Les justes de Michael Wallace

Editions MA (Pôle noir)
2013
300 pages | Traduit par Patricia Barbe-Girault

Thriller
Mots clés: Communauté, Mormonts, meurtre, rituels

Par une froide nuit du désert de l’Utah, une jeune femme s’enfuit de chez elle, sa petite fille de trois ans endormie dans ses bras. Elle sera retrouvée morte, la gorge tranchée et la langue arrachée, quelques heures plus tard. La fillette, quant à elle, a été ramenée dans son lit saine et sauve. Les habitants de Blister Creek souhaitent que cette affaire soit résolue au plus vite, et en toute discrétion. Ils sont membres d’une communauté mormone dissidente dans laquelle la polygamie est de rigueur, et ne veulent, à aucun prix, que des informations sur leur mode de vie filtrent dans le « monde extérieur ». C’est un des leurs qui va mener l’enquête : Jacob Christianson, fils d’un patriarche respecté, et accessoirement cousin de la victime. Avec l’aide de sa sœur adolescente, Eliza, Jacob commence à enquêter sur ce meurtre. Il va bientôt mettre au jour un monstrueux secret, qui pourrait détruire les fondements même de leur église.

 

Autres éditions

Ma note

4 sur 5

 

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avis 5Je dois avouer que quand j’ai vu que l’action se situait dans une communauté mormone, je ne me suis pas posée plus de questions que ça, et j’ai sauté sur le livre. Je ne sais pas pourquoi, mais les livres qui se passent dans les communautés de ce genre, qu’elle soit mormone, amish, … cela m’intéresse beaucoup car j’aime en découvrir plus sur leurs habitudes, leurs croyances, leurs « règles »… bref, vous avez compris.

Le style de l’auteur est assez sympa en soi.. ni trop simple, ni trop compliqué, il est juste bien pour ne pas que le livre nous semble trop facile, ni trop pompeux pour que l’on décroche.

Cela commence relativement sur les chapeaux de roues, on est directement plongé dans l’ambiance, et j’ai aimé ça… je n’aime pas les romans aux introductions bardées de descriptions lentes et ennuyeuses, j’aime quand ça y va fort dès le départ.
Par contre, j’ai trouvé que sur le milieu du livre, l’histoire s’essouffle pas mal. C’est dommage, car du coup, ça traîne en longueur, on a l’impression de tourner en rond, ça manque un peu de rebondissements… Heureusement que vers la fin, cela repart de plus belle,… De ce fait, tout est décrit comme si on y était, tout se tient, tout est crédible, et c’est important pour bien accrocher à l’histoire, je trouve.

Le réalisme de ce qui se passe dans ces communautés est respecté, il faut dire que l’auteur connaît vraiment bien son sujet puisqu’il a lui-même fait partie d’une telle communauté.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Eliza, qui pour moi est mon coup de cœur de ce livre. Elle apporte un vent de fraîcheur non négligeable, et c’est très agréable. Elle sait remettre les choses en questions, que ce soient les préceptes de sa foi, ou ses propres choix. J’ai aimé suivre son évolution, son cheminement, tout au long du roman.

 ***

Ce que j’ai aimé aussi dans ce roman, même si c’est secondaire, me direz-vous, c’est la manière dont la condition de la femme est abordée. Je ne vous apprend rien que dans les communautés où la polygamie est de mise, comme ici, on a souvent pu voir que les femmes apparaissent comme des êtres limite incapables de réfléchir par elles-mêmes, totalement soumises, etc… et l’approche faite dans ce livre nous montre bien que contrairement aux apparences, et même parfois contrairement à ce que les membres masculins de la communauté peuvent penser, elles sont bien plus intelligentes et alertes qu’on ne le montre…
Même si au final, au sein de la communauté, leur rôle est restreint à la tenue de la maison et donner une progéniture, mais là, c’est un autre débat. Je pense que la foi est une affaire personnelle, donc loin de moi l’idée de vouloir les juger ou les critiquer.

Quoi qu’il en soit, un très bon thriller, un peu ralenti sur le milieu, mais très intéressant et prenant au demeurant, je vous le conseille.

 

 

La vie à reculons, de Gudule

Editions Le Livre de Poche (Jeunesse)
Langue française – 190 pages

Mots clés: maladie, séropositivité, scolarité, harcèlement scolaire

Thomas a quinze ans. A la suite d’une transfusion sanguine il est devenu séropositif. Pour lui aucune différence :il veut vivre comme tout le monde, sans le mépris et surtout sans la pitié des autres. Ses parents ont d’ailleurs fait promettre le secret au proviseur de son collège. Mais quand Thomas tombe amoureux d’Elsa, la mécanique de la peur et de l’ignorance se met en place.

 

Ma note

4 sur 5

 

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avis 4  Vous le savez, j’ai une affection particulière pour les livres de Gudule, notamment la petite fille aux araignées ou la baby-sitter. Pour cette lecture, j’ai envie de vous dire que j’ai pu la découvrir dans un tout autre registre…

Si sa plume est toujours aussi agréable, toujours aussi entraînante et « vivante », je dois dire qu’ici, elle a réussi à faire monter les émotions en moi comme jamais.

On fait la connaissance de Thomas, un ado pas comme les autres, puisque sa vie est rythmée par la maladie, puisque suite à un accident, il a été transfusé et est devenu séropositif. On peut aisément se douter que sa scolarité en souffre, car si déjà les adultes ont des à priori stupides sur la maladie, c’est encore pire pour les enfants/ados. Pour moi, cela s’apparente à du harcèlement scolaire, mais sous une autre forme…

Au travers de son écriture, Gudule a su me faire vivre cette histoire par les yeux et le cœur de Thomas. J’avais franchement mal au cœur pour lui, car aucun enfant ne mérite une telle souffrance, une telle méchanceté de la part des autres.

Gudule a le chic pour traiter les sujets difficiles, les sujets qui fâchent, aussi… mais elle le fait d’une manière touchante et efficace.

Au départ, j’ai eu un peu de mal en voyant tous les clichés qu’elle mettait en avant, en me disant que je trouvais ça dommage qu’elle soit tombée dans la facilité de les reprendre, puis finalement, elle s’en sort de main de maître en les démolissant et rétablissant « la vérité » et mettant en avant les vraies situations à risques ou plutôt, celles qui ne le sont pas.

C’est pour moi un livre à découvrir, mettant les mots justes sur un sujet encore trop souvent tabou.

Ps : par contre, qu’est ce qu’ils ont eu en tête en mettant une couverture aussi moche, car il faut se l’avouer, ce n’est pas elle qui donnerait envie de lire le livre. Heureusement que le résumé est plus accrocheur.

 

[Avis express] La petite fille qui ne voulait pas grossir de Isabelle Caro

Editions J’ai Lu
2010
300 pages

Témoignage
Mots clés: Anorexie, combat

Isabelle Caro a vingt-cinq ans et pourtant elle a toujours le poids de ses douze ans. On l’a découverte dans l’émission ‘Le Droit de savoir’ où la caméra la suivait dans son quotidien avec l’anorexie. On l’a retrouvée sur des photos publicitaires qui ont fait scandale, où elle posait nue pour dénoncer sa maladie. Comment a-t-elle pu en arriver à cette maigreur effrayante ? Qu’est-ce qui l’a poussée à cesser de manger, si jeune ? Comment endure-t-elle le regard des autres ? Que fait-elle pour sortir du mal qui la fragilise ? C’est l’histoire que raconte ce livre. Une histoire tellement folle qu’elle n’avait jamais osé la révéler jusqu’à présent. Une histoire qui dévoile mais aussi dénonce – l’aveuglement de certaines familles, l’indifférence de certains médecins, le mépris de certains hôpitaux – une histoire qui évoque le pire pour montrer comment essayer de s’en sortir. Une histoire d’enfermement et d’espoir, d’amour et de mort. Celle d’une petite fille qui ne voulait ni grossir ni grandir mais qui, aujourd’ hui, a plus que jamais la faim de vivre.

 

Ma note

4 sur 5

 

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avis 4 Je suppose que beaucoup d’entre vous ont déjà entendu parler de cette histoire, donc je ne vais pas m’éterniser dessus.

Tout ce que je peux vous dire, c’est que cette histoire, le récit de ce calvaire et de la maladie, m’a énormément touchée. Je ne comprends toujours pas comment une mère peut ainsi être néfaste pour son enfant, être aussi égoïste.

D’une écriture à la fois fragile, émouvante et feutrée, isabelle Caro nous a livré son histoire, son combat, de manière très digne et donne un message d’espoir et de force.

Une lecture que je conseille…

 

L’ombre du mystère de Nora Roberts

Editions Harlequin (Mosaïc)
456 pages | Traduit par Diane Lejeune – Jeanne Deschamp

Sortie : 28 Août 2014

Mots clés: mystère, amour, trahison

Première partie :
En s’installant à Morganville, dans le Maryland, Maggie Fitzgerald pense avoir trouvé le havre de paix dont elle rêve. Aussi est-elle sous le choc quand des travaux dans son jardin mettent au jour le cadavre de l’ancien propriétaire des lieux, mystérieusement disparu dix ans plus tôt. Déstabilisée, Maggie se résout à plonger dans un passé trouble et violent. Un passé qui pourrait la mettre elle aussi en danger, comme semble le penser Cliff Delaney, l’architecte paysagiste qui a découvert le corps – un homme aussi mystérieux qu’envoûtant qui lui propose son aide pour découvrir la vérité. Mais peut-elle lui faire confiance, alors qu’il garde un silence obstiné sur les secrets des habitants de Morganville, et sur sa propre vie ?
Seconde partie :
Séjourner au château des Fairchild, c’est pour Adam Haines le moyen de mener une enquête discrète sur le maître des lieux, un peintre célèbre soupçonné d’être un faussaire. Mais en aucun cas il ne s’attendait à tomber sous le charme de la fille du peintre, Kirby, une artiste talentueuse, belle et flamboyante… Très vite, Adam se retrouve dans une situation impossible : non seulement à cause des indices inquiétants qui incriminent Philip Fairchild, son hôte, mais aussi parce que l’aventure sans lendemain qu’il imaginait avec Kirby se transforme rapidement en une véritable passion. Une passion qui pourrait bien compromettre son enquête et attirer sur lui le souffle du danger…

Ma note

4 sur 5

 

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avis 5 Ahh Nora Roberts… je dois vous dire que je ne savais plus si j’avais déjà lu un de ses livres, je pense que oui, mais là comme ça, ma mémoire me fait défaut. Alors oui, comme tout le monde, j’en ai déjà entendu parler, notamment pour ses nombreux romans de douce romande, mais là, j’ai eu plaisir à la découvrir dans un autre registre.

Dans ce livre, on trouvait deux histoires qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre, mais qui finalement, ont la même particularité : celle de m’avoir plu au plus haut point…

Pour la première, Maggie, le personnage central, est un coup de cœur. J’ai adoré cette femme sure d’elle, qui tient tête, sait ce qu’elle veut et va au bout de ses idées. J’ai aimé m’identifier à elle et rêver à ce genre de vie… le squelette en moins, bien évidemment. Je suis fan de frissons, mais j’ai mes limites malgré tout.
Mais je dois reconnaître que les descriptions des lieux que l’auteure nous fait a su me ravir, et que cela fait rêvé, ce genre de lieux…

Pour l’écriture, rien à dire, elle est parfaite… ça se lit bien, on entre dans l’histoire sans trop de difficultés, et Nora Roberts sait nous tenir en alerte.

La tension monte petit à petit, le dénouement est parfaitement au point, juste excellent. Certes, il était un peu prévisible, mais vu le bon moment passé avec l’histoire, cela passe sans problème.

Dans la seconde histoire, on y fait la connaissance de Kirby, qui je dois dire m’a beaucoup moins touchée. Elle a un caractère assez particulier, et je n’y ai pas forcément attaché. Je l’ai trouvée à la limite exaspérante…

Il y a quelques coup d’éclats, quelques rebondissements, mais c’était bien moins attractif que dans la première histoire, c’est dommage. De plus, j’ai trouvé ici que l’évolution des sentiments et des relations étaient beaucoup trop à la va vite, dans cette histoire plus que dans la première.

Je me dis que le fait que ce soit centré sur le milieu de l’art m’a peut-être éloignée un peu aussi de l’histoire, je ne sais pas, je n’ai pas trop accroché. Pourtant, là aussi, les descriptions étaient fantastiques, en fermant les yeux, on pouvait sans peine se représenter les œuvres. J’aime les auteurs qui ont ce sens aigu de la description sans pour autant en faire quelque chose de lourd, de lassant, et qui vient ralentir le récit.

Bref, un bon moment lecture passé avec ces deux histoires, un peu plus avec la première, mais agréable malgré tout avec la seconde aussi.

 

 chroniques à lire

L’enfant aux cailloux de Sophie Loubière

Editions Pocket (Thriller)
345 pages

Elsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s’ennuient tellement – surtout le dimanche – qu’elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s’installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas.
Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps – triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l’appeler à l’aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre…
Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n’a plus qu’une obsession : aider ce petit garçon qui n’apparaît ni dans le registre de l’école, ni dans le livret de famille des voisins.
Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n’existe pas ?

 

Ma note

5 sur 5

 

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avis 1Je suis vraiment ravie de pouvoir vous parler de ce livre, car c’est un gros coup de cœur pour moi.. voilà, la couleur est annoncée J

La perspective de lire une histoire mystérieuse d’enfant battu, j’avoue que ça me branchait pas mal… C’est un sujet assez troublant que de voir un enfant potentiellement maltraité et que tout le monde prétende que l’enfant n’existe pas… ça m’a interpellée et intriguée…

La personne qui a les soupçons, c’est Elsa préau, une ancienne institutrice et directrice d’école qui, il faut le dire, est typiquement la « mamy casse-pieds »…

Pendant le 1er quart du livre, on apprend à connaître Elsa, depuis son enfance, et cela nous permet de  bien cerner les personnage et bien voir à quel genre de personne on est confronté. On en dresse bien le portrait, et je dois avouer que j’ai aimé apprendre à la connaître ainsi. De plus, cela permet d’encore plus douter tout au long du roman de ce qui pourra se passer… j’ai adoré…

Elle se mèle de tout, tout le temps, elle écrit à tout le monde et n’importe qui pour se plaindre de tout, et elle est tellement envahissante que même son fils s’éloigne d’elle (bon, il y a d’autres raisons, mais je vous laisse les découvrir)… alors à force, elle s’ennuie tellement qu’elle commence à épier ses voisins d’en face. Cela devient une vraie obsession pour elle, surtout quand elle croit apercevoir un enfant maltraité dans leur jardin.

Malgré le sujet assez sensible en soi, il y a de grandes touches d’humour tout au long du livre, notamment par les missives qu’Elsa envoie ça et là… Cela apporte une certaine fraîcheur et un peu de répit par rapport au reste.

Par rapport à l’enfant aux cailloux, comme elle aime l’appeler, les doutes et la pression montent de plus en plus. L’auteur sait bien instaurer le suspense et la confusion chez son lecteur, et c’est ce qui fait que ce livre est un coup de cœur pour moi…

La fin, je l’ai trouvée explosive à plus d’un titre… mais à vous de la découvrir.

Un thriller psychologique certes lent mais très très intense et prenant malgré tout… Une belle réussite…

 

La disparue d’Amsterdam de Antoinette van Heugten

Editions Harlequin
La fiche chez l’éditeur
368 pages – Sortie : 2 Juin 2014

Prix: en papier : 13.90€ – en ebook : 9.99 €

Alors qu’elle rentre chez elle après une journée de travail, le Dr Nora de Jong, spécialiste de chirurgie pédiatrique à Houston, découvre, horrifiée, que sa mère est morte assassinée, et que sa fille Rose, un bébé de six mois, a disparu. En état de choc, hantée par une angoisse folle, elle est dès lors obsédée par les mêmes questions : qui a tué sa mère ? Et surtout, surtout, où se trouve sa fille ? Très vite, Nora comprend que l’enlèvement de sa petite Rose est inextricablement lié à l’histoire de sa famille, une histoire sombre et complexe dont elle ignorait tout jusqu’à présent. Pour retrouver sa fille, elle va devoir se rendre à Amsterdam, où tout s’est autrefois passé. Là, il lui faudra à tout prix percer de tragiques secrets cachés depuis des décennies…

Ma note

4 sur 5

 

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avis 5J’avais déjà eu la chance de lire un livre de cette auteure, et je dois dire qu’il m’avait beaucoup plu. Du coup, quand j’ai eu l’opportunité de découvrir « La disparue d’Amsterdam », je n’ai pas hésité une seule seconde…

Et j’ai bien fait…

L’écriture est toute aussi agréable, elle coule de source, et fait qu’on a juste l’impression d’assister aux événements, de partager les sensations, les émotions et les ressentis des protagonistes, et c’est ce que j’aime.

L’histoire commence en force, on est directement dans l’action, dans le suspense, dans l’expectative, et on ne lâche rien jusqu’à la fin… C’est juste prenant, envoûtant, et j’ai adoré. On est dans un roman fort, on est dans une histoire passionnante et qui fait remonter tant des sujets « secrets de famille » que des sujets plus sensibles tels que le nazisme…

Les pages se tournent les unes après les autres, je n’ai pas pu lutter contre l’envie de savoir la suite…

J’ai vite pris Nora en affection… que ce soit par son caractère, son histoire, ses réactions…. c’est un personnage que j’ai énormément apprécié…
On en apprend beaucoup aussi sur sa mère, puisque l’on se retrouve plongée dans son passé, et ce ne fut pas pour me déplaire.

Le livre tire plus du drame que du thriller, et tout est savamment dosé, que ce soit les sentiments, l’historique, le « dramatique », le suspense… cela fait un mélange exceptionnel, qui vaut vraiment le détour…

photoLe petit plus?

Des expressions et petits passages en Néerlandais que j’ai adoré retrouver 🙂 cela a apporter une petite touche de je ne sais quoi qui m’a encore mieux plongée dans l’atmosphère et l’ambiance du livre… on s’y croirait…

Vous l’aurez compris, si vous n’avez pas encore découvert la plume d’Antoinette Van Heugten, je vous le conseille fortement, ça mérite qu’on s’y intéresse…

 

Fatal Texto, de Amélie Croteau

Editions La Semaine (2014)
208 pages

Amélie Croteau, une jeune femme de Saint-Agapit victime d’un grave accident de la route de campagne qu’elle roulait à 85km et son téléphone cellulaire à ses côtés. Elle ne résiste pas à la tentation d’écrire à son amoureux. C’est en septembre 2010 alors qu’elle textait au volant, témoigne dans son livre Fatal texto, La fin d’un beau rêve, de l’événement qui a bouleversé sa vie.

Ma note

2 sur 5

 

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avis 9Vous devez le savoir à force, j’aime beaucoup les témoignages, et généralement, j’évite de « juger » l’histoire et le style de ce genre de récits. Pour celui-ci, je vais faire exception, car j’ai été plus que déçue par l’un comme par l’autre…

Point de vue écriture, ça ne l’a pas fait du tout… et pour cause : toute l’histoire est racontée à la troisième personne… et pour moi c’est une grave « erreur de choix », surtout quand le livre est présenté comme le témoignage de la personne elle-même… Cette manière de raconter à la façon d’un narrateur omniscient, mais quelle horreur, cela met une réelle distance avec l’histoire, et personnellement, je n’ai pas aimé du tout…

Sans compter qu’en plus, la forme narrative manquait cruellement de naturel…

«Au primaire, Amélie a de bonnes notes, mais sa relation avec ses camarades de classe est moins reluisante. Parce qu’elle porte des lunettes et un appareil orthodontique, et parce que son petit corps maigre est figé dans une posture trop raide, elle se voit affligée du sobriquet de Barre-de-Fer. Elle doit aussi composer avec un nom de famille qui se prête à la moquerie: Croteau. Facile à déformer, son patronyme devient Crotte-dans-l’eau, Crotte-sur-le-Couteau, Crotte-Ceci, Crotte-Cela. Des mots d’enfants tout bêtes qui blessent la petite Amélie.»

D’ailleurs, cet extrait me permet de rebondir sur l’histoire : quelle est l’utilité d’axer une bonne moitié de livre sur l’enfance d’Amélie, sur vraiment son histoire depuis sa naissance ? Honnêtement, qu’une gamine porte un appareil dentaire, des lunettes, et joue à la barbie, je m’en fiche un peu dans ce genre de témoignages… j’aurais aimé que ce soit moins éparpillé et vraiment centré sur le drame, sur l’accident d’Amélie…

De plus, je trouve qu’une drôle d’image superficielle est donnée de la jeune fille : « Après avoir passé son enfance et son adolescence à apprendre tous les artifices féminins, Amélie est au sommet de son art: l’art de paraître. Toutes les occasions sont bonnes pour être vue en compagnie du superbe mec qui est son chum: sorties et parties sont autant de scènes où les amoureux tiennent le rôle du couple à qui tout réussit. »… On en donne vraiment une image négative, et cela ne s’arrête pas là…

« Malgré tout ça, elle dépense plus qu’elle ne gagne. «J’avais des dettes mais je ne les payais pas, avoue Amélie, peu fière. J’allais magasiner à la place. Puis j’appelais mon père pour lui demander de l’argent.»

« Son âge, 19 ans, peut laisser supposer une certaine immaturité biologique, son cortex préfrontal n’ayant sans doute pas atteint son plein développement. » [..] « Elle n’a donc pas su résister à l’envie d’écrire, tout de suite et maintenant, à son petit ami. Le plaisir éprouvé à communiquer avec son amoureux a été plus fort que l’incitation à la prudence que lui a peut-être dicté sa raison. Elle n’a pas établi la connexion entre savoir ce qui est bien et faire ce qui est mal. »

« Mais je ne peux m’empêcher de croire qu’Amélie a eu des signes, des indices qu’elle a ignorés quant à un accident imminent.»

Désolée de vous mettre autant d’extrait, mais pendant tout un temps, le récit ressemble à ça… j’ai plutôt l’impression qu’ils font le procès de la jeune fille plutôt que de raconter son histoire pour faire bouger les choses…

Oui, elle a fait une erreur, oui, elle a eu un accident qu’elle regrettera toute sa vie, mais je pense que c’est déjà assez dur comme ça…. Elle a fait une erreur mais là, ils en parlent comme d’une mauvaise personne… Si c’est réellement elle qui a écrit le livre, je ne comprends pas pourquoi elle se dévalorise et se « casse » comme ça… et si ce n’est pas elle l’auteur, je ne comprends pas l’utilité de donné une telle image d’elle… limite, je trouve que c’est présenter l’accident comme une bonne leçon que la jeune fille aurait eu pour avoir été une dévergondée… je trouve ça limite quand même…

Et même pout l’après accident, ils restent dans le paraître : «Les résultats sont probants, et Amélie retrouve ce qu’elle a de plus dangereux dans son arsenal de séduction: son sourire désarmant. Ce dernier compense pour le piteux état de sa chevelure, mise à mal durant son hospitalisation. » Dans un cas comme ça, il n’y a pas plus important à leurs yeux que l’état des cheveux de cette femme ?

Franchement, tout le livre me dépasse… je ne comprends pas leur « sens des priorité » dans les choses qui nous sont racontées, je ne comprends pas leur forme de narration, je ne comprends pas l’image qu’ils ont tenu à donner d’Amélie… Moi qui pensais trouver un témoignage émouvant, je me suis retrouvée face à un récit énervant qui m’a provoqué plus de colère et d’incompréhension que d’empathie et de tristesse…

Je reste dans l’incompréhension totale…

 

Contrecoups de Nathan Filer (2014)

Editions Michel Lafon
352 pages | Traduit par Philippe Mothe
Sortie : 28 Août 2014

Matthew a 19 ans, et c’est un jeune homme hanté. Par la mort de son grand frère, dix ans auparavant. Par la culpabilité. Par la voix de Simon qu’il entend partout, tout le temps…
Matthew a 19 ans et il souffre de schizophrénie, une maladie qui « ressemble à un serpent ». Pour comprendre son passé et s’en libérer, Matthew dessine, écrit. Il raconte l’enfance étouffée par la perte, la douleur silencieuse de ses parents ; l’adolescence ingrate brouillée par les nuages de marijuana ; la lente descente dans la folie, l’internement… Mais aussi, avec un humour mordant, le quotidien parfois absurde et toujours répétitif de l’hôpital psychiatrique, les soignants débordés, l’ennui abyssal… Et le combat sans cesse renouvelé pour apprivoiser la maladie, et trouver enfin sa place dans le monde.
Bouleversant, tourmenté, souvent drôle, Contrecoups est un roman tendre et courageux, porté par une voix absolument unique.

Ma note

5 sur 5

 

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avis 2 Waouw… voilà ce qui résume ma pensée au moment de refermer ce livre. Ce n’est pas un coup de cœur, mais cela s’est joué de peu…

La première fois que Camille, des éditions Michel Lafon, a proposé ce livre, il me tentait déjà beaucoup… alors je ne vous dis pas mon impatience à le lire quand j’ai eu la chance d’être sélectionnée pour le découvrir en partenariat. Et je ne regrette pas du tout ma  lecture.

C’est une lecture assez atypique, presque perturbante. Tant par la forme que par le contenu.

La plume de l’auteur a ceci de particulier qu’on pourrait vraiment croire que c’est le malade lui-même qui parle. En lisant, on a l’impression d’entendre Matthew nous raconter son histoire, au final.

Il a bien réussi son coup, car il est crédible jusqu’au bout. C’est même à la limite du perturbant, car je n’ai pas pu m’empêcher, au travers de l’écriture, d’entrer complètement dans l’histoire, dans les doutes et les émotions de Matthew…

Il faut reconnaitre que le livre est un peu long à démarrer, le temps de poser les bases de l’histoire, de mettre les choses en place, mais au final, après une  cinquantaine de pages, je pense que ça passe ou ça casse.. et pour moi c’est plutôt bien passé.

On apprend, petit à petit, à en connaître d’avantage sur Matthew et son frère Simon, leur univers familial aussi… Au moins ,on va en profondeur, ils ne sont pas juste survolés… d’une part, ça permet de mieux comprendre et vivre l’histoire, mais aussi, on se pose pas mal de questions et cela nous laisse en alerte en cours de lecture…

Pour en revenir à Matthew… Il est un peu « brouillon », plein de contradictions, et dur à suivre quand même… on sent que point de vue psychologique, il a bien du mal, et j’ai aimé découvrir cette maladie qu’est la schizophrénie au travers de ce livre. Car pour moi, c’est là que réside l’âme du livre, sa force : on se rend compte que l’auteur sait de quoi il parle, il maîtrise son sujet, il ne se lance pas dans l’inconnu…Il sait où il veut aller et le « message » qu’il veut faire passer.

Ce livre est pour moi de ceux qui se savourent… L’action n’est pas présente, on avance pas à pas dans le chemin tortueux de l’âme humaine, où la maladie, le deuil, la construction de soi sont mis en avant.

Ca en fait un roman très touchant, très émouvant, très psychologique, … Un livre que je vous encourage à découvrir… bien loin des préjugés et les idées préconçues que l’on peut avoir sur la maladie.

 

 chroniques à lire

 

La fille qui ne croyait pas aux miracles de Wendy Wunder (2012)

Editions Hachette (Black Moon)
376 pages | Traduit par Raphaële Eschenbrenner

fiche de la maison d’édition

Prix:16 € – sur amazon

Campbell a 17 ans. Atteinte d’un cancer, elle est persuadée qu’elle va mourir avant ses 18 ans. Déterminée à la sauver, sa mère l’embarque dans un road-trip en direction de Promise, une ville magique réputée pour ses miracles. Résignée, Campbell ne croit pas plus à une possible rémission qu’aux superstitions ridicules de sa mère, mais se laisse tout de même entraîner dans cette aventure. Arrivées à destination, elles sont vite témoins d’événements inhabituels : les pissenlits deviennent pourpres, on aperçoit des flamants roses au large de l’Atlantique et Campbell retrouve une mystérieuse enveloppe contenant une liste de choses à faire avant de mourir… Aidée d’Asher, un garçon non moins mystérieux, Cam exécute peu à peu chaque point de la liste et apprend à croire en elle, en l’amour, et même… aux miracles.

Ma note

5 sur 5

 

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avis 4Je dois avouer que j’ai été agréablement surprise quand j’ai été contactée pour découvrir ce livre. A sa sortie en grand format, il me tentait déjà énormément, et là, au mois de septembre, c’est la version poche qui sort… et je n’ai qu’une chose à dire : si vous n’avez pas encore eu l’occasion de le découvrir, foncez !

Ce livre a été pour moi presque un coup de cœur, j’en ai adoré la lecture, et suis presque triste de ne pas avoir tenté le coup plus tôt.

Déjà, le thème de la maladie et de l’ado qui se sait condamnée m’a beaucoup touchée et émue… On peut voir, tout au long du livre, son évolution, et je dois dire que j’ai adoré ça…  Cam est une jeune fille attachante… elle a ses défauts mais on l’apprécie d’autant plus, du moins, ce fut mon cas. J’aime beaucoup le principe de sa liste de choses à faire avant de mourir… même si certaines choses paraissent si puériles et stupides…

Le livre alterne les passages « tristes », émouvants, avec l’approche de la maladie, du fait de se savoir proche de la fin, tout ça, mais aussi les passages un peu plus déjantés alliant humour, absurdité et folie 🙂

Il alterne aussi les moments crédibles, et ceux qui ne le sont pas du tout, et c’est ce qui permet de le rythmer et ne pas le rendre trop lourd, trop pesant, trop dur à lire…

Du coup, le livre se lit assez vite. J’avais très peur que le thème du cancer ne soit encore trop pénible à lire pour moi, mais les moments plus déjantés du livre lui ont donné un autre sens, une autre vision, et du coup, en quelques heures, je l’avais dévoré.

Point de vue des personnages, je vous ai déjà donné mon avis sur Cam, mais les personnages secondaires ne sont pas en reste. Ils sont également bien brossés, recherchés, sont là « pour quelque chose », ont leur pierre à amener à l’édifice de l’histoire, et c’est très bien comme ça.

Si je devais résumer la « morale » de ce livre en une phrase : la vie est courte, alors profitez de chaque jour, de chaque instant, comme si c’était le dernier, le reste n’en sera que moins dur à porter…

C’est vraiment l’impression que m’a donné ce roman… celui de passer un soir d’orage tout gris à une journée d’été dotée d’un arc-en-ciel… les choses m’ont semblées moins lourdes au fur et à mesure de la lecture…

En résumé, un livre émouvant, passionnant, qui prend aux tripes par moment et qui nécessite la boite de kleenex à proximité pour certains passages quand même… un livre que je vous conseille fortement, alors n’hésitez pas…

Sans titre 1La version poche sort le 24 septembre et vous pouvez entre autre le trouver ici pour ceux qui voudraient déjà l’ajouter en wishlist… La couverture provisoire est proche de la VO, j’aurais préféré qu’ils gardent celle de Blackmoon qui me fait craquer… mais on ne sait jamais, comme ce n’est qu’une provisoire, on verra bien en septembre…

 chroniques à lire

 

Michou – Benjamin59 – MyaRosa – mabibliothequeetmoi – Gr3nouille2010 – Jess – PommeBook – cho0kette – dolphyone

Mauvais Augures de Kelley Armstrong

Editions Bragelonne
528 pages | Traduit par Cogne Florence
Sortie : 18 Juin 2014

fiche de la maison d’édition
Prix: 23 €

Le monde d’Olivia Taylor-Jones, fille unique d’une riche et célèbre famille, bascule lorsqu’elle apprend qu’elle a été adoptée… et que ses vrais parents sont un couple de tueurs en série ! Une nouvelle qui jette son entourage dans un indésirable tourbillon médiatique.
Contrainte de fuir, Olivia se retrouve à Cainsville, une mystérieuse petite ville dont les habitants semblaient attendre sa venue. Elle y rencontre l’ancien avocat de sa mère, qui souhaite l’aider à découvrir la vérité sur ses origines. Mais alors qu’ils commencent à enquêter, Olivia se surprend à utiliser des capacités enfouies depuis son enfance, des dons qui font d’elle un apport précieux pour cette communauté recluse…

Ma note

3 sur 5

 

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avis 10Ah la la, par où commencer pour cette chronique… je crois que la chronique sera aussi laborieuse que la lecture…

Au début, ce livre et moi, ce fut le coup de cœur…

Le style d’écriture est assez sympa, les pages glissent sous les yeux, ça se laisse lire facilement si comme moi, on accroche bien au livre dès le départ, et que le thème nous embarque… donc pour un début, c’est juste nickel… pour les 200 premières pages, je dirais…

Un narrateur omniscient par moment, un narrateur « actif » à d’autres, j’adore ça car on agrandit son champ de vision, et on ne se lasse pas…

Comme le résumé le suggère, l’histoire a des fonds de « fantastique », de superstitions, et ça, j’adore… Je suis quelqu’un qui adore les légendes urbaines, les superstitions, les choses comme ça, donc là, j’étais dans un élément qui m’a vraiment intéressée… j’ai franchement adoré avoir, tout au long du récit, des petites superstitions glissées ça et là…

« L’une des ouvertures de mes taies d’oreillers était tournée vers l’intérieur. Je m’assurais toujours que la mienne le soit vers l’extérieur. J’aurais pu argumenter que c’était pour des raisons esthétiques, mais en vérité, il s’agissait d’une superstition de plus : si l’ouverture n’est pas visible, les cauchemars sont coincés et perturbent votre sommeil. C’était insensé, mais je savais pertinemment que je ne l’avais pas disposée ainsi. »

Mais à côté de ça… il arrive vite quelques longueurs qui peuvent décourager si on n’accroche pas directement à l’histoire… et qui à force, sont venues me décrocher alors que j’ai adoré le début… Je trouvais ça un peu lent, mais malgré tout, j’aimais ce que je lisais. Mais passée la moitié du lire, c’est juste devenu lourd, on tournait un peu en rond, et le « suspense » lié à l’histoire principale devenait inexistant, insignifiant… Le livre a pour moi au final été un peu bâclé. Et je n’ai pas eu le final explosif que j’espérais…

Il y a eu très peu de vrais rebondissements en fait… voire quasi pas, et c’est ce qui m’a un peu manqué car cela donne un côté plat et inabouti au livre.

Maintenant, je sais qu’il s’agit d’un tome un, qu’il ne fallait pas tout dire de suite… Mais alors, quand on veut faire des pages pour faire des pages, pour faire une saga… non quoi… on fait un one shot et on fait ça bien…

Bref, j’ai aimé la lecture, mais mon engouement du départ est vite retombé, et je m’ennuyais J’aurai plaisir à lire la suite pour voir si ce que j’attendais comme fin dans le premier tome arrivera ou pas, mais j’espère surtout qu’il y aura plus de rebondissements que dans le premier tome.

 part livraddict

 chroniques à lire

 Ly Titisse 

[Avis express] Walking dead, tome 2 : Cette vie derrière nous

Editions Delcourt – 2007

Prix:13.95€
le trouver sur Amazon

Un fléau a transformé les morts en zombies errants à la recherche des derniers humains pour s’en repaître. Un groupe de rescapés, menés par Rick – ancien policier de son état – tente de s’en sortir dans ce monde devenu fou où une seule règle prévaut dorénavant : survivre à tout prix. Fuyant les zones urbaines infestées, les rescapés trouvent refuge dans une ferme aux ressources providentielles, mais qui recèle également de nouveaux dangers.

Ma note

5 sur 5

 

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avis 2 Bon, j’avoue, j’ai hésité à vous faire une chronique sur ce livre, car je ne trouve pas grand chose à dire de plus que sur le premier tome, si ce n’est… que…

Plus j’avance dans la lecture de cette saga comics, et plus j’adore ce que j’ai devant les yeux… Les dessins, toujours de la même veine, toujours aussi superbes… rien à dire…

L’histoire, je suis plus que ravie de voir qu’elle fait sa propre vie, j’entends pas là que bien que nous ayons, chéri et moi, regardé les 4 saisons de la série télé sur un mois, rien n’est redondant, ce n’est pas vraiment la même histoire, il y a pas mal de disparités qui font que l’on n’a pas cette notion de déjà vu et de « je m’ennuie, là, je le sais déjà tout ça« … Et ça, j’aime j’aime j’aime…

Je compte bien continuer cette saga, j’ai déjà les 3 prochains tomes qui m’attendent (oui, je sais, j’avais dit un par mois, mais euh… pas ma faute… je suis passée avec mon chéri et ma maman chez BD World, près de chez maman, et je ne pouvais pas les laisser là, du coup, j’ai adopté les 4 et 5 🙂 ) 

Bref, une saga que je vous conseille si vous ne connaissez pas encore et que les zombies, vous aimez (car oui, clairement, on ne fait pas dans la dentelle, là…)

Bonne journée

 

La Maison des Miroirs de John Connolly (2013)

Editions Pocket (Thriller) – 2013
159 pages | Traduit par Didier Sénécal

Prix: 2.90€
le trouver sur Amazon

Quelques meubles minables. Une odeur infecte. Aux murs, des miroirs, et encore des miroirs. Ici, il y a vingt ans, John Grady a tué quatre enfants. Ce n’est plus une maison, c’est un tombeau.
Et quelque chose y demeure, qui ne demande qu’à ressurgir. Chargé de surveiller cet endroit sinistre, Charlie Parker scrute les ombres… Il n’est pas seul : dehors, un homme étrange attend de recouvrir une dette. Le « Collectionneur ».
Et si le pire était à chercher de l’autre côté des miroirs ?

Ma note

4 sur 5

 

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avis 3Je dois vous avouer que j’ai été très mitigée au début de cette lecture… En effet, même si ce livre est tout petit (raison pour laquelle je l’ai choisi pour le challenge lire en thème sur le thème des livres de moins de 150 pages), il met un temps fou à démarrer… Ce qui, il faut le dire, est assez mal parti pour un livre si court car il faut accrocher le lecteur assez facilement quand même… Mais malheureusement, ce n’est pas le cas ici…

Vous vous dites mais alors pourquoi mettre que j’ai adoré ma lecture? Tour simplement parce que je me suis accrochée, et que finalement, j’ai passé un très bon moment lecture…

Déjà, j’ai complètement craqué sur la couverture, c’est le style de maison où je prendrais plaisir à aller me balader… oui, je suis folle, mais que voulez-vous, c’est le genre de bâtisse que j’adorerais aller capturer sous l’objectif de mon appareil photo…

Le style de l’auteur est très fluide, très agréable à lire, il y a des descriptions assez souvent, mais qui n’apportent aucune lourdeur, elles sont juste efficaces pour nous mettre dans l’ambiance du roman. Une ambiance sombre, lourde, où on ne sait pas toujours où on va, mais qui pèse malgré tout.

Le suspense est grandissant, et avec un thème de tueur en série d’enfants, vous comprenez pourquoi je n’ai pas voulu lâcher l’affaire… et heureusement.

A la fin, les éléments s’enchaînent et le malaise grandit, mais ô joie… j’ai adoré…

Les personnages sont abordés de manière suffisante, on en connaît assez pour les cerner, et pas trop pour ne pas que cela devienne lourd dans un si petit roman.

Bref, une lecture agréable, si on prend la peine de tenir bon face à la lenteur du début… Puis pour le prix, pourquoi se priver?

Un premier contact très positif avec l’auteur que je ne manquerai pas de découvrir plus en détails au travers d’autres de ses livres…

 

 chroniques à lire

 Love of bookTigrouloup – 

Fais-le pour maman ( François-Xavier Dillard )

Titre : Fais-le pour maman
Auteur :  François-Xavier Dillard
Maison d’édition : Fleuve noir
Sortie : 13 Mars 2014
# de pages : 281 pages
Genre : Thriller

Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa mère et sa sœur adolescente, Valérie. Leur mère arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, malgré ses deux emplois qui lui prennent tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c’est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère accusant son petit garçon d’avoir blessé sa soeur. La mère prendra 5 ans de prison. Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie « normale », alors que sa sœur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n’est jamais reparue après sa sortie de prison. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu’à de mystérieux décès d’enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé…

Un très bon fil conducteur et des personnages au TOP

 J’ai eu envie de lire ce livre dès sa sortie…

Je dois avouer qu’au début, j’ai été captivée par le roman…
J’ai vu plusieurs personnes se plaindre d’un rythme lent, d’un manque de suspense… J’ai envie de dire que ces personnes sont partie sur la mauvaise pente en pensant trouver ça dans ce livre, car effectivement, l’accent n’est pas mis sur l’action… et c’est ce que j’ai aimé…

Dans une plume affirmée et sûre, l’auteur nous embarque dans un thriller psychologique intense… Car c’est bien là que se trouve  la force du roman, dans la psychologie des personnages… et là, c’est manié de main de maître…

Les chapitres sont courts, et rythme bien le récit… surtout parce que chaque changement de chapitre apporte un changement de narrateur…

L’histoire comprend plusieurs « points de vue »… celui de Sébastien enfant, celui de Sébastien adulte, et celui de Claire,… même si l’histoire de cette dernier m’a, je l’avoue, beaucoup moins plu et moins captivé. Il y a aussi le point de vue de Léa, la plus grande des filles de Sébastien… Je la trouve vraiment touchante et attachante, j’ai eu un vrai coup de cœur pour cette gamine.

L’histoire de Sébastien, quant à elle, est vraiment effrayante et flippante, dans le sens où quand on voit l’horreur qu’il a vécue, on se demande comment il a pu « presque » surmonter ça et fonder à son tour une famille et voir deux gamines aussi adorables. J’ai adoré découvrir son histoire au fur et à mesure du roman, découvrir ses blessures, ses fractures, celles qu’il essaie d’oublier, de cacher, mais qui tôt ou tard refont surface.
D’ailleurs, je dois vous avouer que les flashbacks de son enfance sont sans conteste les parties qui m’ont le plus captivées…

Bref, une lecture que personnellement j’ai adoré… avec des personnages psychopathes, d’autres blessés un peu comme un « vilain petit canard » (et je craque toujours pour ce genre de personnages meurtris), des enfants qui apportent une touche de fraîcheur dans l’histoire et un fil conducteur du tonnerre…

Un petit plus? Je ne peux que vous conseiller de lire cette interview de l’auteur 🙂

Le club des tongs, tome 2 : Trois filles à la mer de Ellen Richardson (2014)

Editions Nathan
144 pages | Traduit par Anne Guitton
Sortie : 3 Juillet 2014


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Lizzie, Tash et Sierra ont fait naufrage ! Alors qu’elles étaient parties observer des baleines au large de Sunday Island, elles ont été surprises par une tempête. Les voilà échouées sur une île déserte, avec leur chien Mojo pour seule compagnie et quelques tranches de gâteau au chocolat dans leurs sacs. La nuit s’apprête à tomber, et personne ne sait où elles se trouvent…

Mon avis: 

3 sur 5

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avis 11Cette chronique va être très courte… tout simplement parce que je n’ai pas été au bout de ce livre pourtant très court…

Si le premier tome était encore relativement bien passé bien que très jeunesse, là, pour ce second tome, je n’ai juste pas tenu bon… ça m’a clairement saoulée…

Bon, déjà comme c’est un second tome je m’attendais à un minimum de rappel du premier tome, histoire de me remettre dans le bain, puis pas du tout… On commence directement en « plein milieu » de l’histoire, et tant pis pour ceux qui ont perdu le fil entre le premier et le second tome…

Pour ce que j’en ai lu (à peu près la moitié) je l’ai trouvé plus niais que le premier tome, et franchement, je n’ai pas eu envie de lire la suite car j’avais l’impression de perdre mon temps 😦

Donc si vous avez adoré le premier tome, n’hésitez pas à tenter le second, mais si le premier vous a déjà à moitié saoulé, ne commencez même pas le second, je dirais…

 

 chroniques à lire

 Azilis – 

Dans la tête des tueurs de Véronique Chalmet

Editions Hors collection – fiche de la maison d’édition
Prix: 19€
le trouver sur Amazon

Pour la première fois, les témoignages des vrais profilers et leurs relations ambivalentes avec les tueurs. Des vies entières consacrées à l’étude des monstres les plus sanguinaires du 20ème siècle. Un document saisissant.
« Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Et quand ton regard pénètre longtemps au fond de l’abîme, l’abîme, lui aussi, pénètre en toi. « 
Nietzsche, Par-delà le Bien et le Mal.

Ma note

4 sur 5

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avis 3 Je dois dire que tout ce qui tourne autour des tueurs en série, ça me branche généralement pas mal… C’est pourquoi ce livre m’a interpellée dès sa sortie et que j’ai été ravie de pouvoir le découvrir grâce à la maison d’édition.

Et je n’ai pas été déçue…

Ce livre est bien conçu… On y rencontre le point de vue de professionnels qu’ils soient enquêteurs, médecins, … qui se donnent vraiment à fond pour essayer de donner des explications et des pistes de profils pour « expliquer » les comportements et ainsi mieux comprendre si je puis dire ce qui se passe dans la tête des tueurs en série.

Malgré tout, on va quand même à pieds joints dans le vif du sujet, et ce qu’on lit est parfois terrifiant… il faut quand même garder à l’esprit que l’on n’est pas dans un épisode de ma série chouchou « criminal minds », et que ce qu’on lit se base ici sur des faits réels et avérés, et c’est là que cela devient effrayant…

Le livre est malgré tout bien recherché, documenté, construits… ce qui fait que même si l’on ne comprend pas toujours tout aux termes scientifiques abordés, on comprend malgré tout.

Attentions que pour ce livre, on ne se plonge pas uniquement et principalement dans la tête des tueurs, mais bien plus dans celle des profilers, dans leur cheminement, leur travail, leurs méthodes… c’est vraiment centré sur ces derniers. On suit le « parcours » de 6 d’entre eux, qui ont marqué à leur manière l’étude du comportement… : les américains Robert Ressler, Helen Morrison, John Douglas, Howard Teten, Roy Hazelwood, et  la sud-africaine Micki Pistorius.
Je me dis quand même qu’il faut avoir les épaules sacrément solides pour affronter cela au quotidien… pour réussir à penser comme ces « malades » de tueurs en série.

Point de vue des tueurs abordés, j’ai aimé retrouver, entre autres, Charles Manson, Ted Bundy sur qui j’avais lu un livre il n’y a pas si longtemps (Un tueur si proche, de Ann Rule), ou encore John Gracy (Le clown tueur) qui a inspiré Stephen King pour son roman CA. D’ailleurs, ça m’a donné envie de me pencher un peu plus sur l’histoire de ce dernier…

Il y a une phrase de Helen Morrison qui m’a interpellée:
«Un serial killer l’est déjà lorsqu’il est un fœtus, il l’est même déjà à l’instant où le spermatozoïde pénètre l’ovule pour créer les gènes de cette future personne
Cela donne quand même pas mal à réfléchir malgré tout…

Pour vous dire, alors que j’ai l’habitude des séries et films qui traitent du sujet, je n’ai pas pu lire ce livre en une seule fois, car au bout d’un moment, je me sentais oppressée par tant de « cruauté », j’avais besoin de lâcher du lest…

Seule petite déception, j’aurais malgré tout aimé qu’il aille un peu plus loin dans l’analyse, avoir un peu plus de réponses… mais bon, … j’ai malgré tout passé un très bon moment lecture.

Je pense malgré tout que ce livre est à réserver à un public « averti »… il pourrait heurter les plus sensibles malgré tout.

«Il n’existe pas de limites à ce qu’un individu peut infliger à autrui. Le monde des ténèbres est infini »

 chroniques à lire