[✎] À contresens

 Tim Köhrey, orphelin, passe une enfance trop tranquille a sein d’une famille d’accueil anesthésiée, dans la banlieue de Hanovre. Pour lui, la vraie vie va enfin commencer à l’été 1980, à l’aube de son adolescence, quand sa famille déménage. Tim se retrouve plongé dans un Berlin-Ouest en pleine effervescence, battant au rythme de l’amitié, de la musique, du grand amour. Mais il va finir par tout perdre, en une fraction de seconde. Ce n’est qu’au millénaire suivant que Tim, DJ désabusé à la recherche du bouton rewind, cesse de se laisser porter par la vie et décide de partir à sa rencontre… quitte à prendre parfois quelques contresens. Un roman pop, doux-amer et sans temps mort sur les occasions manquées, les rêves mis de côté et le besoin de changer de vie.

Ce livre, je dois dire que ce ne sont certainement pas son titre ou sa couverture qui m’ont fait pencher en sa faveur…
Mais une chose est certaine, c’est qu’une fois qu’on l’a ouvert, … on ne regrette pas la découverte.

Dès le départ, ce livre m’a ému…
Il commence sur un petit garçon qui apprend que ses parents ont eu un accident de voiture et sont décédés, et faisant partie de la génération « télé », il reste persuadé que d’ici quelques jours, ils vont réapparaître comme si de rien n’était…
Pourtant, il sera placé en famille d’accueil… et c’est là qu’il comprendra la terrible vérité…
C’est là aussi qu’il comprendra que jamais il ne sera partie intégrante de cette famille: on l’appelle par son nom de famille pour bien le différencier, jamais on ne parle de lui en terme de « fils » ou de « frère »… on le reprend même s’il ose utiliser un de ces termes..
On ne peut s’empêcher de souffrir moralement pour ce jeune garçon qui du haut de son jeune âge, n’est déjà pas gâté par la vie, et dès le départ, on ne peut que comprendre et deviner la suite de sa vie…

Ce qui m’a choqué: La nonchalance des parents de la famille d’accueil que ce soit vis à vis de Tim mais aussi de leurs propres enfants, comme dans ce passage où la mère se rend compte de la disparition de son fils de 14 ans après plusieurs jours, quand elle se rend compte que dans son panier de linge sale, il n’y avait plus de vêtements de son fils… Car avant cela, même si elle ne le voyait pas beaucoup à la maison, « il n’y avait pas à douter qu’il allait bien, car si il y avait du linge à lui à la lessive, c’est qu’il repassait de temps en temps à la maison »… Comment peut-on être aussi peu attentive à ses propres enfants?

Ce livre est écrit à la première personne, et j’aime ça… cela permet de bien s’identifier au personnage central, de mieux rentrer dans son univers, de s’imprégner des émotions qui sont siennes.
Le style de l’auteur est agréable à la lecture, à la fois simple et poignant… il sait utiliser les mots justes pour faire passer les sentiments, les ressentiments.
J’aime aussi beaucoup la constance dans ce livre: le personnage central va faire partie intégrante du milieu de la musique,et chaque fin de chapitre, pour marquer l’évolution des années, est gratifié de la sélection musicale du moment où cette partie de l’histoire se passe… cela donne une merveilleuse continuité au roman, un fil conducteur à l’histoire. C’est très agréable à la lecture.

On a « plaisir » de suivre tout l’engrenage qui va façonner sa vie…
Par contre, je dois reconnaître que j’ai pris beaucoup plus de plaisir à lire la première partie du livre (celle qui raconte sa jeunesse et son adolescence) que la seconde (qui raconte, quant-à elle, sa vie de jeune adulte « décadent »).

Je remercie BOB et les éditions Asphalte pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir cet auteur.
 Une découverte que je ne regrette nullement…

[✎] Journal d’Hirondelle

 Le héros n’a pas de nom. Ou plutôt pas d’identité fixe. Il change de nom et de vie comme on change de chemise. Coursier à Paris, il se fait passer pour un certain Urbain, tueur à gages insensible qui retrouve le plaisir des sens et du sexe par le meurtre. Puis il devient Innocent… Mais on ne change pas de vie si facilement. Le passé n’a jamais dit son dernier mot. Surtout lorsqu’il a le visage d’une adolescente fraîchement assassinée et dont le seul testament est un étrange journal intime. Comment ressusciter les sensations après s’être coupé des sentiments ?

J’ai beaucoup apprécié ce roman…

Je suis partie malgré tout avec beaucoup d’appréhensions, mais finalement, la surprise fut des plus agréables.
J’ai aimé cette intrusion dans la vie de cet homme…

Comment un homme peut il en venir à n’avoir plus aucun sentiment? Je trouve cela effrayant…

Ce livre, il est certain qu’il est terriblement dérangeant, mais il est aussi prenant… car même si on est révolté, dégouté, trop interpellé par le comportement du « héros », on ne peut pas poser le livre si facilement que ça… On a envie de savoir la suite, c’est plus fort que tout… De même, même si le personnage central peut apparaître des plus détestables, on ne peut s’empêcher de se prendre de sympathie pour lui… presque le plaindre…

Il est incontestable que je suis toujours aussi charmée par le style de l’auteur, à la fois déjanté, surprenant, énervant aussi parfois, mais c’est ce qui fait son charme, finalement.
Dans ce livre, il n’y a pas de descriptions inutiles et interminables, pas de blabla inutile… on va direct à l’essentiel… dans le vif de l’action…
Et le plus « drôle », c’est que malgré le thème abordé (un tueur, ce n’est pas rien), ce livre est bourré d’humour!

Le seul regret que j’ai vis à vis de ce livre, c’est qu’il ait été trop court.. et qu’on ne sache pas vraiment le pourquoi de la convoitise de l’objet de la controverse… (chuut je ne peux pas trop en dire non plus)
Je crois que je peux sans problème classer ce livre parmi mes trois préférés de l’auteur.
Ce livre m’a lui aussi été prêté par Laurence, mais sans nul doute qu’il va très certainement faire l’objet d’un prochain achat pour me permettre de le relire…

[✎] La fête des perles – Les français écrivent à l’administration

 Ronchonner, contester, pinailler, gémir ou réclamer des sous : les Français sont spécialistes ! Surtout quand il s’agit d’écrire à l’Administration, à leur assureur, à leur médecin, à leur banquier, à leur maire… Tous rigoureusement authentiques, les deux mille extraits de lettres qui composent ce florilège ont été recueillis par les fonctionnaires eux-mêmes qui, au fil des années, conservent précieusement les missives les plus drôles, celles où l’insolite le dispute à l’ignorance, où la maladresse flirte avec la mauvaise foi. Ce livre en est la preuve par le rire : la réalité dépasse toujours la fiction !

Il est difficile de faire un long discours sur ce livre…
Tout ce que je peux dire, c’est que je prends toujours autant de plaisir à lire les « perles » qu’elles soient des profs, des étudiants, ….
Ici, le livre aborde les courriers reçus par différentes administrations françaises, et une fois de plus, c’est un réel plaisir à lire…
Ce qui est agréable aussi, c’est que comme il ne s’agit pas d’un texte suivi, on peut en interrompre la lecture à tout moment sans en perdre le cours, … 
Je ne résiste pas à vous en donner certains passages qui ont eu le don de me faire rire toute seule dans le salon…
* Je crois que le coton tige qui est resté coincé dans son oreille lui a atteint le cerveau
* Ma fille n’était déjà pas une beuaté, mais depuis l’accident, elle n’est même plus regardable
* Je n’y crois pas trop, mais une amie m’a dit qu’on pouvait attraper des enfants ailleurs que là où on les fait normalement
* Ma fille est idiote depuis sa naissance, et ça vient du côté de ma femme.

Un livre délirant, qui permet de passer un très bon moment lecture pour se détendre 🙂

[✎] Nos amis les humains

 Les humains sont-ils intelligents ? Sont-ils dangereux ? Sont-ils comestibles ? Sont-ils digestes ? Peut-on en faire l’élevage ? Peut-on les apprivoiser ? Peut-on discuter avec eux comme avec des égaux ? Telles sont les questions que peuvent se poser les extra-terrestres à notre égard.
Pour en avoir le cœur net, ils kidnappent deux Terriens, un mâle et une femelle, Raoul et Samantha. Ils les installent, pour les étudier tranquillement, dans une cage à humains. Une  » humainière « . Ils espèrent ainsi assister à une reproduction en captivité. Le problème, c’est que Raoul est un scientifique misanthrope et Samantha une dompteuse de tigres romantique. Pas simple dans ce cas pour nos deux cobayes de se comprendre et, a fortiori, de s’aimer…

 Ce livre m’a également été prêté par Laurence 🙂 Décidément, qu’aurais-je fait sans elle?
Ce que j’aime avec Bernard Werber, c’est que chaque livre est une découverte merveilleuse, un univers bien particulier…
J’aime beaucoup le style de l’auteur dans ce livre: L’histoire est courte, le style est simple, aéré, rendant la lecture des plus agréables. Il est très aisé de se représenter ces deux humains dans leur cage de verre, et de voir leur progression. l’auteur a vraiment ce don de nous faire rêver, je pense, malgré les univers les plus improbables qu’il nous fait visiter.
Il faut reconnaître que très vite, on en vient à découvrir la fin, mais le livre est tellement bien que l’on a malgré tout envie d’en savourer chaque page… C’est ce qui selon moi est signe que le livre est bien écrit.. on n’arrive pas à s’en détacher aussi facilement…
« Nos amis les humains » se lit de manière fluide… Un moment de détente, de rêverie, de curiosité (savoir ce qui va se passer à chaque moment où la lumière s’éteint, par exemple), … Pour moi, tous les ingrédients sont présents pour une lecture plus relax entre deux livres plus « prise de tête » par exemple…

J’aime toujours autant le plume de Bernard Werber… Il arrive toujours à me transporter dans des univers qui n’appartiennent qu’à lui…

[✎] Le guide du (toujours) jeune père

 Ça devait arriver : votre enfant est devenu un adolescent. Et même, un ado lassant. Autant dire un être confus, pénible et d’une taille gigantesque. 
 Avouons-le, ami, vous êtes débordé. Inopérant. Semblable au vieil éléphant qui maugrée dans la savane, à l’écart du troupeau. Chaque jour, mille questions angoissantes vous assaillent. 
• Comment lui faire ranger sa chambre ? 
• Comment la convaincre de ne pas sortir avec Kevin, le gothique sataniste ? 
• Serait-il bien raisonnable de lui laisser l’appart’ pour une  » teuf d’enfer  » ? 
• Comment s’habiller pour aller le récupérer au commissariat ? 
• Existe-t-il un site internet où l’on pourrait acheter le bac ? 
• Comment faire retomber sur madame les pires moments de la crise d’adolescence ? 
 N’ayez plus peur : Antilogus et Festjens sont de retour, leurs malles bourrées de bons conseils, de judicieuses suggestions et d’idées révolutionnaires. Fini de rire, les jeunes ! Le règne de fado s’achève.
Rien que le titre du livre et sa quatrième de couverture m’ont tout de suite attirée, bien que mon chéri et moi n’ayons pas encore à nous débattre contre l’ingratitude de l’adolescence de notre progéniture chérie…
Quoi qu’il en soit, il n’est jamais trop tard pour préparer le terrain.

S’il y a une chose que j’ai regretté, ce sont les fautes d’orthographe et/ou d’impression… en effet, quand  la lecture de la première page, on tombe déjà sur une faute, personnellement, cela me refroidit un peu…mais heureusement, le contenu du livre m’a vite fait oublier ces désagréments…

Ce guide est un concentré d’humour, mais pas de l’humour « lourd » comme j’ai pu le rencontrer dernièrement avec « comment vivre avec des cons »… Non, ici, il s’agit d’humour agréable, frais, ce qui rend la lecture de ce livre des plus géniales… et de passer un excellent moment…

Entre la description des différents types d’adolescents, les petits tests pour découvrir quel genre de « père » on est, … que du bonheur 🙂 Et ce, malgré le fait que je ne sois pas un homme (si si, je vous assure :D) et donc pas « père », et que je ne sois pas encore confrontée à la vie en communauté avec une descendance adolescente et révoltée…

Une découverte livresque que je ne regrette nullement, … et qui me donne envie de découvrir d’autres ouvrages du même acabit.

 Tout cela m’a replongé dans les méandres de ma propre adolescence, et je n’ai qu’une chose à dire: Pardon Papa, pardon Maman… 🙂

Ce livre a été lu en partenariat avec Livraddict et les éditions Michel Lafon que je remercie grandement pour cette collaboration…

[✎] Colorado Kid

 Sur la petite île de Moose-Lookit, au large du Maine, Dave Bowie et Vince Teague, les deux vieux briscards du journal local racontent à Stephanie McCann, une jeune stagiaire, l’histoire la plus mystérieuse de leur carrière : la découverte, en 1980, d’un cadavre avec un morceau de steak au fond de la gorge, un paquet de cigarettes avec un timbre fiscal du Colorado et une pièce russe dans la poche.

  En furetant sur le net, je suis tombée sur une série télévisée qui s’appelle « HAVEN »… et en regardant le synopsis, j’ai découvert que cette série était tirée du livre « Colorado Kid » de Stephen King.

J’avais ce livre dans ma collection depuis sa sortie, mais cependant je n’avais jamais été tentée de le lire.
Puis, j’ai regardé 2 ou 3 épisodes de la série, et là, j’ai adoré!! Cela a éveillé ma curiosité par rapport au livre, et je me suis dit qu’il était grand temps de le sortir de son étagère, … et voilà…
Il faut reconnaître que le livre est un peu lent à démarrer… l’intrigue traîne à arriver.
On apprend dès le départ à cerner les personnages par des descriptions qui semblent ne pas en finir, mais pourtant, c’est ce qui caractérise le livre, je trouve. Sans ces descriptions, il n’aurait pas le même impact sur le lecteur…
On n’est pas dans le thriller, on n’est pas dans l’horreur, ni dans le fantastique, … même si tous ces éléments s’y retrouvent, on est surtout dans le psychologique.
C’est ce que j’aime chez Stephen King, il sait se renouveler, changer de style, … On est toujours surpris par l’imagination de l’auteur.
Par contre, point négatif, vu que le roman est assez court, on reste un peu sur sa faim… surtout que la clé du mystère reste inconnue, chacun peut y aller de sa propre théorie, de ses propres hypothèses…

Je garde cependant comme impression générale des personnages attendrissants, un mystère total,.. Tous les ingrédients y sont ou presque, avec un côté intimiste qui ne gâche rien…

[✎] Une scandaleuse affaire

 À travers la chronique d’un scandale sexuel dans un collège huppé du Vermont, le portrait sombre et sans illusions d’une jeunesse livrée à l’alcoolisme, à la sexualité précoce et à la violence des images.
D’une actualité brûlante, un roman coup de poing qui nous met face aux contradictions de notre société. Le lycée Avery, prestigieuse pension de Nouvelle-Angleterre, est sous le choc depuis la découverte d’un film. Sur cette vidéo, les ébats sexuels de quatre élèves : trois garçons, ivres, et une fille de quatorze ans. Telle la boîte de Pandore, la cassette, dont le contenu circule bientôt sur internet, va libérer les secrets d’une petite communauté apparemment sans histoire, entre mensonges, adultères, hypocrisies, jalousies, culpabilité…
La machine à broyer médiatique est en marche, n’épargnant personne, ni les adultes, ni les élèves, jusqu’au drame…

 

Quand j’ai lu le résumé de ce livre, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec la série livresque mais surtout télévisée qu’est Gossip Girl. (Petit clin d’œil à Serena, car je sais qu’elle adore)… et cela a éveillé ma curiosité. J’ai donc été ravie de remporter ce partenariat.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on rentre de plein fouet dans l’histoire dès la première page… j’aime ça…Car cela permet de se prendre un scandale en pleine figure, sans introduction, sans fioriture… On le découvre intensément…
Le style d’écriture est simple, agréable à lire… Il prend l’aspect d’un recueil de témoignages de différents protagonistes et proches de ces derniers, .. les uns étant donc directement concernés, d’autres subissant les conséquences des actes d’autres sans pouvoir y réagir…
Généralement, je n’aime pas trop le fait que l’on se place tour à tour dans le point de vue, le cerveau, des différents personnages… Tantôt le directeur de l’établissement scolaire, tantôt la mère d’un élève, … j’ai toujours trouvé que cela casse le rythme de la lecture, et rend l’identification à un personnage bien moins évidente…
Mais en dehors de ça, j’ai adoré ce livre… Une fois commencé, il est difficile de s’en défaire… Les personnages sont à la fois émouvants, attachants, et la manière qu’a l’auteure d’aborder leur histoire les rend d’autant plus intéressants et touchants.
Je trouve que ce livre illustre bien la déchéance dans laquelle il est, pour certains jeunes, si facile de tomber… Il fait réfléchir, et devrait (c’est beau de rêver) servir de leçon à bon nombre de jeunes qui ne se rendent pas compte des conséquences de leurs actes, avec l’insouciance qui est leur face à l’alcool et autres vices.
Ce roman choque, interpelle…
Je le conseille à tous, car le sujet traité ici est plus que jamais le reflet de la société décadente où nous nous trouvons, où de tels « scandales » sont de plus en plus mis en évidence…

(Les premières lignes du livre)
Mike


la cassette tenait dans la paume. Ce petit morceau de plastique de six centimètres sur huit était d’une indécence et d’un danger tels que Michael avait l’impression de tenir un objet radioactif. Ses effets sur une école entière allaient d’ailleurs se révéler tout aussi néfastes : dévalorisation de la réputation d’excellence d’Avery school, deux mariages brises, avenir de trois étudiants saccage, et – le plus terrible – mort de l’un d’entre eux. Après que kasia lui eut apporte la cassette glissée dans une enveloppe blanche (comme si Mike comptait l’envoyer a quelqu’un !), il rentra a pied chez lui pour la visionner – un processus pénible impliquant de retrouver tout d’abord sa propre camera, de vérifier qu’elle fonctionnait avec des cassettes semblables, puis de comprendre comment brancher tous ces fils pour projeter les images sur l’écran de télé. Parfois, Mike regrettait de ne pas avoir noyé l’objet dans la bouilloire, de ne pas l’avoir enseveli au milieu des ordures dans un sac-poubelle blanc soigneusement ficelle, ou de ne pas l’avoir débobine avec un crayon pour le rendre inutilisable. Il doutait, certes, de pouvoir éviter le scandale potentiel, mais peut-être aurait-il pu l’orchestrer autrement pour en limiter les dégâts.

Ce livre a été lu en partenariat avec Livraddict et les éditions Belfond que je remercie grandement pour cette collaboration…

[✎] L’enfant perdu

 Cela fait un an qu’Alyssa Merrimon, douze ans, a disparu alors qu’elle rentrait chez elle un soir après la bibliothèque dans une petite ville rurale de la Caroline du Nord. Mais Johnny, son frère jumeau, refuse d’accepter son absence et continue à fouiller la ville, rue par rue, s’introduisant même chez des hommes soupçonnés de comportements déviants au risque de se faire prendre. Le policier en charge de l’affaire, Clyde Hunt, est inquiet pour Johnny et le surveille discrètement ainsi que sa mère, qui ne se remet pas de la disparition d’Alyssa et du départ de son mari.
C’est alors qu’une deuxième adolescente disparaît, ce qui rend Johnny encore plus déterminé à retrouver sa sœur, convaincu que les deux cas sont liés. Mais ce qu’il va découvrir est encore plus terrible que ce qu’il pouvait imaginer, ébranlant toute la petite communauté et mettant sa vie en danger.

J’ai pris ce livre un peu au hasard, je dois bien l’avouer.
Je cherchais un thriller, et les histoires avec des enfants m’intéressent particulièrement, donc le titre m’a attirée sur le rayonnage de la bibliothèque publique… Je me suis dit: « Pourquoi pas? »
Et je ne le regrette vraiment pas…
Une fois le livre ouvert, on a qu’une envie, ne plus le lâcher. Les pages se tournent les unes après les autres, comme si cela coulait de source… L’histoire est intrigante, passionnante, sans aucun temps mort où le lecteur aurait le temps de s’ennuyer… que du bonheur.
Bon, il faut reconnaître qu’on finit par découvrir le dénouement relativement bien avant la fin, mais cela ne dérange pas la lecture plus que ça.
On ne peut que se prendre au jeu du protagoniste principal, on se fait entraîner dans ses recherches, on espère avec lui, et on vit ses défaites avec lui aussi… et ce tout au long de l’histoire.
Le style d’écriture est assez imposant de descriptions, mais ce n’est pas dérangeant à mes yeux, que du contraire, cela permet de mieux s’imprégner de l’atmosphère du livre, de mieux entrer dans l’histoire.
De par le thème abordé, le livre mène tout droit à l’émotion, aux sentiments, et touche là où ça fait mal, là où l’enfance, synonyme d’insouciance, de bonheur, de rires, … se fait bafouer, et détruire. Il est aussi témoignage de courage, de persévérance et d’espoir.
Un excellent moment lecture que je ne regrette nullement…
Certes, il n’est pas un incontournable du genre, certes, il n’innove pas dans le genre, mais il mérite d’être lu malgré tout…

[✎] Shining

Situé dans les montagnes Rocheuses, l’Overlook Palace passe pour être l’un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté… L’hiver, l’hôtel est fermé. Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l’habite un gardien. Celui qui a été engagé cet hiver-là s’appelle Jack Torrance : c’est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d’échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny. Danny qui possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l’on croit disparus. Ce qu’il sent, lui, dans les cent dix chambres vides de l’Overlook Palace, c’est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée ? ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? cette vie si étrange qui anime l’hôtel ?


Comment décrire ce livre?? Les mots me manquent tant je l’ai adoré…
Il est à la fois angoissant, perturbant…
Il y a tout au long du livre une ambiance qui est de plus en plus pesante et lourde… Dès le début, on sent aisément le déclic qui se passe chez Jack quand il visite l’hôtel, et tout au long du livre, on ne peut que se sentir oppressé au fur et à mesure que la folie le gagne, on sent l’angoisse nous gagner elle aussi…
Dans cette ambiance pleine de fantômes, on s’attendrait presque, tant le livre est prenant, à voir débarquer l’un d’eux, à le voir passer au milieu de notre propre living et d’entendre la les bruits d’une fête qui se serait invitée chez nous…
Ce livre ne comporte aucun blanc, aucun temps mort, c’est de l’angoisse à haute dose…
On se doute dès le départ qu’une fin tragique se trame, mais le suspens reste présent, les évènements s’enchaînent, les rebondissements aussi, pour le plus grand bonheur du lecteur.
Personnellement, j’ai toujours adoré les histoires de lieux hantés, où les bâtiments gardent en eux l’âme des précédents habitants… et ici, le thème a été abordé dans un sens tragique hors du commun, où la folie qui s’installe est terrifiante… et où l’hôtel , non seulement hante les personnes, mais absorber leur âme pour nourrir sa propre âme…

Un livre génial que je conseille vivement aux amateurs du genre…

[✎] Est-ce ainsi que les femmes meurent?

 Catherine Kitty Genovese n’aurait pas dû sortir seule ce soir de mars 1964 du bar où elle travaillait, une nuit de grand froid, dans le Queens, à New York. Sa mort a été signalée par un entrefilet dans le journal du lendemain :  » Une habitante du quartier meurt poignardée devant chez elle.  » On arrête peu de temps après le meurtrier, monstre froid et père de famille. Rien de plus. Une fin anonyme pour cette jeune femme drôle et jolie. Mais sait-on que le martyre de Kitty Genovese a duré plus d’une demi-heure, et surtout que trente-huit témoins, bien au chaud derrière leurs fenêtres, ont vu ou entendu la mise à mort ? Aucun n’est intervenu. Qui est le plus coupable ? Le criminel ou l’indifférent ? Récit saisissant de réalisme et réflexion sur la lâcheté humaine, le roman de Didier Decoin se lit dans un frisson.

« Se lit dans un frisson ». Voilà comment finit  la quatrième de couverture en décrivant ce livre, et il faut bien reconnaître que c’est le cas…On ne peut avoir aucun doute là dessus.
Il faut déjà savoir que l’histoire de ce livre – la base de cette histoire – , certes romancée, est malgré tout un fait réel, véridique. Cela fait déjà porter un tout autre regard sur l’histoire, je trouve.
Le livre a ceci d’incroyable à mes yeux: il retrace avec une émotion particulière les travers de la société actuelle que sont l’indifférence au malheur d’autrui, le manque d’implication face à ce qui se passe autour de soit, et le côté pervers, fou, malsain que l’on rencontre de plus en plus, malheureusement.
Ehh oui, il ne faut pas se leurrer, de plus en plus de gens ferment les yeux sur ce qui se passe juste à côté d’aux. Personne (au sens large du terme, mais je ne tombe pas dans la généralité, je vous rassure) n’a envie de s’impliquer, tout le monde se dit « quelqu’un d’autre va réagir, je n’ai pas besoin de m’en mêler », et finalement, personne ne fait rien…
L’ambiance de ce livre est, comment dire, … angoissante, atroce, dérangeante… et pourtant, on y adhère sans aucune difficulté…
Un côté un peu plus négatif du livre réside dans le fait qu’on voit l’histoire sous différents points de vue. Cela rend la lecture plus pénible à mes yeux, mais cela n’enlève en rien le côté frissonnant du livre. Cela relève limite du détail.
En conclusion, je dirais que ce livre est époustouflant, car au-delà de l’horreur de l’histoire, il nous pousse aussi à nous remettre en questions, à nous demander « Et moi, qu’est ce que j’aurais fait dans un tel cas? « …
Il ne va rien épargner au lecteur, il n’est pas là pour ça, c’est clair… On ne peut pas sortir de ce livre, selon moi, en ayant été « un simple spectateur », un lecteur tout simplement… J’aime cela dans un livre, quand il reste quelque chose après avoir tourné la dernière page.

[✎] La maison aux 52 portes

 Maïlys sent qu’elle devient folle.
La vieille bâtisse où sa famille vient d’emménager cache un secret. Derrière les nombreuses portes de la maison, Maïlys entend des voix, croise des silhouettes surgies du passé. Quel message tente-t-on de lui transmettre ?

 

Après une lecture assez compliquée, j’ai eu envie de me tourner vers un livre plus léger, plus amusant, et j’ai donc choisi un livre jeunesse/fantastique…
Pourquoi celui-là? Car depuis toute petite, j’ai toujours été passionnée par les histoires qui font peur, et plus j’ai grandit, et plus j’ai accru ma curiosité sur le sujet.
Ce livre amène le sujet sur un ton humoristique, terriblement bien adapté au public auquel il s’adresse. Le style est clair, simple, l’histoire est bien amenée, est accrocheuse…
Et chose qui a encore amélioré la lecture: avec l’approche de l’hiver, le ciel devient vite sombre, et lire dans la pénombre, au milieu d’une maison calme, … cela m’a permis de bien m’imprégner de l’ambiance du livre…
J’aurais franchement adoré qu’à l’école, quand j’avais 12 ou 13 ans (âge conseillé pour ce livre), on me propose ce genre de lectures.
Ce qui est agréable, avec les livres jeunesse, c’est qu’ils sont la plupart du temps (quand ils sont bien écrits), propices à l’identification au personnage principal (ou un des personnages secondaires, c’est selon), et celui-ci y est particulièrement bien adapté. Et c’est ce qui fait que même à mon âge, j’ai toujours une certaine attirance pour ces livres, lorsque j’ai juste envie d’un moment détente, pour me vider la tête…

[✎] Lettre ouverte aux gens heureux

 
« Il n’est pas vrai que notre civilisation est inhumaine. Il n’est pas vrai que le progrès est catastrophique. Il n’est pas vrai que notre société est invivable.
Alliénation, pollution, surpopulation, sont des mythes. La grande injustice faite au Tiers Monde est aussi un mythe.
Bien entendu, il y a des dangers, des accidents, des problèmes. La navigation est difficile ? Oui, mais permettez : je ne fais pas confiance aux gens qui, à propos de la mer, ne me parlent que du mal de mer.
Des élites atteintes de sinistrose. Une opinion découragée par l’Eglise du Pessimisme occidental, une jeunesse corrodée par la canaillerie du dégoût. Voilà ce que cette lettre dénonce.
Pourtant des millions d’hommes, qui ne sont ni imbéciles ni pervers, trouvent que les choses, après tout, ne vont pas si mal que ça. Ces millions d’hommes ne manquent ni de confiance, ni d’espoir, ni de raisons de vivre dans cette société libérale. Mais ils n’osent plus l’avouer de crainte d’aller contre la super-mode du mécontetement.
Cette lettre réagit contre l’escroquerie morale organisée par les « nabots criards du négativisme ».
Persuader que les hommes qu’ils sont malheureux est une action infâme.
C’est une tâche sacrée que de répéter à l’homme qu’il est heureux et qu’il ne s’agit pour lui que de se rendre compte. »

L. P. 

J’ai choisi ce livre dans le cadre du « Challenge Mystère » organisé sur Livraddict.. J’ai donc choisi ce livre relativement au hasard, sur le simple titre et la couverture… Bien que pour la couverture, elle ne soit pas très marquante et bien tristounette par rapport au titre.
Un point positif cependant pour ce titre: Il n’y avait pas de résumé à la fin du livre, donc même si j’avais été tentée de « tricher », peine perdue, je n’aurais pas eu de quoi aller assouvir ma curiosité.
Avant de commencer la lecture, j’ai essayé d’imaginer le contenu… un petit récapitulatif des petits bonheurs de la vie? Une ode à l’optimisme? Ou au contraire, de quoi casser un optimisme trop prononcé en nous montrant tout ce qui ne tourne pas rond dans le monde?
Finalement, force est de constater que je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait…
Et finalement, grosse déception, au point que je n’ai même pas terminé le livre. Il montrait surtout toutes les situations où le pessimisme l’a emporté, alors que tout aurait, selon l’auteur, été mieux avec une vision très vieillotte des choses et de l’optimisme.
Bref, je me suis ennuyée comme jamais…
D’ailleurs, je préfère ne même pas lui mettre une note, n’ayant pas été jusqu’au bout.
Donc un coup dans l’eau pour ce challenge, espérons que la seconde partie du challenge sera plus agréable…

[✎] Kit de survie dans un monde de cons

Toute ressemblance avec des individus cons de sexe masculin ou féminin, voire autre, ayant existé – ou existant – et sévissant dans des entreprises, des collectivités, des industries, des administrations – que celles-ci soient publiques ou parapubliques -, de l’autre côté du palier, à vélo, en voiture, sur les trottoirs ou sous votre toit n’est ni pure coïncidence, ni fortuite, ni accidentelle. Ils sont partout. Impossible d’y échapper, ils nous observent et semblent prendre du plaisir à nous emmerder au quotidien.
Oui, il était temps de vous donner LA solution pour lutter contre ce fléau ! Grâce au Kit de survie dans un monde de cons, vous aurez tous les éléments en main pour enfin vous défendre : 2 guides pour les démasquer et une poupée vaudou pour les contrer !

 Ce kit de survie dans un monde de cons m’a attirée pour le côté humoristique… l’envie de changer un peu le genre de mes lectures…
C’est pourquoi j’ai postulé pour  ce partenariat avec BOB…
et dès que le livre est arrivé, je n’ai eu qu’une envie, le lire… D’ailleurs, je n’ai pas résisté, j’ai déposé le livre en cours, et me suis mis à la lecture de ces deux petits ouvrages …

Et finalement, j’ai été relativement déçue par la lecture de ces livres…
J’ai commencé par « Vivre avec des cons ».
Je m’attendais donc à de l’humour basé sur de petites anecdotes marrantes et cocasses, et au lieu de cela, je n’ai rien trouvé d’amusant, voguant entre le cassage des écologistes et celui des conducteurs de voitures, sans compter que le/la « conjoint/e » y passe pour son grade aussi dans des clichés plus que navrants… Je m’attendais à plus d’innovation.

Le guide « comment travailler avec des cons » est un peu plus plaisant, l’humour y est pour ma part de meilleur goût, et utilisé à meilleur escient. J’ai eu beaucoup moins de « peine » à le lire que « vivre avec des cons ».

Si l’on en croit l’auteur, de toutes façons, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, on est tous des cons.

Cependant, mon avis sur ces livres reste des plus mitigés, et pour moi, il ne va pas me laisser une trace inoubliable… On reste beaucoup trop dans la critique caricaturale abrutissante, plutôt que dans l’humour…
C’est très dommage, car le titre était prometteur…

Pour finir sur une petite note joyeuse malgré tout, la petite poupée « vaudoo » pour contrer et nuire aux « cons » m’a bien fait rire, je l’ai trouvée bien amusante..

Ce livre a été lu en partenariat avec Blog-o-book et les éditions J’ai Lu que je remercie grandement pour cette collaboration…

[✎] Le cannibale de Rouen

 Le 3 janvier 2007, peu après minuit, dans la cellule 26 du bâtiment 2 de la maison d’arrêt de Rouen, Nicolas Cocaign agresse son codétenu. Après l’avoir tué, il cuisine sur son réchaud ce qu’il croit être son coeur et lemange. Par cet acte, il devient le premier cannibale français connu de l’époque contemporaine. Acte d’un dément relevant de la psychiatrie ?
La justice en a décidé autrement. Condamné à trente ans de réclusion, « le cannibale de Rouen » est reparti en prison avec sa part d’ombre. Qui est Nicolas Cocaign ?
Durant trois années, deux journalistes ontméticuleusement enquêté sur le parcours hors norme de l’accusé. Pièces du dossier, témoignages exclusifs, expertises et anecdotes édifiantes recomposent peu à peu le visage d’un monstre, humain, trop humain, que la société a engendré sans s’en rendre compte.

Rien que le titre, au premier abord, m’a intriguée… Comment et pourquoi donner un tel surnom à une homme? J’ai voulu en savoir plus… Puis, j’ai lu le résumé, et malgré l’horreur qui y est décrite, cette histoire m’a attirée. Comment la société peut-elle anéantir, transformer un homme au point d’en faire un tel monstre, le mener à un acte aussi démentiel?
Passionnée de droit, d’histoires criminelles, de procès, … c’est la seconde raison qui a fait que mon choix s’est porté sur ce livre documentaire afin d’en savoir plus sur cet homme, son histoire, son procès, et sa chute dans cet engrenage macabre…
« En lisant ce livre, vous vous apercevrez que son existence est un incroyable parcours du combattant mais aussi une histoire profondément humaine. Celle d’un enfant né sous X qui, ne parvenant jamais à refermer la blessure causée par l’abandon de ses parents naturels, n’a de cesse de se trouver une vraie famille. Au travers de cette quête d’identité ratée, on découvre que son parcours n’est qu’une succession d’échecs qui nourissent chez lui un sentiment de rejet et qu’il développe une haine féroce de la société. » page 16
L’introduction du livre faisant le point sur le cannibalisme d’antan et d’aujourd’hui m’a sidérée… Je n’avais pas connaissance d’autant de cas de cannibalisme à l’heure actuelle, c’est effrayant…
Ce livre retrace avec exactitude le parcours de cet homme qui, dès son enfance, a le sentiment d’être rejeté de toutes part, qui ne se sent à sa place nulle part, qui a depuis toujours depuis son abandon par sa mère des relations conflictuelles avec les femmes…
Famille, amours, amitiés, travail, rien ne lui sourit… Il sombre peu à peu dans la marginalité et les mauvaises fréquentations, et plus rien ne peut arrêter l’engrenage où il tombe…
Je dois bien avouer que même si ce ne sont pas, à mes yeux, des circonstances atténuantes que ce soit pour sa première condamnation pour agressions sexuelles ou pour expliquer son geste vis-à-vis de son co-détenu, l’histoire de cet homme m’a touchée de par le côté malchanceux où, depuis sa naissance où il prend un mauvais départ dans la vie, rien ne sourit à cet homme, la vie ne lui épargne rien… (ou n’a-t-il pas assez d’effort pour que les choses se soient arrangées? Je ne sais pas, je ne suis pas là pour juger cet homme… )
Pour ce qui est du style d’écriture, le texte est fluide, facile à lire, agréable à la lecture… Je m’attendais un peu à être submergée par du vocable professionnel, que ce soit journalistique ou judiciaire, mais il n’en était rien… Mais par contre, ce qui rend la lecture moins aisée, ce sont les annotations de textes qui, malheureusement, se trouvent en fin de livre… Aller systématiquement voir à la fin du livre ce qui est dit, cela coupe la lecture, et dérange un peu…Donc à part si une annotation me semblait capitale à ma bonne compréhension ou réflexion, je n’allais pas systématiquement les consulter… Et cela ne m’a pas perturbée plus que ça finalement…

Je ne regrette nullement ce partenariat et la lecture de cette histoire vraie… Le travail de recherche derrière ce livre est fantastique… Cela donne un autre regard sur l’idée que l’on peut avoir de ce geste au départ, sans cependant l’excuser, sans pour autant le plaindre, mais juste voir comment les aléas de la vie peuvent, parfois, mener à ce qui s’apparente à de la folie… Ce livre fait bien réfléchir, il fait relativiser pas mal de choses dans sa vision de la vie, mais il fait aussi terriblement réfléchir à la conséquence de certains de nos actes sur les autres… Que parfois, un geste, ou une parole, si anodine soit-elle à nos yeux, peut prendre une importance incommensurable aux yeux d’une personne déjà fragile émotionnellement…
A partir du moment où j’ai ouvert ce livre, il m’a été difficile de le poser, difficile d’en sortir… C’est une histoire terrible, mais qui touche, prend aux tripes malgré tout, …
Je suis une personne qui s’interroge beaucoup sur la condition humaine, sur ce qui peut être fait pour que, dans de telles histoires, on puisse réagir, faire un geste qui fasse basculer « du bon côté »… Je crois que ce livre, il m’arrivera régulièrement de le lire, le relire, et réfléchir…

Ce livre a été lu en partenariat avec Blog-o-book et les éditions François Bourin  que je remercie grandement pour cette collaboration…

[✎] Séparable

 Fantasme ou réalité ?
L’amant de la narratrice est mutilé découpé, tranché, saucissonné, haché menu et bien sûr énuclé et émasculé.
Un règlement de compte sauvage mais poétique avec l’Homme, les hommes.

 Quand j’ai choisi ce livre en partenariat, je m’attendais à tout sauf à ça… je pensais voir une femme effondrée par sa rupture, expliquant en ses mots la manière dont elle ressentait les choses, … mais en pouvant m’identifier à elle… Or, finalement, il n’en fut rien… aucune identification possible…

On est ici face à la rupture sous un angle des plus étranges, violente, sanglante, avec des mots forts et dérangeants.

La manière dont dès les premières pages, la rupture est amenée et vécue, m’a mise mal à l’aise, me donnant l’impression d’assister à une scène en tant que spectatrice non invitée, indésirable, entrant dans l’intimité bafouée d’une femme en souffrance, chose oh combien intime.

Puis on entre dans une phase du livre terriblement à la limite du gore, où on ne sait pas si l’on parle d’une réalité ou d’un fantasme… ça fait froid dans le dos.

Ce livre fait aussi pas mal réfléchir… l’amour, si beau soit il quand tout va bien, peut être pourtant si destructeur quand il se termine … et peut mener à de tels désastres parfois… s’en est presque effrayant.

J’ai eu terriblement de mal à aller jusqu’au bout de la lecture de ce livre, si court soit-il pourtant… J’ai dû me faire violence pour y arriver… quelle ironie…

Je l’ai trouvé trop invraisemblable, trop dérangeant, au delà du concevable à mes yeux…

Une grande déception pour moi.

Ce livre a été lu en partenariat avec Livraddict et les éditions JBZ & Cie que je remercie grandement pour cette collaboration…