[✎] Rien ne s’oppose à la nuit

Editions JC Lattès

Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 437 pages

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.

Super! J’aime j’aime j’aime…

Une découverte sympa que la rentrée littéraire m’a permis de faire là, car c’est un titre que je n’aurais certainement pas acquis par moi-même…  J’aurais raté quelque chose…

Une chose est certaine, j’étais malgré tout très réticente quand j’ai commencé la lecture de ce livre… A vrai dire, je n’en attendais pas grand-chose…

J’avais peur de tomber dans le mélo-dramatique, dans le sordide où tout est exagérément mis en avant et prend des proportions démesurées…

Surtout que je ne connaissais pas du tout l’auteure, car elle n’entre pas dans l’univers qui est généralement le mien en matière de lecture… (mais ça, c’est une autre histoire).

Puis finalement, une fois commencé, il se lit avec une aisance déconcertante…

Ce roman déborde d’émotions en tous genres… on peut aisément passer du rire au larmes, même si les larmes sont plus souvent présentes…douceur, tendresse, colère, silences pesants, drames familiaux, rien ne manque…  il y est aussi question de beaucoup de révolte, et la plume de l’auteur a ceci d’agréable qu’elle parvient à éveiller cette même révolte en nous, à nous communiquer ces sentiments au point, parfois, de pouvoir mettre le lecteur mal à l’aise, mettant en place une atmosphère où le lecteur a l’impression d’assister bien malgré lui à une scène à laquelle il ne devrait pas assister…

Je trouve que les deux sentiments prédominants dans ce livre restent l’amour démesuré mais aussi une culpabilité sans borne, ce qui rend le récit assez perturbant…

 » Ma mère était bleue, d’un bleu pâle mêlé de cendres, les mains étrangement plus foncées que le visage, lorsque je l’ai trouvée chez elle, ce matin de janvier. Les mains comme tâchées d’encre, au pli des phalanges.
Ma mère était morte depuis plusieurs jours.
J’ignore combien de secondes voire de minutes il me fallut pour le comprendre, malgré l’évidence de la situation (ma mère était allongée sur son lit et ne répondait à aucune sollicitation), un temps très long, maladroit et fébrile, jusqu’au cri qui est sorti de mes poumons, comme après plusieurs minutes d’apnée. Encore aujourd’hui, plus de deux ans après, cela reste pour moi un mystère, par quel mécanisme mon cerveau a-t-il pu tenir si loin de lui la perception du corps de ma mère, et surtout de son odeur, comment a-t-il pu mettre tant de temps à accepter l’information qui gisait devant lui? Ce n’est pas la seule interrogation que sa mort m’a laissée. »

Difficile de juger des personnages lorsqu’il s’agit d’une histoire vécue… ce serait comme juger une personne que l’on croise tous les matins ou que l’on pourrait croiser au coin de la rue, alors que l’on n’a pas à le faire. C’est juste un portrait magnifique et émouvant.

On pourrait croire qu’on entre dans le récit ordinaire d’une famille ordinaire, mais pas du tout, …  les secrets de famille y ont la vie dure… On y retrouve aussi une certaine évolution tant des personnages que de l’opinion que l’on se fait d’eux.

Un livre osé, qui fait prendre de gros risques à l’auteur… Pour sûr, ça va en déranger plus d’un… mais quelle réussite.

Et je dois bien l’avouer, il est très rare que cela m’arrive, mais j’ai beaucoup de mal à parler de ce livre,… même si ma lecture a été agréable, j’ai beaucoup de mal à exprimer le pourquoi du comment, … juste dire que la plume délicate a su m’émouvoir et me toucher…

Ce livre n’est malgré tout certainement pas un coup de cœur, sans doute trop éloigné de mon univers livresque habituel… mais il reste une belle découverte malgré tout.

On ne lit pas ce livre, on le vit.

Merci à l’opération « Match de la rentrée littéraire », de PriceMinister, pour m’avoir permis de découvrir ce livre…

Retrouvez-y « Rien en s’oppose à la nuit« 

[✎] Michaël, Jackson et moi

Editions Mon petit éditeur

Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 146 pages

Et de quoi ça parle?

Des balbutiements timides à la passion dévorante, de la tendresse à la fureur, de l’adoration à l’insulte, ma liaison folle avec Michael Jackson m’a fait passer par les émotions de la plus extrême violence. Des désirs de tuer symboliquement l’idole chassaient des élans incontrôlés d’affection. Véritable maladie de l’âme, ce personnage, déchirant, contraste d’ombres et de lumières, savait déchaîner en moi les pires crises de conscience. Je l’aimais autant que je savais – parfois – l’humilier.
25 Juin 2009, l’enfance s’envole définitivement. Direction l’abattoir. Le grand frère, le confident secret s’en est allé. Souvent décrié, injustement montré du doigt, Michael Jackson n’a que très rarement été remis en cause par ses fans, « ses amis les plus fidèles ».
C’est cette histoire d’amour tumultueuse et authentique qui fait tout le sel de ce premier essai impudique. Une histoire commune, de celles qui laissent des traces indélébiles. Michael, Jackson et moi, c’est aussi Michael, Jackson et nous.

 Excellent! J’en veut encore…

Un livre qui sort de tous ceux que l’on a pu voir « fleurir » depuis la disparition de l’artiste…

Avant de vous dire ce que j’ai pensé de ce livre, j’ai eu envie de le situer un peu dans mon univers personnel… de vous expliquer un tant soit peu le pourquoi de ce choix de lecture…

Depuis mon enfance, j’ai été bercée des chansons de Michaël Jackson… et je dois dire que ce chanteur est devenu, peu à peu, un de mes chanteurs de prédilection… Victime de la génération 80’s, j’ai passé des journées entières à écouter en boucle l’album « Thriller » ou encore, le « Dangerous« … (et encore maintenant, j’ai toujours autant de plaisir à l’écouter)

Au fil des années, j’ai pu découvrir le visage que les médias voulaient lui donner, les accusations en tous genres, les procès, les portraits dressés… mais malgré tout, je n’ai jamais cessé d’apprécier sa musique, car pour moi, l’homme et son œuvre sont deux choses différentes, qui ne doivent pas intercéder l’une sur l’autre…

Et puis, le 25 juin 2009, l’annonce de son décès… je ne vais pas vous mentir, je n’ai pas spécialement versé de larmes pour lui, même si je suis fan de sa musique… mais malgré tout, je me suis dit que le monde artistique venait de perdre une grande voix et un personnage hors du commun… Le reste (sa vie privée, sa mort, les procès) ne me regardaient pas, et seul l’aspect musical me reste en mémoire…

Puis, Vincent, des Agents littéraires, m’a offert la possibilité de voir l’envers du décor, ou plutôt, un envers possible… celui d’un fan, un vrai, pour qui l’univers de l’artiste était devenu le sien… J’ai sauté sur l’occasion, car au-delà du témoignage du fan, il y a l’histoire d’un artiste phénoménalement exceptionnel à mes yeux, mais aussi d’un homme avec ses qualités et ses défants…

*****

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant la lecture de ce livre. J’avais un peu peur de tomber dans le fanatisme pur et dur, et j’ai été agréablement surprise de voir qu’il n’en était rien…

Une fois ouvert, je me suis plongée dans cette histoire d’amour à part, dans ce récit  tellement à part… et n’ai pu refermer ce livre qu’une fois celui-ci terminé…

Noesis a su, au travers de sa plume, merveilleusement faire passer ses ressentis, les bons comme les mauvais sentiments, l’amour comme la haine, le bonheur comme la colère.

L’écriture est très énergique, entraînante, émouvante… car il est bien question d’émotions diverses et variées tout au long de ce livre, et Noesis les fait passer à merveille sous sa plume. C’est sans doute ce qui fait de se livre une œuvre si particulière… pas de tape-à-l’œil, juste les mots qu’il faut. (j’avoue que j’ai eu le cœur gorgé d’émotion quand il nous raconte son premier concert… c’était presque comme si j’y étais)

J’ai adoré le fait que le récit de Noesis soit ponctué de textes musicaux, mais pas de Michael Jackson, d’autres artistes…et je dois reconnaître que les textes choisis l’ont été avec soin, et étaient bien à propos.

J’avoue qu’il y a une phrase, au début du livre, qui m’a un peu « irritée »: « Les années passant, je l’ai dissimulé, par peur du jugement des autres. Sentiment de honte d’être fan de Michael Jackson.

Rangé par fierté, il était encore néanmoins de toutes mes attentions et confidences. »

Non pas que je ne comprenne pas la réaction de Noesis, mais que je trouve ça triste que l’intervention des médias fassent qu’un fan se sente honteux d’apprécier un artiste…

Je dois aussi vous dire que la couverture est vraiment une réussite, pour moi, et je trouve que dans cette peinture (réalisée par le beau-frère de l’auteur, je crois) le regard qui est fait à Michael Jackson est tout simplement surprenant, une émotion toute particulière s’en détache, je trouve. Bravo.

Je pense que pas mal de Fans ou de personnes ayant aimé la carrière de l’artiste pourront si pas se reconnaître, au moins apprécier à sa juste valeur ce livre, qui s’éloigne merveilleusement de tous les livres qui ont pu sortir sur l’artiste depuis sa disparition… Car ce n’est pas un livre enjôleur sur la star, mais un portrait particulier d’une star qui était avant tout un homme, écrit par un homme qui était entre autres choses un fan, mais qui a su garder de la lucidité et faire la part des choses avec le recul …

Mais je ne doute pas non plus que d’autres fans se sentiront certainement blessés par les propos, parfois choquants pour une personne qui laisserait Michael Jackson sur un piédestal sans vouloir voir autre chose que le côté  sur-médiatique et idolâtrant un homme au point de le porter au rang de Dieu…

Un regret face au livre? Non, je n’en vois pas… j’ai beau chercher, rien ne m’a dérangé… J’ai aimé découvrir ce livre atypique.

Je ne sais pas si vous avez déjà vu le clip/court métrage « Ghosts », réalisé par Stephen King pour Michael Jackson… c’est une pure merveille, je suis 100% fan (oui oui, je le crie haut et fort), et je l’ai toujours sur mon lecteur MP3/MP4 qui me suit partout… je le connais par cœur, mais je ne m’en lasse pas 🙂

(1993) « Vous êtes bizarre et je ne vous aime pas. Vous faites peur aux enfants, vous vivez ici, tout seul. (…) Retournez dans votre cirque, espèce de monstre. Ne nous obligez pas à être méchants. » P45, extrait du moyen-métrage « Ghosts ».

 

Merci au site « Les agents littéraires » ainsi que les éditions « Mon petit éditeur » de m’avoir donné la chance de découvrir ce livre. Je ne regrette nullement le voyage, que du contraire…

[✎] Vivante! Et si seulement

La Plume Editions. Sorti en 2010.

J’ai quarante deux ans
aujourd’hui. Quarante deux ans de bonheur et pourtant, je ne m’en suis même pas rendu compte.
Comment échapper à ses souvenirs ? Comment croire encore que la vie ne nous réserve pas que des mauvaises surprises ?
Après quinze mois passés aux côtés de mon enfant à livrer un rude combat contre la mort, il fallait que je trouve le moyen d’avancer à nouveau. Il fallait que je trouve le moyen de croire encore que le cauchemar était terminé.
Finalement, j’ai peut-être rêvé ? Et si seulement…
Si seulement j’avais pu deviner ? Et la réalité me ramène inéluctablement vers les mêmes questions récurrentes.
Pourquoi ma fille ? Pourquoi elle ?
Et si seulement… est un témoignage que je devais écrire pour libérer une partie de mon esprit, une partie de mon corps, une partie de mon âme. Mon histoire ne doit pas rester uniquement couchée sur ces quelques lignes. J’aimerais croire qu’elles pourraient un jour aider quelqu’un qui se trouvera dans la même situation que moi. J’aimerais lui dire alors à travers ces pages qu’il doit y croire et que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir !

Avant toute chose, je tiens vraiment à remercier Vincent B., des Agents littéraires, de m’avoir contactée pour ce livre. Car ce livre, c’est un beau cadeau de la vie, un de ces témoignages qui donnent un nouveau souffle d’espoir à qui le lit…

Rien que le résumé, à lui seul, promettait un moment de lecture marquant, passionnant et émouvant.

Les ouvrages traitant de la maladie d’un enfant m’ont toujours émue à un point que je ne peux expliquer, c’est une chose si terrible. Comment ne pas vivre au rythme de ce genre de récits? Comment y rester insensible quand on va la cruauté et l’injustice de la Nature, parfois? Et surtout, qui suis-je pour « juger » un tel livre? Même si je suis honorée d’avoir pu le lire, il faut reconnaître qu’il m’est difficile d’en parler d’un point de vue strictement « théorique »… Cela m’est impossible au vu des émotions ressenties en cours de lecture… Comment émettre un jugement sur les mots du cœur d’une mère? Soit cela parvient à nous toucher, nous émouvoir, soit cela nous laisse indifférent, tout simplement… dans mon cas, cela m’a profondément ému.

De par ce livre, l’auteur livre son histoire, son combat au côté de sa fille de 16 ans…

Avec des mots simples, venant du cœur plus que de l’esprit (l’incompréhension restant présente même à postériori), elle se livre à nous pour se libérer… rien que pour faire ce geste, il faut un courage inouï.

La manière dont le livre est écrit est « familier », la place n’est pas aux fioritures, aux effets de style… juste à l’essentiel: les sentiments et ressentiments d’une mère qui se sent si impuissante face à la douleur tant physique que morale de sa fille… Ce récit est  humainement rempli d’émotions.

Malgré la gravité de la situation et la dureté du récit, Madame Loreto sait, ponctuellement, garder une touche d’humour, tentant d’enlever un peu de « tragique » au récit pourtant lourd et bouleversant. J’en veux pour preuve ce passage illustrant la foule grandissante présente aux services des urgences dès qu’un rayon de soleil pointe le bout de son nez… « Vite, il faut se remettre au boulot. L’hiver a été long, la pelouse a poussé de trente centimètres pendant la nuit. Les ronces ont envahi les talus comme ça, d’un seul coup. Et Hop! Blanche-Neige vient de se réveiller en sentant les lèvres du prince se poser sur sa bouche!« .

Je dois d’ailleurs reconnaître qu’au début (comme à d’autres moments, malheureusement), la « réaction » (tout les relatif) du personnel des urgences est, comment dire… effroyable: attente qui s’éternise, non prise au sérieux des symptômes, manque d’information envers les patients et leur famille… quel manque de professionnalisme et surtout, quel manque de respect envers les patients? Cela me révolte. Comment peut-on à ce point oublier ce qu’est la compassion et l’empathie?

Une chose qui m’a touchée (même si tout le livre n’a fait que ça), c’est la manière dont cette mère qualifie le service de pédiatrie cancérologique: ce n’est pas le palais des horreurs, mais le palais des erreurs… La maladie de ces enfants semble si injuste… C’est l’innocence meurtrie… mais au nom de quoi? Qu’ont-ils bien pu faire pour mériter cela?

Face à un tel témoignage, on ne peut rester en retrait, on ne peut rester sans ressentir la douleur, le doute, l’incompréhension, et toute cette palette de sentiments et d’émotions qui nous sont livrées sur ces feuilles de papier.

Plus d’une fois, ce livre m’a arraché le cœur, m’a mis les larmes aux yeux…

Ce livre, finalement, montre deux choses principales: les dysfonctionnements de certains lieux médicaux, et il met également le doigt sur le fait que l’espoir ne doit jamais être perdu, même dans les moments les plus tragiques, les plus durs…

Après la lecture d’un tel récit, on ne peut que remettre en question la « non importance » de certaines choses… on a un autre regard sur les petits bobos du quotidien, et on relativise certains coups durs qui pouvaient nous paraître insurmontables… c’est une belle leçon de vie.

Un coup de cœur, un coup en plein cœur… voilà ce que je retiens de ce livre…

Je l’ai ouvert, et n’ai pas eu envie de le refermer avant d’en avoir lu l’entièreté…

« Maintenant je sais, je sais… qu’on ne sait jamais » (chanson de Jean Gabin)

[✎] Créativite et innovation avec les 5 éléments Chinois

 

Uneméthode certainement très profitable au milieu professionnel… Je reste un peuplus sceptique quant à son application dans la vie privée, mais cela n’engageque moi.

 

En pratique : Broché: 182 pages
Editeur : Chariot d’or (16 juin 2011)
Et ça parle de quoi?
Voici une approche très originale pour libérer votre puissance créatrice. Cetouvrage présente une méthode révolutionnaire de créativité individuelle, baséesur un modèle présent en Chine depuis plus de 4000 ans : médecine, acupuncture,arts martiaux, stratégie, philosophie, politique… Il était temps, pour lacréativité, d’utiliser la puissance, la pertinence et la simplicité des «CinqÉléments» ! En découvrant cette méthode, vous allez résoudre un problème réelet accéder, en plus, à une nouvelle compréhension du monde : différente,ouverte, créatrice de possibles. Ce livre vous guide, étape par étape, dans unedémarche créative complète.

L’avis de lectrice:
Passionnée par les philosophies orientales et les bienfaits qu’ils peuvent nousapporter dans notre vie quotidienne, j’étais très intéressée par cet ouvrage.Aussi ma curiosité fut-elle affutée quand il me fut proposé en service presse…

Le positif de ce livreréside dans le fait qu’il a pour vocation de développer une méthode étantprofitable tant d’un point de vue personnel que professionnel… L’auteur laprésente d’ailleurs comme telle, et force est de reconnaître que les deuxpoints de vue sont bien exploités dans l’ouvrage, les exemples donnés abordantà chaque fois les deux aspects de la vie.
Cependant, je ne pensepas que je l’appliquerai « comme telle » dans ma vie personnelle sil’occasion se présentait, car je pense malgré tout qu’elle serait bien plusefficace pour gérer son milieu professionnel.
Ce qui est bien, c’estque le vocabulaire est accessible pour tout un chacun, les phrases sontsimples, faciles à la compréhension, et ce de manière à rester à la portée detous. Cependant, je crois qu’une relecture s’imposerait en temps voulus pourrendre la méthode moins fastidieuse…
Il propose, en find’ouvrage, les grilles d’analyses présentées tout au long du « guidepratique », afin de mieux s’y retrouver.
Le gros point positif dulivre est que si l’on suit cette approche de la créativité et sondéveloppement, je suis certaine qu’elle permet d’effectivement trouver dessolutions aux problèmes rencontrés en travaillant sérieusement etméthodiquement.  (bien sûr, tout cecireste théorique étant donné que je n’ai eu que l’approche théorique et n’ai paseu l’occasion de la mettre moi-même en pratique)
Personnellement, celivre m’a cependant laissé un goût de déception… En effet, j’ai trouvé que bienqu’apportant des pistes des plus intéressantes pour résoudre des problèmes, ily a cependant trop de « bla-bla »… Bien souvent, j’ai eu l’impressionque pour combler les pages, l’auteur tournait beaucoup autour du pot, et j’aitrouvé ça vraiment dommage.
Il eut été bien mieux deplus approfondir la méthode en elle-même, je pense, plutôt que les « àcôtés »…
Le petit plus? Lemarque-page à l’image du livre qui était joint à l’ouvrage… Je sais, purbeaucoup, c’est un détail, mais pour la collectionneuse que je suis, celacompte 🙂
Un petit extrait?
« Pour nous convaincre du fait que lacréativité appartient à tout le monde, revenons-en à l’être créatif surdoué quenous avons tous été. Chaque enfant est en effet d’abord un être vivantconfronté en permanence à de l’inédit, à de l’inconnu, à de »l’inappris ». Plus il est jeune, plus il est en permanence ensituation d’être créatif et innovant.  » page 17
Et s’il fallait mettre une note,ce serait : 3/5

₪ Service Presse en partenariat avec le site des Agents littéraires et les éditionsChariot d’or

[✎] Des blessures au pardon

La douleur causée par certaines blessures morale est souvent plustenace que celle causée par les blessures physiques, car elles sontsouvent plus ancrées en nous…
Le pardon, quant à lui, aide à aller de l’avant, mais n’est pas toujours évident à faire.

Une histoire profonde, émouvante, qui touche là où cela fait mal: en plein cœur.
Alors quand ce livre m’a été proposé, je l’ai tout de suite accepté, le résumé n’a pas mis longtemps à me convaincre…

« Irène est une adolescente blessée par la rigidité d’une éducationstricte. De sa relation avec sa mère naît un mélange de haine,d’incompréhension, de compassion et d’amour. Et quand elle croit neplus pouvoir atteindre le bout du tunnel, c’est souvent à travers deterribles épreuves que tout renaît. Seul, on n’est rien, on a besoindes autres pour exister car tout part de l’amour et tout nous ramène àl’amour.« 

J’ai franchement adoré la lecture de ce livre…

Le début du roman nous emmène dans les souvenirs de l’auteure, chez songrand-père… D’habitude, les descriptions et moi, cela fait deux, maisici, j’en aurais redemandé avec grand plaisir… Quel bonheur…
Ces descriptions, vouées à « planter le décor », m’ont fait voyager autravers de ces quelques pages… L’authenticité était telle qu’il nepouvait en être autrement, d’ailleurs.
Le style de l’auteure est frais, simple, agréable et dépaysant. ClairePascalin arrive sans peine à faire passer le message voulu, et à nousfaire partir à la découverte de son pays, ses croyances, son éducation…Les émotions sont, dans ce livre, à la limite du palpable…
« Pour lui, quelle que soit la tâche qui nous confiait, en aucun casnous ne devions refuser, pas question que ses enfants soient desfainéants. Nous devions être prêts à toute épreuve, car la vie ne faitpas cadeau. » (page 18)
Belle leçon donnée. Je pense que cette éducation se perd malheureusement…

L’œuvre est ponctuée de poèmes écris de la main de l’auteure, tout aulong de sa vie… ce qui rend ce livre encore plus authentique, encoreplus touchant…
De plus, cela amène une touche de fraîcheur, très agréable à la lecture…

Les dialogues sont dotés des répliques des parents en langue maternelle(traduites, bien entendu), c’est très dépaysant, et pour être honnête,personnellement, cela m’a donné encore plus l’occasion de m’y voir, deme plonger d’avantage dans l’univers privé, intime, de la narration…C’est se sentir d’avantage concerné par le récit que l’on est en trainde lire.

Je n’ai pu m’empêcher d’autre si triste pour cette fillette, … quand onest enfant, on a le droit au rêve, à sa vie d’enfant… j’ai eu unsentiment de dégoût pour cette prétendue mère qui l’en a privée.
Il y a un autre extrait qui m’a fortement touchée:
« Je compris que je symboliserais à tout jamais la voix de l’échec. Ellene croyait pas en moi, à ses yeux, je n’étais qu’une bonne à rien. Riende ce que je pouvais faire ne pouvait réjouir son cœur, je ne seraisjamais sa fierté. » (page 62)
Ce sentiment de ne jamais être à la hauteur aux yeux de sa mère est unedouleur morale des plus profondes qui marque toute une vie… Même aprèscoup, elle continue de poursuivre et de torturer l’esprit…

Il est difficile de parler de ce livre sans trop en dire… alors que lafin m’a touchée d’avantage, je ne peux malheureusement pas vous enparler.

Le point négatif que je ressortirais de ce livre, ce sont les tropnombreuses fautes d’orthographe, de grammaire, et de ponctuation… Carcertes, les personnes auto-éditées ne bénéficient pas nécessairement derelecteurs dans leur entourage, mais ici, les fautes étaient malgrétrès nombreuses… C’est vraiment très dommage (car il est question icide plus de 100 fautes sur un livre de 113 pages, ce qui n’est pasnégligeable).
D’ailleurs, ça a tellement perturbé ma première lecture de ce livre queje me suis obligée à le relire une seconde fois en essayant d’en fairetotalement abstraction, pour me concentrer sur l’histoire uniquement.

Je garde cependant un excellent souvenir de ma lecture, au travers d’unrécit troublant, émouvant, bouleversant… il me laisse dans le cœur unsentiment de tristesse et d’injustice… car personne ne devrait vivrepareilles douleurs venant de sa mère…
Merci au site « les agents littéraires » et à Claire Pascalin de m’avoirpermis de partager ce récit de vie en m’offrant la possibilité de lirece livre.

[✎] J’ai commencé par un joint

« Pour tous les enfants qui un jour décident d’allumer leur premier joint, Pour tous ceux qui consomment déjà et qui ne se sentent pas concernés par un dérapage, Pour les ados, comme les parents, qui s’imaginent que c’est une histoire de volonté et se croient à l’abri, Pour tous ceux qui sont morts et à qui j’ai survécu. Pour tous ceux que j’aime tant et qui m’ont transmis la passion de la vie, Parce qu’il faut savoir qu’un jour on peut tous plonger et puis parfois remonter en s’accrochant à ses rêves. » Hélène

Hélène a 12 ans, c’est une jeune fille comme beaucoup d’autres, sensible et angoissée par le monde des adultes. Un soir elle allume son premier joint. Elle ignore encore qu’elle va être entraînée dans une spirale qui la mènera à l’héroïne.

Personne ne s’en rend compte, ni sa famille ni ses professeurs. Chaque jour est une course effrénée après cette drogue mortelle. Hélène ne s’en sort qu’à l’âge de 18 ans, après six années gâchées qui ont failli lui coûter la vie.

Aujourd’hui, dans ce témoignage bouleversant et utile, elle raconte ses années de descente aux enfers. Pour tous les enfants qui allument un joint, parce qu’ils doivent savoir que c’est un geste qui peut tout faire basculer.

Un cri de révolte mais aussi d’espoir qui montre la difficulté des jeunes à trouver leur place dans le monde d’aujourd’hui.

Pourquoi ce livre? Parce que j’ai adore lire « l’herbe bleue » et que le résumé de ce livre m’a fait penser au même genre de récit .

Je n’ai donc pas hésité à le prendre quand je l’ai aperçu sur le rayonnage de la bibliothèque publique de ma ville.
Ce livre est tout aussi poignant, terriblement émouvant et bouleversant. L’enfer de la drogue, on ne s’imagine pas toujours a quel point il est facile de se faire embobiner dedans, d’y tomber sans vraiment le voir venir et surtout sans que l’entourage ne se rende compte de quoi que ce soit.
Les livres autobiographiques qui tournent autour de cette lente descente aux enfers ont toujours une sensibilité qui leur est propre… car on sent, au travers des mots, une émotion que quelqu’un qui  n’a pas vécu la même chose ne pourrait faire passer…
Au travers de son histoire, elle lance un formidable témoignage de force, d’espoir, mais réalise aussi une mise en garde sans pareille… « Faites attention, les choses vont très vite, on ne les voit pas venir… ».
Ce livre, c’est la preuve que l’amour est malgré tout une force incroyable, puisqu’elle se bat contre cette « saloperie » au nom de son amour décédé… (je vous ai mis ci-dessous l’extrait).
Les mots qui composent les pages de ce livre sont bouleversants, tragiques, durs aussi, … ils nous renvoient des images terribles et terrifiantes, mais c’est là aussi toute la force de ce témoignage…
Je dirais donc je ne vous mets certes mon ressenti sur ce livre, mais je ne me permettrai pas d’y poser un jugement.. car ce genre de récit, cela se lit, cela s’apprécie (ou pas, selon les goûts), mais on ne peut critiquer (de manière positive ou négative) le style de l’auteur, la/les description(s), etc…
Ce récit est quelque chose de bien trop intime que pour que le lecteur puisse le juger…

Je n’ai pu résister à vous mettre, ci dessous, un (très) long extrait, qui est en fait le début du livre… j’ai enlevé une partie, pour ne laisser que l’essentiel, le plus poignant, le plus troublant…

« J’ai shooté avant lui.

« Tu vas voir, elle est bonne… »
« Nous sommes seuls au sixième étage d’un immeuble, dans une chambre de bonne minable, refuge d’un copain. J’ai quinze ans. Jarv, dix-neuf ans, est mon meilleur ami, un frère. Pas du genre junky pourri, incapable de partage, au contraire. Il est dans la drogue depuis plus longtemps que moi, mais, si nous sommes en manque tous les deux, il trouve toujours une miette de poudre à partager. Normalement, on ne partage avec personne. Lui, avec son bon sourire pâle, sait me rassurer.
« Je nous ai trouvé la substance vitale… »
Cette fois, c’est moi qui l’ai trouvée, cette substance vitale. Il fait son shoot juste après moi. Je suis sonnée assez vite, avec un drôle de bouillonnement un goût bizarre dans la bouche. Il se sert à son tour, repose la seringue, une « shooteuse », comme on dit. Dans mon souvenir, c’est encore moi qui commente. « Tiens… ou elle est trop bonne, ou elle est coupée à la coke. En tout cas, elle est forte. »
[…]
Et, ce jour-là, je cours retrouver Jarv qui doit encore dormir. Il a disparu, le lit est vide.
Quelqu’un, je ne sais plus qui, me renseigne.
« Non, il n’est pas là, il a été emmené aux urgences dans la matinée, mais il était mort.
— Mort ? Mais non ! Impossible ! Quel hôpital ? »
Je cours comme une folle aux urgences de l’hôpital voisin. À la réception, je demande à voir un jeune homme qui a été amené par les pompiers, je le décris précipitamment. « Il est antillais d’origine, il s’appelle Jarv. Il a les cheveux très courts, grand et très mince. On a dû vous l’amener dans la matinée. On m’a dit qu’il est mort !
— Non, ce n’est pas possible, j’étais de garde toute la nuit aux urgences, et on ne nous a pas amené de mort. Je l’aurais vu passer. Mais qui êtes vous ? Vous êtes de sa famille ? »
Je respire un peu mieux en me disant qu’il est sûrement quelque part dans l’hôpital.
« Je suis sa soeur, enfin… par adoption.
— Rassurez-vous, il n’est sûrement pas mort. On va vous le trouver. Allez voir dans le service, là-bas… »
Elle m’indique la direction. Je quitte les urgences en courant, trouve un ascenseur, appuie nerveusement sur le bouton, et, au moment où la porte va s’ouvrir, la réceptionniste me rattrape :
« Mademoiselle, excusez-moi, comment s’appelait- il ?
— Jarv. — Ah oui, effectivement, j’ai une fiche de réception. Mais il n’est pas passé aux urgences, alors… Je suis désolée, il est décédé. Enfin, il était déjà mort quand on l’a amené.
— Mort ? Il a fait une crise d’épilepsie ? C’est ça ? Mort de quoi ?
— Il est mort d’overdose dans la nuit. »

[✎] Les tribulations d’une caissière

 ·•●oO Ca parle de quoi? Oo●•·
´`·.·´`
Que voit-on du monde et des gens quand on les voit du point de vue d’une caissière de grande surface ? Que sait-elle de nous en voyant ce que nous achetons, ce que nous disons, les questions que nous posons ? Le passage en caisse est en réalité un moment très particulier. À tort, nous pensons que tout est neutre dans cette opération et nous ne nous surveillons pas. La caissière est pour nous un regard aveugle, à la limite elle est elle-même une machine. Nous nous montrons donc comme nous sommes. Et lorsque la caissière s’appelle Anna Sam, qu’elle est titulaire d’une licence de lettres et qu’elle n’a pas les yeux dans la poche de sa blouse, elle saisit sur le vif nos petits mensonges, nos petites lâchetés, nos habitudes plus ou moins bizarres, et elle en fait un livre qui ne ressemble à aucun autre.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
´`·.·´`
J’ai passé un superbe moment avec ce livre!!
Au départ, je l’ai emprunté à Isabelle en me disant que je n’attendais pas grand-chose de ce livre, que j’allais certainement m’ennuyer, car j’avais lu pas mal de critiques négatives…
Puis finalement, je me suis laissée happer par les petites anecdotes vraiment pas piquées des vers 🙂
J’ai adoré repérer les différents types de clients (et me dire « finalement, c’est pas faux », ainsi que les petites phrases sommes toutes débiles que de nombreux clients lâchent régulièrement aux hôtesses de caisse….
Cela donne aussi un tout autre regard sur ce métier trop souvent dénigré et rabaissé… et j’admire la patience de ces personnes, car  je pense que je n’en aurais pas le quart de la moitié 🙂 entre les clients mécontents, ceux qui n’ont aucune patience, ceux qui ne connaissent pas le respect, les pressés, ceux qui ont « toujours oublié un truc en rayon », … je crois que sans l’avoir vécu, on ne peut pas vraiment se rendre compte 😉
Il est clair qu’en ouvrant ce livre, il ne faut pas s’attendre à un roman, à de la littérature des grands jours, mais qu’il permet dans un style détendu et très amusant, de passer un excellent moment lecture, … Les anecdotes sont racontées dans un style « oral » à savoir pas de vocabulaire pompeux, pas de grandes belles phrases… juste des histoires racontées comme on raconterait sa journée le soir à une copine ou son conjoint…
Le seul regret que je pourrais avoir par rapport à ce livre, c’est que bien qu’il passe en revue tous les types de clients insupportables, méprisants et j’en passe, il n’y ait pas plus d’anecdotes agréables sur les clients polis, attentionnés, ceux qui disent toujours bonjour, au revoir, ont toujours un mot sympathique pour la caissière, qui essaient de « toujours passer à la même caisse » et lient une certaine relation avec la caissière au point de pouvoir sans crainte leur demander des nouvelles de la famille, ou plaisanter avec elle sans arrière-pensées. J’aurais sincèrement aimé qu’il y soit fait un peu plus référence…
Et il est certain que je penserai à ce livre chaque fois que j’irai faire mes courses et que j’arriverai au moment fatidique du passage en caisse 🙂
Par contre, bien que l’auteur ait un blog, je ne l’ai pas encore visité…
·•●oO En bref?  Oo●•·
´`·.·´`

Un livre sympa à lire entre deux lectures sérieuses, ou le week end pour se détendre…

[✎] Bébé bleu

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
✿´`·.·´`✿
Véronique Jade a écrit ce livre pour exorciser son passé d’enfant malade, détestée par sa mère, et qui était prête à tout pour être enfin aimée, habitée jusqu’à l’adolescence d’une admiration et d’un amour infinis pour sa mère tortionnaire.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
´`·.·´`
J’avais déjà lu ce livre étant adolescente.. je l’avais pioché dans les livres de ma mère, et j’avais gardé un souvenir terriblement émouvant de ma lecture… ce qui fait qu’avec le recul des années, j’ai eu envie de le lire à nouveau…
Parce qu’il y a des livres qui touchent plus que les autres, et que l’on a toujours plaisir à lire et relire…
La détresse que  cette femme nous transmet, c’est en fait l’histoire d’une vie sans amour maternel, où seuls les coups et le rejet sont présents… quelle horreur…
Le début du livre à lui seul  est terriblement fort: « Peut-on effacer l’ineffaçable? Peut-on pardonner l’impardonnable? Qu’est ce que l’irréparable? »
Voilà des questions qui, dès les premières lignes du livre, poussent le lecteur à se poser des questions difficiles et éprouvantes.
Le livre est écrit à la manière d’une lettre d’enfant… des phrases sans verbes parfois, où les mots manquent, où des mots sont inventés parce que de dans le dictionnaire, il n’y a pas de mots assez forts pour décrire ce qui est ressenti par l’auteure.
De même, le texte reste poétique, à sa manière… les phrases semblent chanter une série de louanges à la recherche de réponses… Pourquoi sa mère ne l’aime pas? Pourquoi elle la maltraite? Pourquoi elle la fouette? Pourquoi elle fut déchue de ses droits parentaux « sans rien faire » pour arranger la situation?
On peut finalement dire que cette déchéance de droits lui fut salutaire… même si cela n’efface pas les questions que l’on se pose quand on vit une telle histoire.
Ce récit est tellement puissant… livre adressé malgré tout à cette mère qui l’a rejetée, détestée, frappée, humiliée… cri d’amour ou de désespoir? Un peu des deux je dirais, et surtout, une superbe ode à l’amour car malgré tout, ce livre transpire l’amour et l’espoir….
Décidément, les livres sur l’enfance maltraitée m’arrachent toujours autant le cœur et l’âme…
J’ai lu ce livre en une soirée, et je l’ai refermé la tête pleine de questions, le cœur gros plein de tristesse et de dégout pour cette mère indigne… et le père qui finalement, totalement démissionnaire, ne vaut pas mieux… il n’est d’ailleurs qu’un détail.
·•●oO En bref…  Oo●•·
✿´`·.·´`✿
Un récit  bouleversant… les mots manquent pour exprimer ce que l’on ressent une fois le livre fermé…
Un énorme coup de cœur.

[✎] Mon fils, son cancer et moi

Ce livre fut un véritable coup au cœur quand je l’ai vu en partenariat… c’est le genre de livre qui, par son simple titre et sa quatrième de couverture, vous transperce déjà le cœur…
« Quand en septembre 2001, on nous apprend que notre fils, 13 mois, a une tumeur cérébrale, le ciel nous tombe sur la tête.
Impossible. Inacceptable. Intolérable.
Pourtant, ce n’est rien – ou presque – comparé à ce qui va suivre. Un cataclysme puissant qui arrache à la réalité, une maladie qui va nous emporter dans son impitoyable sillon.
Plus d’une année de traitement et une vie marquée à tout jamais au fer rouge, avec ces six lettres ancrées pour toujours dans nos chairs : c-a-n-c-e-r
Car le cancer n’est pas une maladie comme une autre. Le cancer est une maladie qui vous possède jusqu’à la fin de vos jours. On est un ancien cancéreux comme on est un ancien alcoolique, un ancien fumeur, un ancien toxicomane… Il faut toujours rester sur ses gardes, car on peut replonger n’importe quand.
 Sauf qu’avec le cancer, on est impuissant. On subit.
Ce livre est l’histoire de ce petit garçon qui devra se battre contre cette maladie avant même de savoir marcher. Ce livre est le parcours de cette force de la nature, cette force de la vie qui fait qu’un bébé est capable de tout supporter pour vivre, y compris des traitements parfois pires que la maladie. Ce livre est sans concession face à une réalité déchirante, celle de ces enfants qui meurent, dévorés petit à petit, laminés de l’intérieur.
Ce livre est notre histoire, celle d’une famille ordinaire qui s’est battue, se bat et se battra contre un mal « extraordinaire ». Une famille qui doit vivre – encore aujourd’hui – avec un invité bien indésirable.» Sandrine Coucke-Haddad
Dès les premières pages, on se sent irrémédiablement attirés par cette histoire, cette tragédie qui touche cette famille…
Le livre est écrit avec des mots simples, les mots du cœur, les plus beaux qui soient…
Cette maman parvient à faire passer ses émotions, ses ressentis, avec tellement de douceur, de douleur, et d’espoir à la fois… c’est vraiment extraordinaire…
Ce témoignage est tellement bouleversant, car s’il est « facile » d’imaginer le calvaire d’une mère qui voit son enfant souffrir et se sentir impuissante, la manière dont Sandrine Coucke-Haddad le raconte, c’est encore plus criant de vérité, et on vit cette période avec elle… l’apparition des premiers symptômes, les examens médicaux, l’annonce du diagnostic, les traitements…
On se prend en plein visage les impressions qui vont accompagner les différentes étapes de la maladie (le cancer du cerveau du petit Alexis): espoir, doutes, craintes, douleurs tant physiques que morales, incompréhension aussi… on accompagne vraiment la mère, l’enfant et l’entourage depuis l’annonce tout au long de la maladie.
Une fois le livre ouvert, il me fut impossible de le lâcher, et pour tout vous dire, avant de rédiger cette chronique, j’ai relu ce livre une seconde fois, dans la foulée… je ne sais pas pourquoi, mais cela me semblait « indispensable »…
 
Beaucoup se demanderont pourquoi avoir choisi d’écrire un tel livre, pourquoi s’abaisser à cela alors que cela ne changera rien, pourquoi ne pas vivre son chagrin dans son coin « comme tout le monde »… A cela, l’auteur y répond dans le livre: «  Pourquoi un livre ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi se dévoiler ainsi dans un élan manifeste
d’impudeur ? Peut-être parce que, à ce moment précis, ce livre est nécessaire pour aller de l’avant. Une démarche purement égoïste, une démarche sans objectif autre que celui de livrer cette histoire, brute. Mais peut-être que d’autres trouveront dans ce parcours un peu de ressources pour affronter leurs épreuves, quelles qu’elles soient. En tout cas, ce livre est pour moi une façon, enfin, de lui dire à ce cancer tout le mal que je pense de lui, droit dans les yeux, sans avoir peur. Ou presque.
« 
Ce livre est également un magnifique message d’espoir et de force pour tous ceux qui sont, de près ou de loin, touchés par la maladie d’un proche, et qui se sentent si impuissant face au mal.
Je remercie les éditions Kirographaires et Livraddict pour ce partenariat haut en émotions qui m’a permis non seulement de passer un moment lecture agréable, même si difficile, mais aussi pour m’avoir permis de découvrir ce livre merveilleux, touchant, et émouvant.

[✎] J’ai 13 ans et je vais me tuer

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
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« Et elle considérait sa vie, ces treize ans de vie, et n’avait pas envie de pousser plus loin sa quête. Sa vie tenait tout entière dans ses treize ans et le mot FIN n’en pouvait être que la mort. »
La petite Agnès se balade à pied dans la jolie ville d’Aix-en-Provence, du magnifique hôtel de Galicie où elle habite, à la très convenue institution Jeanne-de-France où elle va à l’école. Tout irait pour le mieux si son père ne faisait pas régner à la maison un climat de terreur épouvantable. Tout en protégeant sa mère, Agnès finit par s’inventer un monde, celui de l’écriture, où elle se confie librement et s’évade, un monde où personne ne peut entrer, un monde qui a le goût de la mort et du désespoir de vivre cette vie-là.
Un récit qui raconte avec beaucoup de lucidité une enfance blessée.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
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Le premier livre que j’ai eu le plaisir de lire de cette auteure est « l’enfant sacrifie » et depuis je suis vraiment tombée sous le charme de ses œuvres.
Pourquoi? J’aime la manière si touchante dont elle raconte les choses, la façon si réaliste et émouvante de parler de ces histoires tragiques qui ne peuvent que nous agripper le cœur et nous le mettre au bord des yeux.

Et pourtant ce livre est finalement une déception des plus profondes car je n’ai vraiment pas apprécié la lecture de ce roman…

Pire: je n’en ai même pas terminé la lecture, chose qui ne m’arrive que très rarement.
Je ne saurais expliquer pourquoi mais cet opus m’a ennuyée et je n’y ai pas retrouvé toute la sincérité et l’émotion qui caractérise pourtant généralement les écrits d’ Othilie Bailly.

Point de vue de son style scriptural, Cette alternance de récit par une personne extérieure et de partie de journal intime d’ Agnes, j’ai trouve cela plus dérangeant qu’autre chose, car j’ai vu mon rythme de lecture chamboulé et altéré, gâchant de ce fait l’appréciation de ce moment d’ intimité de la vie de cette gamine de 13 ans qui prend mal les disputes incessantes de ses parents et leur envie de divorce.

Dommage que ce livre me laisse une impression si négative car jusque la l’auteure comptait parmi mes préférées…
Bah, un coup dans l’eau ce n’est pas si grave…
·•●oO En bref…  Oo●•·
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Je ne sais que dire de plus, car pour tout vous dire, je n’ai même pas eu la patience de terminer la lecture de ce livre…

[✎] Madame, vous êtes une prof de merde

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
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Le titre de ce livre est l’injure lancée par une élève à l’auteur.
Charlotte Charpot est une jeune enseignante parachutée pour sa première affectation dans la banlieue de Nîmes au sein d’un établissement devenu au fil des agressions et des incidents un bunker pour ses professeurs et ses élèves.
Rien ne lui sera épargné : les élèves qui défèquent derrière les portes, les enfants battus par leurs parents, les caillassages de voiture et l’indifférence de sa hiérarchie. Epuisée par ses années d’enseignement, Charlotte décide de rejoindre Bruxelles et d’enseigner dans la capitale de l’Europe là, où le système scolaire applique ce qui n’est encore en France qu’au stade de recommandations du Ministre de l’Education nationale. Voilà l’auteur, plongée dans la réalité du « flexi-prof », ce prof qui au gré des horaires enseigne le français, l’histoire, la géo et les claquettes ? Pourquoi pas si le directeur de l’établissement l’exige. Ce n’est pas tout, voici maintenant venu le temps des insultes proférées par les élèves, les parents ou les « grands frères ». Le temps des menaces physiques, des intimidations sans oublier la monstrueuse attitude d’un directeur qui, par son refus de sanctionner la violence au profit d’un sordide racolage d’élèves, mène l’auteur au bord du gouffre.
Cette histoire cynique, dure et vraie est celle du parcours d’un prof emblème de tous les profs. Eux qui doivent assurer une « garderie sociale » face l’abandon de l’autorité parentale, négocier, ruser, résister à la violence verbale, psychologique et physique des élèves.
Mais ce que dénonce ici l’auteur, c’est la violence interne de l’École : violence de l’abandon des enseignants par leur hiérarchie, violence du détricotage de la solidarité inter-profs, violence des règlements internes souvent flous ou non adaptés à cette nouvelle génération d’élèves, enfin, violence politique de réformes mal pensées.
Comment survivre sans devenir fou de souffrance ?
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
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Ce livre, c’est le témoignage terrifiant d’une prof qui en a bavé, au point de faire ce livre sous un pseudonyme et d’avoir finalement renoncé définitivement à l’enseignement…
Il est vraiment impressionnant de voir la violence au quotidien que certains profs rencontrent, tant en France qu’en Belgique… de voir de quoi est fait leur quotidien, la peur  qui leur tiraille le ventre chaque matin en pensant à la journée qui s’annonce…
Moi qui ai toujours eu envie de me lancer dans l’enseignement, il est clair que cela fait réfléchir à deux fois…
Mais d’un autre côté, si personne ne fait rien, est-ce que la situation et le comportement des jeunes pourront s’améliorer? Je ne pense pas.
Le – : Des incohérences malgré tout avec le système d’éducation belge, comme le fait qu’elle avance que les enseignants en Belgique n’ont pas CAP et sont lâchés dans l’arène de l’enseignement sans aucune préparation pratique… ce qui n’est pas la réalité des choses.Peut-être que cela démontre un manque réel d’information sur le système belge… 
Le + :  Beaucoup de choses sont dénoncées, dont certaines que l’on ne soupçonnerait même pas.. il est terrible de voir l’envers du décor… la face cachée de cette profession très souvent critiquée à tord et à travers. 
Un livre qui mérite d’être lu, tant par les enseignants, les futurs enseignants ou ceux qui aimeraient se lancer dans cette voie et hésitent (mais que cela ne les découragent pas), et tous ceux qui ont envie d’en savoir un peu plus sur la réalité du milieu enseignant.

[✎] Le cannibale de Rouen

 Le 3 janvier 2007, peu après minuit, dans la cellule 26 du bâtiment 2 de la maison d’arrêt de Rouen, Nicolas Cocaign agresse son codétenu. Après l’avoir tué, il cuisine sur son réchaud ce qu’il croit être son coeur et lemange. Par cet acte, il devient le premier cannibale français connu de l’époque contemporaine. Acte d’un dément relevant de la psychiatrie ?
La justice en a décidé autrement. Condamné à trente ans de réclusion, « le cannibale de Rouen » est reparti en prison avec sa part d’ombre. Qui est Nicolas Cocaign ?
Durant trois années, deux journalistes ontméticuleusement enquêté sur le parcours hors norme de l’accusé. Pièces du dossier, témoignages exclusifs, expertises et anecdotes édifiantes recomposent peu à peu le visage d’un monstre, humain, trop humain, que la société a engendré sans s’en rendre compte.

Rien que le titre, au premier abord, m’a intriguée… Comment et pourquoi donner un tel surnom à une homme? J’ai voulu en savoir plus… Puis, j’ai lu le résumé, et malgré l’horreur qui y est décrite, cette histoire m’a attirée. Comment la société peut-elle anéantir, transformer un homme au point d’en faire un tel monstre, le mener à un acte aussi démentiel?
Passionnée de droit, d’histoires criminelles, de procès, … c’est la seconde raison qui a fait que mon choix s’est porté sur ce livre documentaire afin d’en savoir plus sur cet homme, son histoire, son procès, et sa chute dans cet engrenage macabre…
« En lisant ce livre, vous vous apercevrez que son existence est un incroyable parcours du combattant mais aussi une histoire profondément humaine. Celle d’un enfant né sous X qui, ne parvenant jamais à refermer la blessure causée par l’abandon de ses parents naturels, n’a de cesse de se trouver une vraie famille. Au travers de cette quête d’identité ratée, on découvre que son parcours n’est qu’une succession d’échecs qui nourissent chez lui un sentiment de rejet et qu’il développe une haine féroce de la société. » page 16
L’introduction du livre faisant le point sur le cannibalisme d’antan et d’aujourd’hui m’a sidérée… Je n’avais pas connaissance d’autant de cas de cannibalisme à l’heure actuelle, c’est effrayant…
Ce livre retrace avec exactitude le parcours de cet homme qui, dès son enfance, a le sentiment d’être rejeté de toutes part, qui ne se sent à sa place nulle part, qui a depuis toujours depuis son abandon par sa mère des relations conflictuelles avec les femmes…
Famille, amours, amitiés, travail, rien ne lui sourit… Il sombre peu à peu dans la marginalité et les mauvaises fréquentations, et plus rien ne peut arrêter l’engrenage où il tombe…
Je dois bien avouer que même si ce ne sont pas, à mes yeux, des circonstances atténuantes que ce soit pour sa première condamnation pour agressions sexuelles ou pour expliquer son geste vis-à-vis de son co-détenu, l’histoire de cet homme m’a touchée de par le côté malchanceux où, depuis sa naissance où il prend un mauvais départ dans la vie, rien ne sourit à cet homme, la vie ne lui épargne rien… (ou n’a-t-il pas assez d’effort pour que les choses se soient arrangées? Je ne sais pas, je ne suis pas là pour juger cet homme… )
Pour ce qui est du style d’écriture, le texte est fluide, facile à lire, agréable à la lecture… Je m’attendais un peu à être submergée par du vocable professionnel, que ce soit journalistique ou judiciaire, mais il n’en était rien… Mais par contre, ce qui rend la lecture moins aisée, ce sont les annotations de textes qui, malheureusement, se trouvent en fin de livre… Aller systématiquement voir à la fin du livre ce qui est dit, cela coupe la lecture, et dérange un peu…Donc à part si une annotation me semblait capitale à ma bonne compréhension ou réflexion, je n’allais pas systématiquement les consulter… Et cela ne m’a pas perturbée plus que ça finalement…

Je ne regrette nullement ce partenariat et la lecture de cette histoire vraie… Le travail de recherche derrière ce livre est fantastique… Cela donne un autre regard sur l’idée que l’on peut avoir de ce geste au départ, sans cependant l’excuser, sans pour autant le plaindre, mais juste voir comment les aléas de la vie peuvent, parfois, mener à ce qui s’apparente à de la folie… Ce livre fait bien réfléchir, il fait relativiser pas mal de choses dans sa vision de la vie, mais il fait aussi terriblement réfléchir à la conséquence de certains de nos actes sur les autres… Que parfois, un geste, ou une parole, si anodine soit-elle à nos yeux, peut prendre une importance incommensurable aux yeux d’une personne déjà fragile émotionnellement…
A partir du moment où j’ai ouvert ce livre, il m’a été difficile de le poser, difficile d’en sortir… C’est une histoire terrible, mais qui touche, prend aux tripes malgré tout, …
Je suis une personne qui s’interroge beaucoup sur la condition humaine, sur ce qui peut être fait pour que, dans de telles histoires, on puisse réagir, faire un geste qui fasse basculer « du bon côté »… Je crois que ce livre, il m’arrivera régulièrement de le lire, le relire, et réfléchir…

Ce livre a été lu en partenariat avec Blog-o-book et les éditions François Bourin  que je remercie grandement pour cette collaboration…

[✎] L’enfant qui ne pleurait pas

 Sheila, six ans, a enlevé un bébé, et a fait preuve d’extrême violence envers lui. Il est dans un état critique et la coupable a été arrêtée.C’est elle que Torey voit apparaître dans sa classe d’enfants inadaptés. La police ne peut plus rien et l’hôpital psychiatrique l’a rejetée.
Alors commence une lente approche entre la jeune pédagogue et l’enfant sauvage qui dit toujours non et ne pleure jamais. Des gestes, des mots, des jeux… et Sheila se révèle sensible, intelligente.
Chaque soir, hélas! elle retrouve son taudis, son père irresponsable et violent.
Saura-t-elle jamais pleurer… et rire?

Que ce livre est poignant!!Dès les premières lignes, ce livre prend aux tripes, bouleverse l’âme et ne peut laisser indifférent… (Vu la dureté des premières lignes, je préfère ne pas les noter ici…)
Dès le début, on a envie d’en connaître la fin, on se dit, mais comment est-il possible qu’une petite fille de six ans arrive d’une part à faire preuve d’autant de violence? Qu’est ce qui l’a poussé à en arriver là? Mais immanquablement, on ne peut s’empêcher d’avoir de la sympathie pour elle, de la prendre en affection et de se dire « Mais comment va-t-elle s’en sortir? « 
Du début à la fin, on a la gorge serrée et les larmes aux yeux de nombreuses fois.
Ce qui m’a interpelée, c’est la manière dont cette petite fille, au demeurant surdouée, constate dès les premiers instants qu’on l’a mise « dans une classe pour les enfants fous »… Quelle enfant aussi instable et avec un tel passé peut avoir une telle maturité et une telle capacité de jugement?

Dans ce livre, aucune souffrance n’est masquée, elles nous sont toutes livrées à coeur ouvert, directement, sans masque, sans fioriture… c’est ce qui le rend si poignant… de même que la formidable persévérence dont font preuve tant Torey (l’institutrice) que la petite Sheila…

Voici donc un livre qui, malgré son côté dur et déchirant, mérite d’être lu…

– Je pleure jamais. Comme ça, personne peut me faire de mal.

– Que veux- tu dire ?
– Si je pleure pas, ils savent pas que j’ai de la peine. Alors ils peuvent pas me faire du mal….

Pour ceux qui ont également été touché par « l’enfant qui ne pleurait pas », lisez « The Tiger’s Child » (je ne connais pas le titre en français), qui est en fait la suite de ce livre. »The Tiger’s Child » est semble-t-il  tout aussi émouvant, permet d’avoir une autre vision de l’histoire de la petite Sheila, et nous permet sinon de comprendre au moins de savoir pourquoi, du haut de ses six ans, elle avait ainsi maltraité cet enfant de trois ans…

[✎] Déshonorée

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ L’histoire ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)

Quatrième de couverture: 
Elle n’avait rien fait, son frère non plus. Le tribunal de son village de l’est du Pakistan l’a pourtant condamné à être violée en réparation d’une prétende faute de son frère. A 28 ans, Mukhtaran Bibi est violée par quatre hommes, humiliée. Pour se venger de son déshonneur, elle parle & se défend. Son appel est entendu par les médias, les hommes politiques & les ONG & lui permet de construire une école : un myen de lutter contre ces pratiques inacceptables. Celle que les enfants de son école appelle Mukhtar Mai (grande sœur respectée) devient un symbole national & international de la lutte contre les violences faites aux femmes.

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Mes impressions ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Ce livre est l’un des plus bouleversants témoignages qu’il m’ait été donné de lire sur la condition de la femme… à l’heure actuelle…
La quatrième de couverture avait automatiquement attiré mon attention, car le respect de toute vie humaine est quelque chose de tellement important à mes yeux… que cette histoire m’a irrésistiblement attirée, … comme pour me convaincre que ce devait être une erreur, que dans le monde d’aujourd’hui, de telles choses ne pouvaient plus exister, pas à ce point…
Et pourtant…
La présentation du livre, à elle seule, a déjà réussi à m’émouvoir aux larmes… Etre condamnée et violée pour une prétendue faute commise par son frère…Comment est-ce possible d’encore faire preuve d’aussi peu d’humanité à l’heure actuelle?
Surtout quand on sait qu’au départ, la faute prétendue, c’est qu’un gamin de 12 ans ait parlé à une femme d’une vingtaine d’années. Cela aurait déshonoré la jeune fille… parce que là bas, une femme n’a pas le droit de parler à un homme…
Ce qui m’a choqué, c’est pourquoi sa propre famille la choisit elle, pour écoper de la peine qui sera si ignoble… La raison en est simple, c’est une femme respectable, et cela la rendra plus « crédible »… C’est un comble, quand même… être déshonorée parce qu’on est une femme respectable

Selon la loi islamique, son frère risque la mort pour un « crime » qu’il n’a pas commis… Au lieu de sa, sa famille préfère laisser cette femme se faire humilier par un viol collectif, la salissant et lui enlevant toute dignité, sans l’ombre d’une preuve, sans qu’il n’y ait réellement eu faute qui plus est!

Dans son récit, elle raconte aussi comment dans son pays, un enfant sera battu par sa mère pour avoir joué avec sa cousine de son âge.. Ou comment, du haut de ses 6 ans, elle jouait aux poupées de chiffon avec sa soeur, en imitant les mariages arrangés par la famille…
Mais les âges ne sont qu’approximatifs, car là bas, pas d’acte de naissance, pas d’état civil… juste la parole des parents pour toute preuve…

Ce livre, à mes yeux est un livre à lire absolument…Il nous montre la terrible réalité de ce que l’on ne soupçonne pas nécessairement dans nos pays… Personnellement, je suis très ouverte sur le monde et pourtant, même si je sais que dans certains pays les droits de la femme sont encore bafoués je n’imaginais sincèrement pas la part importante que la famille proche pouvait avoir là dedans, … Que ces règles de justice, de famille, sont pourtant d’un autre temps… comment est-ce encore possible à notre époque?
Ce livre montre la dure réalité de la vie pour ces femmes, ces enfants, ces hommes aussi… où tous les moyens sont bons pour les personnes d’une caste supérieure pour humilier les autres, … en dehors de toute justice officielle, qui est malheureusement trop chère et inaccessible pour la plupart..

Les médias, qui ont souvent tendance à montrer le mauvais côtés des choses sans vraiment y prendre attention auront ici eu au moins l’avantage de l’aider à s’en sortir, à surmonter, et à pouvoir se battre pour la cause des femmes, pour que de telles atrocités n’arrivent plus…

Un témoignage poignant, bouleversant, dur à lire mais pourtant avec un tel message d’espoir et de courage pour ces femmes…

 
(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Le début ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
« La décision familiale est prise dans la nuit du 22 juin 2002. 

C’est moi, Mukhtaran Bibi, du village de Meerwala, de la caste des paysans Gujjar, qui dois affronter le clan de la caste supérieure des Mastoi, fermiers puissants et guerriers. Il faut que je leur demande pardon au nom de ma famille. »

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ Au hasard ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)
Page 10: « Le choix de mon père était le seul possible. J’ai vingt-huit ans, je ne sais ni lire ni écrire puisqu’il n’y a pas d’écoles pour les filles au village, mais j’ai appris le Coran par coeur, et depuis mon divorce je l’enseigne bénévolement aux enfants de mon village. C’est là ma respectabilité. Ma force. « 

Page 14: « Pour eux, une femme n’est qu’un objet de possession, d’honneur ou de vengeance. Ils l’épousent ou la violent selon leur conception de l’orgueil tribal. Ils savent qu’une femme humiliée de la sorte n’a d’autre recours que le suicide. ils n’ont même pas besoin de se servir de leurs armes. Le viol la tue. Le viol est l’arme ultime. Il sert à humilier définitivement l’autre clan.« 

Note personnelle: 18/20

(¯`·._.••·.·´¯`·.·•☆ … ☆•·.·´¯`·.·••._.·´¯)

Que dire de plus… Un livre poignant, déconcertant.. On n’imagine pas que cela puisse encore arriver à notre époque… 
A lire absolument…