La vérité sur Alice [ Jennifer Mathieu ]

« Les gens ne deviennent pas méchants et vicieux du jour au lendemain. Mais laissez leur un temps d’adaptation, et ils seront capables du pire. »
Au lycée de Healy, la vérité est une question de point de vue. Alice Franklin est une trainée. Tout le monde le sait. C’est forcément vrai puisque c’est écrit partout sur les murs des toilettes. On dit qu’elle a couché avec deux garçons d’affilée et qu’elle a provoqué la mort de l’un d’entre eux.
Tout le monde a sa vérité sur Alice : son ancienne meilleure amie, l’entourage de la victime, son admirateur secret…
Quelle sera la votre ?

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Beauté fatale (tome 1 et tome 2) [ Jean-Louis Janssens et Benoît Ers ]

 La vie au quotidien d’un institut de beauté où l’on ne s’ennuie pas ! Une série sous le double signe de l’humour et du bistouri.La devise de l’Institut Rabot ? « La beauté « haute couture », la beauté sous toutes ses coutures ! » Et c’est vrai que l’éventail des prestations proposées par l’institut est large : remise en forme, bronzing, chirurgie esthétique. Mais ce n’est pas tout ! Car, en plus de perdre du poids, on s’y prend aussi des sacrés fou-rires. On s’épile, oui, mais on se poile furieusement aussi. Et même lorsqu’on y vient pas pour se faire refaire le visage à coup de scalpel, on ne ressort jamais de l’institut sans s’être méchamment fendu la bille. 

Car à l’institut Rabot, tout le monde est un peu dingue, des médecins jusqu’aux patients. Un peu comme notre époque, où la dictature des apparences est devenue la meilleure garante des situations les plus cocasses !Confiez-vous aux bons soins des docteurs Ers et Janssens, spécialistes es-humours et gags décalés, vous ne le regretterez pas !
Là, c’est le tome 2 –> 

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Les nouveaux voisins – de Catherine McKenzie

Julie Prentice, son mari Daniel et leurs jumeaux de six ans déménagent à Cincinnati pour échapper à une femme qui harcèle Julie depuis la parution de son roman Le Jeu de l’assassin, devenu un best-seller. Le charmant quartier de Mount Adams semble l’endroit parfait pour un nouveau départ.
Mais l’intégration dans cette nouvelle ville n’est pas si facile, et Julie fait rapidement face à une certaine hostilité de la part de ses voisins, notamment Cindy Sutton, la présidente de l’association du quartier. Quoi que Julie fasse, ça ne fait qu’empirer la situation. Heureusement qu’elle peut compter sur John Dunbar, qui vit à côté, et avec qui elle se lie très vite d’amitié. Mais elle est loin d’imaginer qu’une banale conversation avec lui va faire éclater sa vie en morceaux.
Julie et sa famille deviennent bientôt la cible de brimades de plus en plus troublantes et le bonheur apparent de Mount Adams se transforme en cauchemar. La harceleuse de Julie l’a-t-elle retrouvée, ou est-ce que ce sont ses voisins qui lui veulent du mal ? Alors que les tensions grandissent au sein du voisinage, les ennemis se révèlent et les répercussions pourraient être mortelles.

16/20 : Une lecture simple mais agréable...j'ai aimé le côté psychologique.

Ce qui m’a attiré dans ce livre ? Déjà, le fait qu’un des couples mis en scène a des jumeaux… Car il faut bien le reconnaître, je suis une dingue des livres mettant en scènes des jumeaux….
Puis le côté « j’ai des voisins sympas mais peut être pas tant que ça », … j’aime assez (j’avais adoré Derrière la haine, de Barbara Abel , par exemple)…

Ce que j’ai aimé : 
On se retrouve dans une sorte de huis clos de quartier, et ça donne un côté presque étouffant que j’adore… J’avoue que les huis-clos, c’est quelque chose que j’aime particulièrement dans les lectures… je trouve que cela apporte un plus lugubre à l’ambiance, l’impression de ne pas pouvoir s’en sortir, d’être pris au piège…

L’écriture de l’auteur : elle a le don de mettre des petits éléments en avant pour nous tenir en haleine, pour nous faire douter, pour capter notre attention juste au bon moment…
Le fait que jusqu’au bout, je me suis posée plein de questions, j’ai émis des hypothèses, et finalement, j’étais à côté de la plaque… c’est finalement quelque chose que j’ai apprécié…

Par contre, ce n’est pas un livre d’action, si c’est ce que vous recherchez, passez votre chemin… Là, on est dans le psychologique (les thrillers que je préfère)

Point de vue des personnages, ils ont tous leur place, aucun n’est là juste pour décorer… et ils sont relativement bien travaillés d’un point de vue psychologique pour nous permettre de les « connaître », et de bien les imaginer dans l’histoire et dans leur vie.

De même, l’alternance des points de vue des personnages, celui de Julie et celui de son voisin John, c’est enrichissant pour la lecture et ça permet de ne pas tomber dans une routine narrative. Ça donne aussi l’impression d’être omniscient, de pouvoir se faire un avis global, même si au final, ça n’aide pas toujours à démêler le faux du vrai…

Ce que je n’ai pas aimé (ou un peu moins on dira): 
L’alternance passé- présent
Vous me direz, c’était essentiel pour le roman, mais au final, est-ce dû à la fatigue,mais par moment, j’étais un peu perdue… même si j’ai aimé ça… (vous la sentez, l’indécision qui est mienne ?:) )
Je trouve aussi que la chute, le dénouement, arrive un peu trop rapidement, j’aurais aimé que la fin soit un peu plus travaillée… ici, au vu du reste du roman, je m’attendais à quelque chose de plus « Bam », et puis non… c’est dommage…

Cela reste néanmoins une très bonne lecture que je ne regrette pas du tout !

Lu dans le cadre des RDV et challenges suivants: 



30. une chaise ou équivalent. (j’accepte sofa) –> une chaise de jardin

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

Ce livre vous intéresse? Les infos pratiques…

 

Le couple d’à côté de Shari Lapena

Titre :Le couple d’à coté
Auteur : Shari Lapena
Maison d’édition :  Presses de la Cité (Thriller)
Sortie : 21/09/2017
# de pages : 336 pages
Genre : thriller

La baby-sitter leur a fait faux bond, et alors ? Invités à un dîner chez leurs voisins, Anne et Marco décident de ne pas renoncer à leur soirée. Cora, leur bébé de six mois, dort à poings fermés et ils ne sont qu’à quelques mètres. Que peut-il arriver ? Toutes les demi-heures, l’un ou l’autre va vérifier que tout va bien. Pourtant, quand à une heure déjà avancée, le couple regagne son domicile, c’est un berceau vide qui les attend.
Désespérés mais aussi dépassés, les jeunes parents attirent les soupçons de la police : Anne en dépression depuis son accouchement, Marco au bord de la ruine… les victimes ont soudain des allures de coupables. Dans cette sombre histoire, chacun semble dissimuler, derrière une image lisse et parfaite de terribles secrets. L’heure de la révélation a sonné

Un thriller psychologique très addictif.

 

Si vous suivez le blog depuis quelques temps, vous savez que les histoires de disparitions d’enfants, c’est quelque chose que j’aime énormément…. Quand en plus de ça, c’est un enfant en bas-âge et qu’on soupçonne la mère parce qu’elle fait une dépression post-partum, ça éveille ma curiosité.

Ce livre m’a donc immédiatement interpellée par son résumé.

J’ai tout de suite eu une certaine empathie pour la mère, et ça m’a permis de vivre ma lecture à travers ses yeux. Et j’ai donc immédiatement accroché, vous l’avez compris. Pourtant, j’ai eu beaucoup de mal à cerner les parents, à voir exactement « qui » ils étaient… ils ont gardé une bonne part d’ombre au long du roman. Le psychologique est très important dans ce livre, et c’est son intérêt… car il faut le dire, l’idée de base n’a rien de novateur, c’est la manière dont c’est géré qui fait tout…

J’aime beaucoup les ambiances en huis clos, comme c’est le cas ici.

J’ai trouvé que l’auteur prenait un malin plaisir à jouer avec nous… genre nous lâcher une bombe, on se dit « c’est tout, c’était ça le fin mot de l’histoire ? », puis nous entraîne dans une suite abracadabrante où finalement, tout est remis en questions… j’ai adoré.

Le suspense est manié de main de maître, la tension monte petit à petit, on se demande de plus en plus si oui ou non, on retrouvera la petite Cora… et ce jusqu’aux révélations finales qui sont là pour nous choquer un bon coup. Le dénouement ne manque pas d’intensité et d’intérêt.

Une fois le livre commencé, il m’a été difficile de le poser, car chapitre après chapitre, on a envie de savoir la suite.. c’est ce qui, pour moi, fait un bon livre thriller.

Une écriture fluide, addictive, naturelle, une histoire psychologique, « tordue », avec plein de rebondissements inattendus pour tenir le lecteur en haleine… un sans faute 🙂

 

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

 

La villa rouge ( James Patterson et David Ellis )

Titre : La villa rouge
Auteur : James Patterson et David Ellis
Maison d’édition : L’archipel
Sortie : 2017
# de pages : 472 pages
Genre : Thriller

Dans les Hamptons (Long Island), au 7 Ocean Drive, se dresse une impressionnante maison à la façade gothique avec une vue imprenable sur l’océan.
Mais elle est à l’abandon depuis plusieurs années et tombe en décrépitude. On la dit maudite. Il est vrai que la Villa rouge, telle qu’on la surnomme, a été par le passé le théâtre d’une série de meurtres jamais résolus.
Quand un nabab d’Hollywood et sa maîtresse y sont retrouvés sans vie, tous pensent que la malédiction frappe de nouveau.
Jenna Murphy, une ancienne flic de New York, va mener l’enquête. Elle qui, enfant, jouait sur la plage non loin de la maison, voit ressurgir en elle une terreur qu’elle croyait pourtant éteinte…
Mais la Villa rouge n’a sans doute pas encore révélé tous ses mystères… et Jenna pourrait bien en être la prochaine victime.

Encore un excellent roman de James Patterson!

Eh oui, encore un James Patterson puisque comme je vous l’avais dit, j’en avais reçu deux de suite…

Ici, l’histoire est ici totalement différente, puisqu’on est dans une histoire sur fond de malédiction… forcément, ça a titillé ma curiosité…

Une fois encore, je ne peux que saluer la plume exceptionnelle de l’auteur… James Patterson a vraiment le don de se jouer de nous, de nous mener par le bout du nez, et le pire, c’est qu’on aime ça et qu’on en redemande.

Un style inimitable, des chapitres très courts, qui font de ce livre un formidable turn-over, car on se dit « aller, encore juste un chapitre »… puis un autre, et un autre, et un autre… je crois que vous avez compris…
En plus, les chapitres courts, ça donne un ryhtme d’enfer au roman, et j’aime ça, surtout qu’il ajoute toujours le petit quelque chose qui donne envie d’en savoir plus.

J’ai beaucoup apprécié la manière dont l’histoire nous a été présentée… On fait des aller-retour entre le passé et le présent, et on alterne aussi le point de vue des personnages… Et ça, vous savez que j’aime ça… Car ça donne un tout autre regard sur l’histoire et bien souvent, ça sème encore plus le trouble car on ne sait plus à quel saint se vouer. D’un autre côté, ça nous donne encore plus l’occasion de poser nos propres hypothèses, de nous triturer le cerveau pour dénouer le tout, et… c’est juste ce qui fait un bon thriller…

Les personnages sont bien construits, le côté psychologique si cher à mon coeur est toujours bien présent et bien travaillé… Donc forcément, on ne peut que s’attacher à eux, d’une manière ou d’une autre. Même ceux qui ne sont pas les plus sympa, on les trouverait presque agréables.

Si certains éléments sont un peu prévisibles, malgré tout, les gros rebondissements vont bon train et on ne les voit pas venir… surtout la fin qui est une belle claque, je trouve.

Ahh il n’y a pas à dire, James Patterson est sur le point de devenir un de mes auteurs chouchous…

Lu en partenariat avec la maison d’édition 

 

La Diabolique ( James Patterson )

Titre : La diabolique
Auteur : James Patterson
Maison d’édition : L’archipel
Sortie : 23 Août 2017
# de pages : 432 pages
Genre : Thriller

Pour la presse américaine, c’est le procès de la décennie. La célèbre Maggie Bradford, auteur-compositeur-interprète, est accusée d’avoir attenté à la vie de son second mari, Will Shepherd, ex-footballeur vedette devenu acteur. Du fond de sa cellule, prostrée, la chanteuse ne cherche même pas à clamer son innocence. Le destin semble s’acharner sur elle. Des années plus tôt, en état de légitime défense, elle a tiré sur son premier époux, Phillip, un officier irascible et violent…
Une fois sa douleur apaisée, alors qu’elle pensait avoir trouvé l’amour auprès du riche Patrick O’Malley, un dramatique accident a mis fin à l’idylle… Puis il y a eu Will, le dieu blond adulé des foules, Will le manipulateur, Will le pervers… Autour de celle que certains surnomment déjà  » la diabolique « , l’opinion publique se déchaîne. Maggie Bradford est-elle victime d’une incroyable succession de coups du sort ? Ou bien ses dehors angéliques dissimulent-ils la personnalité d’une authentique criminelle, capable d’assassiner avec le plus grand sang-froid ?

Un thème classique au départ qui nous emmène dans un roman haletant.

​James Patterson fait partie de ces auteurs qu’on ne peut pas ignorer. Il a quand même une sacrée réputation. Je ne sais pas s’il est pareil pour vous, mais pour ma part, je n’en lis que des louanges ou presque.

Du coup, quand j’ai reçu deux titres d’un coup de l’auteur, c’était le bonheur…

Je dois avouer que le coup de la légitime défense pour tuer son mari, et les soupçons qui apparaissent des années plus tard… c’est une histoire qui me plaît assez… Ça fait un peu bateau, mais c’est un peu le genre d’histoire distrayante que l’on peut retrouver en téléfilm l’après midi sur TF, et personnellement, j’aime assez, ça fait généralement passer un bon moment. Je suis donc partie pleine d’espoir dans cette lecture…

Et finalement, ça a plutôt bien marché sur moi…

Dès le départ, je me suis dit qu’au vu du résumé, j’allais rester sur mes gardes, ne pas me laisser attendrir par Maggie  , le personnage principal, que j’allais attendre de voir si elle était plutôt ange ou démon… Peine perdue, je me suis directement attachée à elle ! Son passé ne m’a pas laissée indifférente et a fait que je ne pouvais que la prendre en affection. Ses émotions, ses craintes, ses peurs, ses doutes, ses troubles… on les vit avec elle, finalement,… C’est ce qui m’a fait me sentir si proche d’elle, car j’ai vraiment vécu l’histoire à travers elle. Excellent travail psychologique du personnage… même des personnages, car je trouve que rien n’est laissé au hasard.

Malgré tout, on a envie de savoir, le petit doute persiste, et ça en fait un livre incroyablement addictif… le genre de livre où on se dit « encore juste quelques pages, je bosse demain », mais où on continue encore deux heures de le lire. Ça en fait un roman assez intense, assez complexe malgré tout puisque l’on passe son temps à essayer de délier le faux du vrai, à comprendre, à chercher la faille… tout ce que j’aime.

Ce qui en fait la force, c’est que les rebondissements et infos « pertinentes » nous sont livrés petit à petit, au bon moment, pour nous donner envie d’en savoir plus. C’est une écriture à la fois précise (l’auteur sait exactement où il nous emmène), délicate (pour nous toucher et nous émouvoir), percutante (avec les coups d’éclats aux bons moments)… du travail de maître, quoi…

Si je devais regretter quelque chose ?
On se dit que toute cette histoire est presque « trop » pour être vraie, que personne n’a une telle vie, … vous l’aurez compris, pris un à un les événements sont crédibles, mais mis ensemble, on est à la limite du chouia trop…

On est donc dans un roman assez classique par son thème, mais qui est hyper bien amené, hyper bien maîtrisé, et c’est ce qui en fait un excellent roman qui se démarque et sort du lot.

J’ai encore plusieurs livres en stock de James Patterson, je compte bien les sortir prochainement de ma PAL..

Lu en partenariat avec la maison d’édition

 

Très intime (Ina Mihalache)

Titre : Très intime
Auteur : Ina Mihalache
Maison d’édition : Editions Payot (Documents)
Sortie : 1er février 2017
# de pages : 285 pages
Genre : témoignage

Le baiser le meilleur, les moments où elles préféreraient ne pas, ceux où elles se sentent désirables, les plans à trois, les joies du cunnilingus, la quête du « dragon de l’orgasme fou », l’influence du porno, les abus et les humiliations, les libidos en berne, la fougue, les hommes-objets… Elles ont entre 18 et 46 ans. Solange s’invite dans leur chambre à coucher. Elle leur demande comment ça se passe concrètement dans leur vie amoureuse. Directes, caustiques, réjouissantes, lucides, elles lui disent tout, elles le disent bien, avec les vrais mots, et ça secoue. Un livre qui fait entendre une parole féminine et féministe, une parole libératoire, déculpabilisante, qui résonne comme un manifeste contre la victimisation des femmes.
 

Pfftt... les mots me manquent...


J’avais lu le livre Solange te parle, que je n’avais pas trop aimé… Même si je trouvais certains « articles » intéressants, je n’accrochais pas à la manière de communiquer de Ina… C’est comme pour tout, on accroche ou pas…
Mais je ne voulais pas rester sur un « échec », sur un rendez-vous manqué, et j’ai eu envie de donner sa chance à son second livre.

Ici, ce n’est pas elle qui nous raconte quelque chose, mais elle nous présente les histoires d’autres femmes au travers d’interview…

« Au début je leur ai dit : je vais débarquer chez mes sujets avec un micro, ma brosse à dents et mon pyjama, et je les interrogerai pendant la tisane, avant de dormir sagement avec elles. »

Eh bien malheureusement, j’ai encore moins aimé ce livre que le précédent. J’ai trouvé que la manière d’aborder ces sujets, ça m’a un peu dérangée… J’ai trouvé que ce livre déshumanisait les femmes « comme des animaux de laboratoire ».

De plus, je trouve triste et déplacé qu’elle n’ait pas pensé utile de demander aux femmes concernées si elles étaient d’accord pour publier leur témoignage. C’est bien d’aller parler de consentement dans l’introduction, mais en faire complètement l’impasse pour se faire de l’argent sur leur dos… car oui, au final, c’est ça… Se servir de l’histoire de ces femmes pour écrire un livre… et se servir de sa notoriété sur le net pour vendre ce livre… je n’aime pas ce principe. Se livrer pour une émission de radio ou pour se retrouver dans un livre, quoi qu’on en dise, ce n’est pas la même chose!

Lire ces histoires, ça m’a donné une impression de voyeurisme malsain, c’est pourquoi j’ai eu autant de mal à le lire… Car j’ai eu l’impression de m’immiscer dans des histoires qui ne l’étaient pas destinées, l’impression de violer l’intimité de ces femmes. Un peu comme surprendre la conversation de deux personnes ou de deux amies dans un café, quelque chose qu’on entend sans être invitée à le faire et qui ne nous regarde pas…

Certaines questions m’ont mis mal à l’aise, certaines réponses aussi…
Certaines histoires m’ont touchée plus que d’autres, et bizarrement, je me suis encore sentie plus mal à l’aise de les lire.

« Il était très sanguin. Si j’exprimais un désaccord avec lui, tout de suite il se mettait presque en colère parce que je voulais pas abonder dans son sens. Ça me plaisait pas. Après, c’est allé crescendo. On a vécu un petit peu ensemble et lui me laissait les piles de vaisselle sale qui moisissaient depuis trois semaines dans l’évier avec un post-it : « Merci de faire le nécessaire. » Ça a commencé à devenir vraiment malsain quand il a réussi à asseoir cette domination et à se permettre des choses qu’on ne peut pas permettre. »

Car même si le témoignage de ces femmes est « intéressant », du moins pour certaines, l’éthique derrière me déplaît fortement.

Bref, une lecture que je ne vous conseillerai pas, vous l’aurez compris…

Autres livres de l’auteur
(si je les ai lus et chroniqués, je vous ai mis le lien de ma chronique sur la cover 😉 )

Solange te parle, ce sont les choses de la vie et c’est addictif. De l’art d’accueillir une bonne nouvelle à la nécessité de savoir dire « Je t’aime », d’un éloge hilarant du pénis à une réflexion sur la société narcissique, Solange, fausse neurasthénique et vraie timide, mi-ingénue mi-démon, parle du droit à la différence, du corps et du désir, de l’inadaptation, de la pornographie, de la solitude, de la génération des digital natives. C’est très drôle, insolent et ça pousse à penser. Sur Youtube, ses vidéos ont été vues plus de quinze millions de fois.
 

Quatorze mois (Carine Russo)

Titre : Quatorze mois
Auteur : Carine Russo
Maison d’édition : La renaissance du livre
Sortie : 2016
# de pages : 234 pages
Genre : témoignage

 » à l’approche de l’hiver, le manque de ma petite fille me tenaillait tellement, mon besoin d’elle, de l’entendre, de la voir, de lui parler était devenu si pressant que je me suis mise à lui écrire dans un petit carnet bleu. Quelques lignes, presque chaque jour. En les relisant, elles me sont apparues singulièrement révélatrices de mon état d’esprit du moment. Pour cette raison, j’ai fait le choix de les retranscrire intégralement. Il s’agit, ni plus ni moins, de l’expression la plus directe de mes sentiments, de mon vécu, en temps réel. Nous oscillions entre espoir et désespoir, nous ne vivons plus que pour le jour où nous les retrouverions, nous inventions nos propres moyens de résistance à la résignation et l’indifférence que nous refusions de voir s’installer. Tandis qu’insensiblement, par notre volonté farouche de ne pas les laisser tomber dans l’oublie, Julie et Mélissa, au fil du temps, devenaient les petites filles de tout un pays que nos rappels permanents, par médiats interposés, avaient sans doute fini par émouvoir. 

De cette vie d’alors, qui d’autres que nous aurait pu témoigner? Et d’ailleurs, pouvait-on encore appeler ça une vie? En fait, il s’agissait plutôt d’un cauchemar dans lequel nous nous débattions comme de pauvres diables dans le seul espoir de nous en éveiller.  » 

Julie et Melissa on été enlevées le 24 juin 1995. Ce n’est que quatorze mois plus tard, le 17 août 1996, que les corps sans vie des petites filles seront retrouvés. Vingt ans après, Carine Russo, la maman de Mélissa, a choisi de s’exprimer longuement sur la tragédie qui a fait vaciller les bases du système judiciaire belge. Un récit aussi bouleversant qu’impitoyable.

Un témoignage émouvant, que je vous conseille...

 

Si vous suivez ce blog, vous savez que le cas des enfants disparus est quelque chose qui m’interpelle et me touche énormément, que ce soit dans les romans, mais aussi et surtout dans les témoignages. Parmi les affaires qui m’ont le plus touchées, celles de l’  Affaire Dutroux (avec la disparition tragique de Julie et Mélissa) et la disparition d’Elisabeth Brichet (reliée à l’Affaire Fourniret).

Si ces deux histoires me touchent autant, c’est que pour la première, au moment des faits, mes cousines étaient relativement dans la même tranche d’âges et du haut de mes 16 ans, j’ai été particulièrement touchée par ce drame. On en parlait énormément dans les médias, et je suivais tout de très près.
Pour la seconde, je n’avais certes que 9 ans au moment des faits, mais la petite Elisabeth était une enfant que je croisais tous les jours dans le bus en partant à l’école, où le souvenir de son sac à dos qui se coinçait régulièrement dans les portes du bus m’a marqué, où le drame s’est passé juste à côté de chez moi, et que ça a eu une grande influence sur moi… Pendant des années, je me suis  dit que le danger était présent, que ça aurait pu m’arriver (j’allais régulièrement seule ou avec ma meilleure amie, à pieds, dans un vidéo club à deux pas d’où elle a disparu), je me suis posé souvent la question du « pourquoi elle » ? J’ai vu des gens que je connaissais ou croisais régulièrement être soupçonnés à tord, des vies détruites… ça a vraiment marqué mon enfance et mon adolescence…

Bref, voilà pourquoi j’ai eu envie de lire ce livre de Carine Russo… Je ne vais pas vous en faire une chronique comme pour un autre livre… car ce serait déplacé… c’est un livre du coeur, tout simplement…
Je vais juste vous livrer une partie de mes ressentis…

La maman de Mélissa nous y livre ses émotions au jour le jour, les questions qu’elle s’est posées, ses coups de gueule, ses cris de désespoir… On vit ce calvaire « à ses côtés », tout en sachant que malheureusement, l’issue sera fatale et que l’on n’y peut rien faire… J’ai eu beaucoup de mal à le lire tant l’émotion m’a submergée…

Chaque jour, elle couchait sur le papier sa douleur, ses espoirs, ses questions, ses doutes, etc… sous forme de lettre à sa fille…C’est vraiment émouvant.

« Comment ont-ils pu ? Comment, au nom de quoi ont-ils pu assassiner ces beaux yeux noirs, cette douceur, cette innocence ? Abandonnée de tous, coupée de tout lien humain, exclue de la chaîne de vie que forme l’humanité, ma petite fille a rendu son dernier souffle seule, dans le néant… Nul être pour l’accompagner, pour recueillir l’ultime flux de chaleur qui faisait d’elle une enfant vivante, une petite fille existant dans le monde. Quelqu’un peut-il croire sérieusement qu’après un tel désastre, la vie puisse continuer « comme si de rien n’était » ? La vie peut reprendre, certes, se prolonger, se perpétuer et recommencer. Mais, au fond de soi, reste cette béance, cette question sans réponse hurlée à l’infini : Comment ont-ils pu ? »

Elle nous y livre aussi tous les dysfonctionnements et absurdités auxquels ils ont dû faire face, comme le fait de ne pas pouvoir avoir accès à l’information, aux pièces du dossier, … comme le fait de ne pas pouvoir « participer » à l’enquête, de se sentir mise à l’écart, inutile, indésirable…

« Quant à nos légitimes questions sur l’état d’avancement des recherches, elles ne recevront jamais qu’une fin de non-recevoir eu égard au sacro-saint secret de l’instruction. Nous n’avons plus ni le droit de chercher nos enfants, ni même celui de nous informer sur l’évolution des recherches qui les concernent. C’est du coup comme si nous n’avions plus tout à fait droit de cité dans la Cité. »

Elle y revient aussi sur ce qu’elle a ressenti au moment de la sortie de Michèle Martin… Une décision que bien entendu, elle ne comprend pas… Quelle est la justice ? Pourquoi aller diminuer la peine d’une femme, alors que celle des victimes et de leurs familles ne s’arrêtera jamais ?

Il y a une phrase d’Albert Einstein, citée dans le livre, que j’aime particulièrement, même si elle est terrible au final…

« Le monde est dangereux à vivre non tant à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. »,

Il y a une autre phrase, de Christian Bobin, qui m’a particulièrement touchée :

« Tout le mal dans cette vie provient d’un défaut d’attention à ce qu’elle a de faible et d’éphémère »

Et c’est tellement vrai ! Si on reconnaissait un peu plus la fragilité de la vie, à quel point tout peut chavirer du jour au lendemain, à quel point cet équilibre est précaire… Si certaines personnes faisaient un peu plus attention aux conséquences de leurs actes sur eux-mêmes, mais aussi sur les autres, peut-être, j’ose l’espérer, agiraient-ils différemment…

Vous l’aurez vu, cet avis de lecture est à mon avis complètement décousu… Je vous le livre tel que les idées me sont venues, sans filtre ou presque…

Si vous avez suivi cette histoire, je vous conseille vraiment cette lecture… Même si vous n’y avez pas prêté attention plus que ça finalement… si tant est que ce soit possible. Derrière tant de détresse se cache une leçon d’espoir, de courage, mais aussi des questionnements sur notre société et sur la justice telle qu’elle est, a été, et devrait être…

Un livre qui est là pour nous délivrer son message, sans tomber dans le larmoyant, sans tomber dans la superficialité, sans tomber dans l’excès… juste dans les faits et les émotions au jour le jour d’une mère désenfantée. 
Un livre d’une profondeur qui m’a bouleversée…

Maîtres Du Jeu (Karine Giebel)

Titre : Maîtres du jeu
Auteur : Karine Giebel
Maison d’édition : Pocket
Sortie : 2013
# de pages : 125 pages
Genre : Thriller

Il y a des crimes parfaits.
Il y a des meurtres gratuits.
Folie sanguinaire ou machination diabolique, la peur est la même. Elle est là, partout : elle s insinue, elle vous étouffe… Pour lui, c est un nectar. Pour vous, une attente insoutenable. D où viendra le coup fatal ? De l ami ? De l amant ? De cet inconnu à l air inoffensif ? D outre-tombe, peut-être… 

Ce recueil comprend les nouvelles Post-mortem et J aime votre peur.

Un livre qui m'a bien donné envie d'en découvrir plus de l'auteur!

coup-de-coeur

J’ai commencé la lecture de ce livre dans le cadre de l’auteur du mois, challenge organisé par Merry sur facebook (et au passage, elle a fait un nouveau design à son blog, faut que vous alliez voir ça!)

Bref, vu mon peu d’entrain à la lecture ces derniers temps, j’ai choisi un tout petit livre pour pouvoir participer malgré tout… et donc ce livre se compose de deux nouvelles…

Alors les deux sont sympas et agréables, mais comme j’ai préféré la première à la seconde, je vous parlerai surtout de Post Mortem…

Pour vous situer un peu l’histoire, une comédienne se retrouve à la lecture du testament d’un homme qu’elle dit ne pas connaître, ou n’avoir rencontré qu’une fois. L’homme, visiblement, lui vouait un culte, au grand malheur de sa famille… Lors de l’ouverture du testament, la répartition est de fait quelque peu particulière et inégale…

« Elle paraît de plus en plus embarrassée. Le frère a eu les petites cuillers en argent et elle, la maison de campagne ? Elle ose un regard vers le frère en question qui la dévisage maintenant avec une fureur évidente. »

Tout du long, l’ambiance est assez lourde, et j’aime ça… ça tourne vite en suspense grandissant… et vu qu’on est dans une nouvelle, c’est tant mieux pour éviter un flop total.

Comme on est dans un texte court, on ne s’encombre pas de la psychologie des personnages, mais on en sait malgré tout assez.

Morgane est une femme fragile, que l’on sent brisée malgré sa célébrité, et son mari apparaît comme un pervers narcissique détestable.

Une phrase retenue du livre :

« On doit toujours payer le mal qu ‘on inflige… Toujours. »

J’ai adoré le style, c’est fluide, et on se représente les scènes, et les lieux, même décrits en peu de mots, et c’est quelque chose que j’adore.

La fin est juste démente, je n’ai rien vu venir… on pense qu’on a tout compris, puis finalement, on se prend une claque phénoménale…. je ne pensais pas qu’une nouvelle pourrait autant me décrocher la mâchoire d’étonnement. J’ai été bluffée.

J’espère découvrir d’autres livres de l’auteur, car cette mise en bouche m’a bien donné envie d’en avoir plus 🙂

Lu dans le cadre des RDV et challenges suivants: 

 

Rage (Stephen King / Richard Bachman)

Titre : Rage
Auteur : Stephen King / Richard Bachman
Maison d’édition :  J’ai lu
Sortie : 1977
# de pages : 249
Genre :  Drame

Charles Decker est, en apparence, un petit lycéen américain bien tranquille. Mais, entre un père violent qu’il déteste et une mère fragile, il rage a froid. Un jour, cette rage éclate et il abat, d’un coup de revolver, sa prof de maths. Puis, il s’empare du pouvoir, autrement dit, il prend sa classe en otage. Il va alors contraindre ces condisciples a se livrer a un déballage furieux, a se débarrasser de toutes les haines accumules en secret : contre les parents, la société corrompue, l’école pourrie, la lâcheté et l’incompréhension des adultes.

 

Ce livre est un coup de coeur, c'est pourquoi j'ai eu envie de le relire...

En tant que fan de Stephen King, je ne sais pas si j’ai un avis très objectif sur ses oeuvres 🙂

Il s’agit de son troisième roman, et a été publié sous un pseudonyme.

Quand j’ai choisi d’ouvrir et lire « Rage », je n’ai pu m’empêcher de penser à l’histoire tristement réelle qui a fait à ce livre une bien mauvaise publicité… En effet, il y a eu , dans le courant des années 90, une prise d’otages et fusillade dans une école. Le lendemain même du jour où deux lycéens de Littleton, Colorado, ont ouvert le feu sur des camarades de classe et des professeurs, faisant une quinzaine de victimes, le livre était retiré de la vente à la demande de Stephen King. En effet, dans leur casier, les forces de l’ordre ont retrouvé un exemplaire de « Rage ». Il a pris cela comme une attaque personnelle, une provocation, et ne voulait pas prendre le risque que cela se reproduise… je ne sais pas si depuis, il a été de nouveau autorisé ou pas.. Je pense que oui car si je ne me trompe, il y a eu une édition il n’y a pas si longtemps.

Avec ce livre, on rentre de plein fouet dans la tête d’un adolescent perturbé, et au fil du livre, on en apprend un peu plus à chaque page sur les événements qui l’ont passé à en arriver là… Continuer à lire … « Rage (Stephen King / Richard Bachman) »

113 minutes (James Patterson)

Titre : 113 minutes
Auteur : James Patterson
Maison d’édition : Le livre de poche
Sortie : 8 mai 2017
# de pages : 37
Genre : Thriller

 « Je sais qui a tué mon fils. »
Molly Rourke a perdu son fils, Alex, qui n’avait que quinze ans… Elle sait qui est responsable de sa mort. Maintenant, la loi, c’est elle. Et rien ne pourra l’arrêter. Ne sous-estimez jamais l’amour d’une mère.

Grosse déception... Je suis passée complètement à côté

« L’instinct d’une mère quand il s’agit de protéger son enfant n’a pas d’égal. En cet instant, la puissance du mien m’anime tout entière. Me submerge. Me fait trembler. Mon fils, mon petit garçon adoré est blessé. Dieu me garde du pire. J’ignore précisément ce qui s’est passé. Je ne sais même pas où il est exactement. Je sais juste que je dois le sauver. »

Ça donne le ton dès le départ… Une mère de famille est appelée par un ami de son fils : il est à l’école, a pris une trop forte dose de drogue, et ne s’en sortira pas.
Elle sait qui est responsable de la mort de son fils, et veut le venger.

C’est une narration à la première personne au début, ce qui, pour moi, est très important dans une nouvelle, histoire de bien accrocher le lecteur dès le départ. Le début l’a fait avec moi, quand on suit la détresse de cette mère qui perd son enfant, qui le voit mourir sous ses yeux…
La suite beaucoup moins…

Je dois vous avouer que je m’attendais à trouver un thriller psychologique un peu dans la lignée de Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils, de Jacques Expert, mais il n’en est rien. Si j’ai ressenti de la compassion pour le père de famille dans le roman de Jacques Expert, ici il n’en fut rien… Car pour moi, même la colère ne peut justifier le comportement de cette famille. J’ai trouvé ça irréel, vraiment pas crédible… On est dans l’exagération à l’américaine, et c’était trop pour moi… Je n’ai pas apprécié du tout.

Sinon, l’écriture en elle-même était assez agréable à lire. Assez fluide, sans fioritures, mais sans excès de style.
Dommage que je n’aie pas plus que ça adhéré aux personnages et à l’histoire en général. Finalement, heureusement que c’était une courte nouvelle, car je pense que dans le cas contraire, j’aurais abandonné ma lecture en cours de route.

Une chose que j’ai « aimé », si je puis dire, mais qui ne changera pas mon avis sur le livre, c’est la référence à l’affaire de la secte de Waco, qui est une histoire que j’ai « aimé suivre » depuis mon adolescence et a amorcer mon attrait pour les sectes, leur fonctionnement et leurs dérives. Donc j’ai aimé y trouver un petit clin d’oeil, même s’il n’était pas des plus joyeux.

« — C’est juste que… Vous avez entendu parler des gars de l’ATF1 qui se sont occupés du raid de Waco ? Ils n’ignoraient pas que la mission serait difficile. Voilà pourquoi ils ont inscrit leur groupe sanguin sur leur bras. — Je suis au courant, admet Mason en fronçant les sourcils. Mais cette triste affaire remonte à plus de vingt ans. D’ailleurs vous vous rappelez comment ça s’est fini, pour eux, non ? Et puis, termine-t-il en soutenant le regard du gamin, aucun de nous n’aura besoin d’une transfusion, parce que aucun de nous ne se fera descendre, pigé ? »

Vous l’aurez compris, c’était un flop total pour moi…

Malgré tout, je pense que je laisserai sa chance à l’auteur en lisant un autre de ses livres, car j’ai encore La maison au bord du lac dans ma PAL… Affaire à suivre 🙂

Afin que le projet le plus diabolique jamais conçu par la science demeure secret, le Dr Kane doit faire disparaître six enfants qui ont été le jouet de ses expériences de laboratoire. Pour échapper à leur sort, ceux-ci se sont retranchés dans une maison au bord d’un lac, où ils se croient en sécurité. Mais c’est compter sans l’obstination du démiurge qui a programmé leur mort ! 

Lu dans le cadre des RDV et challenges suivants: 

[Avis de lecture] Mon amie Adèle , de Sarah Pinborough

Titre : Mon amie Adèle
Auteur : Sarah Pinborough
Maison d’édition : Préludes
Sortie : 27 septembre 2017
# de pages : 448 pages
Genre : thriller

LOUISE
Mère célibataire, elle est coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar… sans savoir qu’il est son nouveau patron.
DAVID
Psychiatre renommé et dévoué à sa femme, il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante.
ADÈLE
L’épouse de David semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise… Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au coeur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles.
David est-il l’homme qu’il prétend être ?
Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ?
Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ?

Un thriller psychologique au suspense grandissant jusqu'au bout... J'ai beaucoup aimé.

Je n’avais pas été particulièrement fan de la saga des Contes des royaumes, du même auteur.. Mais je pars du principe de ne jamais rester sur un échec et j’ai donc voulu donner une nouvelle chance à l’auteur de me convaincre…
C’est ainsi que je me suis lancée dans la lecture de Mon amie Adèle dès que j’ai eu le mail de Netgalley.

L’histoire commence pas mal…. La « première scène » m’a plutôt plus…

« Me pincer et me dire JE SUIS RÉVEILLÉ une fois par heure. Regarder mes mains. Compter mes doigts. Regarder l’horloge (ou la montre), ne plus la regarder, la regarder de nouveau. Rester calme et concentré. Penser à une porte. »

On a l’impression de rentrer dans le vif du sujet, et le côté psychologique est directement mis en avant… et ça m’a accroché.

Ce qui m’avait fortement dérangée dans Contes des royaumes, c’est l’écriture de l’auteur à laquelle je n’avais pas du tout accroché. Je la trouvais vulgaire, désagréable. J’avais l’impression qu’elle essayait de donner un genre au livre dont je me serais bien passée… si bien que j’ai abandonné la lecture au bout d’une centaine de pages.
Ici, on est dans beaucoup plus de simplicité, de fluidité… L’écriture n’a cependant rien d’extraordinaire, je dirais qu’elle est presque simpliste, banale. Mais du coup, ça se lit beaucoup plus facilement… Et c’est ce qui a fait que j’ai lu ce livre quasi d’une traite, embarquée par l’histoire sans être gênée par l’écriture.

On retrouve deux périodes, et trois visions : avant et centré principalement sur Louise juste après la mort de ses parents, et après , où on alterne entre la vision d’Adèle, celle de Louise, et ça c’est quelque chose que j’apprécie car on a les deux versions de l’histoire…

Au départ, on prend quand même un peu Adèle en pitié… Un passé triste, la mort de ses parents, sa condition de femme mariée lui pèse, son mari David ne semble pas très attentionné, et j’ai eu de la peine pour elle. Tout a été fait pour ça.

« Il se tourne enfin face à moi et je lis un mépris silencieux dans ses yeux. Je ravale une soudaine envie de pleurer. Ce vide est pire que sa colère. Tout ce que j’ai eu tant de mal à construire est en train de s’effondrer. Je me moque qu’il soit encore soûl. Je veux juste qu’il m’aime comme avant. Il ne remarque même pas tout ce que j’ai fait depuis qu’il s’est rué dehors. Les efforts que ça a exigés. À quel point j’ai travaillé. À quel point j’ai essayé. — Je vais me coucher, dit-il. »

Sa rencontre avec Louise, c’est un coup de foudre amical apparent… à sens unique au départ… Adèle ne jure plus que par sa nouvelle – et seule – amie…. Qui n’est pourtant autre que la maîtresse de son mari…

« Qu’en penserait David ? Elle tente de chasser cette question. Elle connaît la réponse. David ne serait pas content. Pourquoi faut-il que sa première pensée à propos du moindre truc soit toujours : « Qu’en penserait David ? » Ce n’est pas normal. Elle devrait être un peu plus comme Rob. Impertinente. Indépendante. Pourtant, le simple fait de penser ça est comme une trahison. David l’aime et elle l’aime. David lui a sauvé la vie. »

Cette rencontre sera le point de départ d’une descente aux enfers que j’ai adoré suivre… Pour qui ? Pourquoi ? Comment ? A vous de le découvrir dans le livre, je ne vais pas tout vous dire, non plus…

David, c’est un homme qu’on a du mal à appréhender, dans l’histoire… entre l’envie de le détester pour ses infidélités et la manière dont il se comporte avec Adèle et Louise, et l’envie de consoler et prendre soin de lui tant on a l’impression qu’il a le poids du monde sur ses épaules… J’aime les personnages masculins qui me donnent cette double impression…
Et on sent qu’il y a quelque chose de terrible qui le lie à Adèle, mais on ne saura quoi qu’à la fin…

L’histoire est en partie prévisible… Il y a des choses qu’on devine de suite, d’autres qu’on comprend au fur et à mesure et la fin qui, disons le, m’a mis une bonne claque que je ne l’ai pas venue venir du tout…

Il y a cependant une chose qui m’a un peu dérangée… Je n’ai pas fait attention si ce roman est supposé être un livre pour ados ou pas, mais dans ce livre, il est un peu trop mis en avant, de par le comportement des différents personnages, que se saouler jusqu’à plus soif est la solution miracle à tous les problèmes… « oh, je me sens seule » – je bois. « Oh, mon ex mari a mis sa nouvelle femme enceinte » – je bois. « Oh, j’ai trompé ma femme, je me sens trop mal d’avoir fait ça » – je bois. « Oh, et si on buvait un coup, juste comme ça »… Ouch, j’ai trouvé ça un peu too much quand même…

Mais bon, au final, j’ai bien aimé cette lecture. On n’est pas au coup de coeur, mais c’est une lecture bien agréable que je vous recommanderais pour la rentrée (le livre sort le 27 septembre).

Il a réussi à me réconcilier avec l’écriture de Sarah Pinborough, c’est un très bon thriller psychologique, instaurant une ambiance assez dérangeante au milieu d’un triangle amoureux peu commun, une belle intrigue, un final explosif…

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

 

Ne dis rien à papa ( François-Xavier Dillard )

Titre : Ne dis rien à papa
Auteur : François-Xavier Dillard
Maison d’édition : Belfond
Sortie : 15 Juin 2017
# de pages : 350 pages
Genre : Thriller

L’instinct maternel est l’arme la plus puissante au monde. Surtout quand on la retourne contre ses propres enfants.
Quatre jours et quatre nuits se sont écoulés avant que la police ne retrouve la victime dans cette ferme isolée. Quatre jours et quatre nuits de cauchemars, de douleurs et de souffrances, peuplés de cris et de visons imaginaires en face de ce jardin dans lequel elle a été enterrée vivante.

Sur un autre continent, loin de cet enfer, Fanny vit avec son mari et leurs jumeaux Victor et Arno. Leur existence bien réglée serait parfaite si elle ne percevait pas, au travers des affrontements qui éclatent sans cesse entre ses enfants, chez l’un, une propension à la mélancolie et, chez l’autre un véritable penchant pour le mal. Chaque jour elle se dit qu’elle ne pourra plus supporter une nouvelle crise de violence, ces cris qui la replongent au coeur d’images qu’elle voudrait tant oublier… À n’importe quel prix…

Et lorsqu’un nouveau voisin s’installe dans la grande maison, elle souhaite offrir le portrait d’une famille parfaite. Mais chaque famille a son secret et le sien est le plus terrible qui puisse exister.

Une histoire bien menée, le thème des relations entre jumeaux m'a plu.

Ce que j’en pense?

J’avais adoré le précédent livre de l’auteur, Fais-le pour maman, même si ce n’était pas un coup de coeur… Et autant vous le dire tout de suite pour ne pas vous faire patienter trop longtemps, celui-ci fut encore meilleur !!

Déjà, le thème du livre… On y parle certes famille, mais surtout secrets, souffrances, et enfants… tout de suite ça me plaît… Quand on vient me parler d’instinct maternel peu conventionnel qui devient un danger pour les enfants, … je ne peux qu’avoir envie de lire.

Je dois vous dire que l’on rentre dans le roman de manière assez fracassante… Une personne, enterrée vivante, qui sort de sa tombe à la force des mains pour gratter le sol… Mais je vous rassure, on n’est pas dans un énième épisode de Walking Dead… Les descriptions et les événements sont malgré tout décrits de manière assez choc.

« Maintenant, ça repart, et à toute vitesse, il y a d’autres enfants, plus jeunes, une fille, elle a l’air si timide, et puis un homme, plus âgé, il embrasse une femme très jolie, blonde. Il y a à présent une immense table, un déjeuner, une fête peut-être. Oui, il y a un gâteau, des bougies. Un enfant qui souffle, encouragé par les autres, et soudain le visage du bambin qui explose… »

Tout au long du roman, on va découvrir plusieurs histoires de front : celle de cette personne retrouvée enterrée vivante en Australie, celle de Fanny, mère de famille dévouée aux jumeaux assez différents et particulier, celle de Glenn, un jeune pianiste mais célèbre qui vient s’installer à côté de chez eux, Celle d’une jeune fille, étudiante,qui se fait violer, et celle d’un policier qui enquête sur une série de meurtres.

Je dois vous avouer qu’au départ, je me suis dit « mon dieu, mais dans quoi je m’embarque, comment je vais m’y retrouver dans toutes ces histoires parallèles… moi qui ai un mal fou à m’y retrouver quand il y a plus de deux histoires de front… »… D’ailleurs, au quart du livre, je me demandais encore où l’auteur voulait nous emmener, pourquoi avoir mis en place autant de scénarios différents dans une même histoire, et surtout dans quel but…

Pourtant, tout au long du roman, les choses vont s’imbriquer, on va comprendre quel est le dénominateur commun entre toutes ces histoires si différentes soient-elles…

Point de vue du rythme, on y va bon train… les chapitres sont super court, et ça donne un tape-tuner de folie et une montée de la pression que j’ai adorée. Chaque chapitre apporte sa petite pièce à l’édifice, et c’est juste parfait… tout ce que j’aime. Chaque chose à sa place, chaque événement prend tout son sens….

Si vous me suivez depuis un petit temps sur le blog, vous savez que les histoires de jumeaux, c’est quelque chose qui me fascine, et Arno et Victor n’ont pas fait exception à la règle… Ils sont si différents l’un de l’autre, j’ai adoré découvrir leur relation, leurs rapports l’un à l’autre, etc… et de voir l’influence qu’ils peuvent avoir l’un sur l’autre…

Point de vue des meurtres évoqués, je dois avouer qu’ils sont assez sanglants, assez particuliers… Pourtant, ils ne nous sont pas jetés sanguinolents au visage, l’auteur nous en dit juste assez que pour que l’on puisse imaginer le reste… et faire travailler mon imagination sur un meurtre, j’aime ça 🙂

« – Eh bien, voilà, la plupart de ses os ont été cassés, ses doigts, les clavicules, l’humérus, le fémur, le péroné… Messieurs, vous avez devant vous un homme brisé, au sens propre du terme ! Les épaules du professeur Flachat sont alors secouées par de petits spasmes provoqués par le fou rire intérieur que sa blague vient de déclencher. Tout son corps s’agite de manière frénétique. Rémi Dubois soupire. Peut-être que le meurtrier a voulu leur faire passer un message, ou peut-être pas… »

Allez, une petite référence littéraire que j’ai appréciée…

« Elle avait plaisanté sur le livre de Douglas Kennedy, Piège nuptial, l’histoire de ce type qui se retrouve marié de force et intégré dans une famille d’Australiens dégénérés qui passent leur temps à faire du pâté de kangourous, à se bourrer la gueule et à se battre. »

Ce livre est dans ma PAL en roman graphique et en roman, ça me donne presque envie de l’en sortir plus vite que prévu… ça vous le fait aussi, d’avoir envie de lire un livre évoqué dans le roman que vous êtes en train de lire ?

Vous l’aurez compris, ce livre est pour moi une belle réussite… Je l’ai préféré au précédent, et guetterai la prochaine sortie de l’auteur..

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

Autre livre de l’auteur, lu et chroniqué sur le blog:

Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa mère et sa sœur adolescente, Valérie. Leur mère arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, malgré ses deux emplois qui lui prennent tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c’est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère accusant son petit garçon d’avoir blessé sa soeur. La mère prendra 5 ans de prison. Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie « normale », alors que sa sœur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n’est jamais reparue après sa sortie de prison. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu’à de mystérieux décès d’enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé…

Tu tueras l’ange de Sandrone Dazieri

Titre : Tu tueras l’ange
Auteur : Sandrone Dazieri
Maison d’édition : Robert Laffont (La bête noire)
Sortie : 18/05/2017
# de pages : 608 pages
Genre : Thriller

La mort rôde, aussi belle que fatale. Serez-vous sa prochaine victime ? Lorsque le TGV Milan-Rome arrive à quai, la police fait une macabre découverte : tous les passagers de la classe affaires sont retrouvés morts. Si les premiers indices orientent l’enquête vers un attentat, la commissaire adjointe Colomba Caselli, muscles d’acier et âme fragile, est persuadée du contraire. Pour elle, seul Dante Torre, l’« Homme du silo », est capable d’y voir clair dans ce brouillard de mensonges et de fausses pistes. Très vite, ils découvrent que ce massacre n’est que l’énième épisode d’une longue série de carnages, sur laquelle plane l’ombre d’une mystérieuse figure féminine. Elle ne laisse aucune trace, juste un nom : Giltiné, l’ange lituanien des morts.

J'ai trouvé ce livre juste terrible ! Génial ! Addictif !

J’avais entendu beaucoup de positif sur Tu tueras le père, le premier opus de cette saga… Je ne l’avais pas lu, mais heureusement, à part quelques petites références dans Tu tueras l’ange, le fait de ne pas l’avoir lu n’a pas entaché ma lecture.

C’est un thriller très sombre, et je ne pense pas qu’il conviendra à n’importe qui… je trouve qu’il faut malgré tout avoir le coeur bien accroché… On n’est pas dans du gore, loin de là, mais j’ai trouvé l’émotionnel à un très haut niveau… les âmes (trop) sensibles auront sans doute un peu de mal.

Ce qui est assez terrifiant avec ce livre, c’est qu’il est vraiment sorti à un moment raccord avec l’actualité… De nos jours, les attentats font malheureusement partie de notre quotidien, et c’est ce qui fait que ce livre est tellement là à nous prendre aux tripes.

« L’attentat a déjà été revendiqué. Par Daesh. 5 SUR LA VIDÉO, qui semblait avoir été prise avec un smartphone, apparurent deux hommes de taille moyenne, vêtus d’un jean et d’un T-shirt sombre, portant des capuches noires et des lunettes de soleil. »

De plus, les descriptions sont assez équivoques et explicites… On a juste l’impression d’assister aux scènes, même les plus dures… de les vivres aux côtés de Colomba. Idem pour les descriptions des attaques, des tirs : ils sont tellement bien décrits que j’en avais le coeur qui se serrait, avec le malaise que cela pouvait provoquer.

« Elle éclaira des corps renversés sur les sièges, tombés sur le sol. Putain, qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? Elle entra avec précaution, prenant garde à ne rien piétiner. Le cadavre le plus proche de la porte était celui d’un passager d’une soixantaine d’années, vêtu d’un costume gris ; il avait été projeté par terre, les mains entre les jambes, la tête en arrière. Le sang qui avait jailli de sa gorge lui avait recouvert le visage d’un masque rouge. Colomba avança encore. Derrière le passager en costume gris, un jeune homme, la chemise ouverte et le pantalon slim blanc taché d’excréments, tenait encore à la main son portable qui vibrait. Il était étendu en travers du couloir. Un verre avait roulé devant son visage, et le sang qui coulait de son nez l’avait coloré de rouge. À sa gauche, il y avait un vieil homme, encore assis à sa place, empalé au niveau de la bouche par sa canne, qui avait par la même occasion fracassé son dentier – ce dernier gisait sur son torse au milieu du sang et de traces de vomissures séchées. Elle découvrit également deux hommes d’origine asiatique, dont les habits indiquaient qu’ils appartenaient au personnel de restauration. Le premier avait été projeté sous la table de service recouverte de sachets de sucre éparpillés, l’autre était tombé sur les genoux d’une femme d’une quarantaine d’années, en tailleur et talons aiguilles, qui semblait avoir voulu le bercer dans ses bras avant de mourir. Colomba sentit ses poumons se contracter et elle inspira profondément. Maintenant qu’elle s’y habituait, elle percevait derrière la puanteur un étrange arrière-goût douceâtre qu’elle ne parvenait pas à identifier. Cela lui rappelait les expériences culinaires ratées de sa mère, qui faisait régulièrement cramer des gâteaux dans le four, quand Colomba était petite. Elle s’avança jusqu’au fond du wagon, enveloppée d’un vague sentiment d’irréalité. »

Je dois avouer que ce passage m’a au départ laissée un peu perplexe : comment, avec tout ce qui reste du désastre du wagon, personne n’a rien entendu dans le wagon d’à côté ? Bref.

Point de vue des personnages, j’ai ADORÉ celui de Dante Torre. Je l’ai trouvé très intéressant, très bien approché… J’ai vraiment apprécié son côté « fracturé », toute sa fragilité, ses tocs, ses angoisses,… qui pourtant font sa force. Découvrir son histoire par fragments m’a happée… Il est très attachant même si je suis certaine qu’il tapera sur le système de plus d’un… J’aurais aimé le voir un peu plus présent malgré tout.

La complicité qu’il a avec Colomba est assez déroutante et c’est peut-être là la seule chose qui me fait regretté de ne pas avoir commencé par Tu tueras le père : le fait d’avoir l’impression d’avoir manqué un grand pan de leur histoire commune.

Le suspense, quant à lui, est mené d’une main de maître : il monte crescendo, le rythme s’accélère petit à petit, nous emporte dans un tourbillon dont on n’a pas envie de sortir… L’atmosphère est lourde, pesante, oppressante, … Une tension palpable et omniprésente, car à aucun moment, elle ne se relâche en cours de roman.

Au départ, j’ai eu un peu peur que cela ne parte dans tous les sens, mais au final, pas du tout, tout se met en place très « naturellement ».

Par contre, si je pense qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu le premier tome pour lire ce second, ce second donne très envie de découvrir le troisième, à venir.

***

S’il y a une phrase « choc » que j’ai envie d’épingler de ce roman :

« Il y a des fanatiques dans toutes les religions. Et aussi des fanatiques qui n’ont pas de religion, aussi étrange que cela puisse paraître. »

Il y a également celle ci :

« Ce que j’ai voulu vous démontrer, aujourd’hui, ce n’est pas qu’il ne faut croire en rien ni qu’il faut croire à tout, mais qu’il faut toujours vous poser des questions. Si quelqu’un vous donne une vérité préemballée, ouvrez le paquet et regardez à l’intérieur. Peu importe qui vous la sert sur un plateau : un politicien, un journaliste, un policier ou quelqu’un comme moi. Vérifiez les faits. Cherchez vos propres réponses. »

Je trouve que ce « conseil » correspond bien à ma philosophie de vie : s’informer, de différentes sources, pour faire son propre avis…

C’est une chose que j’ai aimée dans ce roman… au delà de l’histoire en elle-même, il y avait d’autres choses à en tirer… Je ne vais pas utiliser le terme de leçons de vie, mais plutôt des petites bien à propos disséminées ça et là et qui vont bien au delà du livre qu’on lit, qu’on referme et qu’on oublie.

Toutes les références aux attentats divers qui ont également touché la France, comme celui de Nice, ça m’a serré le coeur… Au départ, je me suis même dit que c’était un peu osé de se servir de cela pour asseoir son histoire alors que beaucoup sont encore sous le choc. Mais je trouve aussi que c’est une manière de rendre hommage aux victimes, car quiconque lire ce livre se souviendra aussi de ces tristes événements, et aura une pensée pour eux, du moins je l’espère.

Lu en partenariat avec la maison d’édition via Netgalley

Le dernier péché de Rebecka Alden

Titre : Le dernier péché
Auteur : Rebecka Alden , Trad. du suédois par Lucas Messmer
Maison d’édition Éditions Denoël
Sortie : 01/06/2017
# de pages : 368 pages
Genre : Thriller (psychologique)

Vous pensiez qu’il n’existait que sept péchés capitaux? Voici le huitième, et il est redoutable… Brillante auteure et conférencière, Nora sait convaincre son public que le bonheur et la réussite sont à la portée de chacun, pour peu que l’on s’en donne la peine. Ce bonheur, elle a décidé de le construire après son accident, survenu dix ans plus tôt lorsqu’elle est tombée du septième étage et a miraculeusement survécu. Elle vit à présent avec son mari, Frank, qui est aussi son agent, et leurs deux enfants, dans un quartier résidentiel cossu. Une fois par an, Nora organise pour tout le voisinage une somptueuse fête où elle joue à merveille son rôle d’hôtesse. Mais ce tableau idyllique est un jour bousculé par l’arrivée de Klara, qui s’installe dans la maison d’en face. Alors que Nora s’attaque à son prochain best-seller – un roman sur les sept péchés capitaux –, Klara se montre une voisine de plus en plus présente. Charmante et gaie, elle séduit tout le monde. Seule Nora ressent un profond malaise. Petit à petit, des fragments de son passé lui reviennent et un soupçon se met à la hanter : et si cette chute, dix ans plus tôt, n’avait pas été accidentelle?
 
❤ Une fabuleuse découverte!

Ce que j’en pense?

Vous le savez, les thrillers qui parlent de passé qui revient à la surface, c’est vraiment ma tasse de thé.. C’est quelque chose que j’aime énormément… De fait, on ne sait jamais à quoi s’attendre dans ce genre de lecture, et c’est ce que j’aime, me faire surprendre.

Du coup, je peux vous dire que le résumé de celui-ci a immédiatement attiré mon attention.

Ce thriller psychologique a été un vrai coup de coeur pour moi…

Point de vue de l’écriture, elle est hyper intuitive, tout coule de source, on ne se voit pas avancer dans le roman… La division en chapitre est bien mise en place, ce qui rend la lecture très fluide, que du bonheur… (pour nous, pas pour le personnage central, vous vous en doutez…)

De plus, le suspense est rondement mené : personnellement, chaque fin de chapitre me donnait envie d’en savoir plus… que dis-je, chaque page me donnait envie d’en lire une de plus, puis une autre, etc… Ça m’a d’ailleurs surprise, car ces derniers temps, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans les différents romans que j’ai pu lire, je m’ennuyais facilement, je lisais quelques pages et le reposais… Ici, ce fut tout le contraire.

Et il fait reconnaître que l’auteur a pris un malin plaisir à nous mener de fausse piste en fausse piste, et ça, j’adore… Pourtant, tous les indices nécessaires sont disséminés au fil du roman, mais malgré tout, on se fait avoir… En tous cas, ce fut le cas pour moi. Un sans faute.

Dans son thème et la façon dont il est abordé, c’est un roman assez moderne et dans l’air du temps : on fait attention à son apparence, et surtout on est accro aux réseaux sociaux et médias, « comme si notre vie en dépendait ». (Je dis ça, mais je suis la première à les consulter le matin au réveil 🙂 ). Normal me direz-vous, puisque Nora, étant auteure, est un « personnage public » avec tout ce que cela a comme implication de nos jours.

J’ai adoré le personnage de Nora, et là aussi, chose qui ne m’était plus arrivée depuis longtemps dans un thriller, je me suis complètement identifiée à elle… Ce qui m’y a bien aidé, c’est que la psychologie des personnages est très bien travaillée, je trouve (ce qui, il faut le dire, est un énoooorme avantage dans les thrillers psychologiques, sinon, ils sont vite fades).

Ce qui fait que ce genre de romans psychologiques me plaît autant, c’est que, comme dans Derrière la haine, de Barbara Abel (dont vous trouverez ma chronique ici), ce sont des romans « effrayants » par le fait qu’ils se passent dans une proximité avec nos vies, ça pourrait se passer dans la maison d’à côté sans que l’on ne se doute de rien ! Ce sont des gens « comme nous », qui vivent une vie normale, jusqu’au drame. Pas de sang, pas de meurtre, pas de course effrénée après la mort, … Juste une vie banale qui explose sans crier gare.

En bref, j’ai vraiment adoré ce roman… Seul défaut : j’étais triste de voir que j’arrivais à la fin, je serais bien restée quelques dizaines de pages de plus en compagnie de la plume de l’auteur et des personnages.

J’ai d’ailleurs bien envie de tenir à l’oeil les prochaines sorties littéraires de l’auteur pour me les procurer à leur sortie…

Une très belle découverte que je vous conseille.

Lu en partenariat avec la maison d’édition