Marion, 13 ans pour toujours de Nora Fraisse

« Marion, ma fille, le 13 février 2013, tu t’es suicidée à 13 ans, en te pendant à un foulard, dans ta chambre.
Sous ton lit en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d’un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d’insultes et de menaces.
J’écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d’un futur que tu ne partageras pas avec moi, avec nous.
J’écris ce livre pour que chacun tire les leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t’ont fait perdre pied. Pour que les administrations scolaires s’évertuent à la vigilance, à l’écoute et à la bienveillance à l’égard des enfants en souffrance.
J’écris ce livre pour qu’on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire.
J’écris ce livre pour que plus jamais un enfant n’ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie. »

Marion, 13 ans pour toujours de Nora Fraisse
Genre: Témoignage
Editions Calmann-Lévy (Documents, Actualités, Société) – 192 pages – Sortie : 21 Janvier 2015
Sur Amazon
au format broché pour 16.50€, au format ebook pour 11.99€

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Pour voir l’avis en vidéo:

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Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que ces derniers temps, on parle de plus en plus du harcèlement scolaire, de ses conséquences à tous points de vue. Pourquoi maintenant ? Est-ce que c’est un phénomène nouveau ? Non, absolument pas… Pour avoir personnellement subit du harcèlement scolaire depuis mes 11 ans, et ce pendant 4 ans, je peux vous dire que c’était déjà quelque chose de bien présent dans les années 80, en tous cas. Mais la différence, c’est qu’à l’époque, on n’osait pas en parler, on cachait ça, on avait honte, en tant que victime… Alors oui, vous me direz que même maintenant, cela reste un sujet tabou, mais de plus en plus, les langues ont tendance à se délier, et ce grâce, entre autre, à ce genre d’ouvrage qui permet d’ouvrir les yeux à l’entourage, de lui donner des pistes d’approche, des conseils, et pour les ados concernés, de se sentir moins seuls… Car c’est en grande partie ce qui fait qu’on a honte et qu’on n’ose pas en parler : on se sent seul, on se croit seul, et on est persuadé que personne ne pourra comprendre… et c’est là que le pire peut arriver… Car même si les jeunes n’en arrivent pas tous au suicide (fort heureusement d’ailleurs), je peux vous dire que cela bousille une vie, cela casse la confiance en soi et se reconstruire après ça, c’est très difficile, même des années après…
C’est pourquoi j’aime lire ce genre d’ouvrage, en parler, … car c’est à mes yeux essentiel…

Mais bon, je m’égare… Venons-en à mon avis sur l’ouvrage de Mme Fraisse.

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Vitriolée ! de Patricia Lefranc

Décembre 2009. La vie de Patricia Lefranc bascule dans l’horreur. En rentrant chez elle, elle est plaquée au sol dans le hall de son immeuble et son ex-compagnon l’asperge de vitriol (acide sulfurique). Le calvaire de la jeune femme durera plusieurs minutes. Elle sera brûlée aux 3e et 4e degrés sur 30?% du corps, dont la totalité du visage.
«À mon réveil, j’en ai voulu aux médecins de m’avoir laissée vivante ?», raconte-t-elle.
Mais Patricia est la mère de trois enfants, qu’elle adore. Il était exclu qu’elle abandonne la partie. Cette jeune femme à la voix douce et à l’humour inaltérable a relevé le défi de vivre, de se battre, de continuer sa vie.
Elle lutte aujourd’hui pour retrouver son visage et en est à sa 97e opération. Elle se bat pour l’interdiction de la vente libre d’acide sulfurique en Europe.
Ce livre est une histoire poignante, mais remplie de défis surmontés et de batailles gagnées.
C’est le témoignage exceptionnel d’une femme volontaire qui donne, sans le savoir et le revendiquer, une leçon d’héroïsme.

Vitriolée ! de Patricia Lefranc
Editions La Boîte à Pandore – 239 pages – Sortie : 27 Mars 2014
Sur Amazon
au format poche pour 7.90€, au format ebook pour 4.99€

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Si vous suivez régulièrement ce blog, vous n’êtes pas sans savoir que j’aime beaucoup les témoignages pour leur côté humain et ces leçons de vie qui nous y sont partagées…
Celui ci n’y fait pas exception, et je dois vous avouer d’autant plus qu’il touche une compatriote et une histoire que j’ai beaucoup suivie dans les médias à l’époque.

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Le bonheur à l’école de Dominique Deconinck

Déposant son enfant à l’école, quel parent n’a pas imaginé se glisser dans la salle de classe une fois que la cloche a sonné ? C’est ce à quoi nous invite Dominique Deconinck, institutrice passionnée à l’enthousiasme communicatif. Avec finesse et humanité, elle raconte son quotidien, ce qu’elle voit et ce qu’elle entend : les leçons, les jeux, les confidences, le découragement ou le chagrin, les miracles de la confiance… Elle nous fait vivre ces moments où certaines choses se jouent, et où d’autres se dénouent. Un livre simple et touchant, à contre-courant des témoignages alarmistes ou des essais pessimistes, qui dit le bonheur d’enseigner aujourd’hui.

Le Bonheur à l’école
de Dominique Deconinck
Editions Le Livre de Poche (Littérature & documents) – 216 pages – Sortie : 20 Août 2014
Sur Amazon au format poche pour 6.60€

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Ce livre m’a été offert par mon conjoint qui pensait m’offrir un livre de « perles »… Bon, du coup, je suis partie dans cette optique, et c’est là que la déception fut : il n’en est rien.. C’est plus un journal de bord d’institutrice, au final…

Ma chronique va être rapide, car je n’ai pas trop apprécié… Je pense que ce livre conviendrait parfaitement aux instits qui s’y retrouveraient certainement, ou à celles en devenir, mais de mon point de vue, lire sa manière d’aborder les enfants difficiles ou son « ras le bol » de certains jours, je n’ai pas trop pris mon pied.

Elle y raconte ses joies, ses peines, dans un livre écrit de manière simple et sans fioritures…

Il y a peut-être un petit « mot d’enfant » ou petite perle une fois toutes les 40 ou 50 pages… c’est loin d’être suffisant pour me satisfaire, moi qui espérais un moment de franche rigolade pour remonter le moral des troupes après une semaine assez difficile…

Bref, un coup dans l’eau pour moi, pour vous dire, je n’ai même pas été jusqu’au bout de la lecture, je n’y ai pas accroché du tout…
C’est sans doute un bon livre, si on a un pied dans le milieu… mais pour moi, ça ne l’a pas fait…

 Au final, mon avis général…

 2 sur 5

Lu dans le cadre des challenges et RDV suivants:

 

Mes sincères condoléances de Guillaume Bailly

L’enterrement est un moment fort, solennel, unique… Mais le dernier hommage à un proche peut parfois devenir culte ! Les cérémonies sont souvent le théâtre événements étonnants, tantôt drôles, tantôt extravagants, mais toujours originaux. Entre rire et larmes, l’auteur nous ouvre les portes d’une profession qui préfère généralement le secret aux révélations. Cet ouvrage garanti « 100% vécu » vous permet de découvrir avec bienveillance ces histoires inimaginables aux scénarios improbables… Et pourtant tout est vrai !

Mes sincères condoléances, de Guillaume Bailly
Editions de l’Opportun – 9 Octobre 2014 – 309 pages
Sur Amazon au format broché pour 9.90 €, au format ebook pour 5.99 €

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J’ai commencé ce livre sans trop savoir à quoi m’attendre… je suis bon public pour les livres de perles, mais je me suis dit que là, le thème était assez particulier…
Je dois vous avouer que d’un point de vue strictement personnel, je ne suis pas encore remise du décès de mon papa en mars, et que j’ai pris ce livre un peu comme une thérapie… prendre ce juste sensible et en rire pour essayer de ne plus en pleurer….
Et bien que j’aie passé un bon moment de lecture… ma technique n’est pas la meilleure 😉

Quoi qu’il en soit, ce recueil est, il faut le reconnaître malgré tout, très divertissant… certaines situations exposées sont vraiment cocasses…Certaines histoires bien que se voulant anecdotiquement drôles m’ont mis la larme à l’œil … que voulez-vous, quand on a un petit coeur, on assume 🙂

Voilà, je ne sais pas trop quoi dire de plus car il n’y a pas vraiment de « personnage », pas d’histoire suivie non plus… juste une succession (sans mauvais jeu de mots) de petites histoires souvent drôles, parfois émouvantes…

De plus, ce livre nous permet d’en apprendre plus sur un métier souvent méconnu, et de savoir comment ça se passe de l’autre côté du miroir… et regarder ainsi ces personnes d’un autre oeil… car il faut bien le dire, ils font partie de ces gens dont on ne prend pas vraiment le temps d’étudier le métier quand on a affaire à eux…

 Si vous êtes « à l’aise » avec le milieu, le thème, alors je vous le conseille 🙂  Par contre, j’ai pu le voir classé en « humoristique » comme les autres livres  de « perles », mais pour ma part, je le considère plus en témoignage… car si certaines anecdotes prêtent à sourire, je ne trouve pas que nous soyons dans de l’humour à proprement parler.. mais là, tout est question de point de vue….

Ma note

 3 sur 5

[Avis express] La petite fille qui ne voulait pas grossir de Isabelle Caro

Editions J’ai Lu
2010
300 pages

Témoignage
Mots clés: Anorexie, combat

Isabelle Caro a vingt-cinq ans et pourtant elle a toujours le poids de ses douze ans. On l’a découverte dans l’émission ‘Le Droit de savoir’ où la caméra la suivait dans son quotidien avec l’anorexie. On l’a retrouvée sur des photos publicitaires qui ont fait scandale, où elle posait nue pour dénoncer sa maladie. Comment a-t-elle pu en arriver à cette maigreur effrayante ? Qu’est-ce qui l’a poussée à cesser de manger, si jeune ? Comment endure-t-elle le regard des autres ? Que fait-elle pour sortir du mal qui la fragilise ? C’est l’histoire que raconte ce livre. Une histoire tellement folle qu’elle n’avait jamais osé la révéler jusqu’à présent. Une histoire qui dévoile mais aussi dénonce – l’aveuglement de certaines familles, l’indifférence de certains médecins, le mépris de certains hôpitaux – une histoire qui évoque le pire pour montrer comment essayer de s’en sortir. Une histoire d’enfermement et d’espoir, d’amour et de mort. Celle d’une petite fille qui ne voulait ni grossir ni grandir mais qui, aujourd’ hui, a plus que jamais la faim de vivre.

 

Ma note

4 sur 5

 

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avis 4 Je suppose que beaucoup d’entre vous ont déjà entendu parler de cette histoire, donc je ne vais pas m’éterniser dessus.

Tout ce que je peux vous dire, c’est que cette histoire, le récit de ce calvaire et de la maladie, m’a énormément touchée. Je ne comprends toujours pas comment une mère peut ainsi être néfaste pour son enfant, être aussi égoïste.

D’une écriture à la fois fragile, émouvante et feutrée, isabelle Caro nous a livré son histoire, son combat, de manière très digne et donne un message d’espoir et de force.

Une lecture que je conseille…

 

Fatal Texto, de Amélie Croteau

Editions La Semaine (2014)
208 pages

Amélie Croteau, une jeune femme de Saint-Agapit victime d’un grave accident de la route de campagne qu’elle roulait à 85km et son téléphone cellulaire à ses côtés. Elle ne résiste pas à la tentation d’écrire à son amoureux. C’est en septembre 2010 alors qu’elle textait au volant, témoigne dans son livre Fatal texto, La fin d’un beau rêve, de l’événement qui a bouleversé sa vie.

Ma note

2 sur 5

 

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avis 9Vous devez le savoir à force, j’aime beaucoup les témoignages, et généralement, j’évite de « juger » l’histoire et le style de ce genre de récits. Pour celui-ci, je vais faire exception, car j’ai été plus que déçue par l’un comme par l’autre…

Point de vue écriture, ça ne l’a pas fait du tout… et pour cause : toute l’histoire est racontée à la troisième personne… et pour moi c’est une grave « erreur de choix », surtout quand le livre est présenté comme le témoignage de la personne elle-même… Cette manière de raconter à la façon d’un narrateur omniscient, mais quelle horreur, cela met une réelle distance avec l’histoire, et personnellement, je n’ai pas aimé du tout…

Sans compter qu’en plus, la forme narrative manquait cruellement de naturel…

«Au primaire, Amélie a de bonnes notes, mais sa relation avec ses camarades de classe est moins reluisante. Parce qu’elle porte des lunettes et un appareil orthodontique, et parce que son petit corps maigre est figé dans une posture trop raide, elle se voit affligée du sobriquet de Barre-de-Fer. Elle doit aussi composer avec un nom de famille qui se prête à la moquerie: Croteau. Facile à déformer, son patronyme devient Crotte-dans-l’eau, Crotte-sur-le-Couteau, Crotte-Ceci, Crotte-Cela. Des mots d’enfants tout bêtes qui blessent la petite Amélie.»

D’ailleurs, cet extrait me permet de rebondir sur l’histoire : quelle est l’utilité d’axer une bonne moitié de livre sur l’enfance d’Amélie, sur vraiment son histoire depuis sa naissance ? Honnêtement, qu’une gamine porte un appareil dentaire, des lunettes, et joue à la barbie, je m’en fiche un peu dans ce genre de témoignages… j’aurais aimé que ce soit moins éparpillé et vraiment centré sur le drame, sur l’accident d’Amélie…

De plus, je trouve qu’une drôle d’image superficielle est donnée de la jeune fille : « Après avoir passé son enfance et son adolescence à apprendre tous les artifices féminins, Amélie est au sommet de son art: l’art de paraître. Toutes les occasions sont bonnes pour être vue en compagnie du superbe mec qui est son chum: sorties et parties sont autant de scènes où les amoureux tiennent le rôle du couple à qui tout réussit. »… On en donne vraiment une image négative, et cela ne s’arrête pas là…

« Malgré tout ça, elle dépense plus qu’elle ne gagne. «J’avais des dettes mais je ne les payais pas, avoue Amélie, peu fière. J’allais magasiner à la place. Puis j’appelais mon père pour lui demander de l’argent.»

« Son âge, 19 ans, peut laisser supposer une certaine immaturité biologique, son cortex préfrontal n’ayant sans doute pas atteint son plein développement. » [..] « Elle n’a donc pas su résister à l’envie d’écrire, tout de suite et maintenant, à son petit ami. Le plaisir éprouvé à communiquer avec son amoureux a été plus fort que l’incitation à la prudence que lui a peut-être dicté sa raison. Elle n’a pas établi la connexion entre savoir ce qui est bien et faire ce qui est mal. »

« Mais je ne peux m’empêcher de croire qu’Amélie a eu des signes, des indices qu’elle a ignorés quant à un accident imminent.»

Désolée de vous mettre autant d’extrait, mais pendant tout un temps, le récit ressemble à ça… j’ai plutôt l’impression qu’ils font le procès de la jeune fille plutôt que de raconter son histoire pour faire bouger les choses…

Oui, elle a fait une erreur, oui, elle a eu un accident qu’elle regrettera toute sa vie, mais je pense que c’est déjà assez dur comme ça…. Elle a fait une erreur mais là, ils en parlent comme d’une mauvaise personne… Si c’est réellement elle qui a écrit le livre, je ne comprends pas pourquoi elle se dévalorise et se « casse » comme ça… et si ce n’est pas elle l’auteur, je ne comprends pas l’utilité de donné une telle image d’elle… limite, je trouve que c’est présenter l’accident comme une bonne leçon que la jeune fille aurait eu pour avoir été une dévergondée… je trouve ça limite quand même…

Et même pout l’après accident, ils restent dans le paraître : «Les résultats sont probants, et Amélie retrouve ce qu’elle a de plus dangereux dans son arsenal de séduction: son sourire désarmant. Ce dernier compense pour le piteux état de sa chevelure, mise à mal durant son hospitalisation. » Dans un cas comme ça, il n’y a pas plus important à leurs yeux que l’état des cheveux de cette femme ?

Franchement, tout le livre me dépasse… je ne comprends pas leur « sens des priorité » dans les choses qui nous sont racontées, je ne comprends pas leur forme de narration, je ne comprends pas l’image qu’ils ont tenu à donner d’Amélie… Moi qui pensais trouver un témoignage émouvant, je me suis retrouvée face à un récit énervant qui m’a provoqué plus de colère et d’incompréhension que d’empathie et de tristesse…

Je reste dans l’incompréhension totale…

 

Dans la tête des tueurs de Véronique Chalmet

Editions Hors collection – fiche de la maison d’édition
Prix: 19€
le trouver sur Amazon

Pour la première fois, les témoignages des vrais profilers et leurs relations ambivalentes avec les tueurs. Des vies entières consacrées à l’étude des monstres les plus sanguinaires du 20ème siècle. Un document saisissant.
« Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Et quand ton regard pénètre longtemps au fond de l’abîme, l’abîme, lui aussi, pénètre en toi. « 
Nietzsche, Par-delà le Bien et le Mal.

Ma note

4 sur 5

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avis 3 Je dois dire que tout ce qui tourne autour des tueurs en série, ça me branche généralement pas mal… C’est pourquoi ce livre m’a interpellée dès sa sortie et que j’ai été ravie de pouvoir le découvrir grâce à la maison d’édition.

Et je n’ai pas été déçue…

Ce livre est bien conçu… On y rencontre le point de vue de professionnels qu’ils soient enquêteurs, médecins, … qui se donnent vraiment à fond pour essayer de donner des explications et des pistes de profils pour « expliquer » les comportements et ainsi mieux comprendre si je puis dire ce qui se passe dans la tête des tueurs en série.

Malgré tout, on va quand même à pieds joints dans le vif du sujet, et ce qu’on lit est parfois terrifiant… il faut quand même garder à l’esprit que l’on n’est pas dans un épisode de ma série chouchou « criminal minds », et que ce qu’on lit se base ici sur des faits réels et avérés, et c’est là que cela devient effrayant…

Le livre est malgré tout bien recherché, documenté, construits… ce qui fait que même si l’on ne comprend pas toujours tout aux termes scientifiques abordés, on comprend malgré tout.

Attentions que pour ce livre, on ne se plonge pas uniquement et principalement dans la tête des tueurs, mais bien plus dans celle des profilers, dans leur cheminement, leur travail, leurs méthodes… c’est vraiment centré sur ces derniers. On suit le « parcours » de 6 d’entre eux, qui ont marqué à leur manière l’étude du comportement… : les américains Robert Ressler, Helen Morrison, John Douglas, Howard Teten, Roy Hazelwood, et  la sud-africaine Micki Pistorius.
Je me dis quand même qu’il faut avoir les épaules sacrément solides pour affronter cela au quotidien… pour réussir à penser comme ces « malades » de tueurs en série.

Point de vue des tueurs abordés, j’ai aimé retrouver, entre autres, Charles Manson, Ted Bundy sur qui j’avais lu un livre il n’y a pas si longtemps (Un tueur si proche, de Ann Rule), ou encore John Gracy (Le clown tueur) qui a inspiré Stephen King pour son roman CA. D’ailleurs, ça m’a donné envie de me pencher un peu plus sur l’histoire de ce dernier…

Il y a une phrase de Helen Morrison qui m’a interpellée:
«Un serial killer l’est déjà lorsqu’il est un fœtus, il l’est même déjà à l’instant où le spermatozoïde pénètre l’ovule pour créer les gènes de cette future personne
Cela donne quand même pas mal à réfléchir malgré tout…

Pour vous dire, alors que j’ai l’habitude des séries et films qui traitent du sujet, je n’ai pas pu lire ce livre en une seule fois, car au bout d’un moment, je me sentais oppressée par tant de « cruauté », j’avais besoin de lâcher du lest…

Seule petite déception, j’aurais malgré tout aimé qu’il aille un peu plus loin dans l’analyse, avoir un peu plus de réponses… mais bon, … j’ai malgré tout passé un très bon moment lecture.

Je pense malgré tout que ce livre est à réserver à un public « averti »… il pourrait heurter les plus sensibles malgré tout.

«Il n’existe pas de limites à ce qu’un individu peut infliger à autrui. Le monde des ténèbres est infini »

 chroniques à lire

 

Journal d’une bipolaire de Patrice Guillon & Émilie Guillon & Sébastien Samson

Editions La boîte à bulles (Contre-coeur)
96 pages – sortie en 2010

Le journal d’une bipolaire est le récit autobiographique bouleversant d’une jeune femme en proie à une fluctuation anormale des troubles de l’humeur.
Si le trouble bipolaire est une pathologie psychiatrique bien connue, rares sont les témoignages qui la présentent simplement, dans son apparition et ses conséquences sur le quotidien.

 

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5 - Un li vre génial à partager avec les amis

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque car j’ai trouvé qu’il serait « sympa » de pouvoir découvrir les troubles bipolaires sous une forme moins formelle. La BD est à la fois plus conviviale, plus « facile », mais tout autant émouvante et touchante.

Il s’agit ici d’une autobiographie, ce qui fait que l’on est plongé directement dans l’univers de la personne bipolaire, qui nous expose ainsi ses craintes, ses peurs, ses problèmes.

Cette manière de raconter les choses est à la fois originale et moins dramatique, les dessins sont simples, mais sont malgré tout très sympathiques et expriment bien les émotions.

Les chapitres sont représentés par des titres de chansons qui illustrent parfaitement le contenu du chapitre. J’ai trouvé ça encore plus personnel et touchant, je ne sais pas vous expliquer pourquoi…

Le personnage de Camille, au début, on a envie de la secouer un bon coup, comme beaucoup pensent qu’il faut le faire pour aider les gens, mais au fur et à mesure on la comprend et on la voir d’un autre oeil.

Pour moi, cette BD est essentielle à lire, tant pour les familles et amis que la personne bipolaire elle-même. Pour les premiers, ça peut les aider à faire face à la détresse de la personne, la comprendre, savoir comment l’aborder, et pour la seconde, cela peut aider d’une part à l’acceptation de la maladie, et de trouver des « pistes » pour avancer et s’en sortir. Certes, c’est un travail de longue haleine, mais qui vaut la peine.

Il y a une chose que j’ai également aimée: à la fin de la BD, il y a malgré tout une explication de la maladie par un médecin…. cela donne des explications complémentaires pour bien comprendre ce que l’on vient de lire, ou plutôt, les enjeux de la maladie.

J’ai beaucoup aimé cette lecture qui permet d’en savoir plus et de changer de « regard » sur les personnes qui en sont atteintes. Il y a beaucoup de rumeurs, de fausses infos, et d’idées préconçues qui circulent, et il ne faut pas en croire la moitié.

Le dernier point que j’aimerais aborder avec vous est un point qui n’a un peu « rien à voir » ou de plus loin, mais qui m’intéresse point de vue professionnel. Dans la bd, on y fait part du fait que Camille perçoit une allocation pour adulte handicapée de 650€… Aux personnes françaises qui suivent ce blog, pourriez-vous me dire si cette allocation est un montant fixe ou pas ? si cela vient en complément des autres revenus de la personne ou si c’est « le seul revenu » dans ces cas-là pour la personne handicapée ou malade ?
Je dois avouer que comme je travaille dans ce milieu là, mais en Belgique, cela m’intéresse assez de voir comment ça se passe « ailleurs »…

Si vous préférez en parler en mp sur facebook ou par mail, pas de soucis pour moi 😉

Voilà, donc vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié cette lecture. Elle met bien en avant les tenants et aboutissants de la maladie, mais porte aussi un message d’espoir. Un livre que je vous conseille donc.   

 

 

On dirait qu’elle danse de Maïssa Bey

Editions Chèvre-feuille étoilée
63 pages – sortie en 2014

     Le livre sur Amazon

Que peut-il bien se passer dans la tête d’une petite fille qui, un soir, après une colère, ouvre la fenêtre et saute dans le vide ? L’auteure se glisse dans la peau de cette fillette et, le temps d’une représentation, trouve les mots justes pour tenter de dire les peurs, les rêves, la douloureuse lucidité de ces enfants passés de l’autre côté de l’enfance.

« Non, je ne veux pas grandir Je ne veux plus avoir peur Parce que tout au bout de l’enfance,

il y a le monde. Le monde des adultes. De ceux qui ont peur Peur pour nous. Peur pour eux.

Peur de tout…. écrit superbement Maïssa Bey prêtant sa voix à cette enfant de neuf ans qui a délibérément préféré rejoindre les étoiles à (bout de) force d’entendre la pensée raisonnable et raisonnante des adultes

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J’ai eu la chance d’être, pour une fois, sélectionnée pour la Masse critique de Babélio. Cela fait 4 ou 5 fois que je n’étais pas retenue, donc ici, j’étais ravie.

Par contre, quand je l’ai reçu, je me suis dit qu’il était vraiment petit (63 pages écrites en assez grand) et je me suis demandé comment l’auteure pourrait faire passer des émotions aussi intenses que celles auxquelles je m’attendais en si peu de pages…

Et de fait, .. la mayonnaise n’a pas pris du tout avec ce livre, et c’est bien dommage…

Donc pour le resituer, il s’agit d’une pièce de théâtre écrite sur la base d’une histoire vraie… elle retrace les pensées d’une petite fille de 9 ans qui a mis fin à ses jours.

La première chose qui m’a vraiment « choquée » c’est que l’histoire, c’est supposée être cette gamine qui nous la raconte… et pourtant, le style littéraire est tout autre, on se retrouve face au monologue d’un narrateur au verbe bien trop adulte que pour être celui d’une enfant de cet âge, même si elle a murit plus vite que les autres…  J’ai trouvé cela vraiment dérangeant, car du coup, impossible de trouver malgré tout de réalisme à l’histoire, d’y accrocher, et c’est bien dommage… cela enlève toute crédibilité…

Autre chose qui m’a dérangée : l’absence quasi-totale de descriptions…. Je ne lis pas souvent de pièces de théâtre, mais malgré tout, dans celles que j’ai déjà lues, il y avait une alternance de dialogue/monologue et de description des lieux ou des attitudes, qui permettaient au moins de se représenter les choses à la simple lecture du texte… ici, il n’en est rien malheureusement…

Bref, le tout a fait que je ne n’ai été réceptive ni au style, ni à l’histoire, ni au personnage… alors que quand j’ai postulé pour ce titre, j’avais beaucoup d’attente envers celui-ci…

Je dois avouer que c’est donc pour moi une déception totale… car même si le thème est très intéressant, je le trouve quand même fortement sous exploité… 

 

De la rage dans mon cartable de Noémya Grohan

« Je crois que c’est après cet épisode que j’ai commencé à mettre un mot sur ce qui m’arrivait.
La solitude, le sentiment de décalage, dès le début, je les avais déjà ressentis. Le harcèlement scolaire, c’était un mot plus grave. Mais plus les jours passaient, plus l’évidence était là, sous mes yeux. Je n’étais pas qu’une élève chahutée par quelques meneurs. Beaucoup d’autres les avaient imités et me traquaient en permanence. J’étais devenue une cible. »

L’histoire de Noémya ressemble à beaucoup d’autres.
Elle a décidé de la raconter et de s’en sortir.
Voici son témoignage.

 

ce que j'en ense

Que dire de ce livre… c’est une claque en pleine figure à plus d’un titre.

Il met le doigt où ça fait mal, et surtout, il m’a replongée directement dans mes années d’adolescentes, qui je ne vous le cache pas, n’ont pas été des plus évidentes pour moi.

Ce livre est poignant… il est raconté de telle manière qu’on ne peut que s’identifier un tant soit peu à l’adolescente en détresse ou à une personne de son entourage, selon si l’on a vécu la même chose ou pas.

Je n’ai franchement pas envie, pour ce genre de livre, de commencer à être pointilleuse sur le style, etc… et les personnages non plus ne sont pas à « juger », puisqu’il ne s’agit pas ici d’une fiction mais d’un témoignage.

Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il en faut de la force et du courage pour affronter cela, et que ce livre est à mettre entre toutes les mains pour dénoncer, encore et toujours, le harcèlement scolaire, pour donner de l’espoir et des pistes de réflexion aux jeunes en détresse qui vivent une situation similaire, pour donner aux parents de ces enfants peut être des « aides » pour découvrir ce que leur enfant traverse, pour ne pas minimiser la chose, pour savoir comment réagir ou ce qui ne fait qu’empirer les choses…

Un des exutoires de Noémya fut la musique, le rap, et c’est pourquoi le récit est ponctué de manière régulière de certains de ses textes. C’est vraiment plaisant et le contenu est vraiment touchant.

Le harcèlement scolaire est une chose dont on entend de plus en plus parler, mais si on en parle beaucoup à cause de ses conséquences, on a encore très peu de « vision de l’intérieur », de la part des personnes qui le subissent au quotidien, parce qu’elles sont apeurées, parce qu’elles sont honteuses parfois d’être faible par rapport aux autres, parce que parfois, elles estiment que c’est leur faute, qu’elles ont mérité ça, … autant de raisons qui ne devraient pas exister…

Bref, vous l’aurez compris, pas de « note » sur ce livre, juste le conseil de le lire si vous ne l’avez pas encore fait, et de le faire tourner autour de vous… il le mérite vraiment…

 

d'autes l'ont lu

     

 

 

[Témoignage] Lorsque grossesse devient tristesse de Nadia Pinet

Encore aujourd’hui, la perte d’un enfant est un sujet tabou. Peu de personnes veulent en parler, du moins publiquement. Face à un tel drame, on est pourtant en droit de se demander si telle ou telle réaction ou état d’esprit sont normaux, exagérés, vains ou essentiels. Le livre Grossesse et Tristesse vient enfin à la rescousse de tous ceux et celles qui se posent cette question. En effet, ce volume regroupe une impressionnante série de témoignages de femmes qui ont vécu la perte de un ou de plusieurs enfants. Des fausses couches jusqu’au décès après quelquesannées de vie, ces textes sans prétention et écrits simplement démontrent une sincérité toute naturelle. À travers chaque témoignage chargé d’émotions se profile l’évolution des étapes du deuil, jusqu’au retour au bonheur qui est malgré tout possible. Grossesse et tristesse est désormais un point de repère plein d’espoir pour les parents ayant perdu leur enfant. Car ces femmes qui témoignent sans rien cacher sont désormais de beaux exemples de courage et prouvent qu’il est possible de s’en sortir. En passant par Sabrina, qui a fait plusieurs fausses couches, jusqu’à Fanny, qui a perdu sa fille dans son ventre la journée où elle se rendait à l’hôpital pour accoucher. Sans compter Lucie,dont le fils est décédé à la suite d’une trisomie 21 et de malformations cardiaques. Toutes ces mamans, et bien d’autres, sont passées par de terribles étapes pour arriver à s’en sortir et on ne peut qu’être touché par ces histoires où la personnalité de chaque femme est habilement mise en valeur. Ce livre, où on sent spontanément l’émotion, le chagrin et la difficulté à passer au travers, pourra aider autant les personnes qui ont vécu ce type d’expérience tragique que celles qui font partie de leur entourage.

ce que j'en ense

4 - un tourbillon d'émotions Vous l’aurez compris, en ce moment, les témoignages de vie récoltent toutes mes faveurs. Ce sont des lectures qui me tentent beaucoup en ce moment, je ne sais pas m’expliquer pourquoi…

Dès que j’ai vu ce livre, j’ai su que je devais le lire… une force irrésistible m’y a poussée, même si   dès le départ je me doutais bien que cette lecture serait très douloureuse et pénible pour moi.

Et cela n’a pas manqué, j’ai passé tout le livre mouchoir à la main, à fondre en larmes à chaque page.

Pour beaucoup, la grossesse représente des instants de bonheur, de joie, d’attente de l’enfant à naître, un nouveau départ dans la vie…
Mais l’on oublie trop souvent que pour d’autres, c’est surtout un combat… un combat pour donner la vie, un combat pour permettre à cette vie nouvelle de tenir bon, ou tout simplement, un combat pour survivre après le drame…

Fausses couches, maladies, accidents, on ne sait jamais de quoi demain est fait, et un événement qui se voudrait être l’un des plus beaux de la vie se transforme en drame… et parfois, le sort s’acharne.

Les histoires de ces femmes sont tour à tour des messages de tristesse, de deuil, mais dans certains cas, heureusement, aussi d’espoir. La vie est une chose incontrôlable, elle nous prend parfois ce que nous avons de plus cher, sans que l’on puisse l’expliquer, puis de manière toute aussi soudaine nous apporte un cadeau que l’on n’attendait plus.

Pour certaines de ces femmes, ce fut le cas, pour d’autres pas, mais une chose est certaine, rien ne surpasse la douleur de la perte d’un enfant, voire de plusieurs, et il faut une force inouïe pour reprendre le dessus… je n’aime pas trop l’expression « reprendre le cours normal de sa vie » que l’on entend si souvent.

Elles nous ouvrent leur coeur avec une simplicité et une authenticité qui est tout à leur honneur, car se livrer de la sorte sur un sujet si sensible n’est pas chose facile. Merci à ces femmes pour leur courage…

Une chose que j’ai également beaucoup apprécié dans ce livre: à la fin, un message qui s’adresse à la famille, ,aux amis, aux collègues, voire aux médecins… comme l’auteure le dit si bien, souvent, on ne sait pas quoi face à une mère en détresse et en souffrance, et à ce moment là, les mots qui sortent sont souvent sont maladroits, et font parfois plus mal… ces mots du genre « tu verras, ça va passer », ou « la douleur va s’atténuer », … tous ces mots qu’une mère qui vient de perdre son enfant n’a pas envie d’entendre.
Dans ces là, il vaut mieux parfois ne rien dire, mais avoir les gestes qui aident, …
c’est pourquoi ce livre s’adresse à tous, car personne n’est à l’abris que ce soit de vivre le deuil, ou d’avoir dans son entourage une personne qui le vit.

Une lecture extrêmement difficile et emplie d’émotions que je vous conseille… mais si comme moi, vous avez le coeur sensible face à la grossesse, préparez les mouchoirs…

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[Témoignage] Moi, femme battue (Isabelle Fromont)

Moi, femme battue
Isabelle Fromont

Editions Alphée (2010)
190 pages

Pendant sept ans, Isabelle Fromont a connu l’enfer de la violence conjugale. Quand elle se marie, elle croit tutoyer le bonheur mais elle va, hélas, très vite déchanter. Elle découvre avec horreur la passion maladive manifestée par son conjoint. Pendant ces années, elle va endurer la tyrannie, les coups répétés et meurtriers de celui qu’elle avait rêvé en prince charmant. Sept années de malheurs ponctuées de viols à répétition, de perte d’identité, d’éloignement de ses proches qu’elle revisite dans la douleur des plaies couturées. Témoignage coup de poing, brut de décoffrage sur l’une des souffrances le plus souvent cachées par les victimes elles-mêmes. Mais en même temps, formidable message d’espoir pour toutes ces compagnes d’infortune dont elle se veut aujourd’hui la porte-parole.

ce que j'en ense

4 - un tourbillon d'émotionsSincèrement, je ne pense pas que l’on puisse « juger » un témoignage tel que celui-ci…

Pas de style de l’auteur… elle nous parle juste avec les mots du coeur, sans essayer d’en faire trop, sans essayer d’appitoyer plus que de raison, juste nous relater les faits comme elle les a vécu avec sincérité et simplicité…

Dans ce livre,on ressent bien entendu sa souffrance, mais aussi sa hargne de s’en sortir et l’espoir d’une meilleure vie.

Il ouvre aussi les yeux sur la dure réalité… celle que les collègues, amis, voisins, ne voient pas toujours tout, ou certains ne veulent pas voir ou se mêler… mais que parfois, il suffit d’un petit déclencheur pour oser dire stop et aller de l’avant, prendre sa vie en main et se reconstruire.

Si seulement ce témognage, comme d’autres du genre, pouvait donner la force et l’espoir nécessaire aux femmes encore violentées de dire « ça suffit », de prendre espoir en des jours meilleurs et se « battre » (ironie de ce mot qui est à la fois leur horreur et leur porte de sortie) pour s’en sortir et sauver leur vie…

Bien entendu, ce genre de livre laisse des traces, mais le contraire serait étonnant.

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[Guide pratique] Les épices de A à Z de Bettina matthaei

Autrefois objet de grandes convoitises et symbole d’exotisme, les épices sont toujours appréciées pour leurs vertus gustatives ou médicinales. Leur maîtrise permet facilement de donner à un même plat une saveur nouvelle et une touche originale.

Un guide pratique, organisé sous forme de fiches, pour :

> Découvrir 70 épices avec leurs principales propriétés et caractéristiques (origine, saveur, arôme)

> Apprendre à les utiliser et les conserver de manière optimale

> Savoir les identifier et les sélectionner

Des recettes simples et appétissantes, des suggestions de mélanges et de préparations exotiques complètent utilement ce guide.

Fiche de l’éditeur

ce que j'en ense

 4 - une très bonne surprise

Que vous dire si ce n’est que l’amatrice de cuisine et d’épices que je suis a pris un plaisir immense à découvrir ce livre, et que sans nul doute, il me sera d’une grande utilité dans ma cuisine…

Il est petit, convivial, très bien fait, et regorge d’informations intéressantes, pratiques, et surtout, utilisables dans la vie de tous les jours.

photo 1J’ai déjà eu l’occasion de feuilleter des livres de cuisine qui au final, restaient sur l’étagère par leur manque d’accessibilité ou leur manque d’aspect pratique au quotidien, mais celui-ci est tout le contraire.

Il m’a permis d’en savoir plus sur certaines épices usuelles (les clous de girofle, le poivre, …) ou plus particulières (comme l’anis étoilé, par exemple), mais aussi découvrir plein d’utilisations que je ne connaissais pas…

photo 2Par exemple, pour chaque épices, on peut découvrir son origine, son utilisation, mais aussi avec quelles autres épices on peut les combiner et quelques petits exemples de recettes…

Il y est aussi expliqué les vertus « médicinales » de chaque épice, sur quoi cela agit, en quoi cela peut aider à traiter les maux d’estomac, par exemple…

A la fin du livre, on découvre également comment réaliser des mélanges d’épices soi-même pour des recettes d’un plus bel effet…

S’il y a une partie du livre que j’ai  tout spécialement adorée, c’est la partie sur les piments…

photo 3

Avec présentation de nombreuses variétés de piments dont certaines que je ne connaissais absolument pas, et notamment le fait que le tabasco vient effectivement d’un piment du même nom…

(désolée pour le sens de la photo qui est correct sur mon ordi, mais WordPress refuse de me la laisser dans le bon sens 😀)

Un livre donc qui est à découvrir absolument si vous aimez tout ce qui tourne autour des épices, et qui je n’en doute pas sera très utile pour charmer vos convives et votre famille avec des saveurs délicieuses…

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[Témoignage] Acquittée, « Je l’ai tué pour ne pas mourir » de Alexandra Lange

Alexandra Lange, 33 ans, mère de quatre enfants, a été acquittée du meurtre de son mari par la cour d’assises de Douai le 23 mars 2012.
« J’ai voulu montrer le calvaire que vivent des femmes comme moi. Dénoncer le silence de ceux qui savent mais se taisent. Et répondre à ceux qui se demandent pourquoi une femme battue a tant de mal à quitter son tortionnaire. »

Sans doute Alexandra est-elle au début restée par amour. Il y a eu les promesses, également : « Je ne recommencerai plus. » Puis les coups à nouveau, les insultes, les humiliations, les viols, les strangulations, la peur.
C’est la peur qui empêche de partir. Peur de se retrouver à la rue avec ses quatre enfants, peur des représailles sur ses proches si elle se réfugiait chez eux. Peur des menaces directes de son mari : « Si tu fais ça, je te tuerai. » Le soir du drame, Alexandra lui a dit qu’elle allait s’en aller. La fureur de son dernier étranglement l’a terrifiée au point de provoquer son geste fatal.
En reconnaissant, dans son cas, la légitime défense, la justice française a braqué les projecteurs sur les victimes des violences conjugales. Et le témoignage digne et bouleversant d’Alexandra Lange, adressé à nous tous, est aussi un appel à l’aide pour ces femmes en danger.

ce que j'en ense

4

Je n’ai eu aucun doute sur le fait de devoir lire ce livre. Ce n’est pas d’aujourd’hui que les livres qui traitent de la maltraitance des femmes me touchent beaucoup et que j’ai toujours grand intérêt à les lire et à en parler.

Ce livre n’y fait pas exception.

Le courage de cette femme est extraordinaire… avoir le courage de résister, trouver la force de dire « stop » d’une manière ou d’une autre, ne plus se laisser faire, c’est quelque chose de très difficile une fois qu’on est dans l’engrenage.

Son histoire est poignante, mais je pense qu’il est important qu’elle soit lue par le plus grand nombre… que ce soit pour les femmes maltraitées qui pourraient y trouver un message d’espoir, du courage et la force de s’en sortir… que ce soit pour les voisins, la famille, ou tout qui voit certaines choses sans réagir, sans se dire « je dois faire quelque chose »… pour que l’on arrête de fermer les yeux, de se dire que c’est normal, ou que ça va passer.

Je ne porterai aucun jugement sur le style de l’auteur, elle nous raconte son histoire avec les mots du coeur, les mots de la souffrance, mais aussi ceux de la délivrance.

Je ne jugerai pas non plus l’histoire… c’est le récit d’un drame, d’une vie bafouée et d’une liberté retrouvée, d’un soulagement…

Je me contenterai de vous dire que si vous vous sentez un tant soit peu concerné(e)s par le sujet, vous ne devez pas hésiter à lire ce livre, et à votre tour d’en parler…
Pour qu’il ne soit plus nécessaire de devoir en arriver à la mort d’un homme malgré tout pour que cesse la violence conjugale et familiale.

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ce livre entre dans le cadre des challenges suivants:

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[Témoignage] Ne dis rien… (Cathy Glass)

Ne dis rien…
Cathy Glass

Editions France Loisirs (2012)
352 pages
Traduit par Anne Bleuzen

Quand Reece, sept ans, est confié à Cathy Glass, mère d’accueil, le petit garçon est déscolarisé et a déjà été renvoyé de nombreux foyers. Dernier d’une famille de six enfants tous placés, il est extrêmement violent.
Portée par son désir de secourir cet enfant en détresse, Cathy va tenter de comprendre son histoire. Mais Reece, lui, ne parlera pas : sa mère lui a fait promettre de ne rien dire.
A force d’obstination, la jeune femme va découvrir… un abominable secret de famille. Pourra-t-elle désormais aider Reece à guérir des terribles démons qui le hantent ?

ce que j'en ense

4 - un tourbillon d'émotionsCeux qui me suivent le savent, j’ai toujours eu un intérêt pour les livres traitant de l’enfance, et plus particulièrement sur les enfances atypiques, maltraitées, difficiles, etc…

De ce fait, quand j’ai vu ce livre et lu sa quatrième de couverture, il ne m’a pas fallu longtemps pour savoir qu’il me fallait le lire.

Ce témoignage, comme la quasi-totalité des témoignages, d’ailleurs, est narré à le première personne du singulier… Cela permet une meilleure implication, et surtout, de faire passer au mieux les émotions, les ressentis, la vie de celle maman d’accueil.

En dehors de ça, il est difficile ici de parler de style… Elle parle avec son cœur, avec ses tripes… Elle nous raconte son histoire avec le petit Reece telle qu’elle l’a vécue, telle qu’elle l’a ressentie, avec les bons et les mauvais côtés. On peut sans peine ressentir ses joies, ses petites victoires, mais aussi ses craintes…

J’ai aimé le fait que cette maman d’accueil fasse référence à l’histoire d’autres enfants qu’elle a déjà raconté dans d’autres livres… Cela me donne vraiment envie de découvrir ces autres enfants, leur destin, leur histoire…

« Quand Jodie, la petite fille dont j’ai raconté l’histoire dans Violentée, était venue vivre chez nous, trois ans auparavant, elle avait établi une sorte de record du nombre de familles d’accueil : nous étions la cinquième en quatre mois. Les enfants traumatisés par des maltraitances sont soit terriblement renfermés, soit, ce qui est le plus fréquent, en colère, méfiants, violents et agressifs. »

Je dois avouer que je tire mon chapeau à ces personnes qui ont tellement d’amour à donner qu’ils acceptent d’aider ainsi ces enfants que la vie n’a pas épargnée. Cela demande un courage, une force de caractère et un don de soi magnifique…

Reece, le petit garçon dont il est question dans cette histoire, m’a énormément touchée…. Son évolution, ses attitudes, ses mots parfois, m’ont clairement mis les larmes aux yeux, et j’avais franchement le cœur qui se serrait pour ce petit garçon au fur et à mesure que l’on découvrait son histoire (on découvre petit à petit le passé de l’enfant, en même temps que Cathy Glass)

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié ce livre, et si vous aimez les livres-témoignages, je vous le conseille… Prévoyez la boite de Kleenex et ayez le cœur accroché, car ce livre vous le retournera en un clin d’œil.

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