[✎] J’ai commencé par un joint

« Pour tous les enfants qui un jour décident d’allumer leur premier joint, Pour tous ceux qui consomment déjà et qui ne se sentent pas concernés par un dérapage, Pour les ados, comme les parents, qui s’imaginent que c’est une histoire de volonté et se croient à l’abri, Pour tous ceux qui sont morts et à qui j’ai survécu. Pour tous ceux que j’aime tant et qui m’ont transmis la passion de la vie, Parce qu’il faut savoir qu’un jour on peut tous plonger et puis parfois remonter en s’accrochant à ses rêves. » Hélène

Hélène a 12 ans, c’est une jeune fille comme beaucoup d’autres, sensible et angoissée par le monde des adultes. Un soir elle allume son premier joint. Elle ignore encore qu’elle va être entraînée dans une spirale qui la mènera à l’héroïne.

Personne ne s’en rend compte, ni sa famille ni ses professeurs. Chaque jour est une course effrénée après cette drogue mortelle. Hélène ne s’en sort qu’à l’âge de 18 ans, après six années gâchées qui ont failli lui coûter la vie.

Aujourd’hui, dans ce témoignage bouleversant et utile, elle raconte ses années de descente aux enfers. Pour tous les enfants qui allument un joint, parce qu’ils doivent savoir que c’est un geste qui peut tout faire basculer.

Un cri de révolte mais aussi d’espoir qui montre la difficulté des jeunes à trouver leur place dans le monde d’aujourd’hui.

Pourquoi ce livre? Parce que j’ai adore lire « l’herbe bleue » et que le résumé de ce livre m’a fait penser au même genre de récit .

Je n’ai donc pas hésité à le prendre quand je l’ai aperçu sur le rayonnage de la bibliothèque publique de ma ville.
Ce livre est tout aussi poignant, terriblement émouvant et bouleversant. L’enfer de la drogue, on ne s’imagine pas toujours a quel point il est facile de se faire embobiner dedans, d’y tomber sans vraiment le voir venir et surtout sans que l’entourage ne se rende compte de quoi que ce soit.
Les livres autobiographiques qui tournent autour de cette lente descente aux enfers ont toujours une sensibilité qui leur est propre… car on sent, au travers des mots, une émotion que quelqu’un qui  n’a pas vécu la même chose ne pourrait faire passer…
Au travers de son histoire, elle lance un formidable témoignage de force, d’espoir, mais réalise aussi une mise en garde sans pareille… « Faites attention, les choses vont très vite, on ne les voit pas venir… ».
Ce livre, c’est la preuve que l’amour est malgré tout une force incroyable, puisqu’elle se bat contre cette « saloperie » au nom de son amour décédé… (je vous ai mis ci-dessous l’extrait).
Les mots qui composent les pages de ce livre sont bouleversants, tragiques, durs aussi, … ils nous renvoient des images terribles et terrifiantes, mais c’est là aussi toute la force de ce témoignage…
Je dirais donc je ne vous mets certes mon ressenti sur ce livre, mais je ne me permettrai pas d’y poser un jugement.. car ce genre de récit, cela se lit, cela s’apprécie (ou pas, selon les goûts), mais on ne peut critiquer (de manière positive ou négative) le style de l’auteur, la/les description(s), etc…
Ce récit est quelque chose de bien trop intime que pour que le lecteur puisse le juger…

Je n’ai pu résister à vous mettre, ci dessous, un (très) long extrait, qui est en fait le début du livre… j’ai enlevé une partie, pour ne laisser que l’essentiel, le plus poignant, le plus troublant…

« J’ai shooté avant lui.

« Tu vas voir, elle est bonne… »
« Nous sommes seuls au sixième étage d’un immeuble, dans une chambre de bonne minable, refuge d’un copain. J’ai quinze ans. Jarv, dix-neuf ans, est mon meilleur ami, un frère. Pas du genre junky pourri, incapable de partage, au contraire. Il est dans la drogue depuis plus longtemps que moi, mais, si nous sommes en manque tous les deux, il trouve toujours une miette de poudre à partager. Normalement, on ne partage avec personne. Lui, avec son bon sourire pâle, sait me rassurer.
« Je nous ai trouvé la substance vitale… »
Cette fois, c’est moi qui l’ai trouvée, cette substance vitale. Il fait son shoot juste après moi. Je suis sonnée assez vite, avec un drôle de bouillonnement un goût bizarre dans la bouche. Il se sert à son tour, repose la seringue, une « shooteuse », comme on dit. Dans mon souvenir, c’est encore moi qui commente. « Tiens… ou elle est trop bonne, ou elle est coupée à la coke. En tout cas, elle est forte. »
[…]
Et, ce jour-là, je cours retrouver Jarv qui doit encore dormir. Il a disparu, le lit est vide.
Quelqu’un, je ne sais plus qui, me renseigne.
« Non, il n’est pas là, il a été emmené aux urgences dans la matinée, mais il était mort.
— Mort ? Mais non ! Impossible ! Quel hôpital ? »
Je cours comme une folle aux urgences de l’hôpital voisin. À la réception, je demande à voir un jeune homme qui a été amené par les pompiers, je le décris précipitamment. « Il est antillais d’origine, il s’appelle Jarv. Il a les cheveux très courts, grand et très mince. On a dû vous l’amener dans la matinée. On m’a dit qu’il est mort !
— Non, ce n’est pas possible, j’étais de garde toute la nuit aux urgences, et on ne nous a pas amené de mort. Je l’aurais vu passer. Mais qui êtes vous ? Vous êtes de sa famille ? »
Je respire un peu mieux en me disant qu’il est sûrement quelque part dans l’hôpital.
« Je suis sa soeur, enfin… par adoption.
— Rassurez-vous, il n’est sûrement pas mort. On va vous le trouver. Allez voir dans le service, là-bas… »
Elle m’indique la direction. Je quitte les urgences en courant, trouve un ascenseur, appuie nerveusement sur le bouton, et, au moment où la porte va s’ouvrir, la réceptionniste me rattrape :
« Mademoiselle, excusez-moi, comment s’appelait- il ?
— Jarv. — Ah oui, effectivement, j’ai une fiche de réception. Mais il n’est pas passé aux urgences, alors… Je suis désolée, il est décédé. Enfin, il était déjà mort quand on l’a amené.
— Mort ? Il a fait une crise d’épilepsie ? C’est ça ? Mort de quoi ?
— Il est mort d’overdose dans la nuit. »

[✎] Celui qu’on ne voit pas

Quand j’ai lu le résumé lors de la proposition de partenariat sur Livraddict (en collaboration avec les éditions « le livre de poche », je n’ai pas hésité une seule seconde malgré le fait que je ne connaissais pas du tout l’auteur:
 » Après s’être disputée avec son compagnon lors d’une fête dans leur maison de campagne, Helena Hillerström sort promener son chien le long de la plage. Bientôt, cernée par un épais brouillard, elle sent qu’on la suit. Quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, tuée à coups de hache. Frida Lindh, une jeune mère de trois enfants, quitte le bar où ses amies et elle se rencontrent régulièrement. Malgré la nuit et les quelques verres de vin qu’elle a bus, elle prend son vélo pour rentrer à la maison. Les rues sont désertes. Elle est seule. Non. Pas seule. Une ombre la suit. Celui qu’on ne voit pas. Le commissaire Anders Knutas et son équipe mènent une longue et difficile enquête sous la pression des médias. Quel est le lien entre ces deux jeunes femmes ? Knutas doit au plus vite découvrir le mobile du meurtrier avant que celui-ci ne frappe de nouveau.« 
Un soupçon de tueur en série? Je ne pouvais pas ne pas postuler, et j’ai eu la chance d’être sélectionnée…
Il me tardait de le recevoir, et une fois que ce fut fait, j’avais hâte de le commencer…
Je ne saurais expliquer pourquoi, mais les histoires relatant des meurtres perpétrés par des tueurs en série ont toujours provoqué  un attrait tout particulier (il en est de même pour les séries, vu que je suis fan de « esprits criminels ».)
Dès le départ, le roman est agréable à la lecture… le style d’écriture est simple mais bien à propos, … cela rend le roman facile à lire, les pages se tournent tout naturellement, …
Le fait que l’histoire nous soit contée au fur et à mesure, au jour le jour, rythmée par des chapitres relativement courts, cela aide aussi à rester dans l’ambiance, dans l’histoire, et de vouloir absolument « lire un chapitre de plus » pour connaître la suite. Cela attise la curiosité du lecteur tout au long du roman.
Le roman possède pas mal de points positifs: un tueur en série quasi insaisissable, en apparence choisissant ses victimes sans aucun lien direct apparent entre elles… une intrigue intéressante, une histoire qui tient la route…du suspens fait de rebondissements laissant à chaque fois le lecteur dans le doute et dans l’expectative de la suite…
Sans compte des descriptions de scènes (les lieux proprement dits) qui sont très bien faites, … elles instaurent à elles-seules une atmosphère intrigante, angoissante, mystérieuse… ce qui ne manque pas de servir les intérêts de l’histoire en elle-même.
Mais…
Car oui, il y a un mais… Je me suis malgré tout ennuyée… je m’attendais à mieux, à « plus »… plus de quoi, je n’en sais rien, je n’ai pas réussi à le déterminer… On reste dans le classique, je trouve, avec rien qui ne le démarque des autres thrillers du genre… Rien de vraiment « percutant ». C’est à la limite du « trop lent » pour moi…
Point de vue des personnages, rien n’y a fait, je n’ai pas réussi à m’y attacher…    à aucun d’entre eux… peut-être est ce dû à un manque de description psychologique, ou de leur histoire, je ne sais pas… même si les personnages pouvaient sembler intéressants, je n’ai réussi à les prendre en sympathie plus que ça ou m’identifier à un seul d’entre eux. Mais par contre, j’ai apprécié que pour une fois, on ne soit pas rentrés dans la caricature du policier célibataire, alcoolique et déprimé. Car il faut reconnaître que j’ai horreur de ce genre de « flic » de qui on aurait presque pitié tant son métier occupe tout son temps au point de ne lui laisser aucune chance de vie privée épanouie…Donc retrouver ici un policier que l’on peut qualifier de « personne normale » est très plaisant.
Un avis en demi-teinte à tendance positive, dirons-nous 🙂 un livre divertissant mais pas « transcendantal »…
Finalement, je retiendrai de ce livre principalement le meilleur malgré tout, car il m’a donné envie de découvrir d’un peu plus près la littérature nordique que je ne connais que très peu.

Certes, je n’ai pas été convaincue à 100% par cet ouvrage, mais il reste un livre à découvrir pour les personnes qui aiment ce qui à trait aux tueurs en série, aux thrillers, …

[✎] L’affaire Jennifer Jones

Je dois bien reconnaître que la première de couverture m’a intriguée au première abord… je l’ai trouvée un peu… glauque et dérangeante, même si je ne suis pas en mesure de dire pourquoi…
 
Puis, j’ai lu la quatrième de couverture: « Alice Tully. 17 ans, jolie, cheveux coupés très court. Etudiante, serveuse dans un bistrot. Et Frankie, toujours là pour elle. Une vie sans histoire. Mais une vie trop lisse, sans passé, sans famille, sans ami. Comme si elle se cachait. Comme si un secret indicible la traquait…« …  Pas super attirant comme description…
Et pourtant, j’ai loué ce livre à la bibliothèque, comme ça… alors que rien ne m’attirait réellement en lui… Il y a des jours comme ça, où il vaut mieux ne pas chercher à comprendre pourquoi on agit de la sorte 🙂
Au tout début du livre, j’ai été un tant soit peu déçue… Alors que je n’en était pas encore à la page 40, ce qui me semblait être un élément important de l’intrigue m’a été révélé… ah ben mince alors…
Je me suis dit « mais s’ils me disent déjà ça maintenant, le reste du livre va être plat, sans intérêt, sans intrigue… » Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier à sa première impression, car la suite du roman n’a été rien de tout ça… que du contraire…
D’une plume franche et bien affutée, l’auteure parvient à rassembler dans un livre pour adolescent drame, thriller, romance, … on passe du dégoût, au stress, à l’amour, à la tristesse, en passant par la pitié, les questionnements sans réponse, …
Les émotions que l’on peut ressentir envers le personnage central de cette histoire sont tellement contradictoires… Une chose est certaine, elle  ne peut laisser le lecteur insensible à son histoire, qu’elle soit présente ou passée… et d’ailleurs, l’alternance présent/passé fait que l’on passe de la compassion à l’incompréhension,… Les flash-back sont utilisés avec force et intérêt.
Personnellement, j’ai aimé suivre le fil de l’histoire d’Alice… je me suis fortement attachée à ce personnage… On peut, tout au long de l’histoire, voire son évolution psychologique et mentale… J’ai même eu de la peine pour elle, car je reste persuadée que tout le monde a droit à une seconde chance, et de plus, j’ai eu tellement de tristesse à voir l’enfance qu’elle a eue, je me demande sincèrement comment une mère peut avoir si peu de réelle considération pour son enfant… ça m’a mis le cœur à l’envers.  
Le livre étant destiné aux ados, le style d’écriture est simple sans tomber dans le « gaga », on reste dans un registre de lecture agréable même pour les adultes… la lecture de ce roman en est fluide, simple, rapide, et accrocheuse…. J’ai eu du mal, hier soir, à déposer le livre pour aller dormir… Je voulais savoir la suite, cela me semblait indispensable…
Ce livre mérite vraiment bien son titre de grand gagnant du prix du meilleur livre ado en Angleterre… J’ai réellement passé un excellent moment lecture, et il fait très honnêtement partie de mes coups de cœur de cette année…
Comme quoi parfois, le hasard a du bon…
Alors certes, le thème de ce livre (le meurtre d’une enfant de 10-11 ans par une autre enfant du même âge) n’est pas des plus gais, n’est pas des plus faciles à lire, mais ce livre est une pure merveille que je vous conseille sans hésiter…

[✎] Les tribulations d’une caissière

 ·•●oO Ca parle de quoi? Oo●•·
´`·.·´`
Que voit-on du monde et des gens quand on les voit du point de vue d’une caissière de grande surface ? Que sait-elle de nous en voyant ce que nous achetons, ce que nous disons, les questions que nous posons ? Le passage en caisse est en réalité un moment très particulier. À tort, nous pensons que tout est neutre dans cette opération et nous ne nous surveillons pas. La caissière est pour nous un regard aveugle, à la limite elle est elle-même une machine. Nous nous montrons donc comme nous sommes. Et lorsque la caissière s’appelle Anna Sam, qu’elle est titulaire d’une licence de lettres et qu’elle n’a pas les yeux dans la poche de sa blouse, elle saisit sur le vif nos petits mensonges, nos petites lâchetés, nos habitudes plus ou moins bizarres, et elle en fait un livre qui ne ressemble à aucun autre.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
´`·.·´`
J’ai passé un superbe moment avec ce livre!!
Au départ, je l’ai emprunté à Isabelle en me disant que je n’attendais pas grand-chose de ce livre, que j’allais certainement m’ennuyer, car j’avais lu pas mal de critiques négatives…
Puis finalement, je me suis laissée happer par les petites anecdotes vraiment pas piquées des vers 🙂
J’ai adoré repérer les différents types de clients (et me dire « finalement, c’est pas faux », ainsi que les petites phrases sommes toutes débiles que de nombreux clients lâchent régulièrement aux hôtesses de caisse….
Cela donne aussi un tout autre regard sur ce métier trop souvent dénigré et rabaissé… et j’admire la patience de ces personnes, car  je pense que je n’en aurais pas le quart de la moitié 🙂 entre les clients mécontents, ceux qui n’ont aucune patience, ceux qui ne connaissent pas le respect, les pressés, ceux qui ont « toujours oublié un truc en rayon », … je crois que sans l’avoir vécu, on ne peut pas vraiment se rendre compte 😉
Il est clair qu’en ouvrant ce livre, il ne faut pas s’attendre à un roman, à de la littérature des grands jours, mais qu’il permet dans un style détendu et très amusant, de passer un excellent moment lecture, … Les anecdotes sont racontées dans un style « oral » à savoir pas de vocabulaire pompeux, pas de grandes belles phrases… juste des histoires racontées comme on raconterait sa journée le soir à une copine ou son conjoint…
Le seul regret que je pourrais avoir par rapport à ce livre, c’est que bien qu’il passe en revue tous les types de clients insupportables, méprisants et j’en passe, il n’y ait pas plus d’anecdotes agréables sur les clients polis, attentionnés, ceux qui disent toujours bonjour, au revoir, ont toujours un mot sympathique pour la caissière, qui essaient de « toujours passer à la même caisse » et lient une certaine relation avec la caissière au point de pouvoir sans crainte leur demander des nouvelles de la famille, ou plaisanter avec elle sans arrière-pensées. J’aurais sincèrement aimé qu’il y soit fait un peu plus référence…
Et il est certain que je penserai à ce livre chaque fois que j’irai faire mes courses et que j’arriverai au moment fatidique du passage en caisse 🙂
Par contre, bien que l’auteur ait un blog, je ne l’ai pas encore visité…
·•●oO En bref?  Oo●•·
´`·.·´`

Un livre sympa à lire entre deux lectures sérieuses, ou le week end pour se détendre…

[✎] Le livre dont vous êtes la victime

J’ai honte! J’ai loué ce livre le mardi matin, je l’ai commencé le mardi soir dans la salle d’attente du médecin, et je l’ai terminé… au même endroit…
Plus que le lire, je l’ai dévoré d’une traite, zou, en attendant mon tour…

Alex, un jeune adolescent sans histoires, entre un jour dans une librairie… sinistre. Un livre à la couverture argent l’attire comme un aimant. Première erreur : Alex l’achète. Seconde : il l’ouvre. Le titre de cet ouvrage : Le livre dont vous êtes la victime. Fasciné, Alex se voit donner des ordres, qu’il commet la fatale imprudence de suivre…

Cette histoire « jeunesse » est vraiment géniale, captivante…
Le style de l’auteur est simple, attrayant, il met tout en place de manière si naturelle, et sait instaurer le suspens, ça, c’est rien de le dire…
Les phrases sont courtes, ce qui donne un certain rythme à l’histoire… il en est de même des dialogues tout au long du livre…
J’ai adoré le concept de l’histoire, d’un livre qui parlerait personnellement à sa « victime », à la personne qui le possède… C’est à la fois terrifiant et tentant 🙂
L’action ne manque pas, les combats, le mystère, … c’est tellement génial… j’aurais aimé lire ce livre quand j’avais une dizaine d’années 🙂
Pour un livre jeunesse, il n’y a pas trop de description, l’essentiel étant basé sur le suspens et l’action…C’est ce qui fait qu’il se lit très vite…
J’ai aimé aussi la partie « romance douce » qui va au fil du temps unir les deux héros, une petite historie d’amour d’enfants mais que je trouve touchante..;
La perversité du livre et de  ce qu’il pousse son propriétaire à faire, le suspens de « qu’est ce qu’il devra faire après », « est ce qu’il va arriver au bout de l’histoire », … tout ça en font un bon mélange pour les enfants qui ont envie de se lancer dans la lecture de livres fantastiques/épouvante… Le système de « rendez-vous page xxx » auquel le héros doit faire face et pour lequel les pages restent soudée avant le bon moment, c’est excellent, j’ai vraiment accroché 🙂
Il illustre bien aussi l’addiction que l’on peut avoir (à tout âge) envers les jeux, la lecture, etc… car c’est plus fort que lui, le jeune héros se doit de continuer, il ne peut résister à la tentation de faire « encore un défi »…
J’ai lu beaucoup de critiques négatives sur ce livre, mais personnellement, j’ai adoré…
Ça m’a rappelé les « chaire de poule » que j’ai toujours adoré lire et regarder 🙂
Et j’ai adoré la vision du libraire qui est donnée par ce livre: « je suis un amoureux des livres, comme tous les libraires, je pense. Et cela suffit à ma satisfaction de savoir ma clientèle envoutée par ce que je lui vends » (même si ce libraire-ci était complètement barge 🙂 )

[✎] Bébé bleu

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
✿´`·.·´`✿
Véronique Jade a écrit ce livre pour exorciser son passé d’enfant malade, détestée par sa mère, et qui était prête à tout pour être enfin aimée, habitée jusqu’à l’adolescence d’une admiration et d’un amour infinis pour sa mère tortionnaire.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
´`·.·´`
J’avais déjà lu ce livre étant adolescente.. je l’avais pioché dans les livres de ma mère, et j’avais gardé un souvenir terriblement émouvant de ma lecture… ce qui fait qu’avec le recul des années, j’ai eu envie de le lire à nouveau…
Parce qu’il y a des livres qui touchent plus que les autres, et que l’on a toujours plaisir à lire et relire…
La détresse que  cette femme nous transmet, c’est en fait l’histoire d’une vie sans amour maternel, où seuls les coups et le rejet sont présents… quelle horreur…
Le début du livre à lui seul  est terriblement fort: « Peut-on effacer l’ineffaçable? Peut-on pardonner l’impardonnable? Qu’est ce que l’irréparable? »
Voilà des questions qui, dès les premières lignes du livre, poussent le lecteur à se poser des questions difficiles et éprouvantes.
Le livre est écrit à la manière d’une lettre d’enfant… des phrases sans verbes parfois, où les mots manquent, où des mots sont inventés parce que de dans le dictionnaire, il n’y a pas de mots assez forts pour décrire ce qui est ressenti par l’auteure.
De même, le texte reste poétique, à sa manière… les phrases semblent chanter une série de louanges à la recherche de réponses… Pourquoi sa mère ne l’aime pas? Pourquoi elle la maltraite? Pourquoi elle la fouette? Pourquoi elle fut déchue de ses droits parentaux « sans rien faire » pour arranger la situation?
On peut finalement dire que cette déchéance de droits lui fut salutaire… même si cela n’efface pas les questions que l’on se pose quand on vit une telle histoire.
Ce récit est tellement puissant… livre adressé malgré tout à cette mère qui l’a rejetée, détestée, frappée, humiliée… cri d’amour ou de désespoir? Un peu des deux je dirais, et surtout, une superbe ode à l’amour car malgré tout, ce livre transpire l’amour et l’espoir….
Décidément, les livres sur l’enfance maltraitée m’arrachent toujours autant le cœur et l’âme…
J’ai lu ce livre en une soirée, et je l’ai refermé la tête pleine de questions, le cœur gros plein de tristesse et de dégout pour cette mère indigne… et le père qui finalement, totalement démissionnaire, ne vaut pas mieux… il n’est d’ailleurs qu’un détail.
·•●oO En bref…  Oo●•·
✿´`·.·´`✿
Un récit  bouleversant… les mots manquent pour exprimer ce que l’on ressent une fois le livre fermé…
Un énorme coup de cœur.

[✎] Mon fils, son cancer et moi

Ce livre fut un véritable coup au cœur quand je l’ai vu en partenariat… c’est le genre de livre qui, par son simple titre et sa quatrième de couverture, vous transperce déjà le cœur…
« Quand en septembre 2001, on nous apprend que notre fils, 13 mois, a une tumeur cérébrale, le ciel nous tombe sur la tête.
Impossible. Inacceptable. Intolérable.
Pourtant, ce n’est rien – ou presque – comparé à ce qui va suivre. Un cataclysme puissant qui arrache à la réalité, une maladie qui va nous emporter dans son impitoyable sillon.
Plus d’une année de traitement et une vie marquée à tout jamais au fer rouge, avec ces six lettres ancrées pour toujours dans nos chairs : c-a-n-c-e-r
Car le cancer n’est pas une maladie comme une autre. Le cancer est une maladie qui vous possède jusqu’à la fin de vos jours. On est un ancien cancéreux comme on est un ancien alcoolique, un ancien fumeur, un ancien toxicomane… Il faut toujours rester sur ses gardes, car on peut replonger n’importe quand.
 Sauf qu’avec le cancer, on est impuissant. On subit.
Ce livre est l’histoire de ce petit garçon qui devra se battre contre cette maladie avant même de savoir marcher. Ce livre est le parcours de cette force de la nature, cette force de la vie qui fait qu’un bébé est capable de tout supporter pour vivre, y compris des traitements parfois pires que la maladie. Ce livre est sans concession face à une réalité déchirante, celle de ces enfants qui meurent, dévorés petit à petit, laminés de l’intérieur.
Ce livre est notre histoire, celle d’une famille ordinaire qui s’est battue, se bat et se battra contre un mal « extraordinaire ». Une famille qui doit vivre – encore aujourd’hui – avec un invité bien indésirable.» Sandrine Coucke-Haddad
Dès les premières pages, on se sent irrémédiablement attirés par cette histoire, cette tragédie qui touche cette famille…
Le livre est écrit avec des mots simples, les mots du cœur, les plus beaux qui soient…
Cette maman parvient à faire passer ses émotions, ses ressentis, avec tellement de douceur, de douleur, et d’espoir à la fois… c’est vraiment extraordinaire…
Ce témoignage est tellement bouleversant, car s’il est « facile » d’imaginer le calvaire d’une mère qui voit son enfant souffrir et se sentir impuissante, la manière dont Sandrine Coucke-Haddad le raconte, c’est encore plus criant de vérité, et on vit cette période avec elle… l’apparition des premiers symptômes, les examens médicaux, l’annonce du diagnostic, les traitements…
On se prend en plein visage les impressions qui vont accompagner les différentes étapes de la maladie (le cancer du cerveau du petit Alexis): espoir, doutes, craintes, douleurs tant physiques que morales, incompréhension aussi… on accompagne vraiment la mère, l’enfant et l’entourage depuis l’annonce tout au long de la maladie.
Une fois le livre ouvert, il me fut impossible de le lâcher, et pour tout vous dire, avant de rédiger cette chronique, j’ai relu ce livre une seconde fois, dans la foulée… je ne sais pas pourquoi, mais cela me semblait « indispensable »…
 
Beaucoup se demanderont pourquoi avoir choisi d’écrire un tel livre, pourquoi s’abaisser à cela alors que cela ne changera rien, pourquoi ne pas vivre son chagrin dans son coin « comme tout le monde »… A cela, l’auteur y répond dans le livre: «  Pourquoi un livre ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi se dévoiler ainsi dans un élan manifeste
d’impudeur ? Peut-être parce que, à ce moment précis, ce livre est nécessaire pour aller de l’avant. Une démarche purement égoïste, une démarche sans objectif autre que celui de livrer cette histoire, brute. Mais peut-être que d’autres trouveront dans ce parcours un peu de ressources pour affronter leurs épreuves, quelles qu’elles soient. En tout cas, ce livre est pour moi une façon, enfin, de lui dire à ce cancer tout le mal que je pense de lui, droit dans les yeux, sans avoir peur. Ou presque.
« 
Ce livre est également un magnifique message d’espoir et de force pour tous ceux qui sont, de près ou de loin, touchés par la maladie d’un proche, et qui se sentent si impuissant face au mal.
Je remercie les éditions Kirographaires et Livraddict pour ce partenariat haut en émotions qui m’a permis non seulement de passer un moment lecture agréable, même si difficile, mais aussi pour m’avoir permis de découvrir ce livre merveilleux, touchant, et émouvant.

[✎] Racines russes

Billy, le filleul d’Artie Cohen bouclé dans une institution pour jeunes délinquants, a le droit de sortir quelques jours. En l’absence de ses parents, il est accueilli par Artie, qui se heurte à l’hostilité de tous, à se balader ainsi avec le gamin. Dès le début, on tremble de voir Artie faire confiance à Billy. Et le doute, oppressant, grandit après la disparition de Luda, une petite fille russe introduite clandestinement aux U.S.A. par la fille de Tolya — l’ami russe milliardaire d’Artie. Un suspense infernal naît du soupçon qui ronge le lecteur : Quel rôle Billy a-t-il joué dans cette disparition ? Il ne cesse de mentir… Et Shank, le frère de la « victime » de Billy dans Sous la menace, est-il vraiment le meurtrier des bébés retrouvés dans des congélateurs, ou bien….
De la référence aux enfants russes malades de Tchernobyl au problème de la catégorisation criminelle des enfants et ados et du traitement à leur appliquer, Nadelson continue de creuser son sillon : les peurs et les maladies des sociétés occidentales contemporaines.

J’ai directement flashé sur  ce livre quand je l’ai vu disponible en partenariat…  Pourquoi? Je ne saurais l’expliquer…
Je l’ai commencé dès que mon livre en cours fut terminé… d’habitude, je laisse deux ou trois heures de battement, histoire de bien me détacher de la lecture précédente (surtout si cette lecture m’a plu), mais là, rien n’y a fait, l’attirance pour ce livre était trop forte…
Je me suis installée confortablement dans le salon, … et je n’ai plus décroché de la lecture… Une fois le livre commencé, le lâcher était un vrai tour de force…
La narration à la première personne rend le livre très agréable à lire, car on se sent d’autant plus impliqué dans l’histoire… c’est donc une brillante réussite de l’auteur sur ce coup là… (une de plus)
Dès le début du livre, on entre dans l’intrigue, dans le vif de l’action… et cette tension ainsi installée ne va que croître tout au long de la lecture, ce qui est plaisant… Car bon nombre de romans qui commencent en force s’essoufflent facilement… ce ne fut pas le cas ici, ce qui est vraiment agréable pour le lecteur.
L’auteur parvient, de par sa plume agile, à créer le doute sur tout dans l’esprit du lecteur, … il remet en question ce que l’on croit « évident »…
Les personnages principaux sont attachants et ont des caractéristiques bien définies, ce qui les rend humains, crédibles et agréables:
* Artie,  le bon flic, qui reste honnête, droit, plein de courage, de valeurs, et qui attire la sympathie et la confiance de tout ceux qu’il croise. Même si ses sentiments viennent mettre le tout en balance, son engagement devenant trop pressant. J’ai aimé son côté définitivement « humain ».
* Billy, adolescent posé et réfléchi, qui ne demande qu’à être compris et aimé. Il est torturé par ses doutes et son histoire (dont l’abandon par ses parents)  qui le rendent attendrissant et attirant aux yeux du lecteur.
Ce qui est particulièrement plaisant dans ce livre, c’est qu’il est bardé de détails qui permettent au lecteur de s’imprégner de l’ambiance des lieux, du psychologique des personnages, … on n’a pas l’impression d’être extérieur à l’histoire, mais de la vivre en même temps que les protagonistes.
J’ai aimé cette « relation » avec la police américaine, ses bons mais surtout ses mauvais côtés… ça change du tout au tout par rapport à ce qu’on voit dans des séries télé telles que « les experts », par exemple… on voit un côté plus « rustique », plus cru, plus affecté.On ne retrouve pas les gros clichés traditionnels auxquels on aurait pu s’attendre…
J’ai donc, vous l’aurez compris, adoré ce roman… mélange de roman policier, de découverte du milieu des communautés russes aux Etats-Unis, de la Russie… Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on ne s’ennuie pas.On ne tombe pas non plus dans une routine ennuyante et répétitive.
Tout y est réuni pour en faire un roman captivant: intrigue, psychologie, personnages travaillés, style agréable, pas de temps morts… Que du bon!
Pour résumer, je dirais que le « flash » qui m’a attiré dans ce livre dès le départ ne m’a pas déçue. Un coup de cœur définitif pour ce livre.
Un tout grand merci à Livraddict et les éditions Le livre de poche qui m’ont permis de découvrir cet auteur.
PS: Pour une fois, je n’ai pas de sous divisions dans la chronique… que préférez-vous, quand il y a des sous-titres, ou en texte continu?



[✎] La chambre des morts

·•●oO L’histoire Oo●•·
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Imaginez… Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints. Devant vous, un champ d’éoliennes désert. Soudain le choc, d’une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. À ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d’euros, à portée de la main. Que feriez-vous ? Vigo et Sylvain, eux, ont choisi. L’amitié a parfois le goût du sang : désormais le pire de leur cauchemar a un nom… La Bête.
·•●oO Et alors? Oo●•·
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Et alors? Je ne sais pas si c’est l’auteur qui me pose problème, ou si je n’ai tout simplement pas accroché à l’histoire et aurait mieux fait de commencer par un autre livre de lui…
Pas moyen de rentrer dans le récit comme j’aurais dû, ou au contraire, est ce que j’y suis trop rentrée, je ne sais pas… d’ailleurs, je n’ai pas réussi à dépasser la page 100…
Pourtant, j’ai lu une multitude de chroniques positives sur ce livre, … je suis fan de thrillers, … donc pas moyen de m’expliquer pourquoi je n’ai pas réussi à apprécier ce livre à sa juste valeur…
Pourtant, il faut reconnaître que la plume de l’auteur est plaisante, qu’il sait instaurer une atmosphère pesante dans le bon sens du terme, que les personnages sont intéressants … mais je ne sais pas, je n’ai pas eu le déclic qui m’a envoûtée…
J’ai vu qu’il y avait un film tiré de ce livre, peut-être que , pour une fois, le voir avant de relire le livre serait une bonne idée…
·•●oO Alors, ce film? Oo●•·
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Et voilà, dans la lancée, j’ai regardé le film, je me suis dit peut-être qu’il m’encouragera à reprendre le livre là où je l’ai laissé…
Et j’en ressors très perplexe: j’ai réellement adoré le film, qui est un thriller vraiment sensationnel…même si souvent, ce film m’a donné la nausée de par l’horreur de ce que je voyais, et les larmes aux yeux par certaines situations du film…

Mais malgré tout, rien n’y a fait, je n’ai pas réussi à reprendre la lecture du livre… mais là, après avoir vu le film, je ne me sentais pas le courage de revivre la même histoire qui m’a paru si difficile à regarder… je crois que je ne l’aurais pas supporter sans démoraliser totalement et finir en larmes…
Qui sait, je retenterai le coup avec un autre roman de l’auteur, et reviendrai plus tard à celui-ci…
·•●oO Et aussi?  Oo●•·
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Merci Nodreytiti qui organise le challenge « regarde ce que tu lis »

[✎] Mais t’as tout pour être heureuse !

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
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Assaillie plus que de coutume par ses compagnes des mauvais jours, «angoisse» et «pieuvre géante», Madame réalise qu’il est grand temps de consulter. Que faire de sa vie lorsque ses enfants sont grands et que son mari est parti planter des pommiers ? La dépression est un mal bourgeois, peut-être ?
A coup de considérations avisées sur le genre humain, entrecoupées de lucides analyses de ses états d’âme, notre héroïne s’en sortira et nous entraînera dans de grands éclats de rire.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
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Pourquoi j’avais choisi ce livre?
Tout simplement parce que je suis tombée dessus par hasard, et que le thème m’a fait gentiment sourire…
Nous sommes à une période de l’année où le moral des troupes descend en flèche, où l’hiver nous semble plus long qu’il ne devrait, et où il fait se faire violence pour se lever le matin…
Donc je me suis dit, ce livre sur la dépression tombe à point nommé …
Que dire?
Que même si ce livre est classé humoristique, je ne l’ai pas apprécié du tout.. il m’a tout au plus fait un peu sourire, mais je l’ai trouvé terriblement pessimiste et caricatural…
En fait, les choses décrites sont effectivement très réalistes, peut-être justement un peu trop, car du coup, on n’arrive pas à se détacher de la réalité… alors que j’aurais aimé ça, moi, m’en détacher, pouvoir me dire « finalement, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs », mais quand on y pense, j’ai eu l’impression de lire une compilation des complaintes des personnes qu’on peut croiser au supermarché et qui étalent leur vie privée sur la voie publique…
Certains diront que finalement, ce livre permet de voir que « tout le monde vit la même chose », que tout le monde, à un moment où à un autre, voit les choses de cette manière…
« Mouais », pas trop convaincue…
·•●oO En bref…  Oo●•·
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Ce livre, finalement, je le décrirais en ces mots: ennuyant, long, absurde, ..
Je pensais qu’il me remonterait le moral, qu’il me donnerait la pêche pour continuer du bon pied cette bataille contre l’hiver, eh bien c’est raté…
On me l’avait plusieurs fois conseillé pourtant…

[✎] Comme ton ombre

·•●oO Ca parle de quoi? Oo●•·
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 Imaginez qu’avant de pouvoir rentrer chez vous, vous soyez obligé de faire le tour du bâtiment afin de vérifier que tout est normal. Imaginez qu’une fois dans le hall de votre immeuble, vous deviez vérifier six fois que la porte d’entrée est bien fermée. Une, deux, trois, quatre, cinq, six. Et que si vous êtes interrompu en plein rituel, il faille tout recommencer. Imaginez que, arrivé chez vous, vous tourniez la poignée de votre porte six fois dans un sens, puis six fois dans l’autre pour vous assurer d’être en sécurité. Que vous restiez plusieurs minutes derrière la porte, à l’affût du moindre bruit dans la cage d’escalier. Et que, tous ces contrôles effectués, vous commenciez une ronde dans votre appartement. Fenêtres, rideaux, tiroirs, tout doit passer au crible de votre attention. Imaginez aussi que vous ne puissiez faire les courses que les jours pairs et pratiquer un sport les jours impairs, mais à condition que le ciel soit nuageux ou qu’il pleuve.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
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Dès le départ, ce livre m’a perturbé de par la manière dont il est découpé…
Le livre s’entame  sur la retranscription d’un procès prenant lieu en 2005. Pour ensuite alterner la vision de 2001 et celle de 2007.
On passe de manière totalement détachée aux différents « épisodes », c’est ainsi que sur deux pages, on peut très bien passer de 2005 à 2001, pour revenir à 2007… Je n’ai pas trop apprécié cela au début, car cela casse complètement le rythme de l’histoire, … hors, pour moi, un thriller psychologique se doit d’être « logique »… et donc de respecter les conventions temporelles…
Bref, cette manière d’appréhender les choses m’a complètement détachée de l’histoire au début.
Mais peu à peu, bon, je l’avoue, après 70 pages à peu près, je me suis finalement adaptée à cette manière de faire, et la lecture est alors devenue plaisir…
J’ai adoré le personnage de Cathy, et j’ai été attendrie par sesTOCs… sans doute parce que je porte le même prénom et ai, moi aussi, certains TOCs (heureusement moins prononcés), mais pas que… Je me suis attachée à elle, ai ressenti toute la souffrance que le passé lui a infligée, … Je l’ai réellement prise en sympathie. On s’y attache vraiment facilement.
Il est terrible de voir à quel point la « Cathy » d’avant est différente de celle du présent…
La plume de l’auteur est agréable, et il sait adapter le style narratif en fonction des « épisodes »… la plume semble différente selon que l’on aborde la partie initiale de l’histoire (2001) ou l’époque actuelle quand Cathy perd pied face à sa vie, rongée par ses craintes, ses TOCs, et sa paranoïa (2007)… La manière dont est écrite l’histoire met, à elle seule, le lecteur en état de stress, ou de plaisir, en fonction du vocabulaire utilisé, de la syntaxe, etc… Il est très plaisant de se laisser ainsi porter par le style de l’auteur tout au long du récit, et de voir à quel point il réussit à manier le texte en fonction des émotions exprimées.
De ce fait, on ne peut s’empêcher de ressentir le stress et la parano de Cathy, de vivre ses angoisses avec elle… ce qui rend le livre très efficace 🙂
Qualifié de thriller psychologique, ce roman ne faillit pas à sa classification…
·•●oO En bref?  Oo●•·
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Outre le fait de passer d’une année à l’autre, ce livre est un réel coup de coeur… le thriller psychologique est un genre que j’apprécie énormément… Car pas de fortes bagarres, pas d’action « intensive », mais il met le cerveau en ébullition du début à la fin…
·•●oO Merci Oo●•·
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Merci à toute l’équipe de Blog-O-Book et bien entendu aux éditions Presses de la cité pour ce thriller psychologique qui paraîtra le 07 avril ! Merci de m’avoir donné la chance de découvrir cette merveille en avant première. Ce SP fut un pure moment de plaisir et de découverte

[✎] J’ai 13 ans et je vais me tuer

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
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« Et elle considérait sa vie, ces treize ans de vie, et n’avait pas envie de pousser plus loin sa quête. Sa vie tenait tout entière dans ses treize ans et le mot FIN n’en pouvait être que la mort. »
La petite Agnès se balade à pied dans la jolie ville d’Aix-en-Provence, du magnifique hôtel de Galicie où elle habite, à la très convenue institution Jeanne-de-France où elle va à l’école. Tout irait pour le mieux si son père ne faisait pas régner à la maison un climat de terreur épouvantable. Tout en protégeant sa mère, Agnès finit par s’inventer un monde, celui de l’écriture, où elle se confie librement et s’évade, un monde où personne ne peut entrer, un monde qui a le goût de la mort et du désespoir de vivre cette vie-là.
Un récit qui raconte avec beaucoup de lucidité une enfance blessée.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
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Le premier livre que j’ai eu le plaisir de lire de cette auteure est « l’enfant sacrifie » et depuis je suis vraiment tombée sous le charme de ses œuvres.
Pourquoi? J’aime la manière si touchante dont elle raconte les choses, la façon si réaliste et émouvante de parler de ces histoires tragiques qui ne peuvent que nous agripper le cœur et nous le mettre au bord des yeux.

Et pourtant ce livre est finalement une déception des plus profondes car je n’ai vraiment pas apprécié la lecture de ce roman…

Pire: je n’en ai même pas terminé la lecture, chose qui ne m’arrive que très rarement.
Je ne saurais expliquer pourquoi mais cet opus m’a ennuyée et je n’y ai pas retrouvé toute la sincérité et l’émotion qui caractérise pourtant généralement les écrits d’ Othilie Bailly.

Point de vue de son style scriptural, Cette alternance de récit par une personne extérieure et de partie de journal intime d’ Agnes, j’ai trouve cela plus dérangeant qu’autre chose, car j’ai vu mon rythme de lecture chamboulé et altéré, gâchant de ce fait l’appréciation de ce moment d’ intimité de la vie de cette gamine de 13 ans qui prend mal les disputes incessantes de ses parents et leur envie de divorce.

Dommage que ce livre me laisse une impression si négative car jusque la l’auteure comptait parmi mes préférées…
Bah, un coup dans l’eau ce n’est pas si grave…
·•●oO En bref…  Oo●•·
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Je ne sais que dire de plus, car pour tout vous dire, je n’ai même pas eu la patience de terminer la lecture de ce livre…

[✎] Le diable s’habille en Prada

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
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Andrea n’en revient pas : même avec ses fringues dépareillées, elle l’a décroché, ce job de rêve. La jeune femme de vingt-trois ans va enfin intégrer la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais ! Et devenir l’assistante personnelle de la rédactrice en chef, la papesse du bon goût, la dénommée Miranda Priestly. Une chance inouïe pour Andrea : des milliers d’autres filles se damneraient pour être à sa place ! Mais derrière les strass et les paillettes de cette usine à rêves se cache un enfer peuplé de talons aiguilles et de langues de vipère. Leurs raisons de vivre ? Répondre à TOUTES les angoisses existentielles de la déesse Miranda. Justement, cette dernière vient de trouver une nouvelle victime de la mode :  » An-dre-ââ « …
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
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 J’ai entamé ce livre après avoir vu le film… et bizarrement, j’ai décidé de le lire parce je n’ai pas du tout accroché au film… 
Comment ça, je suis bizarre? Oui, c’est pas faux 😀
En fait, j’ai déjà eu plusieurs fois l’expérience de ne pas aimer un film, puis de lire le livre, que j’ai apprécié, pour finalement re-regarder le film et l’apprécier… 
Donc voilà, pour la petite histoire, comment j’en suis venue à lire ce livre… 

Le point positif de ce livre? Il est divertissant… c’est déjà pas mal… J’aurais pu tomber sur pire…
Mais par contre, il n’a rien d’exceptionnel, et je ne vois pas trop pourquoi on en a fait tout un foin tel qu’il a été fait à la sortie tant  du film que du livre…

Je ne pas vraiment une fervente du milieu de la mode, et si j’en crois ce que j’ai lu dans ce livre, je suis contente de ne pas aimer ce milieu 🙂

Point de vue du style d’écriture, comme souvent dans les livres du genre, il est facile à lire, les textes sont simples, ils ne font pas trop appel à la réflexion du lecteur, et se lit presque tout seul… Car, qu’on se le dise, il n’est pas du tout « prise de tête »…

Par contre, le côté très superficiel du milieu de la mode m’a fortement déplu… Il en est de même pour le côté froid, presque inhumain, de la chef… Non mais c’est vrai, quel plaisir trouver à « torturer » ainsi moralement les gens? Je n’y trouve rien de plaisant, et cela m’a même mis très mal à l’aise…

Finalement, ce livre, bien qu’il ne m’ait pas fait rire comme on aurait pu le supposer ou l’espérer, m’a au moins fait sourire, c’est déjà ça, non? 
Il faut lui reconnaître malgré tout qu’il est mieux que le film, ce qui est déjà un point de plus à mettre du côté positif de la balance… (il faut dire aussi que pour autant que je m’en souvienne, l’histoire du livre a fortement été retravaillée pour le film, non?)

·•●oO En bref…  Oo●•·
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 Cela ne va pas me laisser un souvenir impérissable, et cela ne m’a pas donné envie de revoir le film, finalement.. 
J’en resterai donc là pour Prada et son univers…
·•●oO autre chose?  Oo●•·
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Lu dans le cadre du challenge d’ Evy :  challenge « Chick lit »

[✎] Madame, vous êtes une prof de merde

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
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Le titre de ce livre est l’injure lancée par une élève à l’auteur.
Charlotte Charpot est une jeune enseignante parachutée pour sa première affectation dans la banlieue de Nîmes au sein d’un établissement devenu au fil des agressions et des incidents un bunker pour ses professeurs et ses élèves.
Rien ne lui sera épargné : les élèves qui défèquent derrière les portes, les enfants battus par leurs parents, les caillassages de voiture et l’indifférence de sa hiérarchie. Epuisée par ses années d’enseignement, Charlotte décide de rejoindre Bruxelles et d’enseigner dans la capitale de l’Europe là, où le système scolaire applique ce qui n’est encore en France qu’au stade de recommandations du Ministre de l’Education nationale. Voilà l’auteur, plongée dans la réalité du « flexi-prof », ce prof qui au gré des horaires enseigne le français, l’histoire, la géo et les claquettes ? Pourquoi pas si le directeur de l’établissement l’exige. Ce n’est pas tout, voici maintenant venu le temps des insultes proférées par les élèves, les parents ou les « grands frères ». Le temps des menaces physiques, des intimidations sans oublier la monstrueuse attitude d’un directeur qui, par son refus de sanctionner la violence au profit d’un sordide racolage d’élèves, mène l’auteur au bord du gouffre.
Cette histoire cynique, dure et vraie est celle du parcours d’un prof emblème de tous les profs. Eux qui doivent assurer une « garderie sociale » face l’abandon de l’autorité parentale, négocier, ruser, résister à la violence verbale, psychologique et physique des élèves.
Mais ce que dénonce ici l’auteur, c’est la violence interne de l’École : violence de l’abandon des enseignants par leur hiérarchie, violence du détricotage de la solidarité inter-profs, violence des règlements internes souvent flous ou non adaptés à cette nouvelle génération d’élèves, enfin, violence politique de réformes mal pensées.
Comment survivre sans devenir fou de souffrance ?
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
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Ce livre, c’est le témoignage terrifiant d’une prof qui en a bavé, au point de faire ce livre sous un pseudonyme et d’avoir finalement renoncé définitivement à l’enseignement…
Il est vraiment impressionnant de voir la violence au quotidien que certains profs rencontrent, tant en France qu’en Belgique… de voir de quoi est fait leur quotidien, la peur  qui leur tiraille le ventre chaque matin en pensant à la journée qui s’annonce…
Moi qui ai toujours eu envie de me lancer dans l’enseignement, il est clair que cela fait réfléchir à deux fois…
Mais d’un autre côté, si personne ne fait rien, est-ce que la situation et le comportement des jeunes pourront s’améliorer? Je ne pense pas.
Le – : Des incohérences malgré tout avec le système d’éducation belge, comme le fait qu’elle avance que les enseignants en Belgique n’ont pas CAP et sont lâchés dans l’arène de l’enseignement sans aucune préparation pratique… ce qui n’est pas la réalité des choses.Peut-être que cela démontre un manque réel d’information sur le système belge… 
Le + :  Beaucoup de choses sont dénoncées, dont certaines que l’on ne soupçonnerait même pas.. il est terrible de voir l’envers du décor… la face cachée de cette profession très souvent critiquée à tord et à travers. 
Un livre qui mérite d’être lu, tant par les enseignants, les futurs enseignants ou ceux qui aimeraient se lancer dans cette voie et hésitent (mais que cela ne les découragent pas), et tous ceux qui ont envie d’en savoir un peu plus sur la réalité du milieu enseignant.

[✎] Plein soleil

·•●oO Présentation du livre Oo●•·
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Il aura fallu de nombreuses années et de multiples détours pour que l’auteur aborde enfin cette histoire qu’elle n’a jamais voulu regarder en face : la mort brutale de son père. Plein soleil, livre intime, marque la fin d’une longue amnésie. Avec sensibilité, Valérie Clo met en scène tous les personnages du drame : son père, sa mère, elle-même, la famille… Elle se souvient de ses grands-parents dont la langue maternelle était l’arabe, évoque la Tunisie, renoue le fil fragile de ses origines, égrène des souvenirs qui ne lui appartiennent pas. Pour elle, si vite, rien n’a plus été comme avant. Si vite, un voile sombre, opaque, épais a tout recouvert. Heureusement le goût des mots peut sauver. Arrachées à la nuit de la toute petite enfance, ces pages émouvantes sont le récit d’une libération. Un retour apaisé à la pleine lumière.
·•●oO Et j’en pense quoi? Oo●•·
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J’attendais ce livre avec impatience, donc quel ne fut pas mon bonheur de rentrer des cours et de voir une enveloppe dodue dans la boite aux lettres… et je ne vous raconte même pas quand j’ai ouvert l’enveloppe 🙂 je l’ai commencé de suite…

Bizarrement, au départ, j’ai trouvé ça un tant soit peu gênant que ce livre soit une suite d’enchaînements rythmés de manière sentimentale, selon les pensées de l’auteur … , et non un texte découpé en chapitres… Généralement, j’aime les livres découpés en courts chapitres qui permettent de rythmer le récit et lui donner un certain « suivi », je trouve. Ici, c’est « juste » le compte à rebours qui fait ce rythme, mais cela m’a paru étrange malgré tout….
Cependant la lecture en fut agréable car une fois que l’on s’est fait à ce style d’écriture, on y prend goût, et la lecture devient  alors fluide et plaisante.Mais par contre, comme il n’y a pas de « fin de chapitre », ça n’aide pas à déposer le livre, car on a absolument envie de connaître la suite 🙂

L’histoire se présente sous forme d’un compte à rebours : « Sept heures du matin. Le compte à rebours a commencé. Dans quatre heures exactement, mon père sera mort. J’ai treize mois. » Ce compte à rebours est douloureux, puissant, et plonge le lecteur au cœur de toutes les émotions possibles et imaginables enfouies en lui! C’est terrible… Je crois que je ne m’attendais pas à ça en ouvrant ce livre…mais la surprise, bien que très émotive, fut superbe. Mais il est certain que ce livre va prendre aux tripes, on ne peut pas rester indifférent.
L’évocation de tous les malheurs et coups durs du père de la narratrice de sa naissance à mort est très dure à lire… on se dit que c’est « beaucoup pour un seul homme »…
Une chose que j’ai aimée, c’est que la mort de cet homme nous est livrée petit à petit, au cours de l’histoire… ces petits « morceaux de mort » ponctuent le compte à rebours d’une manière saisissante.C’est vraiment une manière originale de se livrer, de livrer ses souvenirs, ses émotions…
L’auteure nous décrit les choses d’une plume qui, on le sent, a demandé des années de réflexion, de soucis du détail, de remise en question aussi… et c’est ce qui le rend si particulier et si prenant… Le livre emmène le lecteur dans un monde « qui n’est pas le sien », un peu comme une petite souris qui assiste à la vie et la mort d’un homme, … On y « assiste », impuissant et curieux à la fois devoir ce qui va se passer à la page suivante, même si dès le départ, on en connait l’issue…
·•●oO En bref…  Oo●•·
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Une fois le livre refermé, on ne peut se « débarrasser » des sensations accumulées au cours de la lecture… On en reste sous le charme, malgré la dureté du thème…
·•●oO Merci qui?  Oo●•·
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 Je remercie les éditions Buchet-Chastel et Babélio pour ce partenariat, qui m’ont permis de découvrir une auteure de qualité et dont il me tarde de découvrir les autres œuvres…