[✎] Malpertuis III

Titre VF : Malpertuis III

Auteur: Anthologie dirigée par Thomas Bauduret

Genre : Fantastique, Nouvelles

Maison d’édition:  Malpertuis
Date de publication :

Pages : 350 pages
Prix : 16 €

Que faire si vous vous retrouviez prisonnier d’une cabine téléphonique ? Et si les personnages de légendes décidaient de ne plus se laisser exploiter ? Et si vous trouviez le livre le plus extraordinaire de tous les temps – mais qu’il lui manquait une page ? Quelle est la forme la moins inquiétante que puisse prendre un vampire pour attirer ses proies ? Et si les crânes des défunts vous livraient tous leurs secrets, qu’y découvririez-vous ? Qui est ce chasseur impitoyable qui n’a failli qu’une fois, et que, ou qui, chasse-t-il exactement ?

Autant de questions, et bien d’autres encore, qui trouveront réponse entre ces pages. Mais lorsque la réalité se déforme et se gauchit, elles ne sont peut-être pas celles que vous attendez…

Nouvelles de Nico Bally, Jérémy Blampain, David Bry, Jean-Michel Calvez, Anthony Combrexelle, Bénédicte Coudière, Yves-Daniel Crouzet, Frédéric Czilinder, Robert Darvel, Cécile Duquenne, Nicholas Eustache, Didier Fédou, Fabien Fernandez, François Fierobe, Olivier Gay, Anthelme Hauchecorne, Romain d’Huissier, Sylvain Lasjuilliarias, Marie Leblion, Aurélie Ligier, Dominique Molès, Lucas Moreno, George Mugand, Max Obione, Christian Robin, Johan Scipion, Christian Simon, Guillaume Suzanne, Jan Thirion.

  
Un recueil vraiment exceptionnel que je conseille à tous les fans de fantastique !

Ce livre est le second des éditions Malpertuis que j’ai la chance de découvrir, et je dois reconnaître que je suis vraiment sous le charme de leurs parutions.

Pour la petite histoire, je me dois de vous dire que je n’ai pas été la seule à en profiter, … En effet, c’est la première fois que cela m’arrive, mais mon chéri m’avait piqué ce livre avant que je n’aie eu le temps de dire ouf pour le lire ! Et vu comme il s’y est plongé, il lui a plu autant qu’à moi.

Ces derniers temps, j’avais surtout approché le fantastique par les romans Young Adult, mais là, on est dans du « pur », on retrouve l’esprit du fantastique plus classique, et ce  n’est « que du bonheur« , pour ne pas dire « que de la frayeur« …

Contrairement au premier recueil que j’avais pu découvrir, celui-ci me laisse dans l’expectative… En effet, il m’est humainement impossible de déterminer quelle nouvelle j’ai préféré dans ce livre ! Elles sont toutes si différentes, ayant chacune un auteur différent.

Et c’est ce qui fait que j’ai un peu de mal à vous parler de ce livre,car il y a autant d’ambiances différentes que de nouvelles, autant de styles différents aussi… Vous parler de tous serait à la limite de l’impossible…

Le gros point fort de cette anthologie, c’est qu’elle reprend des textes aussi bien d’auteurs connus de la sphère fantastique que de nouveaux venus dans le milieu, voire principalement d’auteurs inconnus, ce qui permet de découvrir une belle brochette de textes. C’est vraiment cet aspect « melting pot » que j’ai adoré dans cet ouvrage… Du coup, si on accroche un peu moins à un style d’écriture, ça ne pose pas trop de problème et ne gâche en rien la lecture, puisque une dizaine de pages plus loin, changement d’auteur, changement d’univers, et de style… Ce qui fait que finalement, tout le monde y trouve son compte.

Et parmi toutes ces nouvelles, il faut également reconnaître que malgré l’aspect fantastique de la chose, c’est également plein de surprise, comme celle appelée « la Revanche du Frigo« , qui est finalement très amusante,… Comme quoi, avec ce recueil, vous passerez d’excellentes heures de lecture très différentes les unes des autres…(même si j’avoue que je ne cherchais pas vraiment l’humour dans ce genre de lecture)

On y retrouvera donc plein de suspense, d’humour, mais aussi d’émotions… un beau mélange…

J’ai beaucoup aimé « En mémoire du père« , de Guillaume Suzanne… Quand père et fils, tous deux écrivains, doivent jouer avec les inconvénients de la situation…

Et bon, je peux vous le dire quand même, j’ai un gros coup de coeur pour « Elle savent, Joe« , l’histoire d’un petit garçon qui se voit face à un choix des plus difficiles: permettre à sa mère et sa soeur de rester envie, et condamner le reste du monde, ou les condamner et permettre au reste du monde de survivre…

Je vous invite vivement à découvrir ce recueil des éditions Malpertuis, car si vous êtes amateur du genre fantastique, il vous ravira, et si vous n’y êtes pas encore familier, il vous y donnera goût 🙂

 

[✎] La Mort, j’adore !, tome 1

Titre VF : La Mort, j’adore !, tome 1

Auteur: Alexis Brocas

Genre : Jeunesse, Fantastique, Humour

Maison d’édition: Editions Sarbacane (Exprim’)
Date de publication : 14 janvier 2009

Pages : 312 pages
Prix : 12 euros

Au lycée, Clémence porte le surnom de  » sale truie « , les autres la poursuivent avec des compas pour lui percer ses boutons.
Un soir, miracle, on l’invite à une fête mais elle s’offre son premier coma éthylique et finit la tête dans les toilettes. C’est au réveil que son existence bascule : elle apprend que sous ses bourrelets se cache en fait une démone, née pour faire le Mal, le servir, l’adorer. Flanquée d’une zombie bimbo en guide de suivante et d’un sanglier tortionnaire en guise d’instructeur, elle mène deux vies : d’un côté l’enfer au lycée, de l’autre l’école de l’enfer.
Damned.

  
Une héroïne hors normes, insolite et déjantée, un style frais, décapant et très agréable…

Une très bonne découverte.

Alors, beaucoup me diront qu’une histoire d’ado avec une double identité, c’est du déjà vu… certes… beaucoup me diront qu’une histoire de démons, de bataille entre le bien et le mal, c’est du déjà vu… certes…

Mais alors?

Même si les romans « jeunesse » sur l’adolescence sont monnaie courante, il faut reconnaître que vus comme ça, il n’y en a pas deux…

Il y a dans ce livre un côté inhabituel, déjanté, atypique, qui ne manquera pas de ravir le lecteur qui s’y plonge… En tous cas, ce fut le cas pour moi.

Ce qui fait le gros point fort de ce roman, c’est donc son originalité…

L’héroïne? Une ado terriblement moche, vraiment pas appréciée par ses copains de classe, démone à ses heures… Certains de ses traits de caractère sont vraiment caricaturés, mais à la rigueur, on s’en fiche, tant le livre est divertissant.

Elle n’a vraiment rien pour elle, et elle se décrit elle-même comme immonde, couverte de boutons, aux cheveux gras et bourrelets apparents, pas sympa du tout, nulle en classe, … pas brillant quoi… C’est peut-être ce qui, malgré son côté désagréable, l’a rendue sympathique à mes yeux… J’ai toujours tendance à adorer le côté « vilain petit canard » d’un personnage…

Point de vue style? Aussi déjanté que le reste… On y retrouve un style facile à lire, qui manie avec originalité l’humour…

On y retrouve de nombreuses références à certains « classiques » de la littérature, parfois à la dérision, mais de manière très agréable.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire en ouvrant un livre YA, le vocabulaire n’est pas niais, même si le style est vraiment « jeunesse » et adapté au public ciblé, les jeunes.

Le tout fait un cocktail amusant, plaisant, dynamique, et terriblement divertissant, surtout avec le langage relativement familier et cru de la narratrice…

La manière dont l’histoire est racontée m’a rappelé « Entretien avec un vampire« , ce qui n’est pas pour me déplaire. Un enregistrement qui fait office de témoignage…

Le fait que ce soit donc raconté à la première personne permet de se sentir davantage concernés par l’histoire, de mieux ressentir ce que ressent la narratrice, et on ressent par moment une forte empathie pour elle.

Les chapitres sont très courts, ce qui rythme ma lecture, et j’adore ça.. chaque chapitre encourage à lire le suivant, si bien que le livre se lit très rapidement !

L’histoire est bien menée, on n’a pas envie de poser le livre une fois qu’on l’a ouvert.. en tous cas, il a eu cet attrait irrésistible sur moi…Il faut dire qu’en ce moment, j’ai une forte attirance pour les livres qui se lisent dans un pur but de divertissement, sans devoir réfléchir, et il remplit cette fonction à merveille. Je me suis amusée du début à la fin, le livre alternant entre l’humour, le suspense, le fantastique, …

Le seul regret que je pourrais avoir, c’est que quelques petites choses auraient pu être un peu approfondies, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur Roland ou Crépitus.

En conclusion, un roman génial, déjanté, qui chasse les idées noires et m’a vraiment plu !

 

Un tout grand merci aux éditions Sarbacane pour la découverte 🙂

[✎] Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines

Je dois reconnaître que la manière dont ce livre est venu jusqu’à moi est des plus singulières…

En effet, je fus contactée directement par l’auteur, Pierre Thiry (son site) désireux de faire connaître son livre et ayant à cet effet sélectionné certains blogs et blogueurs sur le net pour leur permettre de découvrir son livre et le chroniquer sur leur blog.

Après avoir été voir en qui consistait le livre, à savoir, un conte, j’ai été très enthousiaste et ai accepté avec grand plaisir…

 Autre chose avant de vous parler du contenu du livre, je dois dire que la dédicace personnalisée que contenait le livre m’a beaucoup touchée, témoignant pour moi du fait que cet auteur, certes, s’intéresse à ce que l’on pense de son livre, mais également à faire plaisir à ses lecteurs. C’est le genre de petites attentions qui me plaisent beaucoup…

Titre VF :Isidore Tipéranole et les trois lapins de Montceau-les-Mines

Auteur: Pierre Thiry (Illustré par Myriam Saci)

Genre : conte, jeunesse

Maison d’édition: Auto-édition par Books on Demand

Date de publication : Septembre 2011

Pages : 68 pages
Prix : 11,00 €

À cette époque, Montceau-les-Mines était bien différent d’aujourd’hui.
— Oui, on sait déjà tout ça !!! Répondrez-vous.
C’était la campagne, il n’y avait personne à part quelques lapins, il ne se passait rien du tout…
Ce n’est pas si simple, il se passait même bien des choses. Il y avait Arthur, Theobald et Justin, il y avait aussi la belle Ermelinde, il y avait encore… Isidore, il y avait enfin…
Mais je ne vais pas vous raconter toute l’histoire maintenant, il faut aussi ouvrir le livre et lire Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines alors vous apprendrez des choses qui vous étonneront peut-être. À cette époque, Montceau-les-Mines scintillait de poésie.

  
Amusant, sympathique, très bien illustré, une morale géniale…

Pour l’histoire en elle-même… j’ai adoré… c’est simple, plaisant, amusant, et le récit laisse derrière lui une morale très intéressante.

L’histoire est cocasse, très farfelue, et j’ai adoré cet univers même si on est loin des contes pour enfants plus traditionnels.

Je lui ai trouvé un côté particulièrement tendre, poétique et sympathique.

Les personnages, Isidore Tiperanole (un concierge assez particulier, mi-crocodile mi-gorille), ainsi que trois lapins (Justin, Arthur et Theobald) et une hermine.

Certains pourront dire que ces personnages ne sont pas très approfondis, mais n’oublions pas que nous sommes dans un conte pour enfants, et donc aller au plus simple est préférable pour les conquérir.

Si je devais émettre une réserve: bien que l’histoire soit plaisante, je pense que le vocabulaire est parfois trop riche, trop compliqué, pour les plus jeunes qui risquent fort de « déranger » la lecture du conte en demandant une multitude d’explications sur certains termes, et donc risqueraient de perdre le fil  de l’histoire, ce qui est un peu dommage.

Point de vue du livre en tant « qu’objet », donc en dehors de l’histoire, je dois dire que j’ai adoré les illustrations créés par Myriam Saci.. (vous retrouverez son blog ici)

Elles sont colorées, d’apparence pas trop sophistiquées, et de ce fait parfaitement adaptée au livre et à son public. Il est même dommage qu’il n’y en ait pas plus que cela…

La police d’écriture est bien grande, ce qui permet de faire participer l’enfant à la lecture, de l’impliquer, plus facilement qu’avec une écriture minuscule…

La forme du livre est donc particulièrement ajustée aux enfants, ce qui est préférable pour un livre qui leur est à la base destiné…

Il est difficile d’en dire plus sur ce livre, à part que je ne peux que vous le conseiller. J’ai peur d’en dire trop, et de gâcher l’histoire de ceux qui, je l’espère, auront envie de la découvrir… Ce petit conte vous illuminera la journée.

Je pense que ce livre s’adresse d’une part aux enfants par l’aspect conte, amusant, et d’autre part aux adultes par le côté « morale de l’histoire », qui sera sans doute trop subtile pour les plus jeunes.

Merci à l’auteur de m’avoir permis de découvrir ce petit livre qui m’a beaucoup plu… je lui souhaite tout le meilleur 🙂

 

[✎] Théodore et ses 13 fantômes, tome 1 : Côme, le fantôme qui adore effrayer les gens

Titre VF : Théodore et ses 13 fantômes, tome 1 : Côme, le fantôme qui adore effrayer les gens
Auteur: Claude Carré

Genre : Jeunesse

Maison d’édition : Nathan
Date de publication : février 2012

Pages : 88 pages
Prix : 5,00 €

Depuis toujours, Théodore vit avec 13 fantômes qu’il est le seul à voir et qui l’accompagnent partout. A l’école. A la maison. En vacances. PARTOUT !
Théo n’en peut plus ! Alors, quand ses fantômes se mettent à multiplier les bêtises, il n’a qu’une seule solution: trouver pour chacun une autre maison.

  
Un fantastique premier tome qui ravira les petits loups…
Un personnage central amusant, attachant, et des fantômes drôles comme tout …

Dès que j’ai vu ce livre dans le catalogue des Editions Nathan, j’ai immédiatement été irrémédiablement tentée par cette nouvelle série de livres pour enfants…

En effet, j’ai toujours adoré les histoires de fantômes, d’esprits, et je trouve que les livres « jeunesse » abordent ce sujet d’une manière toute particulière et bourrée d’humour…

Point de vue du style de l’auteur, j’ai franchement adoré.. il est super agréable, raconté à la première personne, il permet au lecteur de se sentir d’avantage impliqué, captivé et concerné par le récit. On se retrouve en immersion totale dans l’histoire. C’est vraiment génial pour les enfants…

Cette narration à la première personne permet une véritable empathie pour Théodore, on parvient sas peine à ressentir ses émotions, sa peine, sa colère, son désarroi, les difficultés qu’il rencontre à cause de « ses » fantômes…

Bien que le style soit simple (littérature jeunesse oblige), il y a un vocabulaire un peu plus recherché que celui d’un enfant de 8 ans, ce qui est super pour eux, en leur permettant d’apprendre en s’amusant, et d’enrichir leur vocabulaire. C’est très important à cet âge là.

La mise en page du livre est elle aussi très belle…

Des illustrations régulières, pour animer l’histoire, avec des dessins que j’adore…

(Désolée, la photo n’est pas de moi, mon appareil photo m’a laissé tomber au mauvais moment)

De plus, des effets de typographies réguliers permettent de bien distinguer les « pensées » des fantômes du reste de l’histoire… c’est vraiment pratique et bien adapté pour rendre la lecture agréable et plus compréhensible pour les enfants.

Le fait d’être découpé en courts chapitres rend le livre pratique pour les jeunes lecteurs, qui peuvent le lire à leur rythme, un court chapitre à la fois.

Point de vue des personnages, on fait donc la connaissance de Théodore, de sa famille (son père, froid et distant qui ne lui accorde que peu d’attention, sa mère, toujours speedée à la manière du lapin blanc dans Alice au Pays des merveilles, et sa grande sœur de 14 ans, en pleine adolescence), de ses deux meilleurs amis, de sa classe, mais surtout des 13 fantômes qui le suivent partout, jour et nuit…

On en sait juste assez sur chacun des personnages pour comprendre le sens de l’histoire. Pas de bla-bla inutile qui  viendrait distraire le petit lecteur de l’histoire. Pas besoin de noyer le lecteur sous une tonne d’informations inutiles qui aurait vite fait de le lasser.

L’histoire est très amusante, et je suis convaincue qu’elle ravira les petits loups.

Finalement, le principe de cette histoire, celle de Théodore, me fait un peu penser à la série télévisée « Ghost Whisperer » mais dans une version pour les plus jeunes, adapté pour eux, dans un style très accrocheur.

Je remercie grandement Samia des éditions Nathan, pour m’avoir permis la découverte de cette série pour les plus jeunes vraiment géniale 🙂

 

[✎] Belle de glace

Titre VF : Belle de Glace
Titre VO : A long, long sleep

Auteur: Anna Sheehan

Genre : Jeunesse, Sci-fi

Maison d’édition: Editions Hachette (Black Moon)
Date de publication : 15/02/2012

Pages : 384 pages
Prix : 16,00 €

Rosalinda Fitzroy, alias Rose, dort depuis soixante-deux ans quand elle est réveillée par un baiser. Durant son sommeil, les Heures Sombres ravageaient le monde tel qu’elle le connaissait et tuaient des millions de personnes dont ses parents et son premier amour. Depuis son réveil, Rose, reconnue comme l’héritière perdue d’un empire interplanétaire, doit faire face à un avenir où elle est considérée soit comme un monstre, soit comme une menace. Prête à tout pour mettre son passé derrière elle et s’adapter à ce nouveau monde, Rose se sent attirée par le garçon qui l’a réveillé et espère qu’il l’aidera à recommencer sa vie. Mais quand un danger mortel met en péril sa nouvelle existence, Rose doit faire face aux fantômes du passé et les affronter sans quoi, il n’y aura plus du tout de futur pour elle.

  

Le personnage principale et sa « mollesse » m’ont un peu gâché l’entrain que j’avais au départ…

Pourtant, j’ai aimé le fait que la réflexion du lecteur soit mise à l’épreuve tout au long du roman!

Je dois  avouer que ce livre me laisse perplexe…

Généralement, avant de chroniquer un livre, je le laisse décanter un jour ou deux… mais j’avoue que là, j’ai préféré faire ma chronique sur ma lancée au risque de perdre mes idées plutôt que les rassembler…

Rosalinda Fitzroy m’a profondément ennuyée… Elle  a 16 ans, se réveille d’un sommeil prolongé, … jusque là, ça va (quoi que)… mais en dehors de ça, je la trouve d’une niaiserie phénoménale… Je trouve qu’elle ne se pose pas suffisamment de questions sur ce qui s’est passé, pourquoi, … (ça m’a un peu rappelé ma déception pour le personnage principal de « Gone, tome 1 »), elle a la naïveté de tomber amoureuse limite du premier venu… Je ne lui ai trouvé aucun intérêt propre, la trouvant effacée, un peu bête, égoïste aussi… Même si elle évolue un peu en cours de roman, ça ne rattrape pas trop le coup. La plupart de ses choix me mettaient presque en colère contre elle, ou en tous cas, me laissaient dans l’incompréhension totale.

Je n’ai vraiment pas pu accrocher à ce personnage et du coup, pas moyen de rentrer dans l’histoire non plus.

Maintenant, je vous rassure, l’histoire est en elle-même agréable, bien écrite, mais ce personnage m’a tellement dérangée que je n’ai pas pu profiter pleinement de l’histoire en elle-même!

Parmi les autres personnages, j’ai malgré tout apprécié celui d’Otto, dont j’ai apprécié la simplicité, la gentillesse, et l’humour incomparable. C’est vraiment, à mes yeux, le seul qui se détache du lot, malheureusement.

Pourtant, il faut reconnaître que l’auteur avait bien fait les choses pour nous permettre d’avancer dans le roman sans tomber dans une routine ennuyante: le style est sympathique, un peu simple, mais plaisant.

Les flashbacks que l’on peut trouver au fur et à mesure du livres permettent outre de maintenir un peu l’intrigue en suspend, mais aussi de dynamiser le récit.

Il y a suffisamment de détails pour donner au lecteur de quoi s’y retrouver, sans le noyer sous une masse inutiles de descriptions lassantes et barbantes.

C’est vers le dernier tiers du livre que les choses commencent à réellement évoluer, et cela vaut donc la peine de continuer sa lecture même si on a du mal avec le début… Dans cette dernière partie, les émotions sont à leur paroxysme, et tout prend son sens, si terrible et horrible puisse-t-il être.

L’univers du livre est très intéressant également…

Pourtant, malgré mon apparente déception, je peux vous affirmer une chose: je relirai certainement ce roman à un autre moment… car la problématique qui y est soulevée est très intéressante… celle de la science, de ses dérives et ses conséquences… celle de l’éthique, et de savoir où l’être humain doit s’arrêter dans ses expérimentations et sa volonté de prendre le pas sur la nature…

C’est d’ailleurs pour moi le gros point positif de ce roman: le fait que tout au long de la lecture, on doive émettre des hypothèses, se poser des questions, remettre en questions certaines choses, réfléchir à ce qui ne va pas, aux causes et conséquences de certaines décisions…

Je ne vais pas vous en dire trop, je n’ai pas envie de vous spoiler, mais à plusieurs reprises dans l’histoire, le livre nous donne une bonne gifle en pleine figure!

Et je ne sais pas si c’est voulu par l’auteur en prévision d’une suite, mais je trouve que certaines choses sont laissées sans suite, ce qui pourrait selon moi donner lieu à une suite… affaire à suivre.

Par contre, je pense que les fans de science-fiction pure ne trouveront certainement pas leur bonheur avec ce livre…

Pour lire un extrait

Merci à Livraddict et aux éditions BlackMoon pour cette découverte…

 

[✎] Contes des nuits de sang

Titre VF : Contes des nuits de sang

Auteur: Laurent Mantese

Genre : Nouvelles, Fantastique

Maison d’édition: Malpertuis
Date de publication : Novembre 2011

Pages : 240 pages
Prix : 15 €

 « Ces heures de travail auprès de la princesse se résument à un examen précis de son état cardiaque, mais je ne peux m’empêcher d’observer l’évolution morbide de l’organisme : depuis plusieurs semaines à présent, des plaques rougeâtres sont apparues sur la peau de la centenaire, et son odeur corporelle se fait de jour en jour plus forte, avec des relents de muqueuses moisies, de varech et d’iode. Le corps de cette femme est si étrange ! Tout corps est un système, mais celui là défie toutes les lois de la décomposition organique et du passage du temps ! Ses cellules sont irradiées par une force foudroyante en même temps qu’en proie à une déliquescence absurde, illogique, qui altère le fonctionnement de l’organisme sans en corrompre totalement les principes vitaux. Ce corps a un projet, mais quel est-il ? Si j’avais un tant soit peu confiance en mes observations, je dirais que Youlia Repnine est enceinte, mais comment émettre seulement l’idée qu’une femme de cent trois ans puisse être enceinte sans se traiter soi-même de fou ? »
*

Il est des nuits où le voile se déchire. Quand la rassurante banalité du quotidien se dissipe comme un brouillard, la réalité qui apparaît au-delà n’a rien de rassurant. L’éclat qui traverse son regard ressemble à celui de la folie, et son sourire moqueur n’est peut-être qu’un rictus carnivore. Alors, hommes et bêtes, démons et fantômes conspirent pour donner vie au cauchemar. Et le noir de la nuit fait place à l’écarlate…

  

Je tiens à remercier les éditions Malpertuis qui m’ont permis de découvrir ce recueil vraiment génial…

Il y avait bien longtemps que je ne m’étais plus plongée dans un recueil, et celui-ci m’a vraiment convaincue de le faire plus souvent.

Je dois avouer que j’étais assez ravie quand j’ai reçu ce livre des éditions Malpertuis, car rien que la quatrième de couverture avait su m’emballer et j’étais très impatiente de le découvrir.

Le fait que ce soit des nouvelles, bien distinctes, était également une perspective qui me plaisait bien. Ayant eu, ces derniers temps, de plus en plus de mal à m’accrocher à une « brique », un recueil de nouvelles était exactement ce qu’il me fallait!

Alors, que ce soit clair: J’ai adoré la plume de Laurent Mantese. Ce que j’ai aimé, c’est qu‘il n’est pas avare de détails: quand il nous décrit une personne, on a l’impression de la voir, assise devant soi… quand il nous décrit un lieu, on a l’impression d’y être ou d’y avoir été… Il nous emmène vraiment là où il veut…

« Foulant les pavés au rythme lent et menaçant de la révolte populaire, ils s’organisèrent quotidiennement en assemblées, envahissant d’un flot joyeux et continu les larges avenues boisées, les ruelles étroites envahies de tracts, les places jonchées de journaux, les trottoirs souillés de détritus dont les fragments épars s’effilochaient au vent sous l’avancée imperturbable des marcheurs. »

La seule chose que l’on pourrait reprocher à l’auteur, le seul petit bémol, c’est que parfois, j’ai trouvé un petit manque de « naturel », de spontanéité dans certains dialogues de la première nouvelle

Mais là, c’est vraiment le seul point que je trouve à y redire…

Ce style me rappelle un peu celui de ces grands écrivains dits « classiques » du fantastique ou de l’horreur humaine. Des mots choisis avec soin, des phrases savamment tournes, un bon rythme dans l’intrigue, que demander de plus?

Je ne vais pas vous décrire les nouvelles les unes après les autres, car cela ne servirait à rien et gâcherait un peu votre plaisir…

Les nouvelles,toutes autant qu’elles sont, vont nous emmener dans leur univers propre… Chacune d’entre elles nous emportera dans un tourbillon de suspense, dans une ambiance morbide, une atmosphère lourde, chargée… On a l’impression que la réalité se mêle à la fiction, au fur et à mesure, on découvre plus de craintes, de frissons, …

Je peux vous dire que chacune de ces histoires plonge le lecteur dans un coin d’ombre de l’âme humaine, celle que l’on a tendance à refouler par raison, par peur, ou par obligation…

Et l’horreur grimpe au fur et à mesure de l’on avance dans le recueil… à la première nouvelle, on se dit que ça va encore, que c’est « soft », mais au fur et à mesure que les pages se tournent, le stress augmente crescendo, et pourtant, impossible de lâcher le livre avant de savoir la suite…

Les personnages ont cela de particuliers qu’ils sont terriblement « vraisemblables« , crédibles, … Ils sont, d’un premier abord, « comme tout le monde »… cela pourrait être votre voisin, votre meilleur ami, cet homme que vous avez croisé ce matin dans le train en allant travailler… qui peut savoir?

Sous une apparente « normalité », ils vont peu à peu révéler une cruauté bestiale, ou une perversité impressionnante.

Certaines de ces histoires ont réussi à me faire frémir en me glissant sous la couette, sursautant alors au moindre bruit.

Ma préférée reste sans conteste la dernière, « La maison de l’araignée », suivie de très près par « Les enragés ».

Que ce soit par une sensation de malaise, de frayeur, de cauchemar, ou un sentiment inconfortable d’insécurité, ce livre ne vous laissera certainement pas indifférent…

    

Selena,

[✎] Divergent, tome 1

Titre VF : Divergent, tome 1
Titre VO : Divergent, book 1

Auteur: Veronica ROTH

Genre : Sci-fi (dystopie), Jeunesse

Maison d’édition: Nathan (Blast)
Date de publication : octobre 2011

Pages : 440 pages
Prix : 16,50 € (version papier) et 13,99€ (version numérique)

Dans le Chicago dystopique de Béatrice, la société est divisée en cinq factions, chacune dédiée à la culture d’une vertu : les Sincères, les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, et les Erudits. Sur un jour désigné de chaque année, tous les adolescents âgés de seize ans doivent choisir la faction à laquelle ils consacreront le reste de leur vie. Pour Béatrice, la décision est entre rester avec sa famille et être qui elle est, les deux sont incompatibles. Alors, elle fait un choix qui surprend tout le monde, y compris elle-même.
Mais Tris a aussi un secret, celui qu’elle a caché à tout le monde parce qu’elle a été averti qu’il peut signifier la mort. Et comme elle découvre un conflit croissant qui menace de percer cette société en apparence parfaite, elle apprend aussi que son secret pourrait l’aider à sauver ceux qu’elle aime. . . ou pourrait la détruire.

  
Un livre époustouflant, à ne pas rater…
Des personnages décapants, une histoire renversante, …

Aaah cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir ce livre, et je fus donc super contente de l’avoir remporté chez Tiboux lors de son RAT organisé il y a quelques semaines…

Après avoir reçu le livre, le plus dur fut de trouver un créneau pour le lire, et j’avais bien hâte…

Je dois avouer que j’avais quelques craintes, au début, car je me suis dit qu’après avoir lu tellement de positif sur ce livre, même en ne lisant qu’en diagonale pour éviter tout risque de spoiler, je risquais de l’avoir tellement idéalisé que le risque de déception était grande… et finalement, effectivement, déception il y a eu… celle d’avoir terminé ce livre si rapidement…

La couverture est vraiment superbe… les couleurs sont belles, l’illustration magnifique, elle dégage quelque chose d’indescriptible… (et ceux qui me connaissent et me suivent savent à quel point je suis sensible et réactive à la couverture d’un livre, élément très important à mes yeux…)

Point de vue du style, je dois avouer que j’ai été bluffée…  dès les premières pages, on se sent submergés par les évènements, impossible de sortir de l’histoire, on y est plongés et le temps semble s’être arrêté autour de soi… j’ai en tous cas vécu la lecture comme ça, où je n’ai pas vu le temps passer…

Le découpage en petits chapitres instaure un certain rythme au roman, mais chaque fin de chapitre nous pousse à passer au suivant…

Les émotions sont bien présentes, et passent à merveille.. pour être honnête, je n’ai pas pu m’empêcher de verser quelques larmes en cours de lecture. Certains passages m’ont vraiment prise en otage, et chamboulée.

L’histoire elle aussi est étonnante et très addictive une fois qu’on est pris dans l’engrenage, il est impossible de lâcher le livre sans savoir ce qui va se passer.

Ce que j’ai aimé, c’est le fait que l’on puisse connaître l’origine des 5 factions, … et je ne pense pas que ce sera un spoiler que de vous les mettre:

Il y a plusieurs dizaines d’années, nos anciens ont compris que les guerres n’étaient causées ni par les idéologies politiques, ni par la religion, ni par l’appartenance ethnique, ni par le nationalisme. Mais par une faille dans la personnalité même de l’homme, par son penchant à faire le mal sous une forme ou une autre. Ils se sont donc séparés en factions dont chacune s’est donné pour mission d’éradiquer le travers qu’elle considère comme responsable des désordres de ce monde.

Le roman n’est qu’une énorme poussée d’adrénaline constante, il n’y a pas de temps mort, et le lecteur n’a pas le temps de souffler tant l’action (même si on n’en a pas l’impression) et la réflexion sont omniprésentes. Qu’est ce que j’ai aimé ça… j’avais du mal à poser le livre….  Au plus les pages se tournaient, au plus le stress, la tension monte… c’est grisant…

Les personnages autant que les « univers » nous sont présentés de manière relativement complète sans tomber dans le « trop », dans le dérangeant et le trop lourd. On en sait assez pour bien apprécier le tout, mais pas trop pour ne pas se lasser… c’est vraiment agréable.

Le livre est découpé en trois grandes parties, … de la connaissance des personnages, à leurs entrée réelle dans le monde de leur faction et ses conséquences, en passant par leur apprentissage… chacune des parties a son intérêt, chacune est nécessaire, et chacune est merveilleusement amenée et traitée. La dernière partie nous révèle une vraie bombe qui promet une base solide pour la suite de la saga et nous tient en haleine en attendant de pouvoir lire la suite!

Les personnages sont un autre point fort de ce romans… ils sont aussi divers que variés, et j’ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir. Par contre, je crois qu’il n’y a pas de demi mesures dans ce livre… soit on accroche irrémédiablement à un personnage, soit on le déteste…

Tris est un personnage très intéressant. J’ai aimé voir son évolution tout au long du roman, surtout que dans un premier temps, assez long, je dois l’avouer, elle m’a énervée, voire exaspérée… j’ai donc apprécié de la voir changer.

Il faut reconnaître qu’elle est dotée de nombreuses qualités, que ce soit le courage, l’intelligence, le dévouement aux autres, … mais je trouve qu’elle se pose beaucoup trop de questions sur tout, et que malheureusement, elle ne se sert pas toujours à bon escient de ce qu’elle a comme capacités. Je l’ai trouvé trop naïve au début, énervante. Elle a beaucoup de mal à accepter ses défauts, ou plutôt, se concentre tellement là-dessus qu’elle en oublie ses qualités. Mais au fur et à mesure qu’elle en apprendra plus sur son statut de « Divergent« , et les conséquences que cela va engendrer, elle va s’affirmer et c’est là qu’elle prend toute sa profondeur.

Quatre est sans conteste mon personnage préféré… dès le départ, je l’ai pris en sympathie, et cela n’a pas cessé du début à la fin… c’est un personnage à la fois très intriguant et très attachant… Il dégage quelque chose, a un charisme fou, et son côté hyper mystérieux, passant du chaud au froid, m’a fascinée.  J’ai vraiment accroché à ce personnage comme à aucun autre…

Les autres personnages tels que Peter, Al, Christina, Will, Eric, …. Sont tous tout aussi intéressants, même s’ils ne sont que des personnages secondaires, car ils ont tous une place bien à eux dans l’histoire, et dans l’évolution de l’histoire et celle de Tris.

Ce que j’aime particulièrement avec ce livre, c’est qu’au-delà de l’histoire, le livre nous pousse à la réflexion, ce qui est très enrichissant… bien que l’on soit dans une dystopie, comment réagirais-je si j’étais face à un tel choix? Quelle faction choisirais-je? Pourquoi? Est-il possible réellement de faire un tel choix, de ne mettre en avant qu’une seule vertu? Les unes ne sont-elles pas liées aux autres?

Il y a un passage que j’aime beaucoup:

« Je crois qu’on a commis une erreur, dit-il doucement.

On s’est tous mis  à dénigrer les valeurs  des autres factions sous prétexte de mettre  les nôtres en avant.  Je n’ai pas envie de faire ça.  Ce que je veux, c’est être  courageux, ET altruiste, ET  intelligent, ET gentil , ET sincère. »

Bref, vous l’aurez compris, ce livre est un coup de cœur, comme il le fut pour de nombreux autres lecteurs. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire ce livre, n’hésitez pas! C’est juste une énooorme bombe dans le paysage livresque du moment.

Tiboux, Manie, Crouton,

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[✎] L’enfant nucléaire

Titre VF : L’enfant nucléaire
Auteur: Daph Nobody

Genre : Sci-fi, Thriller, Young Adult

Maison d’édition: Sarbacane
Date de publication : 7 mars 1012

Pages : 464 pages
Prix : 18,00 €

Depuis son plus jeune âge, Jiminy Waterson a un don : un estomac à toute épreuve, capable de dissoudre de ses sucs gastriques particulièrement puissants tout ce qui n’est pas comestible. On veut faire de lui un rat de laboratoire, mais son ami Alex l’encourage à utiliser ce don sous la forme d’un show, et l’entraîne dans une tournée à travers les États-Unis. Ainsi, au détour d’un prêt-à-manger planté au bord d’une route de Virginie, Jiminy devient-il L’Homme au Ventre Magique. Mais quel est donc le rapport avec ce complot politique qui se trame autour d’un détournement de déchets nucléaires ? Ou avec ce prisonnier dans le couloir de la mort, dont on organise secrètement l’évasion ? Ou encore avec ce flic qui n’a plus qu’une seule idée en tête : se débarrasser de sa femme ? Un seul dénominateur commun : la folie humaine…

  

Un style créatif, imaginatif, travaillé.
Une histoire passionnante, effrayante et haletante.
Des personnages originaux, profonds, recherchés.
Un livre à découvrir sans attendre.

Le communiqué de presse disait de ce livre qu’il s’agit d’un conte magique à la « Edward aux mains d’argent » et l’univers cauchemardesque de Stephen King. j’avais un peu de mal à m’imaginer ce que donnerait le mélange des deux, mais finalement, je trouve que cette description est assez bien trouvée et juste.

A commencer par la couverture, que je trouve vraiment sublime… elle est intrigante, elle interpelle, et je trouve qu’elle invite à la lecture… Elle est bien représentative du contenu également, qu’elle illustre à merveille… Une superbe illustration.

Je dois avouer que l’histoire de Jiminy est à la fois complètement loufoque et dramatique…

On découvre le personnage de  Jiminy alors qu’il est à peine âgé de quatre ans, enfant très particulier qui est assez casse-cou, que rien n’arrête. Il est un grand habitué des hôpitaux, on ne compte plus ses visites. Quand on le rencontre, il y est, une fois de plus, conduit en urgence, cette fois pour avoir avalé une demie bouteille d’eau de javel… qui bizarrement ne lui fait pas plus de mal que s’il avit avalé un verre de lait.

Il va évoluer dans un monde où il aura du mal à trouver sa place. Ses parents le considèrent comme une source d’ennuis constante… Il va alors peu à peu s’isoler, au milieu d’une bande de chiens errants dont il deviendra « le roi », il a alors 15 ans, et c’est là qu’il va faire une rencontre qui va changer sa vie..

En effet,  il rencontre Alex, jeune adolescent lui aussi, qui va devenir son meilleur ami… Au point que quelques années plus tard (deux si mes souvenirs sont bons), c’est ensemble qu’ils vont partir à l’aventure et sillonner les routes, se servant du « don » de Jiminy pour trouver de quoi vivre.

Et c’est là que les choses et les rencontres s’enchaînent et ne se ressemblent pas… mais je ne vous en dit pas plus pour ne pas vous spoiler… ce serait vraiment dommage.

Le style de l’auteur permet, dès le départ, de rentrer dans l’histoire.

J’ai beaucoup apprécié sa plume, car le vocabulaire est recherché, on est loin des livres pour adolescents « un peu bêbêtes », ce qui est ma foi très agréable. On sent que l’auteur a mis un soin tout particulier à l’écriture de son livre, tant dans la forme que dans le fond, rien  n’est laissé au hasard.  On retrouve beaucoup d’effets de styles, de métaphores, de vocabulaire adapté et soigné.

Le seul petit bémol? Par moment, il apparaît que certaines phrases sont très longues, ce qui est un peu perturbant pour la facilité de lecture, au début surtout… Il y a certaines phrases qui font tout un paragraphe, et c’est un peu lourd… Parfois, j’ai dû en relire certaines pour bien cerner tous les éléments qui y étaient imbriqués.

Au delà de la « simple » (façon de parler) histoire, le livre va bien plus loin..

Généralement, je ne suis pas fan de tout ce qui est politique, conflits géopolitiques, etc… mais je dois reconnaître que là, l’auteur a tellement bien amené les choses que c’est passé comme une lettre à la poste.

Ce livre est une critique assez négative des dérives de la société, avec en ligne de mire, entre autre, l’extrême droite, le problème du nucléaire, et les conséquences désastreuses où mènent les excès actuels en la matière.

Car c’est bel et bien aussi cela qui rend le livre si prenant, si passionnant et intéressant: il aborde des sujets qui sont plus que jamais d’actualité et qui nous sont familiers.

Vous l’aurez compris, je suis complètement conquise par ce livre, et je vous le conseille vivement…

Je voudrais vraiment remercier les Editions Sarbacane pour m’avoir donné l’opportunité de découvrir ce livre en avant-première. Je ne regrette vraiment pas la lecture…

Pour voir la page de l’éditeur sur le livre
La page Facebook de la maison d’édition

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[✎] Ne dis rien à personne

Ne dis rien à personne
Marianne Marsh
  France Loisirs
307 pages
17,50 €

Le père de Marianne est violent, sa mère alcoolique. A l’école, tel un vilain petit canard, ses camarades la rejettent et les professeurs la tolèrent à peine. Une seule personne lui donne cette attention dont elle a tant besoin : un voisin. Un homme qui réalise rapidement que Marianne est une proie facile et sans défense. Celle qu’il appelle sa « petite Lady » devient ainsi son amante, alors qu’elle n’a que 8 ans. Il ne cesse de lui répéter : « Ne dis rien à personne… ». Enfermée dans une spirale de honte et de peur, Marianne garde le secret. Jusqu’à ce jour où, à 13 ans, elle tombe enceinte. Et le pire est encore à venir…


Un livre poignant, que j’ai adoré, même s’il m’a souvent tiré les larmes des yeux…

J’ai toujours aimé les livres « témoignages », parce qu’ils touchent directement au coeur, ils mettent les sentiments sans dessus dessous, et personnellement, j’ai tendance à avoir envie de connaître des histoires vécues… sans doute parce que cela permet une plus grande empathie, une plus grande compréhension relative de l’être humain, mais surtout, parce que cela permet aussi d’une part de pouvoir prendre connaissance de certains signes qui pourraient alarmer dans certaines situations, mais aussi parce que cela donne un tout autre regard sur sa propre vie et fait relativiser pas mal de choses…

elle est simple, mais m’a tout de suite attirée… Je trouve qu’à elle seule elle fait déjà passer tellement d’émotions

Je ne sais pas si l’on peut franchement parler du style de l’auteur dans ce genre de récit… ils sont tout simplement écrits par les mots du coeur, et il est difficile d’en juger. Tout ce que je peux en dire, c’est qu’il fait passer le message et les émotions sans tomber dans le psycho dramatique, en conservant une énorme simplicité, humilité et dignité. c’est ce que j’ai vraiment apprécié, et qui a fait que j’ai pris encore plus de « plaisir » à la lecture de ce livre… non pas que ce que je lisais soit « plaisant » sur le fond, je vous « rassure », mais sur la forme.

Le résumé à lui seul donne le fond de l’histoire. je ne vois pas que dire de plus, si ce n’est qu’effectivement, on se dit qu’une fois qu’elle tombe enceinte, les choses vont s’arranger pour elle, que ça va lui ouvrir une porte vers un avenir un tant soit peu meilleur et faire éclater la vérité… on dit toujours que quand on touche le fond, on ne peut pas aller plus bas… pourtant, alors que Marianne était plus bas que bas, le fond n’était pas encore là… le bout du tunnel tant attendu tarde encore et toujours à venir, les choses vont de mal en pire…

Je ne comprends pas ces parents incapables de tenir leurs responsabilités, qui ne sont pas capable d’écouter leurs enfants, les aimer, les protéger, … Comment peut-on ainsi détruire l’enfance de la chair de sa chair et continuer à vivre comme si de rien n’était?

Marianne, enfant puis jeune fille, n’a jamais eu le loisir de vivre comme les autres enfants… pas de jouet, pas de beaux vêtements, pas de soins prodigués… et malgré tout, elle se bat, contre la vie, contre le désamour de ses parents, contre la terre entière finalement. Malgré son jeune âge, j’admire son courage, sa force et sa détermination. Enfant non désirée, elle ne cesse de se battre pour mériter sa place dans sa famille ou dans la société…

Son père, violent, alcoolique, n’a de respect ni pour sa femme ni pour sa fille. Le genre de père détestable qui donne juste envie de le détester chaque jour davantage.Ivre comme pas possible dès qu’il reçoit sa paie, il attend de sa famille qu’elle lui soit entièrement dévouée et que tout soit centré sur lui quand il est à la maison… que le repas soit fait, qu’on l’écoute, qu’on n’essaie surtout pas de le contredire… et quand la mère essaie, ou la fille, les coups pleuvent, peu importe les conditions…

La mère de Marianne, elle est totalement démissionnaire de son rôle de mère, finalement, tant elle est oppressée par celui d’épouse, et encore… La maison ressemble à un taudis, elle ne s’occupe ni des enfants, ni du ménage, et n’a que faire des états d’âme de sa fille, et encore moins de ce qui peut lui arriver…

Puis il y a le voisinhomme bien sous tous rapports, en apparence, père de famille tranquille et avenant envers ses voisins. Le genre de voisin que tout le monde voudrait avoir, toujours prêt à rendre service, mais finalement, un salopard de la pire espèce qui puisse exister sur terre… Il va entraîner la petite Marianne dans une spirale infernale, la rendant d’abord dépendante à lui, sachant où le bat blesse dans sa propre famille (le manque d’attention et d’amour de ses parents) et s’en servant ensuite contre elle.

je dois avouer que si vous désirez lire ce livre, ce que je vous conseille fortement, prévoyez la boite de mouchoirs à côté de vous, car il tire droit dans le coeur, et ne cessera de vous émouvoir et vous mettre le coeur à l’envers.

un style simple, sans tomber dans l’excès.

Il est difficile de parler d’un tel livre, car je ne peux que donner mon avis et vous parler un peu des protagonistes, mais il serait malvenu de juger l’auteur ou l’histoire. Je reste admirative du courage de cette enfant, et ressent une colère, une haine indescriptible, envers ces individus qui sans vergogne, viennent voler leur innocence à ces enfants. Je ressens aussi une forte incompréhension à l’égard de ces parents incapables d’aimer leurs enfants. Je n’ai sans doute pas à les juger, mais comment rester insensible face à de tels comportements…

[✎] L’Eternéant

l’Eternéant
Neal Shusterman
MSK (Les Editions du Masque)
304 pages
17,00 €

Après un accident de voiture auquel ils n’ont pas survécu, les âmes de Nick et d’Allie se retrouvent bloquées à mi-chemin entre la vie et la mort, dans un univers qu on appelle l’Éternénant. Il s’agit d’un lieu à la fois magique et dangereux où l’on croise toutes sortes d’âmes et d’objets errants. La reine autoproclamée de l’Éternénant, Mary Tourcélèste, a réuni ses ouailles dans un des rares buildings passés dans les limbes : les Twin Towers.
Or, Nick et Allie n ont aucune envie de rester coincés dans ce monde bizarre ! Ce qu’ils veulent à tout prix, c’est retrouver leur vie d’avant.

Leur quête les mènera dans les territoires inexplorés, sombres et parfois terrifiants de l’Éternéant… Mais plus le temps passe et plus l’espoir de retrouver un jour leur existence passée s’estompe. Et si tous leurs souvenirs s’évaporaient ? Il se pourrait bien alors qu’ils ne parviennent jamais à fuir ce monde étrange et inquiétant…

Un univers passionnant, des personnages attachants, le tout pour un livre hors du commun très agréable à lire, bourré de joie, d’humour, malgré le thème de la mort omniprésent.

J’ai repéré ce livre parce qu’il n’est pas secret que j’aime beaucoup tout ce qui se rapporte à la vie après la mort, aux esprits errants, etc…

Dès lors, quand j’ai vu ce livre proposé en partenariat sur Livraddict, je n’ai pas hésité une seule seconde.. Il me tardait de pouvoir commencer à le lire…

La couverture est assez particulière, je dois dire… elle reflète l’éternéant, la foret où l’on fait la connaissance de Racine 🙂 Elle a ce côté inquiétant, flou, un peu comme l’état d’esprit de ces enfants qui se retrouvent plongés dans l’éternéant…

Le style de l’auteur est vraiment agréable à lire… tout en finesse, la lecture s’en trouve fluidifiée, les phrases s’enchaînent merveilleusement bien, on se sent emporté par les mots…

Ce que j’ai aimé, c’est la multitude de petits détails qui sont présents, sans pour autant étouffer la lecture… On y retrouve plein de références, certains réelles, d’autres pas, on retrouve aussi pas mal de jeux de mots, mots inventés, ce que j’ai adoré. La créativité ne manque pas dans le style de l’auteur, et c’est ce qui, en grande partie, rend ce livre si particulier et agréable.

De même, l’humour est malgré tout bien présent dans le livre, la légèreté, ce qui apporte un peu moins de tragique au livre et permet au lecteur de souffler, de ne pas se laisser oppresser par le thème de la mort.

Le roman se lit de ce fait très facilement, assez rapidement, et emporte son lecteur dans son monde, si particulier soit-il…

L’univers dans lequel on est plongé est vraiment particulier, mais terriblement plaisant… Un espèce de bois, frontière entre la vie et la mort, où seuls les enfants se retrouvent… (un peu comme le pays des enfants perdus) Un endroit original, avec aussi ses propres règles, à respecter si l’on ne veut pas disparaître pour de bon en s’engouffrant vers le centre de la Terre…

Un peu dommage qu’on n’en sache pas un peu plus, à la rigueur.. mais comme c’est le premier tome d’une trilogie, je me dis que plus de détails viendront sans doute par la suite. Dans ce premier tome, tout va parfois un peu trop vite…

Pour ce qui est de l’action, il n’en manque pas, même si beaucoup se passe de manière relativement subtile, j’ai trouvé.

En tous cas, j’ai adoré découvrir cet univers. On pourrait croire que le sujet sensible de la mort des enfants pourrait faire de cet ouvrage un livre triste, sérieux, dramatique, mais il n’en est rien! On se retrouve plongé dans un monde naïf, gai,  plein de joie, d’imagination, … mais malgré tout terriblement réaliste. On pourrait sans peine s’imaginer que cet endroit existe réellement.

Tout est fait pour captiver le lecteur.

J’ai aimé découvrir les différents personnages..

Celui qui m’a beaucoup touché est celui de Racine, enfant perdu dans l’éternéant depuis si longtemps qu’il en a oublié son nom… j’ai été si triste pour lui, car on ressent son besoin de compagnie, sa peur de la solitude… Il est très émouvant

Allie et Nick, les enfants qui se retrouvent dans l’éternéant suite au même accident, sont assez intéressants… beaucoup, je pense, se seraient lamentés sur leur sort, tout du moins dans un premier temps, ils auraient eu peur de l’inconnu, mais pas eux… ils se lancent à âme perdue dans l’inconnu, histoire de trouver la sortie de l’éternéant. Ils ne savent pas ce qu’ils trouveront au bout de la route, mais ça leur est égal, pas question pour eux de rester là.. Ils ont leurs qualités, leurs défauts, et le tout fait un cocktail surprenant.

Mary Tourcéleste, j’ai eu assez de mal à la cerner… elle erre dans l’éternéant depuis pas mal de temps, recueille chez elle les enfants qui se retrouvent coincés dans cet éternant, et se considère comme leur mère. Elle écrit des ouvrages sur les règles de l’éternéant, mais malgré tout, elle me laisse perplexe.

Le McGill, genre de croque-mitaine informe, difforme, hantant les lieux à la recherche d’enfants égarés à croquer… J’ai toujours aimé les monstres, car ils font ressortir le courage chez les enfants… du moins généralement.

Comme vous pouvez le voir, les personnages sont nombreux et variés, tout le monde y trouve son compte…

la variété des personnages, le côté humoristique malgré le thème

le manque de profondeur dans certaines situations

Neal Shusterman a déjà écrit de nombreux romans pour adolescents et ses ouvrages ont été largement primés.

Avec Les fragmentés, il a rencontré un grand succès auprès des 13-18 ans.

Neal Shusterman a grandi à Brooklyn (New-York) où très tôt il s’est mis à écrire. Il commence à travailler en écrivant une colonne humoristique célèbre dans un journal avant de se lancer dans la rédaction de livres et de scénarii.
Dans les années qui suivent, Neal Shusterman devient un écrivain et scénariste connu des Etats-Unis. Ses livres reçoivent beaucoup prix et il est très apprécié par les adolescents.

Son livre « Les fragmentés »

Dans une société traumatisée par la Seconde Guerre civile, la charte de la vie vient d’être signée. Elle stipule que l’on peut « fragmenter » un adolescent âgé de treize à dix-huit ans. La fragmentation consiste à « résilier » un enfant rétroactivement sans y mettre techniquement fin.

Connor, Risa et Lev se retrouvent tous les trois sur la liste fatale. Leur seule échappatoire : fuir, se cacher, survivre alors qu’ils sont traqués par les Frags, la police des fragmentés.

Thriller d’anticipation original et rythmé, ce roman initiatique de Neal Shusterman propose une réflexion intelligente sur l’indépendance et la quête de soi.

Dans une société traumatisée par la Seconde Guerre civile, la charte de la vie vient d’être signée. Elle stipule que l’on peut « fragmenter » un adolescent âgé de treize à dix-huit ans. La fragmentation consiste à « résilier » un enfant rétroactivement sans y mettre techniquement fin.

Connor, Risa et Lev se retrouvent tous les trois sur la liste fatale. Leur seule échappatoire : fuir, se cacher, survivre alors qu’ils sont traqués par les Frags, la police des fragmentés.

Thriller d’anticipation original et rythmé, ce roman initiatique de Neal Shusterman propose une réflexion intelligente sur l’indépendance et la quête de soi.

[✎] L’inavouable secret de Clara

L’inavouable secret de Clara
Elisabeth Bourgois
Editions Salvator
  230 pages
18,50€

Clara, quinze ans, fille unique, est mal dans sa peau, en conflit permanent avec sa mère qui la néglige et l’humilie. Son père est inexistant à force de s’effacer. Invitée à une soirée entre jeunes, elle est émue d’être l’objet de l’attention d’Alex, un séduisant garçon de sa classe. Abrutie par l’alcool et droguée à son insu, elle se laisse entraîner par Alex dans une chambre et sombre dans l’inconscience. Elle se réveille le lendemain, nauséeuse, mal à l’aise, et se souvient à peine de ce qui s’est passé… Trois mois plus tard, elle découvre avec stupéfaction qu’elle est enceinte ! Alex l’a violée. Elle n’a pas seize ans. Meurtrie, choquée, subissant dans le même temps le divorce de
ses parents et l’éclatement de sa famille, Clara se referme sur elle-même et son terrible secret…

Quelle vie l’attend maintenant ? Gardera-t-elle son bébé ? Comment fera-t-elle face aux pressions de son entourage ? Pardonnera-t-elle à Alex ? Et si, au bout du tunnel obscur, surgissait la lumière d’un autre amour, authentique et durable ?

Clara se révèlera une jeune fille exceptionnellement forte et rebelle, si captivante…


Un véritable coup de coeur… une histoire tellement sensible, racontée de manière magnifique, qui prend aux tripes tout en sachant faire passer un magnifique message d’espoir et de courage…

J’ai été agréablement surprise quand Vincent, des Agents Littéraires, m’a proposé ce livre en partenariat. En effet, la veille, j’avais justement ajouté ce titre à ma Liste à lire, car en me baladant sur le site de l’éditeur, le titre m’avait interpellée, et le résumé m’avait  intriguée et attirée. Il n’est pas nouveau que j’aime beaucoup lire ce genre d’histoire, car elles regorgent de leçons de vie et de courage…

Point de vue du style, il faut savoir que ce livre est, à mes yeux, un peu particulier. En effet, j’ai l’habitude de lire ce genre de livres, mais en tant que témoignage… hors ici, il s’agit d’un roman, une histoire « inventée », même si elle touche à un thème terriblement sensible et malheureusement courant…

Au départ, le fait  que ce soit une histoire romancée m’a un peu inquiétée, car je me suis dit que réussir à faire passer des émotions aussi fortes que celles qu’il faudrait, ce ne serait pas gagné, et bien je dois dire que pourtant, l’auteur y arrive d’une main de maître…

La grande particularité – pour ce thème –  est donc que l’histoire est ici narrée à la troisième personne… on ne vit pas l’histoire de l’intérieur, mais on la regarde se dérouler sous nos yeux…

Et pourtant, qu’est ce que ce livre m’a touchée! J’ai eu les larmes aux yeux du début à la fin… Les ressentis étaient merveilleusement exprimés, et ce fut sans peine que j’ai pu percevoir les joies, les peines, les doutes et la douleur de Clara…

  Je ne vais  pas trop vous en dire sur l’histoire en elle-même, ou plutôt je vais essayer… j’ai tellement aimé ce livre qu’il m’est difficile de trouver les mots juste pour vous donner envie de le découvrir sans vous le raconter de A à Z…

L’histoire de Clara est à la fois belle et tragique… Une jeune fille qui se sent perdue, en mal d’amour, que ce soit point de vue de sa vie sentimentale ou familiale… qui ne se sent nulle part à sa place… jusqu’à ce qu’elle se retrouve enceinte suite à un viol, ce qui la perturbe, l’effraie, la terrorise à un point que l’on ne peut imaginer. Elle n’ose pas en parler à ses parents, mais se confie à sa meilleure amie qui l’accompagne au planning familial… car c’est clair, à 15 ans, il est impensable de garder le bébé, et comme lui dit son amie « Ce n’est rien, un mauvais moment à passer, mais cela va t’éviter de gâcher toute ta vie« …

Clara, le personnage central de cette histoire, est une ado comme les autres: 15 ans, des rêves plein la tête, une idée plus que négative de l’école et en conflit perpétuel avec ses parents, surtout sa mère. Ses passions? Le « chat », les blogs et les jeux en lignes… semblable à tous les jeunes de son âge, finalement…  et pourtant, elle est si différente d’eux

« Couper son ordinateur, c’était quitter le monde virtuel des copains et des faux amis et s’engouffrer dans la solitude nocturne. Elle tombait alors brutalement dans un gouffre de silence qui l’effrayait. Elle retardait donc le plus possible le moment et restait collée à la lumière oscillante de l’écran comme un papillon qui se brûle les ailes mais qui revient sans cesse vers la source du feu dévastateur. » (page 13)

 A côté de cela, il y a Karine, sa mère, obsédée par la nourriture bio et l’apparence qu’elle peut donner de sa jeunesse, et de sa fille… elle ne ménage d’ailleurs pas cette dernière, lui faisant la moindre remarque sur son physique et sa manière de s’alimenter, entre autre… Dans sa bouche, tout n’est que critique, rabaissement, presque des insultes…

Il y a aussi Julia, la meilleure amie de Clara… Qui elle m’a inspiré un sentiment de déception, de dégout presque… j’ai trouvé que pour une meilleure amie, voire une amie tout court, elle rempli vraiment mal son « rôle »…

Cette histoire m’a vraiment prise aux tripes… du début à la fin, les larmes me venaient aux yeux… Pour un livre « romancé », je dois avouer qu’il est merveilleusement bien écrit, terriblement réaliste, et la sensibilité du sujet qu’il touche est évoquée de manière vraiment exceptionnelle…

une sensibilité qui irradie tout du long du roman

Elisabeth Bourgois est née le 10 août 1950 au «Moulin Blanc» à Templeuve, village situé près de Lille dans le Nord de la France. Elle est la troisième d’une famille de 8 enfants (6 filles et 2 garçons), dont le père Jean Gadenne était tanneur.

Soucieuse de la mise en pratique d’une éthique médicale de qualité, elle crée en 1980 l’association « Médecine et Dignité de l’Homme », aujourd’hui sous la Présidence du Dr Laurent de Wailly à Rennes.

En 1995, elle écrit son premier roman sur le thème du SIDA et remporte tout de suite le succès littéraire  (Prix Saint Exupéry Valeur jeunesse) et la reconnaissance des lecteurs dont de nombreux jeunes.

Depuis cette date, elle continue à écrire de nombreux romans sur des sujets de société ou des romans historiques, ainsi que des essais et des biographies de particuliers.

Le site de l’auteur

[✎] Le « Journal Infirme » de Clara Muller

Ghetto Vortex, tome 2 : Le « Journal Infirme » de Clara Muller
Karim Madani
Sarbacane
270 pages
15,00 €

Mon nom : Clara Muller. Ma ville, Paris en 2015 – capitale coupée en deux, Ville Haute et Ville Basse. Mon univers, les quartiers chics de la Ville Haute.
Au lycée, ils passent leurs journées à m’insulter. M’appellent FFO, Fille Frappée d’Opprobre. Tout ça parce que je suis née in vitro, grâce à un logiciel de procréation.
Mes séquelles : affectation de la structure psychique – chaque nuit, je me balade dans la Ville Basse via une connexion au Vortex Urbain.
C’est comme ça que j’ai rencontré le Vengeur Toxique, un super-héros cabossé et super mignon. Personne ne me croit, à part Karine, une FFO, comme moi.
Et amoureuse d’un de ces CP (Connards Populaires) qui nous mènent la vie dure. Sûr que cette histoire va mal finir : quand vous lirez ce Journal Infirme, je serai morte…


Un livre qui sort complètement des sentiers battus… Il est très puissant, très hors du commun, mais tellement génial! Je vous le conseille fortement!

Alors, petite nouveauté sur le blog, à savoir que pour la première fois, je vous ai fait une chronique en vidéo… Comme c’est la première, soyez indulgents, mais j’espère que cela vous plaira 😉 (si quelqu’un sait comment réduire la taille de la vidéo dans WordPress, je l’en remercie 😉 )

J’ai la chance d’avoir un nouveau partenaire, les éditions Sarbacane, qui m’ont proposé ce livre… Je l’avais déjà repéré dans leur catalogue, car il avait su attiser ma curiosité… ce qui m’avait attiré? La couverture, la quatrième de couverture aussi… bref, tout…

alors, pour vous parler de la couverture… d’un premier abord, on la croirait simple, banale, mais pourtant, en y regardant de plus près, elle est est vraiment très travaillée… les couleurs, qui choquent, sont « glaciales », comme le climat général dans ce livre, et puis, le visage de Clara, totalement asymétrique, un peu comme pour représenter les deux « Paris » qui s’affrontent… Un côté fait de paillettes, l’autre plus brut… un baigné de lumière, l’autre d’ombre… Franchement, j’adore cette couverture et ce  qu’elle dégage, elle correspond vraiment bien au contenu

Le style de l’auteur est vraiment extraordinaire… Dès le départ, on se sent happé par la lecture, et ce dès la première page… On se sent impliqué, concerné, sans doute par la sensation de curiosité presque malsaine que donne la présentation sous forme de journal intime. Personnellement, j’adore cette forme d’écriture, …

Les différents styles typographiques, ainsi que les nombreuses illustrations rendent l’histoire encore plus agréable à suivre, et donnent un certain rythme à l’histoire, et captivent d’autant plus le lecteur.

Les nombreux dialogues relatés aident aussi beaucoup au bon déroulement de la lecture! Tout est fait pour qu’une fois commencé, on ne puisse plus lâcher le livre avant sa dernière page…

Maintenant, en dehors de ça, il faut reconnaître que le style est vraiment très cru, très rebelle, à l’image de Clara…

Pas facile de chasser ces visions homicides, ces flashes génocidaires… Parfois, je dois m’enfermer dans les chiottes pour dégueuler toute cette purulence, comme une anorexique en pleine vidange. Ça me soulage, pour un temps. (p 18)

Je trouve que les tournures de phrases, le vocabulaire, la manière d’appréhender les choses, tout est fait pour être vraiment très attractif pour plaire à la tranche d’âge visée… mais attention malgré si vous avez l’âme sensible, car certaines scènes sont très violentes, et racontées avec des détails malgré tout très glauques… cela pourrait heurter la sensibilité de certains.

Dès le début, on est prévenu de l’issue de l’histoire…

« D’ailleurs, quand vous aurez ce journal en main, je serai déjà morte »…

Le tout, c’est de savoir comment et pourquoi Clara en est arrivée là… mais au moins, le ton est donné

On en apprend un peu plus sur les dérives de la sciences (à savoir les nouveautés de la procréation), et de l’évolution du monde en général. Au travers des « connexions de Clara » au vortex de la ville basse, on visite et peut comparer les différentes parties de la ville, et les particularités de ses habitants…

Un côté Paris Ville Haute, « blingbling », brillant, sécurisant, riche, en totale opposition à la partie Basse de la ville qui au contraire est « ghetto », dangereuse, sauvage et délabrée… Deux mondes tellement différents, en conflit perpétuel et dangereusement opposés, séparés par un simple croisement de rames de métro.

La seule chose que je regrette, c’est que cela se passe en 2015 et pas un peu plus loin dans le temps… car à part en glissant dans une autre dimension, le délai de trois ans est très court pour parvenir à une situation aussi apocalyptique… mais cela reste du détail et n’entache en rien la lecture et l’attrait que l’on peut y trouver…

L’intrigue à proprement parler commence vers le tiers du livre… Avant cela, on découvre les lieux, et les personnages, pour intriguer le lecteur, et une fois que l’action commence, tout s’enchaîne, et les choses s’emballent à une vitesse folle. Ce qui est bien, que j’ai beaucoup apprécié, c’est que même si les choses se précipitent et se précisent, c’est fait de manière subtile, de manière à laisser le lecteur faire ses propres hypothèses, lui laisser le temps d’imaginer la suite, …

Le gros point fort de ce livre reste la vision réaliste, mais exprimée de manière sur-réaliste, des dangers engendrés par la société, où les jeunes sont livrés à eux-mêmes, sont dans un mal-être permanent, dont on ne se rend pas toujours compte, et les poussant à faire des choses inimaginables, dans le mauvais sens du terme…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le personnage de Clara a du caractère, une forte personnalité… D’entrée de jeu, on la sent rebelle, vive, nerveuse… et sincèrement, elle n’est pas prête à entrer dans le moule comme sa mère le voudrait.

A côté d’elle, il y a Sarah « Machin », énervante, style poupée Barbie refaite, peste notoire de l’école, et toute sa clique… Chris le beau gosse, Alex, Steven, … Ils sont vraiment aux antipodes de Clara, et c’est pour ça qu’ils ne peuvent pas se sentir… Tout les sépare, et tout est sujet à conflit entre eux. Sarah, d’ailleurs, n’est contente que quand elle peut dire ou faire le mal autour d’elle, et j’ai adoré la détester et me demander à quel moment elle aurait la monnaie de sa pièce. Ces personnes sont vraiment imbues d’elles-mêmes, et tout est fait pour les rendre détestables à nos yeux…

Puis il y a l’arrivée de Karin… Au départ, elle est repoussée par le clan des populaires, et se rapproche de Clara, pour découvrir qu’elles ont beaucoup en commun… Elles deviennent bien vite inséparables, « à la vie à la mort », mais peu à peu, Karin va se rapprocher du clan et cela va mettre un peu la pagaille dans leur amitié… La jalousie, la déception, la trahison, vont être autant de sentiments qui vont alors frapper Clara…

Dans la ville Basse, on fera aussi la connaissance du Vengeur Toxique, de Silo, de Marvin… autant de personnages vraiment très étonnants…

Le tout fait un cocktail détonnant, qui va exploser à la figure du lecteur au fur et à mesure des pages du livre…

Un pur moment de Sci-fi et de plaisir…

Allez, pour les bibliophiles que vous êtes, le Top 10 des bouquins préférés de Clara…

Est ce qu’il y en a de cette liste que vous avez déjà lu? vous avez aimé?

la présentation du livre, les personnages percutants,

rien… si ce n’est la proximité temporelle (si on veut aller plus loin dans la réflexion au delà de la simple lecture)

Je trouve l’auteur aussi atypique son oeuvre…

Né à Paris dans les années 70, Karim Madani vit en région parisienne (94, Ivry-sur-Seine). Il a baigné dans une culture américaine de polars, de comics et de soul. Journaliste spécialisé dans les cultures urbaines, il a collaboré à L’Affiche, Groove. Il est l’auteur de trois autres romans : Hip-Hop Connexion (Sarbacane coll. EXPRIM’, 2007), Les Damnés du bitume (Belfond, 2008) et Cauchemar périphérique (Philippe Rey, 2010)…

Sa particularité? En librairie, il donne des lectures slamées spectaculaires.

la page facebook des éditions Sarbacane/Exprim’

[✎] April May & June

April, May & June
Robin BENWAY
Nathan
368 pages
15,50 €

Trois soeurs
Trois secrets
Trois pouvoirs

C’est arrivé le lendemain de la rentrée.
Alors que la journée s’annonce tout à fait ordinaire, April découvre qu’elle peut prédire l’avenir. Le même jour, sa soeur May connaît un soudain accès d’invisibilité, qui semble se déclencher à la moindre émotion. Et enfin June, leur benjamine, parvient à lire dans les pensées de tous ceux qui l’entourent! Génial, non?
Eh bien non. Prévoir les catastrophes sans pouvoir les éviter, draguer un mec avec un corps qui disparaît à moitié et connaître les pensées pas toujours reluisantes de ses copines, voilà qui vous décourage d’avoir des superpouvoirs!
Et si le véritable pouvoir de ces trois soeurs-là était le lien qui les unit?


Les débuts étaient sympathiques… mais après, tout était trop calme, trop plat…

J’avais repéré ce titre dans la wishlist de mon amie Tiboux, et je m’étais dit que le résumé avait l’air vraiment très sympa… Du coup, zou, un coup d’oeil sur le net, et malheureusement pour moi, ce livre n’était pas présent à ma bibliothèque publique, mais j’ai pu leur demander de le réserver « ailleurs »…

Il m’était déjà sorti de la tête quand, près de deux mois plus tard, ma bibliothécaire m’annonçait qu’elle l’avait reçu, et que je pouvais passer le chercher.

On y voit les trois soeurs, qui y apparaissent malgré tout très différentes les unes des autres… une couverture donc sommes toutes très simpliste, mais qui attire malgré tout le regard…

Je la trouve plus jolie que celles anglophones, en tous cas…

         

Le style de l’auteur est lui aussi très simple,… voire trop… bien sûr, certains me diront que c’est normal pour un livre jeunesse, mais ici, cela m’a semblé plus flagrant que d’habitude.

Par contre, j’ai mis du temps à entrer correctement dans le livre, car chaque chapitre est raconté par une soeur différente, et à force, disons le franchement, je me perdais dans qui est qui, sait quoi, fait y quoi et avec qui…est ce que c’était dû au fait que j’étais sous « l’emprise » de mes médicaments anti-crève, je ne sais pas, mais au début, j’avais vraiment du mal.

Mais une fois que l’on s’est habitué à cette alternance de narrateur, c’est sympa… cela apporte de la fraîcheur, un petit je-ne-sais-quoi qui rend l’ensemble très agréable. Cela permet aussi de mieux cerner chaque soeur, et lui attribuer les caractéristiques propres qui y sont relatives.

Ce que j’ai aimé aussi, ce sont les petites notes de bas de page, qui permettent de mieux comprendre certaines références.. (bon, certaines auraient sans doute pu être évitées, mais dans la majorité, j’ai apprécié d’avoir les éclaircissements sur le « Tunnel Log », « supercalifragilisticexpialidocious », ou « Oprah Winfrey ».)

Donc, dans sa globalité, je dois dire que le style de l’auteur est très engageant et agréable pour une lecture facile, sans prise de tête et en toute simplicité.

C’est d’ailleurs ce que j’ai aimé… une très bonne lecture intermédiaire, dans un style très imagé, qui permet de se représenter facilement les scènes…

L’histoire commençait de manière assez fracassante, avec la découverte de leurs pouvoirs par les trois soeurs. Je me suis dit qu’au delà de ça, il allait se passer plein de choses, avoir plein de conséquences drôles et amusantes (après tout, on est dans un livre jeunesse) puis… le livre refermé, j’attends encore que l’action arrive… Il y en a un peu à la fin, mais en dehors de ça, j’ai trouvé le livre assez plat, malheureusement. je m’attendais à plus de rebondissements et d’action.

Si je voulais donner ma première impression sur les trois soeurs, je dirais qu’il s’agit d’un remake version ados rebelles des soeurs Halliwell dans Charmed.

April, l’aînée, est celle que je préfère… j’aime son côté intello, sur-protecteur, à penser aux autres avant de penser à elle… (ça me rappelle quelqu’un mais qui??? ah oui, moi 😀) son don de prémonition tout nouvellement acquis ne lui facilite pas les choses, car elle a encore quelques difficultés à le contrôler. Par contre, elle met un point d’honneur à vouloir s’en servir « pour le bien », et pas pour des futilités.

May, la « moyenne », a le don de disparaître… elle est déjà, au départ, très solitaire, et  sa particularité n’aide pas à son intégration sociale dans sa nouvelle école.

June, la plus jeune, est pétillante, mais aussi râleuse et sans peur… Elle est dotée du don de lire dans les pensées, et son jeune âge n’est sans doute pas fait pour aller avec ce don 🙂 Elle ne pense qu’à une chose, s’en servir pour faire croître sa popularité et se faire apprécier des filles les plus en vue de l’école…

Comme vous pouvez le constater, les dons qu’elles se découvrent sont vraiment en adéquation avec leur caractère de départ, et ne fait que venir le renforcer.

A côté des soeurs, on trouve Mariah, la fille populaire mais mal dans sa peau, Henry, obnubilé par la fac, et Julian, qui sous ses airs de mauvais garçon, est totalement différent.

Ces personnages sont attachants, on ressent sans peine leurs sentiments, leurs craintes, leurs angoisses…On les prend en sympathie ou ils exaspèrent, selon les cas. personnellement, j’ai adoré « faire leur connaissance » et partager un peu de leur existence pas très ordinaire.

les personnages, riches en caractère

une histoire un peu lente, sans action réelle

Jeune auteur, Robin Benway vit à Santa Monica, en Californie. Elle a étudié à l’université de New York, où elle a gagné des prix en « écriture de fiction », puis travaillé dans des librairies. Son premier roman, « Audrey, wait ! » (en VF : « Comment je suis devenue célèbre »), drôle et enlevé, qui parle d’amour, de rock et de célébrité soudaine, l’a propulsée sur le devant de la scène.

Comme son héroïne Audrey Cuttler, elle aime écouter la musique très fort, a une meilleure amie incroyable et adore aller danser dans des concerts. Mais… elle n’a jamais été poursuivie par les paparazzis. Enfin, pas encore ?

Le site de l’auteur (en anglais) et le site de « comment je suis devenue célèbre« 

[✎] Le Journal d’Aurélie Laflamme, tome 5 : Championne

Le Journal d’Aurélie Laflamme, tome 5 : Championne
India Desjardins
Michel Lafon
256 pages
14,20 €

Tout va bien dans la vie d’Aurélie Laflamme!
Dans sa famille, c’est l’harmonie totale (si on exclut les divergences d’opinion qu’elle entretient toujours avec sa mère au sujet du ménage). En plus, depuis qu’elle sort avec un gars populaire, sa vie sociale est complètement chamboulée. De nouveaux amis, le respect de ses pairs, des sorties, l’immunité quand elle fait des blagues en classe… Que pourrait-elle demander de mieux?
Rien. À part peut-être un pouvoir paranormal lui permettant de se dédoubler. Car en plus d’apprendre à concilier vies scolaire, familiale, amoureuse et sociale, elle devra s’ouvrir à de nouveaux champs d’intérêt (les sports pratiqués par son chum), soigner son image (pour bien s’intégrer à son nouveau groupe), mais, surtout, rester elle-même (pas facile dans ce tourbillon).
Pour une fille qui n’a jamais été spécialiste des mathématiques, Aurélie additionne les succès, soustrait quelques amis, se sent divisée et multiplie les complications!



Une Aurélie dans toute sa splendeur, qui découvre les difficultés de la vie d’ado… et vous vous en doutez, rien ne se passe comme elle le voudrait 🙂 un bon moment de détente livresque plein d’humour et de tendresse…

  Ahhh Aurélie… Il me tardait de pouvoir lire la suite de ses aventures, car chacun des précédents tomes fut un pur moment de plaisir 🙂 C’est pourquoi, quand Camille, des Editions Michel Lafon, à proposé ce livre, je n’ai pas pu résister …

La couverture de ce livre, à elle seule, est une œuvre d’art et fait rêver…
On y retrouve tous les composants « habituels » de cette saga, qui en font la beauté: des couleurs flashy, ici, un jaune plein de peps et de tonus à l’image d’Aurélie, et des petites touches pailletées, en relief, qui rendent cette cover vraiment girly et très attirante… en tous cas, j’adore… et l’aspect présentation en « journal intime » avec l’élastique pour le tenir fermé est vraiment jolie comme tout…
Que du bonheur que le livre en lui-même, en tant qu’objet… vous l’aurez compris, je suis sous le charme…

  Le style d’India Desjardin est toujours égal, lui aussi: frais, agréable, plein d’humour, de tendresse, …
On est, une fois encore, dans une présentation de texte sous forme de journal intime, celui d’Aurélie, bien entendu… le découpage en journée, grâce à l’effet agenda, permet de donner un certain rythme à l’histoire,  et les nombreux dialogues qui y sont relatés sont vraiment bien indiqué pour accélérer le rythme de lecture, la rendant fluide et agréable, et surtout, permet de s’imaginer les scènes « comme si on y était ».
On reste donc dans la légèreté, les tournures de phrases spontanées, pleine de punch…

Je ne sais pas si cela vient de moi, mais j’ai trouvé l’histoire un peu plus plate que les précédentes… j’ai eu l’impression qu’il y avait moins d’action que d’habitude…
Je vous rassure, je ne me suis pas ennuyée, loin de là, … mais… il y a ce petit je ne sais quoi qui m’a manqué par rapport aux autres tomes… ce qui explique que ce ne soit pas un coup de coeur…
On retrouve donc une Aurélie plus mature, avec une nouvelle école, et plein de changements… on va la voir avoir une vie sociale plus évoluée, des disputes avec ses amis de toujours, mais aussi de nombreuses questions sur l’amour…
Une histoire d’adolescente, quoi, mais racontée de manière tellement géniale!

Aurélie, bien entendu… moins gaffeuse que d’habitude (mais juste un peu, hein), elle devient un peu plus populaire grâce à son histoire d’amouuuuuur avec le beau Iohann..  mais reste quand même un peu dans le flou avec son ex, Nicolas… ça se complique un peu pour elle, mais que voulez-vous, à 15 ans, … c’est de saison 🙂 On voit qu’elle évolue bien, en fonction de son âge me direz vous, mais ce n’est pas toujours le cas dans les livres YA où tout au long, on a parfois l’impression que les personnages ne vieillissent pas vraiment…Ici, il n’en est rien, mais cette évolution apprend aussi à Aurélie à devoir concilier les différentes facettes de sa vie, ce qui mène à des situations compliquées par moment …
Elle est toujours aussi expressive (ses expressions fusent, dans une spontanéité géniale…), dotée d’une imagination à toute épreuve (comme quand elle explique à son amie Kat pourquoi elle a gardé, précieusement, un chewing gum mâchouillé par son ex pour pouvoir, plus tard, faire un clone d’eux deux…)

« Moi: Comme ça prend des années à se biodégrader, j’avais pensé que des scientifiques du futur pourraient trouver ma gomme, prendre les empreinte de nos ADN et nous … cloner »

Kat, dans ce tome, reste la meilleure amie d’aurélie… Best friend forever, … même si parfois, l’amitié qui la lie à Aurélie est mise à rude épreuve… Dans ce tome, on peut voir aussi à quel point Kat est indécise quant à sa vie amoureuse… entre le beau prof de math, le « beau gosse » du club des sciences, et j’en passe… ahh les amours d’adolescentes, que de souvenirs…

Puis on retrouve J-F et Tommy, les amis de Kat et Aurélie… qui eux aussi voient leur vie prendre un certain tournant, mais je ne vais pas trop en dire… et la soeur de Kat, aussi, qui se prend de passion pour la garde-robe et les activités de sa soeur 🙂

Sans oublier la mère d’Aurélie, que j’aime beaucoup, et son copain, François… Mais aussi la Grand-mère d’Aurélie, et le souvenir de son père…

Il y a beaucoup de personnages, dans ce livre, et chacun a son importance, sa spécificité, et est à la fois attachant, troublant et amusant… émouvant aussi… un mélange qui fonctionne à merveille…

l’humour, les situations cocasses, …

l’humour un peu moins présent que dans les autres tomes? (mais vraiment pour dire que je n’ai pas aimé quelque chose et expliquer que ce ne soit pas un coup de coeur… )

Bien que ce ne soit pas mon tome préféré, j’ai encore passé un moment de détente exceptionnel avec Aurélie… L’humour est toujours percutant bien qu’un peu différent des autres fois, un « packaging » toujours merveilleux, des situations rocambolesques, des émotions fortes…

India Desjardins est née le 15 juillet 1976 à Québec. Elle commence par être journaliste et a longtemps été rédactrice pour le magazine Maison décore, avant de découvrir que sa voie est celle de l’écriture de romans. Elle écrit présentement une série de romans pour adolescents intitulée Le journal d’Aurélie Laflamme. Elle a aussi écrit « Les aventures d’India Jones « , un livre pour adulte.

la page Michel Lafon sur l’auteur

[✎] La fille du soleil noir, tome 1 : Esprits impurs

La fille du soleil noir, tome 1 : Esprits impurs
M.L.N. Hanover
Milady
384 pages
  8,00 €

Jayné Heller a toujours refusé de croire à la magie. Il est temps qu’elle change d’avis Son oncle décédé, elle hérite d’une fortune incroyable et d’une mission étrange : combattre une cabale de sorciers appelée le Collège Invisible. Sous l’autorité de Randolph Coin, les membres du Collège invoquent des esprits démoniaques afin d’accroître leur pouvoir. Jayné a du mal à croire à l’existence de la magie mais doit se rendre à l’évidence.



Il y a pas mal de choses pour lesquelles j’ai la sensation d’avoir été larguée, … j’ai trouvé l’ensemble un peu bâclé…

Honnêtement? C’est la couverture qui m’a émerveillée… Puis, le résumé était intéressant aussi, donc j’ai eu envie de découvrir ce livre, et Livraddict m’en a donné l’occasion lors de ce partenariat 🙂

La couverture est un des éléments qui m’a fait craquer pour cette lecture et qui m’a donné envie d’en savoir plus. Je la trouve en effet superbe. Les couleurs, les formes qui s’en dégagent, les effets de lumière… j’adore.

Pour avoir lu pas mal de « bit-lit » young adult ces derniers temps, j’ai été un peu décontenancée de me plonger dans un livre « adulte » qui a un style beaucoup plus soutenu, il faut le reconnaître.
Non pas que c’était désagréable, mais alors que la littérature YA me permet de lire « en toutes circonstances » et conditions, ce livre m’a demandé plus de « concentration » et de calme pour pouvoir bien l’apprécier.

A part cela, il se lit facilement, dans une écriture qui n’est ni vulgaire à l’extrême, ni ennuyeuse. On y accroche assez facilement, mais par contre, pas entraînante à rendre « accro » au point de ne pas pouvoir le lâcher. Au contraire, vu la masse d’informations fournies en peu de pages, parfois, la pause s’imposait pour éviter l’explosion de neurones…

L’introduction a été un peu laborieuse pour moi, car je m’y suis un peu perdue par son côté « brouillon », mais cela s’est arrangé par la suite.

Mais ensuite, il met bien en place l’histoire, les personnages, les lieux… sans pour autant être barbant et tirer en longueur. Beaucoup de premiers tomes mettent en place les éléments pour les seconds tomes et manquent d’action. Ce n’est pas le cas ici, ce qui est ma foi bien agréable, même si parfois, j’ai trouvé ça un peu « too much », des périodes plus calmes auraient été bienvenues, en tous cas, je l’ai ressenti comme cela. Par moment, on a l’impression que pour en dire le plus possible en le moins de pages possible, tout a été concentré, et c’est un peu lourd par moments…

De même, certains détails, certaines explications, nous sont données très tôt dans le livre, ce qui est dommage, car cela ne laisse pas au lecteur le temps de se faire sa propre opinion, ses propres suppositions, et manque parfois d’explications… et ça gâche un peu.

La mythologie qui se dégage de ce livre, par contre, est originale et attirante, ce qui promet une suite des plus intéressantes, je pense.

Un petit bémol cependant… je pense que dans chaque livre de romance paranormale ou bit-lit, il doit malgré tout y avoir une part de plausible, quelque chose qui rende les choses possibles, donne une part de réalisme à l’histoire… Dans ce livre, je n’en ai trouvé aucune…

  Il faut reconnaître que ce livre bouleverse  un peu les « codes » de la Bit-it actuelle, je trouve, si de codes on peut parler… (je ne sais en juger que ce qu’on en entant parler pour les grandes séries comme la confrérie, etc… ne les ayant pas lues moi-même)… On retrouve ici des lycans, démons, et vampires, certes, mais dans un monde et une idéologie totalement atypique par rapport à tout ce que j’ai pu lire.

Jayné Heller, personnage central de cette histoire, ne connaît rien du tout au monde de la magie et encore moins des cavaliers… Jusqu’à la mort de son oncle. Je trouve que pour quelqu’un qui était réfractaire à la magie, n’y croyait même pas, et se retrouve confrontée à une histoire des plus improbables, elle prend la nouvelle plutôt bien. C’est à peine si elle sourcille quand elle apprend toutes ces informations qui seraient vraiment choquantes pour la plupart des êtres « normaux ».
Ce que j’aime chez ce personnage, c’est qu’elle n’est malgré tout pas naïve, contrairement à beaucoup d’héroïne que l’on peut souvent rencontrer ces derniers temps… Elle a un courage et une force mentale impressionnante, et lâche son ancienne vie pour embrasser sa « nouvelle vocation »… On voit bien son évolution tout au long du roman.

Puis il y a Aubrey, qui est un personnage présent juste ce qu’il faut… plus eut été trop… car si tel avait été le cas, la romance aurait pris bien trop d’importance, et cela m’aurait gavé clairement… (je crois que c’est pour ça que j’ai du mal avec certaines saga de bit-lit adultes)
A côté de ça, on a une certaine richesse de personnages, un panel divers et varié qui ne fut pas pour me déplaire… entre les cavaliers, les créatures, les humains, … ça fait beaucoup de monde tout cela, au point que beaucoup ne soient pas super marquants…

Ce qui est dommage, c’est que parfois, comme je l’ai dit plus haut, on a l’impression que tout est écrit « au plus vite », et du coup, certaines subtilités ou caractéristiques de certains personnages m’ont un peu échappées… (C’est un peu le bazar au bout du compte)

la magnifique couverture…

l’aspect brouillon…

Vous l’aurez compris, finalement, ce livre bien qu’ayant un fond intéressant, ne m’a pas convaincu par la forme… Beaucoup trop rapide, condensé, trop d’action en une fois…
Si ça avait été un « one shot », j’aurais pu comprendre, mais pas pour un premier tome de saga.
Un avis qui reste donc en demi teinte… je tenterai peut-être le second tome pour voir l’évolution de l’histoire, des personnages, et de l’écriture de l’auteur…
Je remercie les éditions Milady et Livraddict pour cette découverte, même si elle n’a pas été à la hauteur de mes espérances.

Par contre, si quelqu’un peut m’expliquer ce qu’est le soleil noir, et pourquoi ce titre, ça ne me dérange pas 🙂  je ne sais pas si c’est moi qui ai occulté cette explication, ai eu le cerveau déconnecté ou n’ai rien compris, mais je ne suis pas plus avancée sur ce point. Si j’ai bonne souvenance, on évoque ce nom une ou deux fois, mais sans plus…

Je n’ai pas trouvé grand chose sur l’auteur, si ce n’est qu’il a écrit ce titre sous un pseudonyme, son vrai nom étant Daniel ABRAHAM.

son site officiel (en anglais)

Voir l’avis de: Iluze,