment bien que ce ne sont que pures inventions, il y a toujours quelqu’un pour vous soutenir mordicus qu’il connait quelqu’un qui connait quelqu’un qui connait une personne à qui c’est réellement arrivé! L’espèce humaine est ainsi faite…

Puis, en allant sur le net, je suis tombée (sans me faire mal) sur une chronique de Mya Rosa sur ce livre… et je n’ai qu’une hâte, pouvoir le découvrir…

Certes, il est très court, mais il reprend les légendes urbaines les plus courantes, les plus connues… Un peu dommage qu’il ne va pas plus en profondeur pour certaines légendes urbaines, ou dans l’explication de la légende en elle-même ou son origine (comme Bloody Mary, par exemple…)

Celle de la baby sitter que le tueur appelle de l’intérieur de la maison, le fou au crochet échappé de l’asile, … les plus connues s’y retrouve…

On y retrouve aussi des explications sur le nombreuses chaines de lettres que l’on peut recevoir par courriel, par exemple. Ce livre court essaie, de manière rapide et abrégée, de démêler le faux du vrai et donner une piste d’explication.

Cependant, ce petit livre, qui se lit facilement et très rapidement (moins d’une heure en ce qui me concerne) m’a ravit… et j’ai hâte de pouvoir en retrouver d’autres dans le même genre, plus explicatifs des origines, peut être…

Chronique très courte, donc, pour ce livre, mais l’essentiel est dit 🙂

Si vous aimez les légendes urbaines, ce petit livre est à lire 🙂

CITRIQ

[✎] La Tournante

Editions J’ai Lu
Publié en 2001 ~ Langue : Française ~ 186 pages

   Marion, jeune Parisienne de quatorze ans, a disparu, et personne ne comprend pourquoi.
Marion a un secret : elle participe à des tournantes depuis de longs mois. D’abord attirée par le goût du soufre, elle a vite décidé d’arrêter, choquée par la brutalité de ses agresseurs cagoulés. Mais on n’arrête pas si facilement les tournantes… Elisa Brune s’est emparée d’un grave sujet de société pour composer un roman poignant, évitant les clichés, qui donne la parole aux acteurs et aux témoins d’un drame indicible.

Euh… Je suis un peu passée à côté…

Pas moyen d’accrocher au style de l’auteur ou à l’histoire.

Pourquoi ce livre? Parce que j’avais besoin, après plusieurs lectures de l’imaginaire, de lire un livre qui me remettrait un peu les pieds sur terre, histoire de me changer les idées.

Il faut que je reconnaisse que d’habitude, j’ai une certaine passion pour ce genre de livres… Par contre ici, ce fut le gros flop, je n’ai pas accroché du tout, et j’ai dû me faire violence pour continuer ma lecture et ne pas la laisser sur le côté…

   Je ne sais pas si c’est le fait d’être narré tour à tour par des personnes différentes, ou par le style un peu trop désinvolte de l’auteur, mais je n’ai pas accroché du tout au style d’écriture.  Que faire quand on se trouve face à une histoire tragique où malgré tout, la plume de l’auteur me semble dénuée d’émotion? Car ce fut là, le problème… pas moyen de ressentir la moindre peine, la moindre empathie, pas moyen de frissonner en pensant à ce que Marion pouvait subir…

  Inspirée de faits réels, l’histoire ne peut que toucher, émouvoir et surprendre… et pourtant, je ne me suis pas sentie atteinte le moins du monde par celle-ci, du moins, pas racontée de cette manière.

Pourtant, c’est un thème qui mérite d’être abordé, mais pas comme ça.

L’enfer des tournantes, qui, même une fois que l’on parvient à en sortir, continuent de terroriser ceux qui y ont participé au point que personne n’ose dire ce qu’il sait… où tout le monde connaît l’identité des violeurs, mais où tout le monde se tait…

  Tour à tour, les différents personnages vont nous conter un bout d’histoire… Le père de Marion, sa maman, Marion elle-même, le violeur, une copine de classe, …

D’ailleurs, l’intervention de certains personnages, trop étrangers à l’affaire, me paraissait totalement déplacée, et carrément inutile.

Marion, jeune fille de 14 ans, qui s’empêtre dans une tournante, … Pourquoi? Pour mettre un peu de piquant dans sa petite vie parfaite de fille qui a tout ce qu’elle veut et à qui tout sourit… Je dois avouer que je l’ai trouvée stupide, voire détestable. J’ai toujours trouvé égoïste ces personnes qui, pour mettre un peu de piment dans leur vie, se mettent en danger et détruisent tout autour d’eux, à commencer par leur famille et amis.

Les parents, qu’en dire? Ils se sont retrouvés impuissants face à la double vie que leur fille a commencé à vivre s’en qu’ils ne s’en rendent compte le moins du monde…

  Finalement, j’ai eu plus l’impression que plutôt que d’être en face d’un roman, d’un récit, j’étais en train de lire un condensé d’étude sociologique ou quelque chose du genre.

Certaines choses ont été relatée de manière beaucoup trop crues, et d’autres auraient pu être amenées différemment, de manière plus complète, plus approfondie…

J’ai un peu l’impression qu’à vouloir aborder tous les points de vue de l’histoire, l’auteur s’est perdue en cours de route.

[✎] Moi, Gwendaëlle, jeune sorcière : Voici mon parcours initiatique et mes rituels

Editions Trajectoire
Publié en 2003 ~ Langue : Française ~ 186 pages
« la sorcellerie cela commence trés tôt, par des choses insignifiantes, des incidents sans importance, des choses que tout le monde ou presque vit, sous des formes qui peuvent être différentes.
C’est pourquoi en toute femme est une sorcière qui sommeille et en tout homme un sorcier. Le pouvoir est en chacun de nous et il nous a été donné dès l’enfance. »
C’est Gwendaëlle, adolescente proche de l’âge adulte, qui nous raconte son histoire, son initiation. Car une petite sorcière  » c’est quelqu’un de différent qui s’affranchit des régles habituelles pour jouer et vivre selon ses propres régles. C’est cet affranchissement qui est source de son pouvoir. » …

Mouais… Un peu déçue!

Beaucoup d’incohérences, d’erreurs, dans le fond comme dans la forme…

J’ai choisi ce livre pour le RAT de Tibouxcar il éveille en moi une certaine curiosité. En effet, il s’agit donc d’un témoignage d’une jeune fille qui fait son initiation, au départ bien malgré elle, de sorcière Wiccane.

La magie wiccane a toujours eu un certain attrait sur moi, c’est un univers qui me fascine depuis que je suis ado, et j’ai déjà lu pas mal de livres à ce sujet, mais en restant toujours dans l’aspect théorique, .. tandis qu’ici, on parle de manière pratique, comment une wiccane a vécu cela et les ressentis qu’elle a pu avoir, les craintes, les questions, …

Mais finalement, ce livre me laisse un peu perplexe…  J’attendais beaucoup de lui, et la déception est assez grande…

En effet, j’ignore s’il s’agit d’un roman déguisé, ou d’un réel témoignage un peu (beaucoup) arrangé, mais il transpire d’incohérences en tous genres… des prénoms qui mystérieusement changent ou s’écrivent différemment (vous allez me dire normal, on est dans le milieu de la magie, mais quand même, il y a des limites), des histoires qui ne tiennent pas la route, …

Au-delà de ça, il faut reconnaître que l’histoire de ce parcours est fascinante, même si elle paraît, à la profane que je suis, totalement invraisemblable.

Certes, on y apprend quelques rituels wiccans, ce qui est assez sympathique en soi… il apporte aussi pas mal de pistes de réflexions personnelles, ce qui est également très intéressant… mais au-delà de ça… je n’ai pas réussi à y trouver le côté authentique et accrocheur que je pensais pouvoir avoir dans ce livre. Par moment, j’ai eu plutôt l’impression de me retrouver en face d’une parodie d’initiation, plutôt qu’à un réel parcours initiatique.

Gwendaëlle m’est apparue tour à tour très naïve, très énervante, à la limite de l’insupportable… genre « je suis une princesse dans ma tête et je te pète au nez » (je sais, ça peut faire rire, mais c’est vraiment l’esprit et le manque de maturité que j’ai pu retrouver dans le livre). Elle passe de la gamine mal dans sa peau et renfermée à une fille qui se prend pour ce qu’elle n’est pas …  ça m’a exaspéré.

La vision de la Wicca Luficérienne est cependant  intéressante, impliquant Lucifer non pas comme démon, mais comme ange avant d’être déchu. Cela donne une vision des choses peu répandue qui vaut malgré tout la peine d’être lue.

Le gros problème de ce livre, par contre: l’orthographe et la conjugaison déplorable… c’est vraiment ce qui m’a le plus déplu, voire gêné, dans ma lecture.

A se demander si ce livre a été relu par une seule personne avant d’être publié…

(l’autre erreur de casting, pour moi, c’est aussi l’horrible couverture… mais là, c’est une question de goût).

Vous l’aurez compris, certains aspects de ce livre m’ont beaucoup intéressée, dommage qu’ils aient été gâchés par le reste…

Je le conseillerais cependant aux personnes s’intéressant de près ou de loin à la Wicca, tout en gardant à l’esprit que l’ouvrage a plus un aspect « tape à l’œil » que réellement informatif.

Lu dans le cadre du RAT

[✎] Ce matin j’ai décidé d’arrêter de manger

Editions Pocket
Publié en 2007 ~ Langue : Française ~ 150 pages
Justine raconte comment, à 14 ans, elle a commencé un régime  » pour être belle  » et a été prise dans une spirale infernale qui lui a fait perdre 36 kilos. Hospitalisée, à bout de forces, elle est nourrie à l’aide d’une sonde pendant des mois, mais rechute, plusieurs fois. La boulimie prend le relais de l’anorexie. Epuisée physiquement et fragilisée psychologiquement, elle doit inter-rompre sa scolarité. Aujourd’hui, à 17 ans, justine a retrouvé l’espoir et l’équilibre. elle témoigne pour que cesse l’horrible dictature de la minceur et lance un cri d’alarme contre ceux qui érigent l’anorexie en valeur morale.
C’est une jeune fille courageuse qui combat désormais pour la vie des autres adolescents.

Super! J’aime j’aime j’aime..

Un livre qui ne peut qu’émouvoir…

J’avais pris ce livre à la bibliothèque à la fois par hasard et par « curiosité », même si je n’aime pas ce terme qui pourrait s’apparenter au voyeurisme malsain ou à la « bête de foire », alors qu’il n’en est rien…

Les TCA (troubles compulsifs alimentaires) sont un sujet qui m’intéresse beaucoup, me concernant en partie… (je ne vais pas m’étaler sur le sujet ici, mais ceux qui veulent en parler, ils savent où me trouver).

Ce livre, et le témoignage qu’il contient, sont émouvants, poignants…

Parfois, j’ai eu envie de secouer la jeune fille et de lui dire « regarde tous ces gens qui t’aiment, pourquoi les tortures-tu en te détruisant ainsi »,… puis je me suis dit que c’était inconscient, comme ça nous arrive à tous de décevoir ou blesser notre entourage. A part que dans le cas de Justine, elle mettait aussi sa vie gravement en danger.

Les mots qu’elle a choisi pour nous livrer son histoire sont ceux, simples, d’une jeune femme blessée par la vie, mais qui reprend le dessus. Elle parvient, pour se libérer, à raconter son histoire sans tabou, sans faux semblant… pas question de venir rendre la vérité plus belle, ou plus supportable. elle n’est pas là pour ça.

Un livre que je vous conseille fortement.

J’ai un peu de mal à en parler, car dans ce genre d’histoire, pas de personnage à « juger » ou évaluer, pas d’histoire à décrypter, pas de déroulement d’action à suivre ou analyser… juste le récit d’une vie à lire, partager un peu de souffrance, d’espoir, de soutien…

Cela se vit, mais ne se « critique » pas…

Je vous conseille, en plus de la lecture de ce livre, de vous rendre sur le blog de justine, qu’elle a à présent fermé à cause de la bêtise humaine, et pour pouvoir reprendre sa vie en main au mieux.

[✎] Tes yeux pleins de cendres

Editions Gael Bouron (autoédition)
Vous pouvez vous le procurer sur le site etat-végétatif.org
Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 199 pages
État végétatif : absence de toute activité consciente alors même que le sujet est éveillé. La personne en état végétatif est totalement paralysée, les yeux ouverts, dans l’incapacité d’exprimer, de comprendre, de ressentir. C’est le récit de ce handicap extrême que j’ai souhaité partager. Basé sur l’histoire personnelle de mon père, plongé dans un état végétatif depuis juillet 2009, j’aborde dans cet essai-témoignage, soutenu par une importante documentation scientifique et littéraire, des questions d’éthique médicale, telles l’acceptation du handicap ou l’euthanasie. Le récit est dépouillé, sans emphase. Derrière l’histoire d’un fils face à son père dans un état si dégradé, on peut ainsi approcher l’universalité de cet immense désarroi. Déjà plus vraiment vivantes et pas encore mortes, les personnes en état végétatif interrogent notre humanité.

 Excellent! J’en veut encore…

Un livre poignant, émouvant, portant outre l’aspect humain, un aspect scientifique, moral, et légal. Une belle lecture, un beau message du coeur

Je n’ai jamais eu l’occasion, par le passé, de lire sur le thème de l’état végétatif. C’était donc une grande première pour moi, et j’étais totalement novice en la matière. Certes, j’en avais déjà entendu parler, mais en dehors de ça, je n’en savais rien.

Le fait que le livre soit raconté par un homme est assez surprenant, et la manière de le raconter d’autant plus.

De la part d’un homme, on s’attend surtout (ou plutôt, on a généralement l’habitude) à s’éloigner du sentimental, on a une moins grande capacité/facilité à faire passer ses émotions, ses ressentis.

Et pourtant, dès le départ, à la première page, la première ligne, c’est l’émotion, c’est le cœur serré, c’est la douleur de voir son père ainsi allongé en réanimation.

Le fait d’avoir vu, dans d’autres circonstances, mon propre père en réa/soins intensifs également, avec tous les appareillages et tout ce qui va avec, m’a déjà laissé un souvenir terrifiant et inoubliable, à me glacer le sang, et cela renforce sans aucun doute ma sensibilité à ce témoignage. Même si la situation n’était pas la même (mon père n’a pas fait de coma), j’ai déjà un début de compréhension accrue sur ce que peut ressentir l’auteur.

D’une plume à la fois douce et sensible mais assurée, forte mais pleine d’amour, l’auteur ouvre la porte de son jardin intime de manière incroyable.

« Je n’avais jamais dit « je t’aime » à mon père, avant cette visite à son chevet. Pudeur dans les sentiments et tradition familiale qui se prête peu aux démonstrations affectives. » Page 12

Et puis, aux antipodes de l’aspect « plus humain » de la chose, on découvre un aspect plus scientifique, médical et historique de la maladie.

Et là, d’une manière sans pareille, le style de l’auteur change du tout au tout… des mots plus crus, plus durs, allant jusqu’à l’ironie ou l’humour noir.

« En tapant sur Google « coma », « Etat végétatif chronique », ou encore « Espérance de vie personne en état végétatif », je peux choisir entre deux boutons. Le premier s’intitule « recherche Google », et le second « J’ai de la chance ».

[…]

Est-ce qu’un suicidaire clique sur le bouton « I’m feeling Lucky » en libellant une recherche Internet pour trouver le moyen d’en finir? La fenêtre s’ouvre, le curseur est positionné dans le champ de recherche, et écrit « Comment se suicider facilement?  » et avec un regain d’optimisme, il clique sur le bouton « j’ai de la chance »… »  » page 21

Ce livre passe par tous les stades, toutes les éventualités, tous les ressentis. L’annonce, l’espoir, les doutes, la patience, les questions multiples trop souvent sans réponse, … Il pose aussi la lourde question de l’euthanasie, de la délivrance: quand? Pour qui? Pour quoi? Pourquoi?

Au-delà du « simple » témoignage, le livre offre aussi plein de pistes de réflexions, de références en littérature pour ceux qui, suite à leur lecture, on envie ou besoin d’aller plus en profondeur dans le sujet, d’aller au-delà du livre.

Au final, ce livre m’a tant arraché le cœur que les larmes et me laisse bouleversée, avec un sentiment de vide, d’impuissance, d’injustice aussi. Une profonde tristesse.

Je tire mon chapeau à Monsieur Bouron pour son combat d’une part, mais aussi de le partager avec nous, ce qui n’a certainement pas dû être chose facile et demande beaucoup de courage.

Je vous conseille vivement ce livre.

Et surtout, profitez de chaque instant avec vos proches,  la vie est précieuse, et on ne sait jamais de quoi demain est fait, et ce livre en est la preuve. Du jour au lendemain, tout peut basculer… ne gâchons pas ces précieux instants.

N’oubliez pas non plus de dire à vos proches que vous les aimez, ne partez pas du principe « qu’ils le savent », l’entendre, c’est essentiel, le dire est important.  

Merci au site « Les agents littéraires » pour m’avoir permis de découvrir ce livre poignant. Vincent a vraiment le « flair » pour proposer le bon livre à la bonne personne, et ainsi faire découvrir de merveilleuses oeuvres.

[✎] Maman Courage

104 page(s) noir et blanc. Disponible sur le site Edilivre.

Quatrième de couverture:

Pour donner la vie, il aura fallu passer à travers la mort…
Dans un témoignage bouleversant, Sandra Peyron raconte son acharnement à vouloir devenir maman. Un parcours courageux et peu banal qui dénonce les limites de la médecine d’aujourd’hui sur le plan technique mais aussi sur le plan humain.
Cinq longues années de combat, trois fausse-couches, incinération, deuil, souffrance, haine et inaptitude à être maman : tous ces termes ont longtemps raisonnés dans sa tête.
C’est sa ténacité et sa force de caractère qui ont sauvée Sandra Peyron. Elle a toujours gardé espoir. Son énergie et sa persévérance l’ont tirée vers le haut, sa combativité lui a donné une force peu commune. Les épreuves l’ont endurcie.
A chaque bataille perdue, Sandra Peyron s’est relevée certes amochée, un peu détruite mais bien vivante. Perdre plusieurs batailles, oui, c’est douloureux et décevant. Seulement ce qu’elle voulait par-dessus tout, c’était gagner la guerre, sa guerre : la naissance de son fils le 18 avril 2009.

 Un livre sympa… J’ai aimé…

Beaucoup de courage, d’espoir, mais dommage que l’aspect médical soit si prédominant par rapport au ressenti propre…

Rien que pour son thème, ce livre a attiré mon attention… Je ne pouvais pas passer à côté de ce livre…

Avoir un enfant est la chose que je désire le plus au monde, l’aboutissement d’une vie, de ma vie, de ma vie de couple comme celle de femme…

Je ne vous cache pas que la lecture de ce livre m’a arraché les tripes, mis les larmes aux yeux, et déchiré le coeur…

Dans ses mots de femme et mère, l’auteure nous plonge au coeur de son calvaire, de sa souffrance…

Elle parvient à expliquer avec des mots simples la rudesse du milieu médical. La lecture s’en retrouve fluide sans devoir recourir à un dictionnaire toutes les cinq minutes. Cela permet de mieux comprendre les choses, et de mieux appréhender la situation vécue par cette femme au courage déconcertant.

Il est difficile de juger les personnages, puisqu’il s’agit d’un récit authentique. La mère est une femme courageuse, extraordinairement forte… c’est admirable. Les médecins? Je crois que si je les avais eu devant moi, ils en auraient entendus de belles…

Ce que j’ai trouvé un peu dommage, c’est que l’aspect médical soit toujours très omniprésent, parfois un peu trop… J’aurais aimé qu’à de plus fréquentes reprises, elle pose sa plume de patiente pour reprendre celle de femme, … Maintenant, je peux comprendre que ce soit quelque chose de très difficile à écrire… peut être la peur de tomber dans le « mélo » l’a ralentie , mais j’aurais vraiment aimé approfondir ce point de vue… hors de l’aspect médical à proprement parler…

Un livre qui mérite qu’on y prenne attention…l’histoire d’une vie jalonnée d’épreuves, mais qui enseigne l’espoir et le courage.